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goixante-cinauième année - Anno VII*.
18 Octobre 1929
N- 41
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..,, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
POUR LA VIE INTÉRIEURE
FACE À FACE.
« En le voyant, je tombai à .ses
pieds comme moi’t ».
Apocalypse I, 17.
Ces paroles sont d’un disciple, d’un serviteur de Jésus, c’est à dire de quelqu’un
qui croyait connaître parfaitement son
Sauveur.
Cependant, lorsqu’il le rencontre face
à face, en une vision directe et intime, ïl
tombe comme mort.
Pourquoi donc ? La vision mystique, solennelle, lui dévoile une grandeur, une
majesté, une perfection dont il ne s’était
jamais douté et il se sent humilié, anéanti.
Cette expérience de l’auteur de l’Apocalypse devrait bien nous enseigner quelque chose et nous rendre plus humbles et
plus prudents dans rappréciation de nousI mêmes.
Pourquoi croyons-nous d’être si près de
Jésus, c’est à dire d’être de bons chrétiens?
C’est tout simplement parce que nous
en sommes si éloignés. Nous n’avons jamais fait un réel effort pour le comprendre, l’aimer et le suivre, nous en avons
accepté la couronne sans nous charger de
sa croix. Nous ressemblons à ceux qui, de
^ la plaine, admirent les cimes lointaines
des montagnes, par les beaux matins d’été.
Ces cimes sont si majestueuses, se dessinent si clairement sur le ciel bleu, qu’on
les croit tout près. Et comme on les voit
régulièrement, on finit par penser que
l’on est réellement à bien peu de distance.
On vit en les admirant, les aimant peutêtre, mais d’une admiration et d’un amour
vagues, imprécis, nébuleux : elles ne sont
pas étrangères à notre vie et nous ne
pouvons pas dire qu’elles y comptent pour
beaucoup.
Le jour que l’on voudra les franchir
on s’apercevra de leur hauteur, de leur
distance, de leur majesté ; mais si l'on
réussira on ne regrettera ni la décision,
ni l’effort...
Christ, pour beaucoup de chrétiens, est
la cime tointaine que l’on admire, que
l’on croit près, qui n’est pas étrangère
à la vie, mais qui n’en fait pas partie
intime.
Le moment que, par un effort de volonté, par une décision énergique ou par
un réveil subit de la conscience, dû à la
grâce de Dieu, on s’approchera de Jésus
et on le verra face à face, on ne pourra
que tomber à ses pieds comme morts, humiliés et contents en même temps.
Pour quelles raisons ?
Tout d’abord à cause de notre ignorance.
Ignorance ? En notre siècle de progrès,
de conquêtes scientifiques qui vous éblouissent ? Ignorance lorsqu’on ouvre des écoles partout et pour tous, enfaqts et aduW>tes, riches et pauvres ; même pour lep
idiots ?
La science et les lettres ne réuniront
jamais à dissiper l'ignorance dont je veux
parler.
Les grandes réalités du monde de l’esprit et de l’âme ne sont pas des matières
scolaires et beaucoup de savants, en effet,
ne les ont pas comprises.
Nous-mêmes, chrétiens, nous nous sommes fait une image de Jésus et de Dieu ;
mais sommes-nous sûrs d’avoir saisi la divinité ? C’est un effort très noble que
cette image, elle marque notre intérêt
pour les choses d’en-haut, elle dénote notre travail spirituel, mais l’image n’est
pas la réalité et elle peut être fort
éloignée.
Quand nous attribuons à Dieu des pensées et des sentiments humains ; quand
nous prêtons à Dieu notre pauvre langage, je pense que loin d’être près de
lui, nous nous en éloignons insensiblement.
Et que dire lorsque, forts de nos pauvres lumières, nous nous croyons en droit
de nous ériger en pontifes et condamner
ceux qui ne pensent pas comme nous ?
Ignorance! Le jour que nous nous trouverons face à face avec Christ et avec
Dieu, nous tomberons à leurs pieds
confus et humiliés.
En deuxième lieu nous ferons cette expérience humiliante à cause de notre
péché.
Le péché ! Je ne veux pas parler des
péchés grossiers, visibles, condamnés par
le monde ; je pense aux péchés des chrétiens, de gens honorables, respectés et
respectables. Je fais abstraction des crimes, des péchés vulgaires ; et, cependant,
qu’il en doit Tester d’ombre !
Pour des raisons professionnelles ^’’ai eu
besoin de mon certificat pénal : quand il
m’a été délivré je l’ai parcouru des yeux
sans y prendre un intérêt spécial ; mais
une parole m’a frappé, la parole Rïen ;
c’est à dire que dans les registres de la
police il ne résulte rien k ma charge.
Rien, et cependant dans les registre de
Dieu que de péchés, que d’imperfections,
que de faiblesses, que de transgressions,
que de négligences !
La plus grande partie des chrétiens se
trouvent dans les mêmes conditions ; il
ne resuite rien à leur chargé dans les
registres de la police, mais les livres de
Dieu sont pleins de notes.
Pourquoi cette différence ? C’est que la
notion du mal est tout à fait diverse. La
loi morale est infiniment supérieure à la
loi pénale. Celle-ci ne prend en considération que les actes matériels, tandis que
l’autre tient compte de la pensée, des sentiments. Et encore signalons ceci : lorsque nous parlons de péché, règle générale,
nous ne pensons qu’au mal accompli, mais
dœ péchés d'omission qu’en faisons-nous ?
Pour beaucoup de gens le péché n’est
qu’action. H nous faut corriger cette notion et nous persuader que le péché c’est
le bien que Ton aurait pu et que Ton
aurait dû accomplir et que Ton a négligé.
Que de fois n’ai-je entendu dire : Je n'ai
jamais rien fait de mal. C’est très bien,
mes amis, si vous n’avez jamais rien fait
de mal, mais avez-vous fait du bien ? Ne
vous êtœ-vous pas contentés d'un christianisme passif, tranquille, qui n’est pas
celui du Christ, tout action et vie? Que
penseriez-vous d’un Désus qui serait passé
sur la terre tout simplement sans faire
du mal ? Vous ne pourriez que conclure
qu’il ne serait pas Jésus ! Et ses disciples
sont-ils alors des disciples s’ils se contentent du côté ¿Sassif ?
Non, mes frères, ne faire le mal n’est
pas tout le christianisme, ce n’est pas un
idéal très élevé ; et nous ne sommes pas
sur la terre avec cette mission passive,
qui par le fait même d’être passive n’est
pas une mission. Nous sommes placés icibas pour travailler, lutter, agir, vaincre.
Si nous nous contentons de vivre tout
simplement sans faire du mal, nous n’accomplissons pas notre mission ; et lorsqu’il faudra comparaître devant Dieu,
nous tomberons à ses pieds comme morts.
La distance qui nous sépare de Dieu
doit-elle nous effrayer ? Non, ce qui doit
nous effrayer n’est pas ce sentiment : ce
qui doit nous préoccui>er, au contraire,
c’est de nous sentir tranquilles, heureux,
confiants, et nous devons nous demander
sérieusement si cette tranquillité, ce bonheur, cette confiance, sont le fruit d’une
AÛe de communion avec Dieu ou s’ü s’agit
d’une grande illusion. Cette illusion serait
pernicieuse et nqus porterait tôt ou tard
à faire de tristes expériences.
Rentrons donc en nous-mêmes et efforçons-nous de tomber maiultenant aux pieds
de Dieu : n’attendons pas d’être face à
face, au jour solennel du jugement. Si
nous tombons maintenant, c’est pour notre vie ; plus tard, ça pourrait être pour
notre mort. L. M.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
le Olii W
Oie Ht
{Suite et fin, voir numéros précédents).
VIII.
Dans l’article précédent nous avons fait
mention des causes de douloureuse tristesse que næ pasteurs rencontrent dans
l’exercice de leur ministère. Disons, maintenant, quelques mots des joies spéciales
qui leur sont réservées.
Le grand souci d’un pasteur fidèle, c’est
de gagner des âmes à Christ. Sans doute,
il n’est pas indifférent à ce qui regarde la
marche extérieure de son église. Son coeur
est déprimé quand il se trouve devant un
auditoire clairsemé, qui laisse voir bien
des places vides, ou bien encore, quand il
y a de la mauvaise humeur ou des dissentions dans le troupeau qu’il est appelé
à diriger. Au contraire, son cœur s’épanouit braque ses paroiraiens accourent en
foule aux assemblées-du dimanche ou sa
pressent dans les réunions de quartier,
et que rien ne vient troubler la paix et
la bonne harmonie de ses ouailles. Pourtant, même s’il a lieu, à cet égard, d’être
satisfait de ce qui se passe dans son petit
diocèse, cela ne lui suffit pas. Une pensée plus élevée le préoccupe. Quels sont
les' fruits spirituels de sa prédication et
de son ministère ? Se produit-il quelque
chose de nouveau dans les membres de sa
paroisse ? Y a-t-il des âmes qui s’ouvrent
à la lumière de la grâce divine, qui se
réveillent de leur somnolence, pour entrer
en plein dans la vie spirituelle? N’esbee
pas là l’objet de ses prières, de ses exhortations, de ses efforts incessants ? Quelle
déception, si tout continue à marcher
comme par le passé, si aucun signe de
changement, de progrès spirituel ne se
manifeste autour de lui ;! Mais quelle
joie, lorsque le Seigneur lui accorde la
grâce de voir, par-ei, par-là, surgir, de la
masse des demi-chrétiens, au moins quelques âmes vivifiées par le souffle du SaintEsprit ! Quelle consolation de les voir se
détacher de la vie religieuse terne et décolorée du grand nombre, pour s’élever à
la religion vivante et joyeuse des enfants
de Dieu ! Ce qu’il attend depuis longtemps,
il Ta enfin sous les yeux. C’est alors qu’d
goûte une joie plus pure et plus douce
qu’aucune autre joie de ce monde.
Une pauvre âm^ humaine qui entre dès
ici-bas en possession de la vie éternelle !
Quel monument de la grâce de Dieu ! Que
peut-il y avoir de plus grand et glorieux ?
Aux yeux du monde cet évènement passe
inaperçu, mais il n’en est pas ainsi aux
yeux de Celui qui habite dans lès cieux,
Jésus-Christ nous déclare qu’il y a de la
joie dans le ciel, devant les anges de Dieu,
pour un seul pécheur qui se répent. Il
n’est dit nulle part que les anges se réjouissent, en voyant les rites somptueux
ou les cérémonies solennelles de la religion,
ou bien, en présence des magnifiques cathédrales qui rivalisent en splendeur avec
le temple de Salomon. Toutes ces choses
que le monde admire sont destinées à
tomber en ruine et à disparaître sans laisser de traces. Seule Tâme sauvée vit et
demeure éternefllement.
C’est en accomplissant cette œuvre spirituelle que les ministres de l’Evangile
trouveront sur leur chemin une source de
joie céleste, qui les dédommagera amplement des désagréments qui ne manquent
pas dahs leur ministère.
Ne nous lassons pas de demander à Dieu
qu’il veuille susciter parmi nous beaucoup de personnes douées d’une grande
force spirituelle et qu’il vienne nous visiter par un nouveau baptême du SaintEsprit. Anonyme.
nnnannnnaanannnnnnnnnn
Pèlerinages anx Vallées.
On observe, depuis quelques annêœ,
une sensible augmentation des visiteurs
étrangers et italiens aux lieux où ^t demeurée marquée ' l’histoire de nos pères.
L’été - dernier, surtout, le nombre des visites a dépassé, dans plus d’une de nos
localités historiques, les moyennes précédentes, et parmi les visiteurs provenant
des pays les plus divers (Amérique du
Nord et du Sud; Afrique, Japon, Angleterre, Hollande, Suède, Allemagne, Dajiemark, Suisse, France, sans parler des différentes régions de notre patrie), nous
devons noter des personnages de marque.
Cette augmentation des pèlerins à nos
sanctuaires doit nous réjouir, car elle est
la preuve d’un intérêt croissant pour notre I^lise et son histoire. Les derniers
évènements de politique religieuse de notre pays ont eu, comme chacun le sait, un
retentissement mondial et ont aussi attiré
l’attention sur nous. Au moment même
où certains prophètes de mauvais augure, aux vues courtes, se réjouissaient,
dans l’espoir chimérique, que le moment
n’aUait point tarder où Ton nous mettrait au ban de la nation et oit Ton pourrait finfflement effacer de la carte d’Italie ces mots ; « Vallées Vaudoises », voilà,
que nos libertés sont à nouveau garanties, l’attention du monde protestant se
tourne vers nous et un grand nombre de
frères en la foi foulent au pied b territoire gbrieux du peuple des martyrs. Telles sont les voies merveilleuses de la Providence de Celui qui est le Tout-Puissant,
Nous avons lu sur le visage de plus
d’un pèlerin venu de loin Témotion que
causait dans son cœur la vue de nos ro-
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chers séculaires comme la vue de nos temples cachés dans la verdure, et les demandes qu’ils nous adressaient nous ont
révélé leur admiration et leur reconnaissance en présence de la fidélité de nos
pères et des délivrances du Dieu vivant.
L’émotion du cœur s’est même traduite
parfois par des larmes ou par des prières,
en pénétrant dans telle grotte, refuge et
sanctuaire des persécutés, ou en entrant
dans tel de nos sanctuaires antiques, qjii
fut jadis démoli, incendié, profané et qui
servit même de caserne aux soldatesques
ivres de piUiage et de sang.
Nous trouvons des expressions d’admiration et des vœux affectueux dans le
« Livre des Visiteurs de la Chapdle du
Pradutour», ainsi que dans celui de la
«Ghieisa d’Iâ Tâiia», inauguré, en 1926,
par le vénéré et toujours regretté Frank
Thomas, en ces mots : « ...émouvante visite qui m’a fait entrevoir ce qu’ont
souffert les héroïques Vaudois des Vallées.
Puissent les fils être toujours plus dignœ
des pères pour leur œuvre admirable ! ».
Et à notre dernier Ssoxode nous avons eu
une fois de plus l’echo de pareils sentiments, dans des paroles qu’il est bon de
répéter. Un Professeur de théol(^e américain a dit ; « ...je n’ai jamais éprouvé
autant d’intérêt qu’en visitant l'ancienne
Faculté Théologique du Pradutour ; il y
a eu des écoles de théologie fournies de
tous les moyens nécessaires ; mais il n’y
en a jamais eu une ayant tant de force
comme l’ancienne Ecole des Barbes... ». Et
un autre de nos amis venus de loin, un
Japonais, a dit : « Je suis venu dans ces
Vallées pour y recueillir quelques étincelles du feu qui brûla pendant des siècles
afin de contribuer à allumer un feu plus
grand au Japon... ».
Mais ce n’est pas seulement le nombre
des visiteurs étrangers qui est en augmentation chez nous, c’est aussi celui des
visiteurs italiens. Nos monuments anti/ques, qui ont inspiré déjà un nombre conr
sidérable de littérateurs et d’artistes, peuvent et doivent être toujours davantage
une source d’inspiration pour notre jeunesse et des témoins éloquents de la Toute
Puissance de Dieu pour toute personne
qui cherche la Vérité. Un Pasteur méthodiste italien, provenant du catholicisme, a
déclaré dernièrement, dans un discours
officiel, qu’il n’oubliera jamais un pèlerinage qu’il fit dans nos Vallées, étant tout
jeune homme, poussé par les pages mémorables de Edmondo De Amicis : « Je
rapportai de cette bele visite, dit-il, beaucoup plus de ce qu’en rapporta De Amicis, venu ici pour étudier l’histoire du
peuple vaudois et la poésie de ses Vallées.
Mais moi, quand ma conscience cherchait
une foi, je trouvai au milieu de ces rochers le flambeau qui entra dans mon
âme et qui dès lors ne s’éteignit plus».
Voilà ce que peuvent sur l’âme italienne,
cherchant le salut, des monuments tels que
Sibaud où la Balsüle.
Si ces pèlerinages dans nos Vallées nous
réjouissent, ne doivent-ils pas en même
temps nous faire réfléchir 1 Quoi ! demeurerions-nous insensibles en présence de ces
hommœ et de ces femmes qui viennent
de bien loin, s’imposant parfois de véritables sacrifices (car, détrompons-nous, ce
ne sont pas toujours des Crésus les étrangers qui nous visitent) pour voir ce pays
qu’ils aiment comme une nouvelle Terre
Seiinte et qu’ils considèrent comme la forteresse et le sanctuaire duquel Dieu s’est
servi pour conserver sa Parole à travers
les âges ? Ne nous disent-ils rien ce respect, je dirais presque cette vénération,
avec laquelle oes frères contemplent tel
rocher leur rappelant un épisode sanglant ou telle caverne dans laquelle autrefois ■ se cachait un de nos lieux de
culte ; cette vénération qui fait que les
personnages les plus illustres mêmes se découvrent en présence de ces monuments
de la foi ? Ne nous disent-elles rien ces
prières, en langues diverses, que des pèlerins à la foi vivante et agissante élèvent sur les lieux où nos pères moururent
pour leur foi ? N’est-ce pas avec des sentiments de gratitude «iue nous devons coii^
tater ces choses, gratitude envers nos amis '
et gratitude envers Dieu ? Et avec la gratitude ne sentons-nous pas s’accroître et se
fortifier en nous le sentiment de notre responsabilité actuelle, vis à vis surtout de
ces autres vfâiteurs de nos Vallées, ceux
qui ne connaissent pas encore la Vérité et
qui peut-être la cherchent ? Ceux qui
pourraient trouver le salut de leur âme,
si à côté du témoignage des monuments
il y avait celui des hommes ?
Oui, cette vision de pèlerins divers visitant nos Vallées doit nous faire rentrer
en nousmiêmes. La mission du peuple vaudois dans ses Vallées n’est pas finie ; il
faut l’accomplir; mais pour l’accomplir
dignement il faut qu’au témoignage des
rochers antiques s’unisse le témoignage
de vies renouvelées et d’une consécration
toujours plus fidèle au service du Maître de la part de chaque Vaudois. Il faut,
pour l’honneur de notre peuple et pour la
gloire de Dieu, qu’aucun des pèlerins visitant nos Vallées n’ait a y éprouver des
déceptions du genre de celles que l’on
éprouve, hélas ! en visitant la Palestine,
en présence du contraste criant entre les
souvenirs du passé et l’état du présent.
Mais plutôt que chacun de nos visiteurs
puisse faire l’expérience bienfaisante
faite dernièrement dans nos Vallées par
un Professeur hollandais. C’était sur le
haut d’une paroi de rochers célèbre dans
notre histoire ; Jà, au milieu de la verdure,
se trouve une maison rustique ; lorsque
le pèlerin et son guide y arrivèrent après
une montée pénible, une scène émouvante
se présenta à leurs yeux ; un vieillard à
barbe blanche lisait à haute voix sa Bible,
aæis à côté de sa fidèle compagne qui filait,
tournant son rouet. Le pèlerin s’arrêta
pour contempler et pour écouter de loin ;
et son guide n’oubliera jamais avec quelle
joie et quelle émotion l’étranger prononça
ces mots : « Oui, c’est bien là ce que je
m’imaginais de voir dans le pays des
Barbes ! ». D. P. ;
Le Saint Synode a élu patriarche œucuménique Mgr Potios, métropolite de
Derkos. Migr Potios a pris le nom de Potios IL Le. nouveau patriarche est âgé de
55 ans. Il a étudié à Phüippopoli, Athènes,
Munich et Lausanne.
— L’évêque John Gardner Murray, chef
de l’Eglise épiscopale protestante des
Etats-Unis — ce qui correspond à la situation de l’archevêque de Cantorbery, en Angleterre — est mort d’une attaque d’apoplexie, à Atlantic City, au cours d’une réunion de la Chambre des évêques. Il était
âgé de 72 ans ; il avait longtemps exercé
son ministère à Baltimore avant d’être
placé à la tête du diocèse de Maryland, en
1903. Il avait été appelé à la présidence
de l’Eglise Episcopale en 1925.
— L’Ecoæe, après la guerre, n’est plus
le pays calme, religieux, traditionaliste
qu’il était avant. Le catholicisme y développe un effort vigoureux; de nouvelles
idées s’y font leur chemin et ne facilitent
p& toujours la tâche de l’église. Contre ces
forces contraires, et contre l’éternelle indifférence, l’Eglise doit lutter. Aussi
l’union consommée entre les deux branches presibytériennes est à juste titre regardée non pas comme un point d’arrivée
seulement, mais comme im point de départ pour une activité mieux organisée
et mieux exécutée.
— La Suisse alémanique a au moins 140
périodiques, avec un million de lecteurs.
La Suisse romande possède environ 80
journaux religieux. La France en a 256,
qui tirent près de 2.000.000 d’exemplaires
chaque année. En Hollande la presse religieuse est très développée, car toutes les
Eglises ont leurs journaux. La presse protestante en Allemagne est très riche et variée, et s’adresse à plus de 17 millions de
lecteurs. La presse belge compte 40.000
lecteurs.
— La presse catholique parle du concordat avec la Prusse comme d'une grande
victoire du Vatican ; et il est évident que
celui-ci i)eut être satisfait. Le choix des
évêques ne dépend plus si sévèrement de
l’Etat. En outre, l’Eglise obtient une autorisation de surveillance sur les maîtres
et professeurs universitaires dans les
branches de science catholique. Si le pape
destitue un théologien catholique, suspect
d’hérésie, l’Etat ne peut le maintenir.
Mais il ne faut pas que nous pleurions
sur ces créations inattendues, affinne G.
D. dans le Semeur Vaudois. En fait, l’église
catholique de Prusse s’effrite visiblement
sous la pression d’un protœtantisme encore vivace. Les mariages mixtes dévorent
la progéniture des époux catholiques. Il y
a une telle confusion morale dans le Reich
d’après-guerre, que la victoire diplomatique, réelle, visible du catholicisme officiel
n’entraîne pas du tout une conquête des
masses, hélas ! meneicées plus dangereusement par le matérialisme. La Mission intérieure protestante agit sur les humbles,
qui ne se laissent pas éblouir par le rituel
romain ni la hiérarchie ecclésiastique.
— Une réunion, lisons-nous dans Evangile et Liberté, s’est tenue à Genève, pour
intéresser la Société des - Nations et la
presse mondiale au sort du Foyer arménien. On sait que, dans le traité de Lausanne, signé en ;1924 avec la Turquie, l’Arménie est tout simplement passée sous silence, et cette injustice équivaut à l’effacement de la nation arménienne. Heureusement, la Société des Nations est intervenue
et a créé une activité de secours, à la tête
de liaquelle on a appelé le docteur Nansen,
le célèbre explorateur du pôle nord. Un
Foyer arménien a été créé en Suisse, mais
les 106 pensionnaires orphelins qui le constituent restent, comme leurs patriotes,
sans patrie, sans papiers, sans représentants, sans aucune nationalité ofiicielle. Il
s’agit de faire passer la question du terrain charitable sur le terrain politique. Le
droit doit être rendu à cette nation, déjà
si lamentablement éprouvée sous le régime turc, et une révision de l’injuste traité
de Lausanne doit être poursuivie par des
moyens pacifiques.
Le docteur Nansen a apporté l’appui de
son talent. H a montré que 200.000 Arméniens étaient morts pour la cause des Alliés. Un très grand nombre des Arméniens
sans patrie sont protestants.
— A Bâle, au cours de l’année dernière,
19 personnes ont passé de l’église protestante à l’église romaine et 97 ont quitté
le catholicisme pour se rattacher au protestantisme. D’autre part, et ceci est un
symptôme plutôt inquiétant, 348 personnes se sont retirées de l’Eglise réformée,
soit pour ne plus payer l’impôt ecclésiastique, soit pour entrer dans ce qu’on appelle communément les «sectes». L’Eglise
réformée du Canton de Zurich, pourtant
béâucoup plus nombreuse, n’a enregistré
que 210 démissions.
— Le quatrième centenaire de la Confession d’Augsbourg sera célébré en 1930.
Augsbourg se prépare à recevoir dignement les délégués de toutes les Eglises protestantes du monde. La célèbre Augusta
Vindelicorum, fondée il y a deux mille ans
par les Romains, fut aussi un des plus
brillants foyers de la Renaissance allemande, comme l’attestent magnifiquement
les musées et les nombreux monuments
que les délégués iwurront visiter. Mais
dans son grand passé, Augsbourg ne connut pas d’heures plus glorieuses que celles
de la Diète où, en présence de Charles
Quint et des princes protestants, les principes de la Réforme furent proclamés dans
la Confession écrite par Mélanchton, sous
l’inspiration de Luther. Des expositions et
des représentations en costumes du
temps commémoreront la naissance du
Protestantisme.
— Lors d’une visite récente en Espagne, le roi de Suède fut salué par le cardinal-primate de l’église espagnole, qui le
remercia de la tolérance dont jouissent les
catholiques romains (infime minorité)
dans le pays de Gustave V. Celui-ci répondit ; « Je regrette de ne pouvoir en dire
autant de mes coreligionnaires dans ce
pays-ci». Le visage cardinalice s’empourpra à cette réponse si courageuse.
— Une lettre de Ica (Pérou), publiée
par la Ref. Schw. Zeitung, nous apprend
que le Gouvernement vient d’interdire tout
enseignement religieux autre que celui
qui est conforme au catéchisme romain,
dans les écoles privées, comme dans les
écoles publiques. Les écoles privées protestantes ne peuvent donc donner des leçons de religion. Les parents peuvent faire
dispenser leurs enfants de cet enseignement dans les écoles publiques.
CASA c terreni da VENDERE
Rivolgersi Amministrazione del Giornale.
Per tutto quello che concerne
PENNE STILOGRAFICHE
e RIPARAZIONI
G. F. ROLLA - Regie Privative
Portici Nuovi, N<‘ 4 - Pinerolo
Ricco acsoitimento PEIitiE. rivestite oro, per resati
CHRONIQUE VAUOOISE.
Messieurs le Modérateur et le Caissier
de la Table viennent de quitter La Tour,
qui a le privilège de les avoir durant quelques mais de Vannée.
L’adresse du modérateur, M. Costabel,
est, jusqu’à fin octobre : Via Telesio, 22
- Milano (126). A partir du 1°'' novembre :
Via Quattro Novembre, 107 - Roma (1).J
iü m
ANGROGNE. Le 30 septembre, M. David Gaydou, qui a été évangéliste au Pra-1
dutour ces trois dernières années, a faitl
son sermon d’adieu devant un auditoire ;
attentif et ému. Nous lui souhaitons une
heureuse retraite et beaucoup de satisfac- ^
tion dans l’œuvre à laquelle il a été pro-'
visoirement appelé. M. C. A. Arnoulet, qui |
va lui succéder, sera présenté au Pradutour
le dimanche 20 c. Nous lui donnons la
bienvenue dans la paroisse.
— Le 2 octobre a eu lieu l’ensevelisse
ment d’un petit enfant de quelques jours
seulement, Attilio Plavan, du Pont de
Barfé. Nous renouvelons nos condoléances
à la famille affligée. D. P.
LA TOUR. Le Consistoire a décidé, dans
sa dernière séance, de rouvrir pour Tannée
scolaire 1929-1930 les écoles de l’Envers,
du Taliaré et des Simounds ; elles dureront sept mois, de novembre à mai.
— La Société de Couture a repris, cette
semaine, ses séances à la Cure. Nous prions
toutes les dames et les demoiselles de bonne
volonté de bien vouloir coopérer à une si
belle activité en faveur des pauvres.
— La soirée organisée par le Comité
directeur local de ;la Uget, et qui eut heu
samedi dernier, a eu un beau succès. Devant un nombreux public — TAula Magna était comble — M. Nino Costa, présenté par M. Alex. Pasquet, a déclamé
un certain nombre de ses poésies en dialecte piémontais, fort goûtées pour leur
originalité, leur fond moral, comme aussi
à cause de la diction naturelle, mais qui
révélait T âme de TAuteur.qui «sent» ce
qu’il donne. Une scène comique et quelques chants, exécutés par le groupe des
chanteurs de la Société, complétèrent la
soirée.
— Un thé intime réunissait, samedi dernier, les Dames des Professeurs du Collège, autour de M.me Jean Pierre Vinay,
qui va quitter les Maisons Neuves. Moments agréables de conversation amicale,
au cours de laquelle des souvenirs sont
évoqués et sont faits les meilleurs souhaits
pour une heureuse retraite dans le joli
cottage qui va accueillir M.me et M. le
prof. Vinay, après un ministère fidèle de
40 ans.
— Dimanche dernier, un long convoi
accompagnait au champ 'du repos les dépouilles mortelles de M. Rostan Henri, de
TArmaria, que Dieu a rappelé à Lui à
l’âge de 67 ans. Avant-hier, mercredi, a
eu lieu l’enseveliæement de M. Jacques
Malan, propriétaire de la « Pension Malan», décédé soudainement à Rapallo, où
il se trouvait temporairement. Nous tenons à redire aux familles en deuil toute
notre sympathie, et invoquons encore sur
elles les consolations de Dieu.
— La réunion de Sainte-Marguerite, dimanche soir, était présidée par M. Jeanmonod, colonnel de l’Armée du Salut, qui
fait une tournée d’évangélisation en Italie.
L’auditoire, que nous aurions désiré plus
nombreux, a été intéressé par ce que
M. Jeanmonod nous a raconté des œuvres
sociales de l’Armée du Salut et édifié par
ses appels à la vie sainte et consacrée au
service du Maître.
— M. Antonio Cabela et ses enfants
nous ont, au premier anniversaire de la
mort de leur chère épouse et mère, remis :
L. 50, pour les Cwdne Economiche ; L. 125,
pour TAsile d’enfance ; L. 125, pour TOrphelinat ; L. 100, pour les pauvres ;
L. 100, pour THôpital. Nous exprimons
à M. Gabella et sœ enfants notre vive
reconnaissance.
PERRIER-MANEILLE. Actes liturgiques du trimestre juillet-septembre. Baptêmes: Bleynat Lucien Jean d’Humbert
(Perrier) - Micol Elva Sélima d’Henri
(Laurens) - Poët Guido Alexandre d’Humbert (Traverse) - Micol Guido d’Alexandre
(Faureng).
Mariages : Masisel François et Poët Pauline - Pons Albert et Pons Marie - Jahier
Edmond, de la paroisse de Pramol, avec
Peyronel Germaine, de la paroisse de Villesèche - Genre Albert et Poët Adèle - Ferrier Louis et Poët Emma.
Enterrements : Massel Arthur (Maisette) - Pons Félix (Saret Chabrans) Poët Jean (La Roche).
BORÀ. L’Eglise a eu le privilège d’entendre, pendant la saison d’été, trois prédicateurs du dehors ; MM. Jean H. Meille,
de Milan, L. Paschetto, pasteur baptiste à
Turin, et le prof. Jean JaUa, de La Tour.
3
í
Nous remercions encore vivément ces chers
frères^pour leurs appels.
^ — Nous avons aussi eu, dernièrement,
é; deux mariages. Le 21 septembre, celui de
Vottero Samuel, de notre Elglise de Suse,
^ avec Morel Rose Marie, de Eorà. Le 28
' du même mois, celui de Morel Emile
(Piamprà) avec Durand Attüia (Ville).
Nous renouvelons aux époux nos meilleurs
souhaits de bonheur.
SAINT-JEAN. A la suite d’une bngue
■et douloureuse infirmité, M.me Marie Maddla ve%ve Perazzi œt entrée dans son
repos, le 9 c., entourée des soins affectueux et dévoués des membres de sa famille, à l’âge vénérable de 93, ans.
D’origine lombarde, elle passa, une fois
mariée, une grande partie de sa vie à
Venise, où elle fut un des premiers membres de l’Eglise Vaudoise de cette ville.
Active et d'une piété sincère, eUte rendit,
ainsi que son mari — les deux venaient
d’être convertis à l’Evangüe — de précieux services aux ouvriers de l’Eglise, à laquelle elle était restée fortement attachée.
Un ibon nombre de parents, d’amis et
de connaissances prirent part à ses funérailles, présidées par MM. les pasteurs E.
Tron et B. Gardiol, pour témoigner aux
parents leur sympathie dans cette nouvelle épreuve.
Nos condoléances vont, en particulier, à
M. Perazzi et à ses filles, visités par le
deuil.
~ Dimanche après-midi, un long convoi funèbre accompagnait à sa dernière
demeure les dépouilles mortelles de Plavan Eugénie veuve Boulard, originaire de
Pramol, décédée à l’âge de 65 ans, à
Ciod’mai.
Toute notre sympathie va à la famiEe
en deuil. Y.
— Fleurs en souvenir de M.me Marie
Modella veuve Perazzi: M. Valeriane Perazzi, pour l’Asile des VieiUards de SaintJean (pour calorifère), L. 500 • Le même,
pour l’Eglise, 200.
— Asile des Vieülards. Dons reçus :
Rev. F. H. Fitzpatrick, Bristol, L. 300 M.me Marguerite Tron-Revel, en souvenir de M.me Emilia Perazzi, pour installation chauffage, 100 - M.me Andreina
Illario, pour chauffage, 50 - A la mémoire de M. Alfred 'Turin, ses petitsfils Marcello, Ferruccio, Alfredo, Matilde,
50 - En souvenir de Jean Bertin, sa sœur,'
100 - M. et M.me Pavarin-Gonin, en sou-;
venir de M.Ue Louise Durand, 10 - M.me
Catherine Pavarin-Gonin, en souvenir de
sa mère Caroline Durand^Gonin, 10 - M. T.,.
Luserne SaintrJean, 100 - Malan Pierre,
15 - Malan David, 15 - M.me Jouve-Boulard, 10 - Decanale Carlo, lOlO - Doct. D.
Turin, 45 - Caisse d’Epargne de Turin,
150 - G. Primo-Rostagno, en souvenir de
ses chers parents, liOO - Famille Jon-Scotta,
100 - D. Pedro Tburn, 100 - Rev. doct. Th.
Malan, 100 - Diaconie de La Tour, 400 M.lle Cath. Bastie, 25 - Guglielmo Varese,
70 - M. C., 25 - V. Mtargha, 20 - P. Robert, 50 - Commissario Prefettizio, quota
parte residuo fondo ricevuto dai sigg. Ufficiali 5'’ Artiglieria, 34,50 - Codino cav.
Oscar, Pinerolo, 15 - Fanny Lohg-Rìvoire,
Id., 20 - Gardiol-Avondet Lydie, Saint-Second, 50 - Angelo Peranzoni, 25 - M.me
Qéanthe Cocito, Turin, 50 - M.me Giulia
Puppo-Malanot, en souvenir de son mari,
30. — La Commission remercie très vivement ces généreux donateurs. . E. H. T.
La Semaine Politique.
ITALIE. Relevant certains articles de
la presse de Belgrade, manifestant la volonté de la Yougoslavie de vivre en cordiaux rapports avec l’Italie, le Giornale
ditalia déclare en prendre acte, mais fait
remarquer que de nombreux faits contredisent cette disposition. U cite, entre autres, les incursions de bandes dans la Vénétie Julienne, le remplacement des sociétés italiennes par des entreprises françaises en DaJmatie, les menaces contre l’intégrité politique en Albanie, etc. Le journal conclut ; « Avant tout, ritaüe, eu égard
à la bonne volonté yougoslave, attendra la
preuve des faits».
— La Direction générale des douanes
annonce qu’au lieu de 1.487 millions de
quintaux de blé importés i)endant septembre 1928, au cours de septembre 1929 l’importation s’est réduite à 149 mille quintaux, ce qui signifie une diminution d’environ 90 0/0. La promesse du Duce de libérer entièrement l’Italie de toute servitude alimentaire se réalise chaque année
davantage.
— Le Comité, sous la présidence de
M. Bottai, pour rendre hommage au poète
provençal, a approuvé^ le programme des
cérémonies qui se dérouleront en septembre 1930 et arrêté, en principe, les manifestations suivantes ; pose d’une pierre
■commémorant le séjour de Mistral à Rome,
publication d’un volume relatant l’œuvre
du poète.
— Le Conseil supérieur de l’Instruction
Publique s’est réuni à Rome, sous la présidence du ministre Balbino Giuliano. Ce
dernier, dans un discours, a tracé les lignes générales du programme de l’activité
du Ministère de l’éducation nationale. Il a
déclaré que cette nouvelle dénomination
était tout un programme ; il ne peut plus
y avoir d’opposition entre les deux termes:
instruction, éducation. Car la vie de l’esprit est une activité unique ; unique est
aussi la vie de la culture, de même que le
but vers lequel doit tendre l’action scolaire : former l’Italien nouveau.
Le député Fedele, vice-président du Conseil supérieur de l’Instruction Publique, a
répondu au Ministre en exprimant la certitude qu’il saura faire de l’école italienne
le centre spirituel de la nation, Tusine
dans laqueUe les forces de Tâme, de l’esprit, seront forgées pour la formation de
la jeune génération.
La liste des citoyens de la CITE’ DU VATICAN, publiée ces jours-ci, permet certaines constatations sur les caractéristiques
de la population du nouvel Etat. Les citoyens sont aujourd’hui 518. Sur ce nombre 495 habitent l’Etat même. 389 sont
d’origine italienne ; la Suisse en a donné
113, soit toute la garde au complet ; la
France 2 ; l’Allemagne 5 ; l’Espagne 2. La
Norvège, la Belgique, l'Amérique, la Hollande, l’Autriche, l’Ethiopie comptent un
sujet chacim.
On annonce la constitution probable et
prochaine d’ime république juive en RUSSIE. C’est le Gouvernement des Soviets
qui a pris l’initiative de cette création en
attribuant à la colonisation juive un territoire de 388.000 kilomètres carrés, le long
du fleuve Amour, en Sibérie orientale.
Dans le ibut d’éviter de nouveaux troubles, le Gouvernement de la PALESTINE
a interdit aux Arabes la circulation dans
le passage longeant le mur des Lamentations, entre 7 heures et 9 heures du soir,
durant les fêtes religieuses juives. Les
Arabes, naturellement, sont mécontents
de cette mesure.
YOUGOSLAVIE. En janvier dernier, le
roi Alexandre, en décidant la diæolution
de la Chambre, avec suspension des garanties corfâtitutionmelles, cherchait le salut dans un régime de dictature ; il voyait
dans cette grave mesure le seul moyen de
sauver son pays du désordre politique où
il risquait de sombrer. A l’impossibilité de
former un Gouvernement durable, s’ajoutait l’attitude du parti paysan croate à
Tégard de l’élément serbe, qui menaçait
l’unité du royaume.
Il ne fallait plus que les Croates et les
Slovènes eussent à se croire sous la tutelle
des Serbes ; c’est là ce qui détermina la
réforme administrative du territoire national qui est divisé en neuf provinces, à la
tête desquelles sont placés les représentants directs du souverain, ayant des pouvoirs administratifs très étendus, tandis
que le Gouvemement central concentoe
entre ses mains toute la puissance politique. La dénomination de « royaume dœ
Serbes, Croates et Slovènes » disparaît
pour faire place à celle de « royaume de
Yougoslavie ».
L’ASSEMBLEE NATIONALE ROUMAINE a nommé le nouveau régent dans
la personne de M. Saratzcanu, qui a aiissitôt prêté serment. Il a 62 ans et descend
d’une ancienne famille de magistrats. Il a
déclaré vouloir suivre la ligne de condui'be
de son prédécesseur. M. Maniu a été invité
à rester à la présidence du Conseil des
Ministres.
L’ACADEMIE RUSSE des sciences a approuvé le projet de réforme du calendrier,
qui prévoit une semaine composée seulement de cinq jours, du lundi au vendredi
inclusivement, correspondant à la semaine
de travail ininterrompu introduite dans
1^ entreprises et les institutions de l’Union
soviétique. Le samedi et le dimanche sont
exclus du calendrier. Le nombre des mois
de Tannée reste sans changement, mais
chaque mois est divisé en six semaines. La
date du 31 n’existe pas dans le nouveau
calendrier. L’année aura donc 360 jours
de travail. Les cinq jours de fêtes révolutionnaires, comptée à part, n’entrent pas
dans le nombre des jours du mois. Le 29
février des années bissextiles est également
compté en dehors des jours du rnois et
constitue une journée d’industrialisation.
Le projet a été soumis à l’examen du
Gouvernement.
Grandiose a été la réception faite par
le peuple belge au Président de la République Française qui s’est rendu en BELGIQUE comme hôte du roi Albert.. A
Mons, puis à Bruxelles, M. Doumergue a
été salué par des acclamations enthousiastes auxquelles la France a été très sen
sible. Le roi Albert a exprimé au nom de
son peuple les «sentiments d’inaltérable
et profonde amitié » qui lie son pays à
la France. M. Doumergue affirme, dans sa
réponse, la volonté des deux nations de
travailler à consolider la paix dans la sécu- '
rité qui permet de découvrir des perspectives plus heureuses pour l’Europe et le
monde.
Après im violent combat les TROUPES
SOIHETIQUES ont occupé la vüle de Lachasussu, sur TAmour. Les pertes chinoises ont été considérables.
L'anarchie règne toujours en CHINE,
où les généraux ne réussissent pas à se
mettre d’aooord pour assurer la paix au
dedans et concentrer leurs efforts contre
la Russie. Le danger d’une guerre civile
persiste.
L’invitation britannique à la CONFERENCE NAVALE projetée pour la troisième semaine de janvier 1930, a été
adressée à Tltahe, à la France, au Japon
et aux Etats-Unis. L’idée est celle-ci :
« l’existence du pacte de Paris de 1928 répudiant la guerre comme instrument de
politique nationale dans les relations entre
les peuples, im rajustement des attitudes
adoptées par les Gouvernements en matière de sécurité s’impose. Londres et Washington se sont mis d’accord sur le prin- '
cipe de la parité pour chacune des catégories de bâtiments de guerre. Il serait désirable de réexaminer les programmes
prévus afin de réduire les constructions.
La Grande-Bretagne et les Etats-Unis retiennent qu’il serait désirable de procéder
à l’abolition totale des sous-marins. La note
britannique, en invitant à une conférence
à cinq, espère qu’on pourra élaborer un
texte qui facilitera la tâche de la Commission de la Société des Nations et de la conférence générale du désarmement qui
suivra ».
«TORRE PELLICE».
Tel est le titre d’une ode que le
prof. Pasquale Gameri vient de publier
à Turin (Tip. Migliotti e Azario - Via
Piaye, 14), petit poème lyrique composé
de 56 strophes de. quatre vers chacune,
dédié «aux martyrs vaudois victimes dé
la Sainte Inquisition», et portant, en
guise d’épigraphe, les premiers vers du
sonnet fameux que Jean Milton écrivit
sur les Pâques Piémontaises : Venge, ô
Seigneur !...
Après un tableau introductif, riche en
nuances, qui nous présente, dans le décor
de l’aurore, la petite vflle de La Tour assise sur les rives du PéUs et de TAngrogne, le poète fait passer devant nous, en
une vision synthétique, les principaux évènements de l'histoire de notre peuple, depuis le drame de Pierre Valdo jusqu’à la
paix durement conquise à travers les siècles. Quelques coups de pinceau de mmtre suffisent pour nous faire contempler,
avec effroi, le martyrologe du XVI® siècle, les persécutions et la résistance du
XVII®, avant et après la révocation de
TEdit de Nantes, TExü, la Glorieuse Rentrée, l’épopée de la BaJsiUe jusqu'à la paix
de 1690. L’ode se termine par l’exaltation
de l’Israël des Alpes et l’évocation dès trépassés que le poète invite hardiment à
surgir de la tombe pour « hurler à tous
les vents la sauvage folie qui les éteignit
un jour... ». Tel est le contenu de ce petit
poème dicté par un esprit libre, indépendant, désintéressé, venu aux YdHées, Tété
dernier, pour y connaître les Vaudois et y
étudier leur histoire.
Le poète Garneri, qui est en même
temps un fervent fasciste, a, dans cette
pièce, des expressions qui blesseront peutêtre des oreflles trop délicates ; il y en a
même que d’aucuns pourront considérer
comme peu chrétiennes ; mais il ne faut
pas oublier que cette âme enthousiaste a
dû frémir en lisant certains récits dont
frémissent encore les rochers de nos montagnes. H est beau, en tout cas, en m
temps où le courage de ses opinions fait
défaut à tant de monde et où il n’est pas
de mode, sauf de très rares exceptions,
d’exalter les Vaudois, de voir xm homme
qui, comme ’notte poète, ne craint pas
d’adresser au î>euple de héros «que la
foule méprise » des paroles comme celles-ci :
« Je t'exalte en face de l'univers.
Moi, poète audacieux parmi les hommes libres ;
Arride seulement de lumière et de justice.
Ivre d'amour *
Et non sectaire lâche ».
* M. Pasquale Garneri a donné, par cette
ode, ime preuve de plus de ce que peuvent sur Tâme italienne, altérée de vérité,
les témoins antiques de la foi de nos pères ;
il nous donne en particulier une preuve
de sa sympathie et de son admiration, ce
dont nous lui sommes reconnaissants.
D. P.
« Convegno » des U. C. D. G.
Le 1®* novembre 1929, à 9 h., aura
lieu à Pignerol, dans les locaux attenant à l’Eghse Vaudoise, le Convegno annuel des U. C. D. G. appartenant au
Groupe Piémont.
Toutes les jeunes fiUes, unionistes ou
non, sont chaleureusement invitées.
Chaque Union recevra le programme de
la journée unioniste.
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