1
Année Xlll^
PRIX DIABONNEÏIENT PAU AN
Italie.......................L, ,8
Tou» lo8 pfiy« de TITnlou de
poflte . . > 6
Amérique du * i)
On s’i^bonne:
Au bureau d'ÀdmiulstrfVtiion^
Chez MM. l6B Pasteurs *
ChezM. lirnest "E^obert (Plgoerol) et
4 la Iribrairie Chîantore ei
Masoareilî ( Pigucrol ).
Li'aborineraelît part du Janvier
et se pale d'avance.
N. 3^.
Numéros séparés deraatirtéis-avaTit
le tirage l(i centimes oht^eup.
Annonpfis: 20 centimes par ligne;
pour une seule fois, —i 15 oen-»
times do 2 à Ô fois et 1« cen«
times pour d fois et au dessus'.
S'adresser pour la Rédaorioi et
rAdministration 4 M. le Pas*
teur H. Bosio — Saint
Vluson (Pinerolo) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUD0ISE$
Paraissant ch9,ç[ue Vendredi
Vous ms Beres témoim. Aoteü 1, 8.
SoiAi nuiir*e.
Communication officielle. — La langueur
spirHuelle de nos Eglises; causes el remèdes.
— Ecole Normale el Moyenne. — Nouvelles de Léribé (Lessoulo) — L'ancien Jean
Malan. - Nouvilles religieuaes. — Annonces.
Communication officielle
Les sermons d'épreuve de MM.
Ie.s oandidals P. Chauvie d’Angrogne,
Giovanni Cioni de Livorno el P. Giraud de Massel ayant été acceptés
par les Commissions désignées pour
les entendre, MM. les. Piisleurs sont
priés d’annoncer du Imut de la chaire,
pendant deux dimanches consécutifs,
que la coiisécralion de ces trois
nouveaux ouvriers aura lieu, D. v.
le lundi, 5 seplemhre prochain , au
service d’ouverture du Synode.
La Table
Suivant la vériU avee la ckariÎB. Eph. iv, 15.
LA LANGUEUR SPIRITUELLE
de nos Eglises
causes et remèdes
Tel est le titre d’une excellente
brochure due à la plume de M. le
pasteur Edouard Monod de Marseille. Ce travail, publié par ordre
d'un Synode provincial, est destiné
essentiellement aux églises réformées de France; il s’agit là de leur
état et des circonstances particulières où elles se trouvent.
Les causes de leur langueur spirHuelle, aussi bien que les remèdes
indiqués, sont nécessairement empreints d'une couleur locale. Et
cependant, la lecture de cette
brochure est bien propre à faire
réfléchir des lecteurs appartenant
é des églises dont les circonstances
sont bien différentes de celles où
se trouve l'Eglise Reformée française, mais qui souffrent, comme
elle, du manque de vie spirituelle.
2
Parmi les causes de la maladie
qu’il examine, M. Monod insiste
plus particulièrement sur les suivantes:
Le surcroît d’occupafions des
pasteurs ;
La direction trop exclusivement
scientifique donnée aux éludes de
théologie ;
“Les’’déficits et les défaillances
de la piété des conducteurs;
La désunion des enfants de Dieu;
L’uniformité un peu sèche des
services religieux.
bn le voit, l’énumération des
causes de la langueur spirituelle
des églivses est loin d’étre complété 5 et^ l^aoteur de ce travail,
pasteur lui-mêiïie , s’est appliqué
k mettre, avant tout, en relief
Tcelles qui lui paraissent imputables
aux conducteurs.
Quant aux causes qui doivent
être recherchées au sein de l’église
elle-même, l’honorable pasteur de
Marseille a bien senti qu'elles méritaient d’être soigneusement étudiées dans un travail à part.
*
★ ★
‘ Même dans les limites qu’il s’est
imposées, M. Monod n’a pas da
prétention d'avoir dit tout ce qu’il
auraitU dire; mais il est des
causes du mal,qu’il a eu l’occasion
d'e voir de plus près, de constater
dians sa propre expérience et c'est
à''celles-là qu’il s’arrête de préféreiice et qu'il voudrait faire disp’araître. '
'’ C’est ainsi que, dès l’abord, il
ifi'siste pour que le pasteur soit
délivré d’une foule d'occupations
qui ne rentrent pas dans sa mission particulière,et qui pourraient
être confiées à d’autres par une
sage distribution du travail. Comme les apôtres, à Jérusalem, sentirent la nécessité de confier à des
diacres l’administration des .secours matériels, afin de se restreindre au travail essentiel de leur
ministère, M. Monod voudrait que
l’église comprît l'avantage qu’il y
a, pour elle, à décharger le pasteur, par exemple, du « ministère
de la bienfaisance -- àipart le
devoir individuel. « Il y a, dit-il,
12 heures au jour; mais il n’y en
a que douze: et il est matériellement impossible à un homme de
vigueur moyenne de dépasser une
certaine mesure de travail , — à
moins de mal s'en acquitter ».
Cela est vrai, pensons-nous, dans
tous les- pays qu’éclaire le soleil,
et la dispersion de forces que l’auteur déplore chez le pasteur de
grande ville,est un mal que l’on
rencontrerait dans toutes les paroisses un peii considérables; *■
Si l’on objecte que l’on trouverait
difficilement des hommes ayant la
capacité et le tenips de s’acquitter,comme il faut, du travail qu’on
leur confierait, M. Monod répond
que plus le travail pastoral sera
intense, plus aussi l’église verra
surgir dans son sein des hommes
dévoués et dignes de la confiance
de leurs frères. "
«
* »
Nous l’avons dit: chaque église
se meut dans des circonstiince.s’
spéciales; mais ce même principe
de la division du travail que M.
Monod voudrait voir mieux pratiqué-dans son église, comlaieu
3
... 267
d’applications ne trouverait-il pas
au sein de la nôtre !
C’est là ce qui fait le prix de la
brochure que nous mentionnons,
savoir qu’elle remonte aux grands
principes apostoliques pour trouver, dans leur application aux bésoins actuels, le remède aux maux
dont nous souffrons.
C'est ainsi qu’il indiquera comme
reitiède à d’autres causes de langueur, le caractère plu« pratique
à donner à l’enseignement théologique, la reconnaissance loyale
des dons divers et leur utilisation dans l’œuvre très variée de
l’édification de l’Eglise, l’union
des chrétiens dans les œuvres
d’évangélisation, etc.
En se tenant ainsi sur le terrain biblique; en essayant de
dégager les principes directeurs
indiqués dans la Parole de Dieu,
pour en rechercher ensuite l’appUcatipn à notre temps et à nos
circonstances, on sera toujours
garanti contre un double danger:
celui d'être un adorateur de la
sainte routim, - et celui d'être uu
adorateur, non moins aveugle,
de toute 'ihétbode nouvelle, ou
étrange", comme si le vent de
l’Esprit n'avait de force qu’à travers les tuyaux de notre invention.
H. B.
Ecole Normale et Moyenne
A monsieur le Directeur du Témoin.
Cher ami.
J’étais occupé, l’autre jour, à revoir un sermon prêché, il y a quelques
années déjà. La semaine avait été très
occupée, ma tête plus que jamais
stérile, le dimanche était là; 'que
faire, sinon avoir recours aux vieux
manuscrits? Hélas! plus „¡’avançais
dans sa lecture, et plus, j’éprouvais
d’embarras. Chaque page était pour
moi un nouveau désapppintem,ent; et
pourtant je t’avais marqué dn signe
réservé à celles de mes productions
qui me semblaient meilleures. Je.me
rappelais même l’avojr prêché ayep
beaucoup de l'eu, et,,avoir récolté,,
en descendant de chaire,, quelques
poignées de main de plus qu’à I’oot
dinaire. Et maintenant, je ne ,m’,y
retrouvais plus. A côté d’un raisp%nement faiblç, entrelardé de ,,fp.rçe
citations bibliques, que de rhélorique
inutile, que de fades lieux communs!
« Mon pauvre ami », en étais-je arrivé
à me dire: «garde-toi bien d’p.ftrir
à ton public cette soupe qui ne valait
pas grand chose quand tu la servis
pour la première fois ;• réchauffée;
elle serait détestable»; et les faifa
suivant les paroles, je jetai le pahiei:;
loin de moi. Au même moment, la
porte s’ouvrit et notre ami Jaques
le reçut en pleine poitrine. «Je, ne
t’avais pas visé», m’écriai-je enivoyant son air effrayé. (En moi même,
je pensai que jamais ce discours nV(
vait fait sur personne une aussi yive
impression). Jaques se courba, ramassa mon manuscrit et me le. ten^jt,
du bout des doigts comme on, tepfi
un chiffon, puis, ayant pris. ,placq
sur le vieux fauteuil à bras qu’il affectionne, parceque chez lui jl p.’jjr
en a point, il s’établit entre, nou^ le,
dialogue suivant que je vous,envojq,^.
pensant qu’il pourra être de quelqu.p
utilité à vos lecteurs: ,, , ,, , ,
4
268^
tuh Pierre, il m’est venu une idée.
iiMoi. Dis-la vite, Jaques, avant
qu’elle s’en aille.
Lui. Il nous faut, de nouveau, noire
Ecole Normale.
'■''Moi. O homme lent d’esprit, et c’est
à pi^ésent sèulement que ‘cetie idée
l’est venue! Mais ne sais-tu pas que
quelques-uns l’bnt eue, au moment
même où le S^mode décidait la suppréssion de cette école, et qu’aujôurd’hui tout le monde, se rtindani bien
compte,' que dans quelques années
Iiô.s écoles ne irouvmront plùs de
maîtres, se préoccupe siirieusement
de'ceüe question importahie, vitale....
■Vraiment, faurais été peiné pour toi
que cette idée ne te fût jamais venue,
mais puisque tu la tiens, sois traniquille, elle est bonne.
'Ce n’est pas tout, Pierre, il
nir’en est venu une autre.
Je le’reirard'ai stupéfié. De sa vie,
Jaqiiés 'h’avnit éu deux idées dans les
triémcs vingt-quatre heures. Ce devait
être quelque antiquaille semblable à
la précédente.
lÀii. L’Ecole Normale c’est trop et
c'^êsl trop peu.
" ‘Moi. Explîque-l'oi, Jaques.
' Lui. Il nous faut dés régents, mats
il ne nous en faut pas trop.
Moi. Jaques, n’offense personne.
Lìti. Voici ce que je veux dire.'Le
Pbmbre des places de régents est très
1 i m i té. La Cû m m i s s i O n d’É va n gé I i s a t i O n
rie sèmble pas vouloir multiplier ses
écoles; et d’ailleurs elle pourra loujbnrs plus facilement trouver, sur le
champ même qu’elle cultive, les ouvriers qu’il lui faut. Etdatisles Vallées,
ce m’est que de temps à autre, très
rarement, qu’une place devient vacante. Je ne voudrais donc pas, qu’un
trop grand nombre de nos Itravcs
jeunes gens suivissent une- route qui
n’offrira d’issue qu’à quelques-uns;
et qu’arrivés au terme d’un cours
d’éludes fatiguant et dispendieux,
ils dussent retourner à leurs champs,
ou se contenter, pour gagner leur
vie, de quelque misérable emploi.
D’autre part, l’Ecole Normle est
trop peu; car je me convainc toujours
plus, et ce que j’entends dire autour
de mot me prouve que j’ai raison,
qu’il y aurait aux Vallées des jeunes
gens qui n’ont pas de goût pour les
éludes classiques, et qui, l’eussentils, reculent devant la dépense nécessitée par un cours de huit années;
qui, d’autre part, ne se sentent aucune vocation à devenir maîtres d’école; qui voudraient se dédier au
commerce, à t’indùslrie, à l’agriculture. Jl leur faudrait, à ceux-là, une
espèce d’école moyenne, dont le programme se rapprocherait autant que
possible, de celui des écoles professionnelles du gouvernement, et au
sortir de laquelle ils pourraient subir
Pexamen de licence technique, et cela
au bout de trois ans d’étude.
Moi. Et l’Ecole Normale, alors?
Lwî.Elle serait fondue avec l’Ecole
Moyenne, au moins pendant les deux
premières années, Je me sui.s, en
effet, procuré le programme officiel
des écoles techniques du royaume et
j’y vois que, dans les deux premières
années, les branches d’enseignement
sont: Calligrafia, disegno, geografia,
lingua francese, lingua italiana, arilmetica e geometria, nozioni sui diritti e doveri del cittadino, nozioni di
stona naturale, storia d’Italia. C’est
bien là, me semble-l-il, en y ajoutant,
de notre côté, la Storia Sacra, ce
que nous devons considérer comme
un programme adapté à la formation
5
569
de bons régenls. La Iroisième année,
nous suivrions pour les élèves qui
enlendenl obtenir la liceiiza tecnica,
le programme de l’Etal, c’est-à-dire
qu’aux branches mentionnées plus
haut, nous ajouterions les noiioni di
fisica, di chimica, e di mineralogia
et la computisteria, landisqiie pour
les élèves qui se vouent à l’enseignement, nous les remplacerions par
un cours de morale et un cours de
pédagogie.
Moi. Tout cela est très bien; mais
faut-il te l'avouer? j'ai quelques difficultés à entrer dans tes vues.
¿m. ÉÎ lesquelles?
Moi. Voici; il ne me semble pas
que l’EgliseVaiidoise ait d’autre mission, pour ce qui a trait à l’enseignement, que celle d’acheminer des
jeunes gens bien qualifiés au ministère, et cela au moyen d’une éducation préparatoire aussi complète
que possible. Or, c’est ce qu’elle fait
au moyen du Collège. 11 va sans dire
que ce collège n’est point fermé aux
jeunes gens qui se destinent à d’autres
carrières ; au contraire, les programmes sont rédigés de façon à ce
que les étudiants qui le fréquentent
puissent se présenter successivement
aux examens de licence gymnasiale et
lycéale du gouvernement. Mais autre
chose est ne pas réduire notre Collège
à l’étal de séminaire, autre chose est
l’étendre et en faire un élablissement
d’éducation générale, sans aucun but
déterminé. Pour moi, je soutiens que
l’Eglise Vaudoise n’a aucune mission
à formerde futurs ingénieurs, avocats,
médecins, industriels et commerçants.
Il y a pour cela d’excellentes institutions dans les principales villes du
royaume, qui sont ouverte.s à nos
jeunes Vaudois comme à tout autre.
Pourquoi n’en profiteraient-ils pas?
Lui. Je ne suis pas de ton avis,
Pierre , car le devoir de l’Eglise Vaudoise me semble être bien plus étendu
que lu ne le supposes. N’est-ce pas,
en effet, celui de préparer l’Eglise
Vaudoise de l’avenir, et pour cela,
ne devra-t-elle pas chercher à impi'imer un sceau bienfaisant et permanent sur l’esprit des jeunes gens
qui sont destinés par leur position
sociale à avoir, dans celle église, la
place la plus en vue, et à exercer
sur elle la plus grande influence? Et
quel meiilenr moyen pour cela que
de garder auprès d’çlIe^ pendant les
années où l’esprit se développe et le
cœur s’ouvre le plus, ces.jeunes gens,
et de les élever dans un établissement
où ils respireront une athraosphère
saine, où ils seront instruits dans
les vérités chrétiennes, où ils seront
à même de connaître nos institutions
et aussi nos personnalités Vaudoises
et de s’y affectionner? Ces trois années passées, qu’on le^ laisse s’envoler
n’importe où. L’impression sera faite
et, pour un grand nombre, elle sera
indélébile. Partout où ils iront, ils
honoreront l’Eivangüe et l’Eglise à
laquelle ils appartiennent par leur
diligence au liavail, et )egt,\conduite
irrépréhensible. , ; ^
^ (4 suivre)
¡Nouvelles de LéHbé (LessoutÎI)
À la date du 1‘‘juillet, M.Weilzecker
écrivait de Léribé ;
' Grâce à Dieu, l’œuvre a commencé
à donner, sur une échelle un peu
étendue, de véritables sujets d’encouragement. — Voyant que, à part
quelques li'és rares exceptions, les
ossement.s desséchés ne ae remuaient
pas, j’ai pensé que le mieux à Igire
6
..270 •
élait' d’irívQquer sur'eux , d’une nr>ani'ér'e lonlé spéciale’ et régulière le
sbitfflé’ de i’Espi il.'el j’ai' transformé
en f'épnion de prières ayant en vue
ce biil unique, notre service-du dirèanci/é'"<après midi.'Je prêchai , eti
ôiitre', pendant plusieurs dimanches
de suite, sur le S. Esprit, sa personne, son œuvre, ses moyens d^actibH etc. Au bout de 'quèiqnei semaines, des signes a’exaucemeiil
CQmriiencêrent à s'e làiânifesler pár'tní
nos chi;étiens d*kbord et nos gens sotis
discipline , puis parmi les'païens. Des
gémissërnents,, 'dés plèù'rs, 'dé''vrais
sanglols'ise firent e h tendre "dans htis
asSembl'éys et jé dus'mèhTè''parfois, U's'
répcimef"bdüi''què''fé iiefvîce ri’efï fût
pdiii'’què'
pay'tCop troublé. Enlr’autresexem|)les,
nous vibiés àl5rs,"Sur la station même,
un''Makhadlii qui était la^ peste de
l’etidfdit, venir avec larmes confesser
ses jîéchés, demander l’admission dans
la'cias.sé 'désiçat^Chumêriés et répondre
Û'séfe'a'hciens'compagnoris de débauché*
qui venaient l’inviter à aller yoaleng
( c’est-à-dire ' d la bière-jl «Non, je'
n’y v'ciis jj'às,'ces choses-là ne sont plus
pour mbf»."
.... Maïs c’est surtout dans l’annexe
de' Kolôyane qiie Dieu a fait éclater
la puissance de son Evangile; Lii, notre'
actif *'èl ‘ zélé Filémone a pu voir
Jusqu’à quinze conversions se produire
cpupt» e,sft{ip,e <d’p® ntqis^-,de3
païens venir,' au 'milieu de la nuit,
frapper à sa porte pour cheicliei'du
soitlage’iYient*aux *a'ttgoisses de leur
conscience et la famille tout entière
dU'iglief dit village, lé vièUx renégat
Thomase Sisa, se convertir, y compris
la Jéune femrtiè pour laquelle celui-ci
avait, il y a quelques années, renoncé
à Ses privilèges de chrétien.
Lé' joui“' de Pâques rémotion qui
gn^ài» ' l’asseniblée fut'si grande, à'
l’ouïe du récit des souffrances du
Sauveur, qu’il n’y eut plus moyen
de s’entendre au milieu des pleurs
qui remplissaient la chapelle et que
Filemone dut suspendre le service....
Dans rannexe de Kalo, capitale du
chef Joël, il n’y a pas encore d’apparence de conversions. Au contraire,
après avoir eu tant de peine et de
dépenses pour y installer un maître
d’écoie-catéchïsle et ÿ bâtir hne chapelle, nous avons eu l'a douleur d’y
voir le nombre des élèves tomber de
80 à une dixaine et les services qui
étaient, dans les premiers mois, très
suivis, "he l’être plus que très peu.’
Nous avons tourné là difficulté en établissant une école du soir qui compte
10 élèves. Le chefs sont parfois très
capricieux. C’est ainsi que Joël après
avoir, il y a quelques ¡innées , refusé
de recevoir un missionnaire, écrivît
ensûiié line lettre ou', avec urié prieYé
de, larmes, il demandait qu'on lui en
accordiil un. Et lorsque , celte année,
la conférence l’a. fait avertir que nous
songions à lui donner un rnissionnaire
et- qu’ainsi il voulût bien indiquer les
sites qu’il voulait accorder pour y
fonder une station, il a répondu qu’il
ne veut plus avoir des missionnaires !
11 faut avouer qu’il s’agit dp s’armer
de patience et de persévérance. Le
faiteslque les chefs ont peur quèleurs
gens se convertissent. Ils veulent bien,
pour leur pre.stige, avoir quelque représentant de l’œuvre missionnaire
dans leurs parages, mais à ta condition qu’il ne fasse pas de prosélyles
parmi leurs gens, ni suitoul parmi
leurs femmes; et comme leur pouvoir
est absolu, on peut s’expliquer que
telle annexé n’ail pas donné de con-,
version depuis des 'années. ' '
7
-271
.... En somme, c’est bien la reconnaissance qui doit tenii’ la plus grande
place dans mon'cœur : car si, lorsque
je l’ài’ reçue, en décembre 1883, des
mains de M. Coillard, la stalion de
Léribé ne comptait qu’environ 120
communiants elle en compte aujourd’hui,>160; les catéchumènes quiji’étaient qu’au, inombre d’une vingtaine
sont aujourd’hui 90; les écoles qui n’éta'fént qu’au nombre de deux aeec line
centaines d’élèves, sont aiijourd’hui
au nombre de six avec plus de 260
élèves, , ’
Qh! naerci, merci à la Société
Pra-del-Torno, aux paroisses de La
Tour>Sl. Jean et St. Germain, à l’école
du dimanche de Turin, aux Églises
del’Evangélisation, pour l’aide qu’elles
m’ont prêtée iusqudci. C’est pour une
très large part à cette aide qu’avec la
bénédiction de Dieu, sont dus les résultats que je viens de signaler. Oh !
qui’elles ne se relâchent pointi..; et
que d’autres les imitent.
En accompagnant jusqu’è Kimherleyi Monsieur et Mad. Jalla, j’ai pu
m’acquitter, auprès des Italiens établis
aux champs de diamant, d’une mi.ssion
qui m’avait été confiée par la Société
de géograpliie. Je continue à entretenir des relations avec nos compatriotes des champs de diamants et
j’espère pouvoir;, leur faire quelque
bien. : >
J’ai eu la joie, le mois dernier,
de recevoir Sous mon toit un ami de
noire église,, le Rev. Andrew Murray de
Wellington. Il revenait d’une tournée
de visites aux églises de la Natalie et
avait eu l’amabilité de faire un détour
pour nous voir. Nous avons passé
ensemble quelques heures bénies.
.... La famine est de nouveau à
rhorizon, les récoltes ayant été presque
lo.tal^m.en.t détruites: par, les premières
gelées. Il y aura moins.de¡,féleset de
dansps païennes, mais nous serons
aux prises avec de nouvelles difficultés;
" * î.
Prière aux amis qui écrivent h M.
Weilzeckei: de|vouloir biansesjouyçéh’
que les lettres pour Léribé', portsimple, doivent être affranchies, par
11',. 0,75.,, ..
Les lettres peuvent être.,'reemn-!
mandées et des mandats expédiési.p0iur
Léribé ou pour ThioUe-HeÀghls,i:i\a}
sont régulièrement insorils,i comrne
buieaux, dans le répertoire postal,
pour la Colonie du Gap. ,^?Réd;
m
L’ANCIEN JEAN MALAIS
U' -lif.
ic/i.'
La mort vient de nous tenleverv à
ràge de 73 ans, le digne ancien Jean
Mai.an de Pra-siiil , beaiHpèré' de.
Mr. J. Pons, pasteur »évangéliste à
Naples. ■ M.; ; r.M:.',
11 était le doyen de nolrfe Gonsis*
loïre et restait'seul d’onLreitonsnses
collègues eu fondions en 1860, époque de .«a nomination. u- '■
('/esl avec une vive donleirivl que
nous avons dû nous séparer • pour
un temps dê cet ami fidèle‘«tcde ce
collègue consciencieux. Pendant sfes
37 ans de service il a donné l’exmd*
pie de la'T'égutarilé dans la fréquetiilalion de.s cuites DernièfGmenl iencoré
î1 lui est arrivé de partJf'dé Chez
lui pour venir âd’lemple', et dé.'de'vnii'
rebrousser chemin parce que ‘Séèdri'lii'rniiés ne lui permeHaienf phiif-de
continuer.
Dans .ses fréqtie'iils rapports avec
ses semblables, il a préféré perdre
des somrn'es considérables Ijildtôt'que
de traîner devant, les Iribunaux cpux
avec lesquels il ay'rtit dès diffêVôtfds.
Les paiivres perdént eu luî'hin’âmi
dont l.a charité.était bien cotuiiiè.''I
Revêtu de la charge de Syndic pjphdarit quelqties années, il's’eS'l'ÏTip'n’frê
intègre et loyal dans ,süu admihislration. Aussi un cortège très nombreux suivait son cercueil, le 19
courant. .. -,
8
^272.
Qu’il plaise maintenant au Seigneur
de désigner un homme de bien pour
recueillir sa succession au sein de
notre consistoire! E, Bonnet.
lioutidlcô trcltgteuocs
De New York on annonce la mort de
John Taylor, chef des mormons. On
ignore le lieu exact où il est mort,
car John Taylor était sous le coup
d’une condamnation pour polygamie,
et, depuis 1885, ¡1 se tenait caché.
Ecosse. — L’Ecosse vient de perdre
un de ses nobles enfants, Thon. KeilhFalconer fils du comte de Kintore.
Savant-djsiingiié et versé dans les
languejf orientales il avait été nommé
profes.scur d’arabe h Oxford, mais il
s’étail voué en même temps, et à scs
profu’ies frais, à la mission parmi les
musulmans à Adon (Arabie) et ses
environs. L’I^lise Libre Tavait vu
partir Tan passé plein d’espoir et de
vie et c’est avec douleur qu’elle a reçu
la nouvelle de sa mort lia succombé
à une attaque de fièvre, ù Tâge de
31 ans.
L’Eglise Libre d’Ecosse a recueilli,
Tannée^ dernière, pour divers objets
la somme totale de quatorze milhom
et ceni mille francs. Il y a eu une
diminution sur les entrées de Tan
passé due à une diminution dans les
legs. Le nombre de ses membres atteint 332.243. Elle a 1910 écoles du
Dimanche avec 18.979 moniteurs et
207.940 enfants.
Annonoes
.SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
ita Société tPHistoire Vaiidoîse
est convoquée en Assemblée Générale
pour le mercredi 7 seplerobre prochain, à 8 heures du soir, dans la
salle dite du Synode, attenante au
Collège.
ta Tour, le 22 août 1SS7.
Pour te Bureau
le Président: B. Troh.
Ricercasi Maestra Evangelica, età
30 anni, per Istituto presso Firenze.
Stipendio L. 50 mensili, vitto, alloggio
e imbiancatura. Rivolgersi Sig® Giulia
Tommasi, Firenze, via Silvio Pellico,
N. 4.
Le posie de Maîtresse de TEcole
Vauduise de Filles de St. Germain est vacant. Salaire: frs. 560.
Adresser les demandes, accompagnées
des documents, à M. Louis Roslan
Syndic, avant le 25 septembre prochain.
' TORRE P ELLICE,
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Pension ti's. 4,50 par jour. Chambres
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