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M. B. Léger, pasteur
2 copies
perrero
Année XXXIX.
18 Novembre 1904.
N. 47.
L’ÉCHO DES VALLÉES
chaqui® vuivdhbîhi
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Touru, prof., Torre Pellice^
et pour l’Administration à M. Alex. Rivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du eommeneement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... clignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
52“ Confércncü d(3s Eglises du Val Pellice
— Deux états dans la vie chrétienne
— La consécration des diaconesses —
Echos de la presse — Variétés —
Mauvais prédicateurs — Pour notre
Ecole de Tliéologie — Chronique —
Bibliograpliie — Nouvelles et faits
divers — Revue politique.
52.® Conférence libre
des Eglises du Yal Pellice
La 52.e conférence des Eglises du
Val Pellice, s’est réunie dans la grande
école de Rora, le lo Nov. Les pasteurs
de nos six paroisses étaient présents
excepté M. le modérateur qui devait
se rendre à Turin pour la consécration
de deux diaconesses. Deux paroisses
n’étaient pas représentées par leurs délégués. M. J. P. Micol, que nous avions
l’habitude de voir rég'ulièrement au
milieu de nous comme représentant du
Val S. Martin, étant déjà pmrti pour
Marseille, ne pouvait être présent qu’en
esprit ; il nous a envoyé ses salutations.
Après le culte et la lecture de deux
procès verbaux, M. Th. Gay parle sur
le sujet proposé : « Une visite du pasteur à chaque famille de sa paroisse».
Il lit d’abord Actes XX, 13 à 21. Il
y a juste six ans, dit-il ensuite, deux
pasteurs vaudois li.saient ce chapitre et
le relisaient dans les lieux mêmes dont
il parle. Et il nous les décrit comme
les ayant vus à son retour d’un voyage
à Jérusalem. Il fait observer l’importance du discours de Paul aux anciens
d’Ephèse, et pas.se à l’examen de l’un
des moyens d’action employés par l’apôtre, à stivoir les exhortations « de
maison en maison » .
Voici quelles sont les conclusions.
«Nous croyons;
a) que les visites pastorales peuvent être un précieux moyen d’action
dans une paroisse, et l’on ne peut assez
recommander au pasteur de tâcher de
visiter chaque famille de sa paroisse au
moins une fois par an ;
b) que l’effectuation de ces visites
ne peut pas être réglementée d’une façon
uniforme, mais est sujette aux différences qui existent entre les paroi,sses ;
c) que ces visites ne doivent jamais
faire passer la prédication au second
rang, mais au contraire lui être subordonnées ;
(I) qu’elles doivent être organisées
de façon à i3roduire lo plus grand bien
possible et pour cela, faites dans les
occasions promettantes, et de rnanit^re
à ne pas annuler, ou ravaler le ministère des anciens ;
e) qu’en règle générale, c’est aux
paroissiens en bonne santé de visiter
leur pasteur, surtout au culte du Dimanche, et que les visites du pasteur
aux paroissiens doivent être réservées
aux cas de maladies, d’épreuves ou
d’appels directs.
Notons les principales idées émises
dans la discussion, tout en rappelant
quelques-unes de celles qui furent énoncées par le rapporteur.
Personne ne conteste l’importance de
l’enseignenient public, de la prédication.
L’apôtre Paul, à l’exemple de Jésus,
et tous les hommes de Dieu, se sont
surtout servis de ce moyen. Cependant
les visites dans les familles ont aussi
leur place, comme nous le montrent
notre Seigneur Jésus et l’apôtrc Paul.
Personne ne veut remplacer une chose
par l’autre. Les visites ne peuvent nuire
à la prédication, mais lui être utiles,
quand l’un et l’autre moyen sont convenablement employés.
Dans certaines circonstances la prédication ne suffit pas. J^e rapporteur
nous a dit que les visites présentent
de grands avantagées, en tant qu’elles
peuvent nous offrir tous les bienfaits du
confessional, qu’il appelle un crime,
sans en présenter les inconvénients.
Elles donnent satisfaction au besoin
d’épanchement. Il y a des cas où elles
sont nécessaires, comme seul moyen
d’atteindre certaines âmes, et d’obtenir
que dans l’intimité de la conversation
elles manifestent les difficultés qui le.s
séparent encore du salut. Il y en a
d’autres où elles s’imposent au pasteur,
quand elles sont ardemment désirées
par des malades ou des âmes sincèrement affamées de justice et de vérité.
Hélas ! elles ne manquent pas les circonstances douloureuses qui appellent
le pasteur en peu de mois ou d’années
successivement dans toutes les familles
de son troupeau.
A ces considérations sur le diivoir
de faire des visites, l’on ajoute encore
les suivantes. L’on peut parler de plus
près que dans les sermons, ou d.nis
les réunions de quartiers. 1^’on admet
le credo en général, mais l’on n’est
pas toujours au clair sur l’action du
8.t Esprit, sur la conversion, la régénération. Un entretien en famille peut
apporter de la lumière, et c’est une
bonne occasion d’insister sur des devoirs particuliers. Il est des personnes
qui ne comprennent ni notre italii-n
ni notre français ; .sans même jamais
se servir du patois, l’on peut en famille
se faire mieux comprendre. Il laudraiL
que chaque vaudois coin])ri'.nne rnne
et l’autre langue, mais il est des e.is,
où, exceplionnellciiK'nt, le pasteur doit
forcement se servir du [)atois, par' e que
son français n’est réellement pas com
pris. D’autre part, il y a un état d’âme
que le prophète Jérémie décrit ainsi:
« Voici leur oreille est incirconcise, et
ils s<3nt incaiDables d’être attentifs. »
I.e s(>nnon ne les atteint pas, il faut
tâcher de les rcndi'e attentifs par des
visites.
P(jur faire une œuvre dans une famille,
il faut pouvoir lui consacrer au moins
une heure ou une heure et demie.
Est-ce que le pasteur sera seul au
travail ? C’est là une erreur colossale.
Chez nous le pasteur est tout, et l’on
a considéré les autres anciens comme
n’ayant rien à faire. D’après ce que
nous lisons dans les épîtres: Philipp. I, 1 ;
Hébreux X, 24 ; Rom. XV, 14... ce
ne sont pas les pasteurs seuls qui doivent tout faire, mais, selon les dons
que le Seigneur accorde à chacun, tous
les anciens, et diacres, et membres de
l’église, ont une large part dans l’œuvre
d’édification. L’ancien devrait être le
pasteur dans son quartier, c’est à lui
que l’on devrait s’adresser tout d’abord ;
le pasteur vaudois n’est pas un prêtre
qui seul peut parler de religion et
instruire ; les anciens en sont aussi
formel lé ment chargés.
Il serait l>on aussi d’encourager les
âmes à visiter le pasteur, et pour cela
faire connaître les heures où l’on pourrait être sûr de le trouver chez lui.
Vu la différence qui existe entre
les diveises paroisses, et même sans
cette différence, on ne pourrait établir
un système rigide et uniforme de visites
régulières. Qu’cst-ce que des réglements
pour une telle œuvre? Il est plutôt
nécessaire que l'amour de Dieu pénètre
nos Cijjiirs pour que nous connaissions
un peu les larmes de S. Paul, et que
nous ayons quelque chose de son
zèle pour le salut des âmes. En tout
cas, il nous faut enseigner en public,
et de maison en maison, et avertir
chacun, afin de pouvoir dire: «Je suis
net du sang de vous tous ». Que Dieu
nous donne lumière et force, et un
nouvo'l élan ])our accomplir cette partie
si belle dn ministère évangélique : les
visites à cliacune des familles de nos
paroisses.
La eonféretice propose comme livres
à lire ¡uni(lalit cet hiver : S. Marc,
M'o-hcc. éii. intx Ephês'tms.
iM. Aug. Jahier est nommé président.
La ])rochaine conférence, se tiendra
I). V., à la l'oiir. M. D. GtLrdiol est
nommé ra¡(porteur.
L’on se demande, si la Table publiera une circulain'.
'l undis (¡ne: les membres de la conférence ('‘éliangeaient qnelqiu's paroles
a|:)rè.s diiu'r, ils eurent l’agréable visite
du mariinis de Rora et de sa dame,
du comte de Rora et de son hls, et
du major Scaglia, qui par une belle journée d’automne, s’étaient rendus dans
nos montagnes, autrefois partie de leur
fief.
Deux états dans la vie chrétienne
Héb. IV, 1-3
Après la délivrance de l’Egypte le
peuple d’Israël peut être distingué sous
deux classes diverses, une errant dans
le désert avec ses besoins, .son incrédulité, ses murmures, ses provocations
envers Dieu et son exclusion du repos
promis ; l’autre regardant au pays de
la promesse, trouvant le repos après
les fatigues du désert, la victoire sur
leurs ennemis. C’est là un symbole de
deux états dans la vie chrétienne ; l’un
dans lequel le Seigneur n’est connu
que comme le libérateur. de l’Egypte,
par son œuvre d’expiation et de pardon
sur la croix ; l’autre dans lequel le Seigneur est connu et accepté comme le
sacrificateur Roi dans le ciel, qui, dans
la puissance d’une vie impérissable,
sanctifie et sauve complètement, écrit
la loi de Dieu dans nos cœurs, et nous
conduit à trouver notre demeure dans
la présence du Dieu très saint. Le but
de l’auteur dans toute cette section est
de nous avertir qu’il ne faut pas nous
contenter du premier état, qui n’est
qu’un état préparatoire, mais de chercher avec ardeur le second, et entrer
dans le repos promis de la complète
délivrance. Craignons donc, tandis que
la promesse du repos subsiste, qu’aucun
de nous ne paraisse être venu trop tard.
Quelques-uns croient que le repos
de Canaan est le type du ciel. Cela ne
peut pas être, parce que la grande
marque de la vie de Canaan était que
le pays devait être conquis, et que Dieu
donnait la victoire sur les ennemis.
Le repos de Canaan était pour la victoire et par le moyen de la victoire.
Il en est de même dans la vie de la
foi, c’est lorsqu’une âme se confie entièrement en Dieu pour la victoire sur
le péché, remettant entre .ses mains
toutes les circonstances de sa vie, avec
tous ses devoirs, disposé à vivre là où
il veut et comme il veut, qu’ elle entre vraiment dans le repos. Elle vit
dans la promesse, dans la volonté et
dans la puissance de Dieu. C’est là le
repos dans lequel entre le chrétien, non
par la mort du corps, mais par la mort
à soi-meme, dans la foi à la mort de
Christ. « Car la promesse nous a été
faite aussi bien qu’à eux, mais elle ne
leur servit de rien, parce que elle ne
trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent». La .seule raison pour laquelle ils n’entrèrent pas dans le pays
2
de Canaan, ce fut leur incrédulité. Le
pays les attendait, le repos était pourvu,
Dieu voulait les introduire dans ce pays
de repos. Ils ne crurent pas, et ne se
remirent pas entre les mains de Dieu
pour qu’il accomplît sa promesse. L’incrédulité ferme le cœur à la présence
de Dieu et empêche la puissance de
vie céleste de se manifester. Par la
nature même des choses, l’incrédulité
rend inefficace la parole de la promesse.
Un Evangile de repos nous est annoncé, comme il le fut à eux. Nous
avons la très précieuse assurance que
sous le joug de Jésus se trouve le repos de notre âme, une paix qui surpasse tout entendement, une paix et
une joie que rien ne peut nous ravir.
Mais celui qui ne croit pas ne pourra
jamais en jouir. La foi est par sa propre nature un repos dans la promesse
et dans celui qui l’a faite et l’accomplit
en nous. Ce n’est que la foi qui entre
dans le repos, et la plénitude de foi
nous introduit dans un plein repos.
Car nous qui croi/ons nous entfoiis dans
le repos. Il n’est pas dit « nous entrerons », mais nous entrons. Aujourd’hui,
maintenant même, nous qui avons cru
nous entrons dans le repos. Il en est
du repos de la foi comme d’être /larticipunis de Christ, c’est à la condition
de, retenir ferme jusqu’à la fin la confiance du commencement. La foi initiale qui conduit hors d’Egypte, au travers de la mer rouge doit être ferincment retenue, alors elle devient plénitude de foi, qui conduit à travers le
Jourdain dans le pays du repos. Que
chacun observe attentivement combien
est personnel le ton de cette Epître,
avec quelle insistance elle fait appel à
la foi comme l’unique chose nécessaire
dans notre relation avec la Parole de
Dieu. Sans la foi la parole ne profite
rien. Cherchons d’entrer par la méditation et par l’étude clans la signification de la promesse. Dieu a juré que
nous n’entrerons jamais dans la posse.ssipn du repos, si ce n’est par la foi.
L’unique chose que Dieu reciuiert dans
notre relation avec lui et avec sa parole c’e.st l'habitude de la fji, qui g'arde
le cœur oiivant à Dieu, et désireLix d'entrer et de demeurer dans son repos.
C’est l’âme ciltérée de Dieu, du Dieu
vivant, qui aura la ca|)acité spirituelle
de c(jmprendre comment Jésus, notre
grand Sacrificateur nous introduit en
pré.sence de Dieu. Ce cpii plus tard nous
sera enseigné sur notre (uitrée dans le
lieu très saint n’est qu’un dévadoppenient plus clair de ce qui est appelé
ici entrer dans le repos. Dans l’étude de
cette, Epître, la chose essentielle c’est
d’avoir la foi.
Voulez-vous entrer dans le repos?
Rappelez-vous ce qui nous a été
dit sur les deux degrés de l’état spirituel. Ils sont représentés par Mo'ise i;t
Josué ; Meïse, le chef ejui guide; Josuc,
le consommateur de la foi tl’Israël.
Mo'ise fit sortir le peuple, Josué le fit
entrer. Acceptez Jésus comme votre
Josué. Que les chutes et les ég'arenients
du pas.sé ne vous c£iusent ni désespioir
ni satisfaction de votre état actuel. Confiez-vous en Jésus, (jui après vous avoir
.lavés dans son sang, et fait sortir de
l’Egypte, veut vous inirnduire définitivement dans son repos. I.a foi est toujours la confiance dans ce qu’un autre
veut faire pour moi. Itlle ces.se de chercher du secours <m .soi-inème ou dans
ses propres cffoi'ts, ccs.se de se tourmenter do sa fa.il)h.-ssi', de scs nombreux
besoins, pour se repioscr entièrement sur
celui qui est assez riche et puissant
pour subvenir à tous nos besoins, et
accomplir en nous l’œuvre qu’il a commencée. Abandonnez le désert, suivez
votre Guide suprême. I.à est le vrai
repos. D. T.
La consécration des diaconesses
Jeudi soir, lo courant, le temple vaudois de Turin s’ouvrait pour une bien
intéressante et touchante cérémonie. Il
s’agissait de consacrer au diaconat les
jeunes sœurs Marianne Rizzo, de Palerme, et Béatrice Nesi, de Rome, les
deux premières élèves de notre Maison
italienne des diaconesses qui aient
achevé leur noviciat. Le temple o.-^t
bondé. Les jeunes récipiendaires sont
entourées d’une dizaine de sœurs diaconesses, dont une venue de la Suisse
avec M. Rau, directeur de la Maison
des diaconesses de ¡Si. Loup. Nous remarquons aussi, aux places réservées,
outre les pastc-urs de Turin, les membres du Coiuilé et les amis turinais de
l’œuvre, bon nombre de personnes venues des 'Vallées, parmi lestjuelles le
modérateur, les pasteurs Weitzecker et
J allier, le président du Comité des Institutions hospitalières et plusieurs dames.
Le service est présidé par M. le pasteur Giampiccoli. Après l’invocation,
l’assemblée chante le cantique «A te
Signor s’innalzino... » Le pasteur officiant lit Romains XII et XVI, 1-2, et
M. le pasteur Landels, de l’Eglise baptiste, prononce une prière. L’as.semblée
écoute ensuite avec recueillement un
magnifique morceau de violoncelle (de
Goldmark) joué magistralement ¡lar le
professeur Grossi, du lycée musical de
Turin.
M. Giampiccoli prononce le discours
de consécration, prenant pour texte
cette parole de Samuel à Saül (1 Sam.
X, 7J ; « Fais ce que tu trouveras à
faire, car le ¡Seigneur est avec toi». Il
l’applique d’abord à l’Eglise. Elle a
institué déjà plusieurs œuvres, à mesure
que les besoins se sont fait sentir; elle
en fondera d’autres ciicoi’c si elle sent
qu’elles sont nécessaires. Il l’applique
ensuite en particulier aux jeunes filles,
parmi lesquelles il espère voir surgir
des vocations au ministèro de i.iiaconesse chrétienne, il 1’ applique eiilin
d’une manière spéciale aux deux jeunes
sœurs qui vont être consacrées a ce
ministère. 11 ne les exhorte pas a se
proposer de faire de grandes choses,
mais à être toujours prèles à accomplir fidèlement l’œuvre que Dieu mettra devant elles, et à la faire avec confiance, si difficile ou ingrate qu'elle
puisse paraître, « c;ir le Seigneur est
avec toi ».
M, Rau, qui représente ici, dit-il,
deux cents diaconesses élevées a la
Maison de St. Toup, apporte le témoignage de leur sympathie à leurs jeunes
sœurs de ’l'urin ; il les assure qu’on
pense à elles en ce moment, qu’on prie
pour elles partout ou il y a des élèves
de St. Toup.
M. le pasteur I^eyroL résume ses con■seils aux jeunes sœurs en ces tleux
mots ; i\létic-loi de tui-mème, confie-toi
en Lui.
, M. Giampiccoli, descendu de chaire,
s’a|)prücfie des i écipicndaii’es et, apres
leur avoir fait promettre de se consacrer réellement, de tout leur cœnir et
lie toutes leurs forces, à l'œuvi'e à laquelle elles se .sont senties appelées,
il leur impose les mains et prononce
la formule de consécration. L’assemblée
chante le canticpie
Ed or neirasiire lotte délia vita.
expressément composé pour la circonstance, sur l’air bien connu : « Reste
avec nous. Seigneur, le jour décline».
Une prière de M. le pasteur J.ongo,
le dernier verset du tedmini et la bénédiction, prononcée par M. Pons, terminent cette belle et mémorable cérémonie, la première, sans doute, de sou
genre, qui ait jamais été célébrée en
Italie.
Un thé est servi dans la salle du
Consistoire, où plmsieur.s per.snmies passent encore une heui'c emsemble, entourant les jeunes diaconesses d’affection et de synqiatliie.
EcIios-.de lii presse
Un acte de foS.
Nous ro{)roduisoiis de 1’/è/.è-r vhi-c/èvoili ce fragment d’une .i.dmira'dl - lettre
dit Georges Sand à l’ai.-ti'iiH' Abu fit 1 low.tl,
qui était inconsolable de la mort de
son petit-fils.
Oui, oui, je comprend tmi di''se^jjoir
et je pleure avec toi ct-t hcui'ciix (.-nfant,
béni de Dieu, pui.-^tpi’ il (t.U retourné
vers lui avant d'.ivoir connu notre triste
et affreuse vie. Il est bien heureux, lui,
il n’a vécu que do soins, u'.imour, d.;
caresses et tle g'aieté. Il n'est ; sas dansle petit tombeau où tu v;is le ¡.'’ ■un-,.
Il est dans le sein de Dieu. Quel que
.soit sou paradis, il est bi<.-u la où il
e.st, puisqu’il y e.st rcLournc pur comiri';
il en était venu.
C’est Dieu, c’est le fo3'ci- du beau r-t,
du bon par excellence, qui ri ciK-iüo les
âmes envolées d’ici bas. Il les retrempe
pour nous les renvov'-er en d’autres
temps, ou il les garde à jumui.s avec
lui, ou il le.s conserve, dans un foy<-r
de vie éternelle et sans nuage. Qu’en
fait-il en un mot ? C’est un secret, et
nous ne le ilécouvrirons p;is. Alais nous
ne pouvons ].)as penser qu'il n'aimc! pas
ce qu’il a créé, et qu'il ne bénisse [ms
ce ipi’il a aimé. Nous ne pouvons pas
eoui])rendre ipie les objets di; notio
tiniour soient plus m.d dans son sein
i.lue dans nos bras, ijuisipi'il li-s a. iiiés
de son sein ¡tour les mi-Ure dans le
nôtre. Sois tranquille pour tou eiifuil.
Il est aimé ailleurs en le motneiit, c.l
l’amour que lu lui ])or!es loujonr.s, en
dépit de la mort, raeeuinpague (;L le
Itrolèg'e dans une autre s])hèro d’existence où il te voit et te .sourit sans
cesse.
... Dion aime, ])insqn’ii nous a faits
aimants. Il chérit nos enl'an':-;, puisiijii’il
nous £i (loués jxiiir- eux d'uiie tendre.-se
si ¡¡assiomiée. Nous |.)ou\(>¡1.-, Ifieu avoir
en lui une confiance aveugle, iiui.squc
tant d’es[)rits ])lu.s l'(.,rl.s «que les mèlres
se sont endormis paisibiemeut d.ui,s f. s
bra.s de la mort. Il ii’\- a ni fiilitq ni
bêtise à croire à une \ie meilh'iire où
vont ceux (¡ni nous (juitti nt oit nr)us
l(-‘.s retrouverons. Il me .serait impos
silile quant à moi, ili' ne ]îas y eroin.',
et Cf'ux que j'ai ¡>i rdiis et aimés me
semblent toujours viva,i)l'e totq -urs en
l'aqipeut avec moi. ’Lm enfin,t vil, .soisen sûre; seulement lu ne fi- vois pins,
mais tu le revernis. Si l,i moit é-iait
([ue.lquo cliosi,; d’abso'u, la \ ir* n’exi -;terail pas.
... Adieu, ma bonne et chêne imdiu-u
relise femme, pense à Dien. Ils disent
que c’est un rêve ; nta.is va,, il n’y a,
de vrai ipic ce que nous pressi-ntons
derrière ce rêve-là. C’est leur bête de
vie, c’est leur sot orgueil, ce sont leurs
mauvaises passions qui ne sont que desrêve.s, à ces âmes sans foi qui voudraient
nous dése.spérer. Les prêtres ne peuvent pas nous consoler; ce ne sont pas
des hommes, puisqu’ils ne sont ni pères,
ni maris. Ils ne comprennent rien à
nos liens du sang. Mais il n’y a pas
besoin do prêtre pour comprendre et
aimer Dieu. Entre les cagots et les
impies il y a toujours la vérité divine,
la bonté divine, l’amour divin, et tout
cela nous dédommage de ce que nous
entendons en ce monde.
Svrst^gËle et CEiristianisme social.
Du l'rotes!unis :
j ...... Si légitime que puisse être la
' reciicrche d’une conception sociale de
: nu aiiglle, et ipielle que soit sa part
de vérité, si mgcnle surtout, obligatoire
même si l’on veut, que .soit, pour tout
: chrétien, la préoccujjation d’étudier les
j que.stiqiis soeialo's à la lumière des
; princ pi's èvangéli<|m‘s, — ce qui nous
semble claii-, c’e.st i|ue lo Christianisme
.social, de, quelque façon cpi’on l’entende,
iipplication d(\s [principes chrétiens ou
•phi i( rsopliie .socialo-chrétienne, ne saurait
emhr;i,ssei- ni tout l’Evangile, ni toute
\'ie. Il }' .1 autre chose encore, dans
l’Evangile, dan,-, la religion et dans la
\ ;o il'u/i/ourd'liiii, de tous les jours et
liiÀ iha.CLin, que des qnestiians d’ordre
.'■oaal. et les proffiièmes sociaux euxn 'fines ne comportent-ils pas, de l’aveu
i-é' iiAus, des données purement morales,
[,Hircment individuelles ?
I La critique essentielle, que nous nous
I penne ttriuü.s d'adresser à certains repré: sentants du Christiaiii.--me social, porte
non pas conlrit la tentativœ d’édifier
! une théologie sociale, on contre la
■ généreuse ambition d’en appliquer les
jirim:i[.H-.s à toute la vie moderne, mais
contre la [irétcntion de renfermer dans
le Christiauime socitd, théorique ou
pratiqiKî, tout l’Evangile, toute la pensée
(,‘t toute la vie chrétiennes d’aujourd’hui.
C’est là l’excès pour ne pas dire le
daiigor, que signalait, avec tant de
perspicacité, M. Randiu dans son rein.uTjuHhle rapj,)ort, lorsqu’il appréhendait l'appaidtion d’une confession de foi
sol.ilurisic, ([u’oii noms présenterait, si
ou m,A nous la présente déjà, comme
i'i xpr(,'.ssion et l’interprétation seules
; authentiques et intégrales de l’Evangile
j et avec la(|uolle dès lors on tendrait
à l'oiiloii- solidariser l'Eglise elle-même.
Ceci nous C(_induirait à examiner la
liuestion, ])lus intéressante, peut-être,
, do savoir jusqu’à quel pjoint l’Eglise,
j et on partii.-i;li(,‘r le pasteur, en tant
: quo ]iastour, peuvimt s’engager dans
' i.a, voie des questions sociales, ou, si
l’im vent, (jnel doit être, dans le mou1 \cment social, le rôle propre de l'Eglise
I et, d’une façon plus générale, de la
j |•('ligion...
V 1-^ I Éf «
Chez les Bassôutos,
Nous transcrivons le croquis suivant
>le y Al nitniurh des Missions, dont nous
-i\'ons ¡larlé d.ins notre hihliofpriphie de
la, M,'niaiiie passée.
L’autre jour un indigène arrive pour
arfioU r un remieil i|(a cantiques. Après
avoir éeluingé quelques mots, je lui
deinamle son nom : « Radintsintsi » le
péro dus mouches, me répondit-il. Inutili' de vous dire que je ne le louais
pas dus innombrables in.“eetes d(,mt son
nom le iirocLime le père et qui nous
3
dévorent sans le moindre scrupule pendant une bonne partie de l’année.
Ce nom, et combien d’autres pourrait-on citer, montre que les Bassoutos
ont le sens des choses drôles et cocasses ; s’ils prêtent parfois au ridicule,
comme cela nous arrive un peu à tous,
ce n’est pas sans rentrer dans leurs
avances et bien souvent avec les intérêts.
L’originalité ne leur manque pas non
plus, car si la civilisation a atteint leur
costume et certaines de leurs coutumes, elle n’a pas encore touché bien
profondément ce qui forme leur personnalité. Depuis ce brave Andries, qui
demandait à Dieu dans sa prière, au
culte du matin, d’engraisser nos âmes
par les dons de son Esjjrit et d’ouvrirles oreilles de nos cœurs, jusqn’ à ce
chrétieir qui coitslata.it que l’crdenr du
royaume de Satan entre dans le irez de
nos âmes ; que de traits curieux on
pourrait citer aussi intéressants pour
l’ethnographe que ]>our le moraliste.
La lattgue clle-inêine est pleine d’expressions curii.‘uses et touj(nu'.s des plus
disposées à l'hyperbole.
En temps de séirheresse pi'olongée
on dira que le soleil est debout, tairdis
qu’après d’abondantes pluies, on criera
que les rivières sont debout pour dire
qu’elles débordent.
Ici le coq et les oi.seaux pleurent au
lieu de chanter ; être citroué c’est avoir
la langue brûlée. Ici on va cueillir de
l’eau, tandis qu’on la puise chez nous.
On entend la douleur au lieu de la
sentir, etc,, mais il faut dire que pour
bien des choses les expressions manquent, ce qui prête parfois à d’étranges
équivoques, ainsi on voit Elle monter
au ciel dans un « Roloi la Molio» ce
qui veut bien dire char de feu, mais
signifie aussi chemin de fer !
E. Christol.
>lâuviâì^s icUteti
J^a Lanltnia l’ineruhiMi ].)ublie, sur le
résultat des élections piolitiiques dans
notre Collège, un long article aussi
vide de substaiic(.‘ c't de vérité vraie.
que prétencieux et déclamatoire. Nous
n’en dirions rien si rauteur se contentait des api)rcciations auxquelles il nous
a habitués depuis huit ans. Mais il y
a des {jlirases qui sont plus que des
appréciations et qui, sous forme et
couleur de prophéties, sont bel et
bien une excitation à des sentiments
et des passions qii’ une presse consciente de sa mission devrait s’employer de toutes s(rs forces à empêcher
de se faire jour. Tl ¡¡rénoil tout bonnement une irnijuion des .socialistes révolutionnaires, i.'xcités par Eerri, « dans
les salles où le Comité d’évang-élisation
accomplit son œuvre si stérile de résultats s et lui criant en face : Allez,
.... etc. - Il assure scs lecteurs qu’«un
abîme pi'ofond, un abîme de haine et
de rancunes sépare désormais la plaine
de la montagne et que l’eiiteute n’est
plus possible.... » N’en déj)laise à notre
confrère, qui n’est pas toujours si mal
inspiré qii’en cette; occasion, cela s’appelle prêcher la haine. e,n ayant l’air de
ne vouloir faire autre; chose que donner essor au chagrin d’une âme déçue
dans son attente et incomprise'. No.s
lecteurs de tout parti nous reuelroiit ce
témoignage, ainsi cju’aux autres organes
de la t'resse vaueloise, que nous n’avons ju/iiaiii parlé un pareil langage.
Nous avons combattu la candidature de
M. Giretti sur le terrain des idées et j
des méthodes politiepies, nous croyons |
l’avoir fait en toute loyauté. S’il avait eu
la majorité, nous n’ aurions eu ni paroles d’injures pour scs électeurs, ni
hostilité systcniatic[ue contre lui. Nous,
aurions gfirdé dans la défaite cette attitude de sérieux, de dignité et de respect des opinions d’autrLii, qik; nous
avons eue dans la lutte et que nou.s
continuons à observer après la victoire.
Laissez la violence et l’excitation des
passions malsaines à ceux epii n’ admettent de liberté que pour eux-mêmes et subordonnent tout — vérité,
justice, conscience, droiture — aux intérêts du parU). nous n’en avons eu que
trop d’exemples ].iendaut ces élections.
Sachez être justi.; même envers ceux (¡ui
ne pens(-nt pas comme vous (;t m; prêchez pas la lutine sous prétexte de
larmoyer sur l’aveuglt'inent d’uii peuple qui ne réclame pas v(.»trc compa.ssion.
Pour noire Ecole de Théologie
MM. le Modérateur et le L'résident
du Comité d’Evangélisatit>n adressent
une circulaire « tuix Pasteurs, aux Evangélistes de l’Eglise Vaudoisc et aux
amis do sa Faculté de l’hcoiogiei*.
f.e but de cette circulaire est de
provoquer parmi le.s anciens élèves di;
notre Ecole de Théolog-ie et tou.s ceux
qui voudront bien se j(.'indre à eux soit
en Italie soit à l’étranger, une grande
souscription qui reinette ses finance.s
en état et lui permette de poursuivre
son œuvre sans l’éternel cauchemar du
déficit.
L’occasion est favorable, car la. Faculté va célébrer le jubilé cinquantenaire de sa fondation ; et le besoin est |
urgent, car un gros déficit pè.se sur le i
fonds professi'urs et sur le fonds bourses. ;
Il faut, dit la circulaire assurer à. la
Faculté un fonds d’au moins ceilt |
mille fi'îiiic.s. I
L’Ecole a préparé, en cinquante ans, [
112 om-riers, dont Qg venant des Vallées et i8 d’antres parties d’Itaiie ; elli
a fiiurni des jiroFessenrs à la faculté i
i;lle-même, des i>asteurs aux églises des |
Vallées et aux colonies de rAinériqne, |
des évangélistes aux églises et stations |
de la mi.ssion, des ministres à. des eo |
mités u1 ég'lisi.'s de la Suis.se, des mis- i
sionnaires à rAbique païenne. Elle a [
instruit 8o autres étudiants dont la I
plup.'.ii't ont consacré leur activité à !
d’autres église.s italiennes. i
Les ouvriers dépendant de la. l'alile
ou du Comité d’Eva.ngéli.sation pour- '
ront verser leur contribution à. leurs ’
administrations respectives ; les anciens '
étudiants et ouvrii'rs qui ne dc|jendent '
pas actm.'llement d’une atiministration
vaudoise peuvent les envoyer liirecte- j
ment à M. Augnsti; Meille, caissiei-di' l
lu lai'iilté, SI Via ilei Si'rragli, Lireiizi'. j
Des collectes seront organisées dans '
chaque église des Vallées et de la Mis- i
sion selon le mode qui sera établi par ;
une autre circulaire. I
CUii OJs MJ \ i ii
Cor.so gTaliiilt» di disogiio g;eolilutrico. — Mercoledi jiros.sitno .23
Novembre, aile on.; 20 i[2, in uii.a sala
dcl Collegio VaUlc;se, ge.ntilmente coiicessa, il prof. Lalchi Mario [)riiici[)ii.'ià
UII caisa (li ilienjim r proilldria Uihlilalo
allé uril ai ai ii/estieri.
Tutti coh.)ro cui detto corso ])uù tornare utile sono invitât! ad intervenire.
f.e lezioni si proseguiranno nei giorni
di meicoledì e di venerdì alle ore 20 i\2.'
Mtb.liogl'iì
L. Sclmeller. CoUî'SeS (l’ApÔtl'eS.
'l'raduit librement de l’allemand par
Jules (.findraux. Avec 20 gravures hors
texte, i] ïllustrations dans le texte et
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jeheber, 1 .ibi'airc-Edilcttr. Prix; 7 fr. 50;
relié, 10 bancs.
Nous n’avons jras à présenter aux
lecteurs de VliJcho l’auteur de l'Apôtre
Paul cl le inonde anrie.n et de : Connaislu le ¡iKi/sŸ ni à rappeler le succès qu’ont
en c'-s deux ouvrages daîis le protestantisme de langue française comme en
Allensagne. Le nouveau livre dont M.
(liiuliatix nous offre la traduction est
bien cligne de prendre place à côté des
[irécéd' iits.
P,.î;.int de la iv.surrection de JésusChri'-t dont i’histwin; des a()ôtres lui
¡qij* irait couiuk; une siuq.de suite, l’auti ur nous ]>ré.seut<; ci'inine en une série
de. Utlbeaux le;;; j.'rincipaux événements
rac;o;ites dans ¡es évangiles et les Acte,s des Apôtres depuis le.s premières
apparitions du Ressuscité jusqu’iLU mo¡.iioiit < ù Paul, icccompagnc de Barnabas,
part d’Antioche pour son premier
grand vovage missionnaire. Chaque récit
est iüiistré d’une description fidèle des
iieux cjui en ont été 1e théâtre et que
J\I. Scdmcllcr connaît admirablement
pour y avoir longtemps séjourné et en
avoir fait comme sa seconde patrie.
Les g'-avnres, d'une exactitude scrupuleuse, jjermettent au lecteur de se repré.senter le.s lieux d’uiie manière vivante. Au surplus, ajouterons-nous avec
M. Giii'.lraux, M. .Schncllcr est le meilleur des guides par son esprit, par la
fermeté de; se.s convictions chrétiennes,
par la loi, par l’expérience morale et
religieuse.
Vers i.i Lmuièi'c. Calendrier Frank
Tliomas [)our 1905, Libra.irie Evangéliijiæ de (ieiiève. Prix; i fr. 75.
I.je Caîendi'ier- éphemoride Frank Thomas esl li'op connu pour que.; nous ayons
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s’est ¡H'ii à. ¡.leu tr.'insforméc jusqu’à devenir une monarchie absolue et finir
par proCainer riulaillibilité personnelle
du {jape.
Aux fît i. il r,s piistuur.s, [)ar WilIVcd
iMoiiod. _'.e. édition, Geaiève, Jehelier,
1 gu-|. Pnx ; 20 C('ut. ( i .| {;.).
.Excellents eonseils donné.s aux jeniu s
gens qui commencent les études de
tliéologii-, pai- (:|ael({u'im qui cf.umaît à
i'ond les dangers et les tentations auxquels ils sont exposés et (|ni, à l’a'uvre
dei.Hiis bii'ii d('s années dans le ministère, peut leur pa.rler avec ex{)érience
de la gr.mdenr (le la lâche à lai{uelle
ils se |)r<'parent et des conditions à
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millE.n¥n Anno XIV.
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Sommario del N. 49.
Rivista delle Riviste ; I Cosacchi —
Ciò che pensano Parker e Roosevelt
sulla questione operaia — Un Nietzsche
dell’antichità — Trust di teatri e coalizione di autori drammatici — La riforma della mag'istratura in Francia —
Attraverso le Riviste italiane : La «Dante
Alighieri » a Napoli — La mimica del
{jeusiero — L’educazione di un eroe —
La Corte di cassazione in Italia —
Amore e morte nella psicologia calabrese — Italiani e Asiatici — La guerra
e la pace nel pensiero italiano del
secolo XVIII — L’euforbia dell'Eritrea
— Gli esami nelle scuole secondarie —
Schiavitù italiana - Dalle Memorie
di Salvatore Farina — L’estetica delle
città — Il trionfo dell’Aja — Questioni
del giorno — Spigolature — I*ra libri
vecchi e nuovi — Rassegna settimanale della
stampa — Trasformazione marittima di
Roma — Il trust della pace — Annunzi
matrimoniali giapponesi — L’eletticità
applicata all’orticoltura — Per la biblioteca di Torino — Il systema dei premi
nei salari industriali — Il ronzio dei
fili telegrafici.
Nouvelles et faits divers
On écrit de Genève au Protestant :
« Dès le printemps dernier, il s’est
formé à Genève un Comité d’étude en
vue de la célébration, en 1909, du 400.6
anniversaire de la nai.ssance de Calvin.
I.e 350.6 anniversaire de la fondation
de l’Académie de Genève tombe aussi
sur la même date. Ce Comité, con^posé
de MM. Borgeaud, professeur de droit;
Chantre et Tucien Gautier, professeurs
de théologie ; Eug. Choisy, pasteur ;
Ph. Monnier et G. Vallette, publicistes,
est déjà entré en relations avec quelques notabilités protestantes de France
et d’Amérique. Il paraît bien qualifié
{.lour provoquer la formation d’un grand
Comité d’initiative et pour assurer à
cette célébration un caractère large,
pro{irc à lui assurer des sympathies en
dehors des cercles ecclésiastiques et des
partisans de la dogmatique calviniste.
C’est le rôle mondial de Calvin, et son
influence à la fois religieuse, éducatrice
et politique qu’il importe en effet de
mettre en relief, afin de montrer la
valeur de sa personnalité».
Des nouvelles du Zambèze, du 2i
septembre, nous ap{îrennent qu’à cette
date les missionnaires étaient réunis
en conférence à I.ealoui, au nombre de
26. Ils ont dû s’occuper d’organisation:
{jrojets de Réglement, Liturgie, Discipline. On a. décidé de placer MM.
Chainpod à Kazoungoula, Fôllenberger
à Nahjlo, et M.lle Roulet à Séfoula et
Gretillat à Sénanga. Le roi a envoyé
le bœuf gras de bienvenue et accordé
l’usage gratuit de ses canots. On at-
4
tendait d’une heure à l’autre la délivrance de M.me Lageard, dont l’état
ne laissait pas que de causer de vives
inquiétudes depuis quelque temps.
Le Comité des Missions de Paris
fait connaître que les dépenses effectuées, jusqu’à ce jour, pour l’exercice
1903-1904, dépassent les recettes de
469.362 francs. Nous mettons cet état
de choses si sérieux sur le cœur de
tous ceux qui aiment l’avancement du
règne de Dieu.
Revue Politique
Les élections de ballottage du 13 c.
ont marqué un nouveau triomphe des
partis constitutionnels surtout dans les
grands centres tels que Turin, Gênes,
Milan, Florence, Naples, Venise et ont
accentué toujours mieux le caractère de
la politique que la très grande majorité
des Italiens désire voir s’affirmer. Les
organes socialistes ont beau protester
contre l’ingérence du pouvoir, contre les
pressions du Gouvernement (fort peu
sensibles à la vérité) il n’en reste pas
moins que les comices électoraux des
6 et 13 c. se sont déclarés pour une
politique de liberté et d’ordre. Que M.
Ferri se console pourtant de sa défaite,
avec les fameuses 300.000 voix données
aux candidats socialistes, il ne pourra
pas atténuer le fait significatif que ses
candidats ont été battus là surtout où
la population ouvrière s’est prononcée
en pleine connaissance de cause et est
le plus à même de donner un vote éclairé.
Aussi, il n’est pas de violences, plus
absurdes encore qu’iniques, auxquelles
les socialistes exaspérés ne se soient
livrés là où ils voyaient une victoire,
crue certaine, leur échapper, pour empêcher la proclamation des élus dans le
camp des adversaires. Et ce sont ces
geus-là qui osent se plaindre des ingérences du Gouvernement et de la violation de la liberté ? Voyez plutôt ce
qu’ils ont fait à Udine ? Pour protester
contre la non élection du radical Girardini
ils ont provoqué rien moins que la grève
générale, symptôme douloureux entre tous
mais fort éloquent de l’éducation politique
de nos niasses !
La nouvelle Chambre va être constituée comme suit : 343 ministériels, 39
d’opposition constitutionnelle, 39 radicaux, 23 républicains, 30 socialistes, 3
const-rvaleurs catholiques et 14 indépendants. Eemarquous en passant que les
nouvelles recrues socialistes ne pourront
nullement remplacer les anciens députés
de marque Maiuo, Nofri, Chiesa, Pescetti,
Oiccütti, Todeschini etc, que les élections
actuelles viennent d’exclure de la Chambre.
Le Gouverneuieut va donc pouvoir compter
sur une forte majorité et être à même
de faire de la bonne besogne. Et qu’il
n’aille pas surtout se reposer sur ses
lauriers, ni moins encore justiher en
quoi que ce soit la sotte accusation de
vouloir attenter à la plus petite de nos
libertés. Loin de vouloir signifier le
triomphe de la réaction, les élections de
19U4 vont être le triomphe de la liberté
et du progrès sous toutes ses formes.
Les constitutionnels doivent s’appliquer
à se faire pardonner leur victoire, travailler de tout leur pouvoir à combler
le fossé qui les sépare des partis extrêmes, dissiper les malentendus et se
montrer animés du plus grand amour
pour les déshérités du sort qu’il est de
leur devoir d’éclairer et de protéger contre
leurs faux amis.
Il est bien naturel qu’on parle dès à
présent du futur président de la nouvelle
Chambre, et que tout le monde soit
d’accord à désigner à ces hautes fonctions l’ex-président M. Biancheri, Mais
vu le grand âge de l’illustre député
de Savone, il n’est pas impossible qu’il
ne décline cet honneur ; le Ministère
aurait dans ce cas adopté la candidature
de M. Finocchiaro-Aprile.
— M. André, ministre de la guerre
français, vient de donner sa démission
au président du Cabinet. Cette décision
irrévocable est motivée par les regrettables incidents parlementaires que vous
savez et par l’attitude que la Chambre
a prise à son égard lors de la fameuse
discussion sur l’espionnage dans l’armée.
Après avoir exprimé tous ses n'grets
pour la retraite de son collègue, M.
Combes a offert le porte-feuille de la
guerre au député Berteaux qui l’a accepté.
Inutile de dire que les nationalistes ne
croient pas à la spontanéité de cette
démission qu’on dit voulue par M. Combes.
Trois cents représentants du coinmerce
italien sont, depuis le Là c. à l’aris où
ils ont été rendre la visite qui leur a
été faite en avril dernier par les commerçants français. Le président du Conseil
municipal de Paris, les représentants de
la préfecture de la Seine, du ministre
du commerce, et une gnuule foule attendaient nos concitoyens à la gare.
Ai u'ès un lunch somptueux servi au
bulfct, les Italiens montèrent dans 9Ü
landaus mis à leur disposition et parcoururent les rues principales de la ville
toutes pavoisées en leur honneur. Le
soir du 15 grand banquet de 12ÜÜ couverts au Grand-Hôtel ; le lü autre
grand banquet offert par la Chambre de
commerce de Paris.
— Chez nous, nombre de médecins ne
croient plus guère à l’eflicacité du vaccin;
au Brésil ou n’y croit pas encore ou ou
en craint les suites. Des troubles fort
graves — une vraie révolution avec barricades, incendie de tramways, coupages
de conduites d’eau et de gaz — ont en
effet eu lieu dimanche dernier à Jiio
Yaneiro pour protestei' contre un anôté
du Congrès qui voulait prescrire la vaccination obligatoire. On a lieu de cruii’e
qu’en présence d’une manifestation pareille, le Gouvernement sera forcé de
revenir sur sa décision.
j. C.
TURIN-PIGNEROL-LA TOUR
Turin
Pignerol
Bri
l'iqueras
La Tour
accél
5.351 9.15112.55:16.
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21. 2
21.11
7.27
7.30
7.56
11. 7
11.10
11.36
14.28
14.30
14.54
17.53 21.33
17.57 21.38
18.25I22. 6
Tramway Pigiierol-Pérouse.
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Pérouse a. 6.59 8.10|10.40
dép. Diligences \ 8.26|
arr. Perrier | 9.56
Fénestrelles 11. 6l
10.47114.26
11. 814.47
ll,2Hil5. 2
11.57
15 36
17.31
15.52
18. 7
18.41
(Fénestr.-Perrier-Pérouse-Pignerol.
;S'-/'Fénestrelles
is 1 Perrier
16.40
17.25
Pérouse a.
„ d.
S. Germain
Mardi.
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