1
Première Année.
22 Octobre 1875.
N. 42.‘il
«Jovimail: 1’ tíi^lise Évangéllqcie Vaudoiso
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Kcm I. 8.
Suivant ta tériie avec la charité.
Prix or l'aronnehemt pàR ah
Intérieur , . . L 3
Suisse . ' . . . >6
France, Allemagne . , « 6
Grande-Bretagne et Hollande > S
On s'abonne; à Pignerol aii Btitrésiü de l’administration Atatson Uiatl.
A La Tour chez H. Gzlu libraire.
À Turin chez M. Goss, via Pio.âuiato, n. IS.
A Pomaretchez M. Lamtarbt Past. Dirtetmr.
Pour la France les abonnements se font à la
I.ibr, Bohbodrr, N.47, Rue de Lille., Paris.
Un Numéro séparé : iO centimes.
Annonces fc la 4.e page 35 centimes par ligne.
On reçoit pour abonnements et
insertions des timbres-poste- de
tout pa^rs. ,
Sommai re.
De l’avenir des peuples catholiques par
E. De Laveleje. — Le travail des enfants.
— Dans la détresse. — Correspondance.
— Dieers. — Revue politique. — Annonces
M L'AVBKIR
des peuples calboliqies
par E. Dr Lavrleti '
M.de Lavele3re économiste belge
part, dans sa brochure, de l’idée
de la décadence des races latines
mise en vogue parties aUeinMb^
tout particulièrement. 11 ne croit
pas que les latins • soient condamnés au déclin en raison du
sang qui coule dans leurs veines,
mais, catholique lui-même et appartenant à une nation catholique,
il reconnaît avec douleur que les
peuples catholiques progressent
beaucoup moins vite que les nations qui ont cessé de l’être et
que, relativement à ces dernières,
ils paraissent reculer.
• Quand on voit, dit-il, les
protestants latins l’emporter sur
les populations germaniques, mais
catholiques; quand dans un même
pays et dans un même groupe, de
même langue et de même origine,
üii constate que les réformés progressent ■ plus vite et plus régulièrement que les catholiques, il
est difficile de ne pas attribuer la
supériorité des uns sur les autres
au culte qu’ils professent». —
L’auteur cite des exemples et constate des faits. 11 est admis, dit-il.
que les Ecossais et les Irlandais
sont de même origine. Les uns et
les autres ont été soumis aux Anglais, Jusqu’au 16® siècle l’Irlande
était bien plus civilisée que l’E
cosse. La verte Erin. était, pendant le premier moyen-âge < un
foyer de civilisation , quand l’Ecosse était encore un repaire de
barbares.
Depuis que les Ecossais ont
adopté la Réforme, ils ont devancé
même les Anglais, parcequ’ils sont
plus strictement protestants qu’eux.
L’Irlande, au contraire, dévouée
à l’ultramontanisme , est pauvre ,
misérable , agitée par l’esprit de
rébellion.
Quel contraste même en Irlande,
entre le Connaught, exclusivement'
le protestantisme !
L’auteur compare ensuite la
situation des cantons de Neuchâtel, de Vaud et de Genève à celle
de Lucerne, du Haut-Valois et
des cantons forestiers. D’un côté,
l’instruction, l’activité, l’indastrie,
des relations avec le monde extérieur et par suite la richesse. De
l’autre côté, l’inertie, la routine,
l’ignorance, la pauvreté.
Les premiers sont latins, mais
protestants., les seconds germains,
mais soumis à Rome. C’est donc
le culte et non la race qui est la
cause de la supériorité de ceux-là.
M. Laveleye cite beaucoup d’autres faits tirés de Thistoire du
protestantisme français , de celle
des Pays-Bas , de la Suède . de
l’Amérique et de plusieurs autres
contrées et arrive toujours à la
même conclusion que la Réforme
est plus favorable que le catholicisme au développement des
nations.
La cause principale de ce contraste est celle qui a été souvent
signalée: le culte réformé repose
sur un livre: la Bible. Le protes
tant doit savoir lire. Ânssye premier et le dernier mot de^nther
a été: intruisez les enfants ; Vest
le devoir des parents et des magistrats; c’est nn commandement de
Dieu. Le cnlté catholique, an contraire, repose sur les sacrements
et sur certaines pratiques, comme
la confession, la messe, le sermon,
qui n'exigent pointia lectnre; Savoir lire n'est donc pas nécessaire';
c’est plutôt nn danger; c’est la
voie qui conduit à l’hérésie. La
conséquence évidente est que le*
prêtre catholique sera hostile à
qu’il ne fera pas autant d’efforts
pour la répandre que le ministre
protestant.
Non seulement le protestantisme
est plus favorable à l’instruction
et à la diffusion des lumières,
première condition du progrès,
mais il est aussi plus favorable à
la moralité. L’auteur catholique
dit à ce propos: « il paraît avéré
que lé niveau moral est plus élevé
chez les peuples protestants que
chez les peuples catholiques et il
s'attache i\ le démontrer par la
supériorité de la littérature , au
point de vue moral, des premiers
sur celle des seconds , parceque
l’Evangile que ceux-ci professent
devait donner de meilleurs fruits.
En outre la Réforme a favorisé
le progrès des peuples qui l’ont
adoptée, parcequ’elle leur a permis de fonder des institutions libres , tandis que lé catholicisme
conduit au despotisme ou à l’anarchie , et souvent, alternativement, à l’un et à l’autre. En terre
protestante, le régime constitutionnel se développe naturellemeiU,
il est sur son sol natal; tandis
2
466
LB T^OIN
qae, en tenp»' câ(i|jpoliq««^imM||H»».
tion héréti(|iiei.fi nest lÜnâ ^ le
prêtre, comt^ cdlà a )|ea dKBa*
vière, en Balgiq«4, Si 43lelieS»w»
ble faire exception, c’est q|tt’êlle
est aiigoQitd'>lmi tlans la sitaaiioai
où s’est trouvée la France après
1789, et la Belgique après 1870;
le souffle de la liberté emporte la
nation tout entière, même le clergé.
Mais en Italie aussi éclate TinoompatibîHté entre la civilisation
mo^roe et les idées romaines. Le
dlergé,' les jésuites surtout, soumis
ù la voix de Rome, se mettent déjà
à l’œuyre pour miner l’édifice des
libertés politiqaes à peine assis
surPle sol. '
Vne autre caused'infériorité
pour les peuples caiboliques, c’est
que le sentiment religieux y est
plus affaibli cliéz les classes intelligentes et dirigeantes que dans
les pays protestants. Les journaux
catholiques le constatent chaque
jour et réclament pour la religion
le même respect dont elle jouit en
Angleterre et eu Amérique. D’un
autre côté les adversaires de toute
religion reprochent aux Américains et, aux Anglais ce qu’ils
nomment leur bigotisme étroit,
l’observation rigoureuse du repos
dominical, les prières et les jeûnes
publics, enfin, leur piété rigide.
Nous n'avons pu donner qu’une
faible et incom^èle idée de la
brochure de M. Laveleye. Les faits
qu’il cite à l'appui de sa thèse
sont frappants. Comme conclusion
nous rappelo-ns cette parole de
l’apôtre: la piété a les promesses
de la vie présente et celles de la
vie à venir. Plus nous aurons
obtenu par notre foi et par notre
fidélité, comme individus d’abord,
puis comme peuple, les promesses
de la vie à venir, plus aussi nous
obtiendrons les promesses de la
vie présente, si telle est la volonté
de Dieu.
LE TRAVAIL DES ENFANTS
Dernièrement, comme nous
voyions défiler devant nous une
troupe d’enfants sales , maigres ,
malingues, et déjà tout tordus ,
qui rentraient à l’atelier, un de
1 nos<p|iis «l!fe--biaBuW<ihlà
l^n tëne ifœc aÉiMidinoui ûlneskfionsSu#slia"'iÉl la ldi dé' fen4^Ü«'k «iafs ^ âdurique J^smployer des enfants au dessous de
14 .ans Neps eÉ étions à fatré
des vœux en faveur de nos pauvres enfants, tout en enviant l'heureuse Suisse, lorsque nos regards
tombèrent sur un article du journal VItalie où nous avons lu ce
qui suit: A sa rentrée le Parlement aura à s'occuper d’une pétition que les sociétés ouvrières
enteudent lui présenter. Cette pétition a trait au travail des enfants
dans les manufactures. C'est là
une question qui a passionné pendant longtemps l’opinion publique
eu Angleterre et en France.
Dernièrement, au congrès des
économistes de Milan, M. Luiizati
a déploré que des lois semblables
n’aient pas encore été adoptées en
Italie.
L’auteur de l’article laisse de
côté l’aspect humanitaire et moral
de la question pour n’abor<ler que
l’aspect économique et utilitaire et
s’exprime de là manière suivante:
• Toutes les lois qui existent sur
la matière reposent sur ce pi’incipe que le travail précoce des enfants a pour conséquence d’appauvrir le pays au lieu de l’enrichir.
En effet, imposer à l’ouvrierenfant un travail au dessus de ses
forces, c’est tuer l’ouvrier-homme,
c’est manger son blé en herbe. La
société part donc d’un principe
égoïste. Il a été constaté que l’enfant employé trop jeune dans l’industrie se trouvait affaibli moralement et physiquement lorsqu’il
arrivait à sa majorité.
L’enfant a besoin d’air, de mouvement et de distraction; on ne
peut impunément l’enfermer. Si
c’est un travail manuel qu’on lui
impose, et si ce travail se prolonge,
il finit par déformer des membres
encore débiles et flexibles.
Que le travail , du reste, soit
ou non approprié à la force musculaire de l’enfant, il l’éloigne
de l’école, il l’empêche d’acquérir
cette instruction sans laquelle il
ne peut y avoir des ouvriers intelligents et utiles. — Donc en
admettant même que le travail
précoce des enfants n’influe pas
sur leur constitution physique,
on est forcé d’avouer qu’il a les
plus coniélÿuences pour
leur ioBslàatioD intellectuelle.
En fVàlÉe, la loi défend d’admettriduMiesäteliiri des enfants
au dessous de 12 ans; elle prescrit
4qti« cettK qui a’oat pa« attóqt 15
ans ne peuvent être occupés pendant toute la journée. Les enfants
qui ont dépassé la 15* année ne
sont plus soumis à ces prescriptions, s’ils peuvent exhiber .un ceirtificat d’instruction primaire dûment légalisé. La même loi défend
d’imposer tout travail nocturne,
c’est-à-dire de 9 heures du soir à
5 heures du matin , aux jeunes
gens an dessous de 16 ans. Nous
souhaitoia ardemment que le Parlement pense à s’occuper de cette
question, de sorte que ¡’Italie ne
reste pas en arrière |de l’Angleterre, de la France, de la Suisse ,
de l’Allemagim ou de. l’Hollande,
qui toutes ont déjà pourvu à sauvegardéir eè qu’on pourrait appeler
la réserve de l’avenir.
Qu’on ne dise pas pour se dispenser de pourvoir: l’Italie est
un pays beaucoup plus agricole
qu’industriel; les inconvénients signalés dans les grands centres
manufactariars ne se produisent
pas chez nous avec une intensité
assez g^rande pour émouvoir le
paye. Qu’on ne soit pas trop tendre
pour ce qu’on appelle les nécessités
industrielles du pays.
Pour nous, nous sommes beaucoup plus préoccupés des enfants
eux-mêmes. Nous voyons s'élever
autour de nous une génération rachitique , misérable au point de
vue physique, intellectuel et moral.
Et sans disculper les chefs d’atelier qui n’ont aucun souci de l’instruction et de l’éducation de ces
enfants, nous considérons comme
infiniment plus coupables les parents qui exploitent leurs eUfants,
se font nourrir par ces pauvres
petits êtres envers lesquels ils ont
des devoirs qu’ils oublient de remplir; par ces enfants qu’ils ont mis
au monde et qui n'avaient pas demandé d’y venir, pendant qu’eux,
mêmes vivent souvent dans la paresse et dans le désordre. — Oui
nous souhaitons uneJaonne loi pour
soustraire les enfants à l’esclavage
et au despotisme de parents dénaturés et à la traite des blancs,
comme on l’a appelée !
3
fô7
,/t 1
»fifiisw »
Invoque-moi âans la aeHiresse,
te déîivremi et tu, me ,glomfiera&.
Par oetia pârcje, 1« Saigfneiiris’a»
dresse directement à toi. Tu èé
peut-être nn jeune homme qtii ,,
naguère était plein de vigueur,
ne aaehant ce ^ue c’eet ^u’éitre
malade. Tu défiais qui qae es soit
par ta force et tu réussissais dans
tout ce que tu faisais. Tu t’esti*
mais très bon et supérieur aux
autre« , par ton activifii, pat* ton
intelligence et par tes succès. —
Mais, il y avait en toi, un ver
rongeur, ou l’orgueil ou la sensualité, peut-être tous deux ensemble, et tu ne t’en rendais pas
compte.
Dieu ne veut pas que nous raarchions sur ce terrain , il permet
que notre péché nous trouble et
que nous soyons par là même punis.
Le jour de ta détresse est arrivé* la honte t’eppresae, l’angoisse
t’étreint, des larmes s'échappent
de tes yenx. Tu es étonné de te
trouver en un pareil étaC'tU sens
tes forces s’en aller, rhumiliation
s’empare de toi. Tu voudrais faire
disparaître le mal qui t'enveloppe,
le mine et te détruit. Tu cherches
des remèdes, et tu les trouves in. suffisants, l'angoisse et la détresse
augmentent, tu n’y tiens plus —
C’est ici le moment d’ouvrir ta
Bible, de faire usage des promesses
de l’Eternel, Il te dit: luvoquemoi dans la détresse je te délivrerai, et ta me glorifieras. JtiS'
qu’à présent tu as peut-être prié
le Seigneur, en honnête homme
qui veut faire son devoir, mais tu
n’avais pas encore poussé le cri du
péager. O Dieu! sois apaisé envers
moi qui suis pécheur. Dieu a étendu
sa main sur toi , il faut que tu
plies les genoux et que tu implores
son pardon et sa délivrance. 11 te
montre Jésus-Christ cloué sur la
croix, va, jette-toi à ses pieds, et
te lave et te blanchis dans son
sang. — Je suis persuadé que dans
ta détresse, tu invoqueras le Seigneur avec foi et avec sincérité ,
ei Dieu qui ne ment point répondra
à ta prière. Probablement tu ne
verras pas tout de suite la délivrance que tu attendais, et surtout
tu ne la verras pas de la manière
jtQ,i:aUee4«ii9i map^fipteles»
eerteinameDt voir soi paééon. M
te dira d'id>ord cowme au para?
lytìque : Va-t-en én |i^x, tes péchés
te sont pardopnés- El quand tu
«erse assuré >4e sou pardeB, ^
ajoutera: LâveHoi. ebarge-tel de
ton lit et t’en va dans ta maison.
S*il inrâe.t attends h. S’il ne
i’^ccorde pas teut de suite la délivrance que tu désires de tout ton
cceur, c’est qa’il vent te laisser ,
pendant qnel^ne temps, en face
de ton péché, afin que tu sentes
vraiment le besoin du pardon et de
ladélrivrance et qu’unefois délivré
tu ne dises pas : Mon mai s'en est
allé comme il est venu; mais que
tu don-nes gloire à Dieu, en disant
avec le psalmiste: « Mon âme,
bénis rEternel, que tout ce qui est
en moi, bénisse le Nom de sa 8ain>
teté. Mon ame, bénis l’Ëternel, et
u’oublie pas un de ses bienfaits;
c’est lui qui pardonne toutes tes
iniquités, et qui guérit toutes les
infirmités • ps. KX3.
Dieu nous parle. Dieu nous iuvite à aller à lui, quelle que soit
noire détresse, quel que soit notre
â;ge, quelle que soit notre condi*
tion.
Prenons garde de ha’ir la correction et de jeter derrière nous
les paroles de l’Eternel, car nous
serions alors mis au nombre des
méchants, dont la voie périra.
Si Dieu BOUS châtie , c’est pour
«.OMS rendre participants de sa
sainteté.
(ÎTorreaponhancc
Par des circonstances toai à
fait indépendantes de la Direction
aussi bien que de son auteur, la
correspondance suivante est arrivée trop tard pour trouver place
dans le n° précédent; mais nous
ne voulons pas en priver nos lecteurs.
Cher et honoré Monsieur ,
On me dit que vous accueillerez
avec plaisir quelques nouvelles sur
la réouverture de nos cours et les
examens qui suivirent. En voici que
je résume en très peu de mots.
Vous n’ignorez pas que depuis trois
ans on a coutume d'inaugurer les
cours de notre Ecole par une séance
plus ou moins publique, â laquelle
assistent, outre les professeurs, les
•tUrw membro« du Cao*eil«tlw «tudiontew ée» fwiwpBfliei «ptoiaUmètot
iontiée« parmi tes poteura de U ville
et J«s ami«, im. te m»ilèr»teiir, 1«
présideni' de 1« commission et le véuér^ doct -Stewart, ne purent intervenir, M. le pasteur filane nous écrit
qu^t compta pVoHVcr â rhvénir, par
sa ptessBce su mineu'tle bous, mtaehament qu'i^l proféMo «nvers nçtib
Eglise. Le disceuvs d’ouverture avait
été proBonoé la preaiiétu année par
par M. 1« prof. Geynumal qui parla
sor ta Chietae h Ùiieu; te seconde,
ce fut le tcOT de W. le prof. Albert
Revel, qui fit uneprofusiene intlbifée;Dillo studio dèWAntico TememeMO; cette
année; ce fut -celai de H. le prof. Emile
Combe, qui se proposa un but immédiat et pratique en lisant un discoura que la Ateista Oistfdna publiera
comme les précédent», sous ce titre:
Messe ed operai, riflessioni espofîe aqli
studenti detta Scuota Valdese di Firenze.
Après ce discours, la parole fut offerte
a Mil. Pergnsson pasteur de l’Eglise
Libre d’Ecosse, Kittredge, pastenr originaire d’Amérique et eueceSseur du
Doel. Van Nasi, André pasteur de i’figlise Snissa A Florence, ainsi qu’â
deux ftsiis, dont l’ttn uiissionaire, qui
les accompagnaient. Il nous exprimé
rent toue leur sympathie. Plueienrs
étudianls étaient absente, ce que doue
regrettâmes pour o«x autant que pour
nous. En revanche, noue aviobs un
nombra insoHite de candidate, accourus
pour sttlûE 4es eomoMii«. CéteieutlIM.
Paul Calvino, Armand-Hugon, Jacques
Long, Barthélemy îlevel, Jean Rocfaat,
Charles Albert et Joaué Tron. Les
quatre premiers soutinrent tous les
•xamens généraux, le cinquième une
partie seulement, réservant les autres
selon les droits accordés tout récemment; les deux derniers n’avaient plus
qu’à exposer leur thèse; leur catéchèse
et leur sermon. Les examens furent
tous acceptés, ki plupart comme fort
sailisfaisants.
Voici tes thèses:
MM. P. Calvino sur la réconciliation,
A. Hugon, sur 8. Paul évangéliste, C.
A. Tron, *ar 5asonaroia, Josué Tron.
sur Jérémie, Jacques Long, sur le
Hesm d'après la Genèse. Elles ne sont
pas d’égale valeur, mais toutes sont
le gage d’un travail consciencieux.
Nous regrettons que l’on n’aît pas pensé
jusqu’ici à exiger des élèves qu’ils
nous laissent, comme bon souvenir
de leurs études, un exemplaire de
leurs thèses que nous serions heureux
quelquefois de relire et en tout cas
de conserver dans notre biblîorhêque.
Espérons que l’on avisera pour l'avenir.
IPtDcrs
Une dame demandai ta John Newton;
— Quelle est pour une femme la
meilleure règle a suivre dans sa toilette
et dans sa manière d’ëtre?
4
^68
X- Madame, dit-il, habillez-vous de
telle façon que les personnes qui ont
été en votre compagpiie ne se rappellent pas ce que vbus aviez lofis.
{Salite Libre)1i'
.
Conseils de Georges SSuller à ceux gui
travaillent pour Christ. Uu des points
les plus essentiels,c’estlaprière secrète
et la communion avec le Seigneur.
Si nous sommes heureux dans nos
âmes, des fleuves d’eau vive découleront de nos lèvres. ^ Lisez la Parole
en vous l’appliquant d'abord â vous
mêmes; puis donnez ce que vous
avez déjà reçu. — Dans la mesure ofi
vous demanderez que votre service
soit béni, il sera béni. — Soyez
humbles. — Attendez une bénédiction
sur votre travail. Demandez de parler
À propos. — La première fois que
j’ai prêché, j’ai mis quinze jours â
faire et â apprendre mon sermon. —
L’après-midi du jour où je le récitai,
je dus prêcher encore, — Le matin
j’avais visé â la tête de mes auditeurs
le soir, je visai â leur cœur. — Exposez la Parole et cherchez à la faire
bien comprendre. J’ai trouvé que c’est
pe qui reste le mieux dans le souvenir
des gens.
Il importe de parler simplement.
Luther prêchait devant quarante docteurs et tâchait d’être compris par le
plus jeune enfant.
Quand vous visitez les malades,
écoutez avec patience le récit rte leurs
maux. Ne prolongez pas votre visite,
ne priez et ne lisez pas trop longtemps,
vous feriez plus de mal que de bien.
Cette œuvre est très importante; i I
faut la faire avec foi et prière, et la
confier surtout aux chrétiens expé.
rimentés.
Vous qui vous occupez des enfants,
priez beaucoup pour avoir des résultats.
Si vous avez des elèves perturbateurs
prenez-les A part, raisonnez avec eux
parlez-leur avec bonté, priez avec
eux en les nommant au Seigneur.
— J’ai 2000 orphelins et 9 à 10000
enfants dans nos écoles, et j'ai souvent
remarqué que le plus mauvais est
celui qui devient meilleur. — Espérons de grandes choses de notre Dieu,
et nous aurons de grands résultats.
/Chambre Haute).
LE TÉMOIN
Eeüue poitttque
MtaHv. — Le roi est arrivé à Milan
dimanche et l’empereur d’Allemagne
lundi â 4,20. Le général Cialdini avait
été chargé par Victor-Emmanuel d’aller
à la rencontre de l’empereur jusqu’à
la frontière autrichienne. A Bergamo
le train royal attendait les hôtes illustres du roi d’Italie. L'Italia Hilitare,
saluant au nom de l’armée l’empereur
Guillaume, affirme que les Italiens
voient dans la visite du souverain
allemand , non seulement un témoi
gnage splendide'de -la^peftilioo prisé
p^r nqtré. pays au milieu des nation»
èuropëetines, pais aas^.l’exprèssion
du puissant appui que Içs idées pacifiques ont trouvé en Allémagnel —
f Milan-est flère, dit le manifeste de
la municipalité de Milan,»'d’avoir été
choisie comme siège d’uu événemèat
solennel qui résume Tbistoire des deux
nations et doit accélérer les progrès de
la civilisation •. La Provinzial Corrispondenz, organe de Bismark, parle elle aussi
des résultats pacifiques des fêtes de
Milan. « La visite actuelle de l’Empereur Guillaume, dit-elle, aura la valeur d’une confirmation nouvelle de
l’entente et de l’union politique qui
allient les grands Etats de l’Europe
pour maintenir et consolider la paix».
M. de Bismark qui devait accompagner l’empereur s’est fait excuser su
près du roi de n’avoir pas pu, pour
cause de santé, réaliser ce dessein.
11 prie Victor-Emmanuel de le considérer comme présent. Nous nous abstenons de reproduire les commentaires divers que provoque cette résolution définitive du grand-chancelier.
Toutefois l’Empereur n’a pas voulu
que la politique fût absente, et il s’est
fait accompagner du secrétaire d’Etat
de Bulow et du comte Herbert de
Bismark, le fils du chancelier de l’Empire. L’armée prussienne est représentée par le maréchal Mollke et par
un grand nombre de généraux et d'officiers. La suite de l’Empereur est de
60 personnes. Le roi et tous les princes attendaient l’empereur à la station.
Le magnifique cortège a dû traverser
de la station au palais royal une
foule de près de 300,000 personnes.
La réception a été splendide. La duchesse rte Gênes et la princesse Marguerite attendaient l’empereur au bas
du grand escalier du palais. L’empereur et le roi se sont montrés sur le
balcon et ont salué le peuple qui remplissait la place rtu Ouomo. Le soir
l’illumination était superbe.
’ Wtaviètr«. — Le parti clérical dans
le Parlement bavarois lire parti de
sa majorité de deux ou trois voix. Il
a proposé et voté une adresse au roi,
dans laquelle il fait le procès au ministère et l’accuse d’avoir faussé les
élections. Le ministre de la justice et
des cultes, de Lutz, repousse l’imputation et la retourne contre le parti
clérical et particulièrement contrôles
prêtres qui par leurs écrits et par
leurs discours ont amené le résultat
que l’on connaît. Le parti clérical qui
s’appelle parti patriotique, invite le roi
â poursuivre une politique contraire à
celle de la Prusse et â celle de l’Empire allemand, s’il veut garder sa couronne. D’un autre côté, le roi qui a
contribué à former l’Empire allemand
et qui s’est engagé à le soutenir, qui
jusqu'ici a marché dans le sens libéral, ne saurait manquer â ses enga
gements;>^,|.;; «es autê|êflêbts. Que
fera-t-il en présence de la majorité
cléricale du ^rlement? Acceptera-t-il
la démission que vient de donner
son ministère et formera-t-il une administration cleHcale? Ou bien. dissbudra-t-i] leparlémentfBe nouvelles
élections amèneront probablement les
mêmes députés. Ce qu’il y a de fâcheux, c’est que, sous le nom de patriotes les députés oléricaux ne sont
autre chose que les instruments du
Vatican à l’œuvre pour ruiner l’Empire
d’Allemagne.
iis»9l0fer«*e. — Le prince de Galles a passé â Turin le 14. et il a
continué sa route pour Brindisi, accompagné par l’ambassadeur d’Angleterre.
Æmpeefftec. —• Le gouvernement
espagnol a répondu au Vatican qui
lui reprochait d’avoir rompu le concordat, qu’il le maintient fidèlement,
mais que les temps ne lui permettent
pas dé rétablir l’unité catholique par
la persécution et d'annuler la liberté
religieufee reconnue par la constitution. Le pape doit regretter maintenant d’avoir abandonné son fils très
dévoué Don Carlos et d’avoir soutenu le gouvernement de Don Alphonse
quoique bien faiblement, et en le
régentant d’une manière indigne ,
comme on a pu le voir dans l’incroyable circulaire que le nonce Simeoni
a envoyée aux évêques d’Espagne.
Aimoiioes.
La commission scolaire de Luserne-Saint-Jean prévient les (personnes que cela pourrait intéresser,
que l'Ecole paroissiale de ce lieu
se trouve nouvellement vacante,
et elle invite les concurrents à ce
poste à présenter leur demande ,
munie des documents nécessaires,
au président soussigné avant le 26
courant.
Pour la Comrnisiiion
A. OAA' F*asteuir.
On demande une maltres.se brèvelée.
S'adresser au plutôt au Pasteur.
Erxbst Robert, Gérant et Administrateur.
Pignorol, Impr. Chiantore r-t Maica.-t lli.