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• ■V. année
1 Octobre 1S69
/V “ 3».
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLIÎ HEBDOMADAIRE
Siiécialeinciil consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables....... eccnpeut
vos pensées — ^ Philippiens., IV. 8.)
PRIX s'abonmememt ;
Italie, k domicile {un an) Fr. 3
Suisse........................
France ...............»6
Allemagrne H
Angleien’e , Pays»Bas » 8
Un numéro séparé : 5 cent
Vn numéro arriéré : lücent.
i BDHEARX D’aBOHMEHENT
\ TonRr-PEr.r.irF : Vìa Maestra.
\ N.42. (Afjeìtzia bibliografica)
^ PtONKRor, ! J. Chìantnrc Impr.
I Tukin :J.J. Troll, via Lagrange
? près le N. 22.
\ Fì.orenck : Libreria Evanges itea. via de'Paozani.
j ANNONt'ES : 5 cent. la ligne
Î OU portion de ligne.
i Lettres et envois franco. S' aI dresser pour ('administration
« au Bureau à Torre-PeiHce ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction : â Mr, A. Revel
Prof, à Torre-Pellice.
SOMMAIRE — Une lettre du Pape Pie et la lettre du Père Hyacinthe. — Chronique locale. — Annonces.
lUno lettre de r*ape P*ie et la lettre
du. F*ère Hyaolutlie,
On se souvient, sans doute, de l’épître adressée au Pape
par le Docteur Cumming, de l’Eglise d’Ecosse, demandant
que faculté fût donnée aux protestants d’exposer, au sein
du futur Concile, les raisons pour lesquelles il ne veulent
pas de l’Eglise Romaine. Contre notre attente, le Pape a
daigné répondre, quoique d’une manière indirecte ; il affecte
de n’avoir été informé de la démarche du IP Cumming que
« par la voie des journaux », et sa réponse est adressée à
Mgr. Manning, archevêque de Westminster. Mais le fond
ici l’emporte aisément sur la forme, et le D" Cumming doit
se déclarer satisfait. ‘
Pie IX écrit, en date du 4 septembre, à son vénérable
frère Manning que les acaltolid ne sont pas admis à siéger
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au Concile, ni même à s’y tenir debout pour rendre compte
de leurs convictions. Voilà qui est clair; comment donc a-ton pu croire que l’invitation du Pape aux protestants était
chose sérieuse ? —« Nous n’avons pas, dit-il aujourd’hui, invité les acattolici à une discussion; nous les avons seulement pressés [eccitati) de profiter de l’occasion favorable
qui s’offrait à eux de rentrer dans le sein de l’Eglise; auquel cas nous les aurions accueillis à bras ouverts etc. ».
Ce n’est donc point par voie de discussion que les Protestants pourraient jamais se faire ouvrir la porte du Concile ;
mais par voie de soumission préalable et sans arrière-pensée.
La papauté ne souffre pas la discussion; et en cela elle
n’est que très-logique.
Mais cette logique sur quel fondement repose-t-elle? Le
Pape a soin de le dire à son frère Manning : « La primauté
de S‘ Pierre et de ses successeurs est supérieure aux éventualités de la discussion. Toute la question est là; et de ce
point de controverse découlent, comme d’une source, toutes
les erreurs des acattolici ». Ainsi l’oracle a parlé, et il ne
reste aux acattolici qu’à se tenir chez eu*'*et à ne point s’incommoder davantage. D^âutre part, n*esl-il pas étonnant que
le Pape soit lui-même aussi peu persuadé de la force invincible de son autorité qu’il la reconnaisse comme une
matière sujette à la controverse ? Si la primauté de. Pierre
et de ses prétendus successeurs est « un point de controverse, »
comment peut-elle être supérieure aux éventualités de la discussion? On ne saurait accentuer une contradiction d’une
manière plus tranchée. ,, ,
Mais laissons la Pape se dérober de son mieux à une
discussion franche et complète ; ,il,y des corps qui, avec
toutes les apparences d’une longue conservation , tombent, en
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poussière dès qu’on les touche du doigt ou qu’on les expose au grand air. Venons-en, sans autres, au second objet
qui doit nous occuper; c’est encore une lettre, mais c’est
une lettre-manifeste qui a profondément ébranlé les esprits
en France, à Paris surtout. Elle est du Père Hyacinthe, supérieur des Carmes déchaussés de Paris, qui l’a adressée au
général de son ordre, à Rome. Ce moine éloquent, dont la
parole a osé être évangélique jusque dans les chaires de
l’Eglise romaine, a été pendant longtemps prédicateur à
Notre-Dame; « après avoir, comme il le dit lui-même, beaucoup prié, beaucoup réfléchi, beaucoup souffert, » il vient
de quitter la chaire aux pieds de laquelle se réunissait un
imposant auditoire ; il vient de quitter, en même temps, le
couvent qu’il habitait, et c’est avec une respectueuse admiration et avec une respectueuse sympathie qu’on l’a entendu faire cette profession de foi : J’élève donc devant le
SainhPère et devant le Concile ma ^protestation de chrétien et de
prêtre contre ces doctrines et ces pratiques, qui se nomment romaines , mais ne sont pas. chrétiennes.
Voici, dans son entier, la lettre :
Au R. P. Générât des Carmes déchaussés, Rome
Mon très-Hévérend Père,
Depuis cinq années que dure mon ministère à Motre-Dame-de-Pnris, et
malgré les attaques ouvertes et les délations cachées dont j’ai été l’objet,
votre estime et Votre confiance ne m’ont pas fait un seul instant défaut. J’en
conserve de nombreux témoignages écrits de votre main, et qui s’adre.ssent à
mes prédications autant qu’à ma personne. Quoi qu’il arrive, j’en garderai un
souvenir reconnaissant.
Aujourd’hui, cependant, par un brusque changement; dont je ne cherche pas
la cause dans votre cœur, mais dans le menées d’un parti tout puissant à
Rome, vous accusez ce que vous encouragiez, vous blâmez ce que vous approuviez, et vous exigez que je parle un langage, ou que je garde un silence
qui ne seraient plus l’entière et loyale expression de ma conscience.
Je n’hé.site pas un instant. Avec une parole faussée par un mot d’ordre, ou
mutilée par des réticences, je ne saurais remonter dans la chaire de Notre-
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Dame. J’en exprime mes regrets à l’iatelligent et courageux archevêque qui
me l’a ouverte et m’y a maintenu contre le mauvais, von loir des hommes dont
je parlais tout à l’heure. J’en exprime mes regrets à l’imposant auditoire qui
m’y environnait de son attention, de ses .sympathies, j’allais pre.sque dire de
son amitié. Je ne serais digne ni de l’auditoire, ni de l’évêque, ni de .ma conscience, ni de Dieu, si je pouvais consentir à jouer devant eux un pareil rôle !
Je m’éloigne en même temps du couvent que j’habite, et qui, dans les circonstances nouvelles qui me sont faites, se change pour moi en une prison
de l’ûme. En agissant ainsi; je ne suis point infidèle à mes vœux: j’ai promis
l’obéissance monastique ; mais dans les limites de l’honnêteté de ma conscience, de la dignité de mâ personae et de mon ministère. Je l’ai promise
sous le bénéfice de cette loi supérieure de justice et de royale liberté,‘(\m est,
selon l’apôtre saint Jacques, la loi propre du chrétien.
C’est la pratique plus parfaite de cette liberté sainte que je suis venu demander au cloître, voici plus de dix années, dans l’élan d’un enthousiasme
pur de tout calcul humain, je n’ose pas ajouter dégagé de toute illusion de
jeunesse. Si, en échange de mes sacrifices, on m’offre aujourd’hui des chaînes,
je n’ai pas seulement le droit, j’ai le devoir de les rejeter.
L’heure présente est solennelle. L’Eglise traverse l’une des crises les plus violentes, les plus obscures et les plus décisives de son existence ici-bas. Pour
la première fois depuis trois cents ans, un concile œcuménique est non-seulement convoqué, mais déclaré n^cessotre: ce sont les expressions du saintpère. Ce n’e.st pas dans un pareil moment qu’un prédicateur de l’Evangile,
fôt-il le dernier de tous, peut consentir à se taire, comme ces chiens muets
d’Israël, gardiens infidèles à qui le prophète reproche de ne pouvoir point
aboyer: Canes muti, non valmtes latrare..
Les saints ne se sont jamais tus. Je ne suis pas l’un d’eux, mais toutefois
je me sais de leur race — filii sanctorum sumtis, — et j’ai toujours ambitionné de mettre mes pas, mes larmes et, s’il le fallait, mon sang dans les
traces où ils ont laissé les leurs.
J’élève donc, devant le saint-père et devant le concile, ma protestation de
chrétien et de prêtre contre ces doctrines et ces pratiques, qui se nomment
romaines, mais ne sont pas chrétiennes, et qui, dans leurs envahissements,
toujours plus audacieux et plus funestes, tendent è changer la constitution de
l’Eglise, le fond comme la forme de sa piété. Je proteste contre le divorce
impie autant qu’insensé qu’on s’efforce d’accomplir entre l’Eglise, qui est
notre mère selon l’éternité, et la société du dix-neuvième siècle, dont nous
sommes les fils selon le temps, et envers qui nous ayons aussi des devoirs et
des tendresses. ,
Je proteste contre cette opposition plus radicale et plus effrayante encore
avec la nature humaine, atteinte et révoltée, par ces feux, docteurs, dans ses
aspirations les plus indestructibles et les plus saintes. Je proteste, par dessus
tout, contre la perversion sacrilège de l’Evangile du Fils de Dieu lui-même,
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ilont l’esprit el la lettre so’irt également foulés aux pieds par le |)liarisaïsme de
(le la loi nouvelle.
.Ma conviction la plus profonde e.st, que si la France en particulier, et les
races latines eu général, .sont livrées à l’anarchie sociale, morale et religieuse, la cause principale en est non pas, sans doute, dans le catholicisme
lui-même, mais dans la manière dont le catholicisme est depuis longtemps
compris et pratiqué.
J’en appelle au c(}ncile, qui va se réunir pour chercher des remèdes à l’excès
de nos maux, et pour les appliquer avec autant de force que de douceur. Mais
si des craintes, que je ne veux point partager, venaient à se réaliser, si l’auguste assemblée n’avait pas plus de liberté dans ses délibérations qu’elle n’en
a déjà dans sa préparation, si, eu un mot, elle était privée des caractères essentiels à un concile œcuménique, je crierais vers Dieu et vers les hommes
pour eu réclamer un autre, véritablement réuni dans le Saint-Esprit, non
dans l’esprit des partis, représentant réellement l’Eglise universelle, non le
silence des uns et l’oppression des autres. « Je souffre cruellement à cause de
la souffrance de la fille de mon peuple ; je pousse des cris de douleur, et l’épouvante m’a saisi. N’est-il plus de baume en tlalaad? et n’y a-t-il plus là de médecin? Pourquoi donc n’est-elle pas fermée la blessure de la fille de mon
peuple ? » ( Jérémie VIII ).
Et enfin, j'eii appelle à votre tribunal, ô Seigneur Jésus ! Ad tmim. Domine
Jfsii, tribunal appello. C’est en votre présence que j’écris ces ligues; c’est à
vos pieds, après avoir beaucoup prié, beaucoup réfléchi, beaucoup souffert,
beaucoup attendu, c’est à vos pieds que je les sigue, fe.n ai la confiance, si
les hommes les condamnent sur la terre, vous les approuverez dans le ciel.
Cela me sufîit pour vivre et pour mourir.
Pari.s-Passy, le ÎU seplembre Ìf!(ì9. ^
Fr. ilv.vc.iNTiiE,
Supérieut* des Tarmes de Paris, deuxième
définiteur de l*Ordre dans la. province d’Avignon.
« De tels exemples, dit lé journal le Temps, sont tles
aiguillons. Le spectacle d’une âme sincère et intrépide sera
toujours le plus bel enseignement qu’un homme puisse donner
aux hommes, et c’e.st celui-là même que le père Hyacinthe
vient de nous donner. Toutes les âmes droites, tous les
esprits bien faits lui en seront reconnaissants ».
« Nous allons voir , dit l’Eglise Libre, si le catholicisme
comtemporain en France renferme encore des âmes viriles
que les doctrines de Rome n’ont pas encore entièrement
énervées. S’il en est de telles, elles se grouperont autour
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du noble témoin que Dieu a suscité. Qui sait? Nous assisterons peut-être à un mouvement de réforme , le plus
évangélique qui se soit produit en ce siècle au sein du catholicisme 1— Que si la France était assez bas tombée pour
laisser seul, sous les malédictions de Rome, ce nouveau
champion de l’Evangile, ce serait, le cas d’appliquer aux
catholiques de notre patrie la parole de l'Ecriture: « Ils
sauront du moins qu’il y a eu un prophète parmi eux !
( Ezéch. II. S) ». Quant au P. Hyacinthe, nous ne sommes
pas inquiets pour lui. Il trouvera force et joie en Celui au
tribunal du quel il en appelle. L’immense soulagement qu’il
éprouve déjà doit être pour lui comme la parole du Maître:
« Cela va bien, bon et fidèle serviteur ».
Nous avons rapproché à dessein, dans cet article, deux
lettres fort dissemblables. De quel côté est la vraie grandeur chrétienne? Nos lecteurs n'auront pas de peine à répondre.
Chroni(|ue locale.
La Touf. La soirée du vendredi 24 septembre a été de celles qu’on
aimerait à voir revenir moins rarement dans ños Vallées, — Les dames de La
Tour et des paroissçs voisines ayant eu l’excellente pensée d’offrir nn thé à
Madame Gilly afin de lui souhaiter la bien venue, un grand nombre de personnes se trouvèrent réunies, pour la circonstance, dans la salle de la bibliothèque du Collège A côté de Madame et de MH® Gilly, trouvait tout n^urellement sa place Madame Beckwith avec la petite Charlotte, et comme si l’on
s’était donné le mot, notre excellent ami, le Df Stewart, se rencontrait ce
mêqie soir avec nous, en sorte que les Vaudois ont pu voir réunis trois noms
qui, pour eux, sont déjà devenus inséparables.—Rien de plus simple, au surplus, que cette agréable soirée : une salle bien éclairée et soigneusement décorée de guirlandes de fleurs, sur la table quelques jolis bouquets, dont un
déstiné à Madame Gilly et un autre à Madame Beckwith, nos dames et nos
demoiselles faisant la ronde avec le thé, conversation toute familière entre
les divers groupes, quelques chants, trois ou quatre allocutions ayant trait au
dévoûmeni et à l’œuvre de nos bien&ileurs, ce fut à peu-près toute la fête.
— Elle n’en fut pas moins agréée par Madame Gilly, qui eut la bonté d’en
exprimer sa reconnaissance par l'organe de M® Revel professeur de théologie.
Quant à nous, il est un vœu émis en cette occasion auquel nous aimons à nous
associer de tout notre cœur: le général Beckwith et le D® Gilly, a dit l’un
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lies assistants, ont eu leurs jours asseï prolongés pour voir leurs efforts cou*
ronnés de succès et leur but complètement atteint ; ce que nous avons à souhaiter maintenant, c*est que leurs vénérables veuves, ainsi que tous les amis
qui nous restent, puissent à leur tour vivre assez longtemps pour voir l’Eglise
vaudoise s’essayer enfin à marcher par elle-même.
Nous ne savons pas oublier la proposition qui fut faite sur la fin de cette
même soirée. Dans la salle où l’on était réuni, se voit à côté d’un beau portrait du Dr Gilly, celui du général Beckwith, mais si pauvrement réussi qu’ou
a peine à concevoir qu’un peintre ait osé mettre son nom au bas de la toile.
— Mr Meille demande s'il ne conviendrait pas de tirer, d’un autre portraitque
l’on possède, une copie as.sez agrandie pour faire pendant au portrait voisin.
Il avait à peine achevé de parler qu’une souscription fut ouverte qui donna,
séance tenante, deux cents francs environ ; — or il n’est pas douteux que de
tous les points des vallées il n’arrive au premier jour de quoi .compléter la
somme voulue. Ce sera vraiment avoir fait d’une pierre deux coups.
— Assemblie paroissiale. Nous avons appris, trop tard pour en parler dans
notre dernier numéro, qu’une assemblée paroissiale a été tenue, à S. Marguerite, le dimanche 19 septembre, dans le but d’agiter la grave question de la discipline au sein de l’Eglise. On y a dit, sans doute, de fort bonnes choses;
mais les résolutions que l’on a pu y prendre doivent être considérées comme
non avenues; car, aux termes de la Constitution, (art. 12) l’.tssemblée de la
Paroisse doit être dûment contoauée du haut de la chaire huit jours d l’avance. Ce qui n’a pas eu lieu; a’oü il advient que l’.tsserablée du 19 s’est
tenue comme à la sourdine.
— Collège Vaudois. La semaine dernière ont eu lieu les examens de licence
lycéale; ils ont été subis par six élèves, dont cinq se destinent aux études
tnéologiques, et le sixième se dispose à suivre les cours de l’Université à
Turin. L'examen de licence consiste exclusivement en travaux par écrit; il
roule sur les langues et littératures italienne, française, latine et grecque,
sur l’histoire universelle, les sciences naturelles, physiques et philosophiques.
— En même temps ont eu lieu les examens de concours pour l’obtention de
3 bourses Campbell, auxquels examens nous devons le plaisir d’avoir eu pendant
quelques jours au milieu de nous notre re.spectable ami le Rév. Dr R. W.
Stewart, Président du Conseil des tuteurs de la donation Campbell. Il s’est présenté huit concurrents, dont 3 appartiennent aux classes de Philosophie et 5
aux classes de Rhétorique. On a remarqué, quant à la provenance des compétiteurs, qu’ils étaient tous de la Vallée de S‘ Martin, saufwn du Val-Pellice.
L’examen, en entier par écrit, a roulé, pour les élèves de Philosophie, sur: 1* )
l’Epître aux Galates ; 2’) la 3® satire de luvénal; 3') la 2* Philippique de Démosthènes;4’) l’histoire de l’Italie, de Constantin à Charlemagne; 5 ) la théorie
des triangles; et pour les élèves de Rhétorique, sur 1“) la Biographie de
Moïse; 2’) Virgile, Enéide IX. 1-223; 3‘) Xénophon, Anabasis III. 1-3; 4”) l'histoire des guerres puniques; 5’) la géographie du Péloponnèse; 6 ) la théorie
des racines et proportions. Ce programme avait été publié deux mois à l’avance. Les trois bourses ont été apogées aux élèves J. D. Armand Hugon,
J. Long {Philosophie), et H. Ribet (Rhétorique).
I»r*all, Muasse»!, ïlod.or-©t. Les deux visites pastorales faites à
Prali et Massel, et celle qui doit se faire à Rodoret, seront l’objet d’une notice
dans un de nos prochains numéros.
ï^omaret. M' le Modérateur P. Lantaret est heureusement arrivé le 21
septembre; son absence a duré trois mois. Noas apprenons qu’il livrera au
public vaudois les résultats de sa visite à la Colonie du Rosario, d’abord dans
des réunions, puis dans un rapport imprimé.
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VlllaT*-r*er*osa. On nous écrit le 21 septemiire ; — Une famille de
Villar-Perosa vient d’être victime de son imprudence. Par une ignorance et
une légèreté inconcevables, les malheureux crurent pouvoir se régaler d’une
espèce de champignons qui croît près des fumiers et dans les lieux humides,
et qui n’est autre que l’agaricm mortiferus, champignon vénéneux sans aucune ressemblance avec les espèces comestibles. Par un excès d’imprudence,
ils ne les firent pas même bouillir avant de les passer au beurre; aussi les
elfets furent-ils terribles. Sur 6 personnes, 2 seulement ont survécu: le père
qui se trouvait absent, et une petite fille de 10 ans; les 4 autres, 3 enfants et
la mère, ont succombé dans l’espace de cinq jours en proie à de cruelles
souffrances.
S. Olovantil-F»ellloe. Laréuniondelasociété la Valdese qui devait
avoir lieu le 26 septembre n’a pu aboutir à cause du petit nombre des personnes qui sont intervenues. L’assemblée s’est ajournée au 8 octobre L’on
procédera alors à la formation du Comité Directeur, quelque soit le nombre
des membres présents. Jusque là, il est encore facultatif d’adhérer à la société en qualité de membre fondateur. Le nombre des adhésions parvenues
jusques à aujourd’hui au Comité provisoire, s’élève au chiffre de 70 et au-delà.
F»etito Boxt© au-x. Lettres.
P. B. Lnvera. — J'ai reçu votre lettre : merci.
M' A M Florence: — Manila ptiie.
A-IVIVOrVOES
La réunion de La Valdese ne s’étant pas trouvée en nombre
suffisant le 26 courant, d'après l'art. 11 du Statut fondamental,
une seconde réunion est convoquée pour Vendredi 8 octobre
prochain, à La Tour, dans la salle de VEcole du Quartier (place
des Ormes, ancien couvent), à 4 heures précises de l’après midi,
pour procéder définitivement, et quelque soit le nombre des
intervenants, à la nomination du Comité directeur, en conformité
du même art. II.
Les personnes qui désirent être considérées comme Membres
fondateurs, et qui n’ont pas encore fait parvenir leur adhésion
au soussigné, sont prévenues qu’elles sont encore en temps utile
pour le faire jusqu’à la date du 8 sus indiqué.
Le Président provisoire H. Rollier Prof.
Torre-F*©llio©. Casa con giardino da vendere. —
Dirigersi all’ig'enzm Rî6/%ra/îca, via Maestra, 42. •
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Bibliografca, Torre-Pellice.
Pignerol, J. Chiantore Impr.
A. Revel Gérant.