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Quarante-troisième année.
6 Novembre 1908.
N. 45.
L ÉCHO DES ÉALLÉEÉ
PARAI SS ANTCHAQUEVENDREDI
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Vallées Vaucloises . . Fr. 2,50 — Italie ... rr
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Pkil. IV, 8),
SOMMAIRE:
Paroles d’un ministre d’F.tat — Ephémérides
vaudoises — A propos des examens de
foi — Pour un asile de vieillards évangéliques en Sicile — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux
— Nouvelles politiques.
PAROLES D'UN MINISTRE D'ÉTAT
A la séance d’ouverture du XVIF
Congrès international de la Paix, le
28 juillet, à Londres, M. Lloyd-Oeorge,
chancelier de l’Echiquier (ministre
des finances), a prononcé un discours
qui, pour être d’un membre du Gouvernement, obligé de peser ses paroles, n’en est pas moins le plus hardi
réquisitoire qui ait jamais été fait
publiquement contre la folie des nations, qui dépensent le meilleur de
leurs revenus, pour être prêtes, le cas
échéant à s’entretuer le plus sûrement
et ' le plus rapidement possible. Il
vaut la peine de transcrire, même un
peu en retard, les passages les plus
saillants de cette remarquable harangue.
« Quand on y réfléchit, il semble
vraiment incroyable qu’il soit nécessaire, au vingtième siècle de Père
)' chrétienne, de faire un meeting, dans
un pays civilisé, pour protester contre les quatre cent millions de livres
• que dépensent annuellement les nations chrétiennes, pour préparer le
meurtre de l’une par l’autre. Il est
encore plus surprenant que les chefs
de l’opinion soient plus absorbés par
le souci de perfectionner et de rendre plus meurtrier le mécanisme du
massacre humain, que par celui d’instituer un tribunal pour la solution
pacifique des conflits... Quand un homme d’Etat se trouve en désaccord
avec un autre, il négocie ou recourt
à l’arbitrage; mais, dès qu’il entreprend de régler les différends des peuples, il recourt aussitôt aü mécanisme
de l’assassinat. Et pourquoi? Est-ce
que les nations se haïssent les unes
les autres? En Allemagne, il y a nombre de gens qui produisent la betterave et nous la vendent par énormes
quantités. Pourquoi tueraient-ils leur
meilleur client? Voilà bien la pire
façon de procéder en affaires! Nous
achetons aux Allemands des marchandises pour plusieurs dizaines de millions de livres. Pourquoi noustueraientils? Ils nous achètent pour environ
trente raillions de livres. En vérité,
quand pareil client vient à votre boutique, vous ne l’abattez pas à vos
pieds à coups de canons. Ce n’est pas
le moyen d’accroître vos affaires. Il
n’est que temps de mettre un peu
plus de sens commun.
« Et cependant, tandis que nous
achetons et vendons en paix aux Allemands, profitant chacun du commerce de l’autre, nous construisons
des bateaux de guerre et nous nous
équipons pour combattre. D’où viennent donc les neuf dixièmes des conflits? Simplement de malentendus suites mobiles qui inspirent le voisin. Il
y a, dans ce pays, des hommes très
haut placés et de grande expérience,
fermement convaincus que l’Allemagne se propose de nous attaquer. Il
y a de même, en Allemagne, des
hommes convaincus que nous nous
préparons à les attaquer. Par pour
les uns des autres, nous nous armons
et nous nous précipitons dans les querelles mêmes dont l’éventualité nous
préoccupe. Nous nous sommes trouvés
autrefois exactement dans la même
situation à l’égard de la France...
Tous les arguments que l’on dirige
aujourd’hui contre TAllemagne l’ont
été contre la France... Ce dont nous
avons besoin, c’est donc d’éclaircir
des malentendus. Il est déplorable que
deux grandes communautés en voie
de progrès, l’Allemagne et la Grande
Bretagne, ne soient pas capables d’établir entre elles une bonne entente.
Nous l’avons fait avec la France, la
Russie et les Etats-Unis d’Amérique:
pourquoi ne pourrions-nous envelopper l’Alllemagne dans cet accord ?
Nous dépensons dans ce pays, chaque
année, soixante millions de livres pour
préparer la guerre. Quel stupéfiant
gaspillage n’est-ce pas là ! Que chacun
de nous s’efforce d’imaginer ce qu’ôn
aurait pu faire avec pareille somme
pour le commerce, pour améliorer la
vie matérielle du peuple, accroître
sa culture, alléger ses souffrances et
arracher l’humanité au désespoir. Or,
n’avons-nous pas à combattre une
fouie d’ennemis plus menaçants que
l’Allemagne: l’alcoolisme, l’ignorance,
le vice et cette terreur même de l’envahisseur, qui, de proche en proche,
gagne tous les foyers? Est-ce que
l’empire de la mort n’est pas assez
vaste déjà pour que les nation se refusent à dépenser quatre cent millions de livres pour l’élai-gir encore?
Il y a eu des croisades au moyen-âge,
alors que princes et nations renonçaient à leurs querelles pour se consacrer à ce grand, dessein. Aujourd’hui, des fins plus hautes encore
s’offrent aux princes et aux peuples.
Qu’ils renoncent donc aux soupçons,
aux haines et aux querelles et qu’ils
s’unissent pour sauver l’humanité de
l’océan de misère et de désespoir dans
lequel tant de millions d’hommes ont
sombré ».
1
EPHEMERIDES VAUDOISES
3 I\ovcinlii*c.
Un Vaudois expulsé de Pignerol
il y a 80 ans.
Nous avons parmi nous encore bien
des vieillards qui peuvent raconter
les vexations auxquelles les Vaudois
étaient exposés jusqu’à la veille de
1848. Voici un cas de vraie persécution subie par un vaudois de Pignerol
en 1827, dont les documents se trouvent aux Archives de La Table vol.
44 n.“= 103, 106 et 109.
Le 3 Novembre 1827 le ministre de
l’Intérieur de Charles Félix roi de
Sardaigne ordonnait au juge de Pignerol d’expulser de cette ville un
Vaudois nommé Daniel Long qui venait
d’y louer une boutique et un logement; et le juge communiquait aux
propriétaires de l’immeu'ble en question l’ordre i-eçu par Y intimazione
suivante :
« L’avvocato Giuseppe Re, giudice
regio del mandamento di Pinerolo,
ed in questa parte specialmente incaricato con Dispaccio della regia
segreteria di Stato (interni) delli 3
Novembre 1827.
* Mandiamo intimarsi come intimiamo alli Giuseppe, Antonio e Bartolomeo
fratelli Falciola di dovere entro tutto
il mese di Marzo prossimo venturo
fili- sgombrare dal Daniel Long le
camere e bottega a questo dalli medesimi Falciola affittati di questi giorni,
sotto pena di esser li medesimi Falciola processati a termine dell’editto
ducale del 23 Dicembre 1622.
Pinerolo, il 5 Novembre 1827.
RegisF da Signoretti ».
Ne dirait-on pas que ce sont les
propriétaires catholiques qui sont persécutés ? Mais en réalité c’ est au
Vaudois Daniel Long que l’on en
veut; on ne veut pas tolérer qu’un
Vaudois vienne s’établir à Pignerol.
Comme bien l’on pense, la Table ne
' manqua pas de réclamer en haut lieu
et le modérateur Bert accompagné de
Brezzi allèrent à Turin faire toutes
les démarches possibles pour le retrait
de cet ordre peu de jours après sa
notification. Henry Geymet, fils de'
l’ex sous-préfet et modérateur Geymet,
présenta le 2 Décembre au ministre
de l’intérieur une vibrante requête
au nom des Vaudois. Il fallut rien
moins que l’intercession des ambassadeurs protestants à Turin pour obtenir justice en faveur du Vaudois
expulsé (v. Bert « I Valdesi » 266).
Ce qui rendait l’expulsion menacée
particulièrement odieuse, c’est qu’elle
était décrétée en plein dix-neuvième
siècle en vertu -d’un décret du 17®“®
siècle, vieux de 200 ans.
Ce Décret qu’ou voulait nous appliquer encore il y a 80 ans seulement, mérite d’être connu. Le voici;
« Carlo Emanuel per gratia di Dio
duca di Savoia, etc.
« In conformità del Breve fatto pub-blicare dalla Santità di nostro Signore
Papa Gregorio XV sotto li due di
Luglio prossimo passato ; e perchè si
conosca tanto maggiormente la nostra
inclinatione in seguire i santi pensieri della Santità sua e mostrar anco
sempre più il zelo che habiamo verso
il sei'vitio di Dio e della nostra Santa
religione ;
« Con le presenti, di nostra certa
scientia e autorità, e col parerà anche
del nostro Conseglio, prohibiamo a
tutti quelli della pretesa religione
riformata, di che conditione si siano,
di poter habitare nè tener domicilio
nei nostri Stati di qua dai monti fuori
dei limiti soliti e tolerati, meno avergli botteghe ordinarie nè camere per
tenervi mercantie, non impediendo
però loro che non possino venire alle
fiere dei nostri stati con loro mercantie negotiare e commerciare solamente il tempo delle dette fiere e
non altrimenti, mediante che non vi
prendino casa nè stanza come sopra,
e che vivano senza dogmatizare nè
dare scandalo ; e questo sotto pena
della perdita delle loro mercantie e
altre all’arbitrio nostro riservate, e
alli sudditi nostri prohibiamo anche
di affittar case e botteghe alli suddetti sotto pena della conflscatione
delle dette case e d’altra arbitraria,
mandando e comandando perciò a
tutti i nostri magistrati, ministri, ufficiali,., governatori, vassalli e altri ai
quali queste perverranno che le osservino e faccino osservare inviolabilmente, procedendo contro i delinquenti irremissibilmente qualsivoglia
cosa in contrario nonostante per quanto
ogniuno stima cara la grazia nostra.
E a ciò non si pretenda ignoranza del
presente ordine, si farà pubblicare
per voce di grida e affissione di copia
ai luoghi soliti; dichiarando noi tale
intimatione e la copia stampata valida e legitima senz’altro,
« Che tale è nostra mente.
Dato in Torino, li 23 Dicembre 1622.
0. Emamuel
V“ Argenterò Grotti ».
Rorengo {Mem. Hist. 206) dit que
Grégoire XV fit le Bref inspirateur
de ce décret parce que, ayant été en
Piémont comme prélat, il avait vu
combien les Vaudois se répandaient
dans tout le Piémont ; et que ce décret
. eut pour effet immédiat la condamnation en masse de tous les habitants
2
_______
'• ■
'f^Y '\ ' ' '
.•Î- !í^‘ . T.*. ,
jT-'-íí;,’.!
Mr^-:
de Pravillelm, Biolets et Bietoné au
bannissement perpétuel.
Ce décret uouis révèle le vrai inspirateur des persécutions subies par
nos pères ; c’était la papauté. Et penser
que même Charles Emmanuel, si tolérant d’habitude, dut parfois lui obéir,
et que son fatal exemple était suivi
encore par son successeur en 1827 !
Teofilo Gay.
Il PROPOS DES EXAMENS DE FOI
’■i *
Lavalla (Cülonia) Uruguay
21 Septembre 1908.
M. le Rédacteur de VEcho des Vallées
Torre Peluce.
Je viens de rentrer ce soir d’une
de mes tournées périodiques, et comme
on me remet la poste qui est arrivée
pendant mon absence, je tombe tout
d’abord sur l’Echo des Vallées....... et
d’ailleurs, N° 35 du 28 Août dernier,
et mon attention est aussitôt attirée
sur la rubrique des examens de foi,
à propos desquels, dit le journal, <M.
le Président du Comité a cru devoir
flétrir la manière d’agir de ceux qui,
année après année, donnent une voix
contraire à tous les candidats, sans
avoir jamais su leur poser aucune
demande qui montrât en quoi l’examen leur paraissait ne pas être satisfaisant ».
Si ma prose était digne de paraître
dans VEcho, je voudrais en profiter
pour exprimer mon accord parfait
avec le jugement de Monsieur Muston. Vraiment les pasteurs auxquels
il fait allusion — puisqu’il n’y a là
que des pasteurs — se font une pauvre idée du ministère, et en tout cas
de leur tâche et de leur responsabilité comme jurés, vu que, par principe, ou, disons mieux, par parti pi’is,
et de propos délibéré, ils repoussent
tous les candidats, quelles que soient
du reste leurs aptitudes, leurs qualités et leurs dons, de l’œuvre et du
champ à l’égard duquel Jésus-Christ
a dit.* « Priez le Maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers dans Sa moisson » (Matth. IX, 36). Si tous faisaient
comme eux, il suffirait d’une génération de pasteurs et moins encore, pour
ensevelir le pastorat; et si vraiment
C’est là le sort qu’il mérite, pourquoi
eux continuent-ils à l’exercer? Car
le fait que le nombre de ceux qui
n’imitent pas leur exemple sera toujours suffisant pour sauver, humainement parlant, le ministère pastoral, ne
leur donne aucun droit à eux de travailler pour le perdre.
Ceci attire mon attention sur une
autre question se rapportant aux examens de foi, qui mériterait, me semble-t-il, et même aurait besoin d’être
débattue par les membres du Corps
pastoral Vaudois, soit par le moyen
de la presse, soit dans des réunions
plus ou moins officielles ou officieuses. La voici:
Dans la votation pour accepter ou
repousser un candidat au Saint Ministère, ou, pour mieux dire, à la
Consécration, il est entendu, je crois
— du moins il en était ainsi dans le
temps, et j’ignore si c’est une loi ou
une habitude que les bulletins
blancs comptent comme des votes négatifs. Or de deux choses l’une: ou
bien celui qui met un bulletin blanc
est indécis, et alors son vote ne doit
pas figurer comme négatif, ou bien il
a voulu réellement donner un vote
négatif, et alors, pourquoi ne pas avoir
le courage d’écrire un gros « non »,
puisque le résultat est le même, d’autant plus que, le bulletin n’étant pas,
et ne devant pas être signé, ce courage pourrait bien n’être que*de la
couardise. M’est avis donc que pour
obliger les jurés d’un examen de foi
à se prononcer catégoriquemenf dans
un sens ou dans l’aütre, il n’y aurait
qu’à déclarer nuis les bulletins blancs,
et cela naturellement par un article
du Règlement. Ce serait du même
coup, je crois, les supprimer. Car, encore une fois, pourquoi laisser aux
votants l’illusion qu’avec un bulletin
blanc, ils ne disent ni oui ni non,
quand en réalité tout le monde sait,
et eux les tout premiers que leur
«blanc» équivaut à un «non»? <Que
votre oui soit oui, et que votre non
soit non» (Jacques V, 12, cf. Matth.
37). P. Davit.
Pour un asile de vieillards dvanpdiiiines
de
en Sicile
M. Angelo Deodato, ex-colporteur en
Sicile, nous prie de publier la lettre
suivante, ce que nous faisons volontiers en la traduisant.
« Après avoir à plusieurs reprises
adressé des appels dans les journaux
ou par des circulaii-es, exposant le
besoin d’ériger un asile pour nos vieillards, besoin constaté par les pasteurs
qui ont travaillé en Sicile et y travaillent encore, je fais de nouveau
appel, avec la même foi, au Seigneur
que nous adorons, et à tout chrétien
et chrétienne qui écoute la voiix du
besoin et de la charité. Plusieurs ont
répondu, et j’espère qu’ils répéteront
leur offrande volontaire. Il a &|é recueilli 2137 francs, somme déjà déposée auprès du Comité Vaudois à
Rome, Via Nazionale, 107. Nous sommes encore bien loin du chiffre nécessaire de 120.000 francs.
«Je prie vivement tous les Pasteurs
évangéliques d’Italie et de l’Etranger,
de bien vouloir, dans leurs congrégations et à ceux qui pourraient s’y
intéresser, dire quelques paroles de
sympathie pour cette œuvre de bienfaisance à faire dans l’île riante pour
beaucoup de gens, mais sombre pour
qui est dans le besoin et fatigué. S’ils
veulent bien recevoir eux-mêmes les
offrandes et les transmettre, ils pourront les adresser — avec l’indication: «Pour l’asile des vieillards
en Sicile » --■ à M. Antonio Rostan,
secrétaire du Comité vaudois à Rome,
qui en rendra compte dans La Luce.
« Dans l’espoir d’une réponse qui,
par la puissance de l’amour de Christ,
donne un bon résultat, je salue tous
les chrétiens.
Votre humble frère en J. C.
A. Deodato ».
CHRONIQUE
— Le 28 Octobre dernier le vapeur
ArgenUna, après20 jours de traversée,
est arrivé heureusement à Buenos
Ayres.
Nos lecteurs se rappellent que M. le
pasteur et Madame David Forneron
avaient pris place à bord de ce bateau,
pour se rendre au sein de nos Colonies du Sud de l’Amérique.
Nous nous réjouissons de savoir que
nos amis sont arrivés à temps, pour
prendre part à la célébration solennelle du jubilé cinquantenaire de la
fondation: de Colonia Valdense. Ces
fêtes ont eu lieu les premiers jours
du moi| courant. J.-P. P.
La Tour. Se conformant à la recommandation faite parla Commission
exécutive dans la circulaire dont nons
avons parlé la semaine passée, M. le
pasteur Trou a consacré la réunion de
dimanche soir au jubilé de Colonia
Valdense. Après avoir rappelé les circonstances qui amenèrent les Vaudois
à émigrer en grand nombre dans l’Aipérique du Sud, et les évènements
qui conduisirent nos premiei’s émigrants sur les bords du Rosario, M.
Tron a parlé de l’état actuel de Colonia Valdense et du développement
de la colonisation vaudoise dans TUruguay et dans l’Argentine. Il a terminé par quelquesconsidérationsayant
pour but de faire ressortir les enseignements que nous pouvons retirer
de l’histoire de nos colonies, et les
exemples dignes d’imitation que donnent, à bien des égards, aux Vaudois
des Vallées leurs frères de l’Amérique du Sud.
Sur l’invitation de M. Tron, M. le
professeur Tourn a ajouté quelques
détails sur l’oi'igine de l’émigration
et ses causes et cité quelques faits
qui montrent l’étendue des progrès
accomplis pendant ce demi-siècle et
la grande estime et considération où
sont tenues nos colonies de l Uruguay,
et le pasteur de Colonia Valdense tout
particulièrement, auprès de la population et du Gouvernement.
M. Falchi a interprété les sentiments
de l’assemblée en adressant à Dieu
une fervente prière en faveur de Colonia Valdense et de tous les Vaudois
de l’Amérique du Sud.
Saint-Jean. Jeudi dernier 29 Octobre à 11 heures eut lieu au Temple
des Blonats la bénédiction du mariage
de M. Laurent Bertin d’Angrogne avec
Mademoiselle Lydie Revel des Revels.
Beaucoup de monde voulut venir témoigner aux époux ses vœux sincères,
et particulièrement Tünion Chrétienne
des jeunes filles vint embellir la fête
par un cantique pour exprimer toute
sa reconnaissance à l’épouse qui a
tant fait pour la prospérité de cette
Société. Tous nos vœux de bonheur
aux chers époux!
— Dimanche dernier, l’église s’est
associée vivement au jubilé de la fondation de Coloiiia Valdense, en commémorant les origines de cette colonie et l’œuvre qu’y ont accomplie les
trois pasteurs Vaudois qui l’ont desservie. La veuve du premier d’entre
eux (Michel Morel 1860-1870) et le
beau-père du pasteur actuel, deux
vieillards octogénaires, résident, on
le sait, dans cette paroisse; et le pasteur de St-Jean a assisté, enfant, au
départ du Villar des trois premières
familles fondatrices de cette colonie.
— Sépultures. Marie Rivoire de 53
ans qui le Dimanche précédent venait encore au temple (1 Novembre),
Jean Sidrac Malan de 66 ans (3 Nov.).
— Mardi dernier, 3 courant, très
belle et nombreuse réunion des dames
« Amies de la j^eune fille » du Val
Pélis chez leur présidente honoraire
Madame Céline Pellegrin, avec une
très intéressante et encourageante allocution de Mademoiselle Elisa Nôrbel
de Milan sur l’œuvre admirable de
cette Société.
lîofloi'cl. Dimanche dernier, cette
église a tenu à rappeler, selon l’in
vitation de la Commission Exécutiv^f
le Jubilé cinquantenaire de la fou»|
dation de Colonia Valdense. Nos frèrep
de l’Amérique du Sud nous ont ét4|
présentés comme des exemples à suî?f
vre en ce qu’ils n’ont pas eu hontâ
du nom de Christ et en ce qu’ils ont3
été la lumière du monde partout oùÿ^
ils se sont rendus. — Ils n’ont pa^
été oubliés dans nos prières.
Si la paroisse de Rodoret n’a pasfy
donné un grand nombre de ses enfantsj
à nos colonies Sud-Américaines, ellel
leur a cependant donné un de seJ
meilleurs pasteurs qui fait, souveupi
encore, l’objet des conversations intimes de plusieurs d’entre nous.
Quant au vice-Modérateur, qui a^
été pendant six ans le conducteur i
dévoué et apprécié de cette église,
nos meilleurs vœux l’accompagnent
dans la grande mission qui lui a été
confiée.
Enfin, tous nos vaillants frères ont ’
été en ce jour, et le seront encore
dans' la suite, portés devant le trône
de Dieu. x. i
La Caisse d’Epargne de Turin
a ouvert une Succursale ici à Torre:
Pellice, Maison Arnoulet, Place Cavour, depuis les premiers jours d’Oc-i
tobre.
Elle reçoit des dépôts sur livrets
jusqu à 500^ frs. et une somme journellement disponible ^e 500 frs., à
1 intérêt du 3 0[0 net; — et pour la
petite épai'gne, surtout en faveur des
ouvriers, des agriculteurs, des personnes de service, etc. elle ouvre des
livrets jusqu’à 2000 frs., avec la.somme disponible de 100 frs. par jour et
au 3,50 0[0.
Le but de l’Institution n’est pas la
spéculation, puisque chaque année
elle donne une forte somme à différentes œuvres de bienfaisance et d’utilité publique.
A cet effet, depuis l’année 1888 elle
a distribué plus de quatre millions et
demi! Cette Institution est très favorablement connue et appréciée à Turin
et aussi nous nous permettons de la
recommander aux lecteurs de VEcho.
Sa solidité financière est facilement
démontrée par son développement continuel. Au 31 Décembre 1896 la Caisse
avait en dépôt la somme de L. 47.500.000
et un capital de 16 millions et plus.
Au 31 Décembre 1906 les dépôts
étaient de L. 78.300.000; et maintenant ils sont déjà supérieurs à 101
millions, répartis sur plus de 139.000
liyiets. Le patrimoine actuel dépasse
les 22 millions.
La Caisse d’Epargne est aussi chargée de faire toutes les démarches pour
les inscriptions à la Cassa Nazionale
di Previdenza per la vecchiaia e l’invalidità al lavoro.
La Succursale de Torre Pellice est
ouverte le Mercredi, le Vendredi et
le Dimanche matin.
Une autre succursale doit s’ouvrir
ces jours ci à la Pérouse, ainsi que
dans d’autres endroits de l’Arrondissement de Pignerol. E. E.
Nouvelles et faits divers
— Le mouvement séparatiste s’accentue parmi les modernistes, quelques-uns desquels, las de nager entre
deux eaux, ont finalement pris une
décision virile. Ces hésitations, après
tant de preuves que Rome ne se réformera pas d’elle-même, ces tâton
-
3
i^-V
nements de la part d’hommes mûrs,
instruits et capables, nous semblent
étranges à nous qui n’avons pas
été élevés soigneusement dans l’ambiant de serre chaude qu’enveloppe
le sentiment de l’autorité, qu’on ne
discute pas. La Luce publie des correspondances d’Arturo Mingardi, qui
jetant le froc aux orties, a ouvertement fait adhésion à l’Eglise vaudoise.
L’abbé Minocchi, lui aussi, vient de
déposer l’habit ecclésiastique. Il en
est de même du P. Biagio Angelo
Mastrotto, minorité, qui a publié la
lettre dans laquelle il a déclaré à S.
Em. le Cardinal Ferrata, quelles étaient
les raisons qui l’avaient poussé à sortir de son ordre et de l’Eglise romaine. De plus, il paraît que le fameux P. Semeria, dont les carêmes
étaient naguère courus par le public
le plus intelligent du catholicisme
italien, va se voir retirer le droit de
prêcher. Et l’on parle, d’autres défections qui se préparent. Ces vaillants
capitaines entraîneront-ils chacun une
compagnie ou resteront-ils seuls dans
leur retraite. C’est ce qu’on ne tardera pas à voir.
— Le Dr. Taylor de Belfast tiendra
un culte anglais à Bordighera du
15 décembre au 15 avrii.
— L’Islam aussi a ses missionnaires,
et ce n’est pas seulement en Afrique
qu’ils font des progrès notables. On
cite le cas d’une tribu indigène de
Célèbes qui, ayant abandonné l’idolâtrie, envoya des messagers demander tant aux chrétiens qu’aux mahométans des personnes pour les instruire
décidés à suivre les premiers qui répondraient à leur appel. Les chrétiens
furent très lents à satisfaire à leur
désir. Au contiriire, à peine la reine
d’Acheen, fervente mahométane, eut
appris l’état d’esprit de ces tribus,
elle dépêcha un navire plein de docteurs musulmans, qui, en peu de temps,
établirent solidement leur religion à
Célèbes. Et lorsque, un peu plus tard,
des chrétiens arrivèrent c’était trop
tard, le peuple avait déjà fait son
choix, et la porte leur fut fermée.
— Les deux dernières conférences missionnaires universelles
se sont réunies en 1900 et en 1902 à
New-York et à Madras; la prochaine
doit avoir lieu à Edimbouig- en juin
1910. Elle comptera 1100 délégués,
nommés en proportion des budgets.
—»Père et fils. Un écrivain anglais fait la constatation suivante : « Il est
curieux de constater combien change
avec les années l’opinion d’un homme
sur son propre père. A dix ans, je
pensais que mon père connaissait tout;
à quinze ans j’étais persuadé d’en savoir autant que lui; à vingt ans, j’en
savais deux fois plus que lui ; à trente
ans, je condescendais rarement à lui
demander un conseil; à quarante ans,
je m’aperçus qu’il en savait bien autant que moi ; à cinquante ans, je
commençai à déclarer que mon père
avait été un des plus intelligents de
la terre et j’en demeure persuadé ».
Méditez, jeunes gens.
(d’après VElan).
— Mark Twain et les cambrioleurs. La villa de l’humoriste
américain vient d’être visitée par
deux cambrioleurs, qui ont emporté
l’argenterie mais qui, découverts, ont
été cueillis par la police. Le lendemain, Twain affichait à la porte de
sa villa l’avis suivant':
« Avis aux prochains cambrioleurs.
Dorénavant l’argenterie est remplacée par du métal blanc. Vous la trouverez daifs un ustensile en cuivre
dans le coin près du panier des petits chats. Si vous voulez le panier,
mettez les minons dans l’ustensile en
cuivre. Ne faites pas de bruit, ça dérange la famille. Vous trouverez des
caoutchoucs, à vous mettre aux pieds,
dans l’antichambre, à côté du machin
aux parapluies. Prière de fermer la
porte. Yours truly M. Tw.
(Vie Nouvelle).
— Reboisement. Dans les Cévennes et dans d’autres Régions de la
France, on a constaté que, dans les
communes où les reboisements se sont
le plus étendus, la population, loin de
diminuer comme dans la pluspart des
communes rurales de France, a augmenté à chaque recensement. C’est là
une belle réponse à ceux qui prétendent qu’on nuit au paysan en transformant en forêts de maigres pâturages et des éboulis et que le reboisement consiste à chasser le bétail et
ses pâtres au profit des bêtes sauvages.
— Le palais de la Singer, que
l’on vient d’achever à New-York,
est haut de 204 mètres et compte 47
étages. L’édifice de la Metropolitan
Life, qui est en construction, atteindra 233 mètres. Et VEquitable se propose de bâtir plus haut encore, 303
mètres, avec un mât de 50 mètres, au
haut duquel flottera un drapeau qui
sera donc à 353 mètres au-dessus de
la rue.
LIVRES ET JOURNAUX
Frank Thomas. Bonne Nouvelle,
5“ et 6® série. Genève, Jeheber, éditeur.
Ce sont quarante-huit sermons — Vingtquatre par série — prêehés presque tous à
la Victoria Hall. Ecrits avec une simplicité
et une clarté remarquables, ils n'ont pas ce
langage stéiéotipé, qui, en éloignant tant d'hommes, mais surtout de jeunes gens de l'église,
est si nuisible à la cause du christianisme.
Ils tâclient de répondre dans le sens chrétien
aux questions qui agitent l'iiumanité de nos
jours et ils sont, par cela même, sympathiques et attrayants dans leur modernité. On
peut quelquefois n'ôtre pas complètement d'accord avec l’Auteur ou bien désirer un peu
plus de biièveté; mais cela n’arrive que très
rarement et on est toujours forcé d’admirer
son originalité dans le choix comme dans le
développement des sujets; sa profonde connaissance de l’âme humaine, qu’il sait si bien
analyser; sa force toute particulière; le souffle puissant do foi, d’espérance et d’amour,
dont il anime scs pages.
Il a fait beaucoup de bien à mon intelligence et à mon âme et je suis sûr qu'il en
a été de môme pour tous ses auditeurs et
lecteurs. Son ardent détir de « faire discerner
clairement à ses lecteurs, au milieu des agitations d’ioi-bas, la voix du Sauveur, de faire
apparaître aussi clairement que possible devant leurs yeux et surtout leurs consciences
la ligure adorable de Jésus » a été réalisé
pour bien des personnes. M. Frank Thomas
peut donc se dire satisfait et content, de cette
satisfaction et de ce contentement que nous
donnent notre devoir accompli et la bonne
réussite de nos efforts — Je veux espérer
qu'il continuera à publier sa Bonne Nouvelle,
que je recommande chaudement à tous les
chrétiens, mais d'une manière toute particulière à ceux qui luttent et qui pleurent.
G- DEL Pesco.
Nouvelles publications lie l’Eillteur Hoepli.
Raffaello Fornacciari. Fra il nuovo
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volume di pag. X-454 (L. 6) Ulrico
Hoepli, editore, Milano.
Fornacciari nous donne dans ce volume un
recueil de ses écrits les plus importants, groupés en trois parties, la première se rapportant aux littératures grecque et latine, la 2®
à la litlérature italienne et la 3® à la philologie et à la rhétorique.
G. Vidari — L’individualismo nelle
dottrine morali del Secolo XIX
- di pag. 420 - Milano, Hoepli 1909.
(L. 6,50).
Le opere di Gaetano Negri per l’inaugurazicne del suo Monumento a Milano.
Le 4® volume des œuvres de G. Negri, publiées par Michele Seherillo, a paru à l’occasion de l’inauguration du monument élevé à
Milan à l’éminent penseur. Il contient les discours prononcés à cette occasion et la photogiaphie du monument. Le titre en est: Segni
dei tempi - profili e bozzetti letterari - XXXI
- 450 pages - L. 5,50. Les autres volumes sont :
Nel presente e net passato - Meditazioni va~
gabonde - Rumori mondani.
Ubaldo Gallo - Manuale pratico di
vinificazione ; - I migliori metodi
da seguirsi nella vinificazione dei
vini specialmente Siciliani, di pag.
XII-224 - con 33 incisioni - 1908.
Editore Ulrico Hoepli - Milano. L. 2.50.
IVouyelles politiques
— II n’est peut être pas un souverain au monde qui fasse aussi fréquemment parler de lui comme Guillaume
II ; il n’en est pas de plus remuant,
de caractère plus prime-sautier...
j’allais dire de plus imprudent, au
risque de froisser le loyalisme de nos
amis d’Allemagne. Voilà huit jours
qu’il défraye presque à lui seul la
presse quotidienne de l’Europe. Guillaume, vous ne l’ignorez pas, est
merveilleusement doué : on l’a vu tour
à tour composer des morceaux de
musique classique, lever des plans
comme un ingénieur, peindre des
tableaux, émettre son avis sur des
questions théologiques, rédiger des
sermons 'et que sais-je encore ? La
haute politique n’a pas de secrets
pour lui, c’est là son fort et son faible;
scs vues sont presque toujours justes,
scs jugements tranchants. Mais voilà,
comme il cause politique très très
fréquemment, il lui arrive parfois de
lâcher des paroles qu’il voudrait bien
pouvoir rattraper. Voyez, plutôt. Au
cours de plusieurs conversations avec
un homme politique anglais, il avait
dernièrement émis son opinion au
sujet des rapports anglo-allemands.
Le personnage anglais, croyant bien
faire, pensa de résumer ces conversations dans un article au Daily Telêgraph, mais non sans en avoir
piÆalablement soumis le manuscrit à
i’examen de l’Empereur. Il paraîtrait
cependant que, ni celui ci, ni M. De
Bulow, ni les secrétaires de ce dernier ne l’auraient lu et qu’on l’aurait
retourné à l’expéditeur intact. Vous
me direz que la chose est impossible,
mais puisque tous les intéressés l’affirment, il faut les croire : pensez donc
s’ils vont charger leur conscience
politique d’un mensonge !
Bref, le Daily Telegraph publie
l’art, sous forme d’entrevue avec
Guillaume II, un article sensationnel s’il en fût. L’empereur, qui se
proposait de dissiper les malentendus
entre Anglais et Allemands, veut démontrer son affection et son profond
intérêt pour ses chers cousins. Il aime
l’Angleterre, dit-il ; lors de la guerre
sud-africaine c’est lui qui a déjoué
les mauvais desseins que la France
et la Russie projetaient contre elle ;
lui qui a fourni le plan de guerre à
Lord Roberts, lui qui s’efforce de
vaincre en Allemagne les sentiments
d’hostilité contre les Agíais. Mais il
avoue d’autre part que le peuple allemand dans son ensemble, n’aime
pas l’Angleterre. La presse anglaise
ne fait pas le moindre cas des protestations d’amitié de Guillaume, ni
de ses révélations dont elle ne retient
que celle-ci : * Les Allemands n’aiment pas les Anglais ». Aussi, parmi
les fâcheuses conséquences de la fameuse entrevue, aurons-nous celle de
voir l’Angleterre entreprendre la construction de 5 ou 6 nouveaux grands
cuirassés afin d’être en mesure de
lutter avantageusement, le cas échéant,
avec l’Allemagne. La France et la
Russie se plaignent de leur côté que
Guillaume ait voulu les mettre en
mauvaise odeur auprès de leur amie
l’Angleterre et elles démentent à tour
de bras toutes ses affirmations qui les
concernent. M. De Bülow accusé d’imprévoyance, d’imprudence, de manque
de tact, pour avoir laissé imprimer
ce que vous savez, voulait se démettre,
mais l’Empereur va le retenir,
— Nous n’avons toujours rien à
vous apprendre de positif à l’égard
des questions balcaniques. On
avait cru un moment tous les intéressés d’accord pour fixer la date et
le programme de la conférence internationale ; c’était trop se hâter.
L’Autriche prétend ne rien céder de
la Bosnie ni à la Serbie ni au Monténégro; la Turquie veut garder tout
le sandjack de Novi Bazar. La Bulgarie
est de moins en moins disposée à
verser une indemnité pour la prise
de possession des ch. de fer orientaux.
Malgré ces tiraillements, le danger
d’une guerre européenne ne semble
nullement à craindre.
— C’est le 3 c. que les élections
présidentielles de premier degré
ont eu lieu aux Etats-Unis. D’après
les nouvelles parvenues en Italie à
l’heure où nous traçons ces lignes, il
résulterait, que le candidat républicain Taft, le protégé de Roosevelt, a
toutes les chances de réussite de son
côté.
— Le conflit franco-allemand
au sujet des déserteurs de Casablanca ('Marocj n’est pas précisément
en voie de solution, pas plus que tous
les autres différends concernant le
Maroc. Ce ne sont, du reste, pas les
révélations du' « Daily Telegraph »
dont nous parlions plus haut qui vont
concourir à l’aplanissement des difficultés ni au rapprochement des deux
peuples.
— On remarque que M. Giolitti
n’a fait dans le courant de l’été que
de très courtes apparitions à la capitale, et on lui reproche précisément
de se reposer un peu trop sur sou
sous secrétaire, d’ailleurs très actif et
fort débrouillard. Ne vous semble-t-il
pas que les grandes questions de politique internationale qui préoccupent
actuellement les chancelleries, devraient retenir à son poste le chef du
Gouvernement?
— M. Clémenceau, président du
cabinet français, vient de faire un
petit voyage sur les bords du lac
Majeur, dans le but de se délasser
l’espace de quelques jours. Api'ès avoir
visité Pallanza et ses environs, Stresa,
l’isola Bella, etc., il vient de repartir
pour Paris, charmé du bon accueil
dont il a été l’objet dans cette fraction de notre pays. j c.
PENSEE
Le prophète de Galilée est venu,
non pour restreindre la vie humaine,
mais pour l’élargir. Le seul but qui
vaille la peine d’être poursuivi en
cette vie, c’est d’entrer et de rester
en relation avec Dieu. Je suis membre d’une Eglise depuis l’âge de 14
ans; je n’ai pas eu beaucoup de temps
pour étudier la théologie! mais j’ai
assez étudié l’enseignement de JésusChrist pour savoir que seule sa doctrine est capable de donner un sens
à l’existence.
Bryan
(candidat à la présidence des Etats-Unis).
A. Rivoir, gérant.
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