1
^courant avec la Poste
l^Îj* •l'abonnement par an
Fl-, S
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*•0 e*. à la
nelie-Hongi’ie*
T)..Ar,îi r\..__^..y.
8
meme
Fr.
l^î...I IUliC-UUIltlllC.
Îéwii!*’®’ BvAsil, Danemark,
Suède,
»o.a®'' ah O lifte t?i fini
selon 3 ’
'ïfl
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L’BOHO
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Paraissant chaque Jeudi.
Jaserez tAiiu)iri.s. Act. I,;l. Suivant la vérité avec la charité. Rph. IV, IB. ijiie ton régne vienne. Malt. VI- tu.
Sommaire :
<le la semaine — Ediicatiuii et race —
■L'i mouvement évangélique en Portng’al
^ Conférence agTicole au Pomaret —
Chronique — Nouvelle« et fuits divers
Revue Pulitique — 8ouscripti(ms —
■“hnonces.
£chos de la semaine
"Qui
6st un bien triste spectacle que
« offre depuis quelque temps
J'® Chambre des députés.
©tait si peu vraisemblable qu’une
pi^^iRblée de représentants d’un peii(Je devrait être composée
lté ^ ^
(¡¡^ I elite de la nation, pût être autre
•lu’ un modèle d’ordre, de di?bite
de respect pour les lois et les
'^®titutions qui nous régissent, que
- ...
fsonne n’avait songé à prévoir des
- ®ies
^ de violence ni à introduire
, le réglement des dispositions
■ h ^ les empêclier ou les réprimer.
I cette lacune du règlc
f de •lui fait honneur au caractère
I qui l'ont rédigé, si non à
; a. ^ .Prêvmyance, une petite minorité
' %^ tâche d’empêcher par tous
k.*^oyens, y compris la violence,
’ ^®ption des lois qui ne s’accordent
pas avec sa manière de comprendre
la liberté. Tous les moyens sont bons :
cris assourdissant, coups de sifflet,
tapage infernal avec les couvercles
de leurs pupitres, insultes et, s’il le
faut, voies de fait, ils ne reculent
devant rien. Et comme, malheureusement, quand on se trouve en présence de grands abus, et qu’on n’a
pas de moyens légaux pour les réprimer, on est obligé de s’en procurer
comme on peut, la majorité a dû
prêter le flanc à la crifque en prenant
des résolutions où les formes légales
n’étaient pas scrupuleusement observées, ce qui ne fait qifaugmenter le
désordre et les difficultés de la situation.
Que résultera-t-il de tout cela? Il
est difficile de le prévoir. Ce qui est
certain, c'est que nous tous qui aimons véritablement notre patrie, nous
avons plus que jamais le devoir^ de
nous montrer dignes de la liberté en
étant des hommes d’ordre, en donnant l’exemple du respect pour les
lois, de l’éducation politique, en ne
donnant nos suffrages qu’ à des hommes d’un caractère éprouvé, qui ne
SC laissent conduire ni par l’ambition,
ni par l’esprit de parti, ni par aucun intérêt particulier.
Ce ne sont ni les tapageurs, ni
L'
/B
2
106
les discoureurs, ni les faiseurs de
promesses qui sauveront l’Italie de
la décadence des institutions parlementaires ; ce sont les hommes de
caractère et d’action, oublieux d’euxmêmes et préoccupés uniquement du
bonheur et de la prospérité de la
patrie. Il ne se passera pas long-temps
que nous ne soyons appelés à procéder de nouveau à l’élection de nos
représentants. Il est bon que nous y
pensions, et que nous soyons prêts,
le moment venu, à montrer à ses
concitoyens que nous sommes un
peuple qui a pleine conscience de
ses devoirs, digne, sérieux et uni.
N. T,
Education et race
(Voir Nos 2, 4, 6, 8, 9,11 et 12).
Il n’est pas nécessaire d’entrer
dans plus de développements au sujet
de r éducation de la pureté. Il suffit
d’avoir indiqué, d’une manière générale, la direction à suivre dans
cette œuvre délicate. Tout ce qui
regarde les moyens particuliers dépend non seulement du caractère
et des dispositions de chaque enfant,
mais aussi de la personnalité de
l’éducateur.
Mais avant de quitter ce chapitre,
je ne puis m’empêcher d’attirer encore
l'attention des lecteurs qui ont bien
voulu me suivre jusqu’ici, sur quelques
habitudes contre lesquelles doivent
réagir tous ceux qui .se préoccupent de
l’éducation de la pureté. Je ne parle
pas ici des coutumes de la campagne, que tout le monde connaît.
En elles-mêmes, elles ne sont pas
plus mauvaises que d’autres; si elles
le deviennent, c’ est surtout par le
mal qu’ on y apporte. Les habitudes
auxquelles je fais allusion se trouvent
peut-être plus encore dans les milieux
un peu cultivés que partout ailleurs.
Pour bien comprendre ma pensée
à cet égard, qu’ on veuille bien se
souvenir que j’emploie le
dans un sens très large, en 1’apP‘j
quant, d’une manière général^!
tout ce qui a trait au respect ^
lois de la vie. Conserver intacte
puissance de vie que nous
reçue, éviter soigneusement tqut ^
qui peut en altérer jla source
fortifier, si possible et enrichit
dépôt pour le bonheur de ceux T
nous devrons la vie, tel est le de^'
oli
que nous impose la pureté.
dépôt sacré de la vie qui nous a ,
confié consiste en un ensemble K
nergies physiques et morales
nous ne devont négliger ni les
ni les autres, si nous voulons tf*
vailler d’une manière efficace à 1 ,
ducation de la pureté. Ce ne sC
pas seulement les puissances de ^
vie corporelle qui peuvent être
truites ou affaiblies par un maU
emploi : ce sont aussi les puissaU* ^
de l’âme; c’est cette merveill®'*
faculté d’aimer et de se doni*'
,eii
sans laquelle le pouvoir de com***'*,
niquer la vie ne s'élève pas au-dus®,
de r animalité. Les puissances
cœur, pas plus que les énergies
siques "ne doivent être emploj'®^
hors de 1’ ordre établi par 1’ Aut®
de la vie. Les employer hors de
ordre, c’est les gaspiller. Nous avn^.
malheureusement des habitudes 6^
conduisent à ce genre de gaspiH^^^
Dès les jeunes années, quand 1
enfants des deux sexes ne pen®®^
qu’à s’amuser ensemble et satisfal^^
le besoin impérieux qu’ ils ont ^
mouvement et d’exercice, on
mence à leur faire naître d’aU'
idées, tantôt par des plaisanteries
tiod
de propos, tantôt par des scrup**ijj
mal placés. Et comme cela se
souvent, c’en est bientôt fait de ^
charmante simplicité, qui ne P®jj
durer toujours, j’en conviens.
qu’il serait si beau de voir se
server le plus longtemps possiIls en deviennent moins natn>'®.|
moins ouverts et une sorte de
honte qui devrait être inconflj*®^
leur âge s’empare d’eux.
3
— lo? —
là que le moindre danger. Ce
i, sst plus grave, c’est que l’on
®Pose ainsi dans le cœur des enfants
germes de préoccupations qui
sont pas naturelles à leur âge;
ces germes-là ne sont pas de
h périssent le long du chemin,
1 par le soleil ou emportés par
®l^oiseaux.
P
vour chaque chose il y a son
J^Ps, disait l’Ecclésiaste. Les sentiles affections intimes du cœur
pas exception. Les exciter,
produire, pour ainsi dire, artifijsllement hors de leur temps, c’est
^ affaiblir la source, si ce n’ est la
iav’ P heure où elle devrait
'P'r dans toute sa force. On voit
des arbres fleurir avant leur
Méflez-vous de cette floraison
'«tei
ÔO;
nipestive : non seulement elle ne
pas de fruits, mais quand la
■‘^'son viendra, même les fleurs man^'^eront. « Ne réveillez pas 1’ amour
que le temps soit venu », voilà
■ ^ texte que je propose à la médi^,hon de tous ceux qui, chez nous,
O^ccupent de la jeunesse ( qu’on
liK P^'’‘ionne la traduction un peu
à Je voudrais aussi le proposer
1 jeunesse elle-même. Car les
^oitudes dont je parle ont créé
Un milieu artificiel. Ceux qui
plus âgés éveillent chez les
jeunes, pas toujours inconsciemdes sentiments qui devraient
PUis
tUe:
Senti
re dormir longtemps ; et les
es gens donnent à ces mêmes
inients une place beaucoup trop
l^^nde dans leurs préoccupatioivs et
'is leurs conversations; ils les éveilles uns chez les autres et chacun
les éveille en soi-même,
telles habitudes, si elles ne
'^otid
"Uisent pas toujours à de graves
^^®®fdres dans le domaine de la vie
^g.y®ique, portent toujours une atfite plus ou moins grave aux puis^’^ces du cœur. Pour être prêt à
donner quand le temps sera venu,
faut pas commencer par se
Que d’hommes, que de
qui en fait de puissance de
sentiments, ne peuvent plus donner
que des débris !
Si je pouvais m'adresser aux jeunes
gens et parler à leur cœur et à leur
raison en même temps, je voudrais
placer devant eux une image idéale
représentant une personne ornée, non
pas de toutes les perfections, mais
de ces belles et nobles qualités qui
font de la femme «la gloire de l’homme », et dire à chacun d'eux : Pensez
à celle qui un jour se donnera à
vous et pour qui vous serez tout.
Vous serez heureux dans la mesure
que vous serez capable de la rendre
heureuse. Mettez un soin jaloux à
conserver, cultiver et fortifier toutes
les énergies de votre corps et toutes
. les puissances de votre cœur, afin
que vous soyez digne de celle qui
sera « la femme de votre jeunesse »
et que vous pui.ssiez lui appartenir
tout entier. Je dirais de même à
toute jeune fille ; « Gardez votre cœur
plus que tout ce que l’on garde»,
afin que « les sources de la vie »
soient conservées dans toute leur
intégrité pour celui à qui vous donnerez un jour votre vie. Gardez-vous
de tout ce qui pourrait diminuer en
une mesure quelconque la valeur de
ce don, et faites que quand le moment sera venu, vous puissiez être
à lui toute entière.
Oh I je le sais ; au milieu des circonstances si compliquées de notre
vie sociale, il arrive souvent que le
don du cœur, au lieu d’amener une
paisible et heureuse union de deux
vie, .est, au contraire, suivi de déchirements terribles, qu’ il ne dépend
pas de nous de prévenir ni d’empêcher. Ceux qui ont passé par là
ont traversé une des grandes épreuves de la vie, et méritent d’autant
plus notre sympathie, que la source
des affections vives en paraît pins
profondément atteinte. Mai.s cela n’a
rien à faire avec le (jaspillage dont
y ai parlé plus haut.
Vous tous qui vous occupez avec
sollicitude de l’éducation de notre
jeunesse, pensez à ces choses qui
4
— Iü8
me paraissent digne de l’attention
de toutes les personnes sérieuses, et
si vous êtes de cet avis, réagissez
de toutes vos forces contre des habitudes qui ont pour conséquence,
d’un côté, de dév^elopper chez notre
jeunesse une certaine tendance à la
frivolité, et de l’autre d'user et d’affaiblir les puissances du cœur en les
excitant hors de propos et leur imprimant une fausse direction. Abstenez-vous de toute parole et de tout
acte qui puisse inspirer aux enfants
des préoccupations qui ne leur sont
pas naturelles. Faites ce qui dépend
de vous pour qu’ ils gardent le plus
longtemps possible cette simplicité,
cette spontanéité qui est le charme
de leur nature. Ne craignez pas de
les laisser s’amuser librement ensemble, sans les intimider par une
surveillance trop méticuleuse. Une
bonne et franche camaraderie (excusez le mot, qui dit un peu plus
que je ne voudrais) est plus éducative que la crainte soupçonneuse qui
élève des murs de séparation et ferme
tous les volets.
Encore un mot pour finir ce trop
long article. Ayez un saint respect
pour les sentiments vrais. Pourquoi
la chose la plus sérieuse de la vie
est-elle un éternel objet de plaisanteries, même de la part de personnes
sérieuses ? Pourquoi la Curiosité,
r Indiscrétion, le Bavardage et le
Cancan se donnent-ils si volontiers
rendez-vous sur ce terrain sacré, où
ils devraient être honteux d’euxmêmes plus que partout ailleurs ?
Je vous pose timidement la question
sans oser y répondre. Mais je vous
conseille de ne jamais vous trouver
sur ce terrain-là en cette compagnie;
n’y laissez entrer avec vous que le
Respect, le Tact et la Délicatesse.
Vahlésina.
veilii'iit Lh'iiii,ç;éliiiiic en Portiifl
Nous extrayons d’une corresp^'U
dance de Lisb )mie adressée au
tifia français.
Des hommes chrétiens, qui co
naissent bien l’influence néfaste
l’Egli.se de Rome, ont travaillé dep"*®
plusieurs années à évangéliser le P’j.i
tugal, malgré nos lois qui défend^:
de prêcher de.s doctrines contrait
à celles de 1’Egli.se romaine. “
lois datent d’u"“ I
me epoque ou
Jésuites étaient les maîtres et
sont surtout dirigées contre la - ,
forme. Mais le peuple portugais ®
libéral et l’on peut dire que .
autorités elles-mêmes sont aussi
mécs d’un esprit libéral, c’est
qui a permis jusqu’ici que l’E'’®*'
gilè fût annoncé dans les principe“
centres de notre pay.s....
Je vous dirai d’abord, cher
sieur, comment a commencé l’oeu
9
fil
de la Réforme dans notre pays
prêtre Gomez, chanoine de Mal
travaillé par les idées évangclifli^^j:
dut s’évader d’Espagne en 1835
vint chercher un asile dans ,
pays. Il loua une salle et coinmeiji
ses prédications. IL obtint certa*”
succès jusqu’en 1840. ,
Lorsque 1’ abbé Gomez inoUi'"/
son égli.se demeura sans pasteurcette époque un autre prêtre eSp^
gnol, D. Angelos Herreros de IVDl
pour échapper lui aussi aux pr*
i«l'
suites des ultramontains, vint
Portugal et son premier soin f^l 'jj
d«
réunir les réformés disséminés,
forma ainsi une petite communa'*^
qu’il appela Eglise espagnole,
ne pas donner un motif aux
cuteurs. Herreros de Mora travad
avec succès à l’expansion de
en faisant usage, comme l’abbé 9
mez, du Livre de prières de l’E^^m
anglicane et de l’Eglise épiscop®*
des Etats-Unis. ^
En 1867 vinrent les Ecossais Û
établirent une mission portugai^^
Herreros de Mora voulut se joiti“*
■à
5
iuâ —
presbytériens, mais cette tentative ne dura que quelques mois.
Bientôt il préféra tenter d’organiser
Une EgUsa scopaIfi iiéfonnén. Ce
nouvel essai lui attira quelques prêtres,
qui sortirent de l’Eglise de Rome
et vinrent se joindre à eux. Le premier prêtre portugais qui se convertit
s’appelait Costa e Alucida. Ce fut
Un évènement considérable, il a été
trois ou quatre fois excommunié.
Mais Dieu .bénit cette prédication
et le Royaume de Dieu gagna du
terrain. Alors une commi.ssion d’anciens prêtres et de missionnaires laïques alla trouver le Docteur Pape
et lui demanda de .s’intéresser à
l’œuvre de réforme en Portugal, l.e
Docteur Pape fit bon accueil à la
commission et porta dès lors à 1’ œuvre le plus vif intérêt. Avec son'
aide, on put établir plusieurs congrégations de r Egli-se Episcopale
Réformée.
D’un autre côté, Ic.s pre.sbytéricn,s
Organisèrent aussi une congrégation.
Au Porto les frères Cassels firent
des conversions et appelèrent les
méthodistes. Quelques années plus
tard, les frères Cassels se réunirent
a V Eglise Episcopale Héf année. Un
temple fut bâti avec l’aide des méthodistes.
En i88o, quelques ministres de
l’Eglise Episcopale Réformée eurent
l’idée de faire une Eglise nationale
indépendante et ils réussirent. De l’Eglise épiscopale réformée est née la
Jiégreja Lusitana calholira apostolica ecan9^lim. Cette Egli.se, à laquelle j’ai
l’honneur d’appartenir, pos.sède aujourd’hui deux beaux temples à
Lisbonne. Nous avons encore un temPle à Rio de Maurero, près de Cintra,
avec une salle pour les services religieux et une école à Sétubal, un
temple au Porto avec des écoles qui
Sont réputées les premières du pays.
Enfin nous allons encore construire
tin temple à Villa-Nova de Gaya
pour r Eglise Luzitana.
L’Eglise méthodiste possède, au
J, un temple et deux salles pour
la prédication de l’Evangile, avec
des écoles très fréquentée.s. Elle possède encore une congrégation et des
écoles à Jdsbonne. L’Eg'lise presbytérienne a également une congrégation et une école dans, cette même
ville.
Les baptistes et les anabaptistes se
sont établi.s de leur côté au Porto,
¡1 Li.sbonne, à .Portaiègre et à Sétubal.
Comme vous le voyez, par ce
résumé rapide que je viens de vous
faire, l’œuvre progresse, en Portugal,
sous la bénédiction de Dieu, malgré
r opposition des lois. Les services
religieux sont très fréquentés, et
toujours animés par un concours très
populaire. L’ ultramontanisme nous
fait une guerre acharnée, nou.s poursuivant par le mensonge et la calomnie, demandant r application des
lois. 1-cs Jé.suites crient bien fort
que r Egli.se catholique romaine est
la religion d’Etat. Il y a deux an.s,.
ils rcu.ssirent à faire jeter eu prison
un soldat qui avait refusé de se
confesser parce qu’il était protestant.
Cette affaire a fait beaucoup de bruit
et a tourné au profit de la réforme.
JoiUjni.ii (1rs Santos Figueiredo.
Conférence Agricole au Pomaret
Accompagné par M. le Corn.'' Meille,
M. le chev. lug. Zecchini, directeur
de la « regia Stazione sperimentale
agraria» de Turin, a donné Dimanche
dernier au Pomaret une conférence
sur les engrais. Je fais de nécessité
vertu et je laisse de côté toute garniture pour dire immédiatement que
la conférence a été splendide i Simple , claire, sub.stantielle et aussi
complète qu’ on pouvait le désirer !
M. le chev. Zecchini a eu bien vite
fait de nous démontrer qu’ il est un
homme éminemment pratique et capable de se mettre à la portée des
agriculteurs.
6
— 110
II nous a dit entr’ autres choses
que le fumier ordinaire, d’ccuric, doit
être l’objet de soins spéciaux, supérieurs à ceux qu’ on lui donne actuellement chez nous et qu’ il est de
toute nécessité que 1 ’ on ait des
fosses à fumier, même découvertes
et non cimentées, pour éviter les
dépenses ; vu que ce qui reste du
fumier exposé à l’air. aux pluies
torrentielles, aux poules... ne vaut
plus grand chose.
Du reste, lors même que l'on aurait tout le soin voulu du fumier
ordinaire, il ne suffirait jamais, puisqu ’ une bonne partie des produits
de la terre sont dispersés, vendus,
mangés... et ne lui reviennent pas,
comme elle l’exigerait, sous forme
d'engrais.
Car il est bon de savoir — et cela
nous a été expliqué avec clarté —
que les végétaux, plantes et fruits,
sont constitués par certain? éléments
que la terre dans la plupart des
cas ne possède qu’ insuffisamment ou
ne possède pas du tout et qu’on doit
lui fournir par le moyen des engrais.
Il faut donc suppléer à cette insuffisance des fumiers d'écurie avec
les engrais chimiques qui ont en
outre l’avantage, suivant leurs différentes compositions , de pouvoir
s’adapter aux exigences particulières
des différentes cultures. Il va sans
dire que les éléments constitutifs de
ces engrais artificiels nous ont été
énumérés avec leurs caractères et
leurs particularités, je ne m’y arrête
pas.
L’assemblée composée de personnes venues de toutes les paroisses
de la Vallée, a écouté, pendant plus
d’une heure avec beaucoup d’intérêt,
la parole du conférencier, élégante
et chaude, plus que le süjet ne semblerait pouvoir le comporter.
Uu .sincère remerciement encore
à M. le Com.*' Meille et à M. le Chev.
Zecchini.
Un auditeur.
d lî O IQ iJ iÎ
La Tour. A propos du crucifix
dans la salle de la prétiire, mentionne
dans notre dernier numéro, nous sommes
iiil'ormés qu’il y était auparavant (ü
paraît que cela, est prescrit par la loi))
mais dans uu endroit peu en vue, et
qu’il a été simplement changé de
place à la suite d’un nettoyage. H
n’y a donc eu aucune intention d’innover
de la part de personne, et surtout
pas de la part de M. le juge, qui à,
son arrivée a trouvé les choses comiiio
elles sont actuellement.
— Une eonférenre jwnr la Paix.
Invité par le Conseil de Direction
de la Société pour la Paix., M. lu
pasteur Ernest G-iainpiccoli, de Turiifi
donnera une conférence, Dimanche, 8
courant, à 4 h. de l’après-midi, dans
la Maison Vanclipise,
M. Gliainpiccoli parlera sur Les
Partisans de la paix en Angleterre,
pendant la guerre angolo-boër.
JMous espérons que la parole éloquente du conférencier et l’actualité
du sujet attireront un auditoire nombreux et attentif à cette réunion pacifique.
Tlirîîi. Les réunions d’appel qui
ont eu lieu du 18 au 25 mars sons
la présidence de MM. les pasteurs
\¥citzeoker, du Pomaret, et Ch. Martin,
de Genève, ont été très fréquentées. “La
ponctualité dit le Lien, a toujours été
réjouissante, la Chapelle a toujours
été bondée ( malgré le mauvais temps
et la pluie ), surtout dans les soirées
du mercredi et du second Dimanche;
rattonliou a toujours été des plus
sympathiquos et des plus soutenues,
le recueillement a toujours été parfait,
Ce soir même (mererdi 4, la Société
chorale protestante donne un concert
dans le temple. Le produit de ce concert
sera employé à agrandir et rendre plus
solide la galerie des orgues, afin qué
la Chorale puisse y trouver place
quand elle doit chanter dans le Temple*
7
Ili
M. le pasteur Ch. Martin a donné,
^6 24 mars, une intéressante conférence
®Ur son récent voj'age on Palestine.
La souscription en faveur de rieuvre
de Saint donai c.ontinue bon train et
déjà dépassé la somme de 1 '2.000
lires.
Pomarel. 11 y a plus d’un an déjà
par l’initiative de la Société d'Utilité publique, on a projeté d’ouvrir un
fïonc de route conduisant du chemin
Pi'ovincial au temi)le. Après bien des
difficultés, ce projet est maintenant
voie d’exécution.
Nouvelles et faits divers
Le célèbre prêtre Don Miraglia a
tenu des conférences à Genève et dans
d’autres villes de la Suisse. Quoiqu’il
déclare vouloir rester pi'êtro catholique,
d se trouve ooiieriJaut en communion
de pensées et de croyances avec les
protestants sur les doctrines fondainonlales et il exhorte nos compatriotes,
les ouvriers italiens, à ne pas craindre
d’entrer dans les Eglises qui professent
Ces grandes vérités chrétiennes. Lui’ïiênie prêche dans toutes les Eglises
fini lui sont ouvertes, comme il ouvre
®a chaire de Plaisance aux prédicateurs
de toutes les dénominations.
A son retour de la Suisse il a parlé
Turin dans le local de l’Iíglise bap*i_sto, et a vivement impressionné l’auditoire.
OUVRAGES REÇUS
Giovanni Cena : Madre. U Edizione
Migliaio). Torino, Kenzo Streglio
Editore. 1900. Pr. iena lira.
Ce volume contient 25 poésies lyC'quea qui se recoinmandent autant
P3r l’élégance et 1’ harmonie du vers
fille par la vérité et la pureté des
®éOtiiiients.
L’Editeur Loronzo Streglio nous
annonce la prochaine pnhlioation d’un
livre de Maidea (]ui aura, iroiir titre:
Consigli pratici alle Persone di
Servizio. A juger d’api'ès la, table
des matières, ce sera un livre utile
et pratique. Prix un« lire.
Revue Politique
La déploralile roiidnite de M. t’aiitano et
consorts a enfin lassé la patience du jirésideiit
de la Cliamlire un les Héaiiees se suivaient et
se ressemblaient dcimis bien Imiptoinps. M.
Colombo a essayé à plusieurs reprises de faire
entendre raison à l’Kxtrême Gauche qui a si
gravement compromis la dignité de l’assemblée : ses paroles ont été mal accneillies et
plus^ mal interprétées. Il a donc donné sa
démission puisqu’ il ne pouvait se prévaloir
d’aucune disposition du réglement contre l’obstructifiimisine, et le Bureau de l’ré.sideiice a
fait cause coiiimnne avec lui, d’autant phns
qne M, Colombo a été .sifflé et môme bombardé de, boules de papier à la mémorable
.séance du 30 mars I Et on hésiterait encore
à réformer le règlement après ces honteuses
éipiipéea ?
Le président Colombo et le Bureau ont été
réélus à nue assez grande majorité le 2 e.
L’opposition de Guucbe fidèle alliée de 1'Estrème Gauche a voté pour Biancberi, malgré
que ce dernier eût formellement déclaré ne
pas vouloir qne son nom servît de ralliement
aux ennemis de l’ucdre. On est donc toujours
logé à la même enseigne, et l'ordre ne sera
moinentanémcnt rètal>li que si le cabinet Pelions se sacrifie avec son décret sur les
mesures politiques. ]j’o])]iositiou en veut à M.
Polkiux beaucoup pins qu' à son inalbeureux
décret; quand aux “ jacobins „ ils finiront bien
]>ar trouver une antre raison plus on moins
plausible de contiimer lenr œuvre délétère.
Le 29 murs un eugageineut entre Boers et
Anglais a eu lieu à Brandfort au N. E. de
Bloemfontein avec de» pertes considérables
des deux côtés. Le.s Anglais cependant ont
fini par rester maître,s de la place et le.s
Boers .se sont repliés eu bon ordre vers le
nord. Le jour .suivant nu détachement anglais
de 350 b. et 7 canons a été capturé à Tbabancbüu à. TE. de Bloemfontein à la grande
surprise des Anglais désormais sûrs de ne pins
trouver d’obstacles dans leur marche en avant.
Voilà qui va retarder la cessation des bosliIstés, malbeureuseuiont. Du reste aux fnnérailles du général Juubert, Krilger a déclaré
que les Boers étaient toujours plus décidés à
continuer la lutte. iSi on devra évacuer Prétüvia et .iobainiesbourgb, on le.s brûlera d’abord et Ica Boers .se retireront vers le nord
où ils se feront tuer tous, disent-ils, plutôt
que de céder. Oh la malheureuse guerre !
8
112
La “ Revue des Revues „ vient de publier
un mémoire d’Ag'niiialdo, le président des
Philippines, (pie les Américains n’ ont pas
encore réussi à dompter. 11 résulterait que
les Etats-Unis auraient p-aranti rimlépendaiice
presque absolue de 1’ archipel, si Afi’uiiialdo
et ses amis les avaient .secondés dans la g-uerre
contre l’Espagne ;'mais à peine délivrés des
Espagnols, les Américains ont commencé à
traiter les Philippines en pays do cnmpiéte,
à commettre tontes soi tes d’excès, en mildiant
les engag-emeiits contractés. C’est du moins
ce dont se [ilaint Agninaldo, et il serait à
souhaiter que ses affirmations, qui ne font
pas honneur à la loyauté des Etats-Unis,
luissent être viclorieu.semeiit réfutées.
.1. c.
Pour les affamés (les Iiuhis.
Ui.ste précédente L.
M. G. D. Billour
M. F.
N. N.
X.
L, M.
J. L.
J. B.
L. M.
M. B.
M. T.
L. B.
M. lles C. et N. Selli
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M.me Rididé
M.lle Adelina, Gay
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J. J. par M. l’eyrut
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pubblicare al mattino le ultimissime notizie dellà
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