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Cuiqttiuate-rjinièmfi armée.
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L ECBO
PARAISSANT
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Vallées Vaudoises ■ Pr- 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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S’adresser ponr la Rédaction à M. C.-A. Trom, past., Torre Pslllcs,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sant oenx dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 cent
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louançfe, occupent vos pensées. (Phil. ÎF, ü).
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SOMMAIRE: Méditation — L’Idéal de
l'((Echo» --- Alliance Evangélique —
L’Echo des Vallées — Chronique vaudoise Bibliographie — Nouvelles politiques.
Nous souhaitons à tous les lecteurs
de l'ECHO une heureuse nouvelle
année en leur disant: « LA PAIX
SOIT AVEC VOUS».
À;NOS ABONNÉS.
La Société Fidcs et Amor vient de faire
paraître une nouvelle traduction, en langue italienne, du Nouveau Testament.
Cette traduction que nous jugeons excellente est accompagnée de notes explicatives très utiles, ainsi que d’un choix
de passages à appliquer dans les cas difficiles de la vie et de nos devoirs envers
Dieu et'les hommes. Ce beau volume est
mis en vente au prix de frs. 1,50, mais il
es^^fîert à nos abonnés au prix de un
fr^R^Hàtonsrupus d’en profiter. , *
MÉDITATION.
L’Eternel campe autour
de ceux qui le craignent.
Ps. XXXIV, 8.
Le 1914 laissera un triste souvenir dans
l’histoire; on l’appellera l’année des
grands désastres, de l’immense catastrophe, de la guerre mondiale, de la faillite de la civilisation, du progrès, de la
fraternité humaine. D’aucuns voudraient
aller pins loin et l’appeler l’année de la
faillite du christianisme, de Dieu luimêrnc ! On l’appellera comme chacun
voudra ; cela dépend entièrement du
point de vue auquel on se place. Quant
à nous, nous nous limiterons à l’appeler
l’année de l’humiliation, car nous nous
sentons humiliés en constatant le mal
qu'a fait et que fera cette guerre au point
de vue social et chrétien. C’est, n’hésitons
pas à le dire, un pas en arrière de 100
ans et plus. Nous déplorons le 1814,
mais alors il y avait moins de lumière
qu’au]ourd’hui et notre responsabilité
s’accroît d’autant pdus. Nous n’allous
pas nous permettre de porter un jugement pour condamner celui-ci ou celuilà; nous passons un jugement sur tous
indistinctement, sur les combattants et
les neutres. La grande coupable c’est la
famille humaine telle qu’elle est; c’est
l’incrédulité insensée et le christianisme
sans fibres; c’est cet égoïsme honteux,
qui s’est affiché partout, flanqué d’un
orgueil sans limites. Humilions-nous donc
en présence des catastrophes actuelles,
et demandons-nous ce que sera la nouvelle année dans laquelle nous allons entrer. Sera-ce une ruine désastreuse ou un
réveil ? Sera-ce un découragement ou
une victoire ? Tout comme l’année 1914
aura été i’ânnée de la grande guerre, le
1915 sera l’année de la grande paix; imposée ou volontaire, cela sera ainsi, à
moins que l’humanité veuille se suicider.
Nous chrétiens, nous qui soupirons après
la paix avec ardeur, nous qui nous sentons profondément humiliés, n’oublions
pas notre attitude qui ne doit pas être
celle de l’indilférence ou de l’angoisse,
choses condamnables aux yeux de Dieu
et des hommes, mais d’entière confiance,
comme l’attitude des Israélites traversant le désert, comme celle d’ËIisée entouré par l’armée syrienne, comme celle
des jeunes gens dans la fournaise ardente.
Entière confiance parce que l’ange de
l’Eternel campe autour de ceux qui le
craignent. Or cet ange vaut tous les corps
d’armées du monde entier, toutes les forteresses les plus redoutables, toutes les
tranchées les mieux construites; l’ange
deTEternel ce n’est pas seulement un de
ces messagers célestes ailés venant du
ciel sur la tçrre portant le message du
grand roi, ce n’est pas seulenient un ange
ou un archange, c’est Chris/ lui-même qui
a le droit de porter le nom par excellence
d’ange de l’Eternel, c’e.st lui qui se réserve de prendre soin des siens, du pauvre et du riche, de celui qui est en sûreté
et de celui qui est en détresse; c’est lui
qui SC charge de veiller, de pourvoir, de
défendre, de délivrer selon le cas. Or
avec une telle garde qu’avons-nous à
craindre ? Nous sommes en toute sûreté
et douter ou être anxieux est un péché,
un manque de confiance qui n’est pas
permis pour qui a placé sa confiance en
Dieu. Si Jésus a accompli cette œuvre
d’amour qui a lé pécheur pour objet, s’il a
bu la epupe amère jusqu’à la dernière
goutte, s’il est Dieu et Sauveur en même
temps, ah! ne craignons rien; commençons l’année avec le désir de travailler et
d’accomplir notre tâche, car l’ange de
l’Eternel est tà avec son amour et sa
puissance; le même aujourd’hui, hier
et éternellement.
Cet ange campe autour de nous, c’est
à dire que nous ne sommes pas en dehors
de la redoute, mais dedans; non pas dans
la banlieue, mais dans la ville. Tout comme une armée se trouve placée dans un
camp entouré par des tranchées, des
fossés profonds ou même des forteresses,
nous sommes nous aussi placés au centre, l’ange nous entourant comme une
muraille, de telle sorte que l’ennemi, pour
arriver à nous, doit passer à travers le
corps de l’ange. Or comme cet ange est
invincible, comme il s’agit de Dieu lui
même, celui qui serait saisi par la crainte
est uii insensé, n’ayant rien compris de
ce qui concerne Dieu et se proclame étran- >
ger à son amour et à ses bienfaits. Au
seuil d’une nouvelle année, bannissons
toutes ces angoisses qui nous rendent
malheureux et qui déteignent sur ceux i ¡,
qui nous entourent. Elisée était tranquille»
malgré lès menaces syriénnes et tout
commè alors les montagnes sont pleines
de chevaux et de chars de feu autour de
nous. I
Mais il nous faut être explicite : L’ange
de rEternel campe autour de ceux qui le
craignent. La promesse est faite à une
catégorie spéciale de personnes. Les ennemis de Dieu sont à la solde d’un Maître qui donnera ce qu’il peut: angoisses,
joies, douleurs, désespoirs, remords, regrets.» G’est leur affaire, et si l’angoisse et
l’épouvante sont toujours à la porte, ils
l’ônt Tojiluy c’est une affaire de libre
choix.;'îtfs»v . ' i':
Mab pfb^ur ceux-qui craignent l’Eternel,
la prqjïœsse est là dans toute sa beauté.
Qu’il s’agisse d’être jeté en prison comme
un Pierre, on peut dormir tranquille
quoique dans,les chaînes; qu’il s’agisse
d’êtrèoj^éidans une fosse auxj lions on
peut jm^értir; quUI s’agisse de nous, de
désasl^Sj notre protecteur se charge de\j
remédier;* qu’il s’agisse de-i souffrances^
longi^Si oùlepùrlîesii aiguëSiPu snpportjables, l’ange saura donner, la force de résister; qu’il s’agisse même de mort,¡de la
grande vallée si noire à traverser, l’ange
nous conduira jusqu’aux portes ded’éternité faisant bonne garde autour de nous,
afin qu’ il n’y ait point de défaillances
ou de frayeurs. Nous ignorons ce que l’an
1915 tient en réserve pour chacun de
nous, mais si nous craignons Dieu, tout
est,en règle, car nous continuerons notre
travail, nous marcherons pas à pas vers
la foi, nous avancerons sans crainte jusqu’au jour où Dieu nous relèvera de la
lutte et nous dira: Cela va bien, bon et
fidèle serviteur, entre dans la joie de ton
Maître. C. A. Tron.
L’IDÉftL DE L'ÉCHO.
Le Litre dohné à la modeste somme de
travail à nous assignée par le Comité directeur de l’Echo est un petit peu rouflaiit, pourrait éveiller des espérances,
hélas 1 bien vite déçues. Aussi pour ne
pas risquer une chose semblable, nous
allons déclarer d’emblée que nous nous
efforcerons d’être très pratiques, ne nous
exposant jamais au danger de nous laisser prendre la main par une imagination
vagabonde ou par un mysticisme nuageux. Car ce que nous désirons de toute
notre âme, c’est de pouvoir faire quelque
bien à nos chères Vallées et cela par le
moyen de notre cher Echo.
En vue de cet effet, nous allons tâcher
de nous faire une idée aussi précise que
possible, quoique naturellement imparfaite de l’état actuel de nos chères Vallées.
Si nous les parcourons en tous sens, si
nous-vivons pendant quelque temps dans
nos jolis bourgs de la plaine, si nous faisons des promenades jusque sur les flancs
si bien cultivés et si fertiles de nos eollines, si nous poussons notre course jus
qu’aux hameaux suspendus aux flancs
escarpés de nos montagnes, la même im■pression se dégage partout, soit du sein
de la vie qui se déroule devant nos yeux,
soit des conversations que nous avons
avec les gens: Indifférence religieuse. Plus
marquée à la plaine, moins à la montagne, mais présente partout. Nous ne voulons pas dire qu’il n’y ait plus d’âmes
pieuses aux Vallées, de vrais croyants.
Dieu merci il y en a et nous en remercions
Dieu, mais nous affirmons sans crainte
d’être contredit que la tendance présente
au sein de nos Vallées est à l’indifférence
religieuse et que cette tendance va en se
renforçant tous les jours. Cette constatation triste nous rend tous rêveurs et
plus que rêveurs, nous chagrine profondément. Mais quelles peuvent être, les
causes de ce fait si triste ? Elles sont
évidemment nombreuses; èp voici q«»L^|
ques-ünes selon notre huml»le avis.
fil
' &) Les Vàudois ne forment plus un peuple à'part comme autrefois, vivant sa vie
- à lui*ou bien ne venant'en contact intellectuel et Spirituel qu’avec les protestants
de l’étranger. Ils n’avaient pas à résister
à tant de tentations, surtout quand elles
ne se présentent pas comme telles. Aujourd’hui ils doivent résister à l’influence
néfaste soit des journaux cléricaux, soit
des socialistes qui sont athées. Ils doivent encore résister aux influences d’ambiance piémontaise, qui n’est certes pas
très spirituelle.
b) Les Vaudois émigrent périodiquement en France, pour raison de travail,
et subissent là-bas une influence néfaste,
qu’ils exerceront à leur tour, «ne fois
rentrés dans leur foyer.
c) L’athéisme, le matérialisme, théories
désormais abandonnées par les classes
intellectuelles, fout rage au sein du peuple. Elles parviennent jusqu’aux hameaux les plus reculés de nos montagnes.
d) L’alcoolisme se fait jour aux Vallées
aussi.
Comme vous voyez, cet état actuel des
Vallées, à vous déjà trop bien connu,
offre une splendide action d’opportunité
à l’Echo. Voyons donc quel est l’idéal de
celui-ci.
— L’Echo prend bonne note, quoique
en passant, qu’il n’y a pas seulement des
énergies mauvaises qui fassent sentir leur
influence au sein des Vallées, mais que,
Dieu merci, il y en a aussi de bonnes et
fait ses meilleurs vœux pour que ces dernières fini.ssent par triompher sur les
premières.
- L’Echo désire contribuer, pour autant que cela dépendra de lui, à ce que
l’histoire vaudoise soit plus intensément
cultivée au sein des Vallées. Ce n’est pas
pour rien que l’histoire a été qualifiée
comme une magislra viiae. Or l’histoire
vaudoise est admirable de grandeur et
de simplicité, excessivement riche en
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leçôns pratiques et salutaires. Élle est
lue et appréciée à l’étranger, tpais près»
que totalement ignorée par notre peuple.
Cela ne doit pas être, car-^par notre ignorarice à sotr égard nous^pelttons la «oflh;
naissaticé', avec toutes les possibilités 4“*
en d^riVént, d’iïné' iirustration sublimé
de deux sentiments réputés les plus nO’
blés par l’humanité toute, entière: L’a-j
mour'pour Dieu et l’amour pour la patrie,
— sentiments nécessairésplus que jamais.
— L,'Écho désire répéter ayéç persistance aux Vaudois le proverbe si bien
connu : Nobk^se oblige. Lé peuple Vaudois n’a pas de familles appartenant ;à
la noblesse, dans son sein, mais cela
n’empêche pas, qu’iL ne soit ' Vraiment noble, de la .vraie noblesse. 11^
a été noble à cause de la noblesse de son.
idéal et à cause de la manière de s’y
maintenir fidèle; fidèle jusqu’à la mort.
Et nous sommes très fiers de lui appartenir, comme de juste. Mais comme de
juste aussi: Noblesse oblige. Elle nous
oblige surtout, à l’égard, de deux choses:
a) La mission de l’Eglise Vaudoise au
sein de notre belle patrie — h) L’indépendance financière des paroisses des
Vallées. Quand le peuple Vaudois aura
longuement réfléchi sur ces deux points
si importants pour lui, il se réveillera
soudain comme d’un long sommeil létargique et donnera une vigoureuse impulsion en avant à son histoire qui semble
s’être arrêtée ou qui tout au moins trépigne sur place.
— L’Echo désire plus que jamais devenir un lien entre les Vallées et les Vaudois éparpillés dans le monde entier. Le
Vaudois ressemble en bien des choses à
J’^ç,ossais, mais principalement dans son
grand amourj)our son pays natal pu même seulement pays d’origine. Le Vaudois
aime ses Vallées avec passion, ce qui ne
l’empêche pas pourtant d’émigrer lorsqu’il le croit nécessaire au plus grand bien
de sa famille. Mais les enfants qui naîtront à l’étranger apprendront à prononcer avec amour et respect le nom des
Vallées Vaudoises du Piémont. Frères
Vaudois de l’étranger, n’oubliez jamais
de vous abonner à l’Echo qui vous apportera comme un souffle de la patrie lointaine, qui vous tiendra en communion
spirituelle avec vos héroïques ancêtres,
qui vous poussera toujours et partout à
faire honneur au nom Vaudois,
— L’Echo est déjà un grand ami du
peuple Vaudois, comme tel, mais il désire devenir un ami particulier, intime,
de chacun de ses lecteurs, malade ou en
bonne santé, grand ou petit, savant ou
ignorant, peu importe. Cela n’est pas facile dans la pratique, c’est vrai, mais
(2)
L’Echo Vallée^
Ses origines et son histoire.
La seconde série de l’Echo des Vallées
date de Janvier 1866. À partir de cette
époque, le journal paraîtra régulièrement, d’abord et pendant 3 ans, une fois
par mois, et depuis 1869 jusqu’à aujourd’hui, chaque semaine. Il changera de
directeur (12 fois), de format, de nom
même, mais il ne subira plus d’interruption. Son titre est tout simplement :
L’ECHO DES VALLÉES
(Nouvelle Série).
Son motto ou épigraphe a changé.
C’est la parole de St-Paul : Que toutes les
choses qui sont oéritables..^ occupent vos
pensées (Phil. iv, 8).
La feuille est mensuelle, du même format et du même nombre de pages que
celle de 1848-50. Elle est aussi imprimée
cela fait pourtant’partie intrinsèque de
son idéal. .|tvei5-vous déjà iéfléchi à la
vateur d’un ami, d’un vrai ami, d’cp ami
^dont vous êtes absolument sûr, à qui "
' • vous pouvez venir à n’importe-quel moment Jiour lui racontei^ vos joies et vos
' peines, vos suèéèS et Vos décéj^tîons, sân*
crainte d’être,; mal compris ou de voir
pointer jsur ses lèvres un sourire moqueur.
Un tel ami est un don de Dieu.
Nous pensons quelquefois à nos ménagères. Quelle vie que la leur' I Elles doivent travailler dans,les champs avec leur ,
mari une.bonne partie „de la journée, puis,
- elles ont,le. travail du ménage, les. enfants
à soigner... Quand viendra-t-il pour elles
* le moment du . repos ?... Aussi il n’.y a
rien d’étonnànt à ce qu’elle? vieillissent
, avant le temps; à ce que leur front toujours soucieux;. toujours plissé, se couvre prématurément de rides profondes;
à ce qu’elles finissent par perdre courage
et s’habituent à laisser aller les choses à
la dérive. Nous voudrions nous approcher
d’elles périodiquement, leur dire ces paroles qui viennent du cœur et qui trouvent le chemin du cœur. Nous voudrions
les consoler, les encourager, leur dire au
moins toute l’admiration qui est en nous.
Nous pensons qu’une bonne conversation hebdomadaire avee les pères de famille
pourrait avoir d’excellents résultats. Eux
non plus ne mangent pas le pain de la
paresse, mais ils sont forts et peuvent
résister longtemps à ce rude labeur sans
en souffrir trop. Nous voudrions d’une
manière simple et amicale les mettre en
garde contre la tendance du temps, tendance qui est à l’indifférence religieuse
et avec jouissances matérielles. Nous voudrions surtout leur faire bien comprendre
leur grande responsabilité à l’égard de
l’instruction et de l’éducation de leurs
enfants; qu’ils sont les coopérateurs nécessaires des maîtres et des pasteur^.
Nous pensons beaucoup à la jeunesse
des deux sexes, surtout à celle qui doit se
rendre à l’étranger. Elle ne se laisse pas
approcher facilement, semblable à l’oiseau qui s’envole décidément, arrive
qu’arrive, lorsqu’il voit une main s’approcher du nid. Et pourtant vous êtes à
l’âge où l’on a le plus besoin d’un ami sûr.
C’est l’âge où la vie coule à grands flots
dans les veines, ou l’imagination un peu
surexcitée peut vous jouer de mauvais
tours, où les tentations vous assaillent
de toute part.
Jeunes gens, jeunes filles, vous avez
besoin de l’amitié sûre et fidèle de l’Echo;
faites-vous suivre par un exemplaire de
l’Echo partout où vous vous rendrez et
lisez-le attentivement: Il ne vous offrira
pas toujours une langue impeccable, tant
s’en faut, mais il désire votre bien et le
cherche constamment. Au milieu des
bruits du monde, il sera pour vous une
note infiniment douce, qui fera vibrer
- votre âme et maintiendra toujours dans
votre esprit le souvenir des prières apprises sur les genoux de votre bienheureuse mère et dans votre cœur la note
^ divine de l’amour chrétien.
L’Echo veut apporter à chacun de ses
lecteurs le flambeau de l’Evangile.
Nous savons très bien que les Vaudois
connaissent la Parole de Dieu, l’ayant
apprise à l’Ecole du dimanche, àu catéchisme, l’entendant prêcher périodiquement, mais comme ils sont nombreux
ceux qui ne l’écoutent pas, qui font comme si elle n’existait pas ! Nous voudrions
leur présenter cette parole d’une manière aussi intéressante que possible leur
faire voir que c’est elle qui doit guider
. nos pas à travers la vie, qu’elle a été une
source de lumière et de joie pour des milliers d’hommes et de femmes dans tous
les temps et dans tous les pays, que c’est
elle qui nous mène au Christ qui seul peut
nous relever de l’abîme de misère dans
lequel nous étions tombés. Que seraient
devenus les pauvres chrétiens persécutés
par les empereurs de Rome, s’ils n’avaient
pas eu la Parole de Vie pour les illuminer
et les fortifier ? Que seraient devenus nos
propres pères ? Cette Parole demande à
. être lue, méditée, sondée dans un esprit
de prière, d’humilité, de confiance. C’est
alors qu’elle ne restera pas lettre morte,
mais sera vivifiée par l’esprit divin et
pourra exercer une sainte influence sur
toute notre vie.
Si l’Echo réussit à intéresser à nouveau les Vaudois à la Bible, il aura bien
mérité de sa patrie.
l’année. Il est bon de porter à la connaissance du public, que le programme ayanit
été préparé avant la déclaration de là
guerre, ce triste sujet n’a pas trouvé une
place spéciale, mais l’alliance évangèÜque a mis à part le dimanche 3 janûiér,
afin que dans toutes les Eglises ce sujet
soit traité: Cette décision.concerne spécialement l’Angleterre et ses colonies
cependant les autres peuples feront bie
de s’unir à elle, dans ce moment si
lennel.
les;
P
*
* ♦
Comme vous le voyez, l’idéal de l’Echo
est très simple et très bon. Il s’agit maintenant de le réaliser. Pour que cette réalisation soit possible, ou du moins grandement facilitée, savez-vous ce qu’il
faut ? — La coopération de tous les lecteurs de l’Echo, de tous les vrais Vaudois.
Votre idéal à vous doit être de faire pénétrer un exemplaire de l’£c/io dans chaque
famille Vaudoise soit des Vallées, soit du
monde entier. De cette coopération noble, générale, désintéressée, naîtra ce que
nous cherchons tous: Le vrai progrès du
peuple Vaudois. E. B. Bebtalot.
LUNDI est mis.à part pour les actions
de grâces, en remerciant Dieu pour les
conquêtes de l’Evangile, pour les victoires de la prière, pour l’exaucement accordé par Dieu, pour la certitude que le
Sauveur qui mourut pour nous est maintenant à la droite de son Père. D’autre
part nous devons nous humilier pour
avoir négligé le salut, ignorant les besoins de notre prochain, pour le silence
gardé en face de l’injustice, pour notre
égoïsme, notre orgueil, pour le peu d’influence exercée par l’Eglise sur le monde.
Lecture: Psaume lxv, Esaïe lviii,
Jacques iv.
MARDI: L’Eglise Universelle.
Remercions Dieu de nous avoir donné
Christ qui a fondé et aimé son Eglise de
laquelle nous sommes des membres et
qui exerce son influence dans le monde
entier gagnant chaque jour du terrain en
occident comme en orient. Prions pour
que Dieu accorde sa sagesse aux conducteurs du troupeau, pour que les Eglises qui se sont éloignées de la pure vérité
soient de nouveau éclairées par la lumière
d’En-Haut, pour que le souvenir des
martyrs pousse à une plus grande fidélité, à un plus grand amour pour la parole de Dieu, pour que l’Esprit souffle
avec abondance, afin que le martyre de
Jean Huss, qui mourut le 6 juillet 1415,
puisse être en bénédiction pour la Bohême et pour le monde entier, pour que
l’esprit de Dieu opère l’union des Eglises
et que celles-ci, au lieu de chercher les
fautes des autres, confessent leurs propres misères.
Lecture: Jean xvii, 14-26; Ephésièns
IV, 1-16; Psaume cxxii; Apec. xix,^^6.
5B
ALLIANCE EVANGELIQUE.
SEMAINE OE PRIERES.
Comme cela a lieu depuis bien des années, l’alliance évangélique a publié son
programme pour la première semaine de
MERCREDI: Les nations et les goiivernemenls.
Remercions Dieu de ce que, malgré la
guerre, le désir de la paix est vivant, de
ce que la morale chrétienne reste toujours
le moyen le plus sûr pour régler les relations entre peuples et peuples, de ce que
le désir d’améliorer le sort des classes
pauvres est intense, pour les victoires
obtenues sur l’alcoolisme, le paupérisme et bien d’autres ennemis de la société. Prions Dieu pour que les nations
sentent toujours plus leurs responsabilités, pour que les préjugés, les haines
disparaissent, pour que la paix vienne et
avec elle le triomphe de Christ, pour que
les nations de l’orient soient préservées
des horreurs de la guerre de l’occident,
pour que les payens soient guidés par
des hommes qui craignent Dieu, pour
que les rois, les ministres d’Etat, les rnfi'
par Joseph Chiantore, de Pignerol. Le
gérant en est Henri Jahier, libraire à La
Tour. Quant au Rédacteur, il est anonyme. Mais une correspondance nous laisse
vite apercevoir que c’est M. le prof. Barthélemy Tron qui est à la tête du journal.
Dans l’article : « Un mot d’introduction »,
le Rédacteur ne se cache nullement les
difficultés qu’il rencontrera: Nous aurons de la peine à trouver des lecteurs
dans un pays où, sans parler des personnes
qui en sont réduites à prendre un verre
pour faire un O, il en est un si grand nombre qui ne peuvent lire qu’avec lenteur et
avec effort.
Dans le premier N“ de 1867, le Rédacteur écrit encore : Il est une classe de lecteurs que nous serions tout particulièrement heureux de pouvoir atteindre, ce sont
ceux de la campagne. Ceux-là n’ont, en général, que peu de temps à consacrer à la
lecture^ et ils restent pour la plupart aussi
étrangers à ce qui se passe dans leur pro
pre patrie qu'à ce qui se fait en Chine ou
au Japon. — Quelques faits instructifs,
quelques nouvelles précises, et même, si
l'on peut, une ou deux idées par mois, ce
serait pour nos gens mieux que rien, et
pour nous une augmentation de plaisir.
Le but de la Rédaction est plus explicitement encore exprimé dans les paroles
suivantes: Une voix nous crie qu’il est
temps de donner à notre peuple une part
de ce qui aura pu nous intéresser nousmêmes dans nos lectures journalières. Que
de nouvelles, soit politiques, soit religieuses, que de simples faits qui, à eux seuls,
seraient souvent aussi instructifs que tout
un raisonnement I Que d'enseignements à
recevoir sur la famille et la patrie, sur
l’Eglise e/ l’école ! que de belles pensées,
que de traits à recueillir « comme des pommes d’or dans une corbeille d’argent », et
qui se perdent comme les miettes de notre
table I — Placés comme nous le sommes
entre beaucoup de livres et une poputation
qui ne lit presque pas, n’avons-nous pas à
cet égard une dette vis-à-vis de nos semblables moins heureusement partagés que nous?
La Table des matières dont est pourvu
l’Echo des 3 années qui constituent la seconde série (1866-1868), est là pour nous
prouver que M. Tron et ses collaborateurs ont fait tout leur possible pour atteindre le but qu’ils s’étaient proposé.
»>
♦ *
En Janvier 1869, le journal des Vallées
subit plusieurs changements. M. le prof.
Albert Revel, de La Tour, succède à M.
Tron dans le direction. Le titre du journal est légèrement modifié. Il sera suivi
dorénavant, en sous-titre, des paroles:
Feuille hebdomadaire spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels de
la Famille Vaudoise. — L’Eclio paraîtra
donc, non plus seulement 1 fois par mois,
en 16 pages, mais chaque semaine, le
Vendredi, en livraisons de 8 pages de
l’ancien format, au prix de 3 francs.
(ri suivre)
I
1
Ml
i
{
3
3
gistrats soient placés sous l’influence de
l’Esprit de Dieu.
Lecture: 1 Tim. ii, 1-8; 1 Pierre ii, 1315; Psaume ii; Romains xni.
JEUDI: Evangélisation et Mission.
Remercions Dieu pour la plus grande
entente qui existe dans l’évangélisation
au milieu des payens, pour l’accroisse
mt d’intérêt des Eglises en faveur des
'étions, pour l’œuvre que le Seigneur a
t^flée à l’Eglise en Italie, pour les nou^^ux ouvriers, les nouveaux temples,
pour les âmes gagnées à Christ et pour
la diffusion de la Bible. Prions pour que
Dieu bénisse les missions au milieu des
Mahométans et des Juifs, pour que Dieu
bénisse les missionnaires et pourvoient,
surtout cette année, à leur besoin, prions
aussi pour les Comités afin que Dieu leur
accorde force, santé et les moyens pour
faire face aux besoins du moment.
Lecture: Psaume lxvii; Esaïe xli, 313; Actes i, 1-8; Ephésiens in, 1-10.
VENDREDI: Familles, Ecoles. Collèges, Jeunes gens.
Remercions Dieu des progrès obtenus
dans la famille au point de vue des connaissances, de l’amour et de l’éducation.
Priohs Dieu afin qu’il accorde aux parents d’être fermes dans leur mission, rétablissant le culte de famille; prions pour
les familles éprouvées par la guerre ; prions
pour les instituteurs et professeurs;
prions pour les écoles du dimanche et les
moniteurs.
Lecture: Matth. xviii, 1-14; 2 Tim.
III, 14-17; Psaume xxxiv, 11-22; Deut.
VI, 4-9; Esaïe lix, 21.
SAMEDI: La mission intérieure et les
Juifs.
Prions pour que Dieu nous donne la
force d’accomplir notre tâche avec fidélité pour toutes les œuvres établies dans
nos paroisses; prions pour que le peuple
- Juif reconnaisse bientôt que le Christ est
vraiment le Fils de Dieu.
Lecture: Zacarie xvi, 9-10; Rom. xi,
1-15; Psaume ii.
CHRONIQUE VAUDOISE
LA TOUR. Lundi dernier nous avons
accompagné au champ du repos les dépouilles mortelles de notre frère Jourdan
Barthélemy de Ste-Marguerite, décédé à
l’hôpital à l’âge de 56 ans. 11 a été occupé
très longtemps au moulin de la graphyte;
il laisse après lui sa compagne et quatre
enfants auxquels nous exprimons notre
sympathie.
— Le jour de Noël il neigeait et pleuvait en même temps; les routes fort mauvaises et presque impraticables ont été
la cause de ce que une partie de l’auditoire qui se trouvait habituellement dans
le temple à cette occasion, a été empêché. Nous le regrettons pour ce bon tiers
de l’assemblée qui était généralement là;
la Chorale dirigée par M. A. Rivoir a
exécuté^ un chœur fort goûté et qui ne
fatiguait pas par sa longueur.
— Nous félicitons M. l’ingénieur Charles Arnoulet, fils de M. Edouard, qui vient
d’obtenir avec un grand succès son diplôme. Le sujet de sa thèse a été celui de
la traction électrique du chemin de fer de
Pignerol à La Tour, sujet de la plus
grande importance et d’actualité.
— S. E. Boselli, secrétaire de l’ordre
des Saints Maurice et Lazare vient de
décorer de la croix de chevalier le vicaire
de La Tour, don Héritier, collègue du
chev. don Perrot, ce dont nous le félicitons.
— Samedi dernier a eu lieu, à l’Orphelinat, la fête de l’arbre de Noël, présidée
par M. le pasteur Jahier du Villar. Cette
fête à laquelle on a donné un cachet d’intirnité, était uniquement destinée aux
orphelines, aux membres de la direction
et de l’administration. Hâtons-nous de
dire qu’elle a eu un plein succès et parle
en faveur des maîtresses d’école et des
orphelines. Le chant a produit une excellente impression.
— Dimanche dernier, un long convoi
funèbre accompagnait au cimetière de
Saint-Jean les dépouilles mortelles de la
petite Lina Cao, décédée au Valentin à
l’âge de 7 ans. Cette jeune fillette, très
intelligente, avait suivi notre Asile et
fréquentait la première classe des Appiots ainsi que l’école du dimanche. Nous
demandons à Dieu de consoler les parents
et les sœurs qui se trouvent dans une
grande affliction à cause de ce deuil.
— Dimanche dernier la réunion des
mères de famille a célébré l’anniversaire
de sa fondation. M. le pasteur Troû a
présidé le culte et a lu la lettre de Mme
Middleton qui envoyait pour l’occasion
ses meilleurs vœux. Mme Jean Jalla remercia le pasteur et le très nombreux
auditoire. Une bonne tasse de thé, avec
les traditionnelles brioches, clôtura cette
agréable réunion qui continue à faire un
grand bien.
— Dimanche soir aussi, dans l’école
de Ste-Marguerite, bondée d’auditeurs,
M. le pasteur Tron parla sur le sujet: Un
triste héritage de 1914. — Inutile de dire
que l’attention a été vivement soutehue.
SAINT-JEAN. Nos fêtes de Noël. Comme cette parole de « fête » résonne étrangement cette année à nos oreilles ! Les
cœurs ne peuvent être à la joie, il manque
l’entrain, il y a dans l’air quelque chose
de si lourd, de si triste I
Aussi avons-nous bien hésité avant de
nous décider pour notre fête de nos écoles
du dimanche avec arbre de Noël.
Mais comment priver ces chers enfants
les seuls êtres capables, en cettè heure,
sombre, de jouir en toute paix dans la
sérénité innocente ? comment les priver
d’une si grande joie ?
Cette J^onsidération l’a emporté sur
tout le up^te, question financière comprise; et, grâce à l’empressement généreux des fidèles amis de notre enfance,
discrètement, presque timidement sollicités, nous avons eu notre fête et notre
Arbre, le dirons-nous ? plus riche et brillant que de coutume.
Un merci bien de cœur aux dames du
Comité de couture qui ont donné l’élan,
comme toujours; aux nombreux donateurs, et d’une façon spéciale à M. Ernest
Malan-Charbonnier, pour le chocolat
abondant et exquis dont nos 300 enfants
se sont régalés et à M. et Mme Arthur
Peyrot, pour le sapin magnifique.
Un àeul numéro, l’orange à chaque enfant, manquait à la triple distribution
traditionnelle, comme pour attester que
nous sommes en temps de disette. Mais,
a somme recueillie le permettant, c’est
avec une spontanéité touchante que
cette foule enfantine décidait par acclamation de passer le montant des oranges
aux malades du Refuge.
Les récitations nombreuses et surtout
les chants des .enfants enlevés avec un
entrain exemplaire sous la direction de
notre régent paroissial nous délectèrent
une heure durant; et lorsque, à la sortie
du temple vers 4 heures (c’était la veille
de Noël) enfants et public, largement représentés, eurent à affronter la neige qui,
tout à coup, tombait à gros flocons, rien
ne pouvait désormais compromettre l’heureuse réussite de la fête. Chacun s’en retournait la joie au cœur vers sa maison.
— Moins privilégiés le jour de Noël,
au point de vue du temps, décidément
mauvais, nous eûmes cependant une
bonne assemblée, toute recueillie dans
la célébration de la touchante solennité.
Un beau chœur Glük, chanté par notre
Chorale ajoutait à la solennité du culte.
Cette année encore un nombre bien limité de fidèles prirent part à la SainteCène. La collecte faite à l’issue du service, en faveur de l’Asile de Vallecrosia,
a donné cinquante francs. Nous souhaitons de tout notre cœur que Jeudi
soir, le veille du nouvel-an, notre temple
se remplisse comme par le passé de communiants qui s’empressent vers la table
du Seigneur.
— Le dimanche 27, M. le pasteur D.
Peyrot prêchait devant un auditoire
nombreux et attentif un sermon très actuel et très apprécié sur la « lumière de
l’Evangile qui doit briller dans le monde ».
Que le Seigneur veuille ouvrir tous les
cœurs aux appels de sa grâce qui ont retenti en ces jours solennels, et nous donner à tous de commencer sous.son regard
avec l’année nouvelle une vie de consécration sincère et véritable à son service,
une vie de fidélité et de confiance à toute
épreuve !
TURIN. Nous avons eu le plaisir, tout
dernièrement, de visiter l’Hôpital Vau~ .
dois de Turin, aimablement accompagné
par sœur Sophie. Nous avons Joui en admirant cette belle bâtisse si bien tenue,
ce long et spacieux corridor, ces nombreuses chambres â deux ou plusieurs
lits, ce vaste salon, cet ordre parfait qui
règne partout. On ûè se dirait pas dans
un hôpital, mais plutôt dans un magnifique appartement où l’on a tout ce que
l’on peut désirer. Les malades sont heureux et tout souriants quand on leur
adresse la parole. Ils ont eu, le jour de
la Noël, un arbre chargé de bougies et
de cadeaux. Voilà une œuvre qui fait
honneur à qui la dirige et à qui pourvoit.
VILLAR. La fête de Noël pour les enfants des six ecoles du dimanche de la
paroisse a été belle et animée. Dès avant
deux heures de l’après-midi de jeudi 24
décembre, 225 d’entre eux se pressaient
dans le temple, où plusieurs personnes de
bonne Volonté avaient richement garni
et brillamment illuminé un sapin aux
branches touffues, de près de quatre
mètres de hauteur.
Après le récit de la nativité, fait par
quelques élèves, et une coiirté allocütiôh
du pasteur sur la joie de Noël, les enfants
et le public — très nombreux — écoutèrent avec un vif intérêt, et pendant ,une
heure et demie, les chants et les récitations préparés avec soin par instituteurs
et élèves.
Au sortir du temple, vers les 4 heures,
il neigeait à gros flocons.-La, nçige, qui
continua à tomber pendant toute la nuit,
ne nous permit pas d’avoir le lendemain,
jour de Noël, l’as.semblée imposante à
laquelle nous sommes accoutumés en
cette solennité. Néanmoins la Chorale
chanta un chœur d’occasion qui contribua certainement à l’édification des fidèles. A. J.
BIBLIOGRAPHIE.
Recueil de vieilles chansons et complaintes
vaudoises, copiées par Gabrielle Tourn.
Ce sont 31 chansons ou complaintes
qui font revivre un long passé duquel on
se souvient toujours avec plaisir. Nous
ne le imchons pas, nous serions heureux
d’entendre de nouveau chanter ces vieilles chansons vaudoises qui avaient un
cachet vaudois et qui peuvent sauvegarder notre jeunesse en l’éloignant de ces
chansons modernes rudes et grossières,
banales et sentant plus la gargote que
le désir d’exprimer un peu de joie. Reprenons nos vieilles chansons, nos complaintes un peu plaintives, mais saines.
On se procure le volume chez M. le typographe A. Coïsson.
I\iouvelles politiques.
Un heureux événement a réjoui la famille royale, la naissance d’une petite
princesse qui a reçu le nom de Marie.
Comme à l’ordinaire le roi a accordé l’amnistie pour plusieurs catégories de délits.
Cette fois l’amnistie a un caractère plutôt politique. Tous les crimes commis
dans les grèves, les révoltes contre les
autorités, attentats à la liberté du travail, tentatives révolutionnaires, disertions sur terre et sur mer, délits de presse,
etc., bénéficient de cet acte de clémence
qui vise surtout les révolutionnaires de
la semaine rouge et les cheminaux condamnés lors de la grande grève. Les procès en cours sont annulés. Le gouvernement a proposé au roi ce décret, dans le
but de calmer les esprits et de rétablir
autant que possible la concorde dans les
classes sociales, surtout au moment actuel où de si graves menaces pèsent sur
tout le pays.
Le 12 janvier partiront pour l’armée
les jeunes soldats de la classe 1895, dont
l’appel anticipé sous les armes était décidé déjà cet automne. Les militaires de
deuxième catégorie sont aussi appelés à
la même date, mais pour un service de
six mois seulement. La classe 1892 qui
aurait dû être congédiée à la fin de cette
année reste encore sous les armes, mais
on considère les soldats comme rappelé^
sous les armes, et les familles y ayant,
droit, jouiront de l’indemnité réglementaire.
Une compagnie de marins a occupé
Vallpna pour empêcher les troubles ré
volutionnaires qui compromettaient la
sécurité des habitants et la paix intérieùre du pays, fînsuite le 1,0. me régiment
de bersaglieri y a été envoyé et vient de
débarquer. Il aUra pour mission dé protéger nos intérêts et tenir en r^ect les
bandes armée» qui menaçaient là;, ville.
Presque tout la pays est en proie || l’anarchie. Les ^taisons et les terres ÿ*Essad pacha ont été incendiées et ravlj^s :
il s’est lui-m|tne . retiré avec une »'forte
troupe de fidèles. L’Italie, en occupant
Vallona, ne véut pas conquérir rAllanie,
mais simplement rétablir l’ordre déns ce
chaos. Les puissances européenne^ approuvent cette démarche, l’Autriche seulement fait quelques réserves et , pour
cause. i ï
La guerre navale darts l’Adriatiqhe est
entrée dans une phase plus active. L’escadre française, attaquée dans le canal
d’Otranto par un sous-marin autrichien,
a eu une dreadnought, le Courbet, endommagée par un silure. Le sous-marin français Curie a tenté une attaque Contre
Pola, mais a il été détruit par les cànonSj.
autrichiëns et l’équipage fait prisonnier.
La population de Trieste a commencé à
fuir vers l’intérieur dans la crainte d’un
bojpubardement. Le gouverneur . Hohen •
lotie a quitté la ville avec cé qù’il y avait
de plus précieux, le trésor public et les
archives. Mais jüsqu’à présent rien n’a
répondu à cette crainte. •
Le matin de Noël les' Anglais ont tenté
une attaque originale contre les navires
de guerre et les chantiers allemands près
de l’embouchure dé"l’Elbe. Sept hydroplanes, escortés par des sous-marins, se
sont élevés près de Helgoland et ont volé
au-dessus de la rade" de Schilling et lancé
plusieurs bombes: ensuite ils se sont retirés en bon ordre. Les résultats ne sont
pas connus, mais le raid n’en ert pas
moins une preuve de l’audace des aviateurs et des marins anglais, qui n’est pas
inférieure à celle des Allemends. * ^
Le fils du général Ricciotti Garibaldi,
Bruno Garibaldi, qui se battait comme
volontaire dans l’armée française, vient
de mourir à la suite des blessures remportées dans une des dernières attaques.
E. L.
AVIS importants; * "
1° Les abonnés retardataires - nous en
avons sous toutes les latitudes et surtout
en Amérique - sont vivement priés de
nous envoyer sans retard le prix de leur
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2“ Les abonnés qui comptent renouveler leur abonnement pour 1915 sont non
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L’Administration.
Ab. payés et non quittancés.
1914: J. H. Beux, St. Germain — Porneron, past. Rorà — Bounous (Peumian)
vente 1914 (32 fr.)
1914-15; A. Micol (Laurent) Maneifie—
Ant. Ribet, Pomaret.
1915: Revel G. P., Pignerol-—Joséphine
Badley, St-Jean (2 copies) — Od. Jalla,
Firenze — Charles Gnll, Pérouse — M.
Riva-Long, St-Germain — Ad. Bertet, Inverso Rinasca — V.ve Rivoir S. Second —
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Venturello (Prov. Cordoba) Argentina —
D. PelWrini, Turin — Paolo Pellegrini. Id.
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vœux) — Marquis d’Angrogne, Codogno —
Peyronnel, past. Massel — Cav. D. Peyronnel, Pomaret — J. Peyronnel, Cannes —
B. Bounous, Id. — J. Garrou, Valdese —
L. Rostagno, inst. Maneille — H. Martinet,
Id. — T. Ab. Pascal, anc. Chabrans —
Abram Ribet, Id. — J. H. Pascal, syndic. Id.
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cord.) — Pauline Bertalot, Florence —
Malan-Berrer, Turin — L. Ferrerò, Id. —
Ing. Decker, Id. — Marie Bertinat, Id. —
A. B. Tron, Bordighera (et fr. 4 pour français - merci) — Cat. Balmas-Bert, S. Germain — Major Beux, Id. — Ab. postal, Le
Lode — Ab. postal, Poschiavo — On. Giretti, Bricherasio —Amato J alla, Turin —
Mlle Perrou, Pomaret — P. Grill, Id. —
Eugène Pons, Id. — L. Bertalot (Filanda)
Pérouse — Ph. Pons, Id. — H. Vinçon, Id.
— Famille J. J. Grill, Id. (2 ab.) — Frér
déric Jahier (Paleiset) Envers Pinache —H. Long (Vivian) Id.—Noerbel, Milan —
Arcangeli, Id. — B. Léger, modérateur
F.ç Pons, Faetto — Billpur, Bordighera
(lequel?) —^ V. Vallibpna, Genova Cocitd,
Turin — Asile St. Germain — G. 1?. Buffa,
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