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^ M.r i
Quarante-huitième année.
26 Janvier 1912
N. 4.
L ÉCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
2. .
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Vallées Vandoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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commencement de l’année. j ,
Les ebangements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
La patience de Dieu — Un Bilan — Le devoir
de l’Eglise — Courrier d’Angleterre —
Chronique vaudoise — Nouvelles et faits
divers — Feuilleton : Le trésor de g^and
prix — Nouvelles politiques.
LA PATIENCE DE DIEU
Oa dit généralement que l’homme
aime son semblable tant qu’il ne le
connaît pas; que cet amour se base
sur une illusion, elle-même rendue possible par une connaissance incomplète.
Il n’en est pas ainsi de l’amour de
Dieu. Quand il met à part le peuple
d’Israël, il sait que ce peuple péchera,
se rebellera, s’éloignera de Lui... n’importe, au premier signe de repentance,
il s’empressera d’éloigner de lui les
châtiments mérités et de lui pardonner, de continuer à l’aimer.
Jésus-Christ a le même amour pour
tous les hommes que son Père avait
pour le peuple d’Israël. Il connaît les
nombreuses faiblesses et les péchés des
hommes et pourtant il offre sa vie sur
le bois de la croix par amour pour
eux. Le Père et le Fils sont donc un
dans leur amour pour les hommes pécheurs, comme dans tout le reste.
L’intelligence humaine ne peut pas
arriver à sonder le mystère de cet
amour, mais nous pouvons, toutefois,
en avoir une idée en consultant notre
expérience.
Une mère n’abandonnera jamais son
enfant, ne le reniera jamais. Elle sait
bien qu’il est mauvais, qu’il mérite la
prison, peut-être plus encore... n’importe, il est son enfant et cela lui suffit. Elle sera toujours prête à lui témoigner son amour, soit en prison, soit
au lit de mort, partout. L’amour de
la mère va jusqu’aux plus profondes
racines de l’être. L’amour de la mère
et l’amour de Dieu sont du même genre,
avec la différence que celui de Dieu
est parfaitement saint, ce qui le rend
complet et divin. L’amour rédempteur
peut attendre et discipliner, jusqu’à ce
que l’homme comprenne sa vraie nature et son but.
Nous jetons un regard sur le monde
qui nous entoure et nous restons perplexes. Nous voyons la cruauté, l’injustice, la guerre; nous voyons des nations soi-disant chrétieûnes traiter avec
indifférence sinon avec mépris, tout ce
qui a trait à la religion ; nous voyons
des coreligionnaires massacrés par milliers par les Turcs, sans que personne
leur prête une main secourable.
Alors les incrédules crient; « Où est
ton Dieu? Est-il mort ou indifférent»?
Mais cet état de choses ne surprend
pas Dieu. Il connaît ce que l’homme
©O réa4Ué' il 'i'i© l'Orgueil et
Tégoïsme le poussent à la guerre ; que
le mal empêche et retarde son progrès. Quand il créa l’homme libre, il
connaissait les risques au devant desquels il courait et il les accepta. Il
est content de prendre le chemin détourné de la rédemption, parce que le
résultat final l’en justifie. La tempête
fait rage au sein de l’humanité, mais
le courant avance, et l’homme, malgré tout, se raffine et s’humanise et
va se conformant toujours davantage
à l’image parfaite du Christ.
Dieu a cette même attitude à l’égard de notre peuple Vaudois. Nous
oublions les grandes choses qu’il a accomplies dans le passé par le moyen de
nos ancêtres, nous nous rebellons même parfois, mais malgré ces changements qui troublent et épouvantent
même, un esprit de justice et d’amour
est à l’œuvre et il finira certainement
par vaincre. Il en est de même à notre égard. Comme un père. Dieu nous
enseigne, nous châtie, prend patience.
Il connaît ce que nous tenons, il sait
qu’à la fin nous retournerons à notre
premier amour et que nous trouverons
le repos de nos âmes dans son amour
victorieux.
Dieu nous révèle encore l’idéal que
nous devrions avoir dans nos relations
les uns avec les autres. Trop souvent,
nous n’avons pas assez de patience,
de longanimité, d’amour, mais à quoi
nous serviront la colère et la force?
La contrainte est-elle efficace dans la
formation du caractère? Dieu lui-même
ne peut pas nous obliger à l’aimer et
à le servir joyeusement. Nous pouvons
nous soumettre à une force supérieure,
la rage et la révolte au cœur. Une
seule voie est ouverte soit à Dieu, soit
à l’homme: celle de la patience, de
l’amour, du sacrifice. Nous devons souffrir pour conquérir. Notre justice et
notre pardon doivent être l’expression
d’une affection profonde, si profonde
qu’elle ne sera pas satisfaite jusqu’à
ce que nous, les nôtres et ceux qui
nous entourent soient venus en contact avec Dieu.
Pourquoi Dieu est-il si bon et si patient envers les mauvais? Ne vaudraitil pas mieux les détruire tout de suite
et concentrer son amour sur les bons?
Nous ne pouvons pas répondre, car
nous ne connaissons pas la fin. Si nous
pouvions voir ce que Dieu voit et sentir ce que Dieu sent, nous ne poserions
pas la question. La clef du mystère
nous la trouvons de nouveau, en partie, dans l’amour paternel. Quand nous
voyons nos enfants suivre le chemin
par nous tracé, nous ne pensons plus
à la peine et aux larmes qu’ils nous
ont coûté. Ce n’est pas seulement le
solêil ^ui a donné sa saveur et sa
beauté au fruit mûr; la pluie et le
froid y ont aussi contribué.
Notre Père Céleste agit de la sorte.
Les.anges ne pourront jamais posséder le savoir et l’expérience que les
hommes ont acquis par la souffrance
et la rédemption. Ils ne peuvent pas
comprendre et apprécier l’amour de
Dieu, en pénétrer les profondeurs,
comme nous qui avons goûté les eaux
amères du péché et de la souffrance
et l’Eau pure de la Vie. Dieu connaît
c’est pourquoi Dieu aime.
Cette vérité devrait nous arriver
comme une brise venant de la mer ou
des montagnes, pour éclaircir notre
horizon et donner des couleurs brillantes à notre tâche. Car Dieu doit
être dans tout ce qui est bon. Il a fait
la violette et son parfum; il travaillera aussi à rendre à l’humanité déchu^ son image et sa ressemblance.
Dieu nous dit à tous : « Aime, sers,
supporte ». Le chemin qui mène à la
Sainte Cité passe par le Calvaire.
E. Bertalot.
XJXsT GBXXiJLXsT
----1----
Il s’agit d’un bilan religieux. L’année 1911 laissera des traces profondes,
dans l’histoire et dans les cœurs Italiens, pour l’hostilité manifestée par
le Vatican contre l’Italie qui célébrait
son cinquantenaire. Tandis que toutes
les nations, avec un élan généreux,
ont pris part à nos deux expositions
de Rome et de Turin, le Vatican a cru
bon de se renfermer dans un mutisme
éloquent, en suspendant tous les pèlerinages, en prenant le deuil. Le monde
a continué sa marche tout de même,
et l’Italie a obtenu un succès retentissant. Ce deuil a pu l’etenir plusieurs
milliers de catholiques sincères qui se
sont abstenus de se rendre à Rome;
ce sont quelques pertes matérielles,
mais c’est tout, et le Vatican s’est
senti isolé, complètement isolé!
S’il y a donc un déficit à constater,
il n’est pas dans le bilan de l’Italie.
Ce n’est pas tout ; l’encyclique « Editae
Saepe » a aliéné au Vatican les sympathies des nations protestantes, qui
ont fait entendre une voix de vigoureuse protestation, et il a fallu en rabattre.
L’encyclique contre le modernisme
n’a pas eu un sort meilleur, la lettre
à l’archevêque de Cologne a dû expliquer qu’il ne s’agissait pas d’une véritable excommunication frappant les
professeurs ecclésiastiques, mais seulement les prêtres ayant cure d’âmes.
L’autre décret « ne temere », annulant les mariages mixtes, a soulevé
la fureur des Anglais, des Irlandais et
des Cat^ddieas,
Il n’y a eu donc que la création des
nouveaux cardinaux et l’abolition des
fêtes religieuses qui puissent contrebalancer le grand déficit religieux du
Vatican en 1911, mais cela est bien
loin de le combler. Rome n’a rien gagné en Italie et moins encore à 1 étranger. C’est son affaire.
Que dirons-nous du Protestantisme ?
Voici le jugement d’un homme célèbre qui milite dans les rangs du catholicisme, M. Anatole Leroy-Beaulieu :
«L’influence morale des Ecritures,
dit-il en substance, a renouvelé la
conscience chez les protestants d’une
manière si profonde qu’elle a survécu
à l’ébranlement des idées dogmatiques.
La religion y est restée en honneur,
et le clergé rencontre moins de préventions défavorables que les prêtres
catholiques, notamment sur le terrain
social.
« Le calvinisme, d’origine nettement
française, logique, clair, ÇQnséquent,
s’est répandu plus largement que le
luthéranisme et l’anglicanisme, qui
sont des compromis religieux. Calvin
a rompu avec la tradition romaine,
rejeté toute hiérarchie, modifié le
culte du tout au tout. Il ne chercha
pas l’appui des princes, appri,t aux
Eglises a se suffire à elles-mêmes et
il y introduisit la démocratie.
« La multiplicité des sectes dont les
protestants s’alarment eux-mêmes, est
aussi un signe de vitalité. Ce ne sont
que des dénominations.
« Le plus grand danger qui menace
le protestantisme, c’est la libre pensée,
conséquence extrême du libre examen.
Les libéraux abandonnent les confessions de foi et sont opposés à tout
credo. Le sentiment moral devient
l’unique base de la foi, ce qui amène
à donner une grande place aux idées
morales et sociales ».
Cette appréciation d’un penseur qui
n’appartient pas au protestantisme met
bien en lumière les côtés forts et les
côtés faibles du protestantisme. Le
tronc quatre fois séculaire de la Réformation a de la sève et porte encore des
fruits, mais il traverse une crise à trois
points de vue : crise de pensée, crise
d’organisation, crise d’application.
Oui, la libre pensée est un danger
menaçant, et plus que jamais nous devons travailler à une séparation non
seulement entre Eglise et Etat, mais
entre chrétiens positifs et négatifs. Que
chacun aille son chemin à ses risques
et périls. Si la multiplicité des sectes
est un signe de vitalité, c’est aussi un
émiettement de forces et d’énergies;
quant à la crise d’application, tout en
suivant les problèmes sociaux, nous
n’oublierons jamais que la foi est celle
qui conduit i la sQldtiou des grohlô«
2
mes sociaux, coairae CUrisl eu a été
uu exemple vivant. Et le bilan protestant? Il y a du passif et de l’actif,
mais nous voudrions que l’actif fut encore plus sensible. C. A. Tron.
LE DEVOIR DE L’ÉGLISE
Dans le vaste monde du travail, il
est nécessaire d’apporter un remède
plus efficace que celui qui consiste
dans l’addition de quelques sous aux
gages des ouvriers et dans la soustraction d’une heure de travail à la
journée. Les l’elations existantes entre
le capital et le travail sont mauvaises, à cause du manque de conscience
de part et d’autre. En un mot, il y
faut plus d’humanité des deux côtés.
Si nous réalisions davantage, même
en partie, que nous sommes tous enfants d’Adam, frères dans l’affliction,
il y aurait moins d’antagonisme entre
patrons et ouvriers. On pourrait crier
à l’utopie, mais on aurait tort. Nous
nous déclarons fidèles aux théories bibliques et croyons fermement que si
elles étaient pratiquées, la vie sociale
en serait complètement changée. Sommes-nous donc des hypocrites? Non!
mais riches et pauvres ne sont plus
très exigeants quant à leurs croyances. On se contente en général d’un
peu de charité, tandis que pour arriver à la vraie fraternité humaine, il
faudrait élever le ton de la conscience.
Comment parviendrions-nous à ce magnifique état de choses? Ou plutôt,
qu’est-ce qui l’a retardé? A ces demandes il n’y a qu’une réponse. L’Eglise doit accomplir cette magnifique
mission; son devoir est de faire briller
devant les hommes un idéal très élevé,
de leur montrer clairement leur devoir envers Dieu et envers leurs semblables. L’a-t-elle fait? Je me hasarde
à dire qu’elle l’a fait d’une manière
très imparfaite. Le zèle de l’Eglise est
réfléchi dans la vie quotidienne des
maîtres et des serviteurs. Ce qui est
passé est passé. Que l’Eglise se mette
à la tâche. Cette tâche est immense
et d’une immense portée: il s’agit de
transformer complètement la vie sociale du peuple. Du succès de cette
entreprise beaucoup plus que des lois
qui pourront être promulguées, dépendra la réalisation de la fraternité humaine qui accordera aux travailleurs
ce qui leur est dû.
(Ita Vivam). E. Bertalot.
COURRIER D'ANGLETERRE
A Boxted, un fait regrettable a fortement impressionné la population du
lieu. Le général Booth, de l’Armée du
Salut, ayant reçu un legs de 100.000
livres ster. de Georges Hesning, une
partie de cette somme a été placée
pour la formation d’une colonie agricole. Six familles n’ayant pas pu payer
la rente, elles reçurent l’ordre de s’en
aller, mais ne voulant pas obéir elles
furent expulsées par la force publique.
Ce fait, très regrettable, a été interprété de bien des manières et la population a pris fait et cause pour ces
nouveaux martyrs de la loi.
G Les Unions chrétiennes de Londres, voulant couvrir le déficit de cent
mille livres ster. qui pèSe sur la maison unioniste, ont initié une campagne, qui doit durer sept jours, laquelle
se propose de trouver cette somme,
par une collecte publique, et de porte
en porte. Le résultat, pour ces gens
de foi, est hors de doute. — Nos frè
res Anglais veulent imiter, en ceci,
leurs frères Atnéricains, et, il paraît,
que le premier jour on collecta 20.000
livres ster., un bon commencement.
C L’Eglise presbytérienne d’Angleterre, vient de faire une grande perte,
par la mort du D’’ Dykes, une colonne
de l’Eglise. Il était professeur de théologie en retraite, mais toujours actif;
c’est lui qui a présidé le dernier congrès du pan presbityrian Council à
New-York.
S Le Rev. W. Watson proposé comme modérateur, a dû à cause de son
état de santé, renoncer à cette charge
honorifique.
S Le Ministre Churchill ayant décidé de donner à Belfast une conférence sur le Home Rule, la population
a déclaré s’y opposer résolument et
100.000 hommes sont prêts à l’empêcher. Comme Belfast est presque entièrement protestante, nous comprenons l’exaspération de ceux qui se verraient bientôt écrasés par le Home
Rule.
S II se dessine un courant très favorable à l’entente cordiale entre l’Angleterre et l’Allemagne; par contre,
on observe une opposition marquée à
l’alliance avec la France. L’entente
avec l’Allemagne serait un bienfait
pour toutes les nations et un acheminement à la détente en Europe.
CHRONIQUE VAUDOISE
Angrogne. On nous prie de rectifier la nouvelle donnée dans le N°
de la semaine passée. M. le lient, colonel Rivoire n’est pas, pour le moment, rappelé en service actif.
Carnnehio. Nos frères de cette petite localité, ont réussi à se procurer
une cloche, qu’ils appellent la Rperanza, et qui aura pour mission d’inviter les fidèles au culte.
C'asale Slonferralo. Un correspondant à la Luce, nous fait connaître
l’admission de trois nouveaux membres d’Eglise, venus du catholicisme.
Il est aussi intéressant de savoir que
M. l’officier du génie Adolfo Pen^ieri,
aujourd’hui à Tripoli, a été complètement gagné à la cause de l’Evangile.
La Tour. Jeudi dernier, dans une
des salles de la Maison Vaudoise, se
sont réunis les pasteurs et les régents
paroissiaux de la Vallée, pour s’entretenir ensemble du chant. Il y a eu
deux longues séances, dans lesquelles
on a passé en revue les besoins de nos
écoles, de nos catéchumènes et dç nos
Eglises par rapport au chant. -— Une
grave lacune est constatée par tous:
on ne connaît plus la valeur des notes, comment y remédier? M. le président de la commission du chant, le
pasteur d’Angrogne, a aimablement
accepté de visiter nos écoles du dimanche et de plaider la cause du chant
dans toutes nos paroisses de la Vallée.
S Les 200 lettres qui ont été expédiées à nos paroissiens qui sont à l’étranger, ont apporté des réponses réjouissantes. Plusieurs de nos chers amis
ont tenu à les faire suivre par un don
spécial fait à l’Eglise, ce dont nous
les remercions sincèrement. Ne pouvant répondre à tous particulièrement,
nous accusons réception des dons aux
suivants: Joseph Bosc, Irma et Adèle
Charbonnier, Henri et Daniel Charbonnier, A. M. J., Giordan Augustin,
Léonie Stallé, Jean Malan, M. P., Pauline et Caroline Oudry, Henri Mondon,
M"® Tommasini, Armand Pilon, GiordtiQO Enrico, gendarpae et Caïrus.
S Soirée de bienfaisance. Les étudiants du Lycée, avec le concours de
gentilles demoiselles, représenteront,
D. V. samedi .3 février, à 8 heures du
soir, dans l’Aula Magna du Collège
Vaudois « Romanticismo » drame en
4 actes, de Gerolamo Rovetta.
Suivront un « Tableau vivant » d’actualité et la farce « Grammaire » de
Labiche et Jolly.
Le montant de la caisse sera exclusivement destiné « pro Croce Rossa
Italiana ».
Les billets sont en vente à la confiserie Moré, Torre Pellice, et à la
confiserie Cena, Luserne St-Jean.
Premières places, 2 fr. ; secondes
places, 1 fr. ; troisièmes places, fr. 0,50.
l*uehino. Cette Eglise continue à
prospérer. A Noël on a reçu trois nouveaux membres.
I*aris, 19 janvier.
Cher Monsieur,
Vous savez que mon père, 9, rue du
Val de grâce, avait coutume de réunir, pour le 17 février, les Vaudois de
Paris. Malgré ce qu’il nous en coûte
de reprendre sans lui ce qu’il faisait,
nous pensons que ce ne serait point
être fidèle à sa mémoire que de laisser tomber cette tradition. Elle avait
l’avantage de rapprocher les compatriotes dispersés et de leurs rappeler
leurs origines, leurs privilèges et leurs
obligations. Mon frère est disposé à
organiser une réunion semblable, et je
viens vous prier de demander très instamment dans le prochain N" de VEcho à tous les lecteurs et spécialement
aux pasteurs vaudois et italiens de
nous signaler les adresses des Vaudois
séjournant à Paris, et de le faire sans
retard. Pour que la chose réussisse,
il nous faut inviter d’avance et c’est
déjà tard, nous avons bien quelques
anciennes adresses, mais depuis deux
ans, tout peut avoir changé.
Veuillez recevoir, cher Monsieur,
pour vous et M“' Tron nos meilleurs
souvenirs. Caroline Appia.
I•©rrler. En attendant que les communes puissent nommer un nouveau
docteur, elles ont accepté les offres
de M. le docteur Quattrini, du Pomaret, qui se rendra ti*ois jours par semaine dans la Vallée de St-Martin.
ICome. Les réunions de la semaine
de prière ont eu lieu dans la salle de
l’A. C. D. G. choisie à cause de sa situation centrale et de son caractère
interdénominational. Elles ont été bien
fréquentées et intimes. C’est là qu’on
tiendra aussi les réunions de prière
de chaque premier lundi du mois.
S Dimanche 21 à 5 li2 de l’après
midi Ugo Janni a tenu une conférence
dans le temple de Via Nazionale. Il
y avait beaucoup de monde. Après 5
minutes de préambules pour dire ce
qu’il ne dirait pas, il attaqua vigoureusement son sujet : « La realtà di
Dio alla luce délia cultura moderna »
et pendant 60 minutes, il tint en éveil
l’auditoire qui suivait avec attention
le bon Dieu qui à la voix puissante
et sous l’argumentation pressante de
l’orateur se dégageait du monde, comme la pensée de l’homme, et devenait
le principe d’unité, la source de la
religion, de la prière, de la morale
religieuse, de la vie.
© Pendant 3 jours le Comité d’Evangelisation a tenu des séances importantes. M. Giampiccoli de Turin
était aussi à Rome. Ces messieurs ont
été à plusieurs reprises constater les
progrès rapides de cette construction
en ciment armé qui deviendra le fa
i
meux nouveau temple Vaudois,à Piazza
Cavour.
Rorà. Lundi 22 courant, un cortège
imposant accompagnait, au champ du
repos, la dépouille mortelle de la compagne de notre syndic, Marie Mourglia née Morel, âgée de 67 ans. C’était
une chrétienne aussi humble qu’inébranlable. On a pu dire d’elle ce que
Jésus a dit de Marie: « Elle a fait ce
qui était en son pouvoir».
Elle a travaillé pour la nourriture
qui périt, et, depuis un certain nombre d’années elle a aussi travaillé pour
celle qui demeure en la vie éternelle.
Je dis depuis quelques années, M. Hugon, son ancien pasteur, qui était présent à ses funérailles, et pour lequel
elle avait conservé une grande affection, nous disait qu’elle avait été dans
un temps, complètement indifférente,
sans Dieu et sans espérance. Dès que
elle a connu son Sauveur elle l’a servi
fidèlement et joyeusement. Assidue à
la Ste-Cène elle était régulière aux
cultes même depuis que son ouïe avait
baissé.Je n’entends presque rien, disaitelle, mais dans le Temple on lit la Parole de Dieu, on chante ses louanges, '
on prie et cela me fait du bien, et
elle citait ce passage : Hébreux X, 25,
que tant de personnes ont oublié. Elle
a eu la très grande satisfaction de
voir sa nombreuse famille, 7 enfants,
élevés dans la crainte du Seigneur, et
une trentaine de petits-enfants, qui,
nous l’espérons, suivront l’exemple de
leurs parents.
Nous exprimons, une fois encore, notre profonde sympathie à la famille
en deuil. B.
Mii-Jean. Le cercle de St-Jean a
offert, le 21 du mois, un dîner au neochevalier, M. J. D. Cougn. Nous regrettons que le cercle se soit limité
à ses membres, car plusieurs auraient
volontiers pris part à cette fête de famille pour honorer un de ses membres.
S Banquet d’honneur à M. le chev.
Cougn. Les salles de notre beau < Circolo Sociale » étaient bondées de membres; plus de soixante-dix personnes
étaient réunies, dimanche dernier, en
un banquet fraternel, offert à M. J. D.
Cougn, qu’une croix de chevalier de
la couronne d’Italie vient de frapper,
colpire, pour employer son expression.
Banquet frugal, mais délicieux, suivi
de deux discours seulement, mais spirituels et pleins d’humour.
Le président, M. le chev. Ayassot,
parla au nom du Cercle. Il exprima
la satisfaction de tout le monde à la
nouvelle que M. Cougn était nommé
chevalier. Il n’a point aspiré à ce titre,
mais il l’a bien mérité, soit comme
régent, soit comme percepteur, soit
comme juge de paix et conseiller communal; car il a été successivement
tout cela, et autre encore (nous pensons à ses charges administratives dans
le commerce et dans la bienfaisance);
et toujours il a accompli son devoir
avec distinction. L’orateur fut vivement applaudi.
M. le chev. Cougn répondit par un
discours, à la fois très sérieux et badin. On lui avait rappelé son passé, il
y promena son regard, non sans quelque complaisance, qu’il laissa entrevoir plus qu’il ne dit. Qu’elles sont
éloignées désormais les années de son
enseignement ! Il rencontra tout à
l’heure une bonne femme de quarante
ans, à laquelle il avait probablement
tiré l’oreille sur les bancs de l’école.
Bien éloigné est aussi le temps de son
perçeptorat, Igraq^u’il a’çfforçaU de ré-v
Ì
3
soudre, avec le plus d’humanité possible, le grand problème de tout percepteur, victime lui-même du flscalisme : plumer le poulet sans le faire
crier! Il a le sentiment d avoir fait
son possible pour remplir fidèlement
les devoirs de ses diverses charges,
sans négliger sa propre famille. Il se
dit heureux de se sentir ainsi apprécié et aimé, pour ce qu’il a pu faire,
tout en exprimant le regret de ne pas
avoir fait davantage. Il termina par
des remerciements émus et proposa un
toast à la prospérité du « Cercle » et
de ses membres. Il proposa en outre
un toast, chaleureusement applaudi,
à la santé de nos soldats, vers lesquels
se tournent, en ce moment, avec orgueil, les regards de la patrie et à
celle du Roi qui la personnifie.
Belle fête en l’honneur d’un honnête
homme, qui doit se sentir heureux de
la démonstration affectueuse dont il
fut l’objet. n.
O Dimanche dernier à 3 heures, dans
le temple de St-Jean, a été faite la
commémoration de M. Michel Frache,
tombé à Tripoli, victime d’un accident.
On entendit successivement MM. Tron,
Pascal, Margaria et Falchi. Il y avait
une assemblée d’environ 400 personnes.
Turin. Nous lisons dans le dernier
numéro du Testimonio, journal baptiste qui s’imprime à Turin, un long
article de M. Arnoulet de Nice, jadis
Vaudois des Vallées, attaquant à fond
l’Eglise Vaudoise, qui serait sur le
chemin de sa perdition parce qu’elle
se laisserait envahir par le ritualisme.
Ce grand cri d’alarme et cette attaque sont dûs à un opuscule publié par
M. Ugo Janni sur le baptême et approuvé par la conférence du district
du Piémont. — Si nous étions capables de persuader M. Arnoulet, nous
voudrions le rassurer et lui dire que
l’Eglise Vaudoise fondée sur le roc et
guidée par la Parole de Dieu, n’a rien
à craindre. Nous respectons les idées
de tous, mais chacun est responsable
de ce qu’il croit, sans que l’Eglise doive
intervenir d’une manière officielle,
sauf dans le cas d’hérésie ou d’inconduite. Quant à la question du baptême,
ce qui est au fond le motif qui pousse
M. Arnoulet à écrire son grand article, nous lui répondons qu’il est libre
de croire ce qu’il veut mais que, dans
tous les cas, l’Eglise Vaudoise ne pèche pas à.'étroitesse, puisque nous laissons nos membres parfaitement libres
de baptiser ou non leurs enfants. Ce
n’est pas le baptême par aspersion ou
immersion qui sauve, c’est le baptême
d’esprit qui régénère et sanctifie, et
nous remercions Dieu de ne pas diviser'l’Eglise sur ce point, qui est très
secondaire et qui, pour les baptistes,
a été transformé en question de salut.
O Et puisque nous parlons de Turin,
nous saisissons l’occasion pour faire
connaître à nos lecteurs que M. Landels, après avoir travaillé 25 ans dans
l’ex capitale du Nord, va se rendre à
Rome où il remplacera MM. Shaw et
Semmers; l’inspection du Nord va être
confiée à M. Shipley.
Nouvelles et faits divers
Belgique. L’ensemble de la population du royaume atteint d’après le
recensement décennal, 7.423.784 habitants, soit une augmentation de 700.000
habitants depuis le dernier recensement décennal de 1900. D’après ces
chiffres, la Belgique vient au cinquième rang dans le pourcentage de
l’augmentation après l’Allemagne, les
Pays-Pas, Htalie et la Suisse. On cons
tate que l’accroissement de la natalité
est plus considérable dans les provinces fllamandes que dans les provinces wallonnes. Deux de ces dernières,
celles de Namur et de Lu.xembourg,
voient même se produire une diminution de la population.
La représentation nationale en Belgique étant fixée à raison de un député par 40.000 habitants et la Chambre se composant actuellement de 166
députés elle en aura 184 après les
élections prochaines, soit 18 en plus.
L’arrondissement de Bruxelles bénéficie de quatre sièges nouveaux ; celui
d’Anvers de deux sièges nouveaux;
l’arrondissement de Charleroi de deuji
sièges, et plusieurs arrondissements
des Flandres et de Wallonie voient
leur représentation également augmentée. Il y aura neuf sièges sénatoriaux de plus.
France. La cause de la vérité vient
de remporter, à Concarneau, écrit M.
Vincent dans la Pioche et la Truelle,
en pleine Bretagne, une signalée victoire.
Sous prétexte d’attaquer « l’Ecole
laïque » et de fonder une section de
la « Ligue des Pères de famille », un
fougueux abbé venu tout exprès de
Paris, avait violemment provoqué notre ami Detteviler, et avait lancé, contre lui en particulier et contre le Protestantisme en général, les accusations
les plus calomnieuses.
M. Detteviler obtint dudit abbé la
faculté de lui répondre contradictoirement le 28 décembre dernier. Il fut
entendu que ce serait un protestant
qui présiderait la séance, et voilà comment le soussigné fut amené a constater de ses yeux la marche progressive de nos principes dans ce coin
populeux de la Bretagne.
Jamais de mémoire de marin, on
n’avait vu démonstration populaire
pareille à celle qui avait pour motif
la mise en présence de l’abbé catholique et de l’évangéliste protestant.
Les autorités locales, estiment à cinq
mille le nombre des personnes qui se
déplacèrent pour assister à ce combat
singulier.
En un discours sobre, bourré de
faits, interrompu fréquemment par les
applaudissements, M. Detteviler, faisant appel à la bonne foi et aux aspirations libérales et sociales de ces
braves marins qu’il connaît et qu’il
aime, montra l’impuissance du clergé
à donner à l’enfance une éducation
saine, impartiale et démocratique.
Dans ses réponses, l’abbé, dont la
tactique évidente était d’intimider notre ami, s’aliéna bientôt la majeure
partie de l’auditoire, en niant certains
faits scandaleux qui s’étaient passés
récemment dans le pays et que chacun connaissait. On conçoit aisément
qu’après cela ses appels désespérés à
l’histoire de l’Eglise restèrent absolument sans écho. Chacun se disait; «Si
Tabbé nie ce que nous savons, il peut
bien inventer ce que nous ne savons
pas »! Le cher homme comprit bientôt qu’il s’était fourvoyé, aussi — afin
de se ménager une porte de sortie —
conclut-il doucereusement en affirmant
qu’il y avait des braves gens partout,
et que la foi catholique et la foi protestante reposaient sur le même fondement. L’insulteur du début se fit le
fiatteur de la fin.
Nous profitâmes de cette volte-face
inatendue pour faire voter l’ordre du
jour suivant, qui fut adopté à l’una,nimité, et contre lequel les nombreux
ecclésiastiqes présents n’osèrent même
pas lever la main : « Les citoyens réunis au Passage, le 28 décembre 1911,
dans la salle Duvail, après avoir entendu la conférence de M. Detteviler
et la réplique de M. l’abbé Bordron,
affirment leur foi inébranlable dans
le prochain triomphe de la liberté de
conscience. Ils saluent à l’avance le
jour où, à'l’école comme dans la famille, les droits sacrés de l’enfant, au
lieu d’être étouffés par l’oppression et
le mensonge, seront enfin reconnus
au nom de la Vérité et de la Justice ».
A l’issue de cette conférence, nous
eûmes la joie de constater à nouveau
l’enthousiasme 4e bon aloi et d’heu
reux présage qui s’était emparé de
rassemblée. La voiture qui nous ramenait chez M. Detteviler était accueillie au passage par les cris de :
< Vivent les protestants : Vive la liberté ! ».
(70) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MAR(ÎUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIETE DES LIVRES RELIGIEUX
La seconde lettre, timbrée de Rome, fut remise à Marguerite pendant qu’aidée par ses
cousins elle faisait les préparatifs d’un piquenique dans la forêt voisine. Les enfants de
Bagatelle devaient se joindre à eux pour aller
cueillir des châtaignes, et tout ce petit monde
se faisait une fête de cette journée passée dans
les bois.
— Eisa! s’écria Marguerite après avoir lu
sa lettre; ma tante est malade, elle me demande, je vais partir tout do suite.
— Est-ce do M“® Corvietti qu’il s’agit? Ce
n’est pourtant pas son écriture, répondit Eisa
en prenant le papier.
— Evidemment, elle n’aura pas pu finir la
lettré' elle-même, car même les premières lignes sont tracées d’une main si tremblante,
que je n’aurais pas cru qu’elles fussent écrites
par elle. Pauvre tante Cécilel elle doit être
bien malade IJe veux y aller tout de suite, dès
ce matin.
— Cela n’est pas possible, Rita; tu sais que
mon ohcle nous a défendu de faire la moindre
course en chemin de fer sans M“® Smith, et
elle vient d’aller se recoucher avec une de ses
crises nerveuses, et avec son foie malade.
— Ce qui serait plus extraordinaire, murmura Bruce, serait qu’elle allât se coucher sans
son foie. Le jeune homme n’était pas fâché
d’avoir quelqu’un sur qui déverser sa bile, car
il entrevoyait la mine imminente du piquenique.
— Henri m’accompagnera, dit Marguerite en
tirant la sonnette; je vais l’envoyer chercher.
N’essaie pas de me retenir, Eisa; je sens que
mon devoir est d’aller auprès de ma tante. Je
ne lui, ai pas rendu son baiser quand elle est
partiel et si elle venait à mourir, je ne me
pardonnerais jamais mon manque de cœur.
Chapitre XIX - A droite ou à gauche.
Henri Baldi répondit promptement à l’appel
de sa jeune maîtresse; elle lui communiqua la
lettre qu’il examina en tout sens et si longuement, que Marguerite s’impatienta :
Vous voyez, Henri, que je dois partir sans
retard; la lettre dit bien que demain quelqu’un viendra m’attendre à la gare, mais je
ne puis attendre jusqu’à demain. Ma tante
pourrait mourir d’ici là. Vous m’accompagnerez
en ville. '
— Non, Mademoiselle, fut la réponse bien
décidée. J’ai un rendez-vous à Tivoli que je
pourrais difficilement remettre ; mais ce n’est
pas là ma meilleure raison. Votre père vous
a confiée à moi pendant son absence, et je suis
sûr qu’il n’approuverait pas ce voyage. Laissez-moi lui télégraphier, et dès que nous aurons son approbation, nous partirons.
(A suivre).
IVouyelles politiques
C’est toujours à la guerre en Tripolitaine que notre attention est tournée
et les nouvelles sont attendues avec
anxiété et lues avec empressement, et
chaque semaine il faut enregistrer
quelque nouveau combat plus ou moins
important, le canon tonne, l’ennemi
est repoussé, nos soldats accomplissent leur devoir avec vaillance. Le 18
un engagement a eu lieu a Derna où
trois bataillons de bersaglieri ont repoussé les Turcs avec le concours de
l’artillerie. Ensuite Gargaresch, près
de Tripoli a été occupé définitivement.
Zuai’a, nouvellement bombardée va
être aussi occupée par une forte garnison. Les reconnaissances continuent et
l’ennemi, souvent signalé d’un côté ou
de l’autre, disparaît après s’être montré, avec une extraordinaire rapidité
de mouvements. La. flotte de la mer
Rouge a encore bombardé Akaba et
Kunfidah pour empêcher la concentration de troupes, tandis <]^ue d’dh
fort Turc, aussi sur la mer Rouge, partaient trois coups de canon dirigés
contre un paquebot Français, à la
grande frayeur des passagers.
Mais ce dernier incident h’a pas
troublé les esprits en France, comme
il est arrivé pour les deux faits qui
suivent. Un paquebot postal Français,
le Carthage, en route pour Tunis a
été arrêté par un torpilleur Italien et
amené à Cagliari, parce qu’il transportait un aréoplane qu’on avait lieu
de croire destiné aux Turcs en Tripolitaine. De vives protestations des
intéressés et surtout la déclaration
formelle de l’aviateur qu’il ne mettrait ni sa personne ni son appareil
au service des belligérants, et la promesse du gouvernement français de
veiller à l’accomplissement de ces engagements ont amené notre gouvernement à céder et le Carthage a été
relâché.
Le deuxième incident a pris des proportions énormes et n’est pas encore
résolu. Un autre paquebot le Manouba
a aussi été saisi et amené à Cagliari.
Parmi les passagers il y avait 29 Turcs,,
soi-disant médecins et infirmiers du
Croissant-rouge, mais très suspects de
être des officiers et soldats réguliers.
Les Turcs sont restés prisonniers, tandis que le paquebot poursuivit sa route
vers la Tunisie. Mais un cri d’indignation s’est levé dans toute la France.
On a considéré l’affaire comme une
grave atteinte à l’honneur national,
et l’émotion n’en aurait pas été plus
grande si les prisonniers, au lieu d’être des Turcs, avaient été de paisibles
citoyens Français. La presse a soufflé
dans le feu, les interpellations à la
Chambre se sont suivies et il a fallu
que M. Poincaré, le nouveau président
du Conseil, prononçât un grand discours pour annoncer que sou gouvernement ne céderait pas et que les Turcs
seraient rendus à la Francè, pour que
celle-ci décide de leur sort et de leur
identité. Les négociations se poursuivent et la diplomatie travaille à aplanir le différend, qui n’aurait pas grande
importance si nos-voisins ne s’étaient
emballés (comme ils disent) d’une manière tout à fait extraordinaire.
Allemagne. Le résultat des élections
de ballottage a été très favorable aux
socialistes qui auront probablement
plus de cent sièges au Reichstag, et
seront le parti le plus fort, puisque le
centre n’aura que 95 députés. La situation semble assez obscure et on
s’attend à des surprises et même à la
dissolution de la Chambre si une majorité homogène ne pourra se constituer.
Chine. La révolution n’est pas domptée, au contraire elle est bien près de
triompher. Des combats sanglants, des
massacres affreux, ont accompagné les
mouvements des deux partis. Le viceroi a échappé par miracle aux attentats dirigés contre sa personne. L’impératrice veuve a consenti à abdiquer
et à se retirer avec le rejeton impérial,
mais il n’est pas sûr que cet acte forcé
suffise à rétablir la paix et à empêcher un démembrement du milléùàire
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d’une vue ou d’un portrait.
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