1
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Chéz MM. les Pasteurs; et
rimp. Besson à Torre Pelliee
3
Année XXXTI. N. 42.
17 Octobre 1901
L’abonnement se paye d'avance.
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l.e fois, lo centimes — de 2.e à 5.e
fois, 10 centimes — 6.e fois ee
au-dessus, 5 cent.
S'adresser pour la Rédaction A H.
N. Touvn» prof., l'orr’e PciUce et
pour rAdinlnlstratlon à U. Jean
Jalla, prof-, Torre FélUcé,
Tout changement d’adresse coûte
I 15 centimes, sauf ceux du oom>
1 mencement de l’année.
L’BOHO
DÉS VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous ma «erax témoins. ,\et. 1,3. Suivant la vérité avec la oharité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt.VI, 10.
Sommaire :
Coiimuiiiicatsong offioiellea — Ooiiférence —
La oonfeasioii des péuîiéa et le pardon —
Le X.e Congrès de la pais — Pour l’Bg'iise de Gap patrie de Guillanme Parel —
SociétéRurale d’Assistance Mutuelle —
Une Société bien organisée — Nouvelles et
faits divers — Revue Politique — An
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
L’Ecole de Méthode s’ouvrira (au
Pomaret et à La Tour) le 28 courant, à 8 h. du matin. MM. les présidents des Consistoires sont priés
de faire tenir à M. le prof. H. Forneron, pour le Pomaret, et à M. le
past. Aug. Jahier, pour la Tour, la
liste des maîtres et maître,sses de
quartier tenus de fréquenter l’Ecole
de Méthode.
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Les nouveaux Psaumes et Cantiqîies (5.6 édition) sont en vente
aux conditions suivantes.
l® Exemplaires, reliure de luxe fr, 1,00'
2® „ reliés „ 0,75
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Aux libi'aires qui en prendront
au moins 100 exempl., iiayés comp
tant, il sera fait un escompte de fr.
0,15 pour, chaque exempl. de i ir.
et de fr. 0,10 pour les autres.
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Nous mettons on vente quelques
centaines d’exemplaires de Vancienne
Liturgie Vaudoise au prix de frs i ,00.
S’adresser au Bureau de la Table.
Torre Fellice, le 16 Oct, 1901.
Pour la Table:
J. P. Pons, mod.''
COIFÊBEICE
La prochaine conférence des églises
du Val St.-Martin aura lieu, D. V.
aux Clos, le Jeudi 24 cour., à 9 i\2
heures du matin.
I.e sujet à traiter est : notre Eglise
Vaudoise et l’évangélisation.
Nous comptons sur la présence de
bon nombre d’amis représentant les
conférences sœurs et l’évangélisation.
Une réunion préparatoire aura Heu
le Mercredi soir à 7 heures dans le
temple des Clos. Nous espérons y
entendre quelques-uns de nos évangélistes,
2
330 —
La confession des péchés et le pardon
Qui cache ses fautes, ne réussit pas ;
mais celui qui les confesse et les délaisse
obtient miséricorde.
ProY. 28, 13. Ps. 33.
Il est toujours pénible à l’homme
d’avouer qu’il a tort, qu’il a désobéi
au commandement de Dieu, qu’il
est corrompu. Il cache aussi longtemps qu’il peut sa faute. Adam et
Eve ne s’empressent pas de confesser leur désobéissance, mais à
l’ouïe de la voix de l’Eternel, ils
vont se cacher, et interrogés ils cherchent à s’excuser. Les fils de Jacob tinrent caché leur crime à l’égard de Joseph, aussi longtemps
qu’ils purent. Ils sont déjà dans la
détresse en présence de Joseph qu’ils
n’ont pas reconnu, et se disent l’un
à l’autre : « Vraiment nous sommes
coupables » mais ils disent de Joseph
qu’il est mort. La paix n’habite
point dans leur cœur. David, après
son adultère et son meurtre, laisse
passer environ une année, avant
d’avouer son crime. Et c’est peutêtre de ce temps-là qu’il écrit:
« Quand je me suis tu, mes os se
sont consumés.,, ma vigueur était
changée en une sécheresse d’été. Ps.
32. L’enfant prodigue n’est disposé
à s’humilier qu’à la dernière extrémité, lorsqu’il se sent mourir de faim.
Aussi pour obtenir miséricorde,
pour avoir le pardon et la paix, il
est nécessaire d’avouer ses transgressions et de les abandonner. Quand
l’enfant perdu, dit à son père : j’ai
péché... il obtient, à l’instant même
le pardon. David exprime son expérience à cet égard, par ces paroles : «Je t’ai fait connaître mon
péché, et je n’ai point caché mon
iniquité. J’ai dit : Je confesserai mes
transgressions à l’Eternel ; et toi, tu
as ôté l’iniquité de mon péché ».
Les fils de Jacob ne sont délivrés
de toute crainte de vengeunce qu’ après avoir encore demandé à Joseph
le pardon de leur crime et de leur
péché. Saul de Tarse a publiquement
confessé son péché, et s’est même
appelé un avorton, et il a écrit ;
« J’étais persécuteur blasphémateur,
un homme violent, mais j’ai obtenu
miséricorde ».
Keviotis iafidèle Israël ! dit l'Eternel
Je lie jetterai pas sur vous uu regard sévère ;
Car je suis miséricordieux, dit ruteriiel...
Reconnais aeulement ton iniquité... Jér. 3.
J. D. U.
Le X.' Congrès de la Paix
La Correspondance bimensuelle, organe du Bureau international de la
Paix, publie les résolutions du X.e
Congrès universel de la Paix, qui
s’est réuni à Glasgow du 10 au 13
septembre igoi. En voici quelquesunes :
Le Congrès exprime le vœu que
les Conventions de La Haye soient
déclarées ouvertes à tous, afin que
toute puissance puisse y adhérer sans
condition. Il engage les Gouvernements de tous les pays à y adhérer
sans réserve.
« La Conférence de I.a Haye ayant
recommandé quatre méthodes pour
mettre fin à la guerre, le Congrès
déclare que tout Etat qui refuse
d’adopter une de celles-ci, lorsqu’elle
lui est offerte par son adversaire,
forfait à l’une des règles les plus
élémentaires que doit observer une
nation civilisée, et que tout citojmn
qui approuve, dans ce cas, l’attitude
de son Gouvernement, partage la
responsabüilé de la guerre qui peut
s’ensuivre ».
Le Congrès décide d’adresser une
requête aux Etats signataires du
traité de Berlin, afin de réunir une
Conférence officielle pour la solution
de la question arménienne....
Il déclare toute haine, violence
et injustice et par là même la guerre,
contraire à la morale chrétienne, et
à la simple morale humaine et fait
3
331
appel à tous les ministres et éducateurs pour persuader de ces vérités les gouvernements de leurs
pays.
A l’égard des missionnaires, le
Congrès est d’avis qu’il faut non
seulement leur recommander de s’abstenir rigoureusement de toute action pouvant conduire, même indirectement, leur pays à la guerre,
mais les détourner de tout appel à
leurs gouvernements pour venger
les torts qui leur sont faits.
De même il est d’avis « que les
nations de civilisation chrétienne
doivent s’abstenir rigoureusement de
revendiquer ou même d’accepter la
protection diplomatique des sujets
des Puissances non chrétiennes qui
font acte d’adhésion à l’une des confessions chrétiennes ».
Il exprime l’espoir « que le peuple anglais, aujourd’hui sous la menace de la conscription, se réveillera
avant qu’il soit trop tard et repoussera l’esclavage de la caserne ».
Il proteste avec énergie contre
l’accusation d’anti-patriotisme qui
est fréquemment adressée aux membres des Sociétés de la Paix. « En
s’efforçant d’éviter la guerre à leur
propre pays, les Pacifistes travaillent
mieux que quiconque à sa sécurité
et à son progrès moral et matériel. »
Appel aux nations.
Le X.e Congrès universel des Sociétés de la Paix du monde entier,
réuni à Glasgow du lo au 13 Septembre 1901, ne peut pas clore ses
travaux sans indiquer nettement la
direction actuelle du mouvement pacifique.
Les sociétés contemporaines tendent de plus en plus vers la démocratie. Les intérêts des masses déshéritées passent au premier plan des
préoccupations des hommes politiques,
les habiles combinaisons des diplomates au second. Partout le problème
de la misère se pose d’une façon impérieuse et redoutable, et chaque
jour on commence à voir plus clai
rement que l’unique moyen de procurer aux masses populaires une
existence digne de l’homme est de
mettre fin à l’anarchie internationale.
La question du bien-être des peuples et celle de l’union juridique des
Etats civilisés sont absolument connexes. En effet, par suite de l’anarchie actuelle, non seulement des
milliards et des milliards sont perdus en dépenses militaires absolument
improductives, mais, de plus, les
hommes sont empêchés de mettre
en exploitation des richesses énormes
enfouies dans notre globe. L’hostilité
des nations dresse partout des obstacles à la circulation des travailleurs
et des marchandises, et la production restant sensiblement inférieure
à ce qu’elle devrait être, la misère
est universelle.
L’heure est venue où tous les
hommes vont comprendre que la
question de la paix est la question
du pain. De même que le grand
Cobden a pu faire triompher la
cause du libre échange dès qu’il l’a
présentée au peuple anglais sous
une forme nette et frappante, de
même le mouvement pacifique acquerra une puissance irrésistible quand
les masses populaires comprendront
que la suppression de la misère n'est
possible que par l’établissement d’une
union juridique des peuples civilisés.
Passant à un autre ordre de considérations et ayant en vue les évènements des dernières années, ainsi
que les sombres perspectives de
l’avenir immédiat, le Congrès croit
utile d’affirmer solennellement encore
une fois les principes généraux qu’il
a élaborés pendant sa session à Rome
en 1891 :
« II n’existe pas de droit de conquête.
« Les peuples ont le droit inaliénable et imprescriptible de disposer
librement d’eux-mêmes.
«L’autonomie de toute nation est
inviolable ».
Glasgow, le 13 Septembre 1901.
(Signalures).
4
— 832
Pour l’église de Gap
patrie de Guillauiue Farel
Nous recevons:
Le réformateur G. Farel prêcha
plusieurs fois 1’ Evangile à Gap, sa
ville natale, au milieu de bien des
difficultés, mais jamais sans succès,
et l’année 1562, en particulier, marque une date à jamais mémorable,
dans 1 ’ histoire du protestantisme
dauphinois.
C’est cette année-là, en effet, que
le bouillant réformateur vit se convertir à sa parole l’évêque lui-même,
Gabriel de Clermont, le prévôt du
chapitre Jacques Rambaud et bien
d’autres personnes,
De tels souvenirs obligent, ce sont
des semences destinées à revivre un
jour ou l’autre ; aussi, par la bonté
de Dieu, l’œuvre de Farel se continue
dans la cité gapençaise, grâce surtout au Comité que le vénéré professeur Fréd. Godet fondait à Neuchâtel, pour l'évangélisation de la
France, aprèsnosdésastres de 1870-71.
L’église de Gap était alors desservie par le pasteur de Saint-Laurent-du-Cros, et M. P. Vallotton, au
nom de son conseil presbytéral, pria
le Comité en formation de vouloir
bien se charger de cette église, dont
r importance et les besoins religieux
allaient en grandissant.
Celui-ci se souvenant du bien que
le gapençais Farel avait fait à Neuchâtel et à la Suisse, accepta l’appel
qui lui était adressé et le poste de
Gap fut définitivement fondé.
Mais, si le Comité neuchâtelois a
bien voulu pourvoir à l’entretien du
pasteur, ses ressources ne lui ont
pas permis de songer à l’érection
d’un édifice religieux ; le culte a
été célébré dans 4 ou 5 locaux différents et la salle où il se célèbre
aujourd’ hui est un ancien magasin,
devenu tout à fait insuffisant.
Dès lors, il nous a semblé que
notre protestantisme devait à la mé
moire du bienheureux réformateur
de ne plus permettre que le culte
du Seigneur fût itinérant dans sa
ville natale et nous avons pris à
cœur de demander à nos frères de
France, de Suisse et d'ailleurs, de
nous aider à élever un temple à Gap,
où nous comptons plus de 200 protestants, au lieu des 30 à 40 qui s’y
trouvaient il y a trente ans.
Depuis plus d’un an nous cherchions un emplacement pour ce temple
si désirable , et nous désespérions
presque de le trouver, lorsque, grâce
à Dieu, car nous voyons là Sa main,
nous avons été amené a acquérir une
maison et un terrain qui servent
admirablement nos desseins.
Et maintenant, pour réaliser nos
projets et avoir temple et preshyüre
(des plus modestes assurémerit), nous
demandons de 25 à 30000 francs à
nos frères de France et de l'Etranger
qui, comme nous, seront d’avis que
le moment est venu pour l’église de
Gap de s’affirmer, en érigeant, à
l’entrée d’une de nos avenues, un
édifice sur le fronton duquel les passants et .les nombreux touristes de
nos contrées pourraient lire ces mots:
A LA GLOIRE DE DiEU
ET À LA MÉMOIRE
DU GRAND Français .et Gapençais
.Guillaume Farel
Nous prions tous nos collègues de
lire cette circulaire du haut de la
chaire en établissant une collecte, et
nous les assurons, que les dons,
grands et petits, qu’ ils voudront
bien adresser au pasteur de Gap, ou
aux membres soussignés, seront reçus,
au nom du Seigneur, avec une bien
grande reconnaissance.
Gap, Hautes-Alpes, le 7 Octobre 1901.
Au nom du Synode des Alpes et
du Jura.
Au nom du Consistoire d’Orpierre
et de l’église de Gap.
J.-P. Lebart, pasteur à Gap.
(Suivent d’autres signatures).
5
— 333 —
SOCIÉTÉ iMLE D’ASSISTANCE ITOELLE
PAR LE TRAVAIL
De la Revue du Christianisme Social.
La Démocndie chrétiemie (N. de juillet), revue dont nous lisons les suggestives et originales études avec
autant de plaisir que de profit, tant
nos idées sociales concordent avec
la plupart des articles de son programme, nous retrace le récit d’une
expérience faite dans une paroisse
rurale du Gers, par M. l’abbé Binot,
pour venir en aide à scs paroissiens
en cas d’accidents ou de maladies.
On sait que la première idée, qui
se présente à l’esprit et au cœur de
tout philanthrope préoccupé d’alléger
dans les campagnes les charges provenant de la maladie ou de l’incapacité de travail, est la fondation aussi
simple que pratique d’une société
de secours mutuels sur le modèle
classique de celles qui dans les villes
fournissent gratuitement aux ouvriers
affiliés visites et remèdes. Mais dans
les villages éloignés des centres et
où le prix des visites des médecins
est souvent très élevé, outre qu’une
longue maladie nécessitant de fréquents déplacements du médecin
ruinerait rapidement la caisse de la
société, on a surtout besoin de songer
au foin qui doit être coupé sans
retard ou au blé qui ne peut pas
sans préjudice grave rester trop
longtemps sur pied, ainsi qu’ aux
champs restés incultes pendant la
maladie et qui ne produiront rien
au moment où le malade rétabli aura
besoin de se nourrir et de réparer
les brèches de son budget.
Pénétrés de ces nécessités et de
ces obstacles, et ayant eu l’occasion
de constater qu’ une, cotisation on
argent, pour si faible qu’ elle soit,
serait-ce meme un franc par mois
comme dans la plupart des sociétés
de secours mutuels, paraîtrait encore
trop forte pour des paysans qui ont
parfois de la peine à gagner et à
réaliser même une aussi faible somme
en numéraire, F argent étant rare
dans les campagnes, M. l’abbé Binot
a pensé qu’ une société d’assistance
mutuelle qui dans nos campagnes
garantirait à tout sociétaire malade
les travaux urgents des champs dans
les 48 heures sur la demande du
président, répondrait mieux aux nécessités des campagnes et aux besoins
des ouvriers agricoles que la société
ordinaire de secours mutuels. Aussi
a-t-il fondé une société de ce genre
dans sa paroisse de Meymes.
Aussitôt que le premier sociétaire
tomba malade le président, nous
raconte le fondateur, n’ eut qu’ à
parler : au jour fixé par lui, les membres convoqués se sont fidèlement
rendus et c’est ainsi qu’on a préparé
le terrain, semé le blé, travaillé les
vignes, semé le maïs, rentré le foin
et bientôt le blé du pauvre malade,
sans qu’ il lui en coûte un sou. Les
travaux ont été faits au moment le
plus favorable et il en sera ainsi
jusqu’au bout de F an (Art. 5 du
règlement). Donc, pour le malade,
très gros service ; et pour les sociétiiires, peu de frais, car il n’en est
pas encore pas.sé la moitié et, par
con.séquent, tous ne passeront pas
dans le cours de l’année. Je le répète,
grand service à peu de frais.
Je sais bien qu’ à cela on peut
faire et on fait en réalité une objection ; c’est que dans nos campagnes,
on a F habitude de s’ éntr’aider et,
dès loi's, une pareille organisation
est inutile., — Voici ma réponse :
i'' Si en certains pays on a conservé assez de charité chrétienne
pour que les habitants se viennent
ainsi en aide en toute circonstance., il
n’en est pas de même partout.
De plus, dans les cas de maladie assez longue, cette organisation
offre de sérieux avantages soit pour
la famille du malade, soit pour les
voisins. Pour la famille du malade,
elle supprime Fennui d’aller frapper
toujours aux mêmes portes ; et, pour
les voisins, elle allège leur charge
6
- 334
en appelant tous les membres à tour
de rôle.
Enfin, il y a encore un autre
avantage et celui-là bien appréciable:
Sans cette organisation, dans une
maladie un peu longue, les voisins
feront ime, deux, peut-être trois journées, mais après, iis finiront par se
lasser. Ils n’ iront plus, ou ils iront
quand ils auront fini leurs propres
travaux, et souvent ce sera trop
tard. Au lieu de cela, sachant qu’ ils
n’ ont qu’ une journée à faire, comme
ils s’y sont engagés en signant les
statuts, et que, le cas échéant, on
leur rendra le même service, ce n’est
pas quand ils ont fini leurs travaux
qu’ ils font leur journée, mais dans
les quarante-huit heures (Art. 3 et 12).
Ine ioGÎGÎé bien organisée
Voici quelques détails intéressants
sur la Société Norvégienne des Missions Inthériennes à Madagascar^ extraits du bulletin que vient de publier le Comité auxiliaire parisien
de cette Société.
Il y a en Norvège, dans chaque
paroisse, un Comité local qui réunit
les fonds et s’occupe de l’œuvre de
propagande. Plusieurs Comités paroissiaux réunis forment un Comita
régional par l’envoi de délégués désignés par le suffrage. Le Comité
régional organise des tournées de
conférences, fait appel à des orateurs
du dehors et se réunit chaque année
en assemblée délibérante pour discuter les propositions soumises par
le Comité directeur. Les Comités
régionaux nomment les Membres du
Comité directeur.
Il y a en outre tous les trois ans
une assemblée générale où sont
traitées toutes les questions intéressant la marche de la Société. Les
députés à l’assemblée générede sont
envoyés par les Comités régionaux,
la dernière en comptait plus de 600.
Ces députés sortent des milieux les
plus divers : on y voit des commerçants, des pasteurs, des fermiers,
des fonctionnaires. L’assemblée générale dure plusieurs jours et toutes
les séances sont des séances d’affaires
en même temps que des réunions :
ou plutôt, ce sont des réunions encadrant la discussion très sérieuse
des questions mises à l’ordre du
jour. A l’heure précise on commence
par la prière, le chant, une méditation, puis on passe à l’étude des
questions proposées.
On sent dans ces assemblées que
la cause de la Mission est profondément populaire, c’est ce qu’exprimait en passant un orateur qui
disait ; « Dans ma jeunesse je no
connaissais que trois pa}''s : la Norvège, la Palestine, Madagascar, le
reste n’existait pas pour moi » Ainsi
la patrie, l’église et la mission étaient
les trois centres autour desquels gravitaient sa pensée et ses affections.
Le journal des Missions de la Société tire à 16.000 exemplaires, quelle
somme de forces et d’affections représente un pareil cercle d’abonnés!
De plus Ic^. personnes venues pour
les délibérations emportent le sentiment de la responsabilité acquise
et du devoir d’exécuter ce qu’elles
ont décidé elles-mêmes. Cette organisation constitue une grande force
pour la Société des missions norvégiennes.
Nouvelles et faits divers
— Nous avons appris avec douleur que le fils de M. Bœgner, qui
était en cure à Leysin dans le canton
de Vaud, a succombé. Il était dans
sa quinzième année. Notre vive sympathie à M. Bœgner et à la Maison
des Missions, si durement éprouvée
de tant de manières.
Elle vient justement d’éprouver
une autre grave perte en la personne
de M. Edouard Lantz, de Mulhouse,
missionnaire à Talagouga (Congo
français) décédé de la fièvre au Cap
7
— 335 —
I.opez, à râge de 25 ans, après trois
années de travail dévoué.
Colonies françaises. — L’Eglise
Libre apprend avec peine que les
courses de taureaux ont été introduites à Madagascar, et que, tous
les dimanches après-midi, les indigènes de la capitale contemplent ce
spectacle dégradant au Champ-deMars de Tananarive, la plaine dTmahamosina. Les courses de taureaux
avaient été interdites, il y a une
soixantaine d’années, par une reine
païenne ! Aujourd’hui, la « civilisation » les ramène.
— Un fait important dans le Réveil des catholiques romains vers
l’Evangile, dans l’Atriche-Hongrie,
c'est la conversion du docteur Georges Granhaft, neveu de l’archevêque
de Vienne, qui a passé à l’Eglise
évangélique, à Bruex, avec toute sa
famille, ce qui a fait une grande
impression dans toute la région.
(Glaneur)
La Religion des naturalistes.
Le D.r Demiert vient de publier,
dans un opuscule allemand: Die Religion
der Naturforscher, les résultats d’une
enquête qu’il a faite auprès d’à peu
près 300 naturalistes ou médecins célèbres. Il leur a demandé quelle attitude ils prenaient à l’égard du christianime : 38 n’ ont pas répondu ; 20
ont adopté une attitude d’indifférence
ou d’incrédulité, mais 5 seulement do
ces derniers se sont déclarés matérialistes et hostiles au christianisme.
242 ont déclaré qu’ ils croyaient en
Lieu, et si, sur ce nombre, beaucoup
doivent professer des idées très libérales sur le christianisme traditionnel,
on en compte au moins 90 qui sont
rigoureusement évana ’
Japon. Un témoignage important
a été rendu aux Missions évangéliques.
Il est de nature à réfuter victorieusement les objections, si puériles souvent, qui sont faites à cotte œuvre
des œuvres. C’est le jugement porté
par l’ambassadeur américain au Japon.
« Lorsque je suis venu au Japon il
y a quelques années, dit-il, il n’y
avait que préventions contre les missionnaires. Maintenant la situation a
changé du tout au tout. La mission
évangélique a contribué, plus que tous
les autres facteurs de la civilisation,
au relèvement du Japon. C’est à elle
que l’on doit tout ce que ce pays a
réalisé de progrès depuis un quart de
siècle. »
lie vue Politique
Nous aurions dû — si la place n’ avait
manqué pour la revue — parler la semaine
passée de la visite que LL. MM. le Roi et
la Reine ont faite à Milan du 7 au 10 courant. Quoique la grande métropole lombarde
lie passe pas pour être très attachée à la
Monarchie, elle a fait un accueil chaleureux
aux Souverains, ce qui prouve que le vieux
loyalisme y vit enoore dans les âmes. LL. MM.
sont retournées jeudi à Raccoiiig'i.
Une dépêche de St. Pétersbourg donne
comme certaine la nouvelle que le Roi et la
Reine feront prochainement un voyage en
Russie et visiteront le Czar à Spala. Ou
ajoute qu' un troisième souverain, 1' empereur
d’Autriche, sera au.ssi du rendez-vous.
Les nouvelles de Naples sont heureusement
de plus en pins ra.ssuraiites et l’on peut
espérer que le danger de propagation de la
peste est définitivement conjuré, grâce aux
mesures énergiques prises par le Gouvernement. Quelques-nna des malades internes au
lazaret de Nisida ont succombé; la plupart
sont en voie de guérison. Depuis plusieurs
jours aucun cas nouveau ni suspect ne s’ est
manifesté. Les marchandises accumulées aii
Puiito Franco seront, paraît-il, en grande
partie détruites ; celles qui ne le seront pas
seront soumises à des opérations propres à
enlever tout danger de propagation, par leur
moyen, du terrible fléau.
Le procès Palizzolo traîne en longueur, et
il n’est pas facile de prévoir quelle en sera
l’issue. La maffia met et mettra de plus en
plus eu mouvement tous ses ressorts secrets
pour empêcher que In lumière ne se fasse.
— En Angleterre il semble qu’un revirement d’opinion commence à se produire au
sujet de la guerre qui s’ éternise au Sud de
l’Afrique. Des hommes éminents qui, jusqu’ ici,
étaient partisans de l’impérialisme, se montrent mécontents et critiquent vivement le
Gouvernement, 11 est à souhaiter que le mouvement en faveur de la paix s’accentue e^.
finisse par gaguer les sphères officielles et le
8
336
engager à offrir an vaillant petit peuple des
conditions moins dures et ramener la paix
après la(iuelle doivent soupirer les valiuiueurs
autant que les vaincus. Pour le moment, nous
n’eu sommes pas là, et l’on parle de nombreux
agents qui, dans divers pays, recrutent des
troupes pour l’Angleterre.
— Un événement qui pourraient avoir de
graves consèqueuces est la mort de l’émir de
l’Afghanistan, survenue ees jours-ci. On sait
que ce pays est depuis longtemps un objet de
convoitise pour la Itiissie. On assure qu’ elle
a amassé de nombreuses troupes à la frontière. Au moindre trouble elle serait prête à
intervenir pour son compte profitant des embarras dans lesquels se trouve l’Ang-Iéterre.
Heureusement il parait que le fils du dêfimt
a succédé sans obstacle à son père et l'on
peut espérer que tout trouble et par là même
tout prétexte à intervention pourra être
évité... pour le moment.
La saison. Toujours pluvieuse — et froide
— à part une semaine de beau temps, après
le vent extrêmement violent, qui a soufflé la
nuit du 6 au 7 et qui a fait beaucoup de
dégâts. Quantité de raisins, pommes, châtaigne, etc., par terre.
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Revue du Cliri.stianisme social.
Sommaire du N” d'Octobre 1001
G. Chantand: La réalisation du Sermon
sur la montagne. — Elie Gotmelle : Une synthèse du socialisme et du cliriatianisme e.steile aotnellemeiit po.ssible ? — G. D, Herron :
Une confe.-ision de foi aocialo. — Albert Fraisse :
Jésus dans la vie civile. —........; Cho
ses à faire : Société rurale d’assistance mutuelle par le travail.
Les aboniiemouts partent tous du mois de
Janvier — France et étranger : 6 francs.
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il’amininistrasiione In Torino, l'abbonamento del
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Diamo ai lettori la lieta notizia che l’illustre
scrittore ANTON GIULIO BAItlULI ha dottato
per la Uazzetui del Popolo UH commovente romanzo:
IL PONTE DEL PA1Î.A.DISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Uazze.Hu del Popolo ha pure acquistata la proprietà di romanzi di RLY MONTCLEIlC.dl RRNE^DU
J’ONT-JlìST e di UAIIDET, che ebbero’ in Erauoia
successo clainoi'osü e di altri, ebe anouiiYieremo
a tempo debito.
» Coloro ohe prenderanno Vabbonemento
della- Gux^etta del i^ópolo, direttamente
airAmministrazione in Torino, o con
yaglia o con cartolina-vaglia, riceveramio pure gratnitaiiiente :
1. La Gazzetta ilei Popolo delta Domenica,
settimanale illustrata j
2. La Cronaca As^ricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Ksteri j
3. Il Bollettino üMciale delle Estrazioni Finanziarle, colla Tabella biniensUe dei corsì dei Valori
e titoli quotati alle Jìorse piti importanti d’Knropa.
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Per un mese L. 1,60
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Decreti e lUgnlameiiti ohe bavaniio emanati dal Governo nel ICH)], {Aggiungere una lira per le speee
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romanzo di Ely Montclerc. Volume di oltre (ìOO pagine, legato in brochure. {Aggiungere centesimi 30 j}er
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J. Jalla, (jéraM-administrateur.
La Tour — Imprimerie Besson.