1
On s’abonne;
Au bureau d'AdininiylJ'aUon;
Che/. MM. les Pastoufs;
Chez M Crnesl Hobert, (Pignerol)
et à |■impl•in^e^i0 Alpina à
Torre Pollice.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 contime.s de 2 à 5 fois et 10 centimes )>nur 6 fois et au dessus
S'adresser pour la IlcdacMou â M.
le Past. H. Mei Ile, Torre Pellicc
et pour i'AdnitiiiNtrnUou à M
lülisce Custabel, Torrel’eliicc,
C’ubonnemont part du l.Janvier i
et se paie d'avance. j
28 Avril 1892
Tout changement d’adresse esl
I payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aero/, témoins. A et. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne viuiiuo. lUutlh. VI, lû
^ O III III a i r :
A qui la faute ? — Corre.spoudanoc de
Yérotie (suite) — Priez pour quelqu’un
—jL'euseigiieinent de la Bible — Chronique Vaudoise — Nouvelles religieuses
— Revue Politique ________ Avis.
À QUI L.A faute:?
Il vous sera déjà arrivé, n’est-ce
pas, en parcourant les canli(]ues en
usage dans nos égli.ses, de vous .sentir un même sentimeni, un même
coeur avec le poète clirélien, sauf
pour une pensée s’exprimant en
quel(|ues mots que Fou a gardés par
respect i)Our Fauteur, qu’oii aurait
été très embarrassé de iem|dacer,
de crainte de gâter le vers, d’ôter
quelque chose à la stro[)he de son
élan poétique, et dont touteloTs on
regr’elte la présence, car ils contiennent ulje notion en partie ou entièrement eri'onée. Àin.si lorsque nous
lisons au canti(îue...
« Aid .si le monde tarde encore
l’oute la l’aiite en e.'it à nous... »
ce loule est exce.ssil', car si le monde
larde encore, une bonne partie de
la faute en est à lui-même, à son
incrédulité, à son amour poui- les
biens de la terre, à sa soif de plaisirs, à son orgueil enfin, qui bien
loin de se courbei' jusqu’à 1a poussière, dans une siiicêre repentance,
ne sait pas même se plier ,ius(|u’à
accepter la gi'àce.,
Toutefois, si la nolioti contenuedans ce verset est errorinée, elle ne
Fest qu’eji partie. Du retard du monde, si non toute la faute, au moins
une grande partie de la iaute «en esl
à nous». Elle en est à nos défauts.
De vices le ehi'élien n’en a plus, U
ne [)eut |)Ius en avoir. Les expressions «ch réliens »et« liom mes vicieux»
s’excluent al)Süluraenl. Mais tiélas! il
est encore hanté de faiblesses, de
misères rnorale.s. Il a encore des défauts. Ces défauts nous [louvoiis les
ranger en trois classe.s: ceux que
d’autres voient en noms et dont
nous ne nous douions pas même;
ceux (lue m,)us eoniiiûssous Bien,
mais^qrii nous semblent si légers,
s\ innocents i\n’\\ ne noussernlrle pas
nécessaire de les combattre, l'onrquoi disons-nous partirions noms en
guei'i e contre des plumes ILjtlant au
gré (lu vent et (pii ne font de mal
à persuime? Ceux, enlin, dont noms
|■(■JConnaissons la gravité et que uéanmoiiis nous m; vouloms jcis com
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V'/r-V.
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<1,
batti'e, ou que 'nous avvms renoncé
à combatLre,. rions déclaranl par [à
rneme de lâches esclaves.
Ces défauts qui se rei-rouvent si
réquemrneni, non pas dans la société cbrétiènne ni en général chez
tous les chrétiens, ruais cliez nombre
de cbréliens, ce sont: le désordre,
l’irrégularité dans raccoraplissement
des devoirs journaliers, la lendance
à renvoyer à demain, la curiosité, le
jugement léger, sans fondement .sûr,
prononcé sans nécessité, le jugement
absolu et sans miséricorde, i’irnpationce, le pardon accordé incomplètement (et n’ allant pas jusqu’ à
prier pour 1’ on'enseur. Jusqu’ à le
bénir du fond de notre àrne) l’habitude de se plaindre, l'absence pi'es((ue totale de manifestations de joie
et de reconnaissance, la charité
froide — la charité de la coiiscieiice, du devoir—la charité raide et
réservée— la charité sans lien, sans
condescendance, san.s abondance d’expï'essiüiis tendres et de dons constamment renouvelés ^ la charité qui
donne mais qui ne se donne qui ne
s’abandonne pas — la cbatilc du filet
d’eau qui tombe comme à regret du
rocher et non la charité de la source
(]ut jaillit à îlots, soit qu’on vienne y
boire soit qu’on passe rr côté d’elle
sans y prendre garde, soit que le riche y vienne avec un vase d’argenl,
soit qu’une pailvrc veuve y enfonce
sa miche de grès, soit iju’un enfant
' y trempe sa bouche rose, soit qu’un
pies rejetés du monde y approche ses
lêvr'Gs sûuillées,. — qui jaillit à îlots
pour dè.saltérer celui qui a soif, pour'
. laver toiites le.s taches, [rour, balayer
toutes les impuretés, et pour rendre
fertiles Loiis les lieux inclûtes.
; ' Mais quel rapport y a-t-il*entre
ces défauts et le k retard dii momie?»
Si) 'G’est' là ce que lums nous lU'Oposoiis
¡•ll'Jïfl* dire, s’il pIaîL| à Dieu, dans notre
iAea-L^... pvochahr uuméro.
»
m
ilî;
tîO' • i
»¡(»s'eSfit'
CORRESPONDANCE
Véi’one, 12 Avril 1892.
Bien cher ami,
(SïiUe). ‘
11 m’a été impos.sihle bier de l’en
voyer la suite de ma cü)Tespondance
ayant dû m’absenter pour distribuer
la S. Gène aux l'réres de la Diaspora
(je f’en parlerai peut-être quelque
jour, de ces petites fractions de notre Eglise de Vérone). J’espéi'e néanmoins que ma lettre arrivera encore à temps pour le N» de celte
semaine, autrement elle ne perdra
lien à attendre huit jours.
Les deux familles véronaises, qui
ont demandé à être évangélisées,
sont arrivées d’une manière différente à la connaissance de la Parole
de. Dieu. La première, qui compte
G memlires a été amenée par un
ménage évangélique plein do zèle
pour la propagation de la J3onne
Nouvelle du Saint, pareequ'U l'a
d’une
issurance fondée ■ uniquement en
goûtée, celte .joie- précieuse
Christ. Ce nïénage est un petit foyer
de lumière; c’e;st là où je me rends
chaque semaine pour tenir une réunion familière; c’est là_ où nous
nous sommes trouvés jiisqu’à 14
personnes ; c’est là où ces braves
gens, ne se gênent pas de m’interroger, après le culte, sur la Madone, '
le piu'galoire, la confession, la me.sse,
etc., etc. et malgré la fatigue. Car
les' 10 heures sont là, et nos geins
ont' travaillé toute la journée, on
voit qu’ils pnennenl un grand intérêt à' connaître nos doctrines. .
Si nous en avions plusieurs de
ces niénages ehrétions, nos églises
ne resteraient jias si.longtemps des
stations slaüounaireSj etquede sou[lirs de moin.s, loisqu’il faut compiler le rapport statistique! .
Lu deuxième famille composée de
trois adultes et d’un petit enfant a
été amenée à la eünnaissanco.de l'EvangUo d’une manière si frajipanle
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et si intéressa nie qu’elle mérite d’être racontée un peu en détail et
j’espère que tes lecteurs en seront
aussi touchés; quant à moi j’eu ai
été vraiment ému. On pourrait même intituler mon histoire: « Un bvangélique manifesté après sa morl.y>
J'avais remarqué l’automne dernier, à nos cultes du Dimanche matin, un petit vieillard vêtu du costume
des indigents (Asile de la Mendicité).
Il paraissait excessivement attentil';
sa bonne ligure fine, souriante, parlait des jouissances de son âme; il
était édifié et il édifiait ceux qui'le
regardaient. Pour moi c’était un encouragement; et ça l’est toujours
lorsque je vois des visages nouveaux,
surtout s’ils sont atteritirs; je fais
alors des digressions un peu improvisées, que n’ approuverait certainement pas (pour la forme) notre
prof, d’homilétique; mais alors on
n’y pense guère à la forme, car il
s’agit de faire cojinaître à une âme
immortelle quelque chose du salut
en Christ. Qui sait si Dieu ne l'a
pas poussée là par son Esprit pour
qu’elle entende un appel sérieux,
et ,qu’elle accepte le salut gratuit en
Jésus Christ notre Sauveur? C’est, je
crois, le cas de rnon petit vieillard.
Tout à coup il cessa de venir, et
j'appri.S, quelques mois plus tard,
qu’il était mort presque subitement
à l’asile, qu’il s’était déclaré évangélique et qu’il n’avait pas voulu retourner à la messe avec ses compagnons. Pauvre frère isolé, mourant,
seul au milieu de gens hostiles à
sa foi! Son Dieu qui est aussi notre
Dieu, le Dieu de l’Evangilü qu’il a
appris à connaître au terme de sa
vie, ne l’aura pas abandonné, Il
l’aura soutenu par ses promesses,
par l’assurance de sou salut, et ses
sajnls anges 'seront venus recueillir
sou dernier soupir, comme celui du
pauvre Lazare, et l’auront porté au
séjour des bienheureux. , '
C’est le mois dernier seulement
que j’ai pu faire connaissance de la
famille Ricpi qui maiiüenant est
décidée à suivre l’Evangile,. La veuve
m’a assuré qu’elle n’avait été avertie de la mort île son mai'i qii’api-ès
la sépulture, iiui, naturellement, s’est
faîte alla chetichella comme pour
les morts à rhôpilâl. Elle assure en
outre, que le directeur lui a dit ccs.
paroles; « Solo mi rincresce che sia
modo protestante » (je regrette .serilenient qu’il soif mort protostanl).
C’est bien dommage que nous l’ayons su si tard; cependant nous ferons des démarches auprès du Mnnicipe de la Ville pour qu’une pa,-.
rei!le action ne se renouvelle pas,
et que nos frères indigents soient
traités avec humanité et (pi’on respecte leurs convictions religieuses.
Puisque j’ai encore un bout de
papier je termine en l’annonçant que
•ton
grâce à Dieu nous avons eu de bel
les assemblées aux cullos du .leucli
Saint (le soir), Vendredi Saint (le
matin). Dimanche, l’église était remplie, et plus de 50 personnes ont
participé à la Sainte Cène. Nous
avons reçu une jeune catéchumène
d’origiue vaudo.ise au culte du soir.
(jomine eoctray au culte du matin
nous avons chanté un c/iiBur sur.*des paroles de l’Evangile) La musique a été composée par un jeune
homme qui fréquente nos cultes et
qui, quoique non encore membre de
notre Eglise, est cependant un croyant.
Salutations fraternelles
de ton air."“
E m. L O 11 g O.
M ur.
Priez pour quelqu’un
I,e Piév. J. A. Spurgeou ràconlc
qu’il engagea un jour ses auditeur.^
de Southampton à prier avec persévérance pour une pér.sontW' *èh
particuliety jusqu’à ce qu’il.s' vis.sént
leur prière exaucée. Un vieillard,
gardien d’une des portes de la ville,
fut foi't impressionné par cette re
• .il..
' Ai?.''-'-!
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SV-,
iSSi.-:
æfi';
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W'
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m
'Si ■-■
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f’ommandàlion; oii njnirani (dipz lui,
il en ¡inrla à sa femme, el dès lors
ils |)i'ièi'eril, malin el .soii’ |im.ii' que
Dieu cmtverlil. qnelqu’nti. ;\n LionI,
d'une quinzaine, ils se demandérenl
s'ils ne feraienL pas riiioiix ilo jirior
pour une fiei'sonne (]u’ils 'connaissaienf; le vieillard proposa un ivrogne, le plus incorrigilde de la ville,
et. la femme oliserva avec raison
que si quelqu’un à SonLliam|)lon
avail besoin d’èiro converti, o’élait
lui. l'iiis, ils pensèrent bien (aire
en l’avertissant de leur sollicitude à
son égard.
— 'Savez-vou.s, James, lui dit un
jour le bon vieillard, ce, que ma
femme et moi avons enIreprisV
— Non, répondit celui-ci, qui jusqu’ici n’avait pas changé-du lotit.
— Nous prions chaque joui- |)our
que Dieu, vous couvorli.sse,
— C’est inutile! ré[)oiidil le [lauvre homme. Vous ferez mieux do
prier pour un autre.
— Non, le'pasteur nous a dit de
prier pour quelqu’un, et c’est vous
que nous avons clioisi.
Cependant, le pauvi'c: ivrogne lombaii toujours plus bas, si bien cpie
sa femme le quitta, après avoir été
plus rnaUrailée que de coutume, et
qu’il fut mis à la porte de sa demeure, faute de pouvoir payer le
loyer.
Il vint trouver le vieillard.
' — Monsieur B., lui dit-il, veuillez
■bien cesser de prier pour moi ; cela
ne me fait que du mal; j’y pense '
nuit et jour, et je bois pour l’oublier.
— C’e.st égal, l'épondit R., irnpassiblè; nous sommes décidés à ¡>ersévérer.
■ Comme il racontait cel entrelien
à sa femme;
. —■ Sais-lu ce que je vais faire?
,dit.-elte; je vais lui préparei' un lit
et lui nlTrir de venir loger dans, notre maison et de prendre s.es repas
.avec nou.s jusqu’à ce qu’il pui.sse se
tirer d’alTaire; mais à la eondilion
ipril |n-oinetle de rennneei- à la
boisson,
■éinsi tnt fait, Le pauvi'o lionime
no rosla |ias livré à lui-même, et
bii.'iilôt SOS âTiris eurent la joie ;le
voir leurs prièi’es exaucées, car il
devint sobre et ebrélien.
CAriMian Hcl'ald.
L’ENSEIGNEMENT DE LA BJBLE
■ J’ai enlendu parler- d’un homme
cd. de sa femme qui deviiirèut possesseurs d'une Bible; ils ne la connnissaipnf pas du tout. j.,’liomme
commença un soii' à la lire auprès
de son foyer. Il dit;
— Femme! si ce livre est vrai,
nous avons tort.
Il continua sa leelure, el quelques
jours après, il dit:
— Femme! si ce livre est vrai,
nous sommes pei'dus!
Avec plus d'avidité <]ue jamais il
continua à- étiidier le livre jusqu'à
ce qu’un soir il s’écria:
— Femme! si ce livre est vrai,
nous sommes sauvés!
Le même livie qui lui avait révélé qu’ils étaient conpable.s, lui
révéla le mo-yen d’être sauvé par
,lésus Christ. C’est là la gloire de la
Bible.
SpURGEON.
CllliOlVMtUE VAUDOISIi
Angrogne. — Union Evangélique
■de Cacet-Rivoircs.
' Nous n’avons jamais vu l’Ecole de
Gacet-Rivoires, coqueltemeut assise
entre les deux boui'gades que nous
venons de nommer, aussi bien ornée qu’elle l’était biër pour la fête
de rUnion Evangélique de celte localilé alpestre. Les vieux mu.rs et le
plancher uu peu noircis par la fumée avaient disparu dei-riére les
Wgfiirgi ■ f ■
5
- i4l
iiuii'l'aridés de verdure, les drapeaux
li’ienlores, les violeü,es parlïiinées de
la. moTiiagiie, el les pori,rails divers.
Mais le plus précieux ornemeul
de la salle consislaii, dans la.rnulULude de personnes qui y étaieuL ve-^
nues d’un peu parlout, el notam'nent
du populeux qiiarlier d'e f'Iacel-Rivoires. Les quatre Unions Evaiigéli(pies d’Aiigrogne y étaienl représenlées, ainsi (|ue celle des Simonds
de la Toui'. Bien (pie la Foule Fûl
étagée jusques pi’ès du plafond, un
grand nombre de personnes dut occnpei' les abords imrnéilials de la
salle el resla là delioul pendaul trois
heures inellaril à tour le nez aux
Îoiiêlres lai'ges ouvei'les, dé.sireuse de
ne rien perdre des bonnes choses
(pii se disaienl dedans,
].e culte fut présidé par riin des
[)asleur.s de l’Eglise d’Angrogue. I^e
président de rUnion de Cacol-Jlivoires fil, en bonne,langue Ualtenne, un
joli petit discours d’inlrodnetion, |inis
l’on ouvrit la longue et intéressante
série do 22 travaux, récilations, narrations, méditations liibliipies, dialogues, en ilalien, en français et en
pur angrognin. Tous ces travaux
étaient bien choisis, sérieux sans ex(dure \’humour el le (in mol pour
rire et s’alternaient avec de nombreux chants (8) religieux et patriotiques. I.e.s bons vieux psaumes et
les cantiques de noli'e recueil eul’ent leur large part. A notre l'etour
nous pûmes constater eu entendant
les joyeux chants de quelques enfants et de quelques jeunes gens que
pour faire disparaître les chansons
les l’oiigs de nos Unions Evangéli
ques les catéchumènes récemment
reçus! I.es voilà à l’abri de bien des
séductions, et en mesure de faire
des progrès dan.s l’instruction et dans
rédiflcation. C'est ainsi qo.e se for
malsaines il u’est rien dé tel que
de ré|)andre en abondance des chants
bons et beaux, gais et vifs, et tels
qu’iis puissent plaire à notre jeunesse.
Quel lionheur que de voir dans
ment h^s lions citoyens et les bons
chrétiens.
Après une modeste n-declioii, assaisonnée de couversatioiis fratiu'uelles, cliacun reprit heureux le
chemin de chez-soi, sans ouidier de
remercier nos amis de Cacet-Rivoires et de serrer aussi la main à
ceux qui Iraversaieiil la Rociailla
pour l'entrer à Pradutour. '
E. Bonnet, pasteur.
ViLLAR. — Conférence dea églises
du Val Luserne. Celte conférenice
a été pi'écédée de l'éunions noipbreu.ses qui se sont tenues Mardi
soir au Serre (MM. H. Tron et Boutie!), à la IMniilà (MM. J P. Pons
et B. Cardiol) et à la Ville (MM. A.
Gay el H. Meille),
ConfQ’ojice. du Villar. — f^a con
férei<ce .s’ouvre Mercredi matin à 9
lieures par un service présidé par
M. A. Gay et auquel assiste un
nombreux public. Le pasteur de S.
,lean nous entretient de la S. Cène,
et Iraite successivement de sa sjgiiillcalion, des personnes qui peuvent
y prendre part, el de la fréquence
plus ou moins grande avec laquelle
elle doit être célébrée. Il voudrait
que la Cène fût employée plus souvent comme moyen de fortifier les
malades et les mourants. Il serait
désirable aussi que les communions
générales fussent plus fréquentes,
qu’il J en ait une par mois par ex^
eraple el qu’un culte spécial, sans
prédication proprement dite, fût rais
à part pour cette célénralion. On apprécierait toujours plus la Gêne, la foi
des fidèlesseraitforlifiée,denouveaux
besoins seraient réveillés cliez les
lindinêreiits , le formalisme serait
combattu. — M. Bonnet dit.que la
Communion n’est pas l’alfaire d’un
moment,' mais un état qui est le
produit d’une vie spirituelle permanente eu nous.. El ce n’est pas seulement une communion avec Dieu,
-m
6
mais avec
pour eux.
les frères, c’est l’amour
- M. Micol remarque que
SI l’on se juge .indigne de participer
à la Cène sur la terre, comment y
paiiicipera-t-on dans le ciel? Que
Dieu nous donne d’ôter tous les obs,tacle.s qui s’élèvent entre nous et
sa table sur la terre et entre nous
et sa table dans le ciel. — M. H.
Tron déplore l’isolement dans lequel les chrétiens ont véçu vis à vis
les- un.s des autivs. Il faut cultiver
tout ce qui tend à les rappi'ocher.
Que les cœurs .sentent l’amour de
Dieu et des frères et l’on verra quels
fruits bénis la Cène produira, -r- M.
Balmaa fait re.ssortir que la célébration de la Cène n’est pas l’accomplissement d’un devoir, mais la
jouissance du plus haut privilège.
Après de nombreuses prières, la
Gène est distribuée par les pasteurs
J. P. Pons et Micol.
'Au repas fraternel qui suivit le
culte nous avons eu avec nous bon
nombre de nos amis du Villar et
entre autres la presque totalité des
membres du Conseil Municipal. Il
n’y a pas eu de séance propremetit
dit^; le ,culte avait ab.sorbé tout le
temps disponible; mais nous croyons
que le résultat a été meilleur que
celui qui sqit d’oi'dinaire de longues
discussions.
Ont été nommés pour faire partie
du prochain bureau MM. E. Bonnet,
prés., E. Roslan (Croce) v. prés.,
J. D. Hugon, secpét. La prochaine
conférence .se réunira, D. V. en Novembre à Angrogne; le, sujet choisi
est « la cure d’âmes ».
Nous avons remarqué une fois de
plus que nulle part comme au Villar,
la papulation se préoccupe de ces
conférences et accourt nombreuse
au culte par lequel elles s’ouvrent.
C’est là pour ceux qui s’y rencontrent . un grand encouragement et
un signe, enti'e beaucoup d’autres,
que celle chère'église s’ouvre à une
vie véi’ilable et rigogliosa. Que Dieu
lui donne de conquérir tous les éléments de corruption et d’incrédulilé
Jt
qui restent encore autour d’elle et
de ne point se laisser pénéU'er par
les éléments sectaires qui loujours
se réunissent en plus gi'aiid ncmbre
et travaillent avec plus d’ardeur, là
»où il y a un peu de vie à butinei'.
Boni — Course du Collège. Elle
s’est eiïecfuéc dans les conditions^
les plus favoraldes; Beau temps,
bonnes jambes, bon appétit, bon repas, bonne humeur, bonnes voix.
Nos jeunes amis ont visité avee
cinq de leurs professeurs, ce lieu
consacré entre tous par les souf
frances des Vaudois persécutés, Serre
le Cruel et de là sont descendus sur
Ciainp pour r'entrer à Bold vers 1
b. p. m. Un simple mais substantiel
repas fut vite organisé et encore plus
vite consommé, après quoi professeurs et élèves passèrent deux bonnes heures dans le jardin hospitalier
de la cure. Quel répertoire, on y
exécuta : plusieurs des chœurs do la
vieille Babsille que désormais on
peut dire passés de père en fils, un
beau morceau du recueil de Zofiq
gue;
chants
A 5 heures ta
pi'enait le chemin
surtout les
a Batelière, et
du Bicentenaire.
comitive
la Tour.
gaie
re
de
Nouvelles Religieuses
France ont
Cent cinq villes en
demandé et obtenu de l’administration des postes qifancune (iisti'il)u■tion n’eût lieu l’apré.s-midi du dimanche. Parmi ces villes, il y en a
de considérables: Lille, Roiiijaix,
X
1
Tourcoing, dans le Nord; dans le ¡
Midi, Avignon, Niord, Inmogeii, etc.
Rome et Gênes se disputent l’honneur de recevoir cette année la fêle
nationale des Unions chrétiennes de
jeunes gens d’Italie. Rome attire, en
- -y..
7
- 143
SU quaiUé de capitale, comme siège
d’un assez grand noml)re de com
muriautés évangéliques et à cause
lie la sympathie qu’on y trouverait
cliez les nombreux étrangers de pays
protestants qu’on y rencontre. Gênes
pai'aît cependant devoir l’emporter.
Elle a l’avantage de possédei' cette
année les grandes fêtes qui vont se
célébrer à l’occa-Sion du ijuatriéme
centenaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, qui,
comme on le sait, était citoyen de
Gênes.
X
Les sectes étranges qui pullulent
en Russie commencent à gagner les
pays voi.sin.s; on en voit déjà des
ti'ace.s assez fréquentes drm.s l’Alleinagne du Nord. Un nommé Puschek, paysan polonais des environs
de Kœnigsljerg, a voulu tout récemment mettre en pratiiiue le.s doctrines des mystiques qui poussent l’ascétisme ,iu.squ’ au suicidei le plus
raffiné, le suicide pai' la micifixion.
Il avait cloué ses pfeds et sa main
gauche au sol de son étable, et il
était en train,de s’enfoncer des clous
dans la poitrine et les flancs, dorsi,[u’il a été surpris par sa femme,
laquelle s’est empressée de le déclouer et de panser ses plaies.
Le gouvernement prussien và probablement sévir contre les sectaires
qui propagent de tels priticipes et
essayer d’entraver par tous les moyens, la diffusion de ces doctrines
ilui conduisent an suicide et parfoi.s
au meurtre, le meurtre par persuasion.
Conférence de M. G. Pons. — M,
le pasteur Pons, de Na[)les, viendra,
dans ^quelques jours, nous faire sa
visite habituelle. Les journaux annoncèroht le jour, l’heure et le lieu «le
la conférence «ju’il donnera sur l’JE’vamiéUfsation de l’ilalie, en tant
qu’elle est poursuivie par l’Eglisé
vaudutse. Nous ne doutoms |«as que
M. Pons ne réussisse dàiis< sa col
iecte, La [lersonne du pasteur de
Naples, l’œuvre qu’il représente nous
garantissent son succès.
(Sem. rel.)
Les assemblées religieuses annuelles, écrit « Spectator » à Evangile
et Liberté, commenceront quinze
jours après Pâques. Les contérenees pastorales générales auront lieu
les 3, 4 et 5 mai; les indéjrendanles
et luthériennes, ensuite. La Société
Biblique de France n’aura pa.s de
réunion publique. L’institution des
diaconesses fêtera son cinquanlenaire
La Société Evangélique de France
aura son assemblée à Bergerac ( Dordogne). J’ai entendu exprimer I«î
regret «pie les cbrétiens du dehors
ne viennent plus à ces réunions.
Quant à la province, comme elle ne
vient pas à Paris, Paris va à elle.
Celle décentraliisalion e.sl un bien.
Elle décongestionne Paris et établit
partout un circuit vilal régulier,
BMotîtèlUE Vaudoîse dite du Colléfle
Mr. Ch, Clausen, libraire-édit, à
Turin, 19 lue de Po, a offert dernièrement in omaggio les sept grandes cartes murales snivanles:
lioil'mahn, O, Unu'isscarle von
Europa 9 feuilles fol.. Gotha 77, {J,
Perlhés), fr. 8.
AI Alieiacloi, Améri
ques siîptentrionale <;t méridionale
écrites, 20 feuilles, fr, 12 (Hachelle).'
Aluiiüi^aii eut Al I ehclot, . 'À fri que
écrite, 16 feuilles fr, 10 (Hacbelte).
Aici«i«»a!^ «t Allchclut, llabe et
Grèce anciennes, écrites, 16 feuilles
fr. 10 (Hachette).
Al«ii^»«ai$ «t .AIi«li«lo4, Mappemonde 20 feuilles fr. 10 yHa
chelle).
lîicpvH, H, Grèce ancieime, Weimar, fl-. 20. ,
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Kioperi, 1“I, Italie ancieime, Wei- ponc |g
raar, fi'. 20.
Nous exprimons nos bous remer
bâiisse de S. Loup
ciernents au généieux donaleur.
La Tour 27 Avril 1892,
Le BiblioUiûcaire
Al. V I n a y, prof.
Ileviie
lüilic — Rudiiii n’ayant pas réussi à former une nouvelle atiministraüon, l’ancien ministère, moins
Colombo, se présentera à la chambre,
¡.’accueil iju’il en recevra décidera
de sa durée. La retraite du gentiluomo Rudi ni serait profondément
regrettée en Italie et à l’étranger.
— Des arrestations d’anai'ciiistes
continuent un peu |jartoul, surtout
à Turin et à Rome.
Un grand nombre
France — Paris est dans la
tei'reur à cause de nouveaux attentats à la dynamite. Des compagnons
de Ravàchül, le jour même de l’ouverture de son procès, ont fait sauter
en l’air le restaurant Véry où il avait
été ari'êlé. Il ÿ a eu plusieurs blessés, entre autres le propriétaire de
l'établissement,
d’étranger.s (|uillent la ville.
— f.e jury a condamné Ravacbol
aux travaux forcés à perpétuité. Il
salua la sentence en ci'iant à lue
tête.' Vive l’anarcbie! Comme le
pi'ocui'eur de la Républi.iue avait
demandé la peine de mort, l’impression générale est i|ue les jurés
se sont montrés faibles et <|ue le
verdict a été celui de la peur.
— Un article de la Piemontese décrit les suulTrance.s atroces auxf|uel!es sonlsoui,ins les colons
italiens au Brésil.
VL
À reporter Fi's. .'130,Une malade reconnaissante » 1,
Tolal » 131,
PensioBi des Etraiiyers
A Condré, à 15 minutes de la
Gare, pi'ès d'un magni[b.]ue bois de
chàtaigners, dans une position su-'
perbe, cbaml.u’es meublée.s et pension
à des prix ti'é.s modiques.
S’adresser à M'’ C. Pi’ochet-Tunoglio, Torre Pellice.
À cinq minutes de la Gare —
Position excellente — Jai'din ombragé ■— Chambres bien aérées pour
l’été — Bains, douchgs — Prix modérés. . .
AVIS
La place de Gouvernanh de l’institut « Arligianelli. Vaidesi'i),ée\mi
être vacante le 1.'’août de^cette année, on cbercbe une per'sonne sélieuse, capable de remplir envers
nos jeuties élèves les devoirs d’une
bonne mère <le famille.
S’adresser au Président M. David
Peyrot, 15 Via Pio Quinto, 'rurin.
J. P. iMalan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina