1
Soixante-dixième année - Anno XQ*.
31 Août im
N* 34
.
^^^peujce
PARAISSANT CfHÀQQE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT; Par an; Poor 6 mola
Italie et Colonies italiennes...................L. 10,— ' 6 —
Etranger . . . . ........................... 24,- 12^
Plusieurs abonnements à la même adresse ...» 22,—
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’£cAo(Via Wigram, 2)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
1 • - .
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof, tons Mtroi. - Ton%l eliifc— pour
l’Administration, au Bureau du journal, Via Wigram, N" 2 - Toirt'Hitûc.
.Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du conunencement de l’année.
O’ Le miméro: centimes O
Que toutes les choses vraies, honnête, justes, pures, aimables...|i dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV. 8),
H
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Messieurs les Pasteurs sont priés d’annoncer du fmut de la chaire que le 3 septembre prochain, au sennce d’oiiveYture
de la session synodale, aura lieu, D. V.,
la consécration au Saint Ministère d&
mm. les candidats Achille Deodato et Tullio
Vinay.
I Synode s’ouvrira à 15 heures, par
m. culte présidé par M. Henri Tron, pasteur à Saint-Germain.
Les membres du Sipiode sont priés de
se rémdr à la Maison VamMoise à 14 h. 30.
Le Mcwfêrateur : V. Albeeto Costabel.
[omUioD de Dinessei.
Dimanche, 2 septembre^ à 15 h. 30, dans
le temple de La Tour, aura lieu, D. v„ la
consécration comme diaconesses des Sœurs
Novices Arcangella Flerrara, Adèle Gay,
Giulia Poët et Valentin© Vottero.
Le public vaudois est cordialement invité à cette cérémonie.
L. Marauda, directeur.
PODR LA m miEPRB
Le chemin.
« Je suis le chemin... ».
Jean XIV, 6.
Il est le chemin parc© qu’il est M. vérité
ayant révélé la sainteté et l’amour de
Dieui, parce qu’il est la vie ayant communiqué Dieu à l’âme. Je sais que, pareils
à Abraham, nous partons sans savoir où
nous allons ; pareils à l'enfant Moïse abandonné sur le Nil idaus sa corbeille de joncs,
nous sommes emportés par le courant.de
la vie vers le rivage inconnu de demain.
A vues humaines, le cours de notre existence peut être fixé dans ses grandies lignes, mais les détails sont vQÜés par la
brume de l’avenir let les lignes eBes-mêmes peuvent être modifiées par un reivers
de fortune, une maladie, un deuil, une
guerre, une force quelconque bonne ou
mauvaise dont nous ne mipçonnons même
pas l’existmce à l’heure actuiellei
Jésus est te chemin : que cette certituds
s’établisse dans notre cœur, et nous connaîtrons le point d’arrivée tout en ignorant par quels détours notre sentier nous
y conduira; notre vie sera encore un
voyage à travers une sombre forêt, mais
à l’issue il y aura la maison du Père et
non le vide, l’abîme, te néant.
* • •
Car Jésus est le chemin au Père ! Jésus,
non un d<^me, non un système, non une
Eglise; au Père, non à un ciel' vide, non
à un idéal humain quelque gr and qu’il soit,
non à un Dieu inconnu et inconnaissabte.
Les jours sont difficiles, pour l'âme ils
le sont toujours ; mais à l’heure qu’il est
ils le sont aussi pour te pain quotidien,
pour la' justice sociale, pour la paix
internationale
Dans le contraste des lu'ttes, dans la
broussaile des idées, comment se retrouver? Des voix discordantes nous appellent de toutes parts : où se diriger ? Jésus
est le chemin ! Il savait, lui,* d’où il venait, où il allait ; nul' mystère ne voilait
son a'venir, rien d’imprévu, aucun obsta
cle ne l’arrêta dans sa marche au mar
V
tyre voulu et à la gloire attendue. Il est
encore et pour tous le seul, l’éternel
ohemin.
A vous qui êtes égarés dans les carrefours de la vie, à vous qui désespérez de
sortir des impasses où vos erreurs ou les
circonstances vous ont poussés, Jfeus rappelle : Je suis le chemin !
A vous que le monde, même dans ce
qu’il a de meileur, ne satisfait pas ou ne
satisfait plus ; à vous que de vagues aspirations poissent vers la véritable patriei,
c’est-à-dire vers la maison du Père dont,
cependant, vous ignorez la route, Jésus
dit : Je suis le chemin au Père ! A vous
encore dont le cœur s’est brisé contre la
pierna d’un sépulcre, à vous qu’une foi
ferme ne soutient pas dans un© maladie
ou à l’approche de k mort, Jésus proclame : « Je suis le chemin à la maibon du
Père ! ».
Dans un monde désemparé qui ignore
s’il malrche, ce qu’il fait et où il va ; dans
un monde qui vit au jour te jour, vieillit
sans s’en apercevoir et meurt sans se révolter tant il est convaincu de la fatalité
des choses ; dans un monde qui a perdu
k foi en Dieu, en k vie et etn lui-même,
qu’il est beau notre privilégie, qu’ele est
grande notre responsabilité de savoir que
nous marchons et que nous marchons vers
k maison du Père ! Alb. Ricca.
Les Vaudois d’Allemagne.
Le bassin du Cluson en .amont de la
Pérouse, appelé vallée d© Pragek, appartenait ,au Dauphiné depuis le moyen âge.
Ek 1630, Victor Amédée I, en cédaut
Pignerol à k France, dut y ajouter, pour
apurer le passage aux troupies du roi, lia
vaUéei de Pérouse sur k gauc,he du CSuson. Il fut cependant établi que rien ne
serait innové quant aux Vaudois de Pérouse, Pinache. et te Villar, qui continueraient à se rattacher au synode des
Vallées.
Néanmoins en 1685 k dragonnade s’étendit à toutes ces églises, et la Révocation
de l’Edit de Nantes fut appliquée - même
au Val Pérouse, qui était sous le régime
du traité de Cavour et non de l’Eldit de
Nantes. Gette mesuré inique provoqua
l’émigration de près des deux tiers dœ
habitants du Val Pragek. Il n’en fut pas
de même au Val Pérouse, où ceux qui ne
plièrent pas a>us te joug oppresseur pouvaient franchir te Cluson et fréquenter
les cuites du Pomaré et d© St-Germain.
Ce fut aussi le cas .des commimautés inférieures du Val Cluson,, du Méan à k
Balme.
Les émigrés s’étabÜreint en Altemagne
où ik fondèrent, notamment dans k
Hesse, les églises de Pragejk, MentouiUes,
WaJIldorf et quelques autres.
Après k Rentrée, de nombreuses famil^les dies vallées de Pérouse et Pragek, désirant jouir de k liberté de conscience,
vinrent se fixer à demeure parmi leurs
frères, sujets du duo de Savpie,
Mais le Second Exil, en 1698, détruisit
leurs espérances et les força à tout quitter pour conserver leur foi Grâce au zèle
de leurs pasteurs, Arnaud, dément, Dumas, Giraud, Javel, Jourdan, Martín^
Montoux, Papón, ik purent éviter de se
disperser et ik fondèrent de. nouvelles com
munautés à plusieurs desquelles ik donijièrent les noms des pays qu’üs avaient
quittés, mais vers lesquek leurs cœurs
ae tournaient avec nostalgie.
- Ik se fixèrent surtout dans le Wurtemberg, où ik fondèrent Queiras, devenu
Cqrrès, les Mûriers ou Schonenberg, -qui
■ îL)
Wserve le tombeau d’Arnaud, PiUache, le
Se^, Pérouæ, Grand et Pletit Vükr, une
autre iMentoufies, Bourset, k Bajme. Ce
démier territoire', a été cédé au grandduché de Baden en 1806. Ceux du Eoure
ét du 'Méan, fondèrent Moerfellden dans k,
Hesse-Dlirmstad et se,.joigninent à k colonie de WaJOldorf.
^ Ces églises se constituèrent eu tm syUade particulier, qui fonctionna jusqu’en
1808. Puis les difficultés politiques, financières et linguistiques conittraignirent les
Vaudois du Wurtemberg à adopter le lü^éranisme, ^-religion d’Ebat, et k langue
demande. Même les noms de leurs cornai
Amautés furent, pour k plupart, germanisés. Le français, et surtout le patois,
(^meurèrent encore en usage dans les fariilœ. En 1889, GBles, député de Pinache
lax fêtes du Bicentenaire, put s’adresser
& son patois à notre public et être gétpralement compris. Désormais ce lien
Ifessi est briæ. ¡Mais il reste celui du sang
P; de k communauté de race et de foi,
entretenu de temps en temps par des vi: sites mu'tuelies. *
Cependant ces visites étaient jusqu’ici
individueHes. Cette année c’est un groupe
de trente-hluit de nos frères d’^Alemagne
que, nous avons eu- k joie d’accueiHir, Ik
représentent k Bavière, Ba|dm et surtout
le Wurtemlberg et k Hesse. Ik portent tes
roms de Jourdan, Talmon, Pons, Grange,
Roux, Besson, Maneval, Vinçon, Ayasse,
RavioJ, Cricote, Bertalot, Gros; leurs ancêtres sont partis de diiférents hameaux
du Eoure, tek que Bourset et k Balme :
d’autres soînt venus du Méan, de Pinache,
du Vifiar, de Pérouse,
Une de ces dames est k petite-fille du
pasteur Dainiiel Mondon, de Bobi, qui (desservît quatre ans l’église de k Balme, et
trente ans celle die Gros ViBar. Il fut te
dernier à prêchetr en français. EBe a eu l|a
joie d’être photographiée devant k maison de son aïeul. M. Bertalot, un des six
pasbeturs qui les accompagnent, est te descendant d’iun réfugié de k Sagrie de Péroiisa Un de ses coiègues nous a pri^nté
avec émotion te « Registre des baptêmes,
mariages et mortuaires de l’églîse de
Moerfelden, comprenant les communautés
du Roure et du Méan». Commencé en
1699 par te pasteur Papoti, il descend jusqu’en 1808. Le volume suivant est rédigé
en allemand.
En venant visiter le berceau de leurs
ancêtres, ces pèlerins accomplissaient un
vœu formé depuis leur jeunesse. Deux
vieillards, de 75 et 79 ans, étaient particulièrement émus en foulant te sol sacré
du pays d© leurs pères.
Malgré k différence de langage, nous
avons partagé leur émotion, et leur visite
aura fortement contribué à nous faire
sentir que nous sommes membres d’une
même famille, k grande famiBe vaudoise.
J. Jalla
La vérité est me suppliante qui, débout
sur le seuH, s’efforce incessamme/nt vers
le foyer d’oît le péché Va bannie.
A. VlNET.
.Praliir pUage aox IfalIPes
21-25 août 1934.
Nos Vallées ont exercé de tout temps,
sur ceux qui connaissent notre histoire,
un puissant attrait ; aussi voit-on chaque
année des visiteurs — moins nombreux et
pour cause maintenant — qui désirent venir voir de leurs yeux cette terre habitée
par un petit peuple, entouré, béni, protégé, sauvé (de façon si puissante et merveilleuse par k main de Di|eu que k désignation d’Israël des Alpes, qui lui a été
attribuée!, est bien exactei
Nous avons vu ces dernières années
maints groupes de coreligionnaires anglais, français, surtout suisses, désireux de
visiter le «pays des Vaudois». Ces rencontres ont fait du bien à nous et à eux ;
nous en gardons un doux souvenir, nous
croyons qu’eux aiuBsi.
Cette (dernière semaine nous avons eu
te graud bonheur d’avoir chez nous un
certain nombre de dœcendants d’émigrés
vaudois, que k persécution avait, il y a
plus de deux siècles, exilés en Allemagne,
où ils trouvèrent asüe.
La nouvel© de leur arrivée avait suscité 'un intérêt to(ut particulier ; 'cela se
comprend : ofu sentait qu’il y a d’autres
liens -que ceux pourtant si précieux de
l’amitié, d© k fraternité, qui unissent les
membres de k grande famille évangélique ; nous sommes, eux et nous, issus d©
k même souche. On réalisa bien, dès la
première réunion, k biaifaisante vérité
expr imée par le psalmiste : « Oh ! qu’il
est beau de voir des frères unis entre
eux» !
Ik étaient trente-huit, représentant k
population, nqui une classe sooiaite On y
comptait en effet des pasteurs — six —
un profe^eur de théologie, un docteur en
médecine, -des industriels, des employés,
des paysans ; dames et messieurs, hommes
avancés en âge et des jeunes, en qui dœninait un même grand désir, pour lequel plusieurs d’entre eux durent faire de vrais
sacrifices.
La place dont nous disposons ne nous
permet pas de donner les noms de tous
les pèlerins ; disons seulement que k plupart sont les nôtres. Un moment des pliis
intéressants d’une soirée passée avec eux
fut c^ui où le « chef » lut ces noms ; ceux
qui revenaient tes plus souvent étaient :
Vinçon, Jourdan, Pons, Ayasse, Revid;
Talmon, Roux, Bertalot.
Le type vatudois était frappant, notamment dans les personnes adultes, niême
dans les manières : pas d'affectation, mais
simplicité, cordialité, franchise, énergie,
tel le syndic de WaRdorf, te doyen du pèlerinage, auquel, en te voyant marcher à
Angrogne et à Eorà et en l’entendant causer, on ne donnerait jamais tes 79 ans
sonnés qu’il a. >
Leur langue est l’aBemand ; bien peu
causaient français et moins encore italien, et cependant on ne se sentait pas
étrangers avec eux. Si malheureusement >
on ne pouvait qu’avec peine se communiquer réciproquement les pensées, quand,
même on ne se sentait pas séparés; tes
tiens de famüle l’emportaient sur toute
autre chose. C’est ce qu'ont surtout
éprouvé les personnes qui eurent te pri
230201
2
L’Echo des Vallées - Vfôwii^i 31 Août 1934-XII
vilège de ks appirocher souveint èt d'être
avec eux dlans leurs toomêes.
Et c’est ce qfu’eux aussi ont senti.
Combien qui nous ont dit : Nous sommes
heuireux parce que nous nous sentons
«chez nous» id; nous ne nous sentions
pas étramgers parmi vous, notre mentalité nous rapproche de vous plus encore
que du nord, parce que c'est la vôtre!
Sans doute que ce sentiment, naturei, a
été renforcé dès qu’ils sont descmdus du
train à La Tour.
On était venu en nombre les naeevodr,
et les accompagner ensuite, comme de bonnes connaissainoes, au «Convitto», que
M. le Modérateur avait rais aimahlemeint
à leur disposition, où ils eurent durant
tout ie temps de leur séjour le meilleur
traitement, grâce à une généreuse personne — un Vaudois — qui voulut se
oharçer de tous les frais de pension avec
recommaîndation de leur doninier largement tout ce dont ils avaient besoin,
et grâce aussi à la fratemefflia cohaboratKHi des Directeurs du « Coinvitt» », qui acceptèrent aimablement de faire préi^arer
les repas.
Ds avaient exprimé le désiir di’aivoir un
cuite, qui eut lieu le soir même de leur
arrivée. Mialgré le temps pliuvieiux, à
20 h. 30 notre grand temple, orné de verdulre et de fleurs, était boUdé comme aux
gTiandies occasions. Et ce n’est pas sans
émotion que nos frères firent leur entrée
dajnis le sanctuaire, à la porte duquel se
tenait un groupe de Vaudioises en costume, et que, précédés du Pasteur de la
paroisse quii avait à sa droite uîi' collègue
'pèlerin, vinrent occuper les places qui
leur étaient réservées.
Le Pasteur officiant lejur donne la plus
affectueuse bienvenue, interpirétaint les
sentimielnjts die toute rassemblée, puis
oriente les pensées de tout l’auditoire vers
le. but que se sont proposé nos hôtes. Ce
but, l’un d’eux l’a défini ainsi : « Nous
sommes des ipèleftins désireux de voir le
pays de nos ancêtres, de faire eonnaissanœ avec nos frères des Viaülées, et de
retremper notre foi à la vue des lieux où
ïK® pètes ont été un témoignage vivant
de fidélité à Dieu et à l’Evangile. Dans
l«i temps graves qpe nous traversons
nous avops besoin d’être plus que jamais
déS hommes de foi héroïque ; pour le deveaiir il n’y a pas d’école meileure que
célle de nos pères».
Trois pasteurs appportèrent leur message : MM. Koch, le professeur de théologie All'wohn, et M. Zeller, interprétés par
M. Corrado JaUa : messages vihraaits de
grande affection et que l’identité de foi
et le but spirituel inspirait. Eît quand
uU d’eux dit d’une voix émue toute leur
reconnaissance à Dieu d'avoir exaucé un
de leurs plus grands désirs, nous, d’'ici, sentions la même émotion qu’eux parce que
leur désir était au^i le nôtre.
Leur séjour aux Valléels était très limité, et piuisqu^ilB voulaient profiter le
plus po^ble de leur temps, un programme avait été tracé ; hieureusemient le
tempe permit de l’exécuter tout entier.
Le lendemain, mercredi, on part en
auto vers la fond du Val Pélis. A Vilar
d’abord» puis à Bobi, nous sommes reçus
par les pasteurs R. Jahier et H. Tron. On
¡visite les temples et Sibaud. Dans chaque
endroit il y a quelques instants de recueilement, puis M. Jean Jaia, traduit
par M. Amaldo Comba, raconte les faits
mémorables qui se sont passés dans le
vaüon : rév^tion pour beaucoup, occar
sion pour tous de célébrer les louanges de
Dieu à cause de sa, puissance et' des prodiges qu’il a opérés. Avant de quitter Bobi
nous nous rendons au Grand Hôtel des Alpes, sur rinvitetion si aimable de M.me Pasquet, qui veut ofrrir aux visiteurs boissons froidœ et gâteaux bien goûtés, après
une marche un peu hâtée à Sibaud. Cette
attention fut très remarquée i>ar nos hôtes qui saluèrent M. Pasquet avec un triple hoch. Au retour, visite au temple des
Copiers.
Une délégation, accompagnée par le Pasteur de La Tour se rendit successivement
chez iM. le Modérateur et chez M. le Po
destat — qui leur laissa comme souvenir
une belle photographie de la «Ginevra
Italiana » — pomr saluer dficielüement les
représentants de l’autorité religieuse et
du pouvoir poÜitique.
L’après-midi fut consacré à Rorà et à
SaintJeaïi. Le brouillard qui couvrait les
hautes cimes n’i^pêcha heureusement
pas la bdU» vue que l'on a depuis Pian Pra
sur toute la vallée et jusqu'à la plaine, ni
de voir ks lieux rendus fameux i)ar l’héroïsme de Janavel et des siens dont, l’histoire si prenante leur fut racontée. Après
une visite à l’église on remonte en auto,
on traverse à nouveau Luserue, où le château des comtes rap.peill» bien de tristes
épisodes, et on arrive aux Bionats, où on
est reçu par le pasteur Rivoira, qui fait
riiistorique du tempk — et de nombreux
souvenirs s'y rattachent — puis l’on arrive eu Refuge., monument .de la charité
chrétienne, pour les êtres ks plus malheureux et qu’on ne pqut pas voir sans être
pris d’une Vive* sympathie.
Jçudi matin, de bien bonne heure, la
cloche du « Convitto » sonne pour le déjeuner. A 6 h. 30 on part dans un. grand
car. Briquéras, Saint'.Hecond, Prarustin,
que l’on traverse ou l’on voit de loin, font
le siyet idie la conversation. A Pignerol,
M. Marauda se joint à nous et on « file »
à toute vîtessse vers Saint-Germain, qu'on
voit en paœant, et d’où on aperçoit le
vahon de Rramol, dont notre cicerane raconte l’histoire si riche en faits héroïques.
Une visite au temple de Pomaret, où
M. Comba nous attend, quelques instants
consacrés au culte, un coupi d’oeil à l’HC' pital et puis on reprend la course vers
Perrîer où, di^ k temple, M. Peyronel
salue à son tour les «frères». D’ici, tandis qu’un petit groupe monte à Massel,
reçu par le pasteur M. Ricca, et pousse
jusqu’à BaMlle, le gros du pèlerinage
parcourt le vallon étroit de Praji. Atrêt
de dix minutes à mi-chemin, d’où l’on a
une belle vue sur k vallon etb où tous aiment à cuediUlir quelques fleurs pour porter en Aliemagne. Arrivés au Guigou,
nous sommes .reçus par M. L. Coïsson, avec
qui nous nous rendons au temple et où
l’on évoque toute l’épopée des mille d’'Arnaud. Après dîner on se rend plus loiï^
jusque dans le torrent d’où nos frères arl
rachent quelquies petites plantes de mélè^
qu’ils planteront dans leur pays, dans là,
terre qu’ils emportent de nos vallées aius^.
A 16 heures on est à la Rua de Prÿgela. Dans cette vallée, qui est le lieçi
d’origine de bien des familles du Wurtemberg, on fait de fréquents arrêts pour
voir ks plus beaux sites et pour entendre les récits du temps où cette teriè
était vaudoiise. L’heure avance, on s'aitr
tarde, et nous arrivons à Pignerol bieii
après l’heure prévue ; on y est reçu quand
même avec une telle cordialité smt au
temple, où le Pasteur et M. Forneron (ïïsent à nos hôtes les sentiments de joie de
tous les paroissiens accourus pouf les saluer, sôit dans la saille paroissiale où Bïj,
riche thé leur est offert.
La soirée est passée dans la Sahe Ajlba*
rin de Saint-Jean. Salle bondée d’un publie de jeunes et de non jeunes, qui reçoivent avec de vifs applaudissmenits nos
pèlerins à leur entrée, et pendant qu’ik
avancent vers un groupe de Vaudoises en
costume qui feront entendre quelques
beaux chœurs bien exécutés, intercalés
aux discoure du Pasteur et des MM. ZéHier
et AlUwohn. Le thé bien garni, servi si
aimablement par ks jeunes filles après la
réunion, clôtura cette journée fort bienfaisante si même un peu fatigante.
Le vendredi matin on monte à Angrogne, où attend le pasteur Nisbet pour accompagner les visiteurs au tempk, puis à
la « Ghiesa d’Ia Tana », d’où quelques-uns
pousisent jusqu’au monument de Chaâiforan. Les événements, qu’on ne raconte jamais assez, ne manquaient pas ; ils firent
de ce vallon la terre sacrée par excellence
au temps de jadis.
L’après-midi : vibite à La’ Tour, au Musée, à la Bibliothèque, à la salle du Synode entre autres; réception plus intime
pour les dames et demoiselles du pèlerinage à la cure, où M.me Tron eut l’occa
sion de faire plus ample connaissance avec
elles.
A 5 h^res, la Table dicmnait aux p^
rins uné^fcéception dans la grande saUie du
« Convitto », au cours de kqudk Ml k
modérateur, doct. Costabel, prononça une
allocution eîn allemand, /dans. laquelle ü
dit le btœheur de l’Eglise Vaudoise de receveur ce premier i>èlerinage de Vaudois
aUenaands, et souhaitant que cette visite
contribua à resserrer de plus en plus ks
liens qui nous unissent les uns aux autres.
La jeunesse de La Tour voulut ehe
aussi « rscevoir » nos pèlerins, qui furent
invités à passer la soirée avec ale dans
l’Aula 'Magna, où un drame vaudois, amplement expliqué en allemand,, fut joué et
accompagné de plusieurs chœurs exécutés
par la Chorale (les jeunes filles en costume). Durant le thé, qui fut servi ensuite, on entendit quelques aHocutions,
du docteur Holemslicits, en français, du
prof. Allwohn, qui invita chaudement ks
Vaudois d’Italie à faire une visite à leurs
frères en Allemagne, et annonçant que
des facilitations de séjour leur seraient
faites ; idu pasiteur Zeller, disant une fois
encore toute leur reconnaiœance pour
Taccuiaü si chaud dont partout ils avaient
été l’objiet et doUt le souvenir raateraît
ineffaçable.
La Pasteur de La Tour, au nom de la
paroisse, ajouta quelques mots en réméré
ciant pour l’invitation reçue et en exprimant le désir d’un revoir à l’an prochain.
Comme souvenir, il donne à chaque pèlerin une broche-écusson de l’Eglise Vaudoiseï et une série de vues de La Tour.
Force est dé æ séparer car il est tard ;
on accompagne nos hôtes à leur logem^it,
où une fois de plus on se dit au revoir —
en AUemagne — ajoutent nos frères allemands. C’est encore ce qu’ils diront k kndemiaiin matin, en quittant La Tour.
Jules Teon.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
La mort d’un doyen.
(Le pasteur Charles Martin).
Avec ses quatre - vingt - douze ans
M. Charks Martin était à juste titre
un doyen. Doyén du corps pastoral de
Genève, doyen de la grande œuvre antialcodlique de la Croix-Bfeue, doyen de
bien des œuvres de bienfaisaluce.
Presque un siècle de vie ! Il avait donc
bien raison cet enfant dei l’école du dimanche qui, ayant été interrogé sur ce
qu'était un patriarche, répondait’ tout
bonnememit : « Monsieur Charly Martin !».
Chef d’une famille de dix enfante, avec
une descendance de plus de cent membres, ne rappelle-t-il pas en effet ITâge patriarcal bien plus que lê nôtre ?
Pasteair, prédicteur, docteur en théologie. h. c., il a été bien justement rappelé
à tout le protestantisme suisse par les nécrologies que lui ont consacrées le Journal de Genève, la Semaine^ Religieuse de
Genève, en un mot toute la presse protestante, de la Suisse surtout. Nous manquerions à notre devoir si nous n’unissions la
voix de Y Echo des Vallées à celle de nos
confrères de langue française.
Ame ardietnte, il fut toujours enthousiaste du christiataisme allant vers le peupk, vers le plus bas peupk, vers le peuple souffrant.
C’est là ce qui k rattache à YEvangélisation 'populaire, à ¡a Mission intérieure,
devenue ensuite le Cowité des diaconesses, et surtout à la Croix-Bleue.
C’est surtout au service de la cause
anti-alcoolique qu’il n'a cessé, dès 1888, de
travailler avec la conviction la plus vive,
la plus compréhensive et la plus joyeuse
à la fois. C’est lui qui répondit, avec les
pasteurs Louis Choisy et Constant François, à l'appel que Louis-Lucien Rochat,
le père de la Croix-Bleue, adressait à trois
de ses collègues de l’Eglise nationale
suisse, pour qu’on l’aidât à éviter le danger que son œuvre ne gliæât dans im
piétisme exagéré et n’aboutît, comme
tant d’autres conceptions du christiar
nisme, à une sectei à une nouveifie forme
d'EgUse
C’est à eux tous que Ton doit si la
Croix-Bleue, ainsi que la Croix-Rouge, a
poursuivi son noble but humanitaire audessus de toute contraint© ecclésiastique
et par dessus toutes les frontières.
Honneur au disparu ! S. P.
Ko do«im(iit iRtdrcssant.
Parmi les dons que le Musée d’histoire
vaudoise a reçus Tannée passée, il y en a
un qui a une grande importance pour nous,.
quoiqu’il ne se .rapporte pas tout partioulièremmt à Thistoire de nos Vallées Vaudoises. C’est un manuscrit dans lequel im
témom.. oculaire raconte lés événements
concernant k massacre des évangéliques
de Bartetta, le 19 mars 1866.
Pludeure lecteurs de YEcho, peut-être
ne connaissent pas cet épisode de l’œuvre
d’évangél'iisation «i Italie ; il sera donc intéressant, pour eux aussi, de glaner clans
ces vieux cahiers et de faire revivre, pour
un instant, ces tristes souvenirs.
Le manuscrit dont je vous parle se compose de cinq cahiers oùj’auteur, qui n’est
pas un érudit, après un© longue introduction et des considérations sémi-philosophiques, raconte avec beaucoup de détails les
tragiques faits.
* * *
Comme bfen souvent dans Tévangélisation (dé l'Italie, c’eSt un colporteur qui, le
preraieir, a porté la Bonne Nouvelle de
TBvangile à Barletta. Gétait en 1862 : le
colporteur Cordano, de passage ¡dans la pe-.
tite vMle, fait la connaissance d’un jeune
ouvrier et le porte à la conversion. Ce fut
Unie premiène étincelle qui en alluma bien
d’autres ; en 1865 k nombre des convertis et, des sympathisants était tel qu'un
évangéliste ide l’Eglise Libre, M. Giannini,
vint s’établir dans la vilie et y ouvrit iin
local ide culte. Au commencement les assistapits furent peu nombreux, ^mais bientôt
aux premiers convertis il s’en ajoùtald’aùtres, et le Pasteur crut pouvoir espérer
de bons résultats pour son œuvre.
Mais les difficultés surgirent bientôt et
à Barletta auæi se répétèrent toutes ces
petites et grandes persécutions dont furent (et malhenreuæment sont encore
trop souveint) victimes les évangéliques,
dans fes centres où régnent l’obscurantisme
et la superstition. Là-bas aussi on vit des
pères de famile privés de l’ouvrage et
poussés vers la misère eux et leurs enfants ; on vit des fils chassés de la maison
et l’isolement et le vide se faire autour
d^ nouveaux évangéliques.
Un prêtre s’était mis à la tête de cô
mouvement de réaction et ü n’épargnait
rien pour atteindre son but : chasser de
sa vffle ceux qu’il appelait les hérétique.
H organisa des cortèges et des processions
où la populace criait : Mort aux protestants !, et diu haut de la chaire il proclama, le jour d© l’Epiphanie, qu’il n’aurait
pas craint de se tacher les mains avec le
sang des hérétiques. Il insista à plusieurs
reprises auprès du propriétaire du local
où se tenaient les cultes et il le menaça
même pensant que les protestants, n’ayant
plus de local, auraient dû quitter la ville.
¡Mais le propriétaire, fort de son droit, ne
voulut pas se laisser faire et la lutte devint toujours plus intense.
Pour le carême, un moine s’unit au prêtre et ils cherchèrent tous les moyens pour
atteindre leur but. Voulant faire croire
à la' foule ignorante que les Bibles des
évangéliques étaient l’œuvre du démon, ils
mettent du sel de cuisine sur les pages
d’une Bible vendue par un colporteur, et
'ils la brûlent en pleine église, à Tocci^don
d’une fonction religieuse ; naturellement,
le sel fait pétiller la flamme d’une façon
qui parait étrange et sumaturele et
même diabolique, et le prêtre saisit Toccasion pour haranguer la foule et Texciter
coirntre ceux qu’elle croit les ennœiis de
la vérité.
C’était le 18 mars ; le peuple était déjà
mal disposé et ce dernier épisode fut com-
3
■
L*Eeho das Vallées - Veodredl^ Août 1934-yn
me une goutte d'eau dans un verre trop
plein. Le lendemain; fête de SainltJoseidi«
on pouvait, dès le matm, rema(rquer une
certaine efferviescence dans la vifle, mais
rien ne pouvait faire prévoir les terrüjjas
événements qui devaient se dérouler tôt
après. Dans les premières heures de l’aprèsmidi, une vraie foule se dirigea vers la
maison habitée par le Pasteur, et au cri
de «Mort aux hérétiques»,- elle cherche
à l’incendier. Le Pasteur, heureusement,
eut le temps de æ sauver par les toits;
il réussit, après mile difficultés, à descendre dans une maison pour y cherdier du
secours, et se trouva en face d’un chanoine de la cathédrale, âme généreuse et
vraiment chrétienne, qui, conaprenant la
gravité de la situation, le nacha sous un
lit. Il est bien dommage que l’auteur du
manuscrit, qui pourtant cite le nom d^
autres prêtres ayant eu dans cette affaire
une part peu louable, ait oublié le nom
■de celui-ci, digne de r^pect et d’estime.
Pendant ce temps un évangélique, sachant le Pasteur en danger et le croyant
encore dans la maison, se place devant la
porte et en défend courageusement l’eur
trée ; mais, seult contre tous, il est bien
vite abattu et barbarement tué. La vue
du sang paraît enivrer cette foule déjà
si excitée, et, bientôt, ce fut dans toute
la vite rme vraie cha^e au protestant.
D’autres victime s’ajoutèrent à cele-cî! et
d’autres incendies s’alumèrent; 5 éviangélîques furent tués et il y eut des victimes aussi parmi les personnes qui, comprenant l’hornaur de ce carnage, avaient
tâché de porter du secours aux attaqués.
Le Sous-Préfet lui-même fut un moment
en grave danger, tandis qu’à la Sous-Pré"ecture tout était saccagé et incendié. Enfin, la force militaire de la vile fit une
sortie et le tumrjlte put être étouffé : le
soir, des • troupes de renfort étant arrivées, le calme était complètement r^bli
dans la petite vile.
Energiquement les autorités recherchèrent les coupabte, et au procès, qui suivit,
des 212 personnes arrêtées, 61 furent condamnées à des peines plus ou moins gra^
ves. Parmi ces dernières étaient le prêtre,
et le moine reconnus comme Ijœ instigateurs du mouvement.
Le premier moment d’angoisse passé,
les évangéliques reprirent leurs activités,
et la petite congrégation de Barletta subsiste encore ; ele est maintenant unie à
l’Eglise Baptiste.
« » «
Nous accueillons avec sympathie dans
notre Musée ce manuscrit qui nous raconta si simplement et si ingénument ces
tristes épisodes. Tout ce qui ^ rapporte
à l’évangélisation d’Italie peut et doit nous
intéresser. Et à ce propos, pourquoi dcme
ne pourrions-nous pas réunir dans notre
déjà si intéres^nt Musée les souvenirs de
notre œuvre d’évangélisation qui est tme
des activités les plus importantes de notre
Eglise ? Nous admirons tous les très intéressants souvenirs que des Missionnaires,
fils de nos Vafiées, y ont envoyés; pourquoi n’y verrions-nous pas avec plaisir des
documents et des souvenirs d'une œuvre
qui est aussi missionnaire et qui nous touche encore davantage, non seulement parce
que ce sont des fils de nos Vallée qui y
travaillent, mais parce qu’dle est une des
rafeons de notre existence comme Ifelise ?
Par exemple, dans une salte du Musée
on pourrait disposer toute une série de
photographies de nos locaux de culte; on
pourrait tâcher de réunir les portraits de
ceux qui ont été les pionniers de notre
évangélisation ; de tous ces vaillants Pasteurs et laïques, qui ont travaillé et souffert pour nous préparer le chemin et qui
ont été les fondateurs et tes organisateurs
de ces églises dont nous pouvons être fiers.
On pourrait aussi demander à leurs familles de nous confier, si elles en ont, des
souvenirs de teur travail (des lettres, des
manuscrits, des photographies, etc.). Je
vais plus loin encore : nos chapdains nùlltaarés pourraient céder quelques-uns des
intéressants documents et témoignages de
leur trav^ parmi tes militaires évangé
liques. L’église de Tarante encore, pour
n’rai citer qu’lme âeute, devrait donner oes
c^iiiers qui documentent, jour après jour,
la distributum de cartes postales, de texites
bibliques et de idus de l^H) Elvangiles,
qui a été faite aux 100.000 soldate qui, en
deux ans environ, «it fréquenté la « Maison du Soldat » qu’eue avait fastituée dans
ses locaux.
A Eome on vîmt de déoréiter piermanieaite la « Mostra ddla Bivoluzîone », afin
que les nouvelles générations, en la visitant, puissent compr^dre et appécier
toujours davantage l’œuvre aiccompilie par
leurs frères aînés. Et nous, pourquoi n’aurions-nouB pias aussi notre petit <Mu^
de la ‘Eéforme » que nous avons entreprise
et que nous voulons effectuer pour te bien
de notre peupte ? En te visitant, nos braves Vaudois des Vaiflées apprendraient à
mieux cooinaître et apprécier l'œuvre qui
a été commeiioée et que nous voulons
-poursuivra, s’ils voudront bien nous accompagner et nous aider. Plusieurs de nos
amis étrangers, dans leur courte visite
synodale, poumaient aifâsi, en parcourant
les salles de ce Musée, se rendre compte
d’une façon jilus exacte de ce que nous
sommes et saisir quel est notre but; et
ceci aussi serait pn bien.
Voilà mon avis : je te présCTite à tous
les Vaiudois parce que avec teur collaboration seutement la Société d’Histoire Vaudoise, qpi déjà mérite teltement notre reconnaissance, ipourra réussir dans cette
nouvelte tâche qui lui est proposée et que
certainement tous ^ meanbres accueilleront avec sympathie, comme ele doit l’être
par tous tes Vaiudois qui s’occupent avec
intérêt de notre belle œuvre d'éviangéilisation en Italie. A. Ribet.
. ORPHELINAT.
Pendant la æmailnei du Synode — plus
précisément les lundi, mardi, mercredi et
jieudi — aura Heu, dans te « Convitto »,
un service de thé en faveur de notre Orphelinat de Jeunes Eilles.
n y aura en même temps ime modeste
exposition d’ouvragfâ confectionnés par les
orphelines.
La Directrice sera reconnaiæante aux
personne qui voudront'bien fournir de la
pâtisserie; dh thé, du sucre, et à toutes
odEes qui oontribueront à la bonne réussite de l'entreprise.
Le public est cordialement invité.
CHRONIOUE VAUDOISE
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 20 al 26 Agosto 1934-ÎU
Nascite N* 4 — Decessi N® 1
PONS REQUS
Mile Madeleine Rivoire, La Haye, en
smvenir du pastmr M. Henri Rivoire :
pour l’Hôpital, L. 50 - pour l’Orphelinat, 50
- pour le Refuge, 50.
H: # ÿ
POUR LE COLLÈGE.
Chav. Alfred Long, Perosa Argentina L. 100,—
Fratelli Prochet, successori antica Ditta Robert, Gay & C.,
dì Torino, un service de table
pour 12 personnes. Prix commercial » 600,—
Le don sera réalisé en argent comptant
par la vente diiieete ou par te moyen
d’un bazar.
* * *
LATOTTB. La chaire du temple neuf
sera, D. V., occuiiée dimanche prochain,
2 Siepternbre, à 10 h. 30, par M. le modérateur, doct. V. A. CostaheL
— Le quartier des Simonds vient de
perdre un de ses membræ d’église tes plus
avancés en âgé, Dieu ayant rappelé de
ce monde M. Jem Mûris, à l’âge de 81 ans.
Depuis quelque temps sa santé, qui avait
été si profondément secouée à la mort de
s» compagne, décHnaiti re^Mtement. O s’en
rendait parfait^nent compte et il ne car
chait pas qufÜ sentait que son d^iart ne
pouvait tarder. La mort ne l'effrayait pas,
parce que chrétien, qui sait où il va. Il
14: aonhaite même, parce qu’dte devait
0^ iBie diSivrance de ses infirmités et
lÉtoe qu’il savait qu’il sfen allait vers son
Saveur, auprès duquel il avait la certitude de retrouver sa compagne qui occupait toujours une si grande place dans
son cœur.
Que Dieu veuille répandre Sa consolation sur la famJle aiffigée, à tequeUe nous
voulons redire toute notre sympathie.
HASi^. Dons reçus pour les rép^j»tions au temple : N. N., Aiasse, L. 10 Louis Mteol, Champlasalses 30 - Prof. Pons
Théophile, 25 - Doct. Eîmmanuel Pons, 25.
R.
BORÀ. La chaire a été occupée, le diihandie 19 août, par M. le pasteur Bur
gène Ravel, et te 26_ août, par M. Jean H.
Hfeüife pasteur à Anvers. Nous tes en retnereions vivement. ' A. Janavel,
BAlNT-JEAN. Samedi après-midi, 25 courant, a eiu lieu l’ensevelissement de notre
frère Jean Dalmel Jouve, décédé à la Oroustera, à i’â'ge de 73 ans. Nous renouvelmis
àila veuve et aux enfants l’expression de
notre profonde sympathie, en implorant
sm* eux les consolations divines.
Le Conoert de bienfaisance, organisé
pisr laf Société Chorale, a eu lieu dans notre temple dimanche dernier, avec un
ptein succès. Devant un public très nomj bÿéUx, malgré te mauvais temps, la Chorale a exécuté plusieurs magnifiques
(htEurs sous la vaillante et enthousiaste
^Teetion de M. Gustave Albarin. MM. les
£JPO&ES0UTS F. Tetrraneo (violon) et N. AntéÉuelHni (piano), bien connus pour leurs
tatenite, ont interprété magistralement
liasieurs beaux morceaux de musique, en
c|h*ant ainsi aimabtemënt leur précieuse
Aaharation. Aux membres de la Société
fimorale, au Directeur, à MM. F. Terraneo
et N. Antonellinî, qui ont tant travaJEé
pour la bonne réussite de ce concert, nos
sincères remercîmenits.
— Nous accusons, avec reconnaissance,
réception des dons suivants, reçus pour
l’installation du chauffage central à l’ASite :
M. Henri Peyrot, L. 100 - N. N„ 1000 M.me D Itelmini-Marteili, 150.
OOOOOOOOOOÓOOOOOOO
L’ALMANKCM JEAN CALVIN.
L’^^manach Jean Calvin 1935, qui vieirit
de sortir de prœse. contient une trDi^
d’articles sur la Bible d’OHvétan commandée par les Vaudois du, Piémont lors du
premier Synode dè Chanforaïi et apportée trois ans plus tard, au second Synode
de Chantforan en 1535, pair Saunier et les
frères Falrel, aux’ Vallées. L’un des articles est signé par Eva Lecomte et un autre par le prof. Jean Jalla, de Torre
PelHce.
On y trouve un article sur Dupl^ssisMomey, honune d'état huguenot, par le
prof. Raoul Patry, de Paris, présidrait de
la Société de l’Histoire du Protestantisme
Français ; un autre sur « Les cinq escoHers de Lausanne brûlés à Lyon », par te
prof. Eug. Choisy ; Martin Luther, par te
doyen Strohl, de Strasbourg; Guillaume
d’Orange, par ie prof. Cramer, de Biltho’ven, Hollande; une tettro émouvante de
Théodore de Bèze à son précepteur ; tes
« Evènement qui amenèrmt la Réforme
dans te Cânton de Vaud», par Roger
Bomand, te rédacteur du Semeur Vau~
dois; l’introiductiiHi de l’Evangile au Canada, etc„. ^
Nous recommandocffî cette beQe publication à nos tecteurs, d’autalA plus que
l’éditeur, OîlLlte Marguerite E. Bienz, est
une amie de notre Eglise et de nos œuvres.
Lors de la vente de cet Almanach, à Chan'^
foran, elle a remis au Modérateur L. 250
pour l'Orphelinat ; sur la vente des cartes
reproduisant les tabteaux de M.Ue Mia Van
Oostveen, elle a déjà versé L. 100 pour te
Refuge.
F. G. V.
A l’occasàon du Camp-Gongrès de la Fédération de la Jeunesse Vandoiœ, te culte
du dimanche 2 sept^nbre sera prétidA
D. V., dans tes paroisses ci-desBous, par
1^ Pasteurs suivants :
Pramo^ : Arnaldo Comba - S. Germano
Chisoiie .^*<îk>vanni Trou - Rodoretto: Alberto Ribet - Masseüo: Rcherto Nisbet Ferrerò : Eterico Gqymet - Ridaretto: Abfonso Atesaio - Pomaretto: Brmaimo Eostan - Angrxpna: Guido Gamba - Bobbio
Pdlice : Davide Pons.
iKMin Mlalita ïailoim.
Dons reçus pendant le mois d’août 193f.
HOPITAUX.
. Selma Longo, Florence, L. 20 - M.me Clémentine Maggiore, La Tour,, in memoriam; 20
- M'Jle Madeleine Rivoire, La Haye, en bouvenir du pasteur Henri Rivoire, 60 - Edmond
GriU, podestat, Frali, 10 - En souvenir de leur
cHère mère M.ma Joséphine Cantone, les enfante, Carunehio (CJiieti), 50 - M.me HHda
Brusdhettini-Roland, 500 - Eglise de Perrieiv
ManeUle, pour Pomaret, 50 - Pons Adèle, Id.,
iû., 50 - Peyrot Lydie, Id., id., 25 - Peyran
Henri, Id., id., 10 - Pascal Auguste, Id., id., 25.
REFUGE.
Selma LopgOi Florence, L. 20 - M.me Glémentine Maggiore, La Toiur, in memoriam, 20
- Mlle Madeleine Rivoire, La Haye, en sou^
venir du pasteur Henri Rivoire, 50 - Eglise de
Perrier-ManeUle, 25 - Id. de Frali, 20 - Fédération des Vaudois des Etats-Unis, pour le
2® Lit des Vaudois des Etats-Unis, 1000 -<
M;me Douairière van Asch van Wlcfcvan Rappard, en souvenir de son époux, 1850. —
Collecté par M.me Mischiato, à Nice : VotteroiBounous, frs. 10 - N. N'., 10 - N. N., 5 - M.n»
Pons^Cliauvle, 5 - M.me Mu,schiato, 5. t
ORPHELINAT.
M.me Clémentine Maggiore, La Tour, In memoriam, L. 20 - MJle Madeleine Rivoire, La
Haye, en souvenir du pasteur Henri Rivoire^
50 - Eglise de PraJl, 50 - M.me Hilda Bruschettini-Roland, 500 - Marguerite WandfluhTalmon, Aigle (Suisse), ancienne orpheline, 25.
OPERA BALNEARE t. P. MEILLE
BOBGIO VEBEZZI.
Le groupe des filles seora de retour
mardi 4 septmibre, par le train arrivant
à La Tour à 14 h. 55.
AV I S.
A l’occasion du Synode, au Pont des
Appiots, vous trouverez les repas à prix
réduit : cuisine de famille et bon traitement. Constantin Eugène.
ON CHERCHE pour Turin, jenne fille
vaudoise, pour tout service, connaissant
la cuisine, fournie desérieuses références.
Bonnes conditions. — Ecrire ou se présenter le Dimanche après-midi : M.me
Ferrero-Bonnet - Bobbio Pellice.
DA AFFITTARE SUBITO
Bottega con o senza camere;
Bottega e retro con camera sovrastante ;
Dne Camere al 1® piano.
Rivolgersi Tipografìa Alpina.
L’Aïïocaio Stefano feïroi
ora residente in TORRE PELLICE,
riceve ivi (Via Roma, 9) ogni giorno
feriale dalle ore IO alle ore 12.
Le soussigné informe son honorable
Clientèle qu’il a transféré son
ATELIER DE TAILLEUR
à La Tour - 18, Corso Fiume - en face
de l’Hôtel Flipot.
. VOLA ARTHUR.,
La Levatrice A. CHAUVIl
avvisa la sua Spettabile Clientela, di
aver traslocato in Via Roma, iV® 2.
LIVRES D’OCCASION
Oosterzee - Praticai Tljeology L. 5,—
Illustrés :
V. Bersezio - Roma, la Capitale d’Italia . * 6,—
Dickens - L'Amico Comune » 3,—
S’adresser à :
BOTTEGA DELLA CARTA - Tobre Pellice
i:
4
L’Echo des VaUées - Vendifedi 31 Aoùt 1934-XII
ORARIO FERROVIA TORREPELLICE-PINEROLO-TORINO
I
Torre Penice p. <0 6- - 7,15 10,10 12,38 16,58 18,20 19,^48 (2) 21,03
Luserna S. G. > i 6,04 —’ 7,19 10,14 12,42 17,02 18,24 19,53 21,08
Bricherasio > 6,15 — — 7,33 10,25 12,52 17,15 18,41 20,07 21,20
Pinerolo » 5,24 6,36 7,- 7,53 10,45 13,14 17,38 19,04 20,25 21,39
Airasca > 5,47 6,50 7,26 8,05 11,06 13,33 18,01 19.20 20,49 22,02
Torino a. 6,31 7,20 8,10 8,30 11,47 14,07 18,42 19.51 21.27 22,40
Torino p. (3) 0,25 4,50 6,36 7,56 11,36 13,20 17,27 18,25 19,06 20,10
Airasca > 1,03 5,29 7,22 8,26 12,14 14,02 18,02 19,08 19,32 20,44
Pinerolo » 1,22 5,54 7,48 8,41 12,36 14,23 18,18 19,28 19,46 21,Bricherasio » —,— 6,14 8.06 9,04 12,53 14,40 . 18,40 ■—1— ' 20,13
Luserna S. G. » —j— 6,25 8,17 - 9,14 13,04 14,51 18,51 —,— 20,24
Torre Penice a. 6,30 8,21 9,18 13,08 14,55 18,55 T~ 20,28
(1) Feriale — (2) Festivo — (3) Al Luoedi.
ORARIO ADTOmOBILE TORRE-BOBBIO PELLICE
Torre P. p. 8,30 11,20 15,05 19,05 BobbioP.p. 6,30 7,15 11,55 17,35
S. Margh. • 8,35 11,25 15,10 19,10 ViaFourca » 6,35 7,20 12,- 17,40
Chabriois > 8,42 11,32 15,17 19,17 VillarP. » 6,41 7,26 12,06 17,46
VillarP. » 8,49 11,39 15,24 19,24 Chabriois » 6,48 7,33 12,13 17,58
ViaFourca » 8,55 11,45 15,29 19,29 S. Margh. » 6,56 7,41 12,20 18,BobbioP. a. 9T- 11,50 15,35 19,35 Torre P. a. 7- 7,45 12,25 18,05
(1) Al Venerdì.
ORARIO FERROVIA ELETTRICA PINEROLO-PEROSA ARGENTINA
(1) (2) (3)
Pinerolo P- 6,15 7,52 8,50 10,45 12,45 14,35 16,40 18,25 21,13
Ponte Lemina (fac.) » 6,23 7,59 — 10,52 12,52 14,42 16,48 18,32 21,20
Abbadia » 6,26 8,02 — 10,55 12,55 14,45 16,51 18,35 21,23
Riaglietto-Fiugera(/ac)» 6,30 8,05 — 10,58 12,58 14,49 16,55 18,38 21,26
S. Martino » 6,33 8,08 — 11,01 13,01 14,52 16,57 18,41 21,29
Porte » 6,36 8,11 — 11,04 13,04 14,55 17,- 18,44 21,32
Malanaggio (fac.) » — 8,16 — 11,07 13,08 14,59 17,03 — 21,35
S. Germano » 6,44 8,19 9,10 11,10 13,12 15,02 17,06 .18,51 21,38
Villar Perosa 6,54 8,26 9,16 11,17 13,21 1P,10 17,13 18,58 21,45
Dubbione » 7,02 8,33 — 11,24 13,26 15,18 17,20 19,05 21,53
Pinasca » 7,05 8,36 — 11,27 13,29 15,21 17,23 19,08 21,56
S. Sebastiano » — — — 11,34 13,36 15,29 17,28 22,—
Perosa Argentina a. 7,15 8,45 9,30 11,40 13,39 15,35 17,31 19,16 22,03
(2) (3)
Perosa Argentina p- 6,50 7,35 8,55 9,35 12,05 13,55 16,20 17,56 20,35
S. Sebastiano » 6,53 7,38 — — 12,08 13,59 16,23 20,38
Pinasca » 6,58 7,43 9,02 9,42 12,13 14,05 16,28 18,06 20,43
Dubbione > 7,01 7,46 9,05 9,45 12,16 14,08 16,31 18,09 20,46
Villar Perosa » 7,07 7,53 9,15 9,52 12,23- 14,15 16,45 18,16 20,53
S. Germano » 7,17 8,- 9,22 10,- 12,30 14,22 16,53 18,24 21,—
Malanaggio (fac.) » 7,20 8,03 9,25 10,03 12,33 14,40 16,56 21,03
Porte > 7,24 8,10 9,28 10,12 12,39 14,43 17,— 18,31 21,08
S. Martino > 7,27 8,13 9,31 10,15 12,42 14,46 17,03 18,34 21,11
Riaglietto-Fiugeraf/ac;» 7,30 8,16 9,33 10,18 12,45 14,49 17,06 18,37 21,14
Abbadia » 7,33 8,19 9,36 10,21 12,48 14,52 17,10 18,40 21,17
Ponte Lemina (fac.) » 7,36 8,22 9,39 10,24 12,51 14,55 17,13 18,43 21,20
Pinerolo a. 7,42 8,30 9,45 10,30 12,58 15,- 17,20 18,50 21,25
i
(I) Dal 15 Luglio al 2 Settembre — (2) Sabato (Mercato a Plnerolo) — (3) Festivo fino al 2 Settembre.
ORARIO AUTOMOBILE PEROSA-PERREEO-PRALY in vigore dal 15 Luglio.
Perosa Argentina P- 7,35 13,50 19,30 Praly P- 5,05
Pomaretto » 7,43 13,58 19,38 Perrero » 6,—
Chiotti-Riclaretto » 7,58 14,13 19,53 Trossieri-Faetto » e;o3
Trossieri-Faetto » 8,02 14,17 19,57 Chiotti-Riclaretto » 6,07
Perrero 9 8,10 14,20 20,- Pomaretto » 6,22
Praiy a. 9,- 15,10 20,55 Perosa a. 6,30
10,35
11,25
11,28
11,32
11,47
11,55
MISTURA LAMPUGHANI
(RICOSTITUENTE DIGESTIVA)
QuMto Te echio preparato a base di estratti di erbe aromatiche
olia
amare ¡son dose piccolissima di ferro, è da quasi mezzo secolo il
^eferlto, per la sua pronta e reale efficacia, in tutte le forme di
esaurimento, da qualunque causa prodotti. Inappetenza, cattiva
digestione, postumi di febbre malarica, convalescenza, sriluppo,
menopausa, gravidanze, cee.
Ottimo per le persone anziane, che se non ringiovanisce, procura
loro un senso di benessere ohe rende meno pesante gli inconvenienti tutti, dell’etfc maturai
Trovasi in tutte le farmacie a 1.13. al flacone (prezzo ribassato).
lA -i
Mobilificio MERLO GERMANO
Casa di fiducia fondata nel 1890
2, Viale Mazzini - TORRE PELLICE - Viale Mazzini, 2
Mobili d'ogni tipo e stile, elefanti, solidi, garantiti - Specialità sedie
ed articoli pi^bevoli.
Tap^^zeria in stoffa e cuoio - Materassi - Pagliaricci a rete ed ii.,bot»
ti - Letti in ferro delle migliori Case Nazionali.
________l.*1n r-%_• ^ ««* « e wen ..
tlti
Stoffe per mobili - Corsie - Tappeti - Tendaggi - Tele cerate - Lino*
Icum - Cocco - Lana - Crine - Capok.
JVUOV/ RIBASSI — CONSEGNA A DOMICILIO
00 00
oo 00
BRODOÀCARNE
piii-issiino^jl^ccccllcntc
stn/£) senza
iimmj tolrty droghe
Julem Trm«. dlr^teur-reADonsabl«
Torr« Pelile« - lmprim«ri« Alpin«
FU LAZZARO sC.
FABBRICA ITALIANA CAPPEUl
ALCBSANORM.
ANGROGNA (Le Vernet)
Splendida posizione
: a 900 metri s. m. :
Trattamento ottimo
Eccellente acqua di sorgente
:: Prezzi modici tt
Man Spricht Deat>ch|
:: English Spoken ::