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PRIX S'^^SONNBMHBNT:
'Vallées ‘Vaudoises .................. , . .
Italie (en dehors des Vallées) et Cdloiiies .
Btaanget . . . ... ....................
Plusieurs abDunemeuts à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique . . . . . •
Ou s’abonne; à TorrePellioe an buTean d’administration de TEcAo à 1 Imprimerie Alpine; dans ‘toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
Par an .Pour 6 moia
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Iv’abounement se paye d'arance.
S'adresser pour la Rédaction àM. Jean Bonnet, paSt., tnstrne S. Jean etponr
l’Administration au Bureau du journal (Imprimerie Alpine - Torre Pe llite). ■
Pour toutes les «nnonces s’adresser mi Bureau du joumatl.
Tout changement d’adresse coûte 50 -ccatimea, sauf -ceusc du commencement de l’année.
■\n. Le Numéro: IÖ centimes w
Tarif des annoocos: Une insertion, 8 centimes la parole — de 2-4, 6 cent,
la parole, — de 5 en plus, 4 cent, la parole.
toïrtws ‘Î*® dhoscs vraies, lumnêtes, justes, pores, aimable^^M lignes de lonaitge, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
AVIS IMPORTANT.
Nom priions MM,, les •correspond-ants et
bonnés de prendre note que le Dinecteur deant se rendre >m tournée deeolleete à P étranger
aussiôi après Pâques, la direction du journal
sera assumée par le Rédacteur M. le prof.
Jean Goïsson pendant son absence.
C'est donc â M. le prof. Cddssoniqm devra
être adressée toute la correspondance concernant la Rédaction, du .zq Mars au .27 Mai.
La Direction.
PÂQUES.
La résurrection de Jésus que les cixrétiens
célèbrent toujours avec tant de Joie, produit suivant les dispositions dans lesquelles
nous nous trouvons à son égard des sentiments bien différents. Lorsque les gardes
préposés à la surveillance du tombeau le
virent triompher du sépulcre, iis tremblèrent
depeur, nous dit l’Ecriture, e# devinrent comme
morts. Par contre les femmes, dès qu?elles
eurent la certitude que J ésus était vivant,
se hâtèrent de sortir du sépulcre avec crainte
et avec une grande foie >et elles- coururent
porter la nouvelle aux disciples.
*
* *
Les sentiments qui se sont manifestés
dans les premiers moments de la résurrection du Sauveur se retrouvent encore de
nos jours. L’homme, mis en présence de
Jésus-Christ, n’a que deux alternatives
entre lesquelles il peut‘éhoisir: ou bien il
l’acceptera et se donnera à Lui, ou bien
il repoussera la main tendue et refusera
de le reconnaître comme son Sauveur. Et
avec quelle joie son disciple ne célèbre-t-il
pas Ta fête de la résurrection, tandis que le
mS^lheureuS: qui T’a rejeté ne peut penser
qu’avec angoisse et en tremblant pour son
avenir à ce Jésus qui s’était présenté à lui
comme le Prince de la vie ! Qu’en est-il de
tes sentiments intimes, lecteur ? Le prophète de Nazareth qui souvent déjà s’est
présenté à toi, règne-t-il en maître sur ton
cœur? Si la réponse est affirmative, c’est
avec des transports d’allégresse que tu vois
revenir la fête joyeuse qui te parle, non
seulement de la résurrection de ton Sauveur, mais encore de la tienne et de celle
de tes bien-aimés. S’il a brisé les portes
du sépulcre, c’est pour entraîner à sa suite
dans le cortège des vivants, la multitude
de ceux qui voudront se confier en Lui.
Et après quelques années passées à son
contact et sous ^ discipline, après avoir
fait l’expérience de ses interventions dans
notre vie, nous pouvons avec ses disciples
immédiats nous lé crier: Dieu a ressmcité
Jésus et nom pn sommes tous 'témoins.
*
* *
Au-dessus .d’une de ces niches étranges,
taillées dans les longs couloirs des catacombes, on a découvert cette inscription:
Vivit, il vit. Ce mot résumait toute l’espérance et tonte la consolation de ceux qui
avaient déposés là les restes ¿e leur frère
dans la foi. Gravons-le dans nos cœurs ce
cri de l’espérance chrétienne et jetons-le vers
le ciel dans ce jour glorieux de la résurrection.
« Publions son tiionjpbE, Il est ressuscite I
Il règne dans le ciel tout plein de majesté.
Les esprits bienheureux qui contemplent sa
[gloire.
Célèbrent ses vertus, ses combats, sa victoire ».
Sonnez ^danc bien Imut et haen fort,
cloches de Pâques, rappelez au monde entier la grande nouvelle du plus grand des
miracles. Le. témoignage des hommes qui
ont vu sest ¡entaidu le dirfet ressuscité, qui
ont paflé, marché, mangé et bu avec lui
est vrai! La Bible ne ment point, le Christ
est sorti vivant de son sépulcre et cette
victoire matérielle sur la mort amiEaice, assure et garantit toutes les victoires.
Le Christ est resëuscitê...; dès lors, ce soïlt
les paroles du Christ coirtresignéœ en quelque. sorte par Dieii lui-même, c’esft* le
sceau ineffaçable apposé par le Père sur
l’œuvre du Fils, c’est la divinité du TRils
affirmée avec éclat. .»
Le 'Christ est ressuscité...; c’est donc la
certitude que le Prince de la vie ne cessera pas d’être, durant le cours des siècles,
le 'fidèle compagnon, le puissant protecteur
de ses rachetés, la source de leur force et
de leur paix.
Le Christ est ressuscité..,; c’est encore le
gage palpable de notre propre résurrection, la porte ouverte sur le ciel avec les
radieuses et ineffables espérances de l’éternité ! ‘ Barth. Soulier.
PLAISANTERIES.
Qu’est-ce qu’une plaisanterie? Je vous
laisse la peine d’imaginer xme définition
assez complète pour exprimer tout ce que
peut signifier ce ¡mot, qui se prête à tant
d’abus déplorables.
Qu’elle soit en action ou en paroles,
qu’elle consiste en une farce ou en un bon
mot, elle peut toujours dépasser certaines
limites, au-delà desquelles elle devient une
mauvaise plaisanterie, avec tout le cortège
des conséquences pénibles ou fâcheuses
qu’elle peut avoir. Mais‘laissons de côté les
mauvaises farces et les méchants farceurs,
pour ne nous arrêter qu’au langage plaisant,
dont quelques-uns ont le secret et que Te
premier venu ne peut imiter, sans tomber
dans le ridicule ou le grotesque. Pour faire
de l’esprit — et surtout de l’esprit de bon
aloi — il faut en avoir quelque peu. C’est
simple ; et pourtant que de gens qui, courant après l’esprit, attrapent la sottise!...
Nous nous trouvons ici sur un terrain
glissant, où une sage prudence et un sens
moral très éclairé doivent constamment
nous accompagner, si noüs voulons éviter
des chutes regrettables, dangereuses pour
nous et pour les autres. Vous sentez que
je touche ici à une des plus graves lacunes
de notre milieu social, en mettant le doigt
sur une plaie purulente de notre vie morale.
Je ne m’occupe pas précisément de l’élégant badinage qui est à la mode dans la
société cultivée, et dans certains salons où
l’on fait de l’esprit en vers et en prose.
Ces badinages sont-ils toujours innocents,
toujours purs et charitables, toujours dignes
de personnes qui se disent chrétiennes? Je
vous fais grâce de la réponse; car il m’en
coûterait trop de prouver, contre l’évidence,
que le poison le plus fin est le moins dangereux !
Faut-il donc s’étonner si le langage du
peuple n’est pas aussi candide que nous
le désirions ? Nullement! Le peuple ne fait
que donner libre cours à des sentiments et
à des pénsées qui, dans d’autres cercles,
sont plus ou moins élégamment masqués
par le voile léger des mots à double sens,
par Fex,pression plus fine du geste et du
regard.
Ce délabr-ement de notre vie morale, qui
a ime si forte répercussion sur le développement des sentiments religieux de notre
peuple, nous préoccupe depuis longtemps ;
et nous voudrions trouver un plus grand
nombre de collaborateurs dans l’œuvre si
(üÉ&cile d’épurement du. Tangage quotidien.
Il faut endiguer, du moins, ce torrent de
boue qui nous souille un peu tous. Le mal
était (déjà grand avant la guerre ; il s’est
terriblement accentué après le bouleversement mondial qui a remué toute la pourriture humaine, en dédiaînant les passions.
La contagion s’est propagée «et nons a envahis. Le ■WBO’biage vulgaire, les plaisanteries triviales a^aisonnées de blasphèmes et
de jurons que notre peuple ignorait... "voilà
l’éoume .que la mer houleuse de notre époque nous a apportée. Les choses Tes plus
sacrées, des fleure les plus belles du jardin
intime de notre vie, des sentiments Ifâ plus
délicats du cœur, tout ce qui forme le parfum de l’existence devient l’objet des railleries et des quolibets des mauvais plaisants,
qui ne se xespecteirt pas eux-mêmes et
prennent plaisir à straiüer les autres. C’est
ta grande .tentation de notre jeunesse !
Et «e qui nous alarme, c’est que nos enfants sont directment menacés par cætte
vagite de ©orruption. Nous les entendons
Sredonner des refntins du mal et nous
surprenons sur leurs lèvres les expressions
impures qu’ils ont apprises de leurs ^nés.
Les parents disent que les enfants de notre épo'que sont plus réveillés que ceux
d’autrefois... Mais d’autre part il y a quelque chose qui s’est endormi: c’est la conscience m'orale et religieuse de ceux qui
devraient être leurs guides dans le bien et
dans la pureté, tandis qu’ils ne se font aucun scrupule de les scandaliser et de les
corrompre par la frivolité et la grossièreté
de leur langage.
Si nous avons à cœur l’avenir de notre
peuple, si nous soupirons après un renouveau de vie rehgieuse, commençons par
contrôler et discipliner notre Tangue, puis
ne craignons pas de flétrir courageusement
tous les inconscients on les fous qui croient
se rendre intéressants par Ta trivialité de
leurs plaisanteries. Si « Ta Tangue est pleine
d’un venin mortel » purifions cette arme
redoutable, arrachons-la des mains de Satan, pour Ta mettre au service de Dieu !
F. Peyronel.
d’
I.
De nos jours la prudence ;nous suggère de
rester à la maison, la voix du devoir nous
pousse à en sortir et, advienne que pourra.
C’est la voix du devoir qui a été la plus
forte, lorsque Jeudi 24 Février, je partais
de Sienne pour me rendre à Grosseto, Eio
Marina, Pise et Lucques.
I Jusqu’à Grosseto le voyage se fit sans
accroc et le lendemain de mon arrivée,
j’avais une bonne réunion dans la maison
de notre frère DellagiovamparTa, qui est heureux lorsque sa maison se remplit d’auditeurs. Aux, membres du petit noyau d’évangéliques s’étaient joints un certain nombre
de catholiques romains, 5 familles me donnèrent leur abonnement pour L’Amico dei
FanciulU. Le Samedi matin à 6 heures, je
me mets en route pour Rio. Le train est
en retard et me voilà arrêté à Campiglia
Marittima jusqu’à midi. Heureusement on
m’annonce qu’il y a deux courses de Piombino au Cavo, la rade où le paquebot
s’arrête pour les voyageurs qui se rendent
à Rio Marina et je suis à temps pour la
seconde. La mer est calme, le temps est
magnifique, l’air est vif, même trop pour
quelqu’un qui est encore à jeun et qui, en
bon protestant qu’il est, n’a pas de sympathie spéciale pour le carême. Arrivé au
Cavo, au lieu de continuer mon voyage
avec la diligence, je m’arrête dans le petit
restaurant de l’endroit en face de la mer.
On vient d’apporter du poisson qui frétille
encore tant il est frais.
Je me hâte de dire à l’hôtesse, en lui
clignant de l’œil: « Un plat suffit, mais je
me recommande ». À' bon entendeur, salut.
Après quelques instants je me mets à table
et je suis tout à ma besogne. Durant mon
repas, je pense à Rabelais et je me dis que
la note sera proportionnée à mon appétit;
il n’en est rien cependant et je puis sans
remords continuer mon voyage. J’ai 8 kilomètres devant moi, mais la route est belle.
 droite, s’étagent les collines couvertes
de bruyère en fleurs là où les mineurs ne
les ont pas entamées pour en extraire le
fer qui forme la richesse principale de l’Ile.
A gauche, le Détroit de Piombino, si calme
par cette belle soirée avec ses deux îlots,
Pabnaiola avec son phare et Cerboli qui
n’est pas habitée. Je croise peu de monde
le long de la route, même aux approches
de Rio. Ses habitants préfèrent rester dans
les rues de la petite ville à faire de la
mauvaise politique, au lieu d’en sortir pour
admirer la nature et louer le Créateur.
A mon arrivée, M.me Banchetti m’accueiiie cordialemeiït et m’aimonce que son
mari va, sous peu, réintégrer le domicile
conjugal, après un séjour û Rome de quelques semaines pmrr donner un coup de
main à notre Pasteur. Le lendemain, 27
Février, je préside i’éoale du Dimanche. Les
élèves sont une soixantaine. Ils répondent
aux idemandes qui leur sont faites avec intelligMice «t prom^tude. On voit que les
maîtresses é’en occupent durant la semaine.
Je prêche à ii 'heures et je donne une conférence dans l’après-midi sur l’Emancipation des Vaudois. L’auditoire eSt attentif
et sympathique. Le Lundi je fais une visite à nos écoles qui comprennent l’Asüe
et les cinq premières classes élémentaires
et sont fréquentées par 200 enfants.
Je suis content du résultat de ma -visite.
Les maîtresses travaillent consbiencieusement; la tenue des élèves est bonne et la
taxe mensuelle, que l’on pourra encore
augmenter, a contribué à élever le niveau
des écoliers. Je ne manque pas d’exprimer ma
satisfaction à nos institutrices qui ont besoin d’être encouragées dans l’accontplissément de leur devoir qui ri’est pas facile,
car les élèves de Rio sont turbulents et
pleins d’inquiétude, â ce que l’on dit.
Fr. Rostan.
nos Eylises soeurs de l'ûroiiii.
Les représentants de trente Eglises Protestantes, assemblés à Boston-, du i au
6 Décembre, à l’occasion de la séance quadriennale du Conseil Fédéral des Eglises du
Christ en Amérique, vous envoient leurs
cordiales salutations. Connaissant les lourds
fardeaux que vous avez dû porter ces années dernières - bien plus lourds que les
nôtres - nous désirons, avant tout, 'voùs
exprimer notre profonde sympathie et vous
promettre notre coopération fraternelle dans
l’accomplissement de nos tâches communes.
Unis à vous par notre loyauté'commune à
un seul Srigneur,'nous nous réjouissons des
liens qui nous unissent en une .Eglise ;du
Christ, et espérons dans une coopération
toujours plus intime.
Le monde est fatigué, découragé, confus.
Toutefois la majorité des hommes s’efforce
de réaliser une plus forte unité que par le
passé, et soupire après le jour où la fraternité et la bonne volonté seront la note
tonique de la vie. En un temps comme le
nôtre, qu’elle n’est pas la responsabilité de
l’Eglise Chrétienne, a qui a été confié l’Evangile, seifle espérance du monde! Nous
prierons pour vous ; ne voulez-vous pas prier
pour nous aussi? afin que nous et notre
nation, nous puissions accomplir fidèlement
notre tâche?
Consacrons-nous à nouveau à notre Seigneur commun et unissons-nous pour appeler
d’autres hommes à devenir ses disciples. A
côté des antres tâches urgentes, puissionsnous apercevoir la tâche suprême, de gagner
tous les hommes à Christ et à son Royaume.
Appliquons-nous à faire triompher l’Evangile du Christ, non seulement dans nos
vies personnelles, mais encore au sein de la
société tout entière. Nous réalisons que jusqu’à maintenant nos efforts ont été presque
nuis, mais nous ne perdons pas courage et
nous insistons de toutes nos forces, pour
que Ses principes de droiture, de service et
d’amour, aient le contrôle de notre vie industrielle, économique, politique et sociale.
‘ Cherchons tous ensemble et avec ferveur,
d’apporter à l’humanité un message de foi
dans la possibilité d’un monde meilleur.
Sachant que nous sommes les coopérateurs
de Dieu dans la réalisation de ses 'buts éternels, nous avons des raisons positives d’espérance et cette espérance nous devons la
communiquer à nos semblables.
Efforçons-nous de mettre toutes les nations du monde en mesure de se connaître,
de s’estimer, de se rendre des services mutuels, car c’est de cette connaissance réciproque que dérivera la paix permanente.
Qui devra se dédier à cette justice et à cette
bonne volonté internationales, si les disciples de Celui qui nous a révélé que la voie
de l’amour est la volonté de Dieu pour le
monde, ne s’y consacrent pas? Proclamons
à nouveau et avec une nouvelle puissance
l’idéal de la fraternité humaine, ayant un
Dieu qui est le Père de tous, un Uhrist qui
est le Maître de tous,'un Esprit qui nous
inspiiç «tous. Manifestons ' entre nous une
unité dans la vérité, la justice «t l’amour,
supérieure aux barrières des nations, de race
et de dasse, de manière que dans motre vie
%.
2
1
organisée comme Eglise, nous soyons les
témoins de la réalité de l’idéal que nous ’
proclamons.
Mais nous pouvons profiter de ces grandes
opportunités et réaliser ces hautes responsabilités dans un cas seulement : En restant
unis. Que Dieu nous donne une telle imité
d’esprit, de but et de consécration à Sa
cause, que son Règne puisse venir et Sa
volonté soit faite sur la terre.
Vos frères en Christ,
Robert E. Speer, Président (Conseil Fédéral)
Charles S. Macfarland, Secrétaire Général.
Nous remercions sincèrement M. E. Bertalot de nous avoir transmis four les lecteurs
de /’Echo ce message si bon et si profondément chrétien. La Direction.
CHRONIQUE VAUDOISE.
GÊNES. Un long cortège accompagnait Lundi matin à Staglieno la dépouille
mortelle de M.me Dora Goetzlof-Turino.
Pour l’Eglise Vaudoise de Gênes son départ
est une perte sensible car depuis presque
40 ans M.me Goetzlof en était un membre actif et affectionné s’intéressant à ses
progrès et à toutes les œuvres qui en dépendaient. Souffrante depuis des années
elle supportait son mal avec patience et
courage, ne se plaignant jamais, parlant
très peu d’elle-même; modeste à l’excès.
D’une culture élevée et profonde sa conversation était une vraie jouissance pour
ceux qui savaient l’apprécier. Vaudoise dans
l’âme, tout ce qui était vaudois lui était
cher, et l’intéressait. Ce n’est que lorsque
sa santé l’en empêchait que sa place était
vide à l’église. EUe nous laisse un exemple
à suivre et un souvenir béni. A ses chers
enfants et à son mari toute notre sympathie et notre affection.
NEW-YORK. A New-York aussi nous
avons fêté le 17 Février, et comment !
Notre salle de conférences était remplie
de Vaudois et amis venus des quatre coins
du grand New-York et des environs pour
chanter un hymne de gloire au Dieu de
l’Israël des Alpes et célébrer avec notre
jeunesse la date immortelle pour un peuple et mémorable pour le monde entier!
La publication du programme suivant
suffira pour vous prouver l’activité au
sein de notre congrégation et en même
temps sera de récompense à ceux qui y ont
volontairement pris part.
Dimanche 20 Février, après-midi, ce sont
les enfants de l’école du Dimanche qui,
tous bien préparés à réciter et à chanter,
ont réjoui nos cœm^ et nous ont transporté par l’esprit dans nos bons vieux
jours lorsque, au milieu des neiges, par des
petits sentiers bien tracés, nous suivions
en longues files le drapeau tricolore nous
conduisant silencieux, mais les cœurs gonflés de joie, jusqu’au temple pour y chanter d’un seul cœur: « Gloire à Dieu et hommage au roi ! ».
Et rien n’a été oublié. Car le soir du
même jour 35 persoimes environ se sont
réunies pour l’agape traditionnelle. Toutes
les paroisses y étant représentées, cela nous
a permis de renouveler une fois de plus les
beaux souvenirs des temps passés.
M. le pasteur Giovannino Tron prit la
parole et nous fit un joli petit discours.
Après avoir passé en revue les caractères
et habitudes des différentes paroisses des
Vallées, il nous exposa d’une manière très
claire et très précise l’état de choses actuel
de notre Eglise en relation avec l’Etat et
conclut en nous parlant de la Glorieuse
Rentrée.
M. H. Garrou, de retour des Vallées, a
remercié l’hôte de la soirée et M. C. Peyronel lut, en anglais, un épisode du Retour
de l’Exil. Toumlin.
SAINT-GERMAIN. UAsiledes Vieillards
vient de célébrer son 25e annivers2iire et
un appel spécial a été adressé aux amis
de l’Œuvre en cette occasion.
C’est ce que nous rappelle le Rapport
annuel 1920 (de cette institution, récemment paru, et tout vibrant de reconnaissance envers Dieu et les généreux bienfaiteurs qui ont répondu à l’appel. M. et
M.me Albert Rostan, de Turin, ont fait un
don de L. 150 mille; M. et M.me Henri
Tron, de Turin, de L. 60 mille; M. Amato
Jalla de L. 20 mille; M.me Nadine ProchetCharbonnier, de L. 5 mille; les Vaudois de
Colonia Vaidense de L. 2 mille; M. Louis
Jourdan, Id., de L. 15 mille. Les autres
dons ont atteint le chifíre de L. 10 350.
C’est en vérité admirable ! et nous nous
félicitons vivement avec M. le comm.
C. A. Tron, fondateur et directeur infatigable de l’Asile, qui voit son travail et son
grand amour couronné d’im si magnifique
succès. Il manque à peine cent mille francs
pour que l’Œuvre soit définitivement assurée. Et M. Tron, selon notre souhait affectueux, les aura bientôt trouvés.
Un budget de L. 31.295, 20 admissions
et 15 décès,, plus de 60 « recouvrés » : tel est
le bilan de l’année. Voilà une œuvre qui
fait grand honneur à notre Eglise et à son
fondateur et qui mérite bien toute la grande
sympathie dont elle est entourée. J. B.
SAINT-JEAN. Dimanche missionnaire.
Plus qu’un Dimanche ç’a été une «semaine
missionnaire » au cours de laquelle nos chère
frères les missionnaires MM. B. Pascal et
A. Lageard nous ont à plusieurs reprises
adressé la parole. Le Mercredi soir, devant
une riombreuse assemblée réunie dans la
grande école, M. Pascal nous a entretenus
d’une façon très intéressante de la Mission
au Lessouto. Quel bel exemple noug donnent ces Eglises par leur fidélité et leur
organisation admirable!
Le Jeudi après-midi notre «Zambézia »,
réunie pour adresser ses adieux à M. et
M.me Pascal, a été une autre excellente
occasion pour entendre les nouvelles du
Lessouto et du Zambèze de la part de
nos deux frères. Et le Dimanche 20 courant,
M. Lageard, après avoir fort intéressé nos
enfants de l’Ecole du Dimanche, nous adressa
au culte principal de vibrants appejs en
faveur de la Mission. En exprimant à nos
chers missionnaires nos meilleure remercîments, nous leur adressons, ainsi qu’à leurs
compagnes dévouées, nos vœux les plus
affectueux. Que Dieu bénisse leur travail,
qu’il bénisse cette œuvre à laquelle ils se
sont donnés avec tant d’amour et de joie!
et qu’il les garde de tout mal eux et leurs
chères familles! '
Les collectes de la semaine missionnaire
ont produit L. 144.
--f-f Ce Mercredi à 3 heures un long
cortège accompagnait au champ du repos
les dépouilles mortelles de notre chère
sœur M.me Lydie Vola née Revel, veuve
de notre ancien toujours regretté M. B my
Vola, des Bertot, enlevée à l’affection des
siens après quelques jours à peine de maladie, à l’âge de 70 ans. Au sein d’une douce
et paisible vie de famille sa vie a été cependant semée d’épreuves et de deuils.
Jusqu’à la dernière heure elle a été pour
les siens la bonté, le dévouement et la sérénité confiante. Nous exprimons à ses
deux enfants et leurs familles, à ses frères
M. le pasteur David Revel et Jean Revel
ex-syndic, à ses nombreux parents toute
l’expression de notre affectueuse sympathie chrétienne.
— Asile des Vieillards - Souscriptions depuis le 15 Décembre 1920: Vincent
Morglia, St-Jean, L. 20 — Veuve Madeleine Rostan, Id., ro — Daniel Goss, Id.,
5 —Joséphine Gay, Id., io — François
Gay, Id., io — Louise Costantin, Id., 2 —
Marie Costabel, Id., 5 — Daniel Frache,
Id., 10 — Matthieu Bellion, Id., 7 — Ing.
Gustave Cougn, Id., 25 — Veuve Marie
Decker, Id., 10 — Paul Pons, Id., 20 —
Collectées à Gênes, par Marguerite Girardon, 56 — Georges Pons, Spezia, 10 —
Don Pedro Tourn, Alejandra, 100 — M.lle
Ribet, New-York, 20 — Lega Femminile
Valdese, Milan, 150 — Fanny Long-Rivoire, Pignerol, 10— Pietro Fontana-Roux,
Milan, 100 — Lina Bonnet, Turin, 5 —
Gustave Turin, Id., 25 — M.me CocitoTurin, Id., 50 — G. P., en souvenir de son
père. Id., 100 — Louis Ferrerò, 100 *Total L. 860.
On est prié d’adresser les dons à M.r
Jean Bonnet, pasteur, Lusema S. Giovanni.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
Tale somma essendo sufficiente per l’acquisto di L. 12.000 di rendita sullo Stato, il
letto è definitivamente dotato e la sottoscrizione chiusa.
VALLECROSIA. Istituto Femminile Valdese. Le rapport annuel de cet Institut si
bienfaisant nous informe que 68 enfants y
ont été accueillis dans le courant de l’année.
Les dépenses représentent un total de
L. 61.643, Tandis que son directeur M. le
pasteur A. Billour, qui se consacre tout
entier à cette œuvre, remercie chaleureusement tous les amis qui lui ont fait parvenir leurs dons, il rappelle à chacun, et
avec combien de raison I qu’avec la hausse
des prix incessante l’Institut compte plus
que jamais sur leur concours fraternel.
Adresser les dons et souscriptions à M.
Albert Billour, Istituto Valdese, Piani di
Vallecrosia (Prov. di Porto Maurizio).
NOUVELLES DE NOS MISSIONNAIRES.
Nous disions, il y a quelques semaines,
que le Gouvernement italien n’avait pas
encore accordé la permission de rentrer en
Erythrée aux missionnaires suédois qui,
depuis la guerre, se trouvent en congé.
Voici comment le directeur actuel de la
Mission, M. J. Iwarson, nous annonce que
la permission est enfin venue.
M Présentement, je jouis avec ma famille,
de l’air de la patrie où nous nous trouvons
bien et en bonne santé.
« Nous sommes extrêmement heureux
parce que nous avons reçu, ces jours-ci, la
réponse favorable de Rome touchant le
retour de nos missionnaires dans l’Erythrée.
Avec ces nouveaux renforts, nous pourrons
continuer avec plus de zèle l’œuvre qui
nous a été confiée pour l’extension du règne de notre Sauveur ».
Nous nous réjouissons avec nos frères
suédois et les portons tous dans nos prières
devant le trône de Dieu. phg.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
Sig. Charbonnier Giovanni, ne- . ,
goziante (Rifugio) - L. 5.~
Rig. Roberto Revel, Genova
(Ospedali) » 250,—
Il medesimo (Orfanotrofio) » 250,—
Sig. prof. G. Coïsson (Ospedali) » 20,-Sig.na prof. Clara Coïsson (Id.) » IO,—
L. 535."
Listes précédentes » 13441.85
Total L. 13-976,85
4.me Lit William et Lina Meille.
Un anonimo, Torino L. 3.000,—
Famiglia S chieda » 100,—
L. 3.100,—
Listes précédentes » 6.945,Total L. 10.045
La population des Etats-Unis, d’après le
dernier recensement, s’élève à 105 millions,
mais on a dû constater avec peine que l’élément indigène ou puritain est en décroissance. Là est le grand danger de l’avenir
pour la puissante Confédération.
— Miss Rogdon, la demoiselle pasteur, a
ouvert un temple à Londres et formé un
qui compte déjà plus de 300 personnes.
Outre la prédication, Miss Rogdon se propose de fonder des œuvres sociales et d’employer surtout des feinmes.
— Le docteur J. Mott, l’infatigable ami
des Unions et des Missions est assez malade
pour avoir été obligé au repos absolu.
— Deux grands meetings ont eu lieu à
VAlbert Hall, pouvant contenir 10.000 personnes; le premier pour célébrer l’anniversaire de la ligue des nations et le second pour
entendre W. Baker, le successeur du docteur
Bamardo.
— La mort de Alexandre Whyte, à l’âge
de 84 ans, a produit une grande impression
en Angleterre comme en Ecosse. Sa dépouille
mortelle a été transportée de Londres à
Edimbourg, et dans cette dernière ville où
le docteur Whyte avait exercé son ministère
pendant tant d’années, surtout comme pasteur de l’Eglise de St-Georges, on peut dire
que toute la population prit part au deuil;
ses funérailles ont été un triomphe de la reconnaissance.
— Nous enregistrons aussi la mort d’une
amie fidèle des Vaudois, grande admiratrice
de nos Vallées, surtout de La Tour, M.me
Savile, décédée à Londres dans sa 85.me
année. Nous exprimons à son fils Georges
et à toute la famille notre vive sympathie
chrétienne.
Un autre Ecossais, le rév. Mc Donald, a
été appelé à remplacer à Lefton Park-Liverpool le docteur Connel.
— Un journal quotidien religieux vient
d’être lancé aux Etats-Unis, à Chicago, The
American Daily Standard. Nous lui souhaitons un grand succès et nous espérons qu’il
saura exercer une influence bénie.
— Deux millions de plantes de sapin ont
été expédiées par les Etats-Unis pour remplacer les forêts dévastées de la France et
de la Belgique.
— L’honoraire de Lloyd George, comme
premier ministre, a été porté à 200.000 francs,
celui de ses collègues à 125.000. Avec de tels
honoraires on peut faire aisément de la politique. En attendant, toutes les classes de
la société demandent une réduction dans
les dépenses excessives de l’Etat; c’est un
chorus général qui devra être compris.
— On est sur la voie de limiter les dépenses sur la marine de guerre. Les Etats Unis
et l’Angleterre paraissent être d’accord sur
ce point, d’autant plus que les experts Américains affirment que si guerre il y aura, le
sort se décidera non sur la mer mais dans
les airs par le moyen des zeppelins et des
dirigeables. L’essentiel c’est d’arrêter la folie
des armements.
— Aux Etats-Unis il y a deux milhons
d’ouvriers inoccupés; en Angleterre il y en
a environ un million, 700.000 hommes et
300.000 femmes. Il y a donc partout une
stagnation profonde dans les affaires et cela
donne à réfléchir aux gouvernements, aux
industriels et aux communistes !
Chronique politique.
Quantité de symptômes nous avertissaient, dans le courant de ces deux ou
trois dernières semaines, que la Chambre
avait ses jours comptés et qu’on allait la
dissoudre. On n’était cependant pas d’accord au sujet de la date des élections générales: d’aucuns les disaient tout à fait
immiùentes, d’autres les ajournaient, au
plus tard, au môi§ d’octobre; mais l’on^
convenait presque'unanimément que cette
Chambre a sufffe^nunent vécu, surtout
parce qu’elle ne représente absolument plus,
dans ses trois grandes divisions, l’opinion,
ni les aspirations des électeurs. Tout le
monde en convenait, disons-nous, même
les rouges et les noirs qui sentent le terrain
s’effrondrer sous leurs pieds. Ils ne sont pas
tous inintelligents et comprennent que la
folie àQ 1919 ne se répétera plus; que le
nombre des électeurs aveugles a sensiblement, diminué et que sociahstes et cléricaux
vont très probablement recevoir une fameuse raclée.
Voilà pourquoi ils s’insurgent contre la
dissolution de la Chambre, qu’ils qualifient
d’immorale. Or cela est humain: Pensez
donc: quinze mille lires d’appointements;
des voyages à gogo, en première classe, à
travers toute la péninsule; la petite médaille jaune étalée sur le ventre; le titre
résonnant de « honorable »..., sans compter
tout le reste; en voilà plus qu’assez pour
justifier les regrets amers de ceux qu’on va
laisser par terre !
Il est donc à peu près certain que nous
aurons les élections générales politiques
en mai prochain; mais la Chambre n’est
pas dissoute, elle continue à siéger et à
faire une toute petite besogne. Elle a voté
au cours des dernières séances une sensible
augmentation de traitement aux magistrats,
des modifications à la loi sur les circonscriptions électorales,; un projet de loi sur la
location des biens-fonds, et quelques autres
lois d’importance tout à fait secondaire.
Naturellement l’examen des deux grands
projets du « contrôle dans les fabriques » et
de «l’examen d’Etat» a été ajourné et
personne n’a protesté... vu que les députés
ne songent désormais qu’à cultiver leur
collège. Même la politique étrangère et l’exposé de M. Sforza sur les résultats de la
dernière conférence interalliée de Londres
n’ont pas eu le don de passionner outre
mesure nos députés... qui ont maintenant
d’autres chats à fouetter.
A souligner en outre, toujours à propos
de politique intérieure, les fêtes solennelles
de Trieste qui célèbre son annexion à VItalie:
de nouveaux conflits (de moins en moins
sanglants) entre socialistes et fascisti à
Reggio Emilia, à Bra, à Milan, à Rovigo,
à Adria.
— Si nous avons nos soucis à propos des
luttes sanglantes que nous venons de mentionner, l’Angleterre en a de bien plus
graves au sujet de la terrible question
d'Irlande. La « manière forte » de Lloyd
Georges n’a servi qu’à aigrir toujours plus
les esprits. Le Gouvernement anglais qui
a arrêté à. peu près tous les chefs de la ,
sédition, des milliers d’officiers et de soldats^;
rebelles, qui a gouverné, si ce n’est avec
la terreur, avec toute la rigueur compatible
avec la loi, se trouve en présence d’un redoublement d’activité dévastatrice et terrorisante de la part des terribles sinnfeiners. Des dizaines de victimes tombait
chaque jour sous les coups de ces assassins organisés. Bien plus, le Parlement Irlandais, convoqué secrètement, aurait décidé de boycotter dorénavant toutes les
marchandises venant de l’Angleterre.
— Le plébiscite de la Haute Silésie
de dimanche dernier, a donné un résultat
inspéré pour l’Allemagne: 713.000 votants
se sont déclarés pour l’Allemagne et 460.000
seulement pour la Pologne. C’est l’Entente
et surtout la France qui vont être contentes, vu qu’à Berlin on manifeste le désir
de reprendre les pourparlers au sujet des
réparations, sitôt que les derniers résultats
du plébiscite seront officiellement constatés.
— La tentative des insurgés russes pour
s’emparer du Gouvernement et abattre les
Soviets n’a malheureusement pas abouti,
et tout est rentré... dans le désordre.
Kronstadt est reconquis et Trotzky continue à régner par la terreur. j. c.
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•1
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
Ilsig. BARTOLOMEO LONG, maestro,
e la sua famiglia annunziano con vivissimo dolore la morte della loro diletta
EMILIA LOnO
avvenuta a Worthing (Inghilterra) il 15
corrente, dopo brevissima malattia.
ON CHERCHE pour le Refuge Roi
Charles Albert une cuisinière. — S’adresser
à la Directrice, Sœur Alice Beney.
J. Ribet.
TOUTE PERSONNE désireuse de se
créer un revenu facile en récoltant fleurs
et plantes médicinales est priée de s’adresser pour renseignements à M.r Emile
Bleynat - S. Germano Chisone.