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Quarante-troisième année.
29 Mai 1908.
N. 22.
Pt.
m
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr, 3,00
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M, J. CoîssoN, prof., Torre Pellice
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
Si.'
V
SOMMAIRE:
Avis — Ascension — Ephémérides vaudoises
— Visites pastorales — De l’Amérique du
Sud — Chronique — Nouvelles et faits
divers — Livres et journaux — Revue
politique — Souscription,
AVIS
Li\ Conférence du District des Vallées est convoquée à St-Jean, le 2 Juin
prochain, à 9 heures du matin. Le
culte d’ouverture sera présidé par M.
le pasteur Soulier, de Villesèche.
Aug. Jahiee
'secrétaire de la Commissioa Exécutive,
Messieurs les pasteurs et délégués
qui désirent être logés à Saint-Jean
dans des maisons particulières sont
priés de s’annoncer par le moyen d’une
carte adressée au pasteur de St-Jean.
ASCENSION
(i)
«Tu es monté en haut».
Ps. 68, V. i8.
Tu es monté en haut...,, ce qui veut
dire qu’il était descendu, Quelle échelle
descendante du séjour de la gloire,
au jardin de Joseph d’Arimathée. D’abord, Dieu se limitant jusqu’à prendre la forme d’enfant: la crèche de
Béthléem ou mieux le sein de Marie ;
voilà le premier échelon. Puis Dieu
s’abaissant jusqu’à prendre la forme
de serviteur: l’échoppe de Nazareth;
v^oilà le deuxième. Puis Dieu se rendant obéissant jusqu’ à la mort du
malfaiteur, de l’esclave: la croix de
Golgotha; le troisiènie et ce n’est pas
le dernier! De la croix son corps
descend encore jusqu’ au sépulcre ,
comme son âme, enlevée par la force
de l’angoisse et de la condamnation,
est descendue dans les abîmes. Et
o’est de l’inflni de la douleur, qu’ il
remonte vers l’inflni de la gloire. Ne
croyez pas qu’il ait attendu sa résurrection pour le faire. Il monte déjà
lorsque sur ce môme mont des Oliviers, dans le jardin de Gethséiuané,
il terrasse ses bourreaux par cette
simple parole : « C’est moi » ; et lorsque près de subir un supplice infamant, il relève la tête et s’écrie ; «Je
suis roi» ; et lorsque sur son trône
formé par un gibet il dit à un malfaiteur; «Je te dis en vérité qu’aujourd’hui tu seras avec moi en paradis ». Il monte, lorsque sortant du
sépulcre, il y plante le signal de la
victoire; lorsqu’il envoie douze pauvres paysans de la Galilée conquérir
un monde à l’obéissance d’un cruciflé,
(1) Extrait des « Nouvelles Méditations pour
les dimanches et fêtes chrétiennes» de W.
Meille. Turin, 1907.
en les assurant que toute puissance
lui est donnée au ciel et sur la terre.
Il monte, lorsqu’après leur avoir parlé,
il étend les mains et les bénit: le
voilà qui s’élève, qui monte à travers
les nues, l’atmosphère, les espaces: le
ciel s’ouvre pour le recevoir. Les séraphins et les archanges accourent
à son passage: il monte jusqu’à la
droite de Dieu. Oh ! dans cè moment
des voix retentissent comme le murmure des harpes infinies: ce sont
celles des patriarches, des justes glorifiés qui ont lavé leurs robes et les
ont blanchies dans le sang de l’Agneau ! Et ils chantent..... et ils jettent leurs couronnes à ses pieds........
et ils adorent. Il est monté !
Mais il n’est /pas monté seul. Comment ? dites-vous ! Et ne voyez-vous
pas cette troupe éplorée, qui le suit
du regard, mais qui eût tant voulu le
suivre en réalité. Ils monteront eux
aussi à leur tour, mais pas encore.
Mais attendez,,... regardez plus fixement, Ne voyez-vous personne à la
suite de ce triomphateur ?
Quand un général romain retournait vainqueur dans sa patrie, qui lui
avait décerné le triomphe, il montait
au Capitole par la Via Sacra, assis
dans son chariot auquel étaient attachés les trophées de sa victoire, les
armes et les insignes prises à l’ennemi, et les prisonniers de guerre
qui relevaient d’autant plus les mérites du triomphateur que leur rang
ou leurs qualités étaient plus considérables. Ce n’est pas ainsi que je me
représente Jésus Christ entrant dans
les demeures célestes. Je n’aime pas
pour ma part ce verset d’un de nos
cantiques ;
« Satan vaincu, la mort mênae soumise.
Sont les captifs qui suivent ce vainqueur. »
Car, peut-on se figurer la mort et
son prince entrant dans le séjour de
la vie dont il a été banni ? Ceux-là,
ils ont été écrasés et leurs dépouilles
sont restées sur la terre. Ce ne sont
pas des cadavres, mais bien des âmes
vivantes que Christ entraîne à sa suite.
« Quand j’aurai été élevé, j’attirerai
tous les hommes à moi ». Et cela se
vérifie tous les jours. Il les a attachés
non à son char, mais à sa personne,
ceux qui étaient captifs de Satan, et
qui maintenant s’écrient :
«Vers le ciel, vers le eieli
«J’entends, Jésus, ton appel,
« Et mon cœur vers toi s'élance
« Dans la joyeuse espérance
« De te voir, Emmanuel ! »
Il est monté, parce que des hauteurs
on peut bénir et répandre les dons
que l’on a acquis. Le triomphateur
romain partageait avec ses généraux
les dépouilles de la guerre. «Il vous
est avantageux que je m’en aille » disait Jésus à ses disciples. S’il était
resté ici bas, il n’y aurait eu de privilégiés, que ceux qui se trouvaient
en contact immédiat avec lui, tandis que par son éloignement, la vie
de la foi est mise en exercice pour
tout croyant, ainsi que la vie de
prière.
S’il est monté c’est pour redescendre.
Les anges eux-mêmes l’ont dit : « Ce
même Jésus », c’est à dire dans son
corps « redescendra sur les nues ».
Oh! le jour glorieux où le divin
Chef répondra au cri de son Eglise,
où l’Epoux rejoindra son Epouse. La
première fois qu’il est descendu, peu
de monde s’en est aperçu, mais alors
toute chair le verra, même ceux qui
l’ont percé. W. Meille.
ÉPHÈMÈRIDES VAUDOISES
128 liai.
La victoire de St.-Segond.
C’était en 1655, un mois après les
affreux massacres des Pâques Piémontaises. Le capitaine Jahier avait
recueilli autant de combattants Vaudois qu’il eu restait au Val Pérouse
et au Val St.-Martin ; Janavel de retour du Queyras avait reformé sa
cohorte au Val Luserne. Les deux
capitaines firent leur jonction à Angrogne le 27 Mai et tinrent Conseil.
Il fut décidé de rompre à tout prix
le cercle de fer qui enserrait les
Vaudois, car tous les abords des Vallées étaient munis de puissantes garnisons composées en grande partie
de fanatiques Irlandais. On essaya
d’attaquer Garzigliana ce jour même;
mais il fallut se replier. On prit sa
revanche le lendemain en remportant
à St.-Segond une éclatante victoire
que Léger raconte comme suit : « Le
28 de May les Vaudois se trouvèrent
au point du jour assez près du bourg
de St.-Segond pour tâcher de le surprendre. Là ayant fait la prière ensemble, et s’estans encouragés les uns
les autres, ils assaillirent ce bourg
avec tant de vigueur et d’addresse
qu’ils s’en rendirent bientôt les maîtres.
« Pour pouvoir approcher des lieux
où les ennemis s’y estoient le plus
fortifiés et se mettre à couvert de la
grêle des mousquetades qui leur pluvoit dessus d’une façon étonnante, ils
rouloieut devant eux quantité de
tonneaux qu’ils avoient emportées si
bien qu’ils approchèrent de si près
la porte de leur principale forteresse
qu’ils y mirent le feu par le moyen
de quantité de fagots de sarmens
qu’ils trouvèrent à leur commodité
tout proche de là.
«Laporte de cette forteresse brûlée,
ils en firent autant à celle d’une grande
et vaste salle où pour dernier refuge
s’estoient tous retirés les soldats de
cette guarnison presque tous irlandais ;
et comme ils y étouffoient de la fumée
et qu’ils y estoient si pressés qu’il
leur estoit impossible de se servir de
leurs armes qu’ils ne s’entretuassent
entr’eux (à la réserve de quelques uns
de ceux qui se trouvèrent à l’entrée
qui tuèrent quelques uns des assaillans
et en bléssèrent quelques autres), ils
furent tous mis au fil de l’épée.
« Cependant sache le lecteur qu’il
n’arriva jamais à qui que ce soit de
ces Vaudois de s’en prendre à des
vieillards, à des malades, à des filles,
femmes ou enfans papistes qui n’avoient pas trempé leurs mains dans
le sang de leurs parens et de leurs
confrères et qui n’avoient pas encore
les armes en main contr’eux.
« S’estant ainsi défaits de ce régiment Irlandais, ils rendirent à ce
bourg de S.t Segond et à ses églises
le même traitement que ses habitants
avoient fait à leurs maisons et à leurs
Temple, car après en avoir enlevé
sept de leurs cloches et retiré quantité du même butin qu’on y avoit apporté des Vallées où presque tous les
soldats pouvoient reconnaître quelque
chose de leurs biens, ils mirent tout
le reste en feu.
« Le nombre des morts du côté des
Papistes, au rapport de ceux qui les
ont ensevelis fut de sept à huit cents
Irlandais et de 650 Piémontais ; et du
côté des Vaudois il y eut 7 morts et
6 légèrement blessés. » (Léger Hist.
II 190). Teofilo Gay.
VISITES PASTORALES
Les visites pastorales sont extrêmement profitables au pasteur et au troupeau ; leurs résultats sont des meilleurs, des plus certains et leur nécessité se fait de plus en plus sentir.
Connaître ses paroissiens est évidemment pour le pasteur un devoir essentiel, de même que c’est pour lui
le moyen indispensable pour remplir
efficacement auprès d’eux la mission
qui lui incombe. Or, ce n’est qu’en
visitant les membres de son Eglise et
en causant avec eux que le pasteur
peut arriver à les connaître, à comprendre leur caractère ou leur tournure d’esprit, à se rendre compte' de
leurs sentiments, de leurs aspirations.
Il fait ainsi des expériences et il acquiert un fonds d’idées qu’il chercherait en vain dans les livres et qui lui
2
' îf
permettront de rendre sa prédication
actuelle, vivante, appropriée aux divers états d’âme qu’il s’agit d’entretenir, de diriger ou de transformer,
^ns doute la prédication revêt toujours et malgré tout un caractère
général et il est souvent difficile de
la rendre appliquable â certains cas
spéciaux. Mais ce qu’on ne peut pas
dire du haut de la chaire peut être
plus facilement abordé dans les conversations particulières. Dans ces entretiens où les demandes provoquent
les réponses, les interlocuteurs se sentent généralement à l’aise; ils exposent librement leurs idées, font part
de leurs impressions et se montrent
ordinairement tels qu’ils sont en réalité. Le pasteur, mieux informé, peut
dès lors parler en connaissance de
cause ; il peut éclairer son auditeur,
le renseigner, l’exhorter et le conseiller à propos. Quelques paroles directes, prononcées avec tact et mesure,
peuvent faire beaucoup plus de bien
et amener plus d’heureux résultats
que de longs sermons savamment
échaffaudés ou écoutés d’une manière
distraite. Aussi le pasteur doit-il saisir avec etopressemént toutes les occasions qui s’oflFrent à lui pour lier
conversation avec ses paroissiens et
les amener peu à peu,„si possible, avec
prudence et discernement, à l’examen
ou à la discussion des sujets moraux
et religieux.
Les visites pastorales ont aussi pour
excellent effet de créer et de développer des relations amicales entre le
pasteur, et les fidèles. Ceux-ci considèrent trop souvent leur conducteur
spirituel comme un personnage plus
ou moins officiel qui, par ses fonctions,
se confine dans un domaine spécial
et qu’on ne rencontre guère en dehors
de certaines circonstances déterminées. Il faut donc les habituer à trouver dans le pasteur un ami et un ami
sûr, toujours dévoué, toujours prêt à
rendre service et en lequel on puisse
avoir une entière confiance. L’amitié
encourage les confidences, favorise
les épanchements intimes et donne accès dans les cœurs. Que le pasteur
cherche à entretenir des rapports affectueux avec ses paroissiens, et ces
rapports rendront plus efficace et plus
facile son action morale et spirituelle.
Il sera d’autant plus et d’autant mieux
écouté qu’on le connaîtra davantage
et qu’on aura pour lui plus d’affectioh, d’estime et de respect.
Les visites pastorales ont encore
généralement pour conséquence une
fréquentation plus assidue du culte
public. Les fidèles de nos campagnes
qui ont été visités par le pasteur lui
rendent ordinairement sa visite au
Temple, et ils peuvent ainsi profiter
des exhortations ou des appels qui
s’adressent à tous et à chacun. L’assistance au culte ne profite pas seulement, d’ailleurs, à ceux qui écoutent; elle est, de »plus, pour celui qui
parle, un encouragement précieux et
un salutaii’e stimulant.
En somme il est incontestable que
plus le pasteur saura se tenir en contact avec ses paroissiens et plus sa
paroisse sera fidèle, vivante et prospère. Les visites pastorales doivent
donc être aussi fréquentes que possible et elles doivent toujours — est il
besoin de l’ajouter ’? — revêtir les caractères qui les distinguent. Ces visites, a dit Vinet, « doivent être pastorales, franchement pastoi'ales, mais
familières et afl'ectueuses. Qu’on sente
le pasteur, mais qu’on reconnaisse
dans le pasteur Tami et le père. Qu^elles n’aient rien d’importun ; qu’elles
laissent ou mettent à l’aise ceux qui
les reçoivent; qu’elles excluent toute
idée de cérémonie et de politesse mondaine ».
Un de nos vénérés professeurs de
théologie avait coutume de répéter à
ses étudiants : « Pour cela, messieurs,
il faut du tact ». Heureusement, le tact
qui est ici nécessaire s’acquiert, au
moins dans une certaine mesure et,
dans ce cas particuliei’, comme dans
bien d’autres, expérience passe science.
Ce qui manque le plus pour que
ces visites puissent être régulièrement
faites, c’est le temps. H y a des paroisses si vastes qu’il est bien difficile de les parcourir souvent et dans
tous les sens. Mais les paroisses ont
en général les limites qu’elles ne peuvent pas ne pas avoir et le temps
nous est mesuré. Au pasteur de le distribuer de façon à ^ en conserver le
plus possible pour ses visites au dehors. Les heures qu’il consacrera à
ces visites ne seront pas des heures
perdues ; elles pourront être, au contraire, de celles qu’il emploiera le
plus utilement et qui porteront le plus
de fruits.
Dans le dernier roman de René Bazin, Le Blé qui lève, Michel de Meximieu dit à l’abbé Roubiaux: «Voyezvous, monsieur l’abb'é, nous avons dans
le corps huit litres de sang : eh bien !
dans le plus pauvre sang de France,
il y a toujours une goutte qui croit».
Oui, dans toute âme humaine, il y a
toujours quelque noble sentiment, quelque aspiration élevée, quelque besoin
religieux. Tâchons de les découvrir,
de rallumer le lumignon qui fume
encore, de faire connaître toujours
mieux l’Evangile éternel qui répond
à nos besoins les plus légitimes et les
plus sacrés. Creusons vaillamment notre sillon — le plus long et le plus
profond possible ; — répandons, à pleines mains, la bonne semence; plantons, arrosons et que Dieu donne la
croissance! F. A.
(Du Protestant).
DE L’AMÉRIQUE DU SUD
Les Vaudois de l’Uruguay se préparent à célébrer le cinquantenaire
de la fondation de Colonia Valdense. Il
y a en effet un demi siècle que nos
premiers celons, après un court séjour dans le département de la Florida, vinrent s’établir sur les bords
du Rosario et formèrent le premier
noyau, de cette colonie d’où sortirent
plus tard, comme autant d’essaims,
les nombreux groupes répandus aujourd’hui dans les départements de
Colonia et de Soriano et dans quelques provinces de la République Argentine. C’est le 31 juillet 1858 que
fut signé le contrat par lequel la
Sociedad Agricola del Rosario Oriental cédait aux colons vaudois une
lieue carrée du terrain qu’elle avait
acquis en vue de la colonisation, et
cette date pourrait êti'e considérée
comme le jour de naissance de la Colonie. Au mois de septembre de la même
année arrivèrent de la Florida les
premiers pionniers qui commencèi’ent
à défricher le terrain avec des instruments aratoires tout à fait primitifs,
pour voir ensuite le peu de maïs qu’ils
avaient pu semer dévasté par les troupeaux qui paissaient dans le pays
sans distiction de propriétés. Ils ne
rêvaient certes pas pour la très modeste colonie un si merveilleux développement.
Pour commémorer dignement ce
cinquantenaire on a proposé de former un « fonds de reconnaissance »
dont les intérêts administrés par la
Commission exécutive, seraient employés pour les besoins de l’œuvre en
général des églises vaudoises de l’Amérique du Sud. La Union Valdense
nous apprend que plusieurs personnes
se sont déjà déclarées disposées à
verser une contribution de 100 pesos
(540 fr.) pour ce fonds et il y a tout
lieu de croire que la proposition sera
favorablement accueillie par la grande
majorité des colons.
L’église de Cosmopolita célébrera
le 31 mai le 25® anniversaire de sa
fondation. Les autres congrégations
ont été invitées à participer à la fête,
et plusieurs pasteurs prendront part
active aux cultes spéciaux qui seront
célébrés le matin et le soir, l’un en
français, l’autre en espagnol.
La vendange a été généralement
bonne soit à Colonia Valdense soit à
Cosmopolita, et la Union donne les
noms de plusieurs viticulteurs qui ont
fait plus de 4000 litres de vin, quelques-uns 6 et 7000 et au delà.
A Belgrano l'égne de nouveau le
typhus. M. Beux écrit que depuis son
retour de la conférence il a eu deux
ensevelissement : d'Etienne Garrou, de
Pral, âgé de 59 ans, et d’une enfant
de 12 ans, fille d’Albert Micol.
M. Bounous, délégué par la Commission éxécutive, est parti au commencement d’avril pour la colonie
Iris afin de consacrer quelques semaines de son ministère à cette église
qui est toujours sans pasteur. Outi-e
les cultes du dimanche et les catéchismes il visite les nombreuses familles vaudoises, suisses, hollandaises
etc. qui composent la colonie, et est
reçu partout avec des témoignages
d’affection et de reconnaissance. Le
14 avril il fut appelé à Bahia Blanca
pour la sépulture de M. Barthélemy
Long, originaire de l’Envers Pinache,
ancien colon qui par son intelligence
et son activité sut conquérir non seulement l’aisance mais la richesse et
laisse deux grands moulins, modèles
en leur genre, l’un à Bahia Blanca,
l’autre au Venado Tuerto, qui valent
des millions.
La colonie Iris a eu une bonne récolte et est en vole de prospérité
croissante.
CHRONIQUE
l.a Tour. Dimanche soir à la réunion de Sainte-Marguei'ite, M. le pasteur Jahier a parlé des progrès de
l’Evangile au Japon, et M. Del Pesco,
étudiant, a attiré l’attention de l’assemblée sur les efforts que fait l’Islanisme pour conquérir cette grande
nation à la religion de Mahomet.
Caisse Mutuelle Italienne pour
les Pensions. On nous prie d’annoncer que l’éléction de P degré pour
la nomination des Délégués établis
par l’art. 7 de la loi 7 juillet 1907,
N" 333 et Réglement 8 déc. 1907, N”
840, a été fixée par le Ministère d’Agi-.
Ind. et Commerce au 7 juin prochain.
Ladite élection aura lieu, pour les associés à la Caisse inscrits à l’Agence
de Torre Pellice, le dimanche 7 juin
de 10 11. à 4 h., dans la salle de la
Société générale ouvrière.
Dimanche a eu lieu
à 4 h. l’examen de 17 catéchumènes
qui ont été acceptés et seront i-eçus.
Dieu voulant, le matin de l’Ascension.
%'illusèclio. Cette paroisse eut le
privilège de bénéficier (Dim. 24 cour.)
de la dernière réunion que M.lle Meylan a pu présider aux Vallées avant
de rentrer en Suisse. — Au nom des
60 personnes qui eurent le bonheur
de l’entendre je tiens à lui exprimer
publiquement notre profonde reconnaissance. Nous avons tous senti, en
l’écoutant, que Dieu lui-même parlait,
par son moyen, à nos consciences et
à nos cœurs. Dieu veuille que l’impression salutaire que cette visite nous
a laissée ne s’efface jamais! C’est le
meilleur vœu qu’il nous soit possible
de former pour cette vaillante et fidèle servante du Seigneur. B. S.
Nouvelles et faits divers
La Conférence du IV® District
(Italie centrale et Sardaigne) s’ouvrira
à Florence, Via dei Serragli, le 9 juin
à 9 h. du matin, par un culte présidé
par M. B. Celli, pasteur à Livourne.
Venise. Le 17 mai a été inaugurée
la nouvelle salle de culte bâtie au
rez-de-chaussée du palais Cavagnis.
On y entre comme auparavant par la
grande porte monumentale, qui ne
sert plus maintenant que pour le culte,
une autre porte ayant été ouverte au
fond de la cour pour les locataires
du palais.
La salle qui a la forme d’un petit
temple rectangulaire, peut contenir
commodément, avec la galerie, 250
personnes.
Le service d’inauguration a été présidé par M. Giampiccoli qui a fait une
prédication excellente et pratique sur
Rom. XII, 2. M. B. Revel, de Milan,
et le pasteur de l’église, M. Buffa, y
ont également pris part. Le temple
était plein, sauf la galerie. Les conférences qui ont eu lieu pendant 4
soirées consécutives ont aussi été suivies par de beaux auditoires, malgré
la saison avancée et la chaleur qui
invitait à se rendre au bord de la
mer plus qu’à s’enfermer dans une
salle.
A 1 heure a eu lieu une agape fraternelle à laquelle ont pris part une
soixantaine de personnes. Le premier
à prendre la parole a été l’ancien
Genuini, un des 8 survivants des 152
membres de l’église reçus il y a 40
ans par le regretté prof. Comba.
Par cette agape on fêtait, outre l’ouverture du nouveau temple, le 40®
anniversaire de la fondation de l’église et de l’Unione Evangelica, et
le 25® anniversaire de la consécration
de M. Buffa, auquel l’Unione Evangelica fit l’agréable surprise de lui
offrir un beau fauiteuil sculpté.
On n’a garde d’oublier, dans les
toasts qui sont prononcés, l’aimable
et généreuse Demoiselle américaine
à laquelle l’église de Venise doit le
beau local qu’on vient d’inaugurer.
(Extrait d'une lettie de M. Buffa adressée
à la Sentinella Valdese).
Nous venons d’-apprendre par l’Eglise Libre, de Montpellier, la mort de
M.me Mathilde Malan, née Blanc,
femme de M. Auguste Malan, ancien
pasteur vaudois à Nice, maintenant
émérite ; ce douloureux évènement est
arrivé à Turin le 8 courant. La défunte était dans sa 55“ année. L’état
de sa santé avait déjà été le sujet de
vives inquiétudes dans les derniers
temps de leur séjour à Nice et cette
■•irconstance hâta son départ, le voisinage de la mer étant défendu à la
malade. Associée de cteui- au ministère de son mari, M.me Malan a laissé
à Nice un souvenir béni par son zèle
pour toute bonne œuvre, son cœur
généreux et lai'ge. Nous adressons à
M. Auguste Malan, à ses enfants et
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aux autres personnes affligées par ce
départ, l’assurance de notre profonde"
sympathie.
— Le 6 mai, mourait à Paris, à
l’âge de 79 ans, M.me Conrad .de
Witt, née Henriette Guizot, Elle
était la tille aînée du célèbre historien, et ministre de Louis Philippe.'
Elle a survécu plusieurs années à sa
sœur, M.me Cornélis de Witt, et à son
frère, Guillaume Guizot. Née le 6
avril 1829, elle avait épousé-ten 1850
M. Conrad de Witt, qui fut longtemps
député du Calvados et membre du
ConseiI_ central des Eglises réformées.
Elle laisse deux filles, M.mes Schlumberger, et des petits-enfants et arrière
petits-enfants.
Elle a composé de nombreux ouvrages, la plupart d’un caractère historique, a collaboré à l’ouvrage de
son père sur l’Histoire de France ra■ contée à mes petits-enfants. Elle a
écril^ en 1880, le livre, plusieurs fois
réédité, sur M. Guizot dans sa famille
et avec ses amis.
— Nous avons parlé, dans un autre
N“, de la mort du pasteur Villéger,
ancien missionnaire au Sénégal. Le
Semeur Vaudois raconte un fait très
curieux et intéressant concernant sa
jeunesse. Né le 2 septembre 1844 dans
une famille catholique pieuse, il était
devenu un jeune homme sérieux, cherchant dans l’Eglise Romaine la satisfaction de ses besoins spirituels. Un
jour son curé lui proposa de faire le
boiteux pendant deux ans, puis d’aller
à un lieu de pèlerinage qu’il s’agissait de remettre en honneur, d’y invoquer la Vierge et de publier ensuite
dans tout le pays la guérison miraculeuse dont il aurait été l’objet.
Pour ce service i-endu à la religion
on lui offrait 1500 fr. Cette proposition révolta l’honnête jeune homme,
qui partit pour Paris afin d'y gagner
sa vie. Il y fit la connaissance d’un
pasteur qui lui remit un Nouveau Testament, dont la lecture l’amena à la
foi. Renié par sa famille, il entra à
l’école de Glay, d’où il passa à la
Maison des Missions.
— Le Signa’, le journal quotidien
protestant français, va bientôt cesser
de paraître. Les difficultés, surtout
financières, qui obligent la vaillante
Rédaction de cet organe à prendre
une décision aussi doulourese, sont
dues, en partie, paraît-il, au caractère
franchement radical de ce journal, caractère qui n’est pas du goût de la
noblesse protestante et de la Haute
Banque. Nous ne pouvons ne pas regretter la disparition de ce journal si
bien rédigé, quoique forcément inférieur, quant à la rapidité d’informations, aux grands journaux parisiens,
qui disposent de puissants moyens.
— Ce n’est que depuis 1899, que le
prince de Monaco a autorisé le culte
protestant dans ses Etats. Un magasin
a été loué et aménagé par M. le pasteur Wettstein. Les services religieux
y sont célébrés en français et en allemand, en attendant la construction
d’une chapelle pour laquelle le terrain a été promis par le prince. Le
culte français, inauguré en 1900 par
M. le pasteur Dutoit, de Nice, a été
présidé successivement par M.M. L.
Bost, de Nice et A. B. Tron, de Bordighera, aidé quelquefois par M. Fischer, alsacien.
En novembre dernier, M. Pellier,
de Nice, a pris en mains la direction.
Le culte se célèbre tous les quinze
jours, à 3 heures ; une école du dimanche, dirigée par un comité de
dames, se tient tous les dimanches à
2 heure, et une réunion de couture,
tous les quinze jours.
LIVRES ET JOURNAUX
Dieci Melodie Religiose sopra testi biblici — Musica di Adolfo Baci
— Roma - Casa editrice Metodista
- 1908.
L’auteur bien connu des Cori Liturgici et
de bon nombre de cantique? publiés dans les
nouveaux recueils italiens Inni Sacri et In
^nario Evangelico^ nous offre ici un ouvrage
d’un genre nouveau pbur nos églises! Ce sont
des airs religieux où les textes tirés de la Bible doivent être chantés par une seule voix
avec accompagnement de piano ou d'orgue.
«Mon but, dit l’auteur dans une courte préface, a été d’enrichir le repertolre des églises évangéliques de compo.sitions différentes
des cantiques à plusieurs sti'ophes pour choeur
à quatre parties. Les formes musicales sont
nombreuses et elles peuvent toutes contribuer
à l’édification et à la solennité du culte chrétien ; pourvu que paroles et musique soient
contenues dans les limites du styles .sacré. »
Les intentions de M. Baci sont excellentes
et tous les évangéliques d’Italie doivent être
reconnaisants au maître qui travaille d’une
manière si noble et vaillante au relèvement
du chant sacré. Nous avons lu avec beaucoup
de plaisir et d'intérêt ces mélodies, où nous
avons retrouvé les belle-? qualités d’inspiration et de science solide du compositeur; une
ligne noélodique claire et facile mais jamais
vulgaire, ,un style pur et élevé, une harmonisation riche et variée dans l’accompagnement
qui met en relief et complète souveru la
phrase du chant. Mais malgré les mérites incontestables do cette œuvre nouvelle nous
avouons franchement qu’elle ne nous satisfait
pas entièrement, et voici en peu de mots pour
quelles raisons.
Laissant de côté la question de l’opportunité des exécutions de Solos dans nos églises,
ce qui n’a rien à. voir avec notre appréc'ation de l’œuvre de M. Baci, notons tout d'abord que le choix de plusieurs textes n’à pas
été heureux Des passages tels que Ev. de St.
Jean ch. III, v. 16, 17; eh. V, v. 24, 25; ch. VI,
V. 27, 35, 57; eh. XIV, v. 27; Apocalypse III,
v. 20, 21, re peuvent être des textes à mettre en musique. La musique sacrée doit exprimer les sentiments les plus profonds du
cœur, l'adoration, la repentance, l’amour; mais
elle no peut d’aucune manière exposer des
faits positifs, des doctrines, des vérités religieuse.? sans perdre son efficacité et sa raison
d’être. Nous croyons que les paroles de la vie
élenielle prononcées par Jésus vont dmeottment au cœur sans avoir besoin d’aucun secours extérieur; même l’art le plus sublime
ne peut que les amoindrir et je dirai presque
les profaner. Aussi les morceaux que nous
avons cités sont presque tous moins intéressants que-les autres au point de vue artistique. Il semble que l’autenr n’ait pas eu l’inspiration aussi heureuse que nous reconnaissons, pai' exemple, dans le N“ 5. Les paroles
Jean V, v 24,'25 «/o sono il buon pastore
qui contiennent nue image poétique, sont propre à être exprimées par le langage musical
et le compositeur nous donne un magnifique
morceau, à notre avis le meilleur du volume.
Un défaut qui nous a particulièrement frappés c’est que la partie vocale est trop remplie de notes brèves, de croches pour employer le terme technique. Les phrases sont
souvent trop rapides et haletantes, le chanteur doit prononcer un grand nombre de syllabes dans l’espace de quelques mesures, et
on dirait qu’il veut se hâter de crainte d’être
devancé par l’instrument qui l’accompagne.
Cela nuit à l’émotion religieuse qui serait parfois plus grande si la voix humaine se taisait
pour laisser chanter l'orgue. Enfin comment
les auditeurs peuvent-ils suivre en même
temps le sens des paroles et la musique dans
des morceaux très courts où il n’y a presque
pas de reprises et où les idées musicales plutôt que développée, ne sont que juxtaposées,
l’une à l’autre?
Mais voilà assez de critique. Nous regrettons seulement de n’avoir encore eu l’occasion d’entendre aucun de ces morceaux exécuté par une bonne voix, ce qui certes nous
en aurait fait apprécier davantage la valeur
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VH-598. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1908. — L. 12.
' ' Minerva.
Sommario del N. 24.
L’Università Italiana — L’insegnamento della
storia della musica — Le rughe della Terra
— Come fu socialista Edmondo De Amicis —
Gli ultimi eccidi di Roma — Scuole di retorica — Le donne al Congresso di Roma — Il
limite naturale agli scioperi — Un illustratore italiano di Edgar Poe — Chiese abruzze.si — Una grandiosa processione storica per
le feste nazionali del 1911 — Patriottismo e
industrialismo — Vegetariani o carnivori? —
Per una migliore conservazione della specie
umana — Note militari — Spigolature — Recensioni — Notizie bibliografiche — Rassegna
teatrale (Domenico Oliva) — Rassegna setiimanale della Stampa e Rassegna finanziaria.
Revue Politique
Peut-être serez-vous heureux d’apprendre que le Dante va avoir son
monument tout comme un général,
un magistrat supérieur, un ingénieur
de renom ou un homme illustre quelconque. H est même fort étonnant
qu’on n’y ait pas songé plus tôt. Quoi !
un petit écrivailleur, un patriote obscur auraient leur monument, et le
père de la poésie italienne ne serait
passé à la postérité que par ses œuvres ? Mais c’est une honte, ni plus
ni moins. Aussi unep certaine catégorie d’admirateurs du Dante et nos
représentants au Parlement vont-ils
y mettre bon ordre. Dante aura son
monument à Rome même, c’est M.
Rava qui vient de l’affirmer en pleine
Chambre et l’assemblée se montre enchantée de la chose. Si notre très modeste opinion comptait pour quelque
chose nous dirions, nous, que c’est là
amoindrir notre grand poète, ravaler
sa gloire, le jeter à bas du piédestal
où l’admiration du monde l’a placé ;
qu’il y aurait cent et une façons d’honorer sa mémoire — l’institution d’un
plus grand nombre d’écoles italiennes
dans nos colonies, entre autres — sans
lui faire subir l’affront de le traiter...
comme tout le monde.
— Le budget de l’Instruction,
qui vient d’être discuté et approuvé,
n’a pas soulevé cette année de grands
débats. Ce n’est pas qu’à la Minerva,
tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. H y a même
une foule de choses qui ne vont pas
du tout : l’administration centrale, les
programmes des écoles secondaires,
la conservation des collections artistiques, etc. On se plaint en outre de
la pénurie de maîtres d’école, du nombre trop limité des Écoles Normales.
Mais il paraît que nous nous trouvons
dans une période de transition et que
toutes les grandes réformes vont être
ajournées à l’année prochaine, après
que la « commission d’enquête sur la
Minerva » et la « commission pour
réformer l’école secondaire » auront
présenté' leurs rapports.
— Samedi 23 c., S. M. le Roi, entouré des représentants des grands
corps de l’Etat, du corps diplomatique,
et des délégués de plusieurs puissances, a solennellement inauguré à Rome
1’« Institut International d’Agriculture» qui aura son siège dans
le superbe palais expressément construit sous la direction de l’ingénieur
Passerini. Le discours d’inauguration
proprement dit est prononcé par le
ministre Tittoni; le sénateur Faina et
le ministre du Portugal, De Carvalho
Vasconcellos parlent, le premier au
nom de la commission organisatrice, ’
le second au nom des délégués étrangers. Les trois orateurs louent la munificence éclairée du Roi qui a fourni
la totalité des fonds pour la création
et l’entretien de l’institution, et font
les meilleurs vœux pour qu’elle concoure dans une large mesure à la
prospérité matérielle et morale de la
classe agricole du monde entier.
— Rien de nouveau dans le Parmesan. Les lutteurs ont gardé leurs
positions respectives et ni d’un côté
ni de l’autre on ne fait mine de vouloir céder d’un pouce. Et c’est dommage, car les pertes journalières que
doivent supporter les propriétaires et
les ouvriers se chiffrent par centaines
de milliers de francs.
•{i
* *
— Vous savez que la Belgique est
gouvernée par les cléricaux depuis
plus de vingt ans; toutefois ils n’ont
réussi à garder le pouvoir qu’au prix
d’une lutte sans trêve avec les socialistes si puissamment organisés. Désormais leur position va être sérieusement ébranlée, et, s’ils ne sont pas
encore en minorité, les élections politiques de dimanche dernier leur ont
cependant fait perdre plusieurs sièges, que les libéraux et les socialistes vont occuper à la nouvelle, chambre.
— M. Fallières est à Londres
depuis lundi soir, entouré et choyé
par les londoniens et par son hôte auguste Edouard VII. L’accueil que lui
fit la grande ville n’aurait pu être
plus enthousiaste, et les toasts échangés entre les deux chefs d’Etat au
dîner de gala ne pouvaient être empreints d’une plus sincère cordialité.
Que la France et l’Angleterre soient
en train de filer le parfait amour,
l’exposition anglo-française — le but
avoué de la visite, de M. Fallières —
le prouverait. Mais l’entrevue entre
le Président et Edouard VII aura, diton, une bien plus haute portée. H
s’agit de jeter les bases d’une entente
complète au sujet de plusieurs questions de politique internationale et
notamment de celles qui concernent
la péninsule des Balkans. Dans quelques jours le roi d’Angleterre s’abouchera avec te czar dans le même but,
et nous aurons de la sorte, si ce n’est
une deuxième triplice, du moins une
triple entente russo-franco-anglaise
qui va peut-être imprimer une nouvelle direction à toute la politique
internationale. Qui vivra, verra.
j. c.
Listes précédentes L. 1484,50
Union Vaudoise de Marseille . . » 50,—
Produit de la représentation donnée
par la Jeunesse Vaud. d’Angrogne » 102,—
Total L. 1636,50
Nous remercions chaudement la Jeunesse
d’Angrogne pour les beaux résultats qu’elle a
obtenus, sans oublier M. et M.me Balraas qui
ont travaillé avec tant de zèle à la réussite
de la Soirée. J. Ribet.
PENSÉE
La bienveillance est le fond de l’amabilité. Â. De Gasparin.
A. Rivoir, gérant.
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magnificenze della posizione topografica di
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pure della bontà dell’aria, giacché di essa ne
parlarono 0 non cesseranno di parlarne quei
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diversi luoghi e che solo a Rorà poterono
ricuperare la primitiva loro salute.
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