1
¡-courant avec la Poste
ABONNKMKNTPAK AN
Fr.
Atitriehe-Hongrio,
S^Rique, Brtisil, Oanemark,
»pie, Hollando, Suède,
^'^•eae, par abon7iemeyit
selon l'Accord de
*^@nne Fr.
AiPk ^’i^onne, :
pL^“Ui'eau d’Admiiïistratiori ;
MM. les Pasleurs : et i
**üp. Alpina à Torre Pelliee.
'^*'OJitierneiit part du !► Janvier
et se paye_d’ayance.________________
année XXXli. N. 26.
1 JuilUit 1897.
Numéros séparés demandés avai t
le tirage, 10ceutiir.es cbaean.
Annonces: âO centimes par ligne
pour une seule fois 15 cea>
Urnes de 2 à 5 fois et 10 cen«
Urnes pour 6 fois et au dessuE
S'adresser pour la üédactlOB ut
pour r Admlnlsiratios à M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d'adresse uoOte
45 ceriUmee, sauf ceux du eoinluencenient do Tannée.
HO
yp|-«r. iOiuoiUE
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
A et. 1.8. Suivant la vérité avec la charité. Epb. IV, 15. QuelüL vegûo vieuu«. Xelth, VI, tti
^ O III III a ire:
^onféi'enoe des ütiUm.s chrétiennes — Corl'espondatice — L’EvaiifçéUsation en
Sicile — Chronique Vandoise — A Madagascar — Nouvelles religieuse.s —
Vaudoi.s de Marseille — Revue Politique — Avis.
CmiféreKe ies DÉits tUieimes
DU GROUPE PIÉIIONT
à Luserne-Saiîit-Jeaii
Jüuili, 17 courant, a eu
'’‘^>•11, ilans la grande école (le|i liyll«la dixiéme conléreiiee ü‘'•ons clirélieime.s - Griippo Piemttirle,
, Après un ciille préliminaire pré^''Jé par M,r Micol, pasteur à Ville
^Gclie^ dans le local mêmti de l’U*"on (le .Saint Jea'n, et a[)rès le chant
'if! Vieni le grazie a spargere, les
■^'enibres de la coul'éreuce, et un
iMibliu assez considérable, se trouréuni-s dans la grande école,
note avec plaisir la présence du
‘i'issionnaire Louis .fàlla, de deux
'députés de Turin, de plu.siour.s repré^^litanls de Pigtierol, ainsi que des
''■‘ils Saint Martin et Pérouse,.jentre
autres trois pasteurs, sans pai'ier de
la presque totalité des pasteurs du
Va! Péli.H et des nombreux représentants de.s Unions confédérées.
Inutile d’ajouter que l’Union de Saint
.Tean s’y trouvait dans la totalité de
ses membres, avec beaucoup de représentants de rUnion de Jeunes
filles, ainsi que plusieoi’« -noeiubres
de la Sociélé de ciiant, qui ont largement contribué à la réussite de
cette lieile fête.
Le culte est en italien, ainsi que
la*plupart des travaux présentés à
la cordérence. C’est M.r Eliennw
Bonnet pasteur d’Angrogne qui préside. Après le chant; Celesieesanlà
fralellanza, M.r Bonnet lit le chapitre .second de la première épîti'e
de ¡Saint Jean,et développe brièvement,
mais clairement une partie du verset
14 du chapitre qui a été lu : Jeiiwes
gens, je vous ai écrit, pareeque vous
êtes forts, que la Parole de Dieu
demeure en vous et que vous avez
vaincu le malin. Ou aiilrie bien voir
les jeunes gens forts et gaillards,
tout muscles, déployer leurs forces
au service de la société et de la
patrie. Mai.s le vrai jeune homme
n’a pa.s seulement la force musculoii'e; il est surtout fort en foi, en
espérance et en charité. Celte force
est nécessaire aux jeunes gens, par
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202
ce(jU6 c 6st surtout contre eux (¡ue
se dirigent les attaques de l’Adversaire; et ils seront plus que vainqueurs, s’ils luttent constamment, avec
énergie, en se servant des armes
que le Seigneur mot à notre disposition (Ephésiens VI, et
surtout la Parole de Dieu, qui demeure en vous, (1 Jean % 14).
Après le chant: Oh! quai piacer
col nome chiamar d’amico mio l’onnipossente Iddio, monsieur Emile
Eynard, chef du Groupe Piemonte,
occupe la présidence et lit un rapport sur les diflérenles Unions du
Groupe pendant l'année sociétaire
1896-97. Les Unions qui font partie
de la Fédération sont au nombre de
27, avec 600 membres environ, outre celles qui ne font pas encore
partie de la Fédération. À côté des
Unions qui ont été nouvellement
formées, le Rapport mentionne aussi
la création des Unions cadeltes /Untoni di adolescentîj, ainsi que celles de Jeunes filles, qui sont très
vivantes et prospères. — Dans la
revue que fait le Rapport ries différentes Unions des deux Vallées
depuis Robi et depuis Macet jusqu à Turin, on doit bien constater
des ombres, des lacunes; il y a des
Unions qui ne font que végéter
Mais en général il y a chez elles
un progrès très sensible : un vrai
souille de vie a passé à travers les
Unions chrétiennes, et nous en bénissons le Seigneur.
Après le chant du Coro Grnn Signor J M.r le pasteur A. Jahier de
la 'Tour lit son ti'avail intitulé: Pourquoi les Unions chrétiennes ne sont
pas plus prospères aux Vallées et
pourquoi elles ne comptent presque
pas de jeunes gens.
Le rapporteur indique d’abord trois
causes pour lesquelles les Unions
ne peuvent prospérer;
Les Unions chrétiennes ne
vont pas assez chercher les jeunes
gens et ne travaillent pas assez pour
les intéresser et les retenir.
20 Elles ne déploient pas assez
d activité dans raccornplissemeiit d®
leurs lâches, dans la fréiquentatioa
des séances, et surtout dans le travail3" La subdivision {fraslagli^'
mento) des Unions dans une même
paroi.sse est aussi une cause de fai'
bles.se: on devrait en avoir tout au
plus deux à La Tour et à AngrogrieQuant aux moyens suggérés paf
le rapporteur et qui pourront doniitu'
un peu de vié aux Unions, il y 3.
tout d’abord le devoir de chaque
membre de l’Union d’aller cherchai’
les jeunes gens, les agriculteurs, les
employés dan.s les fabriijues, les étudiants, et le.s conduire dans de
beaux locaux, faire que les séance«
soient très-intéressantes, sous
direction d’un bon président; corU'
mencer les séances par un euîR’)
une courte méditation bien firéparéU)
consaci'er un peu do temps à étU'
d 1er des cantirpies l'eligieux et pU'
triotiques; donner ensuite une Ijonn®
place à la partie instructive, surtout dans les campagnes, (pielquo*
conférences, des ¡ournaux, des jeux,
de.s exercices gyranasti([ues et quelques pi'otnenades unionistes, voü«
autant de moyens propres à remhe
lés séances intéressantes et doiuiei'
un peu de vie aux Utiiotis.
Cette lecture fut suivie d’un®
courte, mais intéressa.'de discussioUi ,
à laquelle prii'ent part un bon nombre
des membi'es de la Conférence. L»
plupart des Unionistes ont constaté
que si tes Unions chréiiennes ne
sont pas encore ce qu’elles devraient
être, il y a cependant chez elles un
progrès réel. Quant aux jeux, le
plupart des membres de la Conférence sont d’avis, qu’en généi'al il«
ne peuvent trouver de place dans
les Unions chrétiennes; et ta subdivision (frasiagliamento) des Unions est quelquefois néce.ssaire,
surtout dans les paroisses d’une
certaine étendue.
La Séance du matin fut close par
l’ordre du jour suivant que nous
copions textuellemsnt: «La Cotifel'enza, udita l’inleressante relazione
3
203
del sig. A. .Tabler: Perchè le Unioni
<^^istiane non soììo maggiormenle
P'mnere nelle Valli, e perchè non
Annoverano che pochi giovani, e
^entità la tiiseussione che ne segui,
l"'opeiie che delta Relaziono sia pubblicala uoW’Avvenire, e che la _qui®lione dei diverlimenli nelle Unioid,
già accennata neU’avvenuta discussione, formi oggetto di studio spe*^ialp nella prossima Conferenza.»
Enfin la Conférence confirme paiScciamalion l’ingénieur Emile Eynard
*^oinme chef de Groupe pour 1 an>iée suivante, et décide que la prò’¡Invine Conférence se tienne an Eo’haré ; après quoi la séance^^de
l’ìivant. midi est dose par la prière.
'A midi et demi pins de 60 membres de la Conférence se trouvaient
’éunis au dîner (ni’üs firent en
’¡otnmun aux' Vola, chez M.^'etM."’“’
blougn. Inutile d'ajouter que tout le
fironde fui satisfait de cet excellent
repas, où l’on eut le plaisir d’enlendre quelques discours, ainsi que
les souliaits d’occasion de MM. E.
Bonnet, J. D. Gougn, E. Eynard,
J. D. Hngon, L. Jalla, A. Gay et J.
B. Micol; M." J. J. Ribet lut une
charmante poésie d’occasion, et ensuite tout le monde se rendit de
uouveau dans la grande école pour
ussisler à la séance de l'après midi,
’lui commençait à 3 heures.
C’est loujours M. E. Eynard qui
préside. Ajirès le chant: Orsù coorle
sunifl... et la lecture du Psaume
^10, M. Hugon, pasteur à Rora, lut
Un travail trés-intéressaut sur Le
jeune homme dans la famille.
Eonirae ce travail, ainsi que les
h'ois suivants, sera publié dans
Une brochure à pari, pour être plus
}>refs, nous nous contentons de les
’udiqner, sans en faire l’analyse.
On chanle de nouveau Dell !
^^ieni a me. Gesù U dice... et ensuite M. A. Balmas, pasteur au
Serre d ’ Angrogne, lit un autre
Travail aussi en italien : Le vrai
jeune homme dans l'église et, dans
la société; puis vient un troisième
cantique: ¡barratemi la storia dell’amor di Gesù, et ensuite c’est le
tour de M. Ribet de 1 uriti, qui
noua lit, toujours en italien, un
travail sur Les mauvaises leclvres.
On chante encore : Marciamo fratelli, la tromba suonò, et puis M.
le professeur Henri Medie lit le
dernier travail qui doit être présenté à la Conférence, intitulé : Les
mauvaises compagnies pour la jeu
7'16SS6^
L’heure étant avancée, et les
membres de la Conférence fatigués,
ainsi que nous l’avons indiqué, on
décida de publier les quatre travaux
présentés dans la séance de l’aprèsmidi, dans une brochure à part;
et, en publiant cet article, nous
exprimons le souhait et le désir
<]ue celte publication se trouve
bientôt entre les mains de chaque
membre des Unions chrétiennes,
qui pourront y trouver de précieuses directions.
Vers cinq heures le Te Deum,
et ainsi fut close la dixième conférence des Unions confédérées du
Groupe Piémont.
Poetry. i
CORRESPONDANCE
D'une lettre adressée à la V. Table nous extrayons ce qui suit ;
Hélas ! le roi est loujours le même
mélange de bon et de mauvais. H
est alîable avec nous, hospitalier,
pendant celte année de ^ disette d
nous a souvent aidés; d m’encourage
quand il m’entend parler de la dureté du sol que nous devons ensemencer; il s’entretient toujours volontiers des choses de Dieu ; il pousse
ses gens à fréquenter les cultes.
Malgré cela quand d s’aigrit d peut
être dur envers nous, sans cesser
1 d’êl re poli, d fréquente les cullesmoins
4
- 204
que par le passé... il a même versé
le sang par pure vengance personnelle et sans uucune forme de [)rocés. Pour s’excuser de sa dureté et
de ses hésitations il dit que le cœur
des rois est entre les mains de Dieu...
la faute est donc à Dieu ! Chers
amis, prions, et Dieu vaincra ce
cœur, il le purifiera !
Dans sa lettre Leoanika fait allusion aux moqueries et au mépris
de ses gens à l’égard de l’Evangile
et de ses messagers. C’est vrai,
chacune de nos difficultés, chacune
de leurs délivrances est devenue un
sujet de moquerie. Ils magnifient la
puissance du paganisme ei hafouent
l’impuissance du Dieu de l’Evangile.
Pauvres vers dépourvus d’intelligence,
les choses de l’Esprit sont une folie
pour eux. Nous tremblons poui' eux
à la pensée de leur réveil au jour
du jugement. Le [)aganisme relève
la tête, Satan' fait tous ses elforts
pour retenir sa proie, il a tendu
bien des pièges à ceux qui ont fait
profession de christianisme et en a
dévoré plus d’un. D’autres ont vaincu
mais non sans avoir été meurtris.
Nous devons toujours êire aux aguets, et user quelque fois de notre
influence auprès du roi pour délivrer nos professaids des rels des
mœurs et coutumes du pays font
empreintes de i)aganisme et de .souillure.
Constant daus son elfoi't
En vain avec la mort
Satan conspire,
Pour ruiner son empire
Il suffit d’un mot du Dieu iorl.
Dieu le dira ce mot victorieux,
nous ratlendons et vous l’attendez
avec nous, chers amis. Le jour de
la mois.son et de l’allégresse est
peut-être proche. En attendant nous
continuons à défricher le champ et
à ^semer la Parole; la connais.sance
s’étend, nous en sommes nous -mêmes
étonnés parfois. Il n’y a pas long-,
temps, j’envoyai nos Elèves Evangélistes là bas au S. O, de l’autre côté
de la plaine, afin d’y acheter de D
nourriture. Ils trouvèrenten Hokoane,
le chef du village, un homme connaissant parlaifement plusieurs fah-’’
j de l’histoire hil)lique, et bien des
I points de la doctrine évangéliqu^''
La foi vient de l’ouïe; que l’Espi'b'
■ souille là dessus et noms verrons
I une armée se^ lever pour les batailles de l’Eteme). La fréquentation
des cultes présente comme toujours
des hauts et des bas, nous avons
eu un maximum aixsolu de 390
auditeurs et un minimum absolu d®
60 (un jour d’orage). Pour tout®
l’année la moyetme absolue a été
de 252. L'évangélisation de la capitale est toujours une brandie id"
portante de l’œuvre, nous continuons
à y trouver des gens venant de
tous les coins du vaste lerriloire
soumis à Leoanika. Nou.s nous ciforçons de jeter noti'e pain à D
surface de l’eau.
Je ne vous donne pas de chiffres
pour la cla.sse des catéchnménes,
ce n’est pas sage dans ce pays àe
saille mouvant. Les Elèves Evangélistes en forment le noyau, mais
c’est im noyau comme ceux dé®
fruits indigènes qui ont peu de
pulpe. Queiqiies-uns sont des chefs,
la plupart ce sont des esclaves, et
les uns comme les autres sont .souvent envoyés ici et là. Cependant
nous y avons de bons éléments qn«
nou.s devron.s bienlôt préparer poin’
le baptême.
L’Ecole d’Evangélistes est je crois
le plus beau joyau que le Seigneur
nous ait donné. Il a fallu et il faudra encore retrancher et fiolir, tout
n’a pas élé pure joie, cependant nous
avons lieu d’être rccormaissarils d®
ce qui a élé fait. Mes collègues
de Nalolo et de SeCoala ont été très
agréalilement surpris des pi'ogrés
accomplis pendant l’année 1896' Ils
étaient venus pour les examens qu>
eurent lieu entre les fêtes de Noël
et Nouvel an.
Un nouveau rouage a été ajouic
par Mad. Jalla; Depuis longtemps
5
- 205 —
flous déplorions la paresse, l’ignof'ance et l’infériorité en tout, des
jeunes femmes et des fiancées de nos
Elèves Evangélistes. Que laire? clia<lue après midi elles avaient une
cla.sse de couture mais qu’elle.s laissaient volontiers pour flâner ou pour
faire des visites au village, Cet étal
de choses frappa péniblement nés
amis, surtout par contraste avec les
progrès faits par les Elèves. On ne
pouvait songer à leur faire fréquenter
l’école de la station. Quelques unes
d’elles sont des femmes sur le point
de devenir mères. Ma femme ouvrit
pour elles une école cliaque malin;
, et cela parut leur faire plaisir. Elles
le montrèrent par leur assiduité.
Nolianga, elle même, accepta avec
joie la proposition que ma femme
lui fit de se joindre aux autres. Mais
ce surcroît de travail nous fit comprendre que nous ne suffirions plus
â la lâche et nous écrivîmes à M.ile
Kiener, avec le consentement de
nos collègues, pour lui demander
si elle voulait bien venir à notre
aide. Elle accepta voyant en notre
appel un appel de Dieu.
L'Ecole du Dimanche, et la
grande école de la station, suivirent
leur cours habituel, Tune dirigée
par Mad. Jalla avec une moyenne
de 40 enfants, l’autre par les Evangélistes et* leurs femmes avec
une moyenne de 75 enfants. Vous
aurez déjà appris comment l’évangéliste Théodore nous fut repri.s par
la fièvre bilieuse hématnriqne le 10
décembre 90. Sa veuve vient encore
de perdre .son enfant unique. Aussi
elle ne pense plus qu’à retourner
an Les.souto par la l.re occasion.
En terminant je m’aperçois que
j’ai oublié bien des détails dont
j’avais pensé vous faire part; vous
m’excuserez en vous rappelant les
circonstances dans lesquelles je vous
écris. Nous savon.« que nous pouvons compter sur votre sympathie
comme sur votre intérêt.
Votre dévoué en Clirist
Ad, Jalla.
lEmiéllsati en Sicile
l.e 14 Juin fut un grand jour
pour l’Eglise de Grotte^ petite ville
de 8000 habitants dan.s ia province
de Girgenli, et en général pour
l’œuvre d’évangélisation en Sicile.
M. L. Rostagno, pasteur à Calane,
donne à Vllalia Èvangelica les détails que nous résumons comme
suit: Les p.a.steurs, évangélistes et
délégués qui arrivaient de.s divers points de la grande île furent
accueillis à la gare de Grotte par
une foule en tète, au son de la
musique et avec le chant de cantiqne.s. Tous ensemble se dirigèrent
vers l’ancien local des école.s, transformé en hôtel pour héberger les
invités pendant tout le temps de
leur séjour.
Après une réfection ces invilés
arrivèrent sur la place municipale
où s’élève le nouveau temple qui,
malgré la simplicité de sa structure,
est bien joli à côté du vieil édifice
communal prés duquel il se trouve.
Le temple et la place étaient bondé.s d’auditeurs longtemps avant
l’heure fixée; et la fanfare .mntinua
ses joyeux accents jusqu’à ce qu’un
chœur d’enfanis fil comprendre que
la cérémonie avait commencé. Il se
produit un silence profond et tons
les yeux se dirigent vers le vénéré
président du Comité d’Evangélisation, M. le D” Gom. Procliet, qui
dépose solennellement la Bible sur
la chaire et prononce l’émouvante
prière par laquelle l’église est consacrée au seevice du Seigneur.
Le chœur des enfaiiLs, dirigé et
accompagné par l’harmonium touché par M.lle E. Hoefer, entonne
la prière de Moïse, composée par
llossini, qui commeuce par ce.s mois:
])al luG siellaio soglio.
M. le pasteur Arthur Mu.slon <le
Palerme prononce ensuite un discours magistral sur Actes XVH, 6,
dont nous nous dispensons de don-
6
T
- 20ri
ner l’analyse puisque nous le lii'ons
imprimé. Les enfants cliantent un
antre chœur, l’on prononce la
Prière du Seigneur, et après la lecture du Symbole des Apôtre.s le
chant au Tédenm clôt cette simple
et toncliante cérémonie que l’on
rappellera longtemps à Grotte.
I.e soir M.” le Colonel Ronzone
commence la série de.s coriférences
qui pendant toute la semaine attirèrent chaque soir 250 auditeurs,
c’est à dire autant que le temple
peut en contenir. Et c’est beaucoup
quand on pense que l’auditoire était
en grande partie composé de personnes qui travaillent tout le jom'
aux champs, ou aux raines de soufre,
et qui avaient à peine le temps de
prendre leur frugal repas avant de
venir èii temple. Fatigués comme
ils l’étaient, ils auraient passé des
heures à entendre la prédication de
l’Evangile.
I.e mardi malin commencèrent
les travaux de la 20" Conférence du
District sicilien, par un discours de
M.r le pasteur L. Roslagno de Catane. C’est le tour de IVÎ r le D.r H.
Meynier de Syracuse d’occuper le
fauteuil de la présidence, et M.i- le
D.r Banchelli pasteur à Grotte est
appelé par acclamation à fonctionner
comme .secrétaire. De la leclure des
rapports des égli.ses et des stations
siciliennes il résulte que l’œuvre
est en progrès presque partout; le
nombre des catéchumènes, des communiants et des auditeurs est en augmentation et l’on a de bonnes nouvelles
de la marche des écoles, particulièrement de celles de Riesi et de
Messine. De nouveaux centres d’évangélisation se .sont formés autour
les grandes villes de Palerme, Mes
sine et Catane et même de Grotte
où la rnois.son semble aussi être
prête pour la faucille. Qu’il plaise
au Seigneur de fortifier tous ses servileurs et de les consacrer à nouveau pour pi'oclamer le message du
salut!
E. B.
CHRONIQUE VAÜDOISE
MILAN. — Nous apprenons avec
que, à l’occasion de la fête
du Stahito, S. M. le Roi a décoré
M. Paolo Longo, tiotre pasteur à
Milan, de la croix de chevalier de
la couronne d’Iladie.
A MADAGASCAR
(I)
•f >
Une nouvelle fournée de robes
noires vient d’arriver à Madagascar, i
et commencent à se répandre un
peu partout. Les Jésuites ont juré
ri’exiirper le protestanlisme de l’île.
C’est contre lui qu’ils combattent,
non contre le paganisme, (jui compte
encore 2 ou 4 millions d’adhéreni.s.
C’est une guerre acharnée, une guerre
au couteau, une guerre dont on n’a
pas d’idée en France.
i.e malheur est qu’une partie de
l’armée les soutient ouvertement et
favorise leur propagande, en l’appuyant de son sabre. C’est ainsi
qu’un colonel a donné des ordres à
tous les gouverneurs indigènes d’avoir à exhorter les parents à envoyer
leurs enfants à l’école catholique,
sous prétexte que c’est là seulement
qu’on apprend le français.
— Ce colonel a permis que le.s
prêtres .s’emparassent de dix de nos
temples. Dans certains endroits on
a fermé les écoles des Anglais, sous
prétexte qu’il ne devait plus y avoir
de protestants dans ce village. — A
Tsiafahy, le capitaine a fait diviser
le temple en deux par une cloison
peu élevée, et en a donné la moitié
aux protestants et l’autre moitié aux
catholiques. Quand le missionnaire
(1) Cette lettre du regretté M.' Escande,
quoique non récente n’a liélas! rien perdu
de son actualité, les Jésuites sachant qu’euxraèmes ne seront pa.s puni.s et que, comme
moyen terme, on leur laissera bien quelque chose de ce qu’ils ont usurpé.
7
207 —
ari ivé là, le dimanelie matin, pour
faire le culte, le prêtre disait la
oiesse. Lui et ses fidèles ont donc
attendu patiemment. Quand les cadioliques sont sortis, M. E. a comïneiicé le service, mais finstiluleur
catliolique s’est mis à jouer de l’hartoonium et à faire chanter bruyumîflent les enfants....
Jeudi dernier, j’ai eu une grande
joie. J’étais allé dans un village
Oommé I., pour donner un peu de
Courage à la population protestante,
•l’ai eu le plai.sir d’y rencontrer un
capitaine qui m’a parlé de la manière la plus hienveillaiite. Il a promis
d’être absolument impartial en malière religieuse, de protégerai! même
litre les catholiques et les protestants,
il m’a dit qu’un Père ayant voulu
t^’emparer d'un temple dans un village, il s’y était nettement opposé,
et qu’il était très mécontent que ce
Père allât répéter partout que protestant et fahavalo c’est tout un.
il m’a donné l’assurance qu’il ferait
de
son mieux pour que nos mis
ttions protestantes puissent contit'uer en paix leur œuvre religieuse
et scolaire. — C’est d’ofiieiers de ce
genre que nous avons besoin à Madagascar. S’il y en avait beaucoup,
le paj'S serait autrement tranquille
'^lu’il ne l’est. I.es protestants sont
si troublés, si menacés, qu’ils quitlent leurs villages pour se réfugier
a Tarianarive, jusqu’à ce que de
cneilleurs jours luisent pour eux.
Ab! .si l’on savait, en France, quel
lect immense les Jésuites font ici à
l’ceuvre de la civilisation et de la
Paciücatiou !....
Bknj. Esganhe.
Nouvelles Religieuses
Angleterre. — Une preuve de
l’extension -incessante du protestanlisme dans le monde entier, est
donnée par ce fait qu’il n’y avait
en 1867 que 144 évêques anglicans
dans le monde, tandis qu’en 1888
on en comptait 211 et que, pour le
grand synode (¡ui va se réunir en
1897 h i’elTet de célébrer le 1.000®
anniversaire du débanjuemeut du
moine Saint Augustin dans le pays
de Kent pour la conversion des
Bretons, on en recensera plus de
300 qui, répartis sur tous les points
du globe travaillent au développement du christianisme évangélique.
(L'Efflise Chrétienne).
— Une motion tendant au « désétablissement » de l'Eglise en Angleterre a été défendue, sans succès
d’ailleur,s, devant le Parlement anglais par M. Samuel Smith. Une
majorité de 118 voix s’ost prononcée
contre la proposition. — Le projet
de loi concernant la clôture des cabarets le dirnanebe a élô également
rejeté, en seconde lecture, par une
majorité de 57 voix.
( Vie 'Nouvelle).
— l^e Voyage du chrétien a été
traduit dans la langue de l’Ouganda.
C’est la 88® langue dams laquelle
paraît le célèbre ouvrage de Bunyan.
Le ministre de la guerre de Belgique a décidé que dorénavant toutes
les gardes iiidisliuctement seront relevées tes dimanclies et les jours
de lêle religieuse de 9 à 11 b. do
malin, afin de permelire à roiticier
et aux hommes de service d’accomplir leurs devoirs religieux.
(Le Refuge).
Alsace. — üii temple vient d’étre
inauguré à llocbfelden, prés de Saveme où, il n’y a pas longtemps, le
protestantisme ôtait à peine repi'ésenté par quelques disséminés. La
communauté juive de ce ' liourg a
tenu à contribuer pour 300 marcs
à la construction de l’église évangélique.
Russie. — Un ordre impérial a
nommé adjoint au ministère de l’intérieur le .sénateur baron Gyldenbrandt, actuellement président du
Consistoire évangéti(|ue luthérien.
8
208
Palestine. - On con.stmit actuellement, à Jérusalem, une «rrande
église (Ji’oleslante. Do 1749 à 1871,
les AllemaiKis avaient célébré leurs
cultes dans l’église anglaise. Depuis
cette époque, ils utilisaient une chapelle installée dans le réi'ectoire du
couvent de Murislan. La nouvelle
construction coûtera environ un million de i'rancs; le terrain a été donné
par le sultan.
Zanzibar. — La pres.se anglaise
annonce officiellement la nouvelle
de la snppre.s.sion de l’e-sclavage à
Zanzibar, où 140.000 esclaves vont
être allranchis.
(Vî'e Nouvelle).
Etats-Unis. — Par 104 voix contre
7, la Chambre des représentanls a
adopté une loi qui interdit la vente
des boi.ssons alcooli(|ues dans l’iiitérieur du Capitole de Washington.
(EffHse Libre).
Aiucriquo. — i.a Société bibli(iue
américaine, qui comjjle 80 ans d’exis ■
t.ence, a publié depuis sa fondation
62 million.s d'exein[)laires des Livres
Sainbs, en cent langues diverses.
Dans le courant de l’année passée,
un million et demi de Bibles ont
été imprimées par ses soins. En
Chine, il en a été vendu 380,000.
La Turquie seule se montre rebelle.
Le soi y est dur pour l’évangéli.sation,
<it les derniers événernetds qui retri¡jlissenl d’horreur toute la chrétienté
ne sont pas pour facihtei'les progrès
de l’Evangile dates ce malheureux
pays.
Espagne. — L’Egdise épiscopale,
qui a érigé le premier temple évangélique à Madrid, vient d’acquérir
deux anciennes églises papistes <à
Séville, une à Viilagarcia et une à Salamanque. Une autre est en construction à Monistral en Catalogne.
Vau dois de Marseille
-ÎXÎXS'
Catéchumènes jeunes gens reçu.s à
l’Ascension, par M. Mouline: Albert 'fiar
ral, Alexandre Berger, Marcel Cataliri, Jules
Garnier, Marius Long, Albert Mlcol, Auguste Pellegrin, Henri Feyret, Louis-Victor
Keymoml, Paul-Victor Revmond, .lule.s Simonne], Edouard Trou, Elie Trou, Jules
Trou. — Jeunes fìlles, reçues le 30 Mai>
par M. Thraeri: Marie Bonnet, Susanne
Breuze, Augustine Coucourde, Julio Forneron, Marguerite Garnier, Marguerite
Grand, Jeanne Grili, Henriette Grill, Marguerite Grill, Emilie Jourdan, Lydie Long,
Helène Malan, Emilie Maurel, Marie-Jeanne
Maurin, Pauline Mi'col, Anais Peyrot, Constance Hivoire, Marguerite Robert, Louise
Tourn, Marie-Louise Tron, Marie Villeltn.
Mouvement du 25 Avril au 25 Mai.
Décès: François Gauilin, 31 ans; Edmond
Thomas, 27 mois; Jean Ferrier, -19 ans;
Marguerite Villelm, 21 mois; Jacques Travers, .31 ans; Jeanne Rofourn, 29; Michel Leydet Ö8- Ltaptemev: Albortine Combe, Jeanne Tron, Henin Soulier, Gustave
Genou, Jean Gönnet. Mariages: Félix Colitene et Joséphine ïioman, Constant Ni volet
et Antoinette Volât, l.ouis .Saussine et Fanny Gra.s, Jean Gouarie et Marie Peyrone),
Jean Faggiano et Marie Beiiech, Albert
Tron et Hélène Pons, Jean Grill et Catherine Peyrot.
CHERCHE mari et femme
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dans une maison d’éducation.
S’adresser al Hirettore dell’Istituto Gould - Tia Magenta, 18, ROMA.
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J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina.