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Quarante-troisième année.
17’Janvier 1908
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L’ÊCHO DES VALLÉES
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Prix d’abonnement par an:
Vallées Vandoises . < Fr. 2,50 - Italie . . Fr. 3,00
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Pasteurs.
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la quatrième page.
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et pour l’Administration è M. J. Colsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (F%il. IV, 8).
SOMMAIRE :
Avis — Ephémérides vaudoises — Colonies vandoises de TUruguay — Correspondance — Chronique — Livres
et Revues — Revue politique —
Feuilleton : De l’Extrême Orient (fin).
AVIS
La correspondance officielle destinée
à la Table, devra être adressée, — à
dater du 18 courant jusqu’au 20 Février prochain — à M. le pasteur Th.
Gay, Luserna S. Giovanni.
Torre Pellice, le 15 Janvier 1908.
J.-P. Pons, Modérateur.
EPHÉHÉBIDES VAUDOISES
16 Janvier.
Les pasteurs prisonniers pendant l’exil.
Il y avait 12 pasteurs auji' Vallées
en 1686 quand survint la terrible Débâcle, et deux seulement d’entr’eux
échappèrent au désastre général, Pierre
Bayle pasteur à St-Germain et Henry
Arnaud pasteur au Val St-Martin (au
Pomaret ou à Maneille). Des dix autres,
un fut pris dans sa paroisse de Pral et
martyrisé à Luserne ; c’ était Pierre
Leidet. Et les neuf autres, s’étant rendus au duc avec tant de leurs paroissiens sur les trompeuses promesses de
Catinat, Parelle et Gabriel de Savoie,
furent enchaînés et traînés dans les prisons de Turin.
C’étaient : Sidrac Bastie de St-Jean,
modérateur, François Bertrand de Rora,
Jean Chauvie de Bobi, Jean Giraud de
La Tour, Jean Laurent du Villar, David
Léger de Villesèche, Jacques Jahier de
Pramol, Bernard Jahier de Rocheplate,
et Guillaume Malanot d’Angrogne. On
enferma avec eux aussi leurs familles,
ce qui formait un total de 47 personnes.
De ces neuf pasteurs que le duc refusa (contrairement au pacte fait avec
les 200 Vaudois restés libres et avec
les Suisses) de libérer et d’envoyer en
Suisse avec les autres prisonniers, nous
n’en retrouvons que 6 aux jVallées après
la rentrée, qui avaient été libérés le 4
Juin i6go; à savoir: Bastie, Giraud,
Léger, les deux Jahier et Malanot.
C’est que les trois autres, Bertrand,
Chauvie et Laurent étaient morts en
prison. Bertrand était mort en Septembre 1687 dans les prisons de Verrua;
Chauvie avait péri dans les prisons de
Miolans un an plus tard, le 8 Octobre
1688 et son corps avait été »jeté à la
voirie. Quant à Laurent, nous n’avons
pas pu trouver encore la date ni le lieu
de sa mort. 1
Nous avons fort peu d’informations
sur les mouvements des neufs pasteurs
prisonniers. Barthélemi Salvajot dans
ses Mémoires dit seulement que au mois
de Mai 1686 étant prisonnier à Luserne,
on lui fit voir les ministres. « On me
fit sortir des couvents des missionnaires,
nous passâmes devant le palais du marquis où je vis le duc de Savoie à la
fenêtre, et bientôt nous arrivâmes à la
prison des ministres. En entrant je saluai et voyant leur misérable état, je
demandai s’ils n’avaient rien pour dormir, car il n’y avait que le pavé. Ils
me répondirent que non. On me laissa
2 semaines avec eux. Le 16 Mai on les
fit partir de Luserne attachés 2 à 2 et
liés ensemble par une corde, et à Turin
on mit les ministres dans un endroit
séparé ». Ils devaient y rester près d’un
an et puis être internés dans 3 forteresses.
Quand le duc commença en Janvier
1687 à ouvrir les prisons, les Suisses
réclamèrent la libération et l’émigration
en Suisse des pasteurs, mais le duc répondit qu’il voulait les garder pour s’assurer que les exilés n’essayassent pas
de rentrer aux Vallées.
A partir de ce moment nous n’avons
plus que des informations incidentelles
dues à l’avocat Domenico Perrero (Il
Rimpatrio dei Valdesi 1889, p. 89 à 96).
Il écrit que le 16 Janvier 1687 l’archevêque de Turin Mgr Beggiamo supplia
le duc de faire partir pour la Suisse en
tout premier lieu les ministres, afin que
les autres prisonniers Vaudois privés
de leurs pasteurs fussent plus accessibles à ses efforts pour les catholiser.
Mais le duc fit la sourde oreille. En
effet le 25 février, deux jours avant
le départ de son escouade pour la Suisse,
Salvajot dit qu’on mit tous les ministres avec leurs familles (à Turin) dans
une chambre séparée et on plaça des
gardes à la porte ; « et ainsi nos pauvres ministres restèrent en prison eux
qui croyaient devoir être les premiers
à en sortir».
Tandis que près de 3000 prisonniers
Vaudois, pauvres épaves du grand naufrage de i686, recouvraient la liberté
en allant en Suisse, leurs neuf pasteurs,
vers la fin d’Avril de 1687 étaient divisés en 3 escouades et internés dans
3 forteresses des états du duc.
A Miolans, dès le 15 Mai nous trouvons Giraud avec ses 2 filles, Bernàrd
Jahier avec sa femme et 2 filles, et
Chauvie avec sa femme et 3 filles. Le
duc donnait pour leur maintien 1 o sous
par jour. Le 23 Septembre les 2 filles
de Giraud purent se retirer à Genève
et le 15 Janvier 1688 la femme et une
fille de Jahier purent se retirer à Grenoble. Le 8 Octobre Chauvie mourait
et le 27 Avril 1689 sa veuve Isabelle
et ses 3 filles, Anne, Susanne et Marie
(de 7 à 14 ans) obtinrent de se retirer
dans le Dauphiné et Isabelle Jahier de
rejoindre sa mère déjà libérée.
A Verrua l’on interna Léger, Bastie
et Bertrand. Celui-ci y mourait dès le
mois de Septembre, et son fils François
en Juin 1686 sollicitait encore sa propre
libération auprès du gouverneur Brichanteau, tandis que des amis de Genève venaient de visiter les prisonniers
et de leur porter quelques secours.
A Nice ont dû être internés les 3 autres pasteurs Jean Jahier, Malanot et
Laurent. Une lettre du mastro Auditore Gotio dit qu’ils ne devaient avoir
que du pain mais qu’il leur a fait donner une soupe. — Muston dit avoir vu
une lettre écrite de Nice le 3 Mai 1688
par Jahier et Malanot (Israël des Alpes II, 587, note). Cela veut-il dire que
Laurent était mort déjà à cette date
dans les cachots de Nice, puisque son
nom n’est pas uni aux 2 autres ? Miolans, ^Verrua et Nice aurait fait chacune
une victime parmi les pasteurs Vaudois
prisonniers.
Ce qu’il y a de sûr c’est que ni à
Luserne ni à Turin, ni dans ces forteresses où ces héros subirent de si affreux tourments depuis Avril 1686 jusqu’à Juin 1690, aucun d’eux ne faiblit
et ne renia sa foi.
Honneur à leur mémoire !
TEOFILO Gay.
COLONIES VAUDOISES DE L’URDGDAÏ
Décembre 1907.
Monsieur le Directeur,
Je me suis plus d’une fois reproché
d’écrire directement à VEcho, maintenant que vous avez dans La Union
Valdense une grande source d’informations, et que vous y puisez parfois
abondamment. C’est même ce qui explique, en partie, que je n’écrive pas
plus souvent, et que je ne rompe la
consigne qu’à cause de ma grande affection pour les Vallées et pour celui
qui s’appelle leur « écho ».
Depuis quelques jours la moisson
va grand train, favorisée qu’elle est,
jusqu’ici, par un temps splendide, un
peu trop chaud même, et passablement
sec. C’est une bonne récolte, car Dieu
l’a favorisée dès le moment des semailles, en envoyant tout juste la pluie
nécessaire et rien de plus, et les acheteurs offrent, tant pour le froment, que
pour le lin et l’avoine, des prix assez
encourageants. Ce qui ne manquera que
trop, hélas ! c’est une sincère reconnaissance envers l’Auteur de tout don
parfait.
Quant au maïs, il a pu être semé,
lui aussi, dans des conditions assez favorables ; seulement qu’ en restera-t-il,
avec l’invasion des sauterelles que nous
avons ! Les premières, les voladoras,
n’ont presque fait aucun mal, aussi ne
sont-ce pas celles-là qui sont à craindre.
Les terribles, celles qui sèment la désolation et laissent le désert sur leur
passage, celles que le prophète a avec
raison comparées à des chevaux partant pour la bataille, ce sont les saUonas,
qui naîtront et surgiront de terre en
grand nombre, dans peu de semaines.
Si l’on ne parvient pas à en exterminer la plus grande partie tant qu’elles
seront toutes petites, tout y passera,
hors la moisson dont je viens de parler.
Il se peut aussi que les choses prennent une meilleure tournure qu’on ne
pense maintenaint, car Dieu n’a pas le
bras raccourci, quaud il croit devoir
délivrer.
Nous avons ici bien des fléaux inconnus aux Vallées; le plus à craindre,
quand il se présente, ce sont les sauterelles. Par bonheur, il ne vient que
de loin en loin.
Les fourmis, par contre, sont un ennemi toujours présent, toujours à l’œuvre et extrêmement nuisible. Grâce aux
machines hormiguicidas et aux poisons
assez efficaces que l’on emploie, il est
possible de lutter victorieusement, sans
quoi l’agriculteur n’aurait qu’ à plier
bagage. Encore faut-il ne pas dormir,
car, la nuit tout au moins, les fourmis
ne dorment pas.
Un ennemi plus vorace encore, si
possible, que tout les autres, c’est la
vaquilla, appelée aussi bicho moro, et qui
est tout simplement la mouche à vésicatoire, ou mouche de Milan. Jusqu’ici,
l’on n’a découvert aucun moyen de la
combattre. Heureusement qu’ elle ne
dévore que certaines choses, telles que
pommes de terre, tomates (ses deux
mets de prédilection), betteraves, côtes etc... Sous leurs dents affamées, des
champs entiers du précieux tubercule
disparaissent en peu d’heures.
N’ayant pas l’intention de vous donner une liste complète des lichos, contre
lesquels doivent lutter vos frères de
l’Amérique du Sud, j’en laisse une foule
dans la plume, voire le bicho Colorado
qui tourmente toutes nos personnes, en
été, même les belles dames I et je laisse
même de côté le rongeur aux pieds
agiles, que vos chasseurs cherchent en
vain dans nos montagnes des Vallées,
et qui pullule ici d’une façon effrayante,
malgré les massacres qu’on en fait en
hiver.
J’espère que mes indiscrétions n’empêcheront pas les Administrations de
notre Eglise, de trouver un paisteur
pour Iris !
En attendant, ces frères viennent de
recevoir une longue visite du président
et vice-président de la Commission Exécutive.
2
f
- 2 —
Nous attendons avec une certaine
impatience l’arrivée de M, et M.me Ugon,
qui nous diront bien des choses, et nous
apporteront un peu du bon air qu’ils
ont respiré aux Vallées. Ahl là du moins
pas de bichos colorados ; mais ils arrivent à temps (je parle de M. et M.me
U.), pour en avoir eux aussi leur petite
part, et eux savent ce que c’est 1
Les nombreuses nouvelles que je ne
puis vous donner, vous les aurez par
la Union. Ce qu’elle n’osera peut-être
pas vous dire, c’est que nous sommes
un peu délivrés de la politique. C’était
à ne plus y tenir, je vous assure. Notre
tout petit peuple ne formait pas moins
de trois partis, avec tout autant de
drapeaux, de clubs et de candidats, qui,
par paranthèse, sont tous restés dans
l’urne I Le plus grand mal, c’est qu’ils
s ’ étaient combattus réciproquement,
voire insultés et calomniés, jusqu’ à ce
que le grand juge et le grand électeur,
est venu mettre l’égalité dans leurs
rangs. Maintenant ils auront probablement un long repos devant eux, pendant lequel ils auront le temps de réfléchir et de reconnaître qu’ il aurait
peut-être mieux valu se traiter un peu
plus en frères. — Bon Noël 1
Votre dévoué : un Colon.
COBBISFÛMMICE
Vallées Vaudoises, le 12ili08.
Cher M. le Directeur,
Le petit entre-filet, que votre administrateur a inséré dans le dernier numéro du journal, me suggère quelques
réflexions. Me serait-il permis de les
soumettre à la bienveillance de vos
lecteurs ?
Il est bien regrettable que le seul
journal vaudois rédigé en langue française n’arrive pas à couvrir ses frais.
Il est regrettable qu’il n’ait pas un plus
grand nombre d’abonnés soit aux Vallées, soit surtout parmi les Vaudois disséminés, Et cela est dû en grande partie, d’abord, au fait que nos gens lisent
trop peu, et ensuite à ce que ceux qui
lisent ou qui seraient disposés à lire
voudraient pouvoir le faire souvent sans
bourse délier. Il leur semble que le prix
d’abonnement d’une feuille hebdomadaire est de l’argent gaspillé ; et s’il
s’agit de rogner sur un modeste budget,
le premier objet sacrifié est presque toujours le pauvre journal... surtout s’il est
rédigé par des Vaudois. Je ne commente pas, je constate ce que, du fond
de ma retraite, j’ai pu observer autour
de moi.
9) ■
De l’Extrême Orient
(Extrais de lettres écrites au cours d’un voyage)
Tout en cheminant nous arrivâmes
à une grande tour récemment élevée,
d’où un petit sentier nous conduisit à
la « quadruple Porte » où le mur forme
un carré dont chaque face a une ouverture. Trois de ces dernières sont
pour le public, la quatrième est réservée
à l’empereur.
Les maisons chinoises ont une jolie
apparence, quand elles sont neuves,
grâce aux sculptures en bois qui en
ornent la façade et qui sont souvent
dorées. Ces ornements peuvent être
fort beaux ; j’y ai vu des traces du
style Renaissance, le plus pur I Malheureusement ces magnificences ne durent que fort peu ! Après i o ans tout
est gâté I
Le matin suivant, M. H. m’accom
Nos bons frères vaudois ont donc
grandement tort, vu qu’il ne dépendrait
que d’un tout petit effort de leur part
pour que votre journal pût vivre décemment. Mais ne leur accorderonsnous pas au moins les circonstances
atténuantes ? Est-ce que le journal vaudois par excellence ne laisse rien à désirer ? Hélas, sauf votre respect, il me
semble qu’il n’est pas irréprochable, sans ,
qu’il y ait trop de votre faute, monsieur
le directeur.
Je vis quelque peu retiré du monde,
mais pas assez cependant, pour qu’il ne
soit parfois arrivé jusqu’à moi l’écho de
plaintes... justifiées, au sujet d’une rubrique surtout : celle des nouvelles. Nos
gens sont curieux : ils aimeraient savoir
un peu ce qui se passe dans notre petit monde. Les Vaudois disséminés, en
ouvrant leur feuille, courent aux nouvelles des Vallées et souvent ils n’en
trouvent que peu ou point. — D’accord, me répondez-vous ; mais si l’on
ne nous en envoie point, nous ne pouvons pourtant pas les inventer, ni deviner ce qui se passe à Pral, SaintGermain, Pomaret, Pramol ou Turin 1
Voilà le malheur ! Il paraît que personne dans nos paroisses ne se donne
la peine de vous renseigner touchant
les évènements un peu saillants de chez
nous. Et pourtant que de gens, à commencer par MM. les pasteurs, qui pourraient collaborer régulièrement à votre
feuille, la rendre plus nourrie, plus variée, partant plus intéressante ! Et si
l’exemple d’autrui pouvait les stimuler,
que n’imitent-ils le beau zèle de la multitude de correspondants d’un journal
clérical de l’arrondissement ?
Pourquoi un collaborateur de bonne
volonté n’alignerait-il pas chaque semaine une jolie série de faits divers
que nos paysans liraient avec tant d’avidité ? Pourquoi les personnes qualifiées pour le faire ne vous enverraientelles pas de temps à autre une bonne
petite méditation pratique et incisive ?
Pourquoi les Vaudois disséminés ne
vous àdresseraient-ils pas plus souvent
des nouvelles de nos petites colonies,
ou même des localités où ils vivent
isolés ? Vous voyez, je suis aussi curieux
que nos paysans et je remercierais bien
cordialement celui ou ceux qui arriveraient à satisfaire ma curiosité.
Les doléances de votre administrateur
me donnent aussi à penser. C’est que,
voyez-vous, les déficits répétés mènent
tout droit à la banqueroute : et la banqueroute c’est la mort. L’Echo des Vallées — pesez-moi bien ce titre — est
pagna au «Temple Céleste». Nous
dûmes traverser la Quadruple Porte
pour arriver dans la cité chinoise ; après
avoir passé sur deux beaux ponts aux
garde-fous de marbre, je pus admirer
les restes d’une antique route chinoise.
Elle était recouverte, au milieu, de
grandes pierres de taille, tandis que les
côtés, réservés aux chevaux et aux
véhicules de tout genre, ne sont point
pavés. Ces magnifiques voies de communication, trois fois aussi larges qu’une
de nos grandes routes, sillonnaient autrefois la Chine dans toutes les directions : à présent, elles sont en fort
mauvais état. Il en est de même des
nombreux et VEistes canaux, tels que
le Canal Impérial, si négligé depuis une
trentaine d’années, et qui devrait pourtant rendre de grands services en facilitant les transports dont les prix
seraient plus abordables.
Pour un pays si étendu, ces moyens
de communication sont très insuffisants:
il donc destiné à mourir de sa petite
mort ? Ce serait une déchéance de la
part des Vaudois. Ce serait un aveu de
notre impuissance, de notre ignorance
même. A l’étranger on ne manquerait
pas de dire que les Vaudois ne connaissent même plus assez de français
pour rédiger une toute petite feuille.
Ce serait presque aussi un aveu d’indigence : Ils sont trop pauvres, insinuerait-on, pour se payer le luxe d’un journal coûtant de fr. 2.50 à 5 fr. — suivant les pays — qui les renseignerait
chaque semaine touchant ce qui se passe
chez eux et qui apporterait, périodiquement à leurs frères disséminés un souffle d’air natal.
N’est-ce pas, chers frères Vaudois,
que le problème de la feuille vaudoise
mérite d’attirer votre attention ?
Agréez, monsieur le directeur, les
remercîments anticipés pour l’hospitalité que vous voudrez bien accorder à
ces lignes d’un
Solitaire.
CtfïiOjM IQ t/l5
M. le modérateur J.-P. Pons va partir pour Marseille, en mission parmi
les nombreux Vaudois établis dans
cette ville qui n’avaient plus pu être
visités depuis la mort du regretté J. P.
Micol. Que Dieu lui donne la joie de
pouvoir faire beaucoup de bien à ces
membres de notre peuple, dans un milieu où ils sont entourés de tant de
dangers moraux de toute espèce.
La Tour. On a fait quelque bruit
sur le fait que l’admission aux écoles
communales aurait dû être refusée à
quelques enfants, faute de place dans
les locaux appartenant au Consistoire
vaudois. Le conseiller J. J. Jourdan, délégué pour l’Instruction, interrogé au
Conseil communal, a répondu qu’aucun
élève en règle pour être admis n’avait
été exclus.
l-'Eco del Chisone se plaint avec raison que certaines places de la Tour
soient envahies par les gamins qui s’y
adonnent librement et bruyamment à
leurs jeux, sans égards pour les droits
du public. Une plus grande surveillance
serait vraiment nécessaire, pour cela,
comme aussi pour empêcher les schiamazzi notturni qu’on entend souvent et
pour obtenir plus de respect de la propreté aux abords de la ville.
Beaucoup de nos lecteurs apprendront
avec intérêt que l’avocat Voena, notre
on ne peut même pas éviter la famine
qui règne dans ce moment au Nord
de Hankow.
Le « Céleste Temple » est composé
d’un grand parc et du temple proprement dit, dédié aux ancêtres du soleil;
cet édifice, en bois, est paré d’ornements bleus et verts. Les tuiles du toit
sont recouvertes de vernis. L’intérieur,
en forme de coupole, rappelle la Superga de Turin.
Quand je remarquai que les murs
étaient fort nus le guide dit, en me
montrant les portes sans ferrures, que
six ans auparavant, les soldats français
avaient emporté tous les objets de valeur, — Les soldats des autres nations
n’ont pas mieux agi.
A l’un des côtés du temple étaient
rangées des espèces de cages dans lesquelles on met sous clef les offrandes
de l’empereur.
Après avoir gravi un large escalier
de marbre où pullulaient les mauvaises
ancien préteur, promu il y a quelques
années à la préture de Pignerol, vient
d’être nommé juge au tribunal de la
même ville. Nos félicitations,
■J.
Dimanche, 19 sourant, aura lieu une
réunion pour femmes à 3 heures pom,
à l’école des Appiots. Cordiale invitation à toutes les personnes qui seraient
disposées à s’y rendre.
Conférence. Dimanche 19 cour., à 8
heures du soir, dans 1’ « Aula Magna »
du Collège, M. C. A, Tron donnera une
conférence sur le sujet :
U operaio schiavo e vittima.
Tout le monde y est cordialement
invité, et, d’une façon spéciale, la classe
ouvrière.
Pour le 17 février. Cette année aussi
la Société d’histoire vaudoise publiera un
opuscule commémoratif illustré. Le titre
en est
L’institution du culte primitif.
Les premiers temples.
Les pasteurs et les autres personnes
qui en désirent, sont instamment priés
de faire leurs commandes pas plus tard
que le 31 janvier à|^M. le professeur Jean
Maggiore, Torre Pellice. Le prix est
de 8 centimes l’un. Le Bureau.
L’abattoir ouvert l’année passée a
abattu au cours de 1907, un total de
1727 têtes de bétail, dont 805 bovines,
627 ovines ou caprines et 295 porcs.
En 1907, l’état civil de la commune
du Villar accuse 41 naissances, 13 mariages et 36 morts.
Saint-Jean. Dimanche 5 courant le
culte a été présidé par M. le pasteur
David Revel.
— La semaine dernière ont eu lieu
les réunions de la première semaine de
l’année, dans les écoles des Peyrots, des
Gonins et du Fond de Saint-Jean et à
la Maison Vaudoise. Elles ont été en
général très suivies. Espérons qu’elles
porteront de bons fruits.
— Les réunions d’examen de quartier termineront D. V. ce mois ci, n’ayant
pu être toutes achevées le mois dernier.
Rora. M. Rostan, régent à Rora, nous
a fait observer, a propos de notre chronique de la semaine passée, que son
école, dont nous disions d’après nos informations, qu’elle n’avait guère qu’une
douzaine d’élèves, en a 16. Nous rectifions
volontiers cette donnée de fait, mais nous
n’en continuons pas moins à croire que
le nombre des enfants qui fréquentent
l’école centrale devrait être bien plus considérable et qu’il y a là, comme nous le
disions, quelque chose d’anormal.
herbes, nous arrivâmes, par un assez
beau chemin, au « Point central du
Globe ». C’est un bâtiment composé de
terrasses en marbre blanc du haut duquel on n’aperçoit que des arbres, à
une certaine distance, et le ciel. L’illusion est parfaite, on se sent le point
central.
Sur la plus haute terrasse se trouvait une tente bleue, déchirée, décolorée,
avec les misérables restes d’une grosse
houppe. On avait dressé ce pavillon
pour le prince impérial qui devait venir,
le lendemain, y dire ses prières. Dans
un coin, sur le gazon, étaient de grands
vases en fer dans lesquels on brûle les
offrandes.
En retournant à la ville nous voulûmes visiter l’exposition des industries
chinoises, mais je n’y vis rien de remarquable. Les porcelaines et les bronzes du Japon sont beaucoup plus fins !
Il y avait cependant des objets sculptés,
en laque rouge, qui sont très précieux:
3
Pomaret. On peut dire que toute
cette paroisse a pris part, jeudi g c.,
à la joie des époux, M. le pasteur Henri
Garrou, de Pral, et M.lle Adèle Gay de
la Perouse. La bénédiction, administrée
dans le temple par M. Weitzecker, a
été rendue encore plus émouvante par
deux chœurs préparés sous la direction
de M. le régent Th. Peyrot. Les jeunes filles de l’école de l’Enyers-Pinache,
élèves de l’épouse, avaient tenu à être
présentes et à offrir un joli bouquet en
même temps qu’une poésie, récitée par
l’une d’elles. Outre les nombreux parents et invités, un public assez nombreux s’était réuni dans l’église.
La joyeuse fête de famille se termina
a la Perouse, puis les époux partirent,
accompagnés des vœux fervents de bonheur des présents, auxquels nous joignons les nôtres. Ils pensent^se rendre
prochainement à Mac Donald (EtatsUnis), où M. Garrou exerce, depuis 7
ans, un ministère béni, au sein de l’église française de cette ville.
Val Saint-Martin. Les journaux annoncent que la construction d’une route
provinciale entreUe Perrier et Pral est
chose décidée, ce dont nous nous réjouissons avec nos amis du val SaintMartin.
Turin. Le Lien, que MM. les pasteurs Giampiccoli et Prochet ont fait
revivre depuis le i.r courant, annonce
l’ouverture d’une école régulière de
chant choral pour les enfants de nos
deux églises vaudoises de Turin. Les
leçons auront lieu tous les jeudis de
4 314 à 5 314.
Une exposition de livres et manuscrits d’histoire vaudoise a été ouverte à Edimbourg, dans la maison du
réformateur écossais John Knox.
LIfllS IT mills
W. Förster. - U Vangelo della Vita.
Libro per i piccoli e per i grandi Torino - Società tipografico-editrice
Nazionale - 1908 - L. 4.
Ce n’est pas, comme le titre semble
l’indiquer, un ouvrage religieux où il
soit question de l’Evangile de la Vie
éternelle. Mais tout en faisant des réserves sur le titre, nous ne pouvons
que recommander cet excellent livre
que nous nous réjouissons de voir traduit en italien. Dans une série d’agréables causeries le professeur Förster de
Fribourg donne une quantité de conseils pratiques pour la vie morale. La
un bahut d’un i\2 mètre de hauteur
peut coûter 2000 dollars.
*
* :ic
Je voulus visiter la salle des examens.
Le guide m’y conduisit en me faisant
passer par des rues extraordinairement
étroites et en mauvais état. Au milieu
était un bâtiment délabré en forme de
tour ; à droite et à gauche les 18.000
cellules très petites, basses, et placées
de telle façon que chaque^ i^angée tourne
le dos aux autres. Chacune de ces cellules, large i m. c., est munie de deux
planches dont l’une sert de banc, l’autre de table. La réclusion de 3 journées
dans un tel réduit doit avoir coûté la
vie à plus d’un étudiant. A une des
extrémités de la place, je vis la maison,
tout aussi délabrée, d’un mandarin.
*
* *
I»
Après une heure de chemin, environ,
étant sortis de la ville par une grande
porte flanquée d’une immense bâtisse,
rappelant une forteresse, nous prînies
- 3
volonté et l’amour sont les deux grandes forces de l’âme humaine qu’il faut
développer et fortifier pour le plus grand
bien des individus et de l’humanité collective. Quiconque veut s’exercer dans
la force de vouloir et d’aimer doit lire
ces pages qui fourniront aussi de précieuses indications à tous ceux qui s’occupent de l’éducation de la jeunesse.
L’exposition n’est jamais aride: les
exemples nombreux et variés, les récits
amusants en rendent la lecture très attrayante.
T. Fallot. La Religion de la Solidarité. Conférences et Prédication. Paris, Fischbacher, 1908. Vol. in-12 de
360 pages. Prix: 3,50.
Le Premier Arbre de Noël. Légende
de Noël, par Henry van Dyke. Trad,
de l’anglais par M.me Eugénie Auzière. Paris, Fischbacher. 1907. Prix:
I franc.
P. Carnegie Simpson, M. A. H Fatto
di Cristo. Serie di Conferenze tradotte dall’inglese da Enrico Rivoire.
Firenze, Tip. Claudiana. 1908. Pagg.
157. Prezzo: L. i.
Pro Pace. Almanacco illustrato pel
1908. Pubblicato a cura della società
«Unione Lombarda». Anno XIX.
Prezzo : cent. 30.
Revue Politique
ITALIE.
Le grand évènement de la semaine
c’est la nouvelle de la bataille qui a eu
lieu a Bagallei, dans notre colonie du
Bénadir, entre nos troupes indigènes
commandées par le capitaine Bongiovanni
et 2000 Abyssins. Le fait remonte à la
moitié de décembre mais la distance des
côtes et la difficulté des communications
ont empêché de l’apprendre plus tôt.
Le capitaine aurait été tué avec un petit
nombre de ascari. Une petite partie de
la troupe, qui n’arrivait pas à 200 hommes en tout est rentrée dans la ville de
Lugh. On ignore le sort des autres qui
doivent se trouver sous les ordres du
capitaine Molinari. Les causes et l’origine du conflit sont encore obscures. Il
paraît que les 2000 Abyssins s’ étaient
avancés dans le territoire italien razziant
les caravanes et tuant des commerçants.
La garnison de Lugh est intervenue pour
repousser les envahisseurs qui se sont
retirés vers le Nord. Les premiers télégrammes disent aussi que la ville de
Lugh est cernée par les Abyssins.
En attendant le ministre des affaires
la direction des « Temples jaunes ». La
route était si large et si mal définie
que nos hommes s’y égarèrent plusieurs
fois. Comme la plupart des temples de
la Chine, les « temples jaunes » sont en
bois, et recouverts de tuiles jaunes vernies, mais tous sont en ruines, excepté
un dans lequel nous pûmes entrer et
dont les peintures représentant des histoires entières, attirèrent mes regards.
Les figures y étaient de grandeur naturelle et ces tableaux couvraient les murailles.
Près de certains temples, également
ruinés, se trouve le monument en marbre qui contient les cendres des vêtements d’un Lhama. Ce monument original, assez élevé, est orné de plusieurs
tourelles pointues, et de beaux reliefs
représentant des tableaux de l’histoire
des saints. Mais on a décapité presque
tous ces personnages sacrés et l’on me
raconta que les soldats japonais étaient
les auteurs de ce sacrilège.
étrangères a chargé notre représentant
à Addis Abeba de protester énergiquement auprès de Menelik et d’exiger toutes
les réparations nécessaires. Le Négus a
déclaré d’être étranger au fait qu’il ignorait absolument, et qu’ il regrette sincèrement. Il a promis de donner toutes les
satisfactions voulues, de punir les coupables et d’indemniser les victimes. Notre
requête a été appuyée par les résidents
français et anglais sur les bases de l’accord international pour l’Abyssinie. Le
représentant de l’Allemagne a aussi appuyé notre protestation. Nous verrons si
Ménélik tiendra loyalement sa promesse.
Mais ce qui est urgent c’est de définir
la question de frontière entre l’Abyssinie
et le Bénadir, question qui traîne depuis
si longtemps, et de donner ensuite à
notre colonie une organisation plus forte
et meilleure pour éviter que de tels accidents se produisent à l’avenir.
ETRANGER.
Allemagne. M. de Bülow, grand
chancelier de l’empire perd de sa popularité à cause de la question du suffrage
universel qui est énergiquement réclamé
par toutes les fractions libérales et par
la majorité de la nation. Des démonstrations pacifiques ont eu lieu dans plusieurs
villes. La police n’a eu que rarement à
intervenir. Il n’a pas coulé de sang. On
a chanté la Marseillaise, on a crié : A
bas Bülow.
Espagne. M. Bichon, ministre français
des affaires étrangères vient d’entreprendre
un voyage à Madrid, dans le but de s’entretenir avec son collègue d’Espagne sur
les affaires du Maroc. Le mandat commun que les deux nations ont reçu à
Algésiras a fait l’objet d’accords et d’arrangements auxquels il n’est besoin de
rien ajouter pour les appliquer. La bonne
entente et la confiance réciproque des
deux gouvernements n’ ont jamais fait
défaut, et l’entrevue actuelle n’a fait que
les confirmer. La politique franco-espagnole ne recevra aucune orientation nouvelle.
Il y a pourtant eu des nouvelles au
Maroc pendant la dernière quinzaine.
Le prétendant Moulay Hafid qui semblait
presque évincé à réussi à se faire proclamer sultan à Fez même par les chefs
des quartiers qui ont déclaré Abd el Aziz
déchu. Les Ulémas affirment qu’il n’est
pas compatible avec les usages religieux
du pays que le sultan demande aux
Français de prêter leur appui militaire
contre les Marocains soulevés.
Cet évènement augmentera le désordre
et l’anarchie qui régnent dans le pays.
Moulay Hafid a également été proclamé
Etant retournés en ville nous passâmes de nouveau près des ambassades.
Celles-ci disposent toutes d’un certain
nombre de soldats, et sont entourées
d’un mur plus ou moins élevé, séparé
des maisons chinoises par un espace de
terrain inculte. Ce quartier se distingue
par un bon éclairage ; cependant les
Chinois ont aussi, me dit-on, une fabrique d’électricité.
* *
Le matin de bonne heure, je partis
de Péking. Les rayons du soleil illuminaient la grande tour qui s’élève,
comme une forteresse, par-dessus les
murs de la ville. Les quelques Chinois
qui voyageaient dans mon wagon, se
saluaient en pressant, chacun, ses propres mains fermées, l’une contre l’autre ;
ils ne se faisaient pas de révérences.
— Le 18 Mars, départ de Tientsin.
Notre navire descendit lentement le
cours du Peiho : les eaux, les campa
sultan légitime par la population et les
notables de Méquinez, ancienne capitale
à 70 kilomètres au sud de Fez.
Le général Drude, commandant en chef
des troupes françaises à Casablanca a
demandé son congé pour des raisons de
santé. Avant de rentrer en France il s’est
emparé de la Kasbah de Medionna par
une brillante opération militaire. Son
successeur, le général d’Amade marche
maintenant vers Rabat pour aller au secours d’Abd el Aziz. Les troupes suivent
la route côtière. Elles sont protégées par
les navires de guerre.
Deux catastrophes navrantes et semblables se sont produites à trois jours
de distance. A Barnsley, petite ville de
Torkshire en Angleterre plusieurs centaines d’enfants étaient réunis pour assister au fonctionnement d’un cinématographe. Pour avoir de meilleures places
un grand nombre se ruèrent dans l’escalier, écrasant ceux qui étaient au bas.
Il y a eu 16 morts et 32 blessés dont
plusieurs ne survivront pas. A Boyertown
petite ville près de Philadelphie (Etats
Unis d’Amérique) la catastrophe due
à l’incendie des pellicules cinematografiques a pris des proportions bien plus
vastes. Les premières nouvelles, encore
contradictoires, parlent d’un nombre de
morts qui va de 150 à 500, femmes et
enfants pour la plupart.
Un froid très vif s’est fait sentir, dans
toute l’Europe Centrale. Le thermomètre
est descendu jusqu’à 28 degrés au dessous de zéro dans plusieurs localités de
France et d’Allemagne. On a déploré de
nombreux accidents et plusieurs cas de
congestion cérébrale et d’assidération.
E. L,
Ab. payés et non quittancés.
1907 : J. Jalla, Torre Pellice ; Arg. Kivoire, id. ;
M.me B. Decker, Turin; Pascal Branç., Maneille;
Ferrier J. Henri, Poumarat; Beux, pasteur, Belgrano (15 ex.).
1907-08: J. D. Cougn, St-Jean.
1908: B. Revel, Milan; G. D. Turino, Gênes;
Schalck, Turin (reçu à compte 2,50," reste donc
à payer 0,50 p.r 1908, plus 0,50 pour 1907: total 1 fr.); A. Comba, Gênes; Sylvie Làgeard,
Pomaret; E. Comba, Rome; E. Long, Pinerolo;
G. Bert, Champ-de-Praz ; Elisabeth Jahier, Viereng; M.me Roman, Torre Pellice ; M.me Cappellini, Rome; B. Roland, Envers; H. Clot, Ibrea,
Traverse; H. Pascal, syndic, Chabrans; E. Pons,
secrét., Perrier; B. Léger, past., id.; François
Peyrot, id.; Fréd. Pons, (Clos) Faët; Jacq. Pons,
(Bessé) Perrier; D. Monnet, Pignerol; G. Banchetti, Pomaret; Et. Guigou, Pignerol; Doet.
Prochet, Rome, (solde 08); Giac. Longo, Florence;
G. D. Buffa, Venise; E. Revel, Ivrea (reçu à
compte 2,50; reste à. payer 1907 et 0,50 pour
1908); G. G. Trou, Susa; iVeitzecker, pasteur,
Pomaret; Union chrétienne, Turin; M. Prochet et
fils, id.; Robert Pierre, S. Jean; V.ve M. GayMicol, Pignerol ; V.ve Emma Pasquet, id. ; Daniel
Armand-Ugon, Torre Pellice; Marie Melile, id.;
Auguste Melile, Florence.
gnes, tout, tout était jaune 1 A l’embouchure du fleuve nous attendait la
redoutable barre que les grands vaisseaux ne peuvent franchir que deux
fois en 24 heures. Deux navires étaient
sur le lest depuis 3 jours.
Le soleil à son coucher formait un
disque d’un rouge sombre et les passagers annonçaient une tempête de sable pour le lendemain. Ces tempêtes,
qui viennent du désert de Gobi, sont
une véritable plaie pour le nord de la
Chine où elles sont parfois assez violentes pour arrêter les trains de chemin
de fer. Du reste, même par un temps
calme, la poussière de sable est si abondante qu’elle fait le désespoir des ménagères. He,ureusement la mer ne fut
pas agitée ; le lendemain nous étions
à Chefoo, en route vers l’Europe.
C. O.
A. Rivom, gérant.
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A partir du 1®"^ Janvier 1907 on est prié de s’adresser exclusivement à l’administration de la TIPOGRAFIA ALPINA, Via Arnaud N® 31, pour
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dell’A. C. D. G. di Roma si richiede un
giovane evangelico italiano
che possa provare di aver una certa
conoscenza del movimento Unionista e
dei suoi sistemi di lavoro ;
che conosca le lingue francese e'
inglese, parlandole e scrivendole corren^'
temente. Alla domanda, il candidato deve
allegare :
a) certificato di nascita e di sana costituzione fisica.
h) la propria fotografia.
c) certificati degli studi fatti.
d) ogni altro documento che attesti
della sua cultura e della sua attività.
• Il tempo utile per la presentazione dei
documenti è fissato per il 20 Gennaio p. v.
Per ogni ulteriore informazione indirizzarsi alla Presidenza dell’A. C. D. G.,
alla quale vanno altresì dirette le domande di ammissione al Concorso,
IL COMITATO DIRETTIVO
ROMA - Via Consulta, 67.
Torre Pellice — Imp. Alpine