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Qoarante-neuvième année.
28 Février 1918
N. 9.
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' commencement de l’année. j
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ne seront pas pris en considération. <
Que toutes les choses honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMMEÎE:
Giuseppe Quattrini — Le Vatican et l’Italie —
Un sçil'.v'eau hors place — Chronique Vaudsïse — Nouvelles politiques.
GIUSEPPE QUATTRINI.
Une nouvelle inattendue, foudroyante,
arrive de Turin jusqu’à nous, et c’est en
tremblant que nous apprenons et que nous
annonçons le départ de Joseph Quattrini.'
Ce cher ami, débordant de force et de viè,
n’est déjà plus. Il s’agissait tout d’abord
d’une bronchite, mais après cela c’est la
néphrite et une maladie de cœur qui se
sont manifestées, et il a été emporté en
quelques jours, sans même que ses amis
aient pu le revoir. C’est un.appel de plus,
bien solennel, que Dieu se plait à nous
adresser ; pu ssionsmous l’entendre et apprendre à compter nos joùrs jusqu’à ce
que nous devenions sages à salut.
Joseph Quattrini était né à Bio Marina
le 26 août 1846; fils d’un homme intègre
et droit, qui avait accepté l’Evangile et
qui a souffert pour la noble cause, il eût
le privilège d’être consacré au Seigneur dès
les premières années de sa vie et fut envoyé aux Vallées pour faire ses études
classiques.
C’est à la Tour qu’il fit la connaissance
de Mlle Eosine Vola, la fille du toujours
regretté Dr Vola, qui devint sa fidèle compagne et qui lui fut enlevée à Livourne,
il y a de ceci, bien des années. Comme
étudiant il était le boute entrain de toute
cette phalange de jeunesse, apportant la
note gaie partout où il se trouvait. En
quittant la Tour, il se rendit à Florence
où il fit ses études théologiques, et après
cela il fut envoyé comme candidat à Edimbourg pour se perfectionner dans la langue
anglaise. De retour en ItaLe et après sa
consécration au ministère qui eut lieu le
17 juin 1874, il occupa successivement les
postes suivants: Florence, pour quelques
mois seulement, Lecce, Brescia, Livourne,
où il fit une très longue halte, Naples,
où il eut les premiers symptômes de la
maladie qui devait l’emporter et pendant
ces dernières années, Lucques. ■— Il a été
capitaine de la compagnie de notre collège, dans les bons vieux temps. Le Synode l’a désigné pendant plusieurs annéès,
comme membre du Comité J évangélisation,
et SI quelqu’un a arpenté le vaste district
de la Boma-Napoli, ça été M. Quattrini ;
il accomphssait ce devoir scrupuleusement
et avec plaisir.
Il a aussi goûté du pain du collecteur
en se rendant en Ecosse, et c’est lui, surtout, qui a visité qua^i régulièrement la
Sardaigne, lorqu’il était à Livourne. Ces
dernières années il a remplacé avec efficace M. Calvino lorsqu’il devait se rendre
en Allemagne.
Joseph Quattrini n’avait pas l’intention
de se retirer avant l’üge -réglementaire,
se sentant fort et aimant son œuvre, mais
le Seigneur en a décidé autrement, en lui
donnant le vrai repos sans goûter celui
que nous pouvons trouver sur la terre,
'après avoir accompli notre tâche.
Nous ne verrons plus cet ami fidèle, qui
'chaque année occupait sa place au Synode;
nous q’entendrons plus cette voix si familière, révélant l’enfant de la belle Toscane,
l’œuvre -de Joseph Quattrini est achevée
-et notre ami a été, rejoindre ces frères que
nous aimions entendre et que nous véjnéiions ; Paul Geymonat, Mathieu Prochet,
Emile Còmba, Albert Eevel, Auguste
Malan, J. D. Turino, H. Meillè, J. Weitzecker et Pons, toute cette phalange de
■professeurs et d’évangélistes avec qui il
!a combattu le bon combat. Adiéu, cher
ami, et, au revoir. Le Seigneur veuille
soutenir dans ce deuil, les enfants de notre
ami et collègue; MM. le docteur Quattrini,
Albert Quattrini, Guido Quattrini et Bianca
Jervis-Quattrini, ainsi que tous les parents.
C. A. Teon.
LE VATICAN ET L’ITALIE.
A la veille des élections politiques, le
.grand problème des relations du Vatican
-avec l’Italie, se pose de nouveau dans
toute sa gravité. Nous en avons eu un
écho, à la Chambre des députés, à propos
de l’exéquatur qui n’a pas été accordé à
l’évêque de Gênes par le gouvernement
et nous avons un contre-écbo dans la réponse de Pie X à la députation de Gênes.
Pie X est navré et ne comprend pas l’attitude de l’Italie, car, jusqu’ici, on croyait
que Vexéquaturne pouvait se refuser, étant
'purement une question de bureaucratie,
mais on s’aperçoit tout à coup qu’il s’agit
. d’une arme de laquelle peut se servir l’Etat
contre ses ennemis. Inutile de dire que
l’Etat est dans ses droits et qu’il fait bien
de veiller sur ce qui lui appartient, vu que
la tendance de l’Eglise est d’affirmer sa
puissance politique au détriment del’Etat.
Qu’il y ait une ligne bien tracée entre les
ideux pouvoirs, c’est logique et naturel.
Par contre, en oubliant ces déchirements qui existent surtout depuis la chute
du pouvoir temporel, comme on est heureux de lire la pastorale de l’octogénaire
évêque de Crémone, Monseigneur Bonomelli. Si le clergé italien était animé de
cet esprit, comme l’Italie serait vite transformée et de quelle force elle pourrait disposer ! Le vénérable vieillard contemple
dans la religion le côté humain et le côté
divin, le premier, hélas ! exposé à la corruption du temps, tandisque le second est
immuable, permanent. Il n’hésite pas à
reconnaître qu’avec le temps la vérité a
été exposée à être couverte par la fange,
par le mal, mais le diamant èst toujours
là ne perdant pas de sa valeur. JésusChrist n’est pas diminué dans sa personne
¡par le mépris de ses ennemis. Les auto
rités ecclésiastiques ne sont pas infaillibles, elles sont composées d’hommes exposés à se tromper comme tous les autres
mortels. La politique ecclésiastique n’est
pas laEeligiOn; on n’a pas le droit d’obliger les fidèles à s’affilier à un parti plutôt
qu’à Un autre, chacun devant posséder sa
liberté. Le vénérable prélat jetteun regard
vers ée passé si glorieux, si beau, vers le
48, où tous étaient unis, et son cœur bat
bien fort en pensant à ce moment solennel
qui promettait un si glorieux avenir, mais
hélaai! le déchirement a commencé en
1870|-et la séparation s’accentue, car on
.dirai# qu’on ne pèut pas être italien et
.cathdlique en même temps. Bonomelli es- '
' père %hcore, avant de descendife dans la i
.tombe, de revoir ruhion entre lés deux '•
pouvoirs : lé civil et le religieux^— Bonomelli est un' catholique convaincu et libéral : i|n croyant et un patriote. Nous l’admirons, nous lui souhaitons beaucoup d’L
mitaieurs, mais tant que lé Vatican ne
renoue pas à Sa politique d’ambition et
à sqp aspirations de dc>mination., lB.L désir i
de Tévêqué de Crémone ne sera jamais
qu’un rêve. 0. A. Tron.
UN SOLIVEAU HORS DE PLACE.
Ce soir là sa femme ne voulut rien manger ; elle bouda dans un coin de la cuisine
noire, allongeant la lèvre inférieure, jetant
des regards courroucés sur son mari qui
avait eu l’audace de la contredire un peu
brusquement, et "disant tout bas : « pour
le punir, je ne mangerai rien-ce soir »,
Et, comme d’habitude, ce qui arrivait
encore souvent, elle ne mangea rien, finissant ainsi de ruiner son estomac déjà bien
délabré, et sa santé profondément compiômise par ses caprices.
Îe ne sais trop pourquoi, mais je voyais
cette femme en pensant à ceux qui s’abstiennent de fréquenter les cultes pour punir le Consistoire, qui, dans la distribution
d’une pièce de toile, d’un subside ou d’une
somme reçue à la suite d’un incendie, ou
d’lin cyclone, ou d’un éboulement, ou
d’une sécheresse prolongée, ou d’une réparation au clocher du temple ou aux
bancs d’une école, n’a pas tenu compte ni
dé leurs désirs, ni de leurs indications, par
trop intéressées ; ou abandonnent les cultes pour punir le pasteur qui n’a pas reçu
leur perle d’enfant, du reste très connu
même par la police locale, ou pareeque
dans un sermon il a fait allusion à un travers de leur conduite, ou parcequ’il n’a
pas chassé cet homme ou cette femme qui,
à leur avis infaillible,sont indignes de s’asseoir dans un local où l’on parle de Dieu,
de sainteté et de justice; ou désertent les
cultes pour punir un voisin, ou un parent,
qui, lors d’un partage, les ont agacés sur
une question de propriété, ou même par
une observation âpre, à la suite de laquelle
depuis dix ans et six mois ils se rencon< trent tous les jours, mais ne se parient plus.
Ils sont persuadés que, en abandonnant
les cultes, en se privant de toute nourriture spirituelle, ils punissent le voisin, le
parent, lé Consistoire, le pasteur; et Dieu
lui-même. — Ils travaillent au contraire
à leur ruiné et^à la ruiné de leur famille,
s’ils en ont une. '
Si ces personnes lisaient-^encore, ce qui
est douteux, une feuille religieuse, je voudrais leur dire: n’allez pas à l‘église poui'
faire plaisir au Consistoire, ou-àu pasteur, '
ou à votre ancien, ou à votre voisinc’est trop peu de chose — ne vous abstenez pas non plus des cultes, pour les
punir, vous en seriez punis •vouS-mêm'es;'’
— allez-y pour v'ous faire du bien. Vous
édifier, pour édifiér et faire du bien à vôtre '■
famille, à vos frères ; allezf-y avec lô désir ■
d’accomplir un devoir et avec la èériti'f ude
que tout devait'acconipli, et accompli joyeusement, contribuera à l’édificàtion de
l’assemblée áutánt et pîuS'qùe lé Sermon *
de votre pasteur du reste éloquentœt zélé; *
allez-y pour plaire à Dieu: ’ >
-Yous ifüiMiKii àc
comme la femme dont jé vîèns'dé'parler, ’
pour punir les autres, est un acte qui man- *
que d’intelligence, un acte de folie, qui’
manque son but, révèle rimperfection dé '
votre caractère, contribuera à votre ruine
et démontré que le soliveau qui soutient
votre foi est pourri où hors de place. Il se
tord, écume et boude à la moindre pression. Hedwig’ son.
CHRONIQUE VAUDOISE
BÉELIN. Cette année nous àvotis célébré la fête du 17 février le dimanche 16, '
chez Mademoiselle Guigou. Nous âvOûs eu
trois agapes fraternelles, le dîner,* lé thé
et le souper. Le cercle était restreint puisqu’il n’y avait point d’hôtes en dehors de
la petite colonie proprement dite et que
même une des dames manquait, fetenub
chez elle par la maladie. Malgré cela - la
qualité suppléant à la quantité - la fête
a très bien réussi, complétée par un discours du futur pasteur et les chants vaudois, si chers aux Vaudois dispersés. ’
LA TOUE. Nous avons eu, la semaine
dernière, deux décès à l’hôpital : celui dé
Etienne Bonnet, d’Angrogne, âgé de 75
ans, et celui de Bonnet Marguerite, dû Villar, âgée de 40 ans. ‘
— Mercredi soir, le 19 février, dânsTécole des Coppiers, eut lieu la soirée donnée
par r Union Chrétienne locale. Le local n’a
pas pu contenir toute cette foule qui se
pressait à la porte pour avoir une place et
il a fallu rebrousser chemin ou _se tenir
debout. Après la lecture du Psaume CLV
et une prière adressée à Dieu par M. le
pasteur Malan, le président dé l’Union, M.
le diacre J. J. "Eostan commença la série
des travaux par un récit concernant l’bistoiré des Vaudois de la Tour suivi par d’auGres travaux présentés par Senri Bostahi"’
.JT:.
2
Henri Baude, Henri Bert, Jìemi EibóUa,
Auguste Eostan, Marie Cougilj Louisette
Bein, Henriette Eostan, Lotìis Bein, Prospère Hugon, Paul Bertin, ^ean Plswichon
et Henri Stallò. On a fort goûté la poésie
sur Le Lapin, le monologue C'est trop gênant et le dialogue Belle-mère et belle-fille
ainsi que les chants. — M. le pasteur Tron
remercie M. J. J. Eostan d’avoir si^bien
organisé la fête et se dit heureux devoir
qu’on a su associer le sérieux à l’utile et à
l’agréable; M. le pasteur Jahier, qui se
trouve présent, apporte ses salutations et
félicite l’Union de son activité, après quoi
M. Tron termine par la prière. Somme
toute: Belle et bonne soirée.
— Dimanche dernier la délégation de la
Commission éxécutive composée du pasteur Bonne! et du prof. Attilio dalla, procéda à la visite d'Eglise. M. le pasteur Bonnet, après s’être adressé à 9 heures aux enfants de l’Ecole du dimanche de S.te-Marguerite, attira l’attention de l’assemblée,
au culte principal, sur le bonheur qu’il y
a de posséder la vie qui se trouve en Christ
seulement. La visite proprement dite a
duré une quarantaine de minutes, n’offrant rien de spécial. L’après-midi la délégation s’est adressée à notre Jeunesse, accourue en foule. M. Bonnet parla avec
puissance sur ces mots : Tiens ferme ce que
tu as, et M. dalla avec la beauté de la langue italienne,sur ceux-ci; Jeunes gens, je
vous écris parceque vous êtes forts. Le soir,
dans la même école de S.te-Marguerite,
nos deux frères nous adressèrent de pressants appels sur la nécessité de ne point aimer le monde tout en exerçant notre activité dans le monde. La visite de nos deux
frères nous a fait du bien ; nous les remercions pour leurs chaleureux appels que
nous demandons à Dieu de bénir abondamment.
MANCHE8TEE. M. le chev. off. Angelini, de Forano Sabipa, déléguér4e notre
Eglise en Angleterre, vient, lui aussi, de
commencer sa campagne de collecteur, et,
d’après les premiers efforts, avec l’espérance d’une bonne réussite.
MASSEL. Malgré le froid assez vif et le
ciel un peu gris, la « Fête Vaudoise » a pu
être joyeusement et solennellement célébrée dans notre vallon solitaire, où les
échos du passé semblent revivre d’année
en année. La neige, qui nous a épargnés
pendant tout l’hiver, n’a pas voulu nous
procurer une surprise désagréable en cette
occasion. Le soir nos monts étaient fantastiquement illuminés par de magnifiques feux de joie, et le matin les enfants
de nos écoles ont pu se rendre tous au
temple, en portant leurs drapeaux tricolores avec fierté. Après la partie liturgique
et l’allocution du pasteur, ce fut le tour
de nos petits acteurs qui développèrent un
programme instructif et varié. Le chœur
de circonstance et les autres chants, qui
portaient presque tous le cachet de la nouveauté, ont contribué efficacement à la
bonne réussite de notre fête. Le message
tout particulièrement affectueux de S. E.
le Ministre des Finances a produit une
très bonne impression sur la nombreuse
assemblée. — La troisième partie de la
fête n’a pas été la moins intéressante pour
les enfants, qui avaient besoin de restaurer un peu leurs petits estomacs fatigués
par une longue et patiente attente.
Les jeunes filles de l’Union Chrétienne
n’ont pas non plus voulu laisser tomber
leur bonne tradition. Elles se réunirent le
jour après dans leur nouveau local, autour
d’une table improvisée, où régna la plus
franche gaieté. Et le soir, la belle fête se
terminait par deux petites représentations « en famille ».
FAEIS. Le 17 février, La soirée donnée
dim»nobe 16 février ^ar Mme G. Appia et
mem
M. le pasteur Louis Appia pour fêter l’ïjmancipation a réussi admirablement. Pérmettez-moi de remercier une fois encoœ,
au nom de la petite colonie Vaudoise-Pàrisiennej les généreux initiateurs et organisateurs de cette fête si bienfaisante pour
ceux qui, à l’étranger, font encore une
place dans leur cœur à nos chères Vallées.
Nous étions environ 45 personnes, réunies dans une vaste salle de l’Eglise de S.tMarcel. Les enfants au centre, autour
d’une table, regardaient des reproduc'tions de nos villages et de nos montagnes :
les grandes personnes échangeaient des
poignées de main, témoignant la joie de
se retrouver en... famille.
Les noms des personnes et leurs phisionomies nous indiquent des Vaudois, à
l’exception de quelques italiens d’Asti, de
Ingria, de Sicile. L’atmosphère est bien
vite remplie de l’affection réciproque que
nous ressentions les uns envers les autres
et pendant ces trois heures passées ensemble on aurait pu croire, grâce à la vision
d’une coiffe vaudoise, d’être dans une de
nos paroisses.
M. le pasteur Schmidt donna la bienvenue à ses hôtes en leur avouant qu’il les
enviait en tant que Vaudois à cause
de leurs Vallées, qu’il a visitées, et à cause
de leur histoire.
Mlle C. Appia lut quelques lettres de
Vaudois exprimant leur regret de ne pouvoir assister à cette fête. Nous eûmes ensuite le plaisr d’entendre quelques récitations :— dont une « Le due coumare /:»
par M. A. Mourglia de la Tour — et une
lecture très intéressante rappelant des scènes de campagne. Dans les intervalles, des
morceaux de musique et deux chants : « A
te Signer s’innalzino » et « lo vengo a dirti
addio ».
Deux allocutions furent ensuite prononcées: l’une par M. le pasteur L. Appia
qui rappelle le but de cette réunion, et,
après avoir donné plusieurs nouvelles des
Vallées, termine en parlant du généreux
effort qui va être tenté par les Vaudois en
Italie et à l’étranger pour faciliter la création d’une Ecole Normale à la Tour; l’autre par M. l’étudiant missionnaire 6. Pons
qui désirerait entrer plus en contact avec
les Vaudois de Paris pour resserrer les liens
avec le Val Pélis et le Val S.t-Martin.
Plusieurs opuscules et. le Eapport de
l’œuvre de l’Evangélisation en Italie furent distrbués. Cette soirée, terminée autour d’une tasse de thé, laissa chez tous
une bonne impression. Un Vaudois.
PESCOLAMIANO. D’après la Luee, M.
l’évangéliste De-Angelis aurait tenu sa
première réunion dans ce pays du midi,
devant un auditoire de 300 personnes. Naturellement, il y a eu un peu de ferment
dans le camp ennemi, et on n’a pas manqué de crier: à mort les protestants et
vive Maria Santissima, mais tout s’est
réduit à cette^petite manifestation qui n’a
fait que du bien. Voilà donc une nouvelle
porte ouverte à l’Evangile; puisse-t-il y
faire de grandes et nombreuses conquêtes.
POMAEET. Nous n’avons pas voulu
alarmer le public en aimonçant la maladie
de M. le modérateur, mais maintenant que
M. Léger vient de reprendre son travail,
nous nous félicitons avec lui d’avoir pu
se débarrasser de cette infiucnza, qui l’a
obligé au repos pendant quelques semaines,
PEAMOL. « Nos vœux de prompte guérison », dans le dernier numéro de VEcho,
n’allaient pas à l’adresse de « Madelaine »,
qui n’est pas malade que je sache ! mais
à Madame Long. Et à propos de cette
dernière, je suis heureux d’annoncer que,
grâce à Dieu, elle est entrée en pleine
convalescence.
M. l’instituteur Héli Long et ses parents,
parmi lesquels sont Madame Janni et M.
Héli Jahier, past. ém., ayant été éprouvés
par le décès de leur père et beau-frère, de
nombreux pramollins, de la montagne et
de la plaine, ont tenu à leur exprimer leur
sympathie fraternelle en accompagnant,
dimanche 23 février, la dépouille mortelle
de M. Jean Long au champ du repos de
St-Germain où il était établi depuis longtemps. ■'
— Actes liturgiques. Baptêmes : Bertalot
Edvi d’Alexis et de Long Susanne (Ailiers),
- Long Jean et Long Auguste d’Alexis et
de Soulier Madelaine (Plenc) - Long Héli
de Barthélemy et de Eibet Catherine (Bouchard). ' pg.
PEAEUSTIN. Le 17 février. Le 16 au
soir, les personnes qui se trouvaient au
dehors, notaient quelque chose d’insolite.
Sur presque tous les sommets avoisinants,,,
des feux de joie lançaient vers le ciel sombre et froid, leurs flammes et leurs étincelles. De part et d’autre retentissaient
des coups de feu et le son du cor. Ce spectacle poétique qui pouvait être aperçu de
très loin, devait faire dire aux habitants
de la plaine: Voilà de nouveau le 17 février, la fête Vaudoise par excellence! Et
ils ont raison car cette fête est bien chère
à tout bon Vaudois.
Au matin du 17, les enfants de la Paroisse, bannière en tête (dommage qu’on
n’ait pas la musique), se rendent dans la
grande école de B.t-Barthélemy et de là.
tous ensemble, en joyeuse cohorte, au
temple. A peine les enfants sont entrés
et ont pris place, le temple se remplit en
un clin d’œil de personnes adultes. Nous
notons avec plaisir qu’on ne considère
pas le 17 comme étant uniquement la
fête des enfants, mais que tout le monde
y prend part. Après l’invocation, la prière
la lecture de la Bible et l’allocution du
pasteur, la parole est donnée aux enfants.
Nous sommes très heureux d’observer que
les poésies et les dialogues ont été trèsbien
appris, soigneusement préparés et débités
avec beaucoup de brio et dénaturé!. Nous
pouvons dire la même chose pdur les
chants. Les nuances étaient même très
bien observées. Le public remerqua pourtant que tous les enfants ne chantaient
pas, pourquoi ? C’est aussi avec plaisir et reconnaissance que nous notons
la bonne part faite au français; c’est
une^bonne note en faveur des régents
et des maîtresses. Cultivons l’italien,
c’est notre devoir et notre plaisir, mais
ne négligeons pas, de grâce, le français,
car outre, que c’est une très belle langue en soi, sa connaissance nous donne
ipso facto une très grande supériorité sur
la grande majorité de nos compatriotes.
La Chorale de Brarusiin s’est aussi rendue benemérita de la fête, en exécutant
devant la grande assemblée attentive et
émue deux jolis chœurs : L,e retour de l’exil
et hiabucco. Nous savons de source certaine que son directeur, M. Jahier, s’est
donné beaucoup de peine, ainsi que tous
les membres de la Chorale, aussi nous
sommes très heureux de nous faire l’écho
de la voix publique; «Magnifique, parfait ! ». Espérons que cette belle fête, si
bien réussie sous tous les points de vue,
nous fera réfléchir et apprécier à leur juste
valeur ces deux biens suprêmes à nous
transmis par nos ancêtres: la liberté de
conscience et l’amour du sol natal.
•— A paidi, cinquante-six convives se
rendent au banquet commémoratif du 17
février. Il est sous l’égide de la Société
Ouvrière de Prarustin. Nous observons
la présence de plusieurs amis de S.t-Jean,
de la luur, de quelques catholiques de
S.t-Second et de M. l’avocat Liretti de
Briquéras. Au dessert, un vieillard à
cheveux blancs, M. Constantin du Coularey, invité par le president, M, Eo
^bert, oftvre la série des discours en te- '
' merciait éhaleureusement les amis du
detìors,'ide leur témoignage d’intérêt!et
d’affection. M. le pasteur Bertalot lit ¿n'siîite un message de S. E. Facta, miiflstre des finances. Le voici: « Nella ricorrenza della fatidica data, in cui il sog^o
della libertà, dominante nella mente; e
'nèl cuòre del popolo Valdese, diveffne
■'finalhiente realtà, il mio pensierò( denso
di affetto e pieno di ammirazione, véla
a'œodesta amatissima terra, beneau^u' rande, per la sua maggiore fortuna e ptosperità » {applaudissements). | -•
Ayant ensuite expliqué la significatipn
de la fête présente qui nous parie unique-'
ment de religion et de patrie — toute auJre préoccupation devant être laissée de
eâte;^=:'^cède la,parole..à Gi-;.
retti. Ce dernier .étant un homme très intelligent et très insliî’aitj^doué en outre
d’une voix chaude et vibràiite, offrit au
public ün magnifique discours, vîvénient
et justement applaudi.
Nous sommes très recoDnaissants'à i
Giretti d’avoir en le tact de laisser complètement de côte la question politique(qui ne doit pas lui être indifférente) et de
traiter uniquement les deux grandes idées
toujours intéressantes et d’actualité Liberté et progrès.
M. Vicino exprima ensuite un souhait
auquel nous nous unissons tous: Une
plus grande liberté religieuse^
Nous avons été très heureux de serrer
la main à M. Chauvie, président de la Société Ouvrière de la Tour et même de l’é- ,
coûter, yu que quand il s’échauffe il nous
empoigne malgré nous, mais nous avouons candidement que nous aurions préféré, personnellement, écouter ses appels
passionnés dans une occasion mieux
adaptée, ,
Nous remercions chaleureusement la
Société Ouvrière d’avoir pris l’initiative
de ce dîner si bien réussi, mais nous nous
permettons d’émettre le vœu qu’à l’avenir tout le monde qui désire prendre part
au dîner puisse y trouver place et que
tous ceux qui désirent y participer se
fassent inscrire à temps.
— La Chorale de Prarustin ne s’est pas
contentée de nous faire entendre deux
chcèurs cette année. Elle a voulu faire
plus. Pendant trois soirées consécutives
elle a tenu sous le charme de ses drames,
comédies et farces, un très nombreux public. Acteurs et actrices ont démontré
beaucoup de bonne volonté, quelques-uns
de vraies aptitudes pour la scène. Le public a été très satisfait et ne regrette pas
du tout la dépense, d’autant plus; que
l’argent recueilli ira en faveur de différentes œuvres charitables. Reporter.
SAINT-GEEMAIN. Deuils. Pendant
la première qunzaine de février, quatre
familles ont été visitées par l’ange de la
mort. C’est d’abord un petit enfant de 2
ans et demi, Ermst Pontet, du Saret, qui
a été emporté d’une manière tragique.
C’est ensuite un jeune homme de 23
QiXiS, Charles Bouchard, de la Euccassa .
(Chenev’ères) victime de cette terrible
maladie, qui pardonne si rarement et
que tant de nos jeunes gens et de nos
jeunes filles contractent pendant leur
séjour à 1 étranger. Il laisse après lui une
jeune femme et un enfant dont la santé
est aussi gravement atteinte.
Enfin nous avons eu la douleur de
perdre deux chers membres de notre paroisse: Daniel Bertalot ,des Garsines père
de deux de nos maîtresses, dont l’une,
Mme veuve Geymet, au service du Comité d’Evangélisation, et l’autre, Mlle P,
Bertalot à l’école de la Combine, et François Eeynaud de Costabelle. Ce dernier
avait servi longtemps et fidèlement dans ,
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Tahnée comme ciaraliiinîér èt de itìidni chez
lüi il fut pendant dp longues années an- '
cien de son quartier. Ces derniers temps
à cause de sa-san^ê il âv^it .dû^e^ietiier
un peu à l’écart. J I
Seigneur, à quel autre irionSî-nous qu’à
tpi ? tu as les paroles de la vie éternelle. ■
Ne vous affligez donc pas comme ceux qui
sont ^péranee, Que votye, coenr *ne
sei trouble point.
ij— Le dimanche vàudois — tel que nous
lé suggère la nouvelle liturgie •— a été célébré le dimanche 16 courant, avec la commémoration du général Beckwith — com-^-;
mémoration que nous n’avions pas encore ■
eu l’occasion da laire cet hiver.
Fête du 17 février. A l’occasion du 17
février bon nombre de vaudois, auxquels
se sont ajoutés quelques catholiqueSy.ig^
sont réunis pour le traditionueHlÎTier en
commun. Plusieurs pêïibhnes y ont pris
la parole pour relever le caractère*de cette
fête vaudqis©, pour faire appel aux senfraternels et patriotiques des vau"dois. : , ,
Le soir une grande foule se pressait dans
notre grande école pour assister à la soirée organisée par l’U. C. de J. F. avec le
concours de quelques messieurs de bonne
volonté, ainsi que de la jeunesse qui chante.
M. le pasteur Comba esquissa en quelques traits la période de la première grande
persécution des Vaudois (1560-61); fit relever la liberté et les bienfaits dont nous
jouissons 'aujourd’hui, et fit remarquer,
qu’après Dieu, nous les devons en grande
partie aux homnies de bonne volonté qui
plaidèrent auprès du souverain et de l’opinion publique la cause des Vaudois.
beau chœur « Jusqu’à là mort nous te serons fidèles » chanté avec un véritable entrain, suivit les paroles du pasteur.
Après cela le programme se déroule
tantôt sérieux, avec le drame historique
«Vigilia d’armi » qui nous reporte aux temps
héroïques des « Cinque giornate », et avec
le monologue « lo sciopero dei fabbri », récité avec le plus grand naturel par M. G.
Jahier; tantôt gai avec là coinédie « Chi
fa l’altrui mestiere, etc. » qui met de bonne
humeur tout le monde, qui déride même
les fronts les plus soucieux. Mais le clou
de la soirée a été constitué par le joli tableau de six jeunes filles, transformées pour
la circonstance en six grand’mères, avec
rouets et quenouilles, qui ohantaient une
ronde ravissante; les merveilles du bon
vieux temps. Les applaudissements n’ont
pas manqué ni aux uns, ni aux autres. Que
cela les encourage à mettre toujours de la
bonne volonté en toutes choses; ils feront
plaisir aux autres et ils en jouiront euxmêmes.
SAN REMO. La fêté du 17 février a
été célébrée solennellement à San Remo,
d’abord par un discours spécial prononcé
par le Rev. Ugo Janni le dimanche 16
février. Le Pensiero di San Beino qui en
donne un résumé termine ainsi ;
« Da ultimo, accennò con parola commossa alla fedeltà dei Padri Valdesi nel
martirio. Di questo martirio mise in luce
la fecondità, sia per l’effetto ch’esso ebbe
nella conquista delle libertà italiche, sia
per la missione che oggi la Provvidenza
affida alla progenie spirituale di quegli eroi.
L’ora che s’avanza è una grande ora. Un
risveglio spirituale dell’anima italiana è
già incominciato. Le coscienze rideste volgono lo sguardo verso questa piccola eroica
Chiesa che sa le tempeste, intuendone la
missione ; ed attorno ad essa va formandosi un fascio di simpatie novelle, di amicizie crescenti, di solidarietà prima non
sospettate. È il premio per la fedeltà dei
padri. Siene i figli fedeli al par di quelli,
sappiano com’essi camminare nella via
del sacrificio, e la missione del Valdismo
non sàrà frusffat’à“: 'èssa dtverrà'una delle
forxe, più pen pjvitvescpnza ro;,
ligiosa della* Pafrìa. Questa la' traccia dd
discorso che venne ascoltato con profonda^
attenzione dal numeroso e raccolto uditorio ». * ’ '* ’■
Le 17, dans la chapelle Vaudoise, de
8,30 à 11 heures eut lieu une soirée |ort
attrayante. _ ^
Toujours ¿’«près 11 jôuriiâl Scàl; :
« «Vi ffurofiè É[u^ri plastici bellissimi
per i soggetti, magnifici pel vestiario,’
inappuntabili per la posa, ed aiutati da
sapienti' effetti di luce. R clou della festa
fu la partecipazione che vi aveva concessa, ;
il prof. Nino Berrà, direttore del Òorsd
Superioreldrviolino nel Conservatorio del
,...M®JSilàrdi. D prof. Berrà, dà qualche settimana stabilitosi tra - noi,” giunse a San
Remo preceduto da bella fama. Nè all’atto
la sua rinomanza apparve inadeguata ai
meriti. Chè fu tra il più schietto, entusiasmo di plausi e di ammirazione che il
prof. Berrà prodigò i tesori della sua arte
interpretativa. l *
« , Nè mancò alla serata la parte poe
tica. Aldo di Lea lésse l’invocazione alla
Fantasia e l’inno alla bandiera d’Ralia di
quel poderoso Colautti che l’Italia, ed in
special modo Milano, hanno, pochi giorni
or sono celebrato. Tutti sanno qual finissimo dicitore sia Aldo di Lea; superfluo
quindi il dire ch’egli fu veramente degno
del Poeta e che suscitò negli uditori vivissimo entusiasmo. Breve; la jfesta^ alla
Casa Valdese ebbe pieno successo' sotto
ogni riguardo ; essa, fqj- f egna deU’amhieiJte
in cui si svolse, degli artisti che vi partecipàrono, dell’eletto pubblico ehe vi' concorse ». - :
VILLBSÈCHE. Lel7 février. Vous ne
m’en voudrez certainement pas d’avoir
renvoyé à cette semaine mon petit rapport sur notre fête du 17 février. Je Pai
fait un peu à dessein sachant que vous
auriez en surabondance de matière pour
votre dernier numéro. Et même mainile
i 'i . ^
n|nt j’aurais,soin de^ne pas vous'affliger
par un long article. ,
Notre fête a été ce qu’elle fut l’annee
passée, c’est à dire aussi belle qu’on pouvait la souhaiter. Les différences observées ne font que signaler un progrès , s;gr.^
toute la ligne ; au lieu de 240 enfants (ce
qui est notre moyenne) nous en avions
258 ; les auditeurs adultes plus nombreuxaussi-; et on a constaté avec plaisir une
amélioration sensible pour ce qui concerne les récitations et l’exécution des six
magnifiques chœurs soigneusement pré-;
parés pour la corcistance.
Après la réfection habitùelle des enfants
eut lieu) dans la vaste salle de la grande
école remise à neuf,'îé dîner'traditionnel
soüs les auspices du Consistoire. Non
moins de 107 personnes, dont 16 dames,
répondirent à l’appel. Au dessert, le pasteur qui, le matin, dans le temple de Villesèche avait parlé de ce que nous étions
au point de vue religieux k la veille de 1848
profita de cette autre précieuse occasion
pour relever ce qu’était le peuple Vaudois, à la même date, au point de vue civil
et il termina en rappelant quelques-uns
des grands instruments humains dont
Dieu s’est servi pour notre émancipation
entre autres les frères Massimo et Roberto
D’Azeglio. Il n’y eut pas d’autresdiscours
mais par contre les convives furent égayés
par le chant de plusieurs beaux cantique
enlevés avec entrain sous l’habile direction de notre infatigale régent, M. J.
Massel. La musique de Pomaret voulut aussi nous faire une très agréable
visite, ce dont nous la remercions cordialement.
Si l’fiSpa.cô ne vous tyrannise pas trop,
honoré M. le Rédacteur, je vous prierais
de |st^ qijtóQ(jt]^|éhé^ ¿¿é
puté,‘ S. Æ 'Fàçtà, nous* à Tait i’hônneur
de nous envoyer;
• I r| iÄ.RaSn.«, li7s/elära|o Iflïsll
ii &gr&$io Signor Soulier, ?
« Ella che conosce quali affettuosi sentimenti *tni a-\f vincano alle nobili tradizioni di eòdeste amatissime terre, può
bene iifemaginare quanta commozione
ridesti in me l’odierno glorioso anniversario delle riconquistatedibéftà civili di
codeste forti popolazioni,
j « L’animo mio, come sempre ammirato, reca omaggio alla memoria di tanti
valorosi — fulgidi esempi di eroismo e di
virtù.-7- che,, alla, schiavitù del pensiero,! preferirono là morte,! iscrivendo
sùperbe, incancellabili pagine di storia.
« Ed io rinnovo fervidissimi voti per
la sempre maggiore prosperità delle popolazioni Valdesi, che, con le eroiche
gesta (W-passato, possono, oggi, celebrare, con orgoglio, l’opera feconda del
loro ci-rïïe*progrëss6^. ,
■« Si iénda Lei, caro Pastóre, interprete fedele di questo mio affettuoso
sentire; e con immutabile cordialità mi
abbia Minisif.Q.. Eacta.
Ce ntèssàge me semble bien digne
d’être piacö-smisles yeux dès Tècteurs de
l’Ecàò'^S’T^aZìeès,'quî‘‘'cërtes l’applaudiront de tout leur cœur compie nous
l’avons fait nous-mêmes. ■ ' S. '
VALDE^'. Nous recèvons'.une lettre
poignante de la,,Colonie; qui la dépeint
d’une manière somTiré au point de vue
religieux. Il paraîtrait que Tés’Adultes sè
fatiguent et les enfants, hélas ! laissés à
eux-mêmes se préparent de mauvais jours.
On réclame un pasteur ; quand obtiendrat-on une réponse La réponse viendra,
il n’y a pas à en douter.
\oiivetics poliliqiies.
La Chambre des députés continue la
discussion des budgets. Après avoir épuisé
celui du département de la justice, à l’occasion duquel M. Finocchiârô Aprile a pu
encore exposer se%j^e^|p^fftit4,de ppIL
tique ecclésiastique, ôn a examiné celui
des .affaires 0toög«es..M, dé San Giuliano..
a prononcé un discours très important
sur Ta situation internationale et sur la
position de l’Italie dans la l^éditerranée.
Il dit qu’il faut trouver la solution de la
crise balkanique dans la formule; Les
Balkans aux peuples balkaniques, solution
conforme aux intérêts italiens comme à
l’intérêt général de la* paix européenne.
Quant à, la politique générale de l’Italie,
T’équilibre dans l’Adriatique va être assuré; grâce à la collaboration intime de
l’Aiâriche-Hongrie et de l’Italie. Il faut
assîÿer l’équilibre dans la Méditerranée.
Noiœ conclurons probablement une entente
avec l’Espagne, et si des changements se
produisaient dans les ports de cette mer,
il-faudrait que notre situation de grande
puissance méditerranéenne fut prise en
considération. Aucune "puissance n’a le
droif de l’appeler « mare nostrum », 'mais
«“lleidoit rester la-voie-libre des nations.
L’orateur termine en pariant de nòs rapports avec la Turquie' qui trouvera dans
ritajie une amie sincère pour coopérer
avec les puissances afin que la paix soit
aù plus tôt rétablie ' et que la Turquie
risente le moins possible les dommages
résultant de la guerre.
Ce discours a eu un très vif succès à
la Chambre d’abord et, ensuite dans la
presse italienne’'et étrangère. Le budget
'des affaires étrangères a été adopté presque
à.T’ùnanimité. Le budget de la guerre,'
entré en discussion cette semaine, s’occupe de problèmes d’une grande importance dont nous parlerons prochainement.
De nouveaux sacrifices sont nécessaires
pour/ assnrçr d’^e î^a^]|| Ja
défense du pays, .surtout maint|nan^ que
toutes les grandes puissances augm,entent
d’une manière considérable leurs éffectifs.
FRANCE. L’installation du nouveau
président de là République à l’Elysée a
eu lieu ayee la cérémonie hàbittìe^e^ mais ■
tout le ^aÿs ■vi'fcràit ^ d’enthousiasnle patriotique. M. Poincaré s’est tout de suiteaffirmé comme chef ^d’état dans le message
envoyé áuX^Chámbíes' où
programme- dé' 'goUVeriaemèfît ^-S'rihsî^ê*
sur la nécessité -de-- tourner « vers l’armée
et la marinç^notre ,jp.ensé,6.yigh§i^ti^j§^
reculer- devant aucun èfforV;' dêVarit àfièun
sacrifice pour lès 0ônloIider'‘et''WTd86^ifôA
C’est dans le même esprit que le ministre
des finances avaiti déià;{)<^|a|di|^|^
de nouveaux crédits pouf les dépenses
militaires, rîén” moins de ÉW millièps dé ^
francs d’augmentation en 5 années,
ne pas rester au-dessous, de rAllemagpe.,, •
qui augmente continuellement les dépenses '
militaires. > 4, , ,j ÿ
M. Delcassé est nommé ambassadeur à
St. Pétesbourg. La nomination a été agréée
avec empressement par le gouvernement
russe, qui accueillera arec plai^^' unimn^
représentant de la‘ Républîqùer Tm’ oes
hommes d’Etat’'les'lilus "réputés ëT'Tês"
plus considérables, qui fut pendant sept |
ans ministre ' des affaires étrangèrers et |
noua l’entente cordiale avec l’Angleterre. ? .
MEXIQUE.'Les rèvcjlutionnài.res n’ont ¿
pas joui longtemps de leur ^triomphe. Une |
contre-révolution a. éclaté,, on s’est battu |
dans *‘pTusîèùfs vilTés et un nouveau pré- ^
kident a été nommé dans la personne du | ’
général Huerta. Le président’iMadeiro et
son vice-président ,Tirio Suarez, emprisonnés d’abord dans l’attente d’être jugés,
viennent d’être assassinés sans autre forme
te ■'! î ' *
de procès, pendant qu’on les, transportait |
d’une prison à l’autre. . Le nouveau gou- |
vernement dont fait partie un. neveu du |
fameux Porphyre! Diâz^ qm^iiït pendant
-30 uns président de là république méxibaine, ’tâclfe*^dé' regagner les provinces
^feyorablesÿ^']\à[ad^^.|^^'!gtats-Unis on
suit avec inquiétude ces mouvements révolutionnaires qui ammîeronl«pe»t*êtïie«à»»i
une .intervention armée de ja grande R^
publique nord-américaine.C5 I wL,^^,
Nouvelles et faits divers.
Pendant, la gu.errù.de,Sécession.,jine,,-.
pauvre veuve de Baltimore ayant appris
que son fils.yinique se trouva^ grièvement
blessé dans ùn hôjpital dtf Süd,"'ii’êàli plus
qu’un désir ; aller rejoindre, pour soigner, son enfent bienàb^«|.j%âopnu. bienveillant appui du Làncoln, la
brave femme réussit à; atteindre B^J^roit
où èe trouvait son fils. Xte 'âdei:eùt",'.craignant pour le blessé une Trpp-forie émotion, se refuse à donner à la mère
l’autorisation de visiter le jeune aOldat. Il
cède pourtant sttr la promesse de Ja.veuve
de ne pas prononcer une seule parqle. :La
voici en présence de son enfaq|, miùé.par
la fièvre, lès yeux clOs. Sans dire môt. Ta
mère, pose délicatement- sa maipteffaîche
sur le front brûlant de éou fils. O miracle !
A peine a-t-il sentiMé contà'ct de cette
main, que le blessé, sans ouvrir les yeux,
s’écrie joyeusemient : « Mère ! c’est . ta
main ! ». Grâce aux soins dévoués (fe|^a
mère, le soldat ne tarda pas à se rétah|ir.
— Cœurs meurtris, nè'septez-vOùsteJifis
aussi sa main reposer sur ÿôUS
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1912-13: Joseph Cpmbe, ..b—— Barolin, Monelt.
1913: J. P. Pascal, rég., .Fontaines - DaVÎd
Genre, Id. - J- P. Pascal, Caporal, îd. - J. H.
Pascal, ex-régent, Id. - H. Pascal (Fontane),
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ANTICANIIlEMieONE
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RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al CAPELLI EiANCHl ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
E un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, nc la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, ninbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
ATT EST ATTO
Signori MIGONE <S C. — Milano
Finalmente ho potuto trovare una preparazione elle
mi ridonasse ai capelli ed alia barba il colore primitivo,
la freschezza e la b'llezza dula gioventù senza avere ii
minimo disturbo neirapplicaz ono.
Una Rota bottiglia della vostra Anticanizie mi bastò ed .ira non ho un solo pelo bianco.
Sono pienamente convinto che questa vostra specialità non e unr, tintura, ma un’acqua che
non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cuce e sui bulbi dei peli tacendo
scomparire totaimeute le peliicule e rimorzandu le radici dei capelli, tanto die ora essi
non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO
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