1
Année XIII®
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Tous les pays de rUnlou de
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Amérique du Sud . » 9
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N. 51.
23 Décembre 1887
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le tirage 10 centimes cbaoun.
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riditiinistralion à M. le Pasteur H.Bosio — Saint flernuiinOlnuon (Tinorolo ) Italie,
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payé 0,25 centimes.
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous ms ssres témoins. Aotss 1, 8. ¿u vérité avse la charité, E?u. iv^
15.
Les 35 derniers
Les 36 derniers exemplaires de
l’ISBABL BBS ALPES du Doct,
A* Muston, ( t ToP in 1.2") sont
offerts, en PRIME, aux abonnés
du Témoin pour 1888, au pris:
réduit de frs. 7,60 par ex., rendu
franco par colis postal. S’adresser
sans retard à. l’Administration du
journal: S. Germano-CJiisone (Pinerolo ).
«s O iiu ïi a IA-©.
l’our Noël. ~ Nouvelles du Zambèze. -Correspondance. -- Bibliographie. — Chronique vaudoise. — Revue politique — Annonces.
^ POUR NOËL
Les jourDaux parlent souvent,
ces tenip.s-ci, de pèlerins qui viennent de bien loin pour visiter
Rome et le pape et pour offrir
à ce dernier, 4 l’occasion du
50™® anniversaire de sa première
messe, leurs félicitations et leurs
présents
Nos lecteurs qui ne croient ni
à la messe ni au pape et qui désirent s’en tenir à l’Evangile en
matière de religion , s'intéresseront médiocrement aux démonstrations politico-religieuses^qui se
font au Vatican.
Il est cependant un pèlerinage
parfaitement évangélique , que nul
ne devrait négliger, à l'occasion
des Fêtes de Noël.
— Tu n’as pas d'argent à dépenser? Tu ne peux quitter la
maison? - N'importe; tu peux
le faire .sans qu’il t'en coûte un
centime, sans quitter ton foyer,
en compagnie detesvieux parents,
des femmes et des enfants qui
sont dans ta maison,.
Quand la famille est réunie,
tandis que, dans la cheminée ou
dans le poile, ton feu brûle tout
doucement, prends ta Bible,
ouvre-la d’abord au chap. de
S. Luc; ce soir, nous irons, à la
2
suite du messager céieste, à Jérusalem, auprès de Zacharie, puis
à Nazareth, auprès de cette vierge si candide et si pieuse, qui
fut « favorisée » de Dieu et devint la mère du Sauveur. Demain
soir, nous nous transporterons
avec Marie dans les montagnes
de Judée et nous entendrons les
cantiques qui retentirent dans la
maison d’Elisabeth.
Plus tard , nous visiterons Bethléhem , l’étable oh naquit Jésus,
l’Emmanuel,lacrèche onil fut couché ; nous nousjoindrons aux bergers dans leur adoration, puis,
nous suivrons jusqu’à Jérusalem
Joseph et Marie qui s’en vont
présenter à l’Eternel le petit enfant. A.U retour, et tandis que
les paroles deSiméon retentissent
encore dans le cœur de la mère,
nous verrons les mages , prémices
du monde païen, offrir leurs hommages au Sauveur des hommes.
Mais, en même temps, l'inimitié
de la A postérité du serpent » se
montrera chez Hérode et fera
verser des pleurs à Bethléhem.
Nous suivrons en Egypte et accompagnerons à Nazareth l’enfant
qui fut le modèle des enfants ,
pour apprendre de lut à honorer
nos parents et à croître en sagesse et en gPâce.
¥
★ ★
Nous reviendrons de ce pèlerinage, adorant le mystère' de
piété, « Dieu manifesté en chair; »
bénissant Dieu de nous avoir « suscité un puissant Sauveur dans
la maison de David son serviteur ».
Et si le vol rapide du temps nous
éloigne toujours plus de l’heure
où le Fils de Dieu est devenu
chair et a habité parmi nous,
les bienfaits qu’il a , par sa venue,
apportés au monde se multiplient
d’année en année et s'étendént
aux coins les plus sombres de la
terre. Nous nous éloignons des
jours de son humiliation, mais
nous avançons vers ceux de sa
manifestation glorieu.se. « Le salut
est plus près de nous que lorsque
nous avons cru. La nuit est passée et le jour est approché; rejetons donc les œuvres de ténèbres
et soyons revêtus des armes de
lumière». (Rom. xiii, 11. 12).
★ ★
Que si nous désirons, à l’imitation des mages venus d'Orient,
offrir quelque présent à notre
Roi céleste, l’occasion ne fera pas
défaut. Lui-même a dit: «Entant
que vous avez fait ces choses à
l’un d» ces plus petits de''mes
frères, vous rne l’avez fait à moimême». Offrons nos présents à
Jésus en apportant quelque soulagement à ses représentants qui
ont faim ou soif, qui sont nus,
ou malades,' ou isolés dans le
monde. Faisons briller quelque
rayon de lumière là où les ténèbres assombrissent les âmes de
nos semblables.
H. B.
Nouvelles du Zambèze
Autre extrait d’une lettre du Missionnaire
L. Jalla, datée du 5 septembre et adressée à
son lieu de naissance (Villesèche)
Nous voici enfin en deçà de ce cher
Zambèze dont le nom seul suffisait
pour faire battre nos cœurs plus for-
3
403.
lemenl. La barrière esl franchie. Nous
sommes à la porte du pays. Mais cela
ne s’est pas passé sans beaucoup de
fatigues. Nous atteignîmes l’autre rive
le 20août. MM. fioillard et Jeanmairet
nousy attendaient. M. Coillard surtout
a fait un long et pénible voyage pour
venir à notre rencontre.
: Sa bonté nous confond et nous fait
toujours plus apprécier le privilège de
travailler à ses côtés et sous sa direction. C’est avant même d’arriver
à > Leshoma que nos cœurs purent
s’ouvrir à la joie. Nous avancions avec
peine sur la route sablonneuse et à
cause du misérable étal de nos attelages. Tout à coup nous vîmes en avant
des wagons k hommes s’arrêter pour
nous laisser passer. Laprésenced’êlres
humains est' pre.squ’un phénomène
extraordinaire dans ce pays-ci. Aussi,
arrivé près d’eux , je fis arrêter le
wagon. Ils s’avancèrent alors ensemble
en disant: iSamguév, et l’un d’eux
me remit une enveloppe bien fermée
au bout 'd’un bâton. Vous devinez
mon bonheur lorsque la prenant j’y
vis mon nom tracé par la main de
M.r Coillard. J’ai rarement eu un
moment aussi délicieux et ma femme
de même. Le sentiment d’être si près
du but et à la veille de retrouver de
chaleureux amis nous fit vite oublier
les'9 semaines d’anxiété qui s’étaient
écoulées depuis que nous avions quitté
Mangwato,
Trois jours après nous étions dans les
bras de nos chers amis. J’avais quelque
peine à me persuader que tout ce qui
arrivait était bien mieux qu’un rêve.
La joie qui inondait nos coeurs ne se
décrit pas. Une fois de plus nous
sentions tout ce qu’il y a de précieux à être au service d’un maître
qui nous aime et qui nous donne
des preuves si évidentes de sa sollicitude et de son amour. Sans doute,
les prières qui, des Vallées, sont montées au ciel en notre faveur ont contribué à nous faire goûter ces moments bénis.
Les jours suivanl.s furent très affairés; il s’agissait de faire traverser
le fleuve à tout notre bagage.
M. Coillard avait, en vue de cela,
prié le chef Mokumba de venir nous
aider avec ses gens. La traversée dura
dix jours, à cause du mauvais vouloir des indigènes qu’il fallut payer
à double pour ne pas être abandonnés au beau milieu de l’ouvrage. Dix
pièces de 36 mètres de calicot y passèrent; sans compter quatre ou cinq
jolies couvertures de laine, qu’il fallut
donner aux différents petits chefs.
C’est beaucoup plus côuteiix qu’on
ne pense de voyager au Zambèze.
Comme j’aimerais vous décrire les
divers incidents de la traversée du
fleuve.C’était réellement un joli tableau.
On commença par nos 80 bœufs ; ce
qui prit trois jours. Les pauvres bêles
étaient retenues par une lanière autour
des cornes; on les poussait alors dans
l’eau, tout près des canots. Dès
que les bœufs perdaient pied, ils se
mettaient à nager. Un homme de
chaque canot s’efforçait alors de saisir
la lanière de cuir qui avait servi à
les amener près de l’eau. Par ce
moyen il souienail la tête du bœuf
en dehors de l’caiv, pendant que les
autres faisaient iravaillerleurs rames.
Chaque voyage durait de 13 à JS minutes. — Notre menu bétail fut vile
passé. On attachait les chèvres parles quati-e pieds et on les menait
ainsi au fond des canots. La besogne
la plus compliquée fut celle des wagons, qu’il fallutdémonler entièrement
4
et passer pièce après pièce sauf la tente
et le plancher qui furent maintenus
à flot au moyen de trois canots. :—
Le 27 au soir nous venions déjà coucher sur celle rive, ma femme et moi.
Trois jours après, les dernières
caisses furent passées et nos chers
amis vinrent dresser leurs tentes à
côté de la nôtre. Quel soulagement!
Et tout cela se fit sans un seul accident, sans une seule perte. Gomme
Dieu noiis aime !
\
Corrcsponbiuice
Vall^^es Vawdoisea, le 21 décembre 1HB7.
Cher Monsietir,
Le bienveillant accueil que vous
avez fait à ma première lettre, m’encourage à tenir ma promesse. Peutêtre aussi le sentiment de satisfaction
que j’ai éprouvé en lisant ma prose
imprimée (qui n’avait que gagné en
passant par vos mains), entre-t-il
pour quelque chose dans le fait que
je reprends aussitôt la plume. Quoiqu’il en soit, je m’efforce de réprimer toute pensée d’orgueil et cela
m’est d’autant plus aisé que personne
ne viendra me féliciter d’avoir pris
place parmi les correspondants de
notre journal. C’est un autre avantage que je me suis assuré d’avancé,
en taisant mon nom et auquel je
n’avais>,pas .d’abord[pensé, Les eriiliques qu’on pourrait me faire serajenb
en'eflet, moins à redouter, pour
moi, que les flatteries que tel de
mes amis et connaissances aurait pu
m’adresser. Que de têtes plus solides
que la mienne, les flatteurs n’ontils pas fait tourner mal. Dieu nous
garde de pareilles gens.
Depuis que j’ai , commencé cettè
lettre il m’est venu une idée que
je crois bonne, et je vous la soumets imméiliatcment, de peur qu’elle
ne m’échappe, car les idées, surtout
les bonnes, viennent difficilement chez
moi et s’en vont très vite. La voici
donc, mon idée, ce serait que vous,
cher Monsieur, ou l'un de vos rédacteurs , et vous en avez de très
capables, vous prissiez à tâche de
nous donner régulièrement, dans les
colonnes du Témoin, quelques courtes
méditations ou explications bibliques.
Appelez-les, du reste, comme il vous
plaira, l’essentiel sera toujours que
ce soit bref, bon, clair et tiré des
Saintes Exrilures. Un journal Comme
le vôtre doit viser à l’inslruclioti et
à l’édification chrétienne, avant tout.
Or il me semble que, à ce point de
vue, vous avez quèlqiies progrès ^
faire. Procurez-vous donc un collaborateur, ou deux, pour cètte partielà et vos lecteurs vous en sauront
gré, moi le tout premier.
Tous les jours, en lisant ma Bible,
je me trouve arrêté par quelques
difficultés, et je nejpense pas être
seul dans ce cas. Des éclaircissements
bibliques, des explications sur les
coutumes des habitants du pays où
les livres saints furent écrits seraient
les bienvenus auprès de nos lecteurs
vaudoisqui n’ont pa.s tous dps commentaires ou des livres d’explications
à leur service.
Tenez, celle semaine même, je
m’occupe, par moments, à lire ce qui
se rapporte à la Noël; car, outre ma
Bible, je possède aussi *queiques bons
ouvrages de piété; et pilis je profite,
de mon, mieux, de la bibli-othèque
de ma paroisse qui est passez bi^
fournie, tant il est'vrai que je n’âi
pu ehieorè' iroUvef ‘le temps de tiréf
bonuparti de «tous'^les ouvrages d’édification , d’bi.'itôire,) de| biographies
d’hommes et de femmes pieux qu’elJo
renferme. Mais je m’embrouille,.., revenons à Noël, je me disais, en pensant
à cette fête du don du Fils de Dieu,
pourquoi l’appelle-t-on Noël? Qe nom
difficile, dont je ne puis comprendre
l’origine, moi qui ne suis plus jeune,
et qui en ai tani entendu parler par
nos pasteurs, qui ai lu plusieurs livres
qui en traitent, sera sans doute in!n ■
telligible à la plupart et une véritable énigme pour nos chers enfants.
Que ne dit-on tout simplement la
Naissance ou la Nativité de iésusl
5
405'
Gela au moins serait clair pour ions
et je crois même que c’est bien te
nom que porte la Noël clans un certain monde qui est loin d’avoir toujours tant de bon sens, puisqu’il
parle latin à des auditeurs qui n’en
savent pas mot.
L’usage de célébrer par un jour
de fête la naissance du Sauveur remonté à une très haute antiquité. 11
fut mêtne un temps où les chrétiens
passaient la veille et toute la nuit à
chanter - des psaumes et à lire le
récit de l’entrée de Jésus dans ce
monde.
Je lis dans on bon livre que j’ai
sous les yeux (je ne sais rien, si je
ne consulte pas à droite et à gauche
mes quelques fidèles amis toujours
prêts à répondre, quand j’ai le bon
sens de les interroger), je lis, donc,
bien des choses touchant la manière de
fêlej; la Nativité de l’enfant Jésus.
Les cérémonies et les usages varient
selon les temps et les pays. La bûche
de Noël, arrosée d’h\iiie et de vin,
pour en rendre la flamme plus brillante et le parfum plus suave, a été
presque partout, dans les Eglises évangéliques, remplacée par rarbrc élincelanl de lumière, chargé de fruits
et de cadeaux, devenu le rêve de nos
bien-aimés enfanls et aussi celui des
grands qui connaissent Je secret de
devenir petits, au moins te jour qui
nous rappelle l’abaissement du Seigneur de Gloire. Gel arbre, ¡symbole
de la lumière, de la joie, de la vie
et des bienfaits du pardon que le
Sauveur a apportés au monde, exprime bien les sentiments que doit
provoquer dans tous les cœurs le
souvenir de la venue du Fils de Dieu
parmi les hommes pécheurs, qu’il
est venu éclairer, vivifier, réjouir,
en un mol, sauver.
Puisque, dans quatre jours, nos
églises solemnisei'ont la fête de la
Naissance du Sauveur, je voudrais
que tous nous nous disposions,
dans une humble joie, à recevoir le
don que Dieu nous a fait. Que tous
nous voulions unir notre faible voix
à celle des anges pour louer le Dieu
Très-Haut qui nous a envoyé, donné
son Fils!
Donné, ai-je dit, pareeque le jour
de la naissance du Sauveur ne doit
jamais être séparé de celui de ses
souffrances et de sa rnorl. Ce n’esL
Êas sans raison que dans toutes les
glises Chréliennèë on dislribue ,1a
Cène le jour où Jésus est né. Ce fait
nous dit assez que, sans sa mort
pour nous sur la croix, sans le précieux sang qu’il a répanduf sans le
sacrifice de son corps qui a été rompu
pour nous, sa venue dans le monde
ne nous aUrkit pas profité à salut.
Combien il est désirable que tous
les croyants qui se trouvent dans chacune de nos églises des Vallées, célèbrent ce jour non seulement en
assistant au culte, mais encore en
participant à la Cène. Il y a chez
nous telle église où tout le monde
communie et c’est trop, à mon avis,
vu qu’il y a là nombre de conimu
niants indignes. On va à la table sainte
plus par convenance, par babilCide,
pour ne pas être l einarqué, que patun besoin sincère d'entrer en communion intime avec le Seigneur et
se nourrir de Lm, qui s’est livré et
donné pour nous. Par contre, il me
revient qu’il y a aussi des églises
où une minorité des membres seu^
lemenl s’arrêtent dans le temple pbur
participer à la Cène. 4e gi-and nom^
bre vident la place, avant que le ser»
vice de communion soit commencé.
Gela marque un état spirituel alarmant. Une telle indifférence, pour
ne pas dire mépris, à l’égard du
repas sacré, du saint amour de Jésus
ne peut qu’attrister profondément ceux
qui en sont les témoins.
Quant à moi je ne connais, entre
ces deux extrêmes, d’autre remède
que celui-ci; Tous les enfants de
Dieu, tous ceux qui ont cru doivent
communier, afin de manifester, par
cet acte même, quelle est leur foi
et de se fortifier dans la grâce.
6
^06
Mais, cher Monsieur, que me voilà
bien loin de la roule que je m’étais
tracée, en me disposant à causer
tout bonnement avec vous. On ne
manquera pas de vous dire que vous
avez rencontré, en moi, un lourd
sermonneur, au lieu du correspondant
récréatif que l’on atlentiaii. Ce quiest
pire, c’est que, ' si vous n’y remédiez
pas de quelque façon, le "tort sera
de votre côté. Je nie consolerais aisément d’avoir fait un bon sermon
sans le savoir (comme tant de gens
qui veulent en faire, se consolent
aussi de ne jamais y réussir), mais
passer, dès ma deuxième lettre, pour
ennuyeux et pesant, c’est plus que
n’en pourrait supporter votre bien
dévoué s. E. N.
Bibliographie
Cento canti popolari.. Un vol.
chez Ricordi, Milano. — Prix frs. 2,70
franco.
L’initiative de la publication de ce
recueil est due à la Conférence pédagogique du Val Bregaglia (Grisons),
qui en 1885, nomma une commission de pa.steurs et d’instituteurs chargée de faire un choix de chants
sinaples et moraux pour chœurs mixtes' à quatre ,voix, et destinés essentiellement à la jeunessè. La maison
Ricordi de Milan a facilité ce travail,
le premieriparaît-il de ce genre, qui
ait paru en italien. Comme l’observe
la Commission ,. dont faisait partie
M. le pasteur Edouard Jalla deSogiio,
l’Italie qui est la patrie de l’harmonie et qui a cultivé la musique savante, a négligé le chant populaire
et se trouve, à cet égard, bien moins
avancée que l’Allemagne et la Suisse
où abonaent les Sociétés de chant
parmi la jeunesse.
Le recueil se compose de cinq
parties: 1° Les chants religieux et
moraux, 2° les chants pour les solennités; 3° les chants de jeunesse;
4° les chants patriotiques et 5” les
chants sur la nature, La première et
la dernière de ces séries sont les
plus nombreuses.
Au point de vue de l’exécution typographique, le volume est bien réussi; et, pour autant que nous en pouvons juger après une revue rapide, il
sera d’une grande utilité à-tputes les
sociétés de jeunes gens qui cultivent
le chant. De fait, nous, nous sommes
trouvés souvent, en parçourantje recueil,, en pays de connaissances,. Bpn
nombre de ceux que nous appelions,
au Collège, les Cori Bahigliesi,
trouvent dans ce volume, et les
noms aimés des deux frères Angelo
et Giovanni Niccolini reviennent au
haut de bien des pages. Nous avions
d’abord pensé que ce travail pourrait
servir pour les écoles ; mais nous avons
dû nous convaincre que, à part quel
3ues exceptions, il est bien plutôt aaplé aux établissements d’instruction
secondaire.
Nous souhaitons qu’il reçoive un
bon accueil du public et que ses
éditeurs soient ainsi encouragés'à la
compilation d’un recueil ’semblable
pour les écoles élémentaires.
H. B.
iioiiiîclle© reltxjtcui9e0
Palerme. —‘ Une circulaire imprimée nous annonce qu’un comité'présidé par le Rev. Dr. Dixon pasteur
anglican, s'est formé à Palerme dans
le but de mettre à l’abri dü besoin
la veuve et les enfants de feu M.
Simpson-Kay, Nous savions que Mr.
Kay , même alors qu’il était au service
de notre église, ne versait pas de
contribution à la caisse de retraite
vaudoise; mais nous avions cru qu’il
comptait, ou sa veuve après lui , sur
quelquesecours d’une institution semblable de sa propre église.
Il paraît que nous étions dans l’erreur. Les oliVandes sont reçues par
MM. Ingham et Whitaker, banquiers,
Via Bara all’OIivella 1, Palermo.
7
,407..
Réonions de prières
de la première semaine de 1888.
/ Programme.
Lundi, 2 janvier. — Louanges et
ACTIONS DE GRACES; pour les bénédiclions spiriluelles et temporelles, générales et individuelles que Dieu nous
a accordées. — Ps. cm; Eph. i, 1U.
Mardi, 5 janvier. — Humiliation
Confession des péchés de notre peuple:
confession des péchés des chrétiens.
— Dan. iVj 3 19; Jacq. iv. 4-12.
Mercredi, 4 janvier. — L’Eglise et
LA VIE CHRÉTIENNE : effusion du Saint
Esprit; unité de l’esprit; développement de la vie chrétienne et de la
libéralité; sanctification du dimanche.
— Ps. XLvi; Eph. IV, 4-24.
Jeudi, 5 janvier.—La Famille.
Parents, enfants, serviteurs, Culte
domestique. Unions de jeunes gens.
— Prov. ui, 4-26; Eph. v, 22 à vi. 9.
Vendredi, 6 janvier. — Les Missions:
parmi les’ païens, conversion des
juifs , œuvres d’évangélisation, —Mallh. XXVIII, 46-20; Rom. x, 1-15
Samedi, 7 janvier. —‘Les Nations:
les gouvernemenls, la justice et la
paix, la lutte contre l’immoralité
sous toutes ses formes, les opprimés
et les persécutés. — 1 Tim. ii,4-6;
4 Pierre ii, 41-47.
(¡riircmiquc ®aubioi0e
Sermons de J. P. Meille. -- Nous
disions, la semaine dernière, que la
famille de feu M. Meille se proposait
de publier un volume de l'ancien
pasteur de Turin. On nous écrit à
ce sujet :
8 C’est le Consistoire de Turin qui,
désireux de perpétuer son .souvenir
d’une manière y nienfaisante au sein
de l’église qu’il a tant aimée, se fait
éditeur de cette publication. Un portrait ou un buste auraient servi à
peu de monde, tandis que, de celte
manière, mêitie le plus pauvre auTa
les sermons de son pasteur précédés
de sa photographie ».
Idée excellente et tout à fait en
harmonie avec la carrière d’un ministre de la Parole tel que l’a été M.
Meille'.'
EnouÉ |»ortitque
Minlie. — Après avoir approuvé
le nouveau traité de commerce avec
rAutriche-Hongrie, le Sénat et la
Chambre ont autorisé le gouvernement à appliquer provisoirement les
conventions commerciale;? qui pourront être stipulées avec la France ,
l’Efepagne et la Suisse, en attendant
que dans le plus bref délai de nouveaux traités puissentêtre conclus avec
ces trois Etals. Les dispositions non
seulement peu bienveillantes, mais
ouvertement hostiles manifestées récemment par les Chambres françaises,
font craindre que la conclusion d’un
nouveau traité de commerce avec
notre riche voisine ne rencontre des
difficultés extrêmes et peut-être insurmontables. Nos honorables représentants vont prendre leurs vacances de
Noël et de nouvel an, de trois à,,
quatre semaines,
AWoasaaMMA. — L’Archimède vient
d’amener la bagatelle de six millions
de livres italiennes, et le ministrè de
la guerre a décidé d’expédier mille
mulets outre ceux qui sont déjà arrivés. On dit que la mission anglaise
est enfin arrivée auprès du Négus,
mais on ignore absolument la nature
du mandai qu’elle a repu de son
vernement, et il n’est peut-être pas
prudent de beaucoup compter sur
son intervention en vue obtenir des
conditions d’arrangement honorables
pour l’Italie.
Miusgie. — Le parti de la Sflîwie
Russie qui est celui de la guerre
d’expansion au midi et à i*orient,
parait avoir réussi à pousser le Czar
à prendre, vis-à-vis de l’Allemagne et
de ¡’Autriche une attitude d’évidente
8
rovocation. Loin de chercher encore
nier ou à diminuer l’importance des
énormes préparatifs militaires qui se
font sur toute l’étendue des frontières
occidentales, on les continue en prétendant coopère avec la ligue ae la
paix (c’est ainsi que l’on appelle
la triple alliance). Cette mauvaise
plaisanterie pourrait coûter cher à
la Rassie et lui valoir d’être attaquée
avant d’avoir eu temps de réunir
dans la Polope russe une masse de
troupes capable de résister au choc
de deux grands empires.
~ Le nouveau, droit
d’entrée sur les céréales destiné à
relever un peu les conditions déplorables de l’agriciillure^ a été voté.
Au point de vue des finances comme an point de vue militaire, l’AU
lémagne est prête pour l’attaque
comme pour ta défense. Mais pour
autant que cela dépendra du vieil
empereur et de son grand Chancelier,
la guerre n’êcl'atera pas de sitôt.
Sans être tout-à fait rassurantes ,
les nouvelles de San Remo,. ne sont
plus aussi mauvaises. L’état général
du Prince impérial est bon et quand
le temps n’est pas trop mauvais il
peut faire chaque jour de longues
promenades à pied ou en voilure.
Son beau-frère, le Duc d’Edimbiirg,
commandant d’une escadre anglaise
lui a fait une visité ces jours derniers.
Bvè Ant/teiet're — La police
surveille avec le plus grand soin
les démarches des djnamitards Américains et de leurs agents, intéressants personnages sur la coopération énergique desquels comptent
beaucoup les Parnellisles etlesÉriadstoniens.
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avis contraire'de leur part, les abonnés des Va 11 èes »H Chrétien Evangélique
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jusqu’au 31 Janvier 1888. A partir
de celte date, les anciens prix seront
rétablis. Les frais de port sont à la
charge des destinataires.
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d’une facture.
ËnXEST POBEIÏT . tedili.
Fignerol, lmp. Chiantore et Mascarelli.