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Cinquante et unième année.
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N. 18.
VALLEES
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ne seront pas pris en considération.
vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SpMMAIRIÎ; Avis — Méditation — Les
Côtes Autrichiennes de l’Adriatique —
Courrier Anglo-Américain — Société
des Missions de Paris — Chronique
vaudoise — Nouvelles et faits divers
— Nouvelles politiques.
AVIS.
La Fête de Chant des Ecoles du dimanche du Val Pélis aura lieu, D. V., jeudi
6 mai, à 10 h. du matin, dans le temple
de La Tour.
Le public est cordialement invité à y
assister.
En cas de pluie la fête sera renvoyée à
une date que nous fixerons plus tard.
Pour la Commission du Chant Sacré
Eugène Revel, président.
MÉDITATION.
T’humilier et t’ éprouver, pour
te faire du bien par la suite.
Deut. VIII, i6.
Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres; sa manière d’agir n’est pas notre
manière d’agir. Qui jamais aurait cru
que le petit berceau de jonc, dans lequel se trouvait l’enfant Moïse, irait,
bercé sur les eaux du fleuve, tomber entre les mains de la fille de Pharaon qui,
touchée de compassion à la vue de cet
enfant si beau, le fit élever à ses frais et
l’introduisit plus tard à la cour ? Dieu
préparait ainsi son instrument pour la
délivrance de son peuple. Pourquoi ces
40 ans au désert quand, en quelques semaines m aurait pu pénétrer en Canaan.
Il fallait éduquer tout un peuple et lui
appreiÆre l’obéissance pour qu’il fût à
la batteur de la mission qu’il devait remplir.^ourquoi Dieu permet-il l’humiliatio|r d’un Joseph, vendu par ses frères et
e/fftuite emprisonné ? Il le préparait
ainsi pour le faire arriver au roi et le
transformer en sauveur de ses frères.,
Pourquoi le jeune David est-il amené à
la cour d’un Saül ? pour le préparer à lui
succéder. Pourquoi Daniel et ses amis
sont-ils amenés à Babylone ? ce sont eux
qui prépareront le retour des Juifs et le
rétablissement du royaume. En suivant
le cours merveilleux de l’histoire, nous
sommes étonnés de voir comment Dieu
sait humilier et éprouver, pour faire ensuite du bien.
Cette méthode de Dieu nous pouvons
déjà la voir appliquée, jusqu’à un certain point, aux catastrophes du jour,.
Etant en dehors de la lutte gigantesque,,
nous pouvons plus facilement constater
ce qui échappe parfois aux yeux les plus
perspicaces. Cela va sans dire, nous déplorons la guerre actuelle, qui nous fait
tous souffrir, de laquelle nous subissons
les conséquences. C’est bien entendu que
nous condamnons avec toute la force de
notre âme ces carnages affreux, ces barbaries, ces destructions, ces pertes, ces
ruines qui ne font qu’augmenter de jour
en jour. Mais, cela dit, ne voyons-nous
pas déjà comment Dieu sait tirer du mal
le bien ? — Lui qui n’a pas voulu la
guerre, mais qui ne l’a pas empêchée,
laissant que les hommes se punissent
d’eux-mêmes, comment agit-il ? — En
parlant tout d’abord des neutres, constatons avec reconnaissance tout l’élan
qui s’est manifesté dans le secours apporté aux malheureux. Ce sont les Américains qui, à l’époque de Noël, ont envoyé des vaisseaux surchargés de cadeaux; ce sont des secours en argent qui
s’évaluent par millions; ce sont les Hollandais prenant soin de quelques centaines de milliers de Belges; ce sont les
Suisses recevant avec enthousiasme les
Français ou les Allemands dirigés vers
leur patrie respective, et envoyant des
infirmières sur les champs de bataille ou
aux ambulances; ce sont les Italiens,
laissant pénétrer par la Suisse des wagons en nombre pour éviter une famine
qui pourrait bien arriver quand même.
Cet élan généreux des neutres, c’est l’amour fraternel qui se manifeste, c’est cet
amour si clairement vu en Christ qui
s’est donné. C’est ensuite le rapprochement des peuples. Qui connait l’histoire
sait à quoi s’en tenir sur le compte des
relations entre les Français et les Anglais; entre les Français et les Russes;
entre les Russes et les Anglais. Que de
sang versé 1 quelle diplomatie fiévreuse !
Que de malentendus et quelles jalousies !
Eh bien ! Cette guerre si sanglante a dissipé tous les malentendus, émoussé tous
les angles. Ces trois nations pourraient
s’appeler une famille, de laquelle chaque
membre conserve sa tradition, son caractère, mais une famille qui veut se
comprendre et prospérer et s’entr’aider.
Il est vrai que dans l’autre camp se
trouve une autre famille aussi, ayant les
mêmes désirs; oui, c’est vrai, mais cela
ne détruit en rien l’entente cordiale des
peuples, réduits en Europe à deux familles. — C’est un grand progrès.
C’est encore une victoire sur les castes.
Personne n’ignore que la société actuelle
est divisée en différentes castes; noblesse,
bourgeoisie, prolétariat, militarisme, cléricalisme, voilà les mots que nous entendons trop souvent prononcer, comme si
nous n’étions pas tous membres de la
famille humaine 1 La guerre actuelle a
vu, à cet égard, de vrais miracles. Toutes
ces castes se sont effondrées en un clin
d’œil, pour ne laisser exister que la famille qui a fait appel à tous scs membres, qui tous ont une mission à remplir.
Ah ! si après le traité de paix cela pouvait continuer à exister; si on continuait
à se serrer les uns à côté des autres pour
dire avec des faits; nous sommes tous
frères ! Et pourquoi cela ne devrait-il
pas durer ? C’est la guerre à la mort. Ce
qui a perdu la Russie contre les Japonais;
ce qui a nui à la France dans son développement, c’est le poison de l’alcool et
de l’absinthe. Ces deux ennemis ont procuré la mort à des millions d’hommes,
ont pèuplé les maisons de santé et les hôpitaux. Si ce n’est pas le cas de la Russie,
c’est celui de la France, qui perdait chaque année une bataille. Il fallait une
guerre pour ouvrir les yeux et pour faire
abolir ces tinstes fléaux volontaires. Nous
comprenons maintenant la joie que doivent 'éprouver ceux qui ont toujours
combattu les vices sociaux.
Ce sont les aspirations des petits peuples
qui, après avoir été écrasés par la violence
et la brutalité, voient poindre à l’horizon
le grand jour de la délivrance. Il y a un
trémissement en Arménie, en Syrie, en
Pologne, en Bohême, en Serbie, en Russie ; il y a des garanties qu’on attend pour
éviter tous les malentendus, redresser
tout ce qui est tortueux. Il y a des natfonaHtés qui s’affirment et qui veulent
se retrouver. Si cette guerre devait donner de tels résultats, ne serait-ce pas la
guerre à la guerre, le traité de la vraie
paix durable qui s’affirmerait par de
bons traités, par la fédération des peuple,s ? Mais et surtout, c’est un retour à
Dieu. Personne n’ignore combien tes peuples se sont éloignés de Dieu par l’incrédulité, par le, formalisme, par une fausse
science, par une critique imprudente,
par des superstitions payennes, par l’abandon de la parole de Dieu et de son
temple. Il fallait une guerre pour faire
toucher à l’homme sa folie ! aujourd’hui
sur le champ de bataille on cherche Dieu,
on l’invoque, on se confie en Lui, on attend tout de Lui. C’est humiliant que
des chrétiens soient tombés si bas, mais
Dieu veut encore leur bien, car jamais on
n’a prié autant,j amais on n’a distribué tant
de portions des Ecritures Saintes, jamais
on a mieux compris comme à l’heure actuelle que la force, l’égoïsme, la puissance,
la corruption, l’incrédulité, l’hypocrisie,
ne peuvent rien, et que un retour à Dieu
seul peut délivrer les peuples, les faire,
prospérer et leur garder une paix durable.
C. A. Tron.
Les estes Autricliennes de l'Adriatique.
Nous ne voulons pas faire de la politique, mais en présence du moment solennel dans lequel nous nous trouvons;
en présence de la grande décision qui va
être prise, plusieurs se trouvant tout à fait
à l’obscur sur le motif qui pousse l’Italie
à aspirer à son unité et à racheter les provinces italiennes encore soumises à l’Autriche, nous cédons la parole au Journal
de Genève, en reproduisant cet article,
qui pourra éclairer et être utile à plusieurs de nos lecteurs ;
«La République Vénitienne a possédé
pendant des siècles la plus grande partie
de ces côtes qui appartiennent mainte
nant à l’Autriche-Hongrie. Presque partout, de Trieste à Cattaro, résonne le dialecte rapide et zézayant que l’on parle à
Venise. Venise héritière de Rome, domine toute cette contrée de son souvenir
glorieux.
Capo d’Istria, Pirano, Parenzo, Rovigno semblent des villes de la lagune
vénitienne avec les mêmes campaniles
carrés, les mêmes ruelles irrégulières,
pleins d’ombre et de bruit, tapissées de
boutiques, les mêmes arches qui enjambent la rue, les mêmes palais grillés et
blasonnés, aux fenêtres ogivales, aux
balcons treillissés de fleurons et de rosaces; et partout le lion de St-Marc, le lion
ailé qui conquiert les terres, la mer et
les étoiles
Aliger ecce leo, terras, mare, sidéra carpo.
Même Raguse, ancienne république
indépendante où l’on parle croate et qui
s’appelle Dubrovnik, est toute italienne
d’aspect avec son palais du podestat qui
ressemble à celui de Florence, con cloître
charmant tout fleuri de roses et sa large
rue centrale bordée de nobles façades et
qui se nomme encore le Stradoiie, la
grand’rue.
C’est en 1797 que Venise a perdu, avec
son indépendance, toutes ses possessions
de l’Adriatique. Dans le traité de Campoformio. Napoléon cédait à l’Autriche
tout le territoire de l’ancienne république
en échange des Pays-Bas. Ce territoire
ne comprenait pas Raguse, que Napoléon
devait annexer avec une partie de la
Dalmatie, ni Trieste, qui ne fut jamais
vénitienne. Trieste, rivale de Venise, faisait partie de l’empire avec un régime
spécial depuis des siècles. Trieste, grand
port marchand, aurait été peut-être réfractaire, par intérêt commercial, à l’idée
de 1 unité italienne. Si le gouvernement
autrichien avait favorisé l’autonomie locale de cette grande ville et des autres
régions de langue italienne, il est possible
que les regrets de l’Italie auraient rencontré peu de sympathie à Trieste même.
Le gouvernement autrichien s’est opposé
aux revendications les plus justes des
Triestins en leur refusant par exemple
une université de langue italienne. En
outre, il a favorisé dans toute cette région
l’élément slave.
On trouve dans le sud de l’AutricheHongrie 804.000 Italiens en comprenant
dans ce chiffre les habitants parlant le
latin comme dans nos Grisons. Les Slaves (Slovènes, Croates et Serbes), sont
six millions 900 mille. Sur la côte de
1 Adriatique, sauf a Raguse et dans quelques autres localités, l’Italien est le marin et le pêcheur. Il est aussi le citadin,
le marchand, l’armateur. Le Slave est le
rural. À Trieste et dans les villes de l’Istrie il vient au marché vendre ses produits. Peu à peu il s’établit, il accomplit
les lourds travaux, il occupe les petits
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emplois. Ces femmes immobiles derrière
leurs paniers, vêtues de la dalmatique
foncée d’où sortent les larges manches
blanches, ces hommes aux amples braies
et aux courtes vestes bariolées sont des
envahisseurs obstinés. L’Italien a pour
lui le passé. Le Slave a pour lui le nombre. Et le goüvernement lui réserve certains emplois, certaines faveurs. Le gouvernement croit avoir intérêt à favoriser
les divisions de races pour mieux gouverner.
L’invasion de cet élément détesté,
l’attitude du gouvernement et les souvenirs du passé magnifique ont développé
chez ces populations latines un ardent
amour de la terre italienne. On assiste,
dans ces villes, à des scènes qui rappellent l’époque de la domination autrichienne dans l’Italie du Nord. Au théâtre, quand on joue YHernani, le vieil
opéra de Verdi, et que le chœur entonne
au troisième acte: Siamo tutti una sola
famiglia, tous les spectateurs se lèvent
et poussent d’interminables acclamations. On a dû interdire à Trieste ce
morceau de musique.
Les aspirations de l’Italie se heurtent
ainsi à de grands obstacles. Car si l’élément italien est en forte majorité à Trieste et dans les villes de l’Istrie, il est en
infime minorité dans les campagnes. En
Dalraatie il ne représente plus que le six
pour cent de la population. Et le mouvement slave, qui poursuit la création
d’une vaste Serbie ou d’un royaume
slave du sud séparé de l’Autriche, donne
à tous les Croates Slovènes et Serbes,
autrefois si divisés, une force nouvelle.
Il ne s’agit plus du modeste débouché
que réclamait la Serbie sur l’Adriatique,
il y a trois ans; il s’agit d’annexer au futur royaume le port de Pola, le bassin
naval le plus vaste et le plus parfait de
l’Adriatique; il s’agit de Fiume, le bon
port de Hongrie où l’on parle croate plus
qu’italien; il s’agit des ports de l’Istrie
protégés par des lignes d’îlots, abris excellents comme l’Italie en possède peu
sur sa rive.
« Nous répétons, disait l’autre jour le
Giornale d’Italia, organe de M. Sonnino,
ministre des affaires étrangères, que la
situation actuelle de l’Adriatique est
un danger pour l’Italie, mais ce danger
ne ferait qu’augmenter le jour où ces
positions stratégiques et navales passeraient tout simplement de l’Autriche à
quelque Etat slave. L’Italie empêchera
à tout prix et par tous les moyens ce
coup mortel».
Tant pis pour le principe de nationalité
pour lequel on a fait tant de guerres depuis 60 ans et au nom duquel on a créé
l’Italie. Il y a des raisons politiques et
militaires, dit le Giornale d’Italia, qui
sont au-dessus de toute question de nationalité. « C’est en dépit de ce principe
que l’Angleterre est à Malte et à Gibraltar et que la Russie veut s’installer à
Constantinople... Que la Russie sache
bien qu’il serait insensé de vouloir nous
faire entrer dans le conflit européen pour
donner à la Serbie et aux Slaves le moyen de nous blesser mortellement dans
l’Adriatique ».
L’opinion italienne, cependant, admettrait un partage à condition de choi.sir elle-même les morceaux. Mais avant
de partager les dépouilles de l’AutricheHongrie, il faut qu’elle soit battue et à
terre.
Tels sont en résumé les éléments du
débat ». G. W.
— Le docteur Hugh Black, professeur
de théologie à l’Union Seminary de NewYork, ex-collègue du docteur Whyte de
Edimbourg, a promis à M. J. R. Campbell de le remplacer au City Temple pendant les mois de mai et juin. La grande
renommée du professeur américain ne
fera qu’augmenter l’énorme auditoire du
City Temple; ajoutons qu’étant franchement évangélique, il arrivera aussi facilement aux cœurs assoiffés de vérité.
— La Church Missionary Society, vient
de perdre un de ses missionnaires, le Rev.
Field, qui se trouvait sur le Falaba, coulé
per un torpilleur allemand. Miss Wait et
le docteur Fox, ce dernier fils du prebendary Fox qui a visité l’année passée nos
Vallées ont pu être sauvés, ce dont nous
nous réjouissons sincèrement.
—• Les Allemands se plaignanL des Anglais qui auraient maltraité leurs missionnaires du Kamerun, M. Fullcrton répond que plusieurs missionnaires avaient
pris les armes contre les Anglais et que
cette colonie étant allemande, les Anglais ne pouvaient pas les protéger contre
les insultes des indigènes. Hélas ! la
guerre a de terribles conséquences, même
dans les œuvres de Dieu on n’est pas à
l’abri du mal.
— L’évêque de Londres s’en est retourné jubilant de sa visite à l’armée en
Belgique. Il a pu remplir son ministère
exhortant et consolant les soldats. Il a
pu célébrer plusieurs fois la Sainte-Cène.
Il a eu des auditoires de 1000 jusqu’à
4000 personnes. Il a été surtout frappé
par l’esprit religieux des combattants.
— Le renouvellement des conseils d’Eglise dans la dénomination Anglicane a
donné lieu à des froissements regrettables.
Plusieurs pasteurs anglicans se sont
montrés intolérants, en n’ayant point
d’égards aux sentiments de leurs paroissiens qui, fidèles à l’Evangile, protestent
contre le ritualisme de leurs conducteurs.
— La campagne missionnaire de Billy
Sunday à Philadelphie a dépassé le record obtenu jusqu’ici. En effet, d’après
un calcul exact, il y aurait eu comme résultat net de ce grand travail d’évangélisation intérieure 43.000 conversions et
une collecte de 250.000 francs offerte à
ce serviteur de Dieu, sans compter
15.000 francs qu’il a voulu consacrer aux
pauvres. On a trouvé dans la collecte un
chèque de 25.000 francs. Si l’argent est
une preuve que l’Evangile a été reçu
dans les cœurs, le doute sur le résultat
final est absolument exclu.
— Tandis que les volontaires Irlandais
de rUlster sont partis avec enthousiasme
et en grand nombre, les volontaires nationalistes sont relativement peu nombreux. Sir Redmond, leur chef, en les
passant en revue, a dit que avec une
telle armée,l’Irlande saura être indépendante. Ces paroles, plus ou moins claires,
cachent la pensée du chef des nationalistes qui, une fois maître en Irlande,
saura agir dans son intérêt. Reporter.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
Le pasteur J. R. Campbell, de City
Temple, a décliné l’honneur de présider
l’Union des Congrégationalistes anglais,
Ù cause de son état de santé.
SOCIÉTÉ DES MISSIONS DE PARIS
Dans sa séance du 12 de ce mois-ci, le
Comité a arrêté les comptes de l’année
financière 1914-1915. Les dépenses totales ont pu être abaissées, grâce aux
mesures de réductions prises dès le commencement de la guerre, de 960.000 frs.
(somme prévue en décembre 1913), à
747.878 frs. Mais les recettes ne se sont
élevées qu’à 587.872 frs., ce qui laisse le
découvert considérable de 160.000 frs.;
et si à cette somme nous ajoutons ce qui
reste du déficit de l’exercice 1913-1914,
nous avons le déficit total énorme de
5(17.000 frs. ! Et si le budget n’avait pas
été réduit de 212.122 frs., le découvert
devrait presque être doublé 1 La situation
est grave; que chaque ami des missions,
chaque chrétien, dois-je plutôt dire, pense
à prendre la part qui lui revient de ce
lourd fardeau. L’assemblée générale doit
avoir lieu demain, 28 avril ; espérons que
le Comité puisse, à cette occasion, annoncer une grande amélioration de la situation. Que chacun de nous redise de
tout son cœur:
O Roi d’épines couronné,
pour des pécheurs tu t’es donné.
Qu’à toi je me donne à mon tour
entièrement et sans retour.
Pomaret, 27 Avril 1915.
A. Lageard.
CHRONIQUE VAUOOISE
ANGROGNE. M. le lieutenant-colonel
Rivoir, appartenant à la classe du 1850,
vient d’être rappelé sous les drapeaux.
BOBI. C’est M. le pasteur A. Comba,
de St-Germain, qui a occupé dimanche
dernier la chaire de la paroisse, tandis
que M. le pasteur A. Prochet, de Turin,
occupait celle de St-Germain.
CHAMP-DE-PRAZ (Aoste). Une lettre particulière nous informe que l’œuvre marche lentement, mais sûrement,
ayant l’Eglise un noyau de membres vivants. Il est regrettable qu’un procès
entre deux familles, nuise au développement spirituel du troupeau. — La fraction de Carema, par contre, paraît très
prospère.
LA TOUR. Dimanche dernier nous
eûmes le plaisir d’entendre M. le pasteur
B. Gardiol prêchant sur ces paroles de
Jean : « Et nous avons tous reçu de sa
plénitude, et grâce pour grâce ». St-Jean
a reçu ses grâces et nous, chrétiens, nous
avons reçu le pardon, l’adoption, la victoire.
— Dans l’après-midi de dimanche dernier, à 2 heures, environ 600 personnes
se trouvèrent à la maison de M. Paul Oudry pour assister à la sépulture du petit
David Oudry, de Charles, décédé au
Bouissa, à l’âge de 3 ans. La douleur des
parents, privés de leur unique enfant, est
grande, mais la miséricorde de Dieu est
là pour les soutenir, et le nombreux public n’a pas caché sa sympathie.
— Ainsi que nous l’avions annoncé
dans notre dernier N°, la fête de Chant
des Chorales du Val Pélis a eu lieu à la
Maison Vaudoise dimanche 25 c., à 3 h.
de l’après-midi, sous la direction - toujours impeccable - du pasteur d’Angrogne, M. E. Revel. Le temps menaçant n’a
pas retenu le public choisi et sympathique accouru des différentes paroisses de
la Vallée pour jouir de la fête, constater
les succès des plus méritants et applaudir à tour de bras... lorsqu’il en vaudrait
la peine. Et personne, que je sache, n’a
été déçu : l’on a beaucoup chanté et bien
chanté; telle Chorale, un peu hésitante
l’année dernière s’est présentée au public avec beaucoup plus d’assurance. Les
chants des recueils, français et italiens,
exécutés par les Chorales réunies - Angrogne, LaTour, St-Jean et Villàr - ont été
enlevés avec un entrain, une précision et
un accord vraiment dignes de tout éloge.
Le programme, dont l’exécution n’a
pas pris moins d’une heure et demie,
comprenait les douze morceaux que
voici: 1° N° 181 du rec. français (Chorales réunies) — 2° Confiance, chœur (Ch.
du Villar) — 3” Adieux, chœur (Ch. de
St-Jean) — 4° Sois bénie, chœur (Ch. de
la Tour) — 5° N° 142 du rec. italien (Chorales réunies) - 60 Sur les sommels, chœur
(Ch. d’Angrogne) — 7° L'allégresse, chœur
(Ch, du Villar) — 8° Peuple Vaudois,
chœur (Ch. de la Tour) — 9° Un cantique
du rec. français (Chorales réunies) — 10°
Toi l’auteur, chœur (Ch. de St-Jean) —
11° La paix du soir, chœur (Ch. d’Angrogne) — 12° N° 288 du rec. italien (Chorales réunies).
Et maintenant il nous reste à faire
œuvre de juge et vous dire qui a le mieux
chanté. Eh bien ! au risque de nous faire
lapider, nous le dirons: la Chorale qui
s’est réellement distinguée est celle... qui
avait les meilleurs éléments, celle qui ne
devait pas, qui ne pouvait pas ne pas
faire mieux que les autres. Je n’ai pas
besoin de la nommer, et je suis heureux
qu’elle n’ait pas oublié que « noblesse
oblige ». Mais les autres ont fait de leur
mieux aussi et ont bien mérité les applaudissements qu’on ne leur a pas ménagés. Et cela soit dit de toutes les trois,
car nous n’allons pas attribuer une importance excessive aux dissonances - probablement dues à une intonation légèrement défectueuse - qui se sont produites dans l’exécution d’un chœur; et le
public intelligent est quand même persuadé que la Chorale en question recèle
dans son sein de très bons éléments;
qu’elle s’est distinguée par le passé et
saura se faire honneur encore à l’avenir.
M. le pasteur Tron traduit éloquemment la pensée du public, lorsqu’il remercie, à la fin, avec chaleur, au nom de
toute l’Eglise: M. Eugène Revel, les directeurs respectifs des quatre Chorales
et tous les chanteurs de bonne volonté.
Il remarque cependant que l’élément
masculin de nos Chorales est par trop
exigu et il exprime le désir — et nous
soulignons avec un double trait — que
dans toutes nos paroisses les jeunes gens
accourent en bien plus grand nombre aux
exercices de chant, et cela dans leur propre intérêt d’abord, dans celui de l’Eglise ensuite. C’est encore M. Tron qui
clôture la belle fête par une fervente
prière. Reporter.
— Nous avons sous les yeux une bro
chure de 31 pages richement illustrée,
Pro Croce Rossa, due à la plume captivante de Mlle Amilda Pons, qui va se
distribuer dans toutes les Ecoles secondaires. Nous ne pouvons qu’admirer l’esprit patriotique qui l’a inspirée, et nous
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accepterait un ménage, homme et femme, ou même simplement un domestique.
Nous recommandons cet avis et, pour de
plus amples informations, s’adresser au
conseiller E. Eynard - Via Oliva - Torre
Pellice.
LONDRES. Notre sœur, M.me Aplagnat née Jalla, de la Tour, a épousé un
Français qui, comme tous, a été rappelé
sous les drapeaux. Il a été blessé et fait
prisonnier, il y a quatre mois. Depuis
lors on n’a plus eu de nouvelles. — Nous
sympathisons avec M.me Aplagnat et
nous faisons des vœux sincères pour que
son mari lui soit bientôt rendu.
MASSEL. M. le pasteur émérite M. J.
R. Tron, après avoir passé avec sa dame
quelques mois à la Tour, vient de rentrer
dans sa résidence de Massel.
NAPLES. M. le pasteur BuiTa nous a
fait parvenir le groupe des membres des
Administrations de notre Eglise, photographie prise en face du monument de
Arnaldo da Brescia, photographie très
a
3
if-.;;.
(W V
bien réussie, ainsi que celle de l’intérieur
dé notre temple, ce dont nous le remercions sincèrement. — Ge groupe rappellera des souvenirs bien précieux.
NEW-YORK. Nous avons reçu trois
brochures de M. le pasteur Albert Clot
sur 1 œuvre des Vaudois, sur leur évangélisation et sur le travail qu’il accomplit
lui-même en Amérique, soit pour intéresser nos amis, soit pour venir en aide à
nos émigrants. Nous espérons pouvoir
donner bientôt quelques détails sur le
rapport de 1914 publié par M. Clot. —
Avec les trois brochures susmentionnées
nous en avons trouvé une quatrième, due
à la plume de Mrs. Colgate, richement
illustrée et qui décrit avec enthousiasme
une visite qu’elle a faite dans la région
des Abruces.
POMARET, le 26 avril 1915.
Chantez à r^ternel un Cantique nouveau !
Chantez à T Eternel, vous tous habitants de la terre !
Chantez à l’Eternel, bénissez sou nom,
Annoncez de jour en jour son salut ! Ps. 96, i-a.
La paroisse du Pomaret a eu hier le
privilège de faire les honneurs de la « fête
du Chant ». Aux enfants de ses écoles du
dimanche vinrent se joindre ceux des
paroisses voisines des Clos et du Perrier.
Le sujet important du chant a aussi été
étudié au culte du matin. Et à 3 heures,
quoique le temps fut passablement incertain, nous avons vu le temple se garnir magnifiquement des enfants des écoles mentionnées, auxquels s’était uni
un nombre considérable d’-adultes, désireux de prendre part à cette belle fête.
M. le pasteur Garrou qui devait présider
la cérémonie ayant été retenu à la maison par une indisposition (que nous espérons passagère), M. Léger a invité M.
Soulier à le remplacer.
Celui-ci nous a lu une portion de la Parole de Dieu, pour prononcer ensuite une
prière et une courte allocution d’occasion. Le tour des «enfants» étant venu,
ils développèrent avec maestria le riche
programme fixé par la Commission du
Chant Sacré ; tellement que deux heures
passèrent presque sans qu’on s’en aperçût. Les chants ont été entrecoupés par
de courtes allocutions de circonstances
prononcées par MM. Léger, Soulier, Tron
et Lageard. En guise d’appréciation, je
dirais que nos chers régents, M. Peyrot
en tête, ainsi que moniteurs, monitrices
et élèves ont bien mérité les félicitations
sincères qui leur ont été adressées séance
tenantÊ Je me permets de leur donner
commÉ motto : « De bien en mieux », afin
que yhaque année marque un progrès.
Ouy cultivez le chant, chers enfants ;
cn^ivez-le, chers moniteurs et monitri■ces; et vous, chers instituteurs, jie vous
lassez point d’enseigner le chant à vos
élèves, malgré toutes les difficultés que
vous devez parfois surmonter. Le chant
embellit la vie et élève l’âme; aussi nous
devons lui faire une place toujours plus
grande dans notre pèlerinage terrestre.
Paul et Silas chantaient même en prison ;
••et nos pères faisaient retentir les vieux
psaumes jusque sur les bûchers.
La séance a eu son épilogue à l’hôpital,
où quelque chose avait été préparé pour
restaurer un peu les estomacs ; attention
qui a été dûment appréciée.
Bref, bonne et bienfaisante fête. Nous
disons un cordial merci à tous ceux qui
ont contribué à sa réussite, et faisons des
vœux pour qu’elle devienne toujours
plus importante.
C’est la paroisse du Perrier qui fera
les hdnneurs de celle de 1916.
A. Lageard.
ROME. M. F. Prochet, fils du docteur
Robert Prochet, vient d’être promu souslieutenant d’artillerie. Rappelons que son
grand-papa avait été incorporé dans le
premier régiment des grenadiers.
— M. le Rev. Lowrie, pasteur de l’Eglise
Episcopale Américaine de Rome, trésorier de 1 Association des Etudiants
Universitaires, vient de faire un petit
tour dans nos Vallées. 11 est probable que
nous le reverrons, D. V., en juillet prochain au milieu de nous.
SAINT-GERMAIN. Nous avons reçu
avec la plus vive reconnaissance les sommes suivantes pour l’Asz'fe des Vieillards:
M.lle Caroline Hugon, La Tour, frs. 12 —
M.me Catherine Hugon, Id. (Mûris), 3 —
M. J. J. Jourdan, inst., Id., 5 — M.me
J. J. Jourdan, Id. (Hugon), 5 — M.me
Travers, Id. (Mûris), 2 — M.me Bluett,
Id., 20 — M.me F. G., Id., 5 — M.me
Bertin. Id., 10 — M. Pierre Gaydou, Belgrano, 25 — M. Bosio-Gay, Turin, 50 —
M. Martin, notaire, St-Germain, 13 —
Mères de famille, Id., 15 — Un ami de
Pramol, 10 >— M. Etienne Berger, Lavalle (Uruguay), 10,95 — M. Paul Bonjour, id., 10,95.
Società Circondariale di Patronato
per I mliioreooi condannati condlzionalniente.
Domenica 2 Maggio, alle ore 14.30,
nella sala del locale Comizio Agrario di
Pinerolo - Via Sommeiller - avrà luogo
l’adunanza ordinaria annuale dei Soci del
Patronato Circondariale dei Minorenni,
con il seguente Ordine del giorno ; 1° Rendiconto morale e finanziario dal Maggio
1914 al Maggio 1915; 2° Preventivo dal
Maggio 1915 al Maggio 1916; 3« Comunicazioni varie.
I Signori Soci sono vivamente pregati
di intervenire. Il Presidente
Avv. Attilio Fer.
Nouvelles et faits divers.
ASIE. Les chrétiens coréens acquittés.
Le 28 septembre 1912 — nous avons rapporté ce fait en son temps — 105 chrétiens de la Corée avaient été condamnés
à Séoul par le tribunal japonais comme
coupables de haute trahison et d’une
tentative d’assassinat contre le gouverneur du pays. Parmi les condamnés se
trouvaient quelques-uns des membres les
plus considérés des Eglises coréennes:
des professeurs, des pasteurs et le baron
Yun Chi Ho, ancien ministre de l’instruction publique, président d’un Collège
méthodiste, vice-président des Unions
chrétiennes, délégué au Congrès missionnaire d’Edimbourg; il fut frappé de dix
ans de prison.
L’émoi fut grand et la jeune Eglise du
pays aurait pu être ébranlée par ce coup.
Mais ce jugement a été révisé. En mars
1913, la Cour d’appel de Séoul a absous
99 des 105 condamnés. Il est vrai qu’elle
en a retenu 6, auxquels elle a de nouveau
infligé cinq ou six ans de prison, et parmi
eux, malheureusement, le baron Yun Chi
Ho. Toutefois, le dernier mot n’a point
encore été dit dans cette affaire, qui doit
être jugée en dernier ressort à Tokio. Si
Yun était vraiment envisagé comme coupable, la peine prononcée contre lui semblerait bien faible: il est probable qu’on
ne l’a retenu que pour ne pas désavouer
trop violemment la police. Plusieurs des
prisonniers , ont été d’ailleurs torturés
dans l’espoir qu’on leur arracherait ainsi
des aveux.
L’arrestation des chrétiens semble
avoir eu la cause suivante. L’autorité japonaise est soupçonneuse, elle voit partout des sociétés secrètes. En arrivant en
Corée, un pays conquis, où l’Elise était
déjà florissante, elle a flairé des complots
dans les assemblées de culte et surtout
dans les réunions d’édification mutuelle
et les écoles missionnaires. On espère encore qu’en dépit du parti militaire, les
magistrats de Tokio libéreront finalement les derniers condamnés.
OUGANDA. Une héroïne noire.
L’Ouganda est un pays du centre de
l’AÎrique où la Bible occupe une place
d’honneur. Dans ce qui suit, M. Appia
nous montre un des fruits de l’influence
de la Bible dans ce pays.
Dans son ouvrage intitulé Seize ans
dans l’Ouganda, l’évêque Tucker nous
apprend qu’un jour, dans l’assemblée des
. chrétiens de Ngozwe, petite localité située près du lac Victoria, on raconta que
dans une des îles du grand lac la maladie
dn sommeil avait pénétré et faisait de
terribles ravages, sans que personne fût
près des mourants pour leur montrer le
chemin du salut. Alors, une femme, Rokévi, se leva et s’offrit pour porter à sce
malheureux la bonne nouvelle.
On lui représenta le danger auquel elle
s’exposait, on lui déclara qu’elle risquait
sa vie, qu’elle ne manquerait pas de prendre elle aussi la maladie du sommeil pour
laquelle il n’y a pas de remède. Elle répliqua qu’elle connaissait le danger, mais
que les pauvres malades mouraient sans
connaître le Sauveur, alors qu’elle avait
elle, le bonheur de l’aimer et qu’elle se
sentait obligée d’aller auprès d’eux pour
leur redire ce qu’il a fait pour nous.
Elle tint parole. Dieu bénit son témoignage simple et sincère, et plusieurs des
victimes de la maladie passèrent dans le
monde invisible après s’être assis aux
pieds du Maître.
Quand on apprit, quelques mois plus
tard, qu’elle avait été atteinte par la contagion, elle fut transférée à l’hôpital et
reçut 'les soins nécessaires. Aussi longtemps qu’elle fut capable de marcher,
elle continua son œuvre, visitant de lit en
lit, elle-même mourante, mais devenue
un ange de consolation, les femmes malades, leur lisant dans sa Bible la parole
de Dieu, priant avec elles, cherchant tous
les moyens d’adoucir leurs maux, infatigable dans ses efforts pour les conduire
à JésuS-Christ. Elle continua son œuvre
jusque près du moment de sa fin, qui fut
pleine de paix. C’est ainsi que cette chrétienne, sortie du paganisme, fournit par
son exemple la preuve que l’Evangile
peut faire, encore aujourd’hui, de la femme africaine une disciple du Maître qui
sait se donner pour celui qui s’est donné
pour nous.
Un missionnaire qui revient de l’Ouganda a parlé du péril mahométan. Le
mahométanisme, a-t-il dit, envahit diverses parties de l’Afrique comme une
inondation. Mais du sein de ces eaux immenses déchaînées, nous verrons ici et
là se dresser un roc qui défiera le flot montant, et l’un de ces rocs ce sera l’Ouganda.
Pourquoi cela ? Parce qu’il y a là des
chrétiens indigènes par centaines et même par milliers qui peuvent répéter en
toute véi'ité: « Je serre ta parole dans
mon cœur afin de ne pas pécher contre
toi». La mahométanisme peut conquérir
l’ignorance, il ne peut pas conquérir une
piété éclairée comme celle-là.
(Semeur Vaudois).
OCÉANIE. —■ La lutte contre l'alcoolisme. — Dans l’île de Nouvelle-Zélande,
255.262 électeurs ont voté pour l’abolition des liqueurs alcooliques, tandis que
203.201 ont voté pour le maintien des cabarets actuels. Les participants de la
tempérance n’ont pas encore la majorité
absolue et légale; mais ils continuent la
lutte contre l’ivrognerie en multipliant
les restaurants de tempérance, qui vendent à bon marché le thé, le café, le chocolat, le lait, la limonade et le bouillon.
IVoiivelles politiques.
Notre situation politique reste la même, au moins à ce qu’on peut savoir dans
les milieux non officiels. Les ministres
ont tenu conseil, pris des dispositions en
vue d’un état de guerre prochain, M.
Sonnino a conféré encore plus souvent
avec les ambassadeurs des puissances,
mais aucun fait nouveau, à l’intérieur ou
à l’extérieur ne, laisse deviner une décision immédiate. L’agitation ne se montre plus d’une manière si bruyante, à
part dans les milieux scolaires qui ont
pris feu comme une traînée de poudre.
Les étudiants des universités ont commencé à manifester contre les professeurs
des nationalités étrangères, surtout allemande et contre les professeurs italiens
trop favorables à leur cause. Des coups
de sifflets, l’abstention des leçons, des
meetings tumultueux ont obligé plusieurs
recteurs à interrompre les cours. Les étudiants de plusieurs lycées et instituts techniques se sont associés aux démonstrations, et presque partout le mouvement;;
a pris un caractère politique pour la participation à la guerre. Le cas douloureux
d’un étudiant arrêté à Lecce, qui s’est
suicidé en prison a contribué à étendre
l’agitation irréfléchie de nos jeunes universitaires.
La situation générale sur les champs
de bataille n’a pas changé. Les Anglais
se battent avec acharnement au nord de
Ypres, les Français au sud, et ils ont dû
se replier sur quelques points.
Les Allemands ont employé des bombes contenant des gaz asphyxiants, et
profitant du vent favorable, ils ont envoyé des nuages de gaz irrespirables: de
cette manière ils ont aussi remporté des
succès partiels. Mais les Franco-Anglais
annoncent d’avoir regagné le terrain
perdu et fait des prisonniers. En Alsace
les Français ont de nouveau perdu et reconquis le sommet de l’Hartmannsweiler.
Dans les Carpathes rien de nouveau. Le
mauvais temps a immobilisé les armées.
Un corps d’expédition anglo-français
a débarqué sur la pesqu’îie de Gallipoli
dans le golfe de Saros, pour collaborer
aux actions navales contre les Dardanelles. Le bombardement a repris des
deux côtés des détroits. La flotte russe
bombarde au.ssi les forts à l’entrée du
Bosphore. D’après les dépêches de Constantinople l’armée turque aurait repoussé toutes les attaques, empêché le
débarquement, infligé des pertes à la
flotte anglaise et fait de nombreux prisonniers.
La marine française vient de faire une
perte assez sensible. Le cuirassé Léon
Gambetta a été siluré par un submergible
autrichien, le U. 6, près des côtes italiennes au sud du cap Santa Maria di
Leuca. Une partie de l’équijiage a été
sauvée par des torpiileuns et des remorqueurs italiens accourus de Brindisi et
d’Otrante.Mais piiLsieurs centaines d’hommes ont péri et le navire est perdu. L’attaque a eu lieu pendant la nuit, sans que
les hh-ançais aient pu se défendre. Le
Gambetta croisait sur le canal d’Otrante
surtout pour empêcher la contrebande
de guerre en faveur de l’Autriche.
De graves nouvelles nous arrivent de
Trieste où la population (réduite presque
exclusivement aux femmes et aux enfants à cause du recrutement des hommes jusqu’à 50 ans), a participé à plusieurs émeutes pour réclamer des vivres.
La famine se fait sentir, le commerce et
1 industrie sont morts, la vie devient impossible et toute la ville crie à la faim.
Naturellement on a crié aussi contre le
gouvernement et invoqué l’intervention
de l’Italie. La police a opéré de nombreuses arrestations, et le calme s’est rétabli, après que le gouverneur a assuré
que le pain ne manquerait pas. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1914: M.me Gander, Pignerol (reçu par
M. Malan, pasteur) — Ph. Richard, Salisbury, N. C. (échoit i.r j.t 1916) — M.me
Vigne, L,a Tour (éch. 31 déc. 1915).
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
La moglie, i figli, i congiunti, annunciano la morte del loro diletto
I funerali avranno luogo Venerdì 30
Aprile, alle ore 15, partendo dalla casa Via
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