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lY. année
5 Février 1869.
/V" 5.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpécialemeDt consacrée aux intérêts matériels et spiritnels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. eccupent
vos pensées — ( Phitippiens., IV. 8.)
SOMMAIRE : — Les visites pastorales. — Variétés: L'Apulie. — Bisloire Vaudoise:
Les assemblées de 1686 ifinj. — Pensées. — Faits divers — Chronique
locale. — Correspondance.
LES VISITES PASTORALES
Nous avons souvent entendu aiTirmer que les visites pastorales sont désormais chose à peu près superflue, non
seulement parce que les consistoires, dans leurs rapports
annuels, tiennent le Synode au courant de'tout ce qui peut
l’intéresser, et lui donnent même plus de détails que n’en
peuvent contenir les procès-verbaux de la Table; — mais
aussi parce que les quelques membres des assemblées paroissiales, qui assistent jusqu’au bout à ces visites, paraissent généralement décidés à jouer longtemps encore le rôle
de personnages muets.
Nous ne voulons pas conteur le,mérite ni l’utilité, pour
les paroiæes elles-mêmes, des rapports de leurs consistoires
respectifs;, lorsqu'on les fait avec-soin ¡et lorsqu’on y expose
consciencieusement l’étet réel, des choses plutôt que l’idéal
plus ou moins élevé vers lequel on tend,[nous les tenons
au ¡contraire pour très-utiles ¡et, très-méritoires. Mais il leur
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arrive parfois de sonner creux, comme on dit, c'est-à-dire
de passer sous silence précisément ce qu’il importe le plus
de connaître.
Dès lors, peut-on dire que les visites pastorales soient
chose superflue ? Quant à nous, nous estimons qu’elles ont
leur place légitime dans l’organisation de notre Eglise. C’est
à elles seules, au jour d’aujourd’hui, que la Table Vaudoise
doit son caractère à'évêqm ; pour tout le reste , qu’est-ce
que la Table, si ce n’est un bureau de transmission ? Sans
ces visites, les préoccupations de la Table seraient d’une
nature toute matérielle.
Depuis le jour où, par décision du Synode , les visites
pastorales (trois au moins dans Tannée) doivent se faire
le dimanche , le nombre des assistants doit s’être notablement accru. Et, si nous ne faisons erreur, les deux visites
qui ont été faites récemment à Pramol et à Prarustin ( voir
Chronique locale) peuvent servir à montrer que le rôle de
personnages muets convient beaucoup moins qu’autrefois
aux membres de nos assemblées paroissiales. Telle est du
moins l’impression qu’elles nous ont produite à distance.
Si, trop souvent, nous sommes-nous dit, les Vaudois se
montrent timides à l’excès, pour ne rien dire de plus, et
s’ils ne prennent pas aux affaires de leur paroisse et de leur
église une part plus active , c’est qu’apparemment ils n’ont
pas encore une conscience bien claire de leurs droits et
de leurs obligations. Mettez-les sur le chapitre de leurs intérêts matériels: vous verrez que leur langue n’est pas
plus embarrassée que la vôtre. Donc, c’est de l’abondance
du cœur que la bouche parle; aussi lorsque leur propre
vie religieuse et la prospérité spirituelle de l’église deviendront toujours mieux leur principale affaire, soyez certains
qu’ils ne se tairont pas.
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Mais à qui parlerônt-ils s’il n’y a personne qui les écoute ?
Et qui , mieux que la Table, pourrait accueillir l’expression
de leurs vœux, et les seconder dans leurs justes réclamations?
Nous concluons que les visites pastorales sont loin d’être
une chose superflue.
Xj'Apixllo, que vient de mettre en évidence la naissance d'un prince de
la maison de Savoie, est une des plaines peu nombreuses et relativement peu
étendues que possède notre péninsule.
Les alpes maritimes, se recourbant dans la direction de l’est, diminuent
progressivement de hauteur jusqu’au delà des sources de la Bormida, où
elles se relèvent, près de Savone, pour commencer cette chaîne des Apennins
à laquelle l’Italie doit sa conformation particulière. Les Apennins longent d’abord la côte de Ligurie ; puis ils traversent la péninsule dans presque toute sa
largeur jusqu’aux environs de Rimini, pour se diriger ensuite parallèlement
à la mer Adriaticiue. Plus rapprochés de celle-ci que de la mer de Toscane,
ils couvrent la partie orientale de collines boisées et de pâturages que sillonnent de nombrex torrents, et laissent s’étendre à l’ouest quelque grandes et
fertiles campagnes (bassins de l’Arno et du Tibre, territoire de Naples); mais
l’espace libre qu’elles occupent va se rétrécissant d’une manièi*e graduelle,
car, à partir de l’Italie centrale, les Apennins tendent à se rapprocher de la
côte occidentale ; à ce nouveau changement de direction est due l’existence
du Tavoliere di Puglia (Apulie ), fermé au N. par le massif du Gargano ( Sperone d’Ilalia), à l'ouest par l’apennin jusqu’à sa bifurcation , et au S. S. E.
par les montagnes de la Calabre.
L’Apulie, ou la Pouille, est une plaine magnifique arrosée de quelques fleuves, très-humbles dans la saison chaude, torrents furieux en hiver, et toujours prêts à se jeter dans la campagne , alors couverte d’abondants pâturages
où paissent des chevaux en grand nombre, et d’immenses troupeaux. Mais,
en été, ces plaines devenant arides à cause de la nature calcaire du sol, les
troupeaux émigrent en masse vers les montagnes de l’ouest, qui, couvertes
de neige en hiver, sont alors verdoyantes.
Tel est la province qui vient d’être érigée en duché à l’occasion de la naissance d’un fils (14janvier) de S. A. R. le Duc d’Aoste. Le nouveau ducd’Apulie,
on de Pouille, a reçu les noms de Emmanuel-Philibert-Victor-Eugène-AlbertGenova-Joseph-Marie.
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^tetoirc ©aubobe
LES ASSEMBLÉES DE 1686
( Fin V. N. S).
On vit alors la division s'introduire parmi ce peuple jusque-là si uni. Personne n’eut l’idée d’abandonner la foi des pères ; il n’y eut pas la même unanimité au sujet de l’abandon de la patrie. Une partie des pasteurs se prononça
pour l’émigration ; mais les délégués laïques des communes, réunis à Roccapiatta le 14 avril, jurèrent, la main levée vers le ciel, selon la formule donnée
par Janavel, de combattre jusqu’à la mort, à l’exemple de leurs pères. Cette
décision causa im étonnement douloureux aux ambassadeurs, qui écrivirent
de Turin une lettre émue.
« Sans doute, disaient-ils, la patrie a de grands charmes ; mais les biens du
ciel sont préférables à ceux de la terre. Vous pouvez encore sortir de ce
pays qui vous est à la fois si cher et si funeste, vous pouvez emmener
vos familles, conserver votre religion, éviter de répandre le sang. Au nom
du ciel ! Ne vous obstinez pas dans u ne résistance inutile, ne fermez pas la
dernière issue qui vous reste pour éviter une totale destruction ! »
Qu’on juge de l’effet de cette lettre, dit un écrivain vaudois. Tous les temples retentissent de sanglots qui sont bientôt dominés par les graves accens de
la prière. Le 19 avril, une nouvelle assemblée confirma le .serment du 14.
C’était le vendredi de la semaine sainte, le jour mémorable où les prêtres de
l’ancienne loi ont tué le Juste. Henri Arnaud, l’un des pasteurs, qui avaient
prêté le serment, se leva au milieu de l’assemblée et dit en priant;
<t Seigneur Jésus ! toi qui as souffert et qui es mort pour nous, aceordenous la grâce de pouvoir souffrir aussi et de sacrifier notre vie pour toi. Ceux
qui persévéreront jusqu’à la^fin seront sauvés ». Amen ! répondit l’assemblée
entière ; puis, à l’imitation des premiers chrétiens réunis dans une agape fraternelle, avant de descendre dans l’arène, l’Israël des Alpes célébra sa dernière pâque, le pain fut distribué, et la coupe circula selon le rituel de la
nouvelle alliance, chacun mangeant et buvant tour à tour en commémoration du grand sacrifice. « Sublime et douloureuse communion! » s’écrie un
historien vaudois.
Ce fut le dernier repas, la cène de mourans pour un grand nombre.
ÎP
en60e0.
« Ramassez les morceaux qui sont restés afin que rien ne se perde » ( Jean
VI, 12). Cette parole de Jésus devrait être inscrite en lettres d’or au dessus du
manteau de nos cheminées et servir d’epigraphe à tous les traités d’économie
domestique. Oui, quelle que soit la position dans laquelle nous sommes, il y
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a des morceaux de paia qui restent, et qui ne se doivent par perdre. Mais
n’aurions-nous pas encore d’autres fragments à recueillir? Restes de vie,
restes de santé , restes de temps, restes d’intelligence, reste d'influence, restes
d’argent ou de papier-monnaie, tout cela me paraît rentrer dans la recommandation du Seigneur, tout cela peut servir à nous montrer « la puissance
des inOniment petits ».
Il serait bon que nous eussions moins de médecine et plus de soins; —
moins de profession et plus de piété ; — moins de lois et plus de justice.
iTaits biocre.
Oo <1X10 coxxtoixt los canons. Des canons, qui en 1858
passaient pour formidables, sont devenus en 1868 des jouets inutiles. En
1858 aucun canon ne coûtait au delà de 2500 francs. L’année dernière ,
le gouvernement anglais a payé 187,500 frs. pour deux canons. — En
1858, une charge de poudre pour un canon ordinaire ne coûtait guère
plus de 18 francs, maintenant la charge d’un canon de 9 pouces de diamètre coûte 106 francs, et celle d'un canon de douze pouces 155 francs.
Les bombes et autres projectiles compliqués coûtent beaucoup plus. Les
munitions requises pour essayer un canon de 9 pouces coûtent 37,500
frs. et un canon de 12 pouces 50,000 frs. En 1858 elles s’élevaient au
plus à 3700 francs. (La Famille).
Dents mlxKji’ales. Il est bon nombre d’industries dont le public
ne soupçconne guère l’importance. Telle est la fabrication des dents minérales artificielles , dont les Etats-Unis seuls fournissent chaque année
plus de trois millions venant en grande partie de Philadelphie où cette
industrie a pris le plus de développement. Une seule maison de cette
ville livre au commerce, plus de 1.500.000 dents chaque année, représentant une valeur de près de deux millions de francs. La majeure partie du travail est faite par des femmes. (Id.)
Chronique locale.
Pramol Visite pastorale. Nous extrayons du procès-verbal officiel les détails
qui suivent : -
Assemblée et pasteur sont d’accord pour reconnaître qu’il y a bien peu de
rie religieuse, et qu’un grand nombre de personnes ne profitent point assez
des divers moyens d’édification et d’instruction qui sont offerts à la paroisse.
L’assemblée exprime le vœu, accueilli avec joie, que le pasteur voie de
plus près et visite régulièrement non seulement les familles pieuses vers
lesquelles il se sent naturellement porté, mais aussi, et surtout, ceux qui
paraissent le plus éloignés de la piété.
S
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üae (.[uestion spéciale, celle de la réparation de l’ancienne chapelle catholique, a occupé une bonne partie de la séance. Il s’agirait de loger dans
ce local l’école paroissiale, l’école de filles et l’école subsidiaire, et d’y avoir
en même temps une grande salle de culte, au moins pendant l’hiver. Quiconque a vu le bâtiment qui a été élevé il y a une trentaine d’années au
prix d’immenses sacrifices, ne s’étonnera pas de ce que la paroisse désire
un lieu de culte moins vaste et moins froid ; et quiconque y a prêché comprendra sans peine que le pasteur soupire après une chaire moins haute
d’oîi il puisse être entendu et compris. La solution de cette question dépendra du reste du concours plus ou moins généreux des membres de
la paroisse.
Prarnstin. Vi~<ite pneloralc. Nous extrayons du procès-verbal officiel les détails
qui suivent:
On constate unanimement que des besoins religieux très-réels .existent dans
cette paroisse et que, en queU]ue manière, on a travaillé à les satisfaire. Mais
l’on observe aussi avec peine que , en dehors de la prédication régulière du
dimanche matin et de l’instruction des catéchumènes, ce n’est pas au pasteur
que l’on est redevable do ce qui s’est fait jusqu’ici pour l’édification des
âmes ; on le doit à l’évangéliste de Pignerol qui préside plusieurs réunions
régulières dans les quartiers d’en bas : — au Régent paroissial qui dirige une
belle école du dimanche , et enfin à une personne pieuse de Prarustin. Le
pasteur objecte avec force qu’il a fait tout ce qu’il a pu et qu’il ne peut pas
s’engager à mieux faire. L’assemblée de son côté, tout en lui rendant le témoignage « d’avoir travaillé .selon son pouvoir, exprime le vœu que pasteur
et anciens redoublent de zèle et que la paroisse tout entière les encourage en
coopérant avec eux ». — La signature du pasteur manque au procès-verbal ;
cela voudrait-il dire qu’il trouve le vœu de ses paroissiens déraisonnable ?
Quant à nous, nous ne saurions trouver absurde que des paroissiens réclament,
pour apaiser leur faim, quelque chose de plus qu’un sermon par semaine.
Torre-Pellice. Conférences populaires. La troisième conférence (mercredi 27
janvier) a été donnée par M' le pa.steur émérite A. Bert. Il a entretenu son
auditoire de l’histoire des conférences elles-mêmes, des origines de la loterie,
du loUo, (le la tombola, des repas et des jeux chez tes Romains, des jeux permis et des jeux défendus, La salle était, comme à l’ordinaire, remplie de monde.
(2Porre9ponb Altee.
On nous écrit de Turin :
Monsieur le Rédacteur,
Pendant l’année qui vient de s’écouler, la ville de Turin s’est enrichie d’une
institution qui, si elle continue à prospérer comme elle l’a fait jusqu’ici,
promet à notre ex-’Capitale une ample moisson de progrès intellectuels et
moraux.
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Il y a à peu près une année , quelques jeunes gens formèrent le projet de
s’exercer enlr’eux à la conversation en anglais. De développements en développements ce projet se transforma en celui de fonder une société portant le
nom de Cercle philologiqw, et ayant pour but de faciliter et d’encourager
l’étude des langues vivantes, en "réunissant en un faisceau toutes les^personnes qui s’occupent de ce genre d’études ou qui s’y intéressent.
Le Municipe de Turin , toujours généreux lorsqu'il s’agit de favoriser l’instruction puolique, mit à la disposition du Cercle nn local servant d’école
(Place Carignan n° 7). Ce fut là que le Cercle fut ouvert provisoirement le
Ir août, avec une cinquantaine de membres. Le nombre des adhérents augmentant tous les jours, il fallut penser à agrandir le local ; et la Direction du
Cercle parvint heureusement à louer un appartement dans la même maison
et au même étage. Maintenant le nombre des membres de la société dépasse
le chiffre de trois cents, et le local est de nouveau insuffisant.
Dix professeurs ( plusieurs desquels sont rétribués par la Société ) donnent,
chaque soif , des cours de langue, c’est à dire: un de littérature italienne
(le dimanche), d-enx de langue française, quatre d’anglais, trois d’allemand,
un d’espagnol, et un ( depuis un mois seulement) de langue arabe. Plusieurs
de ces professeurs enseignent avec elHcacité et bon nombre d’élèves font de
rapides progrès.
Conjointement à ces cours , le Cercle offre à ses fréquentateurs un cabinet
de lecture amplement pourvu de journaux et de révues, et une bibliothèque
qui est encore à l’état d’embryon ; mais ce qui vaut peut-être mieux encore
c’est le salon de conversation qui est appelé à devenir avec le temps une
jolie succursale de la tour de Babel.
Les membres de la Société sont effectifs ou honoraires ; parmi ces derniers
le Cercle compte S. E. le commandeur Galvagno, syndic de Turin, Mf l’abbé
Baruffl, Mf le prof. Flechia, le prof. Calligaris (qui donne le cours d’arabe )
et le Grand-Rabbin, MV Olper.
Les membres effectifs dépassent le chiffre de 300, et la contribution étant
de 5 francs par mois, la Société peut calculer sur un revenu annuel de 18000
francs, chiffre que les dépenses sont loin d’atteindre.
La plupart des membres appartiennent à la classe moyenne et commerciale ;
il s’y trouve aussi des prêtres, des militaires, et des étudiants; beaucoup sont
encore imberbes, tandis que d’autres commencent à grisonner. — Le zele ne
manque pas, il est même excessif ; quelques uns etudient trois ou quatre
langues a la fois ; je les attends dans un an ou deux.
La Société est administrée par un président, un vice-président, un censeur
et douze conseillers élus pour un an par l’assemblée générale. Le président
est Mr l’avocat Cibrario, fils du sénateur et historien de ce nom. — « The right
man in the right place ». — Ce conseil se compose en majorité des promoteurs
de la Société, et les progrès rapides de cette institution sont dûs en grande
partie à leur direction à la fois intelligente et énergique.
J’espère le Rédacteur que vous jugerez ces détails de nature à intéresser
les lecteurs de T Echo des Vallées; les faits que je viens d’esquisser se sont
passés en dehors de la sphère d’activité de l’Eglise Vaudoise, mais les progrès
qui s’accomplissent à côté de nous et sans nous, dans la sphère intellectuelle
et morale doivent nous intéresser et nous réjouir. De plus, le succès du Cercle
philologique est un exemple trés-remarquable de la puissance de l’association.
— Que celui qui a des oreilles pour ouïr, qu’il entende ».
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On nous écrit de La Haye :
V Eglise nationale protestante de La Haye vient de passer par une crise qui
mérite notre attention.
Il s’agit d’un pasteur que je crois inutile de nommer. Rompant avec les
traditions de son Eglise, il a depuis quelques mois, commencé à prêcher des
doctrines trop en harmonie avec l’esprit rationaliste pour que les fidèles n’en
fussent point alarmés ; et faisant, de son chef, subir à la formule du baptême
un changement radical, il ne baptisait plus qu’en ces termes ; Je te baptise
enfant chrétien.
Le consistoire alors se crut en devoir d’en référer au Synode; mais l’accusation
n’ayant porté que sur la personne du prédicateur, et nul n’ayant osé, à ce
qu’il semble, s’attaquer ouvertement à sa doctrine, le Synode ne put prendre
aucune mesure disciplinaire, et le pasteur rationaliste fut maintenu dans ses
fonctions ; ajoutons toutefois, à sa louange, qu’il s’est lui-même décidé à ne
plus baptiser et à ne plus distribuer la Sainte-Cène.
VEglise Allemande de cette ville, pendant la première semaine de janvier,
a réuni bon nombre d’auditeurs autour de Mf Cappadose qui, par ses méditations à la fois simples et profondes, les a grandement édifiés.
Mr Van de Velde, après avoir donné à l’athénée de Genève des conférences
fort goûtées du public, est venu les répéter à La Haye. Leur sujet c’est la
Palestine, que le savant géographe a déjà visitée deux fois.
Ailleurs, on se prèsse autour du poète Ten Kate qui a charmé un nombreux auditoire par la lecture, ou mieux, la déclamation d’un beau poème sur
1er Planètes. Et la philosophie, non moins que la littérature, a ses représentants autorisés, entr’autres Mr le Docteur Basting qui vient de publier une
traduction hollandaise du livre de Mr E. Naville sur le Problème du, mal.
La. politique n’offre rien de saillant; la plus grave question qui l’occupe en
ce moment c’est celle des qolonies.
Agréez, etc.
On nous envoie de Florence une adresse « aux Chrétiens évangéliques
d’Italie », signée par un comité provisoire de 11 membres ; MM. Bagnoli Angelo,
Ciottolini Alessio, Conti Lodovico, Calvino Paolo, Del Taglia Galeno, Ferretti
Salvatore, Gualtieri Bartolomeo, Gavozzi Alessandro, Pratesi Riccardo, Revelli_
Luigi, Soiaini Carlo. — Cette adresse , que le manque d’espace nous empêche^
de reproduire, a pour but de provoquer la création d’une Alliance évangélique italienne, dans l’esprit de la recommandation de S‘ Paul auxEphésieiIs:o
«Conservez l’unité de l’Esprit par le lieu de la paix». Il ne s’agit donc pas'»
ici pour les differentes dénominations évanpréliques de renoncer à leurs
formes particulières ; mais de conserver l’unité supérieure de l’Esprit en affirmant la paix, « vraie manière de protester contre la substitution à l’Evangile
du Syllabus papal. ,,
tes Eglises qui feront adhésion aux vues du Comité devront nommer des
députés pour l’assemblée générale qui se réunira au mois de mai prochain.
Le Comité propose Florence pour lieu de réunion et invite les Eglises évangélique à faire parvenir à temps à M'' L. Conti fLibreria evangelica: FirengeJ
la nouvelle de leur adhésion au projet d’Alliance, afin que l’on puisse procéder à l’élection du Comité définitif.
Pignerol, J. Chiantorb Impr.
A. Revel Gérant.