1
Secónde Année.
30 Juin 1876.
■ i
26.
•Joixmal cJe l’tí^j^liso Evàïija;*<éliq|oe 'Vaiidoîse
Vou» me serez témoins. Actss 1. 8.
Paraissant chaque Vendredi
4? Aï
Suicanl In térile aeec la charité.
1 Prix dr jl'îbonnfmrnt un an On s'abonne: à Pigneroï.aa Bureau de Pad> ministration Maison iiieoh Un Numéro séparé: 10centimes.
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! Tous les pays de rUoion de A La Tour chez M. OiLLI libraire. Annonces k la 4.e page 36 oeoti- |
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Sommai x*e.
Uns inférîorifé- dont íes Vanrtois se télicilent au lien de s’en plaindre. — La
nianne cachée. — Tentatives de PaciflcatioD an soin de l'Efîlise réfurmée do
France. — Divers. — Nouvelles religieuses
H faits divers. — Chronique vaudoise —
Revue politique.
Une inrériorité ilnnl les Vandois
se fèliciteat an lien de s'en plaindre.
Le 21 juin a été. pour la population catholique de Poiuaret, uu
jour de ^ande féie. L’Evêque du
diocèse y a fait sa visite épiscopale pour administrer la confirmation (CresimaJ aux catéchumènes,
pour lire au cimetière, ou faire lire
par son Secrétaire une bulle papale,
probablement au profil des âmes du
purgatoire et pour prononcer un
discours de circonstance. C’est du
discours seulement que nous voulons dire quelques mots. Prononcé
en bon vieux piémonfais et d'une
manière très simple, il a dû être
facilement compris de tous les
auditeurs, y compris les quelques
Vaudois que la curiosité avait
attirés, et c’est précisément cette
circonstance qui fait que nous
croyons devoir en parler.
Après avoir exprimé sa sympathie pour les fidèles qui sont appelés à vivre au milieu des Vaudois, Monseigneur les console et
relève leur courage en passant
en revue les nombreux et glorieux
privilèges dont ils jouissent et dont
leurs frères Vaudois se sont euxluèmes privés. Ils ont sur la terre
une bonne et tendre mère qui
prend soin d’eux et veille avec
sollicitude à leur prospérité, l’Edise dont leurs frères se sont
séparés et hors de laquelle il n’y
a point de salut. Ils ont au ciel
une mère toute puissante, la Vierge
Marie, que l’orateur ne place pas
au dessus de Dieu, comme il dit
que l'on accuse l’Eglise romaine
de le faire, maisià laquelle eux,
les enfants soumis fie l’Eglise, peuvent recourir avec une confiance
absolue, puisque rien de ce qu’elle
demande à son divin Fils ne
saurait lui être refusé.
A côté de cette reine des cieux,
il y a celui que l'on pourrait appeler do corn moderne de PrinceEpovâv.St* Jeweph, fient Eantonté
est également très grande et l’intercession très efficace, sans compter celte innombrable assemblée
de saints et de saintes auxquels
on peut librement s’adresser dans
le besoin. Puis vient le trésor des
indulgences formé des mérites accumulés et surabondants de tous
ces saints, trésor que l’Eglise administre mais auquel, à de certaines conditions, tous les fidèles
peuvent puiser.
11 n’est pas nécessaire de poursuivre jusqu’au bout l’énumération
des privilèges dont jouissent, au
dire de l’orateur, les fidèles catholiques, et dont, par leur propre
faute, les Vaudois sont privés. La
conclusion est qu’il faut prier
pour eux, et sans faire de la controverse, rendre témoignage de ses
convictions religieuses, tontes les
fois que l’occasion s’en présente,
s’eflforçant ainsi d’éclairer les ignorants et de ramener les errants.
Deux choses nous ont plu dans
cette allocution familière que nous
n’avons pas entendue nous-mêmes,
mais dont la substance nous a été,
croyons-nous, exactement rapportée. C’est d’abord l’invitation à
prier pour les frères Vaudois, argument tout à fait moderne et
qui contraste singulièrement avec
ceux que l’on employait dans les
siècles passés pour convaincre nos
ancêtres C’est ensuite la recommandation de s’abstenir de la controverse dont on ne peut attendre
aucun bon fruit. Prier les . uns
pour les autres et s’abstenir de
vaines disputes, ce sont certainement deux excellents moyens pour
vivre en paix les uns avec les
autres; nous y souscrivons sans
réserve et nous sommes reconnais■sants à Monseigneur l’Evêque de
Pignerol de l’intérêt qu’il a paru
manifester en faveur de frères séparés. Comme troisième moyen à
employer pour les gagner à leurs
propres convictions, nous suggérerions aux catholiques romains
celui qui de tous nous paramètre le plus puissant, c’est-à-dire ,
l’exemple d’une vie plus sainte,
fruit naturel et nécessaire d’une
religion meilleure.
Après cela nous avouons que,
lorsque l’orateur s’apitoyait sur
la pauvreté spirituelle des Vaudois, n’ayant de mère ni sur la
terre, ni dans le ciel, condamnés
à périr misérablement parceque
hors de l’Eglise romaine il n’y a
point de salut, il nous est venu
à l’esprit une certaine réplique
de l’humble roseau au chêne superbe: votre compassion.... part
d’un bon naturel, mais quittez ce
souci. — En effet, si, hors de l'Eglise il n’y a pas de salut, ce que
nous affirmons comme lui, ce ne
sont pas les Vaudois qui doivent
craindre, puisque jamais ils n’ont
quitté l’Eglise de Jésus-Christ, l’E-'
glise des temps apostoliques dont
les doctrines et les pratique.^ sont
2
i 02
LÉ TÉHOIM
clairement s|)écìfìéds dans la^pa^
rôle de Dieu. IV importe peo: gue
le nom mênitô des Vandois neièoit
peut-être pie aotdriea'^-au douzième siècle. Si, de temps immémorial , comment l’affirment des
adversaires , les croyances qn’ils
professaient alors avaient été répandues dans leurs Vallées.
Qui doit trembler et rebrousser
chemin sans retard vers les témoignages de la parole de Dieu ?
c’est précisément cette grande
Eglise qui s’est formée lentement,
dans la suite des siècles, par un
travail qui dure encore et dont
le but a été de rendre l’Evangile
aussi commode que possible afin
que les multitudes l’acceptassent
sans trop de répugnance. Les
Vaudois d’aujourd’hui professent
exactement les mêmes croyances
que les chrétiens des temps apostoliques, et il n’est pas du tout
exact de dire qu’ils se sont séparés. Les vrais séparatistes sont
ceux qui ont successivement ajouté
aux doctrines bibliques la confession auriculaire obligatoire, le
célibat des prêtres, le purgatoire,
le sacrifice de la Messe , l'inimaculée conception et l’adoration de
la Vierge, le culte des images et
des Saints, l’infaillibilité papale
etc , choses toutes que Ton a cent
fois prouvé être étrangères et pour
la plupart diamétralement opposées
à l’enseignement de Jésus-Christ
et des Apôtres.
Nous n'éprouvons aucun besoin,
aussi nous n’avons pas eu la pensée de nous lancer dans la controverse, surtout dans les colonnes
de notre petit journal qui est parfaitement ignoré de ceux pour
lesquels ces discussions religieuses pourraient avoir quelque utilité. Mais, comme c’est dans leurs
Vallées mêmes que les Vaudois
sont jugés d’une manière si incorrecte , quant à leurs croyances,
nous avons jugé qu'il y avait convenance à faire les observations
qui précèdent.
Au reste nous pensons qu’il est
grand temps que tous les hommes
qui ont foi en une révélation de
Dieu à l'homme et en la rédemption des pécheurs par le sang de
Jésus-Christ, au lieu d’user leurs
forces à se combattre les uns les
autres, les dirigent plutôt, unies,
si possible, séparées, s’il le faut,
contr<) le îlot menaçant de ha né:igatioÉde toute cro^nee religieuse
ét d’asef impiété -dont l’audace n'a
jamaiÿ ItjËé dépassée peut-être ,
même aux jours ténébreux du
moyen âge.
U mm CACHÉE
A celui qui vaincra . je lui
donnerai à manger de la
manne cachée.
Apoc. 2, 17.
Notre existence est une lutte,
un combat auquel nous devons
tous prendre part. Les uns, soutenus par la main du Seigneur,
sortent vainqueurs et deviennent
un monument de sa grâce, et les
autres, se laissant entraîner et
terrasser par le péché, deviendront
des monuments de la divine justice.
Il est donc important de vaincre.
Ou vaincre ou mourir !
Dans le but de nous encourager
à la lutte constante contre le pé
ché et de nous conduire à la vie
toire, le bon Dieu nous fait entre
voir les prix offerts au vainqueur
Ce sont la loanne cachée, un cail
lou blanc et un nouveau nom
T’attendais-tu à plus que cela
cher lecteur ? Si la récompense
te semble petite, c'est probablement pareeque tu ne connais pas
à fond la valeur des trésors dont
ces objets sont les symboles. Etudions donc ensemble ces mystères
dans une série de courtes méditations sur les quelles j'invoque la
bénédiction de Dieu afin qu'elles
puissent nourrir les cœurs de celui
qui écrit et de ceux qui lisent.
Pour parler, d’une chose cachée
et couverte d’un voile mystérieux,
nous avons besoin du secours de
Dieu et d’une effusion spéciale de
son Saint Esprit. Implorons-le ensemble et l’Auteur de tout bien et
de toute grâce excellente nous
enseignera à prendre garde à notre
pied quand nous entrons dans la
maison de notre Dieu ! Que chacun ôte les souliers de ses pieds,
pareeque le lieu où nous entrons
avec notre méditation est une terre
sainte !
Que sera donc cette manne cachée ? Comme pour savoir exactement ce qu’est une polygone ( figure qui a plus de quatre côtés )
nous devons en examiner les di
vers c^to»^.»éi(idionft AUSSI attenti vemeat, lep divers Aspects sous
les quelsfia^ maone CAcbée s’offre
à nos aiéditant ces
paroles, notre pensée se porte inÿolontairemeut sur la déclaration
suivante de notre Sauveur : —
< L’homme ne vivra pas seulement
» de pain , mais de toute parole
> qui sort de la bouche de Dieu >
( Matth 4, 4 ). La parole de vie;
voilà la manne ! En effet: « La loi
• de l’Eternel est parfaite, elle res
• taure l’àine • ( Ps. 19, 8). Nos
âmes, languissantes pareeque nous
négligeons de les nourrir avec les
paroles de vie, ont besoin de celte
manne nourrissante et rafraicliissante. Notre Pasteur suprême ,
Jésus, l’Evêque de nos âmes, nous
fait reposer dans des parcs herbeux , pour que nos âmes soient
restaurées par la nourriture saine,
aboudante et gratuite que nous y
trouvons ^Ps. 23, 2. 3). Il nous
conduit le long des eaux tranquilles,
il nous fait goûter la paix et la
liberté précisément pour que nous
puissions savourer la précieuse
manne qu'il a cachée pour nous
entre les pages du Volume sacré.
Voulez vous croître dans la sanctification , chers lecteurs? Désirez
avec ardeur le lait spirituel et pur,
désirez le tout autant que des enfants nouveau nés , savourez la
manne que vous offre le Seigneurdans son Evangile!
■La manne venait du, ciel pour
nourrir les Israélites dans le désert,
et la Parole sort de la bouche de
Dieu; elle est inspirée par le Saint
Esprit; elle est divine; elle est un
alhnent céle.ste à un degré beaucoup plus élevé encore que la
manne. Cette dernière entrait en
putréfaction après un peu de
temps, tandis que la Parole du
Royaume dure éternellement.
La manne venait four tout le
peuple et la parole de Dieu est
faite pour toutes les tribus , langues et nations. Elle n’est pas
pour les riches ou pour les érudits
seulement, mais pour tout le peuple et pour tous les peuples, elle
est proclamée pour tous publiquement et vous pouvez tous la.
lire ou l’entendre dans vos maisons.
La vérité est pour tous ceux qui
la désirent d’un cœur sincère et
en font la recherche dans les page»
des Ecritures Saintes.
3
LE TÉMOIH
m
Comme Israël m^geait la man
ne tous^les jmrs .'de‘ la semaine,'
nourrissons nous chaque jour de
la Parole qui sort de la bouche
de Dieu. Y a-t-il quelqu'un qui
ne mange que le dimanche ? Nous
avons tous les jours besoin de
restaurer notre àme avec la manne
cachée. Sondons chaque jour les
Ecritures afin que pai- elles nous
ayons la vie éternelle.
Peut-être objectez vous que la
manne dont U s’agit est cachée
tandis que la Parole de Dieu est
révélée et annoncée au grand jour!
Oui, la Parole est offerte à tous,
elle est exposée aux regards et à
l’examen de chacun; mais n'oublions pas que Jésus s’écriait:
• Je te loue . o Père, Seigneur
» du ciel et de la terre! de ce
» que tu as caché ces choses
> aux sages et aux intelligents et
» que tu les as révélées aux en» fants » ( Matth. 11. 25). Il y
a donc des soi-disant sages et
intelligents auxquels cette manne
est cachée; mais, par la grâce de
Dieu, elle est révélée et offerte à
ceux qui sont humbles et sincères
comme des enfants.
( A suivre ).
TE\T4TIVES ܣ r4CIFiC\TI0K
au seiu de l’Eglise Kéforniée de France
Les tentatives dont nous disions
un mot dans nos dernières nouveUes ont eu pour premier et
important résultat, celui qui s’exprime dans les deux documents
ci-après , que nous nous limitons
pour aujourd'hui à transcrire, renvoyant à une autre fois de dire
ce que nous pensons de leur contenu.
La première de ces pièces expose l’accord intervenu entre les
négociateurs des deux partis : c’est j
de beaucoup la plus importante. I
L’autre , adoptée au dernier mo- ,
ment, a trait au recours présenté i
par le pui li dit libéral au Conseil
d’Etat, au sujet des élections consistoriales. recours sur lequel celui-ci ne s'est pas encore prononcé
et que ce parti s’engagerait éventuellement à retirer , en vue de
ne pas entraver la convocation
d’un second Synode général.
Par», le 14 juin IW6 Ut
c La Commission de pacifieation'’du
parti libéral' déclare,* sous réserve des
droits de ses mandants et pour arriver
à un accord,
. Qu’elle accepte l’organisation presbytérienne synodale ;
» Qu’elle reconnaît que la déclaration de foi volée le 20 juin ■1872 est
l’expression de la foi générale de l’Eglise ; que cette déclai’ation ne saurait,
ni en elle-même, ni en son contenu,
être l’objet d’allaques de la part des
pasteurs dans l’exercice de leurs fonctions ; que les divers corps ecclésiastiques auraient le droit de réprimer
CCS attaques par toutes les peines disciplinaires qui sont en leur pouvoir.
» De leur coté, les membres ,de la
Commission permanente soussignés,
• Après avoir rappelé les limites de
letir mandai et réservé expressément
la plénitude des droits de l’Eglise représentée par le Synode général, s’engagent, dans le cas où les déclarations
ci-dessus énoncées seraient acceptées
par le parti libéral, à proposer au prochain Synode, s’ils ont l’honneur d’y
être députés, le retrait de la demande
faite à l’Etat d’approuver la décision
synodale ainsi conçue :
< Tout candidat au Saint Ministère
devra, avant de recevoir la consécration,
déclarer qu’il adhère à la foi de l'Eglise , telle qu’elle est constatée par
ie Synode général». , » .
» Ils y metlent pour condition que
l’acte de consécration constatera que
la déclaration de foi a été lue au candidat au Saint Ministère avant sa consécration.
»Les membies de la Commission
permanente subordonnent leur engagement à la réunion d’un prochain
Synode convoqué d’après les conditions
synodales de l'élecloral ; mais si les
Eglises libérales acceptent, en vue de
la conciliation, de reconstituer de celle
manière les conseils présbytéraux et
les Consisloire.s, il a été rappelé que
le mode de con.slatalion a été laissé par
le Synode à In prudence des consistoires ; il a été entendu que celte acceptation n’enlraverail on rien le dioil !
des Eglises de proposer dans les pro- j
chains synodes telle modilication dn
règlement électoral qui paraîtlait utile.
Signé ; A. André, BenoItGermain, Bois, C. Corbière, pasteur ; UhomBRES past. Paul Gaufrés,
pasteur ; Laurens , E.
Mallet, Mettetal, Mon- ¡
NIER, pasteur, Planchón,
ScHüLZ, pasteur; Vernes
d’Arlanües, et baron E.
DE .SCHICKLER, et L. VerNES, pa.slenr, pré.sidenl.
II.
» La sous-commission nommée par
la Conférence mixte de pacification a
délibéré fialeruellement sur le point
qui lui avait été renvoyé et qui restait
à régler avant la signature de Üaecord
arrêté par laditq Conférence. , , j. ,¡,
> Pour lever, autant qu’il était en eux
tout obstacle à l’oeuvre entreprise en
commun et pour faciliter la ^convocalion et la coustilution régulière d’un
nouveau Synode, les deux représentants
de la Commission de paçiucation' li^
bérale ont déclaré qu’ils engageraient
le parti libéral à se désister, avant la
convocation des électeurs par le nffnislre, dn pourvoi pendant devant le
Conseil d'*Elal. Ils ont, d’ailleurs, subordonné ce désistement comme l'ensemble de l’accord lui-même à la raliiicalion de la nouvelle assemblée libérale qui doit être prochainement
convoquée à Nimes. Ils ont encore rappelé que toutes les concessions faites,
de part et d’antre, dans le cours des
négociations, l’ont été en vue de la
pacification ; et que, si l’accord proposé n’est pas ratifié par le Synode,
la situation respective de toutes les
parties resterait entière , en ce sen.«*
que les concessions faites ne pourraient
être réciproquement opposées comme
impliquant un acquiésccment définitivement acquis.
» De leur côté, les deux représentants des membres de la Commi.«sion
permanente du Synode ont reconnu
que l’engagememenl pris par les re- .
présentants de la Commission de pacification libérale sulTIsnil pour répondre
aux intentions de leurs collègues et
aux leurs ; ils l’ont donc accepté. Ils
ont aussi accepté pleinement les réserves ci-dessus transcrites des représentants de la Commission de pacification libérale.
Fait à Paris, le 21 juin 1876.
Signé : E. Scuulz, pasteur,
Mettetal, baron de ScHiCKLER, L. Vernes, pasteur.
iüer0
Nous lisons dans \c Journal de Genève:
Une modeste fêle de famille réunissait vendredi soir, 16 join, le.s éliuiianl.«
de l’Ecole de théologie de rOraloiie
et quelques amis auloiii’ de M. le pi’OfesseiM Binder. Les éliidiaiiis, anciens
et actuels , désiraient céléhi'er l'atiniversaire de scs vingl-Ginq ans de professoral, cl lui témoigner, par un
souvenir, leur profond et respectueux
allaehemenl.
l’eu connu au dehors à cause de sou
extiême modestie, M Binder est d’autant plus estimé [lour sa grande érudition et son inépuisable bienveillance,
par ses étudiants d’abord, puis parlous
ceux, et ils sont nombreux, auxquels
il a donné des pi euves de complaisance.
Des lettres venues de France, de Suisse,
de Belgique, d’Angleterre, d’Allemagne,
d’ilidie , etc. , témoignaient toutes le
même profond allaehemenl pour l’an-
4
m
LÊ TÉMOIN
den pi’ofesseur ; el les éltidianls acWels, ‘
Sar la booclMt dii leur prêteur, M. Ch.
larlin, lui ont dit leur 'vénération et
leur gratitude. •
Nous nous joignons aux vœux exprimés en cette circonstance, pour que
M. Binder puisse longtemps encore
laire profiter ses élèves de sa science
et de sa foi.
Aoumeilca treUgicuseo
et faits divers
— La société anglaise
qui s’occupe de soutenir à l’étranger
les efforts de l’Evangélisation a tenu à
Londres, il y a qitelques jours, sa réunion annuelle. Bien que les amis anglais de l’œuvre fussent en grand
nombre, la parole a été laissée presqu’entièremenl aux étrangers, et particulièrement à Mess, de Pressensé, eu
qualité de délégué de la Société évangélique de France , à M. Necker représentant de la Société évangélique
de Genève; à M. Lorriaux, de la Société centrale de France , et à le
pasteur Buscarlet qui, ici comme toii
jours, a plaidé la cause de l’Evangéisation en Italie , et de l'Eglise Vaudoise, dont il est un des amis les
plus chauds et les plus fidèles.
— Une statue va être érigée au célèbre voyageur-missionnaire Livingstone
à Edimbourg. L’intrépide voyageur, y
sera représenté avec une bible dans
une main et une bâche dans l’autre.
— Le secrélaire , depuis nombre
d’années, de la vaste Société des traités
de Londres , l’excellent docl. Davis ,
vient d’èlre rappelé par le Maître qu’il
avait servi avec tant de zèle.
— L’article 11 de la
nouvelle Constitution espagnole, relatif
à la tolérance religieuse qu’il consacre,
a été adopté par le Sénat — sans modification aucune au projet arrêté par
les Cortès — à la majorité considérable de 113 voix contre 43.
Une pareille votation, ayant lieu en
Espagne, le .sol classique de l’inquisiljon, dans la Chambre Haute ; et à
la suite d’efforts inouis tentés par le
parti ultramontain en vue d’un résultat
lotit opposé, est un signe des temps
pour lequel les chrétiens surtout ne
sauraient assez se réjouir et rendre
grâces.
ttalie. — Le projet de loi modifiant la formule du serment à prêter
devant les ti ibunaiix, a été adopté par
le Sénat, avec une majorité de 75 voix
favorables, contre 41 contraires et une
abstention, mais avec celte modification
— acceptée d’ailleurs par le ministre
de grâce et justice — au projet voté
par la Chambre : que les juges et présidents de Cours, feraient précéder la
prestation du seiinenl de quelques
considérations sur son impoi tance morale pour tous , et pour les cioyants,
sur le lien qu’il établit entre celui qui
jure et Dieu, en la présence duquel il
le fak. ù
— y Eglise calhoUqueDalionai|, formant diocèse de l'Evêque reèemment .noromév M. Herzog,
s’étend sur 10 Cantons, et compte 55
paroisses, 17 associations , formant
entre toutes un total de 73.380 âmes.
JFVMNoe. — La commission du budget et le culte catkolique. — La commission du budget veut évidemment
reprendre le Panthéon et lui rendre sa
Îiremiêreel patriotique destination. Les
onds volés en faveur du culte catholique en Algérie ont été réduits Le
total des bourses attribuées aux grands
séminaires s’élevait à 2663 par an. Il
a été établi que ce sacrifice ne produisait pas plus de mille prêtres par
année, pour une dépense correspondante d’environ 1.200.000 fr. Les calculs
ont fait re.ssortir que 1500 élèves quiilaienl nnnuellenienl les grands senfinaires en refusant d’entrer dans les
ordres. On a discuté de nouveau la
question du recrutement du clergé ,
sans qu’on ail pu démontrer que le
souci de ce recrulemenl dût incomber
à i’Élal. La commission du budget a
supprimé trois cents bourses, à 400 fr.;
soit un crédit de 120.000 fr ; le dixième
de rallocaliou totale. Si toutes les économies volées par la commission du
budget sont acceptées par la Chambre
des députés, le budget des cultes, qui
absorbe actuellement 55 millions, sera
diminué d’â peu près trois millions ,
sans qu’aucun intérêt sérieux en soit
froissé. Le coup n’en sera pas moins
sensible aux membres de l’épiscopal
qui SC verront menacés dans leur domaine temporel.
(Lé Christianisme).
seignemenis propres à la guidèr dans la
déeision qu’elle sera appelée à prendre.
< , * ’"'T* '
Les personnes qui ont souscrit pour
le porirail du Docl. Rével et n’ont pas
encore versé le monianl de leur souscription sont invitées à le fâire sans
retard.
Chronique Cnuboioe
fintrenve. — Les examens annuels
à l’Ecole de Théologie de l’Egli.se vaudoise, auraient donné, d’après la Famiglia Crisliana, les lésullals suivants;
Detix étudiants ont fini leur 3® année.
Trois sont passés de la deuxième
année dans la troisième.
Deux de la première dans la seconde.
Un étudiant de 1® année a deux examens à refaire.
Trois étudiants ont dû, dans le courant de l’année , abandonner l’école ,
pour motifs de santé; un n’a pas été
admis aux examens, pour n’avoir pas
fait les exercices pratiques auxquels il
était obligé, dans le coiiranl de l’année.
Enfin deitx ont entièrement manqué
leur examen.
Férier. — Dimanche dernier la
Table s’est trouvée réunie en Corps
(sauf le vice .Modérateui' encore absent)
dans le temple du Périer pour y faire
une visite pastorale ordinaire et extraordinaire à la fois, puisqu’elle avait un
objet spécial qui a occupé toute la
séance. Une liés longue et très vive discussion aura fourni à la Table des ren
Îilcoue poÜtiqur
Ætmtie. — Le Sénat a longuement
di.sculé le projet de loi concernant les
modifications a apporter à la formule
du serment, et l’a adopté à une forte
majorité.
La Chambre des députés examine la
question du raclial des chemins de fer.
Plusieurs orateurs ont été entendus,
Deprelis, Zanardelli, Spaventa, Mingbelli et quelques autres. Etaient inscrits et devaient parler Correnti et
Sella. La droite a surtout combattu l’article 4 du projet ministériel par lequel
le ministère prend l’engagement de présenter dans la prochaine session et dans
le courant de 1877 une loi par laquelle
l’exploitation des chemins de fer de
l’Etat doit être confiée à des sociétés
privées. Elle a aussi fait ressortir, par
la bouche de Spaventa , et dans des
termes quelquefois un peu vifs, les désavantages du contrai fait avec Rothschild pour l’exploitation des lignes dir
Nord pour deux ans à partir du 1 er
juillet procliaiii. On prévoyait que la
loi serait adoptée à une forte majorité.
— Dernières nouvelles. L’article 4 du
projet ministériel de la loi des chemins
de fer est adopté par 251 voix contre
163. L’ensemble ne la loi (convention
de Bâle modifiée par celle de Paris)
par 344 voix contre 35.
■■ Qu«mtio»» <t Orient. — La question d’Orienl est entrée dans une phase
moins pacifique. La Serbie hâte ses
préparatifs de guerre, et ses troupes
sont échelonnées le long des frontières
de la Turquie, prêles'à entrer en cainp*agne pour les premiers jours de juillet.
Les Turcs de leur côté se préparent à
la défense. La position des chrétien.s
à Constantinople et dans la Turquie
tout entière devient très critique en
présence du fanatisme musulman.
Le Nord de Bruxelles , organe du
gouvernement russe rend l’Angleterre
allentive à la grande responsabililé qui
pèse sur elle pour .<3 proleclioii trop
exclusive des inlérèls turcs, et spécialement pour son opposition au mémorandum de Berlin.
Le gouvernement d’Angleterre aurait
pi’omis au gouvernement russe que s’il
empêchait la Serbie d’attaquer la Turquie, il se rapprocherait dosa politique.
La Russie aurait fait savoir à la Serbie
que, si elle fait la guerre, elicla fera
à ses risques et périls.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore ‘'t Ma^caref/i