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Oinqnantô-qnatrième année.
6 Décembre 1918
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Par an Pour 6 mob
4.— 2,—
4.50 2,25
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PRIX D’ABONNEMENT;
Vallées Vaudoises Pt.
Italie ............................ »
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Plusieurs abonnements à la même adresse s
Allemagne, Autriche-Hongrie. Belgique. Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne, par an: Fr. 4,50.
On s'abonne: à Torre Pellice au bureau d'administration et à
l'Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnemeut se paye d’aTance.
Pour toutes les annonces, s'adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ___________ *
S'adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Troh, Torre Pellice
et pour l'Administration à M. J. CoIssoN. prof., Torre Pelhce.
Tout changement d'adresse coûte 15 centimes, sauf cenz du
commencement de l’année. ,
Les changements non accompagnés de la somme de centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, fastes, pures, aimables... dignes de louange, occupent voi pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Communication officielle Avis important - L’Esprit de prière
- L’œuvre de l’Eglise Vaudoiseitalienne
parmi les prisonniers de guerre - Correy)ondance - La page du soldat
- Chronique vaudoise - Nouvelles politiques.
Coinmunicalioii oîfiriello.
M. le pasteur F. Rostan, de Sienne,
membre de la Table, devant s’absenter
pou? quelque temps, MM. les Pasteurs
et Evangélistes de son District sont priés
d’adresser la correspondance à M. JosuÈ
Tron - 15, Via Vittorio Emanuele Biella. C. A. Tron, mod.-adj.
as—————^
ftVIS IMPORTANT.
Nous prions vivement nos abonnés de
renouveler ou faire leurs abonnements
dans le courant de décembre.
Nous supprimerons le journal à TOUS
les anciens abonnés qui ne nous auront pas .
fait parvenir le montant de leur abonnement avant le 15 janvier 1919, à l'exception de ceux qui residenten Amérique,auxquels nous accordons un délai de trois
mois. A tout abonné d'Amérique donc qui
ne sera pas en régie avant le 31 mars nous
suspendrons inexorablement le journal.
Instante prière de correspondre avec
VAdrriinistrateur ou la Typographie Alpine-pour tout ce qui a trait aux abonnements ou à la vente au N°.
L’Administrateur.
L’ESPRIT DE PRIÈRE.
On admire en Italie, maintenant plus
que jamais, la puissance de l’Angleterre
et de l’Amérique. Tout ce qui vient de
ces bords est proclamé à haute voix
comme un grand bienfait. Nous nous
déclarons heureux d’un tel résultat, et
nous soulignons avec plaisir le fait que
même les journaux cléricaux reproduisent les invitations d’un Wilson à son
peuple, l’invitant à la prière. Tout cela
prouve une chose: c’est que si l’Amérique et l’Angleterre sont ce qu’elles sont,
elles le doivent à la religion, à l’esprit
de prière, à cette'liberté admirable de
pouvoir s’approcher de Dieu, sans ‘dépendre d’un infaillible, sans passer par
des intermédiaires, sans demander des
permissions spéciales, uniquement poussées par un besoin profond, réel, d’avoir
l’appui de Dieu.
Qu’y a-t-il de plus beau que de voir
tout un peuple de cent millions se rendre à l’invitation d’un président de république, fils de pasteur, appartenant à la
branche presbytérienne du protestantisme, et laisser tout travail pour consacrer quelques heures à la prière.
Oh ! nous comprenons maintenant
pourquoi Wilson a eu la force d’entrer
dans la grande lutte complètement désintéressé, uniquement dans le but de
faire .¡triompher la justice, le droit des
petits comme des grands. Sans cet esprit
de prière, sans la Communion avec Dieu,
on n’arriverait pas à prendre de telles
décisions que nous appellerons héroïques, sublimes. Voilà ce qui relève les
peuples, ce qui les rend invincibles:
Dieu, et, avec, la justice, la liberté, le
droit. Nous nous réjouissons de tout
cœur de ce quç Fltalie a voulu s’associer
à l’invitation du président Wilson et de
ce que le 28 novembre a été proclamé
jour de fête, consacré aux vacances des
écoles, ne disant pas grand chose au
cœur, mais enfin rendant un témoignage
à l’esprit de prière. Soyons déjà reconnaissants pour un tel résultat I
Et en Angleterre en est-il autrement?
Dahs ce puissant empire aussi on voit
des choses extraordinaires. Jusqu’ici
l’Eglise officielle tenait le bout de l’échelle, mais la guerre a opéré des miracles. Les soldats, les aumôniers, sur
le champ de bataille, se sont tendu
la main, ont affronté la mort ensemble. Pourquoi ces divisions, ces haines
sectaires incompréhensibles? Après la
grande victoire, là aussi, comme par une
parole d’ordre irrésistible, tous se donnent rendez-vous à l’Albert Hall, pouvant réunir 10.000 personnes; Là se
trouve la famille royale au grand complet, là arrivent les grands dignitaires,
les Lloyd George, les Asquith, là est la
foule compacte de Londres, riches et
pauvres se confondent ensemble, mais
où est l’archevêque, l’église officielle?
Là est le peuple de Dieu. Le doyen des
pasteurs préside, M. Mayer, un congrégationaliste; un presbytérien, le rev.
Gillie, lit h parole de Dieu; le célèbre
pasteur .lowett, retourné en Angleterre,
ayant laissé l’église la plus riche de
New-York, prononce le discours. Il n’y
a qu’un cœur, qu’une âme. Ce sont des
amens, des larmes de joie, des cœurs débordants de reconnaissance. C’est tout
un peuple en prière. Dans l’empire, il y
a échange de chaires sur toute la ligne.
Quelle victoire sur l’intransigence, sûr
le cléricalisme, c’est l’esprit de prière qui
triomphe, c’est l’esprit de Christ qui
souffle ! Que Dieu soit loué, car tout
cela c’est un fruit de la guerre, c’est l’esprit de prière qui va commencer son
œuvre, qui a rendu l’Amérique et l’Angleterre ce qu’elles sont et qui va continuer son œuvre de régénération.
Cet exemple ne dira-t il rien, à nous,
évangéliques d’Italie? Oh ! l’esprit dé
prière dans l’église, dans la famille, dans
l’individu, c‘est la victoire finale; n’allons pas nous y soustraire 1
C. A. Tron.
l'oeuvre de ilplise vaudoise italieone
parioi les prisoooiers de pnerre.
J’ai exposé il y a quelques mois, dans
le JouiTial de Genève, l’œuvre bienfaisante déployée par l’Eglise vaudoise du
Piémont parmi les soldats protestants du
front, au moyen de cinq pasteurs que le
gouvernement italien a reconnus officiellement comme chapelains militaires.
L’Eglise vaudoise ne pouvait se désintéresser du sort des prisonniers prottestants autrichiens et hongrois, dont le
nombre est beaucoup plus considérable
que nos lecteurs ne le pensent probablement, habitués qu’on est généralement
à considérer les populations gouvernées
par la maison de Rabsbourg comme essentiellement catholiques.
Le ministère de la guerre, dès le commencement de janvier 1917, sur la proposition de la Vénérable Table vaudoise,
nommait deux chapelains protestants:
MM. Guglielmo Del Pesco et Arnaldo
Comba, qui tous deux ayant achevé leurs
études théologiques en Allemagne pos' sèdent à fond, la langue de ce pays
A l’instar des chapelains catholiques,
auxquels l’assistance des prisonniers de
leur religion est confiée, leur résidence
est à Rome, où se trouve précisément la
Commission ministérielle pour les prisonniers de guerre; mais ces messieurs sont
presque toujours en voyage, leur mission
consistant à visiter les prisonniers protestants répandus dans de nombreux
camps de concentration qi i depuis le
Piémont s’étendent jusqu’au fond de la
Sicile et de la Sardaigne.
Pour leur permettre ces déplacements
permanents, le gouvernement leur a accordé un permis gratuit de circulation
en l.re classe sur tout le réseau des chemins de fer de l’Etat.
L’œuvre desdits chapelains consiste:
1° En des cultes allemands ou hongrois
dans les différents camps de prisonniers;
2° En des conversations privées individuelles (cure d’âme proprement dite) où
des prisonniers leur confient leurs besoins spirituels et matériels; les chapelains servent très souvent d’intermé
diaire entre les prisonniers et le commandant du camp, œuvre difficile et délicate, couronnée cependant très souvent
de succès; 3° Dans l’institution des réunions religieuses présidées le dimanche,
ou un autre jour de la semaine, par un
prisonnier, officier ou soldat, capable et
de bonne volonté. Naturellement, cela
n’a pas été possible dano les camps dont
les prisonniers sont changés continuellement en raison des travaux delà campagne, des forêts, des mines et autres;
40 Dans l’envoi de livres religieux et littéraires: plus de 700 Bibles, Nouveaux
Testaments et fragments des Saintes
Ecritures (en allemand, hongrois, tchèque, polonais, Slovène, croate, anglais,
français, italien, grec et hébreu) fournis
par la Société Biblique de Londres, ont
été distribués par les soins desdits chapelains, ainsi qu’environ 300 livres et revues en langue allemande'trouvés en
Italie chez des amis. M. le professeur
Westphal, de Lausanne, sur la demande
du soussigné, a bien voulu envoyer plusieurs exemplaires de la traduction allemande de son remarquable ouvrage Jésus de Nazareth. Je saisis cette occasion
pour l’en remercier ici publiquement.
La Crois-Rouge de Vienne, à laquelle
le pasteur Del Pesco s’était adressé avec
l’autorisation de la Commission ministérielle pour les prisonniers de guerre,
lui a en outre fait parvenir près de 2.000
livres religieux pour être distribués aux
prisonniers protestants autrichiens. —
Grâce à la Croix-Rouge italienne, section
des prisonniers de guerre, l’expédition
de tous ces livres a été effectuée en franchise de port.
— Votre œuvre si délicate et difficile
vous a-t-elle donné satisfaction? demandai-je au pasteur Del Pesco, lequel, sur
..ma requête, m’a fourni les données que
je viens d’exposer.
— Oui, beaucoup plus que nous ne
l’aurions cru, me ’ répondit-il. Les prisonniers, qui accourent tous ou presque
tous au culte et à la Sainte-Cène, se
montrent en général très reconnaissants
envers nous; quelquefois ils sont même
émouvants. C’est qu’en général ils ont
des besoins religieux; et pouf eux, c’est
quelque chose d’extraordinaire que de
pouvoir prendre part en Italie, dans la
terre classique du catholicisme* à uu
culte protestant, en leur langue, qui leur
rappelle leur Eglise, leur famille... « Jamais, me disait dernièrement un major,
originaire de Vienne, jamais je n’aurais
cru pouvoir assister à un culte évangélique en Italie. Merci, monsieur le pasteur,
merci ; et en me disant cela il mé serrait
les deux mains ».
«Une autre fois, c’était un Capitaine
hongrois, qui, à la sortie du service religieux, éclatait en pleurs: ma personne
lui avait rappelé son père et son frère,
pasteurs comme moi, son culte, son
Eglise... Un de ses collègues était venu
me le dire, en ajoutant que j’aurais fait
une bonne œuvre en allant lui parler...
J’eus une bonne conversation avec lui.
« Je pourrais citer encore bien d’autres
cas semblables ».
Avoir approuvé et encouragé cette
œuvre est un honneur pour le gouvernement italien. En accordant à ses prisonniers des chapelains catholiques, protestants et juifs, il a montré des sentiments
vraiment évangéliques.
(Journal de Genève). James Aguet.
Ajoutons à ce propos que, aux aupfiôniers Combe et Del Pesco, vient de s’ajou' ter le candidat Fuhrmann, jusqu'ici aumônier des troupes réguliètes. L’Eglise
Vaudoise, a en outre, six aumôniers désignés pour les besoins religieux de nos
soldats, en tout neuf ouvriers, Réd.
CORRESPONDANCE.
La Chaux-de-Fonds, 11-11-18.
Chère M.lle Beckwith,
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour obtenir des renseignements sur nos pauvres
prisonniers en“Allemagne et en Autriche
et écrit un nombre infini de lettres et
cartes même avec réponse payée, mais
les résultats obtenus n’ont pas correspondu à mon travail. Les millions de
prisonniers de différentes nations transportés souvent d’un camp à l’autre, soit
en Allemagne, soit en Autriche-Hongrie,
ont rendu aussi la tâche humanitaire de
la croix-rouge et de mes amis particuliers
(certainement sincères) très difficile. Ce
n’est qu’avant-hier p. ex. que j’ai reçu
la réponse à ma demande du mois d’août
que Gay Giovanni à Lerchfeld se porte
bien, que Paolo Rostagnol au lieu d’êire
à Bayreuth est à Pegnitz, Nothé à Gerraersheim, Maurino à Voccawind, Rizzo
est mort. Buffa et Galassi que l’on m’avait recommandés comme coreligionnaires, ont dit être catholiques^romains.
L’heureuse solution de la terrible tragédie va délivrer tous nos prisonniers et
rendre inutile toute autre démarche.
C’est Dieu lui-même qui a suscité
Wilson et Foch pour accomplir ses desseins de justice.
La tyrannie exercée en Allemagne contre ceux qui avaient le courage de ne pas
approuver la guerre est incroyable. Une
dame (noble) me disait: Chaque fois que
je pense à ce que nous avons fait à la
Belgique, je sens la rougeur me monter
jusqu’à la pointe des cheveux, mais en
Allemagne nous n’osons pas parler; il y
a au moins 10.000 personnes en prison
préventive parce qu’on a peur qu’elles
parlent.
J’ai du passer le mois d’octobre à
Berne où j’ai subi une opération à l’hôpital Victoria ; j’ai appris qu’il y a dans
.cette ville comme pendant de la Léga-
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Nf.
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'ilíííí: iO
tion"^ allemande, un fort noyau d’Allemands protestataires eontfe lie Kaiser et
le K/ownprinz, entré autr# le docteur
Muhpln, ex-chef ^ la maison lit»pp,
dont ma femme a^raduit le Jivre^en italien— c’est une reçùisiiorié fulitiÎTtante
contre lè gouvernement allemand —
J’ai aussi traduit en italien, puis en français ye livre du docteur Flesch sur l’Autriche. Ces MM. ont fortement contribué
à ia chute de l’empereur. Bénissons Djeù!
Cordiales salutations. ,
# Votre bien dévoué P. Calvino.
Après ma convalescence ici, auprès de
ma fille Paola, je rentrerai D. V. à Luganp pour me remettre au travail. Evvivâ Wilson ! Evviva Foch 1 Evviva
l’Italia I Evviva Vittorio Emanuele III!
Evviva Diaz!
LA PAGE DU SOLDAT.
L’automobiliste Amilcare Pasquet noos
envoie de Trento ses meilleures salutations;-le soldat r. Ribet, de la l.re brigade d’infanterie nous envoie ses remerciements et salutations; le gendarmi
~ Rostan Alberto réclame son journal et par
son moyen salue sa mère, ses parents et
compagnons d’armes; le caporal Ribet
Carlo est heureux de la victoire, demande
Iç journal et salue; Renech Edoardo remercie pour le journal, est triste d’apprendre la mort de tant d’amis, et exprime sa sympathie à la famille Odin
Baptiste de St-Jean; Luigi Long salue
ses compagnons d’armes victorieux, demande la suspension du journal; F aval
Paolo et Giustetto Giuseppe, de La Tour,
réclament le journal, qu’ils auront; Paschetto Federico salue, remercie, demande
la suspension, du journal.
CHRONIOUE VAUDOISE.
BOBI, Tandisque les familles respectives de nos 26 prisonniers se réjouissent
de les voir arriver d’Autriche et d’Allemagne, nous venons d’apprendre que le
jeûné David Charbonnier de l’Abcès, prisonnier depuis le mois de septembre 1915,
vient de succomber ces derniers jours à
une attaque d’influenza, accompagnée
de bronco-pneumonie. Il appartenait à
la classe de 1894. Son frère cadet, Jean,
prisonnier comme lui, est aussi arrivé en
Italie, et ne tardera pas, nous l’espérons,
à rejoindre sa famille si grandement
éprouvée, à laqu lie nous exprimons notre
plus cordiale sympathie.
LA TOUR. Dimanche dernier nous
accompagnâmes au champ du repos la
dépouille mortelle de Daniel Charbonnier
de l’Envers, décédé subitement à l’âge
de 78 ans. Notre frère a été dans sa jeunesse un excellent maître d’école du bon
vieux temps, et a élevé une nombreuse
famille. Ces dernières années sa santé
était bien ébranlée. Que son départ inattendu soit une prédication à nous tous
pour être prêts à l’appel du Maître.
— Nous avons eu au-delà de 70 présences à la réunion de la jeunesse; neuf
garçons seulement. On a passé une heure
délicieuse ensemble en nous entretenant
de choses agréables et sérieuses.
— Le dimanche soir, à Ste-Marguerite,
nous eûmes le plaisir d’entendre MM. les
étudiants Rostagno et Mlegge, délégués
de la « Pra-del-Tomo », qui nous ont
parlé d’une manière très intéressante et
instructive sur VUnion des efforts missionnaires et de l’inßuence de la guerre sur
les hlissions^ bonne recette. Un merci
sincère à nos jeunes amis.
Il vient de se former, sous la direction
de M. le prof. J. Jalla, une compagnie de
Boys-Scouts (exploreurs). Quoique la
guerre soit finie, la gymnastique sera
toujours utile aux jeunes gens, et un peu
de discipline ne fera pas du mal.
— Patronato Scolastico. L’assemblea
generale annua dei Soci è convocata per
lunedi 9 corrente, a ore 17 (5 pom.), al
Municipio.
Ordine del giorno: 1° Comunicazioni
della Presidenza; 2«> Bilancio 1919; 3°
Nomina revisori del conti; 4° Proposte
eventuali.
Il Presidente G. Coïsson.
MILAN. C’est avec un vif plaisir que
nous apprenons la nouvelle de la promotion du major docteur Huÿpn, fils,de feu
le pasteur J.-D. Hugon, au grade de lieutenant-colonel; nous félicitons notre coreligionnaire et sa famille.
- NEW-YORK. L’influenza espagnole se
i|, ^it aussi sentir au milieu de nous. Pas
moins de 30 adultes en ont été atteints
ces quinze derniers jours, quelques-uns
au point de nous alarmer. Henri Gardiol
de Pramol (Tournim), 29 ans, en a été
victime. Il est vrai qu’il était maladif et
dans l’impossibilité de vtenir une place
"•'depuis assez longtemps. Sa sépulture a
eu lieu hier, 28 octobre ; M. Albert Jahier, chez lequel il était en pension, et
'd’autres amis ayant pris toutes les mesures nécessaires.
— Une autre victime de l’influenza a
été Daniel Monnet d’Angrogne qui servait comme chef cuisinier, avec la paye
de sergent, dans l’armée américaine.
C’est au Camp Meade, Md, le 14 de ce
mois, après quelques jours de souffrances, qu’il a succombé au mal. Il a été enseveli avec les honneurs militaires dans
le cimetière deHarlington, à Fort Meyer,
W., PA —Aux parents affligés, nos sincères condoléances. Reporter.
— Nous reproduisons d’une lettre particulière:
Je suis toujours à la même place: Art.
Galleries. — Certainement Dieu m’a
exaucé de ma demande que j’ai toujours
souhaité d’avoir, c’est à dire d’être libre
le dimanche, « car à quoi servirait-il à
un homme de gagner tout le monde, s’il
perdait son âme ». Maintenant ici nous
avons un beau temps, mais la Spanish
Influenza fait des ravages aussi ici à
Ne"w-Yorli; on n’a jamais vu voyager
tant les voiftires des hôpitaux et les un- .
dertakers des fois ne peuvent pas aller
prendre les morts et doivent les laisser
5 ou 6 jours avant de les ammener à
Brooklyn, puis pas même les ensevelir.
Oui, c est bien triste, mais celui qui est
au Seigneur ne craint rien; s’il est appelé il sait qu’il va avec son Sauveur.
Maintenant nous avons l’honneur d’avoir ici aussi nos héros, soldats Alpini,
Bersaglieri et la bande des Granatieri,
lesquels se sont fait beaucoup d’honneur
comme soldats le Columbus-day, à la
grande parade en occasion de fêter le
jour et en même temps pour le Libertgloan.
On a donné l’honneur aux Bersaglieri,
de passer les premier--' avec leur pas, ensuite venaient les Alpini aussi avec leur
fanfare et les Granatieri, tout le monde
était presque écrasé pour les voir et les
acclamer. Le long de la 5th Avenue l’Italie était représentée entre la 38 et 37.
Là ce n était que Italian flags. American
and Liberty bonds. La parade a commencé
à 11 h. antim., et a fini à 5 i/g. Le président Wilson et Mrs. y étaient aussi.
Puis le soir, au Metropolitan Opera
House, quand on a levé k toile, le
public s’est vu avec tous ‘les soldats
Italiens qui présentaient les armes . u
public, et en même temps la banda musicale des Granatieri se faisait entendre
par la Marcia Reale, Inno di Garibaldi,
avec l’hymne Américain et certes, le président Wilson était un des premiers à
acclamer nos héros...... B. L.
PALERME. On nous écrit que le
Foyer du soldat, dirigé par M. le doct. H.
Pons, a en’-repris une œuvre nouvelle digne d’admiration. Comme il y a malheureusement encore environ le 40 %
d illettrés^ on a sagement délibéré
d’instruire' ces soldats qui se trouvent
dans cette triste condition ; il paraîtrait
qu’au delà de 600 ont répondu à l’invitation. — Très bien.
PRALY. Encore des deuils. Le 21 novembre nous accompagnâmes à sa dernière demeure terrestre, Jean Louis Rostan feu Antoine, et de Menusan Marguerite, décédé aux Guigou, dans sa 15.me
année. Une rechute causée par l’imprudence de reprendre trop tôt le travail, a
causé sa mort. Que Dieu soutienne la famille éprouvée.
SAINT-JEAN. Le pasteur a été appelé dans le courant de cette dernière
semaine, à présider cinq services funèbres, tous au Refuge Roi Charles-Albert.
Ce sont trois jeunes filles et deux femmes âgées que Dieu vient de rappeler à
Lui. En voici les noms: Del Pesco Gaetanina, née à Borrello, 15 ans. Bürzi Anna
Luisa née S. Perosa Argentina, 19 ans.
Voila Marie, née à St-Jean, 17 ans. Go^ din Marianne veuve Réfrégé„née à Prarustin, 83 ans. Hemmerling Sophie Veuve
Pa/Zûnca née à Aubonne (Suisse), 79 ans.
Signalons aussi un mariage : Goss Eli
avec Malan Marguerite, du quartier de
Mourcious, et un baptême: Rivoire Nene
Victorine d’Eugène et de Brun Marie.
— C’est M. Rodio qui a présidé dimanche le culte en langue italienne. 11 nous
a donné un vigoureux discours dans lequel il nous a parlé des jugements de
Dieu avec référence spéciale au récent
effondrement de trois grands empires.
— Les catéchumènes sont nombreux.
La classe du dimanche en compte 72.
— Nos diverses sociétés ont repris
avec entrain depuis quelques semaines
leur activüé. Le pasteur Rostagno et le
missionnaBe L. Jalla assistèrent à la
première séance de la Zambésia et y
prirent successivement la parole. M.
Jalla nous donna des nouvelles toutes
fraîches et très intéressantes de la mission au Zambèze. Nous voulons aussi
mentionner la bonne conférence Fuhrmann dimanche soir à la grande école
des Blonats, sur: Palestine et Israël.
TRAVERSE (Perrier). Le caporal Alfred Poët, fils de l’ancien Poët, à peine
de retour de l’Autriche, est tombé malade à Guiglia (Modène), et a été enlevé
à l’afîectiôn des siens. Nous exprimons
,aux parents notre vive sympathie chrétienne. Une commémoration a eu lieu
dimanche dernier à Traverse.
• TURIN. L’adresse de M. l’aumônier
H. Pascal est: 7, Via Filarigeri, au 3.me Turin. — Notre collègue, qui a un, peu
de temps disponible, s’est chargé volon- tiers de visiter deux fois par mois notre
Eglise de Suse, et nous lui en exprimons
notre vive reconnaissance.
UDINE. Notre' aumônièr, M. Emile
Tron, se trouve actuellement à Udine,
où, certes, le travail ne manque pas au
milieu de ces tristes ruines, souvenir 4e
la douloureuse invasion.
pourvue d’introductions et de nombreua«s Notes explicatives (les deux premières livraisons de cet important ouvrage
ont. déjà paru).
1 La Société biblique a résolu de célébrer
solennellement son Centenaire dans le
courant de l’année prochaine, avec le
concours des Sociétés bibliques amies,
dès que les voyages seront redevenus fa- elles. Mais, sans attendre cette cérémonie, elle a tenu à rendre grâces à Dieu
dans une réunion intime, convoquée le
30 novembre 1918, dans ce même tempJe
de l’Oratoire où elle avait été fondée il
y a un siècle.
A cette occasion, elle se recommande
à la sympathie et aux prières de tous
les amis de la Bible pour qu’il lui. soit
donné de continuer à répandre fidèlement le saint volume, pendant de longues années encore, avec l’aide de Dieu.
[\rtuvol!(^s politiques.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
25.me Liste de Souscription.
M.me Noëlle Malan (Refuge) L. 50,—
M. Elisée Davit, in memoriam
(Refuge) » 50,—
M. Paolo Paschetto, Rua ta
Cornerò, Prarostino (Refuge) » 10,_
M. Giulio Revel, Airali (Hô
ffitaux) » 25,—
M. D. Jourdan, Cervier (Refuge) » 8,45
M.lles Caroline et Ninette
Selli (Hôpitaux) » 20,—
M. Georges Pons, Spezia (Refuge) » 20,—
M.lle Pauline Pons, Spezia
(Refuge) » 20,—
La même (Hôpitaux) » 10,—■
M. W. Bauer (Hôpitaux) » 400,—
Le même (Orphelinat) » 400,—
Le même (Refuge) » 200,—
Ing. Gustave Cougn (Refuge)» 100,—
M.me Adeline Ribet-Cougn
(Orphelinat) » 20,—
M. J. D. Cougn (Orphelinat) » 20,—•
L. L3M^
Listes précédentes » 18.706,10
Les représentants des nations de l’Entente se sont rendus à Londres pour fixer
la procédure à suivre à la conférence interalliée qui précédera le congrès de la
paix. MM. Sonnino et Orlando sont partis de Paris sur le même train spécial qui
portait le maréchal Foch et M. Clémenceau. Le président Wilson est en voyage
pour assister lui aussi à cette conférence
préliminaire. Les travaux commenceront
à Londres mais seront achevés probablement à Versailles, où sera signé le traité •
de paix.
■—• Les armées alliées sont arrivées à
la frontière allemande et occupent la rive
gauche du Rhin. L’ex-kaiser a signé son
abdication; il est encore en Hollande où
il ne restera pas longtemjis, si les puissances de l’Entente se décident à demander son extradition en qualité de
grand coupable de la guerre. En attendant il cherche déjà à se justifier par de
piteux arguments. Mais les, publications
des documents d’archives faites par le
Président du Conseil de Bavière, prouvent la culpabilité absolue de Guillaume II et de son chancelier BethmannHolweg.
La révolution continue sa marche en
Allemagne. Les Etats du Sud, devenus
républiques, se sont groupés autour de
la Bavière pour réclamer la liquidation
complète de l’ancien régime prussien, et
la démission des ministres actuels qui
ont été compromis dans les événements
de 1914.
— Le roi de Belgique a fait son entrée triomphale à Bruxelles et à Liège.
— Le roi d’Angleterre a fait une courte
visite à Paris et à l’armée anglaise en
France. Notre roi se dispose à partir
bientôt pour la France.
—■ La Chambre des députés a pris scs
vacances après avoir approuvé les douzièmes provisoires, et une modification
de la loi électorale accordant le droit de
vote à tous les citoyens qui ont accompli 21 ans pas plus tard que le 31 mai
de l’année où a eu lieu la révision des
listes. Les soldats de terre et de mer qui
ont combattu pour la cause nationale
auront le droit de vote quel que soit leur
Total L. 20.059,55
NOUVELtES RELIGIEUSES.
FRANCE.' Centenaire de la Société Biblique de Paris. La plus ancienne Société
religieuse du Protestantisme français, la
Société biblique protestante de Paris (54,
rue des Saints-Pères), qui fut constituée
définitivement à l’Oratoire, le 30 novembre 1818, termine le premier siècle
de son existence. Elle a répandu, dans
ce laps de temps, environ un million
160.000 exemplaires de livres saints (dont
400.000 Bibles et 600.000 Nouveaux-Testaments complets) et dépensé trois millions 753.000 francs. Elle a édité plusieurs
versions modernes de l’Ecriture (Anciens Testaments de Perret-Genitl et de
Segond; Nouveaux Testaments de Genève,à’Arnaud,d’Oltramare et de Stapfer).
Elle a entrepris, à l’occasion de son Centenaire, avec la collaboration de nom
L’ordre du jour de confiance dans le
Gouvernement a été approuvé par 325
voix contre -33. Le ministre du trésor,
M. Nitti, a présenté à la Chambre l’exposition financière, document très intéressant de notre situation économique.
Les frais de guerre se montent à près de
59 milliards: la dette publique est actuellement de 63 milliards. De nouveaux
impôts seront nécessaires, l’Etat établira
le monopole sur plusieurs marchandises
de grande consommation comme le charbon, le café, etc. Mais l’Italie saura faire
face à ses engagements, si tous les citoyens auront l’esprit de travail, de sacrifice et de renoncement que le ministre
demande. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
J. D. Hugon, Colonia Vaidense (fr. 36 p.
solde 1918).
Veuve Jalla, Cannes solde 1919
J. P. Buffa, S. Ant. di Susa » »
Amalia Odin. Angrogne » »
Pour r«Echo» des Soldats.
M. M.-S. G., vice-brigadier B- 5,—
Mnle Susette Geymonat, Ciarmis » 2,—
breux savants, qualifiés, la publication
d’une Traduction nouvelle de la Bible
C -Ä. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
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