1
1-courant avec la Poste
ìyO D’A.80NNKMKNTPAR AN
I Sjhe . . . . Fr. 3
Sfanger ... .6
^femaRïni, Aulriche-HoDifrie,
;. 5®lgique, Bicésil, Danemark,
^ypte, Hollande, Suède,
^jsse. eie,, hì on proud uq
.«bonnement postal Fr. 3
On s'abonne ;
JJ buireau d’Adnnmietratiotj;
MM. les Pasteurs ; «t à
linip. Alpina à Torre Pellice.
^«bonnement part du t. Janvier
et ae paye d'avance.________
Apwës XXII. N. 42.
15 Octobre 1896.
Noméro* «¿pariR demandAR avMU
le tirage, 10 eentimeR cbaimn
Annonaet: ÏO centimsR par ligoR
pour une seule fois — U ceU'
times de 2 i S fois et 10 een*
times pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bèdeetloe et
pour I' ¿dmlelstratlOB & tl.
Jean Jalla, prof., Torri Peitiee,
Tout ehangement d'adresse coûte
16 centimes, sauf ceux dtt commencement dcrannée^_^_
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUD0Ï8ES
Paraissant chaque Jeudi
''Âae me «ore» témoins, i et. !, 8. Suivant la vérité avec la ebarité. Epb. IV, 1&. Qne ton règne vienne. Xefclfe. VI, 10
8Í «t ni ni a I r « :
r tes
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'w;r
Barbes vaudois — Les Italiens au Canada — Evangélisation — U» pèlerinage
dans les Pouilles — Missions de Bâle
— Nouvelles Religieuses — Chronique
Vaudoise — L’armée dissidente — Divers — Revue Politique — Errata —
Avis. . , ,
■„Tf
Ou
LES BARBES
JÆS ; PASTEURS TAUDOIS
avant la Kéfortiie
' Le miiiislère de la Parole a eu,
'iès l’abot’d, parmi les Vaudois, un
'-'aiactére tout différent que celui du
Clergé romain. Selon eux, la Parole
|j’a pas be.soin de l’approbation de
• lionime ; c’est elle, au' contraire, qui
**>Uoi'ise le ministre. Dès lors, ce
V'^inislère n’est plus réservé à une
^aste réglée par des lois spéciales,
® des hommes qui, pour prêcher à
j®brs semblables, se meitent en décors de la sociélé commune. I! y
ÿ?cra un ministre partout où il y
' Wra.,,une âme qui brûle du désir
c’ai'uioncer le beau nom de Jé.sus
foetle ce désir en pratique.
M sacerdoce universel est un des
p'incipesdu mouvement vaudois. Ce
* ùi pous.«e Valdoàse reiuireau concile
C Latían, c’est l’espoir de voir cette
résolution, qu’il a tirée de l’Ecriture,
approuvée par le chef de réglise
visible. Mais quand ils ont connu
l’incompatibilité du ministère év^t
gélique et de l’Eglise romaine, cèat
vaincus d’avoir un mandat iSupérienr
à celui qu’aurait pu leur donner
Alexandre III, Valdo lefts «iens^
parcourent les villes éf les campagnes, prêchant la pauvreté volontaire et l’obéissance à la Parole
de Dieu.
Gomme tous les mouvements populaires, cette œuvre prit bientôt une
extension inattendue, chaque nouvel
adepte s’elîorçant de devenir un nouvel apôtre, La Bible, que Valdo avait
fait traduire, était lue et méditée
chaque jour dans les familles et dans
les réunions secrétes; et quand le
travail appelait les Vaudois à quitter
le Livre des livres, ils repassaient
dan.s leur mémoire ce qu’ils avaient
lu ou entendu, si bien qu’hommes
et femmes, vieillards et enfants,
étaient bientôt à même de, répandre
cette vérité qui occupait, pour ainsi
dire, chaque instarit de leur vie. Et
celte part que prenaient de simples
fidèles à la prédication de la Parole
par les conversations privées, s’est
perpétuée pendant des siècles aux
Vallées. En effet, les ordres qui
défendaient aux Vaudois d’aller mois
tfif
2
.ií 'A ííX/:
— 330 _
I
<• ... '* . ..
sonner et faire d’antres tï'av^iix 4t*HS
J.ai:iplai.oe,- .eiv-doi)rient comtnq , ri^.crtif
dqgrilalisaien,t. avec lés pa'pistes • ■ • ■ .
,Qep,eqdâr,)| il ne, pouvait |e faire
qp’il n’y'eét' pas'fies hommes gü’un
zélé dévorant oli des attitudes'" spééial^s'disïi.ngüassetit des autres, en
leur d'Otmànt une certaine supériorité.
Au reste, la communauté, de jour
e| jc^|plt^ npiti’Wèttse, riÊ „pouvait
si dôhrïér fep ^ î® ptéflication
i(i®^ëranèe._ ^u.sév..^.„|0rmE^vt il -bientôt une classe ,fie, personnes fpii,
renonçant à la'viè'dé'fathille et à
toute occupation sédentaire, assu-^
.poèrepj,'l’aiTice de. pasteurs du troupeau. Des sept degrés de la hiérarchie
roraainej.trois furent conservés, ceux
d'é*»èq^ué,* dè' ppesbylre' ou pi'être,
'ét'lete'‘d¡áére;''Wiáis nous ne nous y
ürt'êféroés pàs c'ar, si tant est que
léé- ô^aUdots' *dèà Vanéeii'' lé.s aien t jamais ádoptési ilsdes •abanilonnèrènt
Mèét'6tl,*‘ïiéPétit)nhaiasànt entré leurs
Barbes,‘pótis,' 'le 'Terrons;
d'Siütre Süpërirtrllé (pié èelie'de l’âgé
et''(les années dé service.
•'Aü*'sdfel,; de'la préparation IhéoIdgiqu'e 'des fiârhes il' faudrait "ci ter
des pages entières du deuxieme
c1iapi't:rë"de PhiStoirè de Dillespmais
coé'ime 'éë' piébieux 'oiivi'age est à
la'pOftéé'dfe'tiKif J le monde; depuis
l’êdiiron 'dé"18Blp npp.s'’’timis cou
ientëroné déodiréjiaprês lui, , qu’il
y â‘jéti''des Barbes'‘«'doctes et bien
vet'Sés és sciences,' iatigues et'intelligetiL'é de l’Escritiïre Saimite, et des
Dde lé ü l's d e • Pà iVci en n e 'Eg! i se', co mine
âp'pért'parieur.« eScrits..; Ils estoyent
f<ïW’Soign0dX‘;'à bïéii 'instruire la
jeLllriéssé-ei snr i.oùt lés E'scholiers
de*‘Bdiitte 'espëraiicév.. (lesquels ils
dlibisissoyent eétix qu'au (ieu temps
fl;s'*'rôô'ogii(iisso,7ent 'prot>res pour
piirvériirv*'àü éaüifit Mini.sière.». Le
Ba‘rl>ë'"M(ii'el''-ikit'le 'ainsi dli redFUtetïiéHf'Hes''BariieSv « Ceux 'tj.üi
sont reçus'par Pii imiîs dans rofiice
iîi\^ iimiii dii A 'ûsifi ti î <rm A cnnt i tAii »•
dfi'"mifdslèfe évangélique sont pour
M Iplupaét des'bergérs oii des cul
tivated i‘s;'âgé.s de '25, parfois inéffl’e
.de 30 ans. mais presque .sans leltrefj
Nous les tenons .pemlant trois dit
quatre mois par an, s’ils .sontagréés, *
La lâche des Barbes qui enseï
gnaient ces as|)irants au S. Ministéra|
fiomprenait ilonc toute leur insti'UdtfoH: '
à partir des premières nolipiis de
liîcture et d'écrilure. Aussi ies..,ca.'!!
talogues (le manuscrits vaudois qn6
nous donne 'l.éger cbmprennent-iB
ün traité d’arillimétiijup, une
maire la line, etc. f
En vue (lu rninistére, ils devaiefd
s’ajipliquer surtout à la connaissance
do la Bible et en transcrire de lo»’
gue.s portions; Par ce moyen ils en*
ricliissaieut leur mémoire de norp*
breux passages de l’Ecriture, selon
le précepte; Qiti scribil bis legit, et
ils contribuaient à une pins grande
dillusion de.s copies du Saint Livi'e»
Morel (lit qu’on leur enseignait MaB
thieu , Jean et les Eftiti'es caiionV
ques. De plus, (lit Gilles, « les Barbe®
les exerçoyenl en divers laiigageF»
afin qu’ils fussent capables d’en.sen
gtier etrtoüs les pays où il séroil
besoin de les envoyer ».
« Leurs éludés terminées
Morel, les (jandidais sont amen^.
en un lieu (?ù quelques-aues #
nos femmes, qui sont nos sœurs eit.
Jésus Christ, vivent dans la virginp
té. Ils y demeurent un an et quel' ?
quelois deux. Après cela, ils sodl
reçus, avec le sacrement de l’Etl*
cbarislie et l’impo-silioii des main®»,
dans l’office de la quêlrise et de H'
prédication. Puis on les envoie pré'
cher,'(leux à deux ». Dans leurs toui’* 3
nées, les fidèles leur fournissaiepl '
le pain et les vêtements nécessaireSj
et leur olirnieiit 'fréquernnienl de® ^
dons, surtout lés môüraiii.s. MaBt ,
soit afin d’éviter l'oisiveté, soit aussi '
pour être prêts à toute évenluaiite/
ils pratiquaient divers métiei’s, où
bien ils colportaient des mercerie®' !
Ils s’appliquaient surtout à; la médé"'j
cine et à la chirurgie, pour êti^ .i
doublement utiles aux fidèle.s.
cet'égard, plus ‘d’un siècle après '1® :
Réforme, Roi'engo blâmait encuï®
3
Sài
s pasleurs, ses contemporains, d’en--,
ainsi un terrain qui leur est;
|6traiijrer. À la rfiême époque, un
l'^leur lui-même, François Guérin,•Exprimait, le désir que ces l'onctions
Cumulatives fussent interdites pat*
synodes, à cause des abus: -qui
: produisaient.
' Bien que le mariage ne leur fût
•. pus défendu, les Barbes demeuraient
V uutibniaires.; mais Morel reconnaît
;*|Ue la chasteté en souffrait. Au
;ήale, ils avaient une raisou s,pé{.ùiale pour s’abstenir du mariage:
i|C’était, nous dit Gilles, « pour eslre
f|Plus libres à suivre leurs vocations
Eglises plus esloignées, lesquel“j les missions esloyent fré(]uentes ■».
Morel est encore plus explicite lau
; **ujet de la vie agitée de,s Barbes:
.t *-chaque année... deux à deux, nous
I changeons: de résidence; car nous[ Ue résidons pas plus de deux , ou
ï Ifois ans dans la même localité,®Uuf (|,u’il s’agisse par hasard de
,, ‘fuelque vieillard, aa((uel on accorde
^ ^^^«ifixer quelque part sa demeure
'Nur la fin (le ses jours ». Au 16.e
^Jècle l’exemple des léformateufs
fiidomber peu à peu la croyance
la supériorité du célibat. Giaco•ûiilo Itellonalo, d’Angrogne, est menfionué comme étant le premier Bar-;
Be (|ui se soit marié;
c Bes fonctions pastorales des Bar-:
^,8 .sont décrites par Morel dans
termes suivants: « Quand nous
prêchons, nous sommes deux à foii|| _ étioniieir. Nous sommes assis l'un à
Î*'*eôl:é de l’autre; rainé parle-le preI . tnier,.ensuite le plus j^une. --Nous
I ''imitons notre peuple une fois par
[ car il est répandu sur les raonisGliacun nous fait sa confession eu
i ^^ret. Quelqu’ un est- il malade?
f Noug le visilons. En noué y invitant,
i demande parfois (|ue nous apf Portions en outre le secours matériel».
Bes Barbes étaient aussi souvent
1 ^hargé.s de l’instruction de la jeuj ^Osse.
I . Be culte devant se tenir en seci'et,
F ;^ari.s la plupart des cas^ on .s’y àB*
■stenait de chanter. GependantiGWles;
nous appfend que-les fidèles avaient
des cantiques, pour - rusalge*^-pnîvéi
Be peuple pi'enait aduserviee-p«bMfc
une part plus grande! qU'’àujourdfhui
en tant que, ajoute, noire hialorien,!
« ès prières qui'-se faisoiyent-de'vant
et apré.s la prédication,'cbacuft priaiA
bassement à part soy,- suivant le -feh
mulaire d’oraison 'qu’ils! avotjeûi> dè
leurs Pa.steurs ».! • i.-i-; lu'.uu'.lq
Bes réunions se faisaient!ien diivea
dans les amples maisons- desiBârbesj
en été' sur les na€tHlagAes-.'n.uii'..vt-n
Italiens diin Gaiiadà
: ’i»
'Mi-’-
îi'M.';” :-/i.; fl l'î vt rs iüii |
Bes Italiens au' îGanaifa sont,insane
aucun doute pluisulnomteeux t <(;}ue
vous ne croyea aux Vallées; Hsn im
sgi oomptent pasisôiilemenf. paniflei»!'
laines, mais par H-rai liiersji, La çeulè
ville de, Monlréal. -nTen i-comple ,q*as
moins de deux mille, simous dêvonfî!
prêter foi à «un joûrnal-anglais iKla
cette ville. .En outre ili y« à-.lenieor©
une nombreuse (soto-niei iiali-ènaenà
Toronto, eapilaie « de.; i.Ip - province
d’Ontario ainsi que {dusieurs. aulnes
petits groupes idansi d'autres!> villes
ou villages., ,-w ■■! n» •»l'mn»-»
Il y a. l)ieiivliôt une-ariiuéeviài Ibcff
casion du Irailé'de ‘commerceircpnr
du entre l’ilallei èt leiDom.iiniiDiw éq
Canada.,: l’Hoxïorable -Gmmteb A.iiiGj
Solirnbêrgo, 'Gommandeurn «Ife -U»
couronne d’Italiei;et ex-dépûléii:ati
parienaent italien, a éféin’pmmé Gû«ap
s(ii-général au .Ganadajet ai.fixé(;.«(»
l'ésidence »dans,la.ville ide.MfonlréfiU
G’esti un ibonune instmit-et îoaipabietf
mais il est iduüfeste. assca ifiùnnuieti
Italie par souiipassé, t-pouin, qaie': je
m-’absléeninei d’eié/ dire davffiKts^'ie mil
son ! ¡compìe.i! .¡.bc.iîü!.!' tir
(, Qüani,ifti 1X colld'dions’i'feo(îialé.S( (dèit
Italions 'api Canadav: jé.it liàis’, Issxfiaî-i
re connaître» en! traduisant-.qefueG
ques pb-raisesï d’ùn,;iio®Kn&l-i.ait»glaà8
dé ypnU’éàl. tiLeSi émigrés>l italien^
4
— 333 —
au Canada, dit-il, étaient quelques
années passées pour la plupart de
la basse classe ouvrière, mais aujoud’hui bon nombre d’entr’eux occupent une place éminente dans le
commerce et ont gagné l’estime et
le respect des personnes des aulres
nationalités. Que la colonie italienne,
dans son ensemble, soit composée
de citoyens paisibles, cela est amplement prouvé par les compterendus des diverses stations de police, dans lesquels sont très rarement
mentionnés des noms d’Italiens, si
tant est même qu'il y en ait jamais
eu. Ils sont sobres et paisibles,
toujours prêts à tendre une main
secourable à leurs frères nécessiteux;
ils s’occupent eux-mêmes de leurs
pauvres, et recourent rarement aux
institutions d’assistance publique. La
majorité des Italiens de la classe la
moins pauvre s’occupe d’art, de
sculpture, de modelage et de peinture; les autres s’occupent de commerce ou de bijouterie; pendant
que les moins favorisés par la fortune tiennent de petits magasina
de fruits ou de pâtisserie; ou bien
travaillent à la construction des voies
ferrées ou gagnent leur vie en faisant les musiciens ambulants.»
La description qui précède est,
comme tu peux le voir, des plus
flatteuses, et je dois dire aussi, par
amour pour la vérité, qu’elle n’est
pas du tout imméritée, car la colonie italienne du Canada, celle
de Montréal surtout, n’a jamais
donné lieu à aucun reproche jusqu’à ce jour, et s’est montrée
digne de représenter un pays civilisé. Ah, si Dieu voulait que ce
malheureux couteau ne fît jamais
son apparition au Canada I ! !
Si nous considérons maintenant
les conditions morales et religieuses
des Italiens au Canada, nous sommes
bien loin d’éprouver la même satisfaction. Malheureusement les vices,
la superslition et l’ignorance y ont
une trop large part I Le Rev. curé
Léonardo est celui qui s’occupe de
l’instruction religieuse de ses confi^,'
pati’iote.s catholiques. 11 est d’origin^ '
italienne et a lait ses études ed;
Italie, où il fut consacré à la ])rêtrisej:.
Aussitôt après sa consécration, il'''
fut envoyé aux Etats Unis, où il;
séjourna pendant plusieurs amvées'r
enfin il fut transféré à Montréal en
1892, et s’occupa depuis lors de ses
compatriotes catholiques de celle
ville, et occasionnellement de ceux ;
des autres parlie.s de la province.
L’on fait aussi quelques elï'orts
pour évangéliser le,s Italiens de Toronto. Deux ou trois personnes y
travaillent,L’mied’entre ces personneSi
est un pasteur anglais, admirideuf
do la vénéralde église vaudoise 'd’I*^
lalie, le Rev. F. Fenwick. Mais
gré tous ces etlorls, la mission ‘l®"
Toronto ne fait que peu ou point
de progrès, parcequ’il y manque 1®
compétence ctiez ceux qui y le®'
vaillent
Dans la ville de Montréal, l'évan",
gélisation des Italiens a ohterui u®
peu plus de succès. Elle a commenc®
depuis dixhiiit ans, elle est souteoiï®
par l’Eglise Presbytérienne et confié®
au Rev. Internoscia, Docteur en mé'
decine et chirurgie, en même leinp*'
que pasteur presbytérien. Le Re*;“
Internoscia est un ex-prêlre, origi'"
naire de Rapallo, prés de Nnplé®- ,
Il a fait ses études à Melfi et ® ,
Naples. Il fut ensuite professeur
Veiiusia et à Me! fi. ' '’tS
Après son arrivée au Canada¡'lli'
accepta l’Evangile et quitta l'Eglis®
de Rome, il fut reçu pasleur i
l’Eglise Pre.sbytérieiine en 1879 ^
fut chargé de la mission Italienne'd®
Montréal à la même époque. Le Re^*
Internoscia, dans sa qualité de p®®’*
leur et de médecin, a été .sans aucuit
doute doublement utile à la coionié
italienne de Montréal et d’une m®'
nière toute spéciale aux membre®
de sa mission.
Je dois ajouter que, si les rrod'
velle,s que je viens de Ijre dans 1®
journal françaisl’/lurore .sont exacte®»
le Rev. Internoscia, pour des raisod®
5
- asá
füe j’ignore, laisse dé(initivernen[.’irt
%lssiori italienne de Montréal h
Partir du commencement d'Oclol)re
i P'^ochain, et qu’elle n été oll'erte an
ttfev. pasteur Buda i)ni, après qnélfue temps d’iiésilalion, a fini |)ar
’accepter à la condition qu’on lui
ifiisse en même temps la diréêtïon
la mission tVàiiçaise'-â laquelle'
W/travailte depuis au an et qu’il à
fondée lui même.
Ba colonie italienne de Montréal
possède en outre l’avantage d’avoir
:i|eux écoles, d’ont l’une est catholique et est dirigée (lar le Rev. curé
Beonardo, et l’autre »dépend ■ dü Coffuté des écoles pTOtestantes de la
'’ille. Elles comptei'it une li-enLaine
^"élèves chacune.
■‘A . I ; ^ . i: ‘ /
À + f le ^5 Septembre 1896.’
évangélisation
■ { ■ t
■ . T ■
, M.r Alphonse Argehto originaire
■ Girgenti en Sieile est de retour
de, Bond res, où il a été se préparer
l'P.ur l’œuvre missionnaire en Chine.
11'.est le premier missionnaire évangélique jlalieti dans ce vaste: cbarpp
de travail. Nos prière.s accompagnent
M-r Argeido qui va partir pput; la
Bhiue prochainemei.it.
Quelques jeunes gens de SomWîaimo oiit exprimé Ip désir d'en; fendi-e dans leur pays la prédication
de l'Evangile. Fauteq de' local, un
- h'ère en la foi nommé Rarnpullà
ouvrit sa maison et commença des
P'éunions qui furent suivie.s par une
^ingtaiue de’ persotiiies. Après cela
®Br le col. Ronzone vint de Riesj
accompagné de quelques , évangéliques et tint deuxi conférence^ qui
furent écoutées avec attention par
uO à 60 personnes.. : Les énnemis
hahituels de l'Evangile se mirent
T a l’œuvre pour enlever les auditéurs
: ' U M.r Ronzone. Nous espérons que
U ;a semence répandue ne-Teslera pas
K-Julructuédse,
i.e pasteur évaiigélique Aé Foqgia
se proposait de donner le 20 Septembre dernier une conférence à
laquelle-il pensait inviter le public
au moyen d’alliches. L’inspecteur de
sûreté publiqué he le lui permit
pas, en prétextant les désordres qui
auraient pu surgir, et desquels la
personne même de l’évangéliste awraü pu souffrir. Qn& de suppositions
plus ou moins fondées, au lieu de
la profectiou A iaqUeMe l’évangéliste
a droit, s’il est vrai que nous som*mes eO temps de Irlterlé de consdieuce! '■ ‘
Un fait encore pln.s ''signifioatif
vient d’avoir lieu à liarbarano, près
de ViCéUce, où les conférénees évaiigéllqués furent prohibées par rme-’
sure de sùreîé publique parcequeu..
un individu étranger à la réunion;
était venu'(troubler celle ci. iN'élaitce pas''plii.s juste'"'de rpunirrcelur
qui a fait le mal, plutôt qué''ceux
qui l’ont subi? :¿r ■ i ' -n
A Rome même l’on ne' se ‘ gêné
pas davatd.age; Le prof- Flavien *Periùi fut mis en pñson rpnuid avoir
di.stribué tiuelques avis pour * uno
conférence évangélique de sordéglisé.
De ce pas, où allons-nous? ■ ' '■
Noire Ecolo de Théologie 'dé Flo-^
rerice à été ouverte le 13 coiiranf;
l’inauguration solennelle aurai lieu
prochainementi' •'
M.r D. Borgia de Mi7dm écrit"’au
DnUeUirio que trois erifanfs retournaietit chez eux,’ après l’Ecole du
Dimanche, üfiè foie arri vés ' sud ’ la
place," ils entrèrent'uïans' la’ ' catlfé“
drale et-sorl,aùt tlè là ils s’achenïinêrent dans la direction de r.arehevêduVéïiivis par pn''pi’êtve. Êelui“ci,
voyant que les trois enfants tenaient
dans deuFs mains [’Amieo deî fàn^
cm/li, les arrêta, leur demànda qui
ils étaient, d’où ils venaient et il
les conduisit dans uné maison’•'voi!stne.d|jà il les efïgagea à‘"'ne pas
lire les livres protestants (iibrabcii
à ne pas fréquentér leurs écoles; il
leur enleva VAfnîeà dei^'fdricÎulH
et,leur donna des images dé<"ma^
6
- âS4
clones, fies médailles, ete. Les parents de ces enfants sont furieux.
E. B.
G£ QUE G’EST QU’UN PÈLERINAGE
dans les Pouilles
Traduit de VAllemand par L. B.
A Saint Georges, dans les Pouilles,
on aurait pu ■voici il n’y a pas longtemps six gros chariots couverts
de grosses toiles blanches; des
planches solidement fixées servaient
de bancs. Dans le chemin l’on voyait
plusieurs hommes et femmes habillés sordidement. Quelques uns dormaient^ d’autres étaient assis au bord
du chemin; d’autres encore mangeaient du pain avec des oignonS:.
De temps en temps quelque.s uns se
levaient pour aller chercher de l’eau
ou pour visiterc|uelque église. Etaienlce des bohémiens? Non, c’étaient
des. pèlerins dirigés vers Loreto ou
Assisi pour un pèlerinage. Ils avaient
laissé leur blé dans les champs; il.s
étaient en voyage deppis 20 jours;
il» avaient dépensé déjà 50 francs
au moins et ils allaient ollrir 5 ou
lOi francs à la Vierge Marie qu’ils
adorent seule, ne connaissant Dieu
ou Jésus que par leur nom. Ils
ne savent ni lire ni écrire; ordinairement ilSi murmurent des prières avec le chapelet; à la main. Surtout lorsqu’ils arrivent dans une
petite ville ils chantent en chœur
« Ave Maria » Le peuple se moque
d’eux et les appelle «troupeau
niais».
A, peine ont-ils vu le clocher de
l’église de Loreto qu’ils se prosteinent en terre en croisant les
mains et en priant la Sainte Vierge
qu’ils croient toute puissante. Lorsqu’ils arrivent dans la ville ils vont
directepient à l’église qui renferme
la makson sainte et se prosternent
trois fois à genoux.
Pendant la nuit ils dorment tous
easemble, par le mauvais temps,
dans une salle .sur la paille, ou hiea
I «à la belle étoile » Ensuite il poste,n,L'
I une sentinelle, car dans ces monaent^i
! il.s ne veulent supporter aucune in-j
' suite, aucun dérangement. Pauvres ^
gens! A la maison ils ne mangent’
que du pain et des oignons.
Tout ce qu’ils peuvent s’épargner
de leur bouche ils l’apportent a.u
prêtre. Ils ne savent rien autre
chose que I,a toute puissance de là
Vierge. Voilà l'Idéal Catholique.
<i Correspondance religieuse pour l^
presse journalière allemande'» V
lissions de Bâle
Nous extrayons les données, swîi“
vantes du 81.e rapport de la grande
société missionnaire de Bâle. L’Institut des Missions compte en ç®.
moment liO élèves dont 59 Wurtembergeois, 38 autres Allemands!
12 Suis.ses et 1 Australien. Le®
champs de travail sont l’Inde, l'"* ,
* Chine, la Côte d’or et le Camérourh
avec U ri total de 54 stations et 21®
annexes, 155 missionnaires homtneS'
et 104 femmes, 840 ouvriers indh’
gènes, outre 100 instituteurs païen^
31703 membres d’église et 1444*
élèves de.s écoles. Il servait intéres.sarit, si l’espace nous le permettait
de citer des pages entières relalivè» :
à la marche de l’œuvre. Nous non?
bornerons à quelques cbilfres H..
Jamais,, encoi’e, pendant sa longe®
existence, la mission hâloise n’a eo
à déplorer autant de décès en uâ®
seule année. Le climat meurtrie*’
de la Côte ct’or a emporté ouiZ®
missionnaires et celui du Camérou®
quatre. Les stations de la Gbin®
ont aussi perdu 2 ouvriers; en
tre elles ont souirert des trouW®®
causés par le soulèvement des natif?
contre les étrangers. Les recelt®^
de la Société se sont élevées à fr*
1,297,197,31 desquels non moins'
375.282 fr, soit plus du tiers, soof
dûs au Sou missionnaire. Ces ®*®'
trées sont fournies par l’Alleréago®.
i
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ivee 629,302, soit prés de la moitié, la Suisse avec 395,065. l.es au•■^es pays ont versé 51,316 fr, dont
^92 viennent d’Italie.
Les dépenses ayant été de fr.
^î295,406, il y a eu un excédent
de caisse de fr. 1791.
Nouvelles Religieuses
I . ^
Suisse. Une demoiselle anglaise,
jMiss Symes, s’occupe activement
[dés ouvriers italiens à Lucerne et
9UX environs, et elle se propose
'd’ouvrir une école .sérale. Un colporteur lés visite partout, dans leurs
liaisons’et dans leurs laboratoires.
Miss Symes cherche une compagne de travail pour visiter les
lémilles, jouer l’harmonium aux
Cultes et se rendre utile eh toutes
Pianières. Le mieux serait sans doute
'lue cette personne fût italienne.
N’y a;t-il personne parmi nous qui
sente appelé à travailler dans
Ce champ d’évangélisation ? |
CHaONIQÜE VAODOISE
Nous rappelons aux Vaudois que le
•jacnaent est venu de se faire inscrire
dans les listes électorales. Il est de
*aur devoir d’affronlef les formalilés
^nuyeuses exigées par la loi, afin
jlae notre peuple ait le. moyen de
•aire connaître en haut lieu ses
bes'
oms et ses aspirations.
Le Conseil communal a décidé de
donner le nom de Henri Arnaud à
•a rue qui a porté jusqu’ici le nom
/ IO Fîfl Francî'a, et qui va depuis
; place municipale jusqu’à la Mai®on Vaudoise et plus loin.
^ dissidenie
pi. A. une réunion récente des pask ^Urg congi'égationnels de Chicago,
^ ut*on dans le CMoyen Franco-Amé~
rieain, le colonel Fielding, de l’Armée du Salut, a fait une communication très intéressante sur les
principes de l’armée dissidente récemment organisée sous la dit^ectioh
de M.r Ballington Bootli. La iiouvefle association ne cherchera pas
à retirer se.s membres des églises
évangéliques auxquelles ils apfiartenaient antérieurement. Elle feéa
plus pour le développement intellectuel de ses adhérents que Farmée
anglaise. Elle l'établira les sacrements. Enfin elle mettra ses fonds
entre les mains de cui’aleUis, au
lieu de les abandonner au bon plaisir du général en chef.
DIVERS.
On projelle le percement d’un
tunnel sous le Grativl S. Béinard.
La ligne dé chemin de fer qui par
là irelierait 'Aoste à la Suisse ¡fràii.-^
çaise apporterait de grands avau-’
lages à tout le Piémont, et surtout
à Turin,
• ;L! ■ f.-H' '
Oi,i vient d’établir l’expédition des
paquets postaux entre Fllalie et les
Etats-Unis de l’Amérique du Nord,
avec des modalité-} que les intéressés ponriont se faire indiquer .aux
bureaux de pòste.:
* ■
%
Le département des Hautes-Alpe.s
est le plus imposé de tous les. dé;i
parlements fiançais, quoiqu’il soit
peut-être aussi le plus pauvre. . La
moyenne des impositions en France
est de 4,49 pour ceni. {Ces chilVres
sont de 1888), Or les Haiilés-Alpes
payent le 7,21 pour cent, tandis
que la Corse ne paye que 6^95
pour-cent de son revenu* i; ’
U(îviH‘ l'oîitiqne
Les journaux puLdient pre.sqüe
chaque jour des lettres écrites ‘par
des prisonniers italiens à leurs ¡ familles Où à leurs amis. M én a été
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publié récemment une (lu général
Albertone. Tous s’accorclent à dire
que les prisonniers sont bien traités.
Tous espèrent (m’ils, seront bien,tôt
délivrés, Iæ gouvernement partage
la,même contiaijce et Top assure
que les iiégoeiatiqns pour un traité
lie paix sont à bon port, mais le
colonel Stevani dans une,; entrevue
qu'il a eue avec un journaliste a
exprimé, la crainte que le riégins .et
ies; siens, avec leur ruse-hal)itueile,^
ne traînent les choses en longueur.
« Ils traiteront, ,ils promeüi'ont, mais
ili) renveiTcnt la déiñsiqri (run jour
iVil-autrei Je connais déjà drop ce
monde alricain pour prne taire ilLusionj.,,D’après lui, pour déciderJe
négus ot les ras„. jl faudrait leur
montrer cent mille Italiens prêts à
passer là Méi' Douge.
Lë Czar est’ rétourrié en Rüsssie
iiprès' sén Voyage Iriomphal en Fran -‘
ce. On'calcule que le nombre dés
peisonnés accourues à Paris pbur
ié" voir s’élevaib 'à plus'' dé trois
millions. A Cbâlons il y a eu en
son honneur une revue militaire,
à'laquelle ont' pris part 70,000 hoinmfes. Dés toasts ont été échangés
entre l’émperéifr et le^ présidént de
la Républiljüé, proclamant l’amitié
inaltérable des deux penple.s et la
fraternilé de leursarmées. Les français fondent de grandes espérances
sur Cette latOance. Leurientbousiasrné' ne i connaît pas ¡ de bornes et
plus d’un ¡journal parle du retour
à la .France des provinces perdues
en (1870 comme d’un « fait prochain.
Il s’agirait (lonci, selon eux, d’une
vraie alliance oll'ensive et défensive,
Nousicroyons, quaiil. ¡à:' iiousy; que
l’Empereur ne veut pasóla guerre,
pas plus que ne la veulentles puis-,
sanees qui font partie de la ,lripie
alliance, et qu’il ne vise pour le
momeiiL qu’à organiser et consolider les finances de l'empire. La visite.qu’ij a,faite aux empereurs d’Autriche et d'Allemagne et à la reine
dJAngleterre nous >jost garant que
son but n’était pas d’armer uiie
alliance' contre une autre, qui
donn éa.sspz de preuves de son caraCî^
1ère pacifitpie. Et comme si ce'
n’éiait pas assez,, on parle (le' saJ
venue probable à Rome, à l’occa-J
sion des noces,du Prince héritier.;;,|
Ce bruit avait couru dés la pr®î.?
mière nouvelle, du mariage, et.maiiix, ’î
lenanL les. journaux en reparlent I
conimé d’uné tliose décidée. Ce se- .,
rait une preuve de plus des inten- -,
tiens co.ricilîanles et pacifiques .eu
Czar,. 1/ ■
À la 'Clirotiique Vaudoise du N» préc.^ aa
lieu de lire: ,« Les pasteucs des• VaUi^es
réunis » Itrp: ;« La Table réunie^ etc.
Abonnement pajés: .-'î
M.rs J. Henri Baux, Pellenc«; J. H- SapP^i
Framol; Kibet inat„ Rodoret ; Becker,
thau. .M. L. Durand, EntrerinSj apayé 13^4
et Í895. ' ■ , '
A.
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