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goïxante-sixiême année - Anno Vili*
4 Avril 1930
N“ 12
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IICHO
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GHO DES VALLEES
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FOUR U VIE INTÉRIEURE
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La Sainte-Cène.
A l’approche d’une des grandes fêtes
<ïue célèbre l’Eglise chrétienne en mémoire de son Chef souverain et Sauveur
tout-puissant qui est sorti du tombeau et
est ressuscité le troisième jour, comme s’exprime le symbole univemel dit des Apô; très, nous venons offrir les paroles les plus
sérieuses à la méditation de tous ceux qui
se proposent d’aller à la Table du Seigneur le jour de Pâques, ou plus tôt, ou
plus tard, qu’ife soient jeunes ou déjà
avancés dans la carrière de la vie.
«Que nous' disent ce pain et ce vin de
la Cène, sinon tout d’abord : as pé
chlé. Ce sont tes transgressions qui ont
fait descendre du ciel le Prince de la vie,
et qui l’ont cloué sur le bois de la malédiction. La communion est ainsi, avant
tout, le symbole le plus expressif du sentiment du péché, le témoignage du repentir le pliK sérieux et le plus véhément.
« Que nous disent encore ce pain et ce
i vin de la Cène sinon : Tu es sawdé. Ils rappellent la rançon de la rédemption, et
cette rançon a coûté assez cher pour
qu’elle soit suffisante.
I « Que nous disent encore ce pain et ce
f vin de la Cène, sinon : Aime comme j’ai
i aimé. Jésus-Christ, dit SainWean, nous a
“ appris ce que c’est que l’amour en mettant
sa vie pour ses frères. La communion témoigne du repentir et de la foi, symbo; Kse le désir de la sainteté.
« Que nous disent encore ce pain et ce
vin de ï'a Cène, sinon : Nourris-toi du
Christ. Ce n’est pas en vain que les si■ gnes de la rédemption ont été empruntés
aux aliments les plus nécessaires de la vie
physique. Le Maître divin nous apprend
ainsi que lui-même veut être le pain quotidien de notre âme. Communier, c’est
dire solennellement que l’on a faim et soif
de Jésus-Christ.
« Enfin, que nous disent ce pain et ce
vin du repas de la famille chrétienne, sinon : Aimez-vous les uns les autres. Communier, c’est accepter cette sainte solidarité, c’est resserrer les liens de la fraternité chrétienne, c’est abjurer tout ce qui
tendait à les rompre.
« Malheur à celui qui y participe sans
y avoir droit! Il mange et boit sa condamnation selon la parole apostolique. Il
n’est pas de pire impiété qu’une communion indigne. Tout ce qu’une communion
vraiment chrétienne renferme de bénédiction, se transforme alors en malédiction, car il n’est pas de profanation plus
odieuse, et s’il est vrai que la Cèfle est
l’expression la plus solennelle, la plus élevée de la piété, il en résulte que quand
la piété manque, elle est le plus insigne
mensonge, un mensonge fait aux hommes
et à Dieu. Prendre et accepter les symboles augustes qui représentent l’immolation
de JésusÆhrist, sans foi et sans amour,
i c’est insulter à la sainte victime, c’est se
• moquer de ses souffrances, c’est se jouer
de ce qu'il y a de plus sacré. Or, pas plus
BOUS la nouvelle alh'ance que sous Tancienne, il n’est permis de se jouer de Dieu ;
mous disons même que c’est surtout sous
l'alliance de grâce qu'ü est" redoutable de
se jouer de lui ; plus l’amour divin s’est
manifesté d’une manière extraordinaire,
plus on est coupable de le mépriser. La
tabla de la communion nous rappelle la
preuve suprême qui nous a été donnée de
cet amour, elle nous met sous les yeux le
plus grand sacrifice du Calvaire. Qu’ü serait terrible de fouler aux pieds un tel
amour ;! Ce ser'ait imiter le juif impie qui
ne s’est pas contenté de repousser JésusChrist dans le cours de son ministère, mais
qui n’a été satisfait que quand ü a pu
l’injurier sur la croix, dans l’accomplissement même du sacrifice rédempteur.. Non
seulement une communion indigne assume
sur nous une effrayante responsabijlité devant Dieu, mais encore elle exerce au dedans de nous d’affreux ravages. Nçtre
conscience en est déplorablement faussée,
notre cœur en est perverti et l’endurcissement incurable est au terme de cette
voie tortueuse. Signe auguste des grâces
de la nouvelle alliance perd tous ceux qu’il
ne sauve pas, et pas plus que la parole
sainte, dont il est le vivant résumé, il ne
retourne à Dieu sans effet ; si l’effet n’est
saiu|aire, il est mortel, et rien ne sera
plus accablant dans l’éternité, pour un
faux chrétien, que le souvenir de 'ses communions indignes. La communion étant le
Symbolte de la vie en Jésus-Christ, ceux-là
œuls qui veulent et s’efforcent de lui appartenir réellement ont le droit d’y
participer ».
Ce sont là quelques pensées d’Edmond
de Pressensé sur la I® lettre aux Corinthiens XI, 23-29, où Saint-Paul fait connaître ce qu’ü a reçu du Seigneur, et ce
qu’ü a enseigné touchant la nuit où Jésus fut livré et au sujet du dernier repas
qu’ü fit avec ses disciples. Tout communiant, quel que soit son âge, doit méditer
sérieusement lœ paroles de l’Apôtre. •
les plus excellentes, le grand sacrement
Lorsqu’un membre souffre...
Nos chers
Ont du bon
Nous demeurons encore sous la pénible
impression du récent désastre de la Maière
de Pral, désastre qui eut xun écho immédiat dans le cœur d^ Vaudois, de tous
les 'Vaudois des Vallées, de nos grandes et
de nos petites colonies des deux côtéis de
l’Atlantique. Le malheur, comme chacun
sait, s’est abattu, sous forme d’avalanches
dévastatrices, sur quelques familles de
Pral, de Massel et d’aüleurs encore. Il y
eut deux victimes humaines, hélas ! il y eut
aussi des dégâts et des ruines qu’on Va
pouvoir réparer avec le concours géinéreux
de ceux qui furent épargnés, des autres
frères, donc. Je n’ai plus à rappeler des
faits connus de tout le monde et, si je
prends la plume aujourd’hui, c’est plutôt
pour souligner, comme ü convient, le magnifique élan d’amour fraternel et de solidarité bien entendue qui, une fois de
plus, s’est m'anifesté, d’une façon si cordiale et spontanée, parmi nos frères Vaudois en faveur des sinistrés.
Nous n’avons pas le mauvais goût de
citer ici le dicton populaire ; « A quelque
chose malheur est bon », qui, dans l’espèce,
pourrait être pris en mauvaise part, surtout par ceux que le malheur a frappés.
(Jei>endant, si le malheur devait secouer
notre indifférence — plus apparente que
réelle — notre égo'isme, notre individualisme outré, on serait presque tenté de
s’écrier : Le malheur a du bon, pujsqu’ü
nous fait rentrer en nous-mêmes, puisqu’il réveille de son assoupissement cet
esprit de solidarité qui devrait, qui doit
nous tenir constamment et étroitement
unis les uns aux autres, unis dans la bonne
et dans la mauvaise fortune. Nos gens ne
sont guère démonstratifs, ils sont plutôt
serrés et ils ne relâchent pas toujours
avec enthouusiasme les cordons de la bourse,
lorsqu’il s’agit de donner. Mais, vienne un
malheur, une catastrophe qui frappe, dans
n’importe quelle partie des Vallées, un ou
des membres de la famille vaudoise, et les
voüà tous, d’un élan spontané, sans se
faire prier, disposés à payer de; leurs personnes ou de leurs deniers afin que les
frères puissent être efficacement secourus
et soulagés. ¡Voilà ce qu’on a vu chez nous,
en maintes occasions, et vpüà qui remplit
nos cœurs de joie. La solidarité, cette belle
frères Vaudois, « dont on dit tant de mat,
quelquefois, je l’avoûrai sans peine... ».
vertu qui, entre autres choses, nous dit
qu’on ne peut être heureux si le frère, le
Yoisin, le coreligioinnaire ou le simple concitoyen gémit sous le poids dè l'épreuvé, et
qu’ü faut accourir à son aide ; cette forme
de solidarité, disons->nous, n’est donc pas
un vain mot : nous l’avons dans le sj^ng
depuis toujours, elle fit la force de nos
pèrœ à travers les siècles de dures épreuves ; le jour où, par impossible, les Vaudois ne sentiraient plus, ne pratiqueraient
plus la solidarité, ü n’y aurait plus de
peuple vaudois. Or, nous voulons durer.
Nous croyons avoir démontré que la solidarité dans les jours de malheur est un
fait acquis, en ce qLii nous concerne, et
que personne ne songe à mettre en doute.
Sommes-nous également solidaires dans
tels autres domaines où il est également
utile de pratiquer la solidarité ? Ne trouvez-vous pas qu’ü est bien plus facüe de
se solidariser dans le malheur matériel, ai
je puis ainsi m’exprimer, que dans le mal
moral ? Tâchons de nous expliquer. Lorsqu’un membre de la famille a par son inconduite, son imprudence ou sa légèreté,
jeté le discrédit ou même la honte sur les
siens, est-ce qu’on doit l’abandonner à son
triste sort, l’accabler de notre mépris, le
rejeter de la famille, sous prétexte qu’il
l’a déshonorée ? Jamais de la vie. Votre
amour-propre de père, de fils ou de frère
a reçu un terrible choc, votre indignation
atteint le paroxysme, vous allez maudire
le coupable.,, mais la 'voix du sang ne tarde
pas à reprendre le dessus ; vous vous prenez à réfléchir, votre cœur s’amoUit et
vous vous dites qu’ü faut, non seulement
pardonner celui ou celle qui vient de faire
saigner votre cœur, mais lui tendre la
main pour qu’il se relèye. Nous avons beau
faire, nous n’arrivons pas à briser les liens
de solidarité qui nous uaissent aux nôtres
et puisque l’honneur rejaillit éventuelement de eux à nous, il est plus que juste
que nous soyons solidaires avec eux dans
les conséquences de leurs fautes.
II n’est plus nécessaire de dire, après
ca, où je veux en venir. Tout le monde l’a
compris. Le peuple vaudois doit être, veut
être une famüle, et en tant que famiUe
chacun des membres qui la composent
doit se sentir solidaire avec tous ses frères, daiïs la joie comme dans la douleur.
dans les « gbires » du présent comme
dans la honte ou dans l’opprobre... si
honte ou opprobre nous viennent de 'tels
ou tels d’entre eux, et vous savez que cela
arrive. Nous nous targuons de vaudoisisme, d’aucuns même avec ostentation,
lorsque nous apprenons qu’un ou des membres de la «famüle» se sont particulièrement distingués dans le milieu où ils
exercent leur activité, chez nous ou bien
loin d’ici, et nous disons et redisons avec
une pointe d’orgueü : « Vous savez, c’est
un des nôtres, ü s’agit de vaudois authentiques». On se solidarise! Mais nous séparons volontiers notre cause de ceux qui
nous déshonorent, nous nous écartons de
leur route pour ne pas être éclaboussés ;
les « élus », ou ceux qui se croient tels, se
refusent à fraterniser avec les impies, ou
avec ceux qui se sont fourvoyés. Ils font
pis : üs les ignorent !
Or, ü faut nous dire : L'impie est mon
frère, celui qui s’est fourvoyé est mon
frère, celui et celle dont la conduite me
fait rougir sont mon frère et ma sœur, issus du même sang, membres de la même
famille. Je n’ai pas le droit de les mépriser, ni même d’essayer de dégager ma responsabüité à leur égard. Je dois, que je
le veuille ou non, demeurer solidaire avec
eux, non pas sdidaire dans le mal, mais
dans les conséquences de ce mal; je dois
lœ aimer, les entourer, leur tendre une
main secourable pour les aider à sortir du
bourbier où ils se sont enfoncés. Voilà
une forme de solidarité difficüe à pratiquer, je l’avoue, mais n’oublions pas que
c'est celle que le Christ a prêchée et pratiquée pour qu’eüe nous servît d’exemple.
j. c.
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jusqu’en 1630.
La séparation de Pierre Vaido de l’Eglise
Romaine a eu, au début, des raisons d’ordre moral, ü n’attaquait aucun dogme particulier, se bornant à défendre le droit de
chaque chrétien de connaître la Parole de
Dieu, et son devoir d’y obéir. Mais, à mesure qu’il lisait plus assidûment cette Parole, il ne pouvait pas ne pas remarquer
sur combien de points l'Eglise dominante
s’en écartait. De là, pour des gens résolus
à aller droit au but, la négation purgatoire, de la valeur méritoire des œuvres,
du culte rendu à la Madone et aux saints,
des sacrements non mentionnés dans le
Nouveau Testament, de la primauté du
pape, etc.
Cependant, ni lui ni ses successeurs ne
cherchent à définir leurs articles de foi
au moyen de formules théologiques ; mais
üs se bornèrent à croire et à enseigner
ce qu’üs trouvaient dans la Bible, en excluant tout le reste : dogmes et cérémonies. Ce n’est qu’assez tard, et pas partout, qu’üs cessèrent de croire à la transsubstantiation. Sans chercher à approfondir le mystère de la Sainte-Cène, Us se
demandèrent seulement s’ü pouvait être
efficace, lorsqu’ü était administré par un
prêtre indigne. Encore ici c’est la préoccupation morale qui prévaut. Ce sont de
même des préceptes de morale qui forment le sujet de la NoUa Leyczon et des
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autres poëmes vaudois du Moyen Age,
ainsi que des lettres des Barbes qui nous
restent.
Aussi Thistorien et pasteur Miolo dit-il
que, pour connaître la doctrine des anciens
Vaudois, il faut la déduire deff écrits des
Inquisiteurs, particulièrement de ceux de
Reinier Saccon.
Ce n’est qu’au 16“ siècle, lorsqu’ils apprirent que l'Allemagne et d’autres contrées, à la voix de Zwingle et de Luther,
mettaient en question, d’abord la valeur
des indulgences, puis d’autres dogmes de
l’Eglise de Rome, que les Barbes Vaudois
pensèrent à rédiger en un corps de doctrine les croyances qu’ife professaient.
Le synode de 1526, tenu au Vallon du
Laux, envoya Martin Gonin et un autre
Barbe vers les Réformateurs pour en connaître à fond les idées. A leur retour, le
synode de Mérindol, de 1530, rédigea le
formulaire qui trahit l’influence des réformateurs de Neuchâtel, Berne, Zurich,
Bâle et Strasbourg, que le Barbe Morel
avait été chargé de consulter. C’est sur
ces mêmes points qu’on discuta pendant
sept jours, en 1532, au premier synode de
Chanforan. L’influence de Farel y fut
prépondérante. Cependant, deux Barbes
surtout, s’oipposèrent aux décisions de l’assemblée. Mais, comme c’étaient des ex-prêtres, on peut croire que leurs scrupules
regardaient surtout les cérémonies du culte
et peut-être le dogme de la transsubstantiation. Miolo nous apprend que la question du libre et du serf arbitre était aussi
chaudement disputée entre les Barbes.
Leur protestation, appuyée par une lettre
des frères de Bohême, mal informfe, provoqua, de la part du synode de 1533, tenu
à la TraverSette de Pral, l’entière confirmation des décisions de Chanforan. La Confession de foi qui fut envoyée aux frères
de Bohême dissipa le malentendu, et Luther en écrivit la préface lorsqu'on la
publia.
Mais la publication de l’Institution de
la Religion Chrétienne, de Calvin, et surtout la fqndation du Collège de Lausanne,
bientôt transféré à Genève, orienta décidément l’Eglise Vaudoise vers la théologie
calviniste, plus radicale que la luthérienne.
La Collège du Pradutour fut fermé et les
jeunes gens, qui se vouaient à la carrière
pastorale, allèrent se former sous la direction austère de Calvin, dont la doctrine
fut entièrement acceptée.
Les synodes de 1558, 1563 et 1564 rédigèrent la Discipline, qui correspond à ce
que nous appelons aujourd’hui Constitution et Règlements; mais ce dernier synode déclare que les ordonnances établies
à Genève seront suivies par nous d’aussi
près que possible.
Les Vaudois renoncèrent donc à toute
initiative et à toute originalité dogmatique, soit parce que les persécutions ne
leur en laissaient guère le loisir, soit parce
qu’ils avaient besoin que leur petit troupeau demeurât uni et compact, entouré,
comme il l’était, par des ennemis acharnés. Aussi la Discipline établit-eUe que s’il
y a quelqu’un qui dogmatise contre la doctrine reçue, il soit appelé pour conférer
avec lui ; s’il s’amende, qu’on ne le diffame
pas, sinon, quand ü aura été admonesté
quelquefois, qu’on lui interdise la communion de la Sainte-Cène.
Non que nos anciens pasteurs s'abstinssent de connaître les écrits des théologiens
étrangers, la plupart desquels écrivaient
en latin. Le catalogue des bibliothèques
des pasteurs Bastie et Gilles et même de
celles de certains laïques montrent qu’ils
avaient l’esprit ouvert aux questions qui
étaient débattues dans le monde protestant. Mais les procès d’hérésie furent très
rares parmi eux, bien que parfois certains
ministres aient professé quelque doctrine
^particulière. Ainsi Félix Ughetto, natif de
Pigna, sur VintimiUe, pasteur aux Vallées,
puis en Dauphiné, publia, en 1600, un
ouvrage en latin pour soutenir le système
de Piscator sur la justification, contre le
jésuite Cotton, confesseur d’Henri IV. Cet
ouvrage étant introuvable, nous savons
seulement que les pasteurs de Genève
d’abord, puis, en 1607, le synode national
de Fratoce, en ordonnèrent la suppression
et jugèrent l’auteur grandement censurable pour l’avoir écrit au nom du synode.
Sans en être chargé. Le synode national
discutait alors la révision de la confession
de foi, ce qui ne- pouvait pas ne pas avoir
un écho aux Vallées. En effet le synode
de Bobi, de 1608, s’en occupa aussi, mais
nous ignorons ce qui y a été débattu. Il
s’associa sans doute au précédent qui, pour
l’amour de la paix, pria les auteurs de suspendre leurs publications sur ce sujet. On
imposa de même le silence à Ascanio
Alione, réfugié de Coni, qui, se disant pro'phète, présenta un écrit approchant de
l’anabaptisme et .s’arrêtant à des inspiratîons frivoles. Le synode de 1627 traita
encore la confession de foi, sans que nous
en sachions rien de plus.
Au reste, à chaque synode des Vallées,
le Modérateur demandait se vi fosse dubbio drea la dottrina, et confessione di ^0
artiedi, et les pasteurs répondaient que
non.
La grande dispute arminienne au sujet
de la prédestiioation creusa au sein des
Eglises réformées une profonde scission,
que 1© synode de Dordrecht ne réussit pas
à réparer entièrement. Nous ignorons quel
écho ces luttes eurent dans les Vallées
piémontaises. Mais le jeune pasteur de
Pragela, Jean Balcet, refusant de signer les
articles de ce synode, fut renvoyé du colloque du Valcluson au synode du Dauphiné, dont tous les membres avaient signé les articles exhortant pasteurs et consistoires de travailler puissamment à ce
que l’erreur d’Arminius ne pullule aucunement en nos églises.
Suspendu pour arminianisme, accompagné d’étranges Scrupules judaïques, Balcet en appela au synode suivant, qui le
condamna en contumace, à la déposition,
ce que le synode national de 1623 confirma. La question avait traîné plus de
deux ans. Balcet passa au papisme et écrivit des ouvrages de polémiqxie, auxquels
répondit Daniel Pastor, son successeur
dans l’église de Pragela.
La peste de 1630, en réduisant à trois
le nombre des Pasteurs, Vaudois de naissance, allait produire des changements
considérables dans les coutumes ecclésiastiqfleS des Vallées. J- J
LieRres Bâioises.
III.
Mars 1930.
Il ne faut pas se méprendre en attribuant à Bâle certain cachet protœtant
qui, en réalité, appartient à toute la
Suisse, pays à l’âme foncièrement protestante, malgré ses nombreux... catholiques.
Ainsi, il n’est pas le cas de nous arrêter
à d’écrire ce que l’on connaît généralement chez nous de la Suisse protestante :
la propreté et l’ordre scrupuleux (vous
Ijourrez vous assurer du contraire à la
frontière française, à deux pas de Bâle...);
la rigidité du repos dominical, maintenu
par tous et partout; l’honnêteté proverbiale, mais' non pas naïve, des Suisses. Il
est certain que la religion, pénétrant jusqu’à la moelle de ce peuple, a laissé une
profonde empreinte sur les mœurs et les
caractères ; et que s’il arrive à l’esprit du
monde de gagner des batailles ici aussi —
tout n’est pas saint, pas même à Bâle ! —■
cela se doit moins à la faillite, du reste
hypothétique, de la religion, qu’au désir
universel de la jouissance, désir que l’on
pourrait aisément reconduire à une inconsciente rébellion contre tout esprit
traditionnel.
Nous nous occuperons tout d’abord de
ce que l’on appelle «die Basler Kirche»,
l'église évangélique réformée de la ville de
Bâle. Comme nous le verrons plus tard
quand nous évoquerons son glorieux passe,
cette église, enfant de la Réforme, est
l’œuvre du fidèle ami de Zwingli, Jean
Oecolampade, du Conseil de ville, du peuple et de l’Université, qui travedUèrent
ensemble pendant longtemps à sa rénovation selon l’Evangile.
Tout récemment, lors de sa séparation
de l’Etat, qui a donné lieu a une nouvelle
organisation intérieure, essentiellement et
cordialement démocratique, l’église de la
viUe de Bâle a proclamé, par la bouche
d’un de ses représentants, sa confession
de foi. La voici :
«Au nom et à la gloire de Dieu, notre
Créateur et Père, qui nous a donné JésusChrist comme notre Libérateur et Sauveur, et qui nous a appelés par lui des
ténèbres à Sa merveilleuse lumière. Amen.
« L’église évangélique-réformée du canton de la viUe de Bâle fait part de l’Eglise
Chrétienne universelle. Elle est l’héritière
et le successeur légitime de l’église rénovée en Bâle le 8 février 1529, selon la décision de son peuple et de ses magistrats,
sur le fondement de l’Ecriture Sainte ; elle
se range parmi les églises sorties, comme
elle, de la Réforme et entretient de particuliers rapports avec les églises réformées
de la Suitlse. Comme église démocrate, elle
est ouverte à tous les protestants du cantcin de la ville de Bâle.
« La base de sa doctrine est Jésus-Christ
et son Evangile, tel qu’elle le reçoit dans
la Bible, sous le guide de la conscience
chrétienne, de l’expérience et de la science
chrétiennes, tel qu’elle le prêche et tend
à le réaliser dans la vie. Fidèle aux principes fondamentaux du Protestantisme,
elle veut que ses membres se forment une
conviction personnelle de la vérité de foi
évangélique, conviction fondée sur l’examen personnel et sur l’expérience. Elle
veut en cela les aider selon ses forces, et
les réunir, comme membres du corps dont
Christ est le chef, dans l’esprit de la vérité divine, de la justice et de l’amour.
« Son but est de contribuer à l’avancement du Royaume de Dieu sur la terre,
par le moyen de l’Evangile comme par la
source intarissable de vie éternelle et de
progrès personnel et collectif ».
Ces principes montrent clairement quelle
doit être la base d’une église évangélique.
Mais ils nous disent aussi que l’église bâloise veut vivre dans l’atmosphère de la
liberté, qu’elle a foi dans la puissance de
l’Evangile sur le cœur et la conscience
des hommes, et qu’elle renonce par cela
même à exercer une contrainte quelconque
à l’aide d’un quelconque enseignement qui
ne soit l’enseignement de son Maître.
C’est encore en harmonie avec son crédo
que l’église de Bâle est et se sent étroitement liée par de fraternels rapports avec
toutes les églises des autres cantons suisses ; qu’elle accepte en son sein les étrangers, aussi longtemps qu’ils veulent lui appartenir, et auxquels elle confère les mêmes droits qu’aux Suisses.
Mais combien sont les paroisses de la
« Basler Kirche », et que font-elles pour
cet avancement du Royaume des deux,
dont il est dit dans le crédo ? Rappelonsnous avant tout, et une fois pour toutes,
que nous ne parlerons maintenant que de
l’église réformée de Bâle : Nous laisserons
pour le moment dans l’ombre toutes les
autres dénominations du Protestantisme,
dont nous nous occuperons plus tard.
Les paroisses de la « Basler Kirche »
sont huit, et comprennent presque toute
la population évangélique de Bâle, c’est
à dire a peu près deux tiers des 150.000
habitants. Elles sont : la paroisse de la Cathédrale, dont les trois temples (Munster,
St-Alban, St-Jacques), appartiennent à
deux sous-paroisses ; ensuite, les paroisses
de St-Léonard, avec la belle Pauluskirche,
de Ste-Elisabeth, de St-Pierre, de St-Théodore, de St-Matthieu, de Kleinlruningen,
de Richen-Bettingen (ces deux derniers
sont les noms de deux fauxbourg de Bâle).
La direction de chacune de ces paroisses
est confiée à un nombre variable de pasteurs (ô nos églises d’évangélisation, où
tout, tout retombe sur les épaules d’un
seul ouvrier !...) ; selon leur importance,
ces paroisses ont quatre, ou trois, ou seulement deux pasteurs. Vous comprendrez
aisément que les responsabilités pastorales
sont ainsi fortement partagées, que la cure
d’âme est — ou doit être — faite avec infiniment plus de scrupules, que les préoccupations de la chaire sont bien moins
troublantes pour des pasteurs qui ne doivent prêcher que trois, deux ou seulement
une fois par mois au troupeau que Dieu
leur a confié.
Mais n’oublions pas toutes les œuvres |
particulières — qui jouissent d’une organisation indépendante — se poursuivant
sous la haute direction de l’église réformée,
à savoir : dans la communauté française,
fondée dès 1572, et s’occupant des protestants de cette" langue ; dans l’hôpital ^
(« Bürgerspital »), qui constitue, avec son
pasteur, sa chapelle et son presbytère,
une véritable paroisse ; dans l’orphelinat
municipal ; dans les prisons et la maison
de santé cantonales ; ne pas oublier, enfin,
les services divins pour les sourds et les ^
muets.
Et maintenant, quelle est l’œuvre qu’accomplit cette formidable église, telle que
vous l’entrevoyez déjà ? Pas n’est besoin
de .connaître à fond l’église de Bâle au
point de vue administratif : qu’il sxifiise
de savoir qu’eUe est dirigée dans son en- .
semble par un Conseil (« Kirchenrat ») de
neuf membres, desquels au moins cinq doivent être choisis parmi les laïques (constitution démocratique, sacerdoce universel...).
Pour ce qui concerne la vie et le progrès spirituel, voici quelques remarques
susceptibles de vous intéresser :
Quant aux cultes dominicaux, vous en
avez, le matin, à 8 heures, à 9 heures, à
ItO heures (souvent aussi à 11 heures), à
3 heures (souvent encore à 5 heures et à
8 heures de l’après-midi). Le culte principal a lieu ordimairement à 9 heures précises ; et... dix minutes après que cela a
commencé, les' portes sont soigneusement
fermées : tant pis pour les retardataires !
Parfois, ces cultes ayant lieu à des heures différentes, se suivent dans le même
temple — c’est le cas de Münster — de
8 à 10 heures, ou de 9 à 11 heures : et
les pasteurs se cèdent la chaire.
Je vous entends déjà, d’après ces indications sommaires, formuler cette demande : mais... combien de cultes y a-t-il
donc, à Bâle, le dimanche ? Réponse :
quand l’activité ecclésiastique bat son
plein, vous pouvez compter, le dimanche
matin, sur à peu près une vimgtainc de
services divins célébrés dans tous les points
de la ville ; sur beaucoup moins, dans
l’après-midi ou le soir.
Une place très importante dans' le développement religieux des fidèles est consacrée à la musique. A Bâle, tout comme
dans les pays du nord (particulièrement
la Hollande, l’Allemagne, l’Angleterre),
l’on se passionne pour la musique, l’on
connaît la musique — et un instrument,
cela va sans dire — l’on vit de la musique : on en vit un peu... Il est donc
fort naturel que l’on offre à cet art une
-place privilégiée dans la vie et l’activité
ecclésiastiques.
Survolons sur les très-fréquents concerts
de musique sacrée — donnés habituellement à la Cathédrale ou à la Martinsldrche — où de célèbres artistes, accompagnés par des orgues superbes, reçoivent
les hommages d’une foule d’auditeurs. Arrêtons-nous par contre aux chœurs d’église.
A Bâle, l’église réformée en a... quelques-uns ; les voici, classés selon leur ancienneté : le chœur de Münster, le chœur
d’église de Bâle, le chœur du Petit-Bâle,
l’Union bâloise du chant d’église protestant, l’Union du chant d’église protestant
(Petit-Bâle), l’Union du chant évangélique du Petit-Bâle, le chœur de Sainte-Elisabeth, le chœur de l’église de Kleinhuningen, le chœur d’église de Riehen. Neuf
chorales : il y a là de quoi satisfaire les
chanteurs de tous les goûts !
11 s’agit naturellement de chorales mixtes, organisées à la perfection, exercées
on ne pourrait mieux, nombreuses parfois
de plus de 200 exécuteurs (le chœur du
Münster, par exemple) : puissantes masses chorales, qu’il faut entendre chantant
cet hymne immortel qu’est 1’« Ein fester
Burg ist unser Gott», ou ces merveilleuses cantates de Bach, qui vous font frissonner votre âme... r. b.
Un certain nombre de lecteurs de i’Edro
n’ont pas encore payé leur abonnement
pour Vannée courante. Us sont invités à
se mettre en règle sans tarder.
3
1.6 SECRET
-Ponr retrouver le bonheiir.
Un petit garçon rentrait un jour en
<^urant de l’école en agitant une image
venait de recevoir. Figure-toi, maman, dit-il, du plus loin qu’ü vit sa mère,
quelqu’un mous a donné ce matin de belles gravures. Veux-tu que je te récite les
yers qu’ü m’a appris ? Et tandis que sa
mère l’embrasse tendrement, il commence :
Dans la maison d’où la Bible est absente,
Point de bonheur, on n’y sait plkis prier.
4S'est un désert : rien ne vit, rien ne chante,
Jésus jamais ne s’assied au foyer!
Mais ce désert à l’instant peut revivre.
Un paradis remplacer la prison;
•' Sais-tu comment ? Achète le Saint-Livre,
Que son flambeau brille dams ta mxdson !
Mais quoi ? Sa mère est devenue toute
triste ; on dirait qu’une lourde pierre est
tombée sur son cœur, car elle n’a point
de Bible ! Elle en avait une dans son enfance ; elle l’a gardée longtemps, ; mais elle
a été perdue un jour dans quelque déménagement ; on ne l’a jamais remplacée ;
d’ailleurs, à quoi cela aurait-il servi ? On
ne la lisait pas.
Presque malgré elle, la pensée de la
pauvre femme se reporte vers le passé,
vers cette maison paternelle où, chaque
soir, on lisait un psaume et l'on priait en
commun. Oh ! qu’on était heureux et paisible, alors ! Hélas ! pensajt-elle, chez nous,
aujourd’hui, les choses vont bien différemment ! et ses yeux se rempilent de larmœ. — L’enfant demeure tout étonné.
Maman, veux-tu que je te répète mon verset ? Et, sans attendre la réponse, il ccanmehce de nouveau et répète :
Dans la maison d’où la Bible est absente...
La mère veut lui imposer silence. Pourtant, il œntimue à demi-voix, se parlant
à lud-même :
Point de bonheur, on n’y sait plus prier ;
U’est un désert: rien ne vit, rien ne chante...
Et la mère tressaüle et regarde avec
©ffroi tout autour de la chambre, si, chez
elle aussi, ce ne serait point un désert...
Puis elle se rappelle la dispute que, hier
encore, elle a eue avec son mari, les pa.rdles violentes qu’ils oint échangées, l’amertume de leurs reproches, hélas ! et tant
d’autres choses qu’elle pourrait dire !
souvenirs qui la percent de leur douloureux aiguilon. Et quand l’enfant poursuit :
Jésus jamais ne s’assied au foyer!
alors elle comprend ; oui, elle sent tout
à coup ce qui lui manque depuis si longtemps, et combien II lui manque ! Puis, il
lui semble entendre le Sauveur lui-même,
lui dire par la bouche de son enfant :
Mais ce désert à l’instant peut revivre.
Un paradis remplacer la prison.
Sais-tu comment ?... Achète le Saint-Livre !
Aussi, de tout le jour, point de repos
pour elle, jusqu’au moment où elle peut
-parler à son mari de ce qui se passe dans
son cœur. Et quand celui-ci lui a accordé
sa demande, le même soir, elle prend ses
petites épargnes, elle court chez le libraire, achète une Bi;ble, la serre entre ses
mains, et, pleine de joie, la rapporte à
la maison. Ah ! de quel cœur elle a embrassé, en rentrant, son cher enfant ! On
eût vraiment dit qu’elle voulait le remercier du trésor qu’ü lui avait rendu. Et
quel bonheur brillait dans son regard,
quand, assis tous trois autour de ia table, ils ouvrirent ensemble pour la première fois le précieux volume.
Et son flambeau brûle dans la maison !
^ Et maintenant, dans ce roénage-là, la.
Bible ne reste pas couverte de poussière
sur une étagère. Tous les jours, elle est
ouverte et lue, lue avec prière, lue avec
„foi. La paix est rentrée au foyer domestique ; l’intérieur est devenu gai, attrayant; les querelles, les mauvais propos ont été bannis pour toujours. Les
Cœurs sont contents, chacun est heureux.
•
Certains rires ressemblent à des sanglots ; certains sanglots à des chants d’action de grâces.
L’Evaniélisatim aa lessia.
Cette œuvre nous intéresse ;
1“ Parce que nous nous sentons étroitement un’s aux tessinois par des liens de
race, de culture, de langue.
2° Parce que jusqu’à tout dernièrement
l’Eglise de Lugano, avec les « stations » environnantes, étaient un membre du corps
de l’Eglise Vaudoise. Là a travaillé le vénéré M. Paolo Calvino durant sa longue
carrière pastorale et richement bénie. Là
travaille actuellement le pasteur vaudois,
le doct. Grilli, que la Table a « prêté »
pour l'œuvre au Tessin depuis que ce district est passé aux dépendances du Comité
de Bâle.
3° Mais surtout parce que c’est l’oeuvre
de Dieu ; dès lors nous ne regardons plus
les frontières. Le royaume de Dieu n’en
a pas ; le citoyen de ce royaume regarde
avec sympathie et intérêt le travail qui
se poursuit n’importe où pour le bien des
âmes.
Il y a maintenant 50 ans que, lors de la
construction du chemin-de-fer du Gotthard
en 1879, la décision fut prise d’entreprendre l’évangélisation du Tœsin. Depuis,
p’asteui^ et évangéhstes ont sans cesse
consacré toutes leurs forces à répandre la
précieuse semence de la Parole de Dieu,
et si on ne peut pas faire voir comme
fruit de leurs efforts de grandes communautés évangéliques de langue italienne,
ü y a cependant un grand nombre d’âmes
qui ont été bénies au cours de ces' 'années.
On constate avec reconnaissance que ces
derniers temps en particulier de nombreux
indices réjouissants permettent de regarder vers l’avenir avec pleine confiance.,
Les protestants au Tessin ne sont pas
une quantité négligeable ; à défaut du
grand nombre le protestantisme s’y affirme par sa qualité et sa force morale.
Quoique la très grande masse de la population appartienne au catholicisme, le protestantisme apparaît avec ses traits distincts, émerge de la masse et se fait remarquer. Et la prœse tesB'noise a déjà
constaté que dans ce canton il n’y a plus
seulement une confession religieuse, il y
en a deux.
Ce sont aussi les autorités religieuses
cathohques tessinoises qui s’aperçoivent
que révangélisation est en prpgrœ ; elles
en sont troublées, comme le démontre, entre autres, le fait suivant : Don Carlo
Prada, dans le but d’enrayer la propagande évangélique qui ise produit au
moyen de la distribution de tracts reUgfeux,
n’a rien su imaginer de mieux pour exciter le zèle de ses fidèleB que promettre un
voyage,-gratuit de Bellinzona à la Madone
de Lourdes comme récompense à celui qui
aurait détruit le plus grand nombre de
publications protestantes. Alléchante promesse qu’il a cru bon de faire paraître
dans le « Foglio Ufflciale du Canton Ticino» du 22 mars 1929. Nous ne pouvons,
à regret, satisfaire une curiosité bien nar
turelle de nos lecteurs qui nous demanderont par la pensée le nom de cet heureux mortel qui aurait eu cette récompense. Mais la récompense aura-t-elle pu
être donnée ?
Comment expliquer une pareille mesure
de la part de Don Carlo Prada ?
Voici : l’œuvre d’évangélisation se fait
non seulement au moyen de conférences,
de cultes où ceux qu’on veut atteindre ne
viennent pas, ou au moyen de convei'sations, d’entretiens pas toujours faciles à
obtenir ; un nouveau moyen a été imaginé,
qu’on a mis en œuvre avec succès : on
«oublie» ou on «laisse tomber» par ci
par là dœ évangiles, des tracts, des journaux, des feuilles religieuses aux endroits
et à des moments qu’on estime le plus
indiqué, dans l’œpoir qu’ils soient recueül's par quelques personnes qui, en les lisant, y trouveront le secret d’une nouvelle
vie. C’est une œuvre de foi et de prière.
On ne travaille jamais en vain pour le
Seigneur.
Voici quelques fruits délicieux. Une famille italienne, catholique, domicüiée à C.,
très en vue et fopcièrement religieuse,
après avoir régulièrement suivi les crûtes
évangéliques pendant tout l’Mver, a demandé au pasteur de pouvoir célébrer la
Sainte-Cène, et par là s’est décidée à entrer dans la famille protestante.
Une famüle tœsinoise de F., fervente
catholique, mais point du tout satisfaite
de la doctrine romaine, fut amenée à la
foi évangélique après une suite d’entretiens avec une chrétienne convaincue, à
l’âme d’apôtre, et la lecture du Nouveau
Testament. Cette faraüle devint une sentinelle avancée du mouvement évangélique.
Une dame appartenant à la haute société tessinoise assistait de temps à autre
aux cultes. Elle en rapporta des impressions si fortes et si décisives qu’à sa mort
ses parents, interprétant la volonté de la
défunte, le pasteur fut appelé à présider
le service fimêbre.
Sur -la place de son village tessinois,
M. G, un femme de la campagne, confesse
sa foi évangélique ; elle connaît les Ecritures, elle croit à l’assistance du SaintEsprit. F31e a pour adversaire la maîtresse
d’école; une discussion ordonnée s’engage.
Peu à peu 200 personnes se rassemblent
autour d’elles ; hommes et femmes écoutent, se passionnent et finirent par applaudir les conclusions évangéliques. C’est
l'esprit de conquête qu’il faut. II faut attaquer pour vaincre.
Un jeune italien, G. B. G., qui avait étudié dans un séminaire, travaillait depuis
quelques mors comme ouvrier à L. et devait sous' peu servir sa patrie. Ayant de
quitter le Tessin, il voulut absolument se
procurer un catéchisme évangélique et un
Nouveau Testament. Ayant connu l’adresse
d’un pasteur, il marcha toute une journée
pour venir se procurer les livres qu’ü
désirait.
Voilà des faits qui prouvent que le Seigneur ¡ne cffiise jamais d’agir, que l'Esprit
souffle toujours pour donner et renouveler la vie spirituelle a,ux âmes qui aspirent aux choses d'en-haut.
Le rapport du Comité pour l’évangélisation du Tessin, cù nous avons lu les faits
que nous venons de citer, s’ouvre avec
ces mots : « Nous croyoms à la force de
l’idéal, à la puissance triomphante de la
Vérité». Les résultats jusqu’ici obtenus
le montrent d’une manière réjouissante.
L’ouvrier, M. le doct. GriUi, que le Maître a appelé à travailler dans ce champ
plein de promesses, dirige l’œuvre évangélique à Lugano, visite régulièrement
Chiasso, Arogmo, Maroggia, Eelhnzona, Biasca et Locarno.
Nous demandons à Dieu de le bénir
pour que son travail soit couronné de nouveaux succès pour la gloire du divin Maître et le bien des âmes. j. t.
Au cours de la discussion à la Chambre
italienne sur l’enseignement religieux dans
les écoles' moyennes, le Ministre de l’Education nationale a dit que le Traité de Latran à établi la paix entre la vie nationale et le catholicisme. A l’égard de la
question religieuse, la vie italienne dans
le passé était partagée entre des tendances opposées, et le Fascisme a voulu résoudre le problème de donner au peuple italien sa vraie liberté aussi dans ce champ,
D rappelle qu’avant d'arriver au pouvoir
le squadmismo défendait les cérémonies religieuses dans les places et le prestige religieux contre l’indifférence de certains
conservateurs ; et que, parvenu au pouvoir, il a tout de suite étabh l’enseignement religieux dans les écoles élémentaires. En rester là, serait insuffisant, parce
que la culture d’un peuple ne peut créer
les synthèses suprêmes sans donner au
problème religieux une solution jKxsitive
de la foi. Le peuple italien saura créer
une culture qui soit en rapport avec sa
tradition religieuse, et l’empreinte 'rigoureuse et nouvelle de son originalité nationale. La Chambre ne doit pas craindre que
la cTÜture religieuse puisse en quelque
sorte nuire à la spiritualité de la vie italienne, qui dans son ascensioi portera
toujours plus haut aussii la foi religieuse,
w » w
Le 6 novembre dernier, on a célébré, à
Tokyo, le 70'= anniversaire de l’ouverture
du Japon aux missions chrétiennes. Cet
anniversaire a marqué en même temps le
lancement définitif de la grande campagne
d’évangélisation qui se propose de gagner
en trois ans « un million d’âmes » pour lu
royaume de Dieu, dans la masse du peuple^
L’initiateur du mouvemepit est le pasteur
japonais Kagawa. '
« Es «
La décision du Comité Central interdisant le recours à la violence dans la campagne antireligieuse en Russie a été accueillie par les milieux religieux avec d’autant plus de satisfaction que la Société des
«Sans-Dieu» s’apprête à organiser une
nouvelle campagne contre les fêtes religieuses de Pâques. Cette Société publie un
manifeste adressé aux étrangers qui ont organisé des services religieux en faveur du
ihaintien de la liberté religieuse en Rusàe.
Ce manifeste dit notamment : « Vous n’effrayerez pas les travailleurs de la R\issie
soviétique avec votre croisade, de même
que vous n’avez pu les effrayer avec vos
notes innombrables et vos attaques rioientes contre nos représentants à l’étranger ».
Prêchant à la cathédrale de Saint-Paul,
à Londres, le prédicateur anglican. Maucring rappela la révolte des Boxers en
Chine, ü y a 30 ans, lorsqu’un grand nombre de misafonnaires et plusieurs millions
de chrétiens chinois furent massacrés.
« Mais la foi chrétienne en Chine, déclara le prédicateur, sortit de cette persécution beaucoup plus forte qu’avant et
fit une profonde impression, même sür ses
adversaires. Ainsi, je suis très confiant
dans le rfeultat final et je crois que l’Fk
glise ruse sortira triomphalement de son
épreuve actuelle».
St *
Etant à Barcelone, en 1926, et s’adressant à des membres de l’Union patriotique
réunis dans une salle de cinématographe
où on projetait un fihn tiré du roman Qm
vadis, Primo de Rivera prononça ces mots
qu’ü vaut la peine de relever :
« Hier j'étais ici, invité par la direction,
pour assister à la première projection de
Quo vadis, où on montre ce que firent les
chrétiens lorsqu’ils arrivèrent à Rome en
plein paganisme, alors que la conscience
humaine ne dirigeait pas les hommes livrés à leurs passions et à la sensualité.
Les chrétiens exaltèrent la figure de J^s,
cet homme auquel on a élevé les meilleurs
temples du monde et dont les paroles inspirent toutes les religions et ont eu tant
d’importance dans l’histoire. Cet homme,
entouré de ses apôtres et de ceux qui
croyaient en lui, commença un travail
plein de risques ; il fit les sociétés chrétiennes d’aujourd’hui saturées des enseignements de ce puissant esprit. C’est pour
cela que les chrétiens ont un chef suprême
qui a plus de force que tous les autres et
qu’ils ont un code qui est notre propre
conscience ».
s *
On a de la peine à se faire une idée
de la superstition dœ masses musulmanes
ignorantes, sur lesquelles les faux bergers
exercent une grande influence, malgré l’iu.tervention constante des imans, c’est à
dire des Savants de l’Islam. Ceux-ci doivent, dit une voix autorisée, à tout instant éditer des fetivas, c’est à dire des
arrêts basés sur des textes religieux pour
indiquer aux croyants la conduite à tenir
dans telles circonstances nouvelles qui se
présentent. S’ü a fallu une fetîva solennelle pour expliquer aux musulmans qu’üs
pouvaient, sans enfreindre les lois fondamentales de leur religion, vivre sur une
terre soumise à une autorité non musulmane, il a fallu également, pour leur indiquer qu’üs pouvaient consommer sans
crainte le beurre végétal, une fetiva moins
solennelle, mais indispensable,’ et dont une
copie imprimée se trouve aujourd’hui dans
toutes les boîtes de ce produit mises en
\mnte en Algérie.
slt >1; tis
Ce n’est pas seulement en Russie que la
religion est combattue. Nous ai^istons àctueUement à une campagne menée avec
ténacité contre le christianisme aux EtatsUnis notamment, par l'Organisation américaine pour l’avènement de l’athéisme.
Nous empruntons à Le Christianisme lœ
détails suivants. Elle est patentée par la
Cour suprême. Elle se divise en plusieurs
sectionls ; elle s’occupe en particulier des
écoles et une première « Société des âmes
damnées» a été créée au sein des Universités. Conférences, débats publics, propagande par la radio... tout fonctionne.
En un an la Société américaine a édité
600.000 tracts. Un de ces tracts est arrivé
dans les mains d’un jeune pasteur, qui
avait tenu, avec succès, des réunions de réveil. Ce tract l’a convaincu de la fausseté
de la Bible, et le jeune pasteur est devenu
secrétaire d’un groupe de jeunes «SansDieu ». Ces tracts sont imprimés en arabe,
en espagnol. A Liverpool on en a imprimé
500.000 en français. Un prix est offert à
la meilleure caricature du Christ. De rap
• port de la Société (1929) dit : « La dernière année a été une 'année de pr(^rè&
4
Le nombre des membres a doublé, et lœs
recettes ont triplé. Les perspectives n’ont
jamais été pins brillantes».
C’œt l’heure non du désespoir, mais de
l’effort, de l’espérance, de la foi. —
CHRONÍOUE VAUDOISE
Pour les sinistrés de Praii et de Massei.
Pouf Frali: Pisa, L. 56 - Lucca, 15 Unione Giovanile Valdese, Roma, 50 sina, 350 - F. ImmoviUi, Reggio Calabria,
10 - Trieste, 200 - S. Giovanni in Conca,
Milano, 1.000 - SaUe e S. Giacomo degli
Schiavoni, 70 - Schiavi (2° vers.), 21 Carunchio, 17 - Riesi, 35,
Pour Massél: Risia, L. 56 - Lucca, 15 Unione Giovanile Valdese, Roma, 50 - Méssima, 50 - S. Giovanni in Conca, Milano, 375,
* » «
AOSTE. La Provincia d’Aosta publie les
Mgnes suivantes que nous rapportons intégralement : « 'Adieux à un professeur du
SB. Institut Scolaire.
« C'est avec grand regret (jue nous avons
appris que le vaiUant professeur docteur
Jean Turin a laissé la chaire de philosophie de notre Institut. Au cours des trois
ans qu’il a demeuré au milieu de nous
nous avons pu apprécier sa culture large
et profonde, ses hautes facuitfe et sa sensibilité artistique.
«Droiture, grand amour pour l’Ecole,
voüà ce qui caractérisait ce noble type de
m'aître, éducateur capable des consciences.
«Dans un sentiment de regret et de
reconnaissance que nous éprouvons à ce
départ, nous faisons le souhait le plus
senti que lœ dons qu’il possède raffermissent dans cette brûlante carrière de laquelle il est vraiment digne»,
« Les élèves ».
Nous sommes heureux de lire des témoignages comme celui-ci, si chauds, qui portent la marque de la sincérité et de la reconnaissance émue de la part d’élèves qui
ont senti ce qu’ils doivent à un maître qui.
s’est consacré à sa tâche. C’est un hommage qui nous fait d’autant plus plaisir
qu’il s’agit d’un témoignage des plus élogieux rendu à un professeur vaudois qui,
dams si peu de temps, a 'SU laisser une empreinte si profonde et bénie. Quand on est
une «conscience» ce n’est pas seulement
pur l’homme que l’honneur reAÙent, mais
sur la famille et sur le peuple d’où il est
issu.
LA TOUR. Nous lisons dans le dernier
Bollettîno Müitare que le fils du pasteur
émérite M. Edouard JaUa, le major chev.
Luigi, de l’Elcole de Guerre de Turin, a
été promu lieutenant-oolonél. Nos félicitations à M. JaUa pour cette promotion qui
met en évidence une fois de plus ses remarquables talents pour la carrière qu’il a
choisie.
— Dimanche prochain, à 17 heures, à
la Salle du Fascio, M. le docteur Henri
PaJchner, de Turin, donnera une conférence Sur le sujet : Pour la santé et la
farce de nos enfants. Sujet qui doit intéresser les mères surtout.
— Vendredi 11 courant, à 10 heures,
au Théâtre ’Trento, M. le docteur Giuseppe
Stura, de 'Turin, produira quelques films
sur la culture de la vigne et des arbres
fruitiers. Tout le public y est invité;
d’une façon particulière les agriculteurs
voudront bien répondre nombreux à l’invitation, puisqu’il s’agit d’un sujet qui les
intéresse directement.
— Nous avons eu, durant les quatre premiers jours de la semaine, quatre décès :
M.me Constantin Marie veuve GrÜl, âgée
de 88 ans ; M.me Long Marthe veuve
Arambourg, âgée de 78 ans ; M. ArmandBase Joseph, âgé de 69 ans ; M.me Parise
'Marguerite veuve Bert, âgée de 70 ans.
RORÀ. Nous devons enregistrer deux
nouvelles pertes dans la paroisse. Ce sont :
Flavan Pauline (Muraiun), décédée après
une courte maladie, à Tâge de 38 ans.
Nous sympathisons beaucoup avec la sœur
et surtout avec la mère, la veuve Rose PJayan, qui vient d’enterrer son huitième enfant. — Morel Jean, constructeur (Rounc),
décédé après une longue et douloureuse
maladie, à Tâge de 66 ans. Il était bien
connu et estimé dans notre petit pays,
et au dehors, ayant occupé pendant de
longues années des places importantes
dans l’Administration de la Commune, Il
aimait son Eglise et ses œuvres envers les,quefies il a souvent montré sa générosité
et, malgré ses occupations absorbantes, il
trouvait le temps de fréquenter les cultes,
U avait une passion, le chant sacré, et malgré son âge et ses cheveux grisonnants il
était le plus zélé et compétent de nos chanteurs. Nous renouvelons ici l’expression de
notre affectueux regret pour son départ,
ainsi que notre vive sympathie à sa veuve
et à ses enfants, qui l’ont entouré de leurs
soins les plus dévoués. C.
EXPOSITION DE PEINTURE.
Samedi dernier, dans une Salle Guglielmi, Place Château, à Turin, le pedntre Dominique Valinotti a exposé ses
cadres.
Un des mieux réussis et des plus admirés est celui qui reproduit La Maison du
Pasteur Vaudois à Bobbio Pèdice,
Le rédacteur artistique de la Gazzetta
del Popolo (e. z.) en dit beaucoup de bien
dans le numéro de dimanche passé.
Nous recommandons à nos abonnés et
à nos lecteurs de Turin de visiter cette exposition personnelle. A quelqu’un pourrait,
peut-être, venir l’idée d’acheter ce cadre
et l’offrir à notre Musée Vaudois !
Pourquoi pas ?
oooo-oo-o-o-o-o-oo-oo-o-oo -o-o-oo-o
La Semaine Politique.
ITALIE. A la réunion du Grand Conseil
Fasciste, le Président de la Confédération
de l’Industrie a fait un rapport détaillé
dans lequel il a examiné toutes les branches. R a conclu que l’activité industrielle
en 1929 a été tr® développée et que, pour
1930, on prévoit un rendement satisfaisant.
Le Grand Conseil a examiné ensuite la
situation dœ paysans et journaliers dans
la vallée du Pô. Ils a voté plusieurs lésolutioms dans cet ordre d’idées, et a chargé
la section de l’agriculture du Conseil national des corporations de les réaliser.
Le Conseil a ensuite entamé le cinquième point de Tordre du jour qui concerne les mesures ultérieures à prendre
pour la fascistisation des écoles.
Le Grand Conseil a pris cet acte que durant la huitième année de Tère fasciste,
3OO.C00 chemises noires seront parfaitement équipées. On décida qu’elles devront
prendre l’engagement de rester dix ans en
service dans les cadres de la milice.
— A l'a Chambre des députés, le garde
des sceaux, après avoir examiné divers
problèmes qui se réfèrent à Tadministrar
tion de la justice, a exposé sa réforme du
droit ecclésiastique et celle du code. Le ministre a annoncé une diminution progressive de la criminalité dans le pays.
— A la Chambre des députés, Gray et
Garibaldi ont commémoré le centenaire de
l’indépendance de la Grèce, réaffirmant au
Gouvernement et au peuple grecs Thomm'age du peuple et du Gouvernement itar
liens. M. Mussolini s’associe en déclarant :
«Je profite de cette circonstance solennelle pour confirmer au Gouvernement et
au peuple grecs Tamitié loyale et sincère
du Gouvernement et du peuple italiens».
CITE’ DU VATICAN. Les milieux du
Vatican laissent clairement entendre que
le pape aurait décidé de convoquer un concile œu'euménique pour 1931, à la fin de
Tannée jubilaire.
ALLEMAGNE. Le président Hindenburg
a informé le bourgmestre de Mayence qu’il
prendrait personnéUement part aux fêtes
qui seront organises après l’évacuation
des territoires occupés.
ANGLETERRE. Le bruit court que de
graves discussions se sont fait jour, non
seulement au sein du Cabinet, mais aussi
dans le parti travailMste, sur la question
du chômage,
— Plus de 200 sujets étrangers et leurs
familles ont été expulsés en 1929. Quatrevingts autres étrangers qui ne voulaient
pas se soumettre aux règlements de la police ont quitté l’Angleterre de leur plein
gré.
ERESIL. Un orage tropical a détruit la
viUe de Bom Jardin, près de Recife. Dix
personnes ont été tuées et plus d’une centaine de blessées. 250 maisons ont été balayées et les' habitants se sont réfugiés
dans 1« collines.
ESPAGNE. Le Ministre des Affaires
'Etrangères a déclaré que 1^ questions mi
htariennes n’intéressent pas l’Espagne. Il
constate que son pays vit en bonnes relations avec toutes les nations, mais signale
celles qui intéressent le plus l’Espagne ;
les républiques hispano-américaines, le
Portugal, les nations latines et « notre
vieille amie la Grande-Bretagne ».
ETATS-UNIS. Le Sénat a adopté une
résolution autorisant le président Hoovqr
à inviter les Gouvernements étrangers à
envoyer les représentants aux fêtes qui
auront lieu en 1931 pour célébrer lé-150®
anniversaire de la reddition de l’armée de
lord Cornwallis aux troupes franco-américaines, à Yorkitown.
— Une violente tempête de neige s’est
abattue sur le nord des Etats-Unis, causant d’énormes ravagea A Chicago il y eut
des morts. Pendant ce temps les habitants
de la côte du Pacifique étouffaient de
chaleur,
FRANCE. Le deuxième millénaire de
Virgile a été célébré, à la Sorbonne, sous
les auspices du Comité « France-Itaho ».
Les Gouvernemente italiens et français
étaient officiellement représentés, ainsi que
les académies italienne et française.
GRECE. L’une des manifestations du
centenaire de l’indépendance grecque est
la pcfâe de la première pierre de THereion
(monument des héros), qui sera une église
construite avec mille blocs de pierres envoyés par un millier de villes' et villages
helléniques, chacun avec le nom de la municiipalité qui Ta envoyé.
RUSSIE. Le Congrès du parti bolche- vaste qui devait Se réunir le 15 mai, a été
ajourné sine die, ainsi que la réélection
des Soviets. La situation politique est très
tendue. Les dernières mesures de Stalin
se heurtent, dans le parti bolcheviste
même, à une vive opposition, ce qui inquiète fort les dirigeants de Moscou.
— D’après' Un journal russe qui se publie à Berlin, dans les fabriques et usines
de la région de Moscou sont répandus à
profusion des tracts dans lesquels on réclame la liberté religieuse, la liberté de
la presse, la cessation des exécutions sommaires, sans jugement, et le suffrage universel pour toutes les élections.
SUI^E. Le ConseT Fédéral a interdit
Tentrée en Suisse des étrangers communistes qui voulaient s’y rendre pour participer à la journée rouge, à Zurich, le
30 mars.
BIBLIOGRAPHIE.
Cahiers de Foi et Vie (Boulevard Montpam'asse, 139 - Paris).
«R n'est pas de publication qui ait
rendu autant de services que Foi et Vie
à la vie spirituelle et à la haute culture
de ce temps».
Cette excellente revue aborde courageusement tous les problèmes qui se posent à
Tesprit et à la conscience modernes, sociaux, spirituels et religieux surtout. F(A
et Vie a rendu à la bonne cause de grands
services par ses conférences sur des sujets
palpitants d'intérêt et pour lesquelles le
vaillant directeur de la revue, M. Doumergue, a la grande chance de trouver les
hommes qualifiés pouvant parler avec profonde connaissance de cause, donc avec
autorité.
Foi et Vie vient de faire un précieux
fi
cadeau à ses lecteurs en leur faisant parvenir un de ses Cahiers, très volumineux
et riche en pensées : Pour un humanisme
nouveau, tel est le titre. C’est une enquête dirigée par M. Paul Arbousse-Bastide. Nous y trouvons un faisceau de
témoignages qui émanent d’esprits di-‘
vers, de fortes personnalités, de hautes
intelligences. ,
L'enquête va paraître en volume sous'
la forme d’un inS°, de 320 pages, au prix
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