1
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PRIX Ei’ABONNEMlüNT PAR AN
Ualîfe* ' . -, ^ . Il. 3
^04is las |iii;^4 rUniivij .
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A méri'qua* ■
i^n s'tiboiiiçe :
Pour r/»fé)‘teur «hoz MM. las
pasteurs 6t l«s iüjruireà rie
Tcrtre^ PellicB.
Pour r^ûcitfr'ictjran Bureau il'Artinioiairation.' >
N. 22.
ün ou plu,aioüra numéros èép,^
rés, demandés avant 1« tii rage ' 10 cent. chahuni. ,_ . '
Annonces: 25 centimes par ligne,
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L léttve recommandée ou par
! nîaitdaiJî ;sur le Bur^aVijde, [Pe*
! roüà Argenlina.
yhiT la llÉD-ACTiON SîiidcqMft»
ainsi; A la Direciion'dii Témoin,
PorAarettô (Pinerolo) »ItaM?*! >
Tour |’.ADMlNISTRATiON adres
.serainsi; A l'Administration du
Témoin, Ppmaretto (Pineroloj
^. Italie; •. ,
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-Il V’I
ËCHO-iOES VALLÉES VAUDOISES
' Paraissant chaque Vendredi
t'iiiis'^if /éiMunis. AuTKS 1.
; I 7._4 . ■ • ; .
.'lil
J ,;^om iiï¿V
Le.désintéressemenl., — La Bible, sun autorité , son conienu et sa valeur. — Le
^kiosque évangélique à l’Exposition Gcné’de Tilrin. — La prière d’un incrédule. —
(Tfefowi^tie; i>(i«4oiSii ïkvue ^poUtiqne.
iiii;
înii
LEviSli
■ i ! : I ii;!(
« Tous cherchent leur intérêt
particulief et non celui de JésusChrist » a dit Tapôire Paul (Phil.
Il, 21] '01, dans sa pensée, cette
‘ M i'W I J iJ ' ' : ; M I ' : * ; I
h,umiliante, .declaration ne s adressOj pas aux ipayens unique_mppt,j,ni essentiellement, mais
hi'en plutôt aux chrétiens eux,niêm^S;,avec lesquéis Paul a été
en contact. Ç’.est son fils en la foi
et son , ^diSpiple bien-aimé, Ti,nibthée, qu’ilj,çlistingue honor^bieinaht de tqus les autres pour
jle, ,, 'déyouernenV et ^ l’abnégation
..dont il a fait preuve , soit daps
l'œuvre, de l’évangélisation, soii.j
surtout, dans les, tendres soinsi
qu’il a prodigués à l’apôtre dans
la vérité avec la charité. Elu »V. j -^eg
sa prison à Rome. Il l’a servi ,
dit-il, comme un fils , sert . Son
père , et c’est en comparant',la
conduite de cé disciple avec celle
de plusieurs autres^ qui ayaient
peut-être été amenés aiissi ,à
vangile par son ministère, ,qu il,,prononce Cette parole si triste et’
'■¡V. , .iü'iii; F .UL-. ■ . moi l'i ,
, ,si yràie:j,« Tous phercheny^lpur
intérêt,^.particulier, ei nôn céÎjii
de Jésus-Chris,t-: „
,, Est-elle beauioup 'raôins“vraie
aujourd’hui qu'elle lie l’était au
temps de Saint Paul? Nous’.ne.'lo
pensons pas, quoique, avec ; plus
de, milliers de, chrétiens qu’ïï‘n(y
en avait alors de dizaines il ÿ'ait
i . , 'I . ; ■ ‘ -I ' 1 X •
certainement beaucoup de disci
,1 ■ V , ■ ■ i ), J '
pies du Sauveur, aussi deypppet
aussi oublieux d'eupm.êines ^ùe
l'était le jeune Timothée,,'il n’en
demeure pas moins , vrai que le
dé.ÛH téressemen i e s t, to uj o u rs| ■. ,u n e
. . ■ J pi '■'i i-';',
chose aussi rare qu elle,^est^ précieuse. Lorsque' l’Àp.ôtre a,('dit,
^,,dans la même Epitre (ii, 4), «^Ne
regardez point seulement à yotre
intérêt mais aussi à celui "dés
2
..no.
autres » il n’a pas entendu fixer
la limite que le chrétien n’a pas
le devoir de dépasser, puisque
l'homme du monde pourrait, avec
une apparence de raison, ne voir
dans ce précepte évangélique autre
chose que le fameux proverbe
populaire: Charité bien ordonnée
commence par soi-même — et
quand elle le peut, elle arrive
jusqu’au prochain. Or cette charité qui ne l'est que de nom, n’a
pour ainsi dirp, rien de commun
avec le désintéressement ; elle
ressemble beaucoup plus à l’égoisme et peut s’exprimer encore
par cet autre dicton populaire :
iprès moi, s’il en reste. Sans
.préméditation et sans calcul, le
désintéressement renverse les termes , car il dit: Après lui il en
restera un peu pour moi. —Une
affection profonde et ardente peut
déjà, à elle seule, produire un
certain désintéressement, mais
plus apparent que réel, puisque
l’on s’aime et se cherche soimême dans l’objet de son amour
et que l'on trouve son bonheur à
se sacrifier pour lui épargner la
douleur ou lui procurer quelque
jouissance. Le désintéressement
chrétien a encore une autre source,
qui est celle de tous les sentiments
et de tous les cœurs, agréables
à Dieu, c-à-d. la foi. C’est par
unedriste inconséquence que les
disciples de Jésus-Christ, auxquels il a laissé un modèle afin
qu’ils suivent ses tracés, se dis*
tiriguent souvent si peu du monde
et se montfeftt aussi intéressés
que ceux qui n’ont d’espérance
qüé pour cette vie seulement. En
causant à leur àme un dommage
peut-être irréparable ils jettent
sur l’Evangile un blâme immérité
et en éloignent ceux qui jugent
de l’arbre par les fruits qu’ils ont
sous les yeux.
Mais, nous dira-t-on peut-être,
qu’est-ce donc c^ue ce désintéres.sement si rare et que si peu de
chrétiens pratiquent autrement
qu’en paroles? C’est l’oubli de
soi-même et le soin des autres;
c’est le sentiment qui a été en
Jésus-Christ, qui l’a poussé à venir
dans le monde pour servir et non
pour être servi, pour se faire pauvre et non pour s’enrichir, pour
se dépenser entièrement afin de
nous rendre riches. La pauvre
veuve qui donne au Seigneur la
seule petite pièce de moiinaie qui
lui restait pour vivre est proposée
par le Seigneur comme un.modèle
de désintéressement. Saint Paul
l’a ét^jilus qu’aucun autre de ses
Goll|^:Ôâ^âns l’apostolat et l’Eglise de Jérusalem dans ses beaux
jours en était pénétrée plus qu’aucune autre ne l’ait été dans la
suite des siècles.
L’Ancien Testament luitmêrae
nods présente quelques remarquables exemples de désiutétessement. Abratn mettant à la disposition de son neveu la meilleure
partie de ce pays que Dieu avait
donné au père des croyants comme
sa possession et celle “de sa postérité; Ruth la moabite quittant
sa famille et le pays de ses pères
pour entourer de son affection
Naomi sa belle-mère et s’en aller
habiter avec elle^sur une terre
qui était étrangère pour 'elle —
3
—
'M M F V V Vi S'M'U <
se distinguent d’un grand nonabre d’autr-es par leur oubli de
leurs intérdts particuliers préoccupés qu'ils' sont de ceux des
autres. — Mais l’homme en qui
la foi et l’amour out produit le
plus, pur et le plus noble dévouement, c’est, à no^yeux du moins,
l’aimable et pieux Jonathan.
Depuis le jour où en voyant
pour la première foi le fils d’Isai,
son âme s’attacha à Pâme du jeune
berger, devenu en un moment un
vaillant guerrier, Jonathan semble
ne plus avoir eu d'autre préoccupation que celle du bonheur et
de la gloire de son ami. Il le protège contre les menées jalouses
des courtisans de Saül, et plaide
chaleureusement sa cause auprès
de son père soupçonneux et cruel
envers celui dont le roi a fait
son gendre pour le perdre; en
s’efforçant d'excuser David il attire sur hü-mèrne les sanglants
outrages et les mauvais traitements
de ce père que la colère et la
peur aveuglent â la fois, Jonathan
en est profondément humilié et
affligé , mais la perspective de
ne pas succéder â Saül sur le
I trône d'Israël ni l'émeut ni n’affaiblit en rien son ardente affection
pour son amh Et lorsque, ne
pouvant plus se faire illusion Sur
les desseins meurtriers de Saül ,
il va trouver David à la campagne
une première fois pour t/aiter
alliance avec lui, prendre congé,
et une troisième fois pour le
consoler’et l’encourager (iSam.
xxi 14. 41. xxiii. 10-18), avec
quelle touchante humilité il se
inet â la ^seconde place, lui le
fils du roi, et.met à la première
cet ami de son âme, dont il sait
que très certainement il régnera
sur Israël, — « N^e,crains point,
lui dit-il, car Saúl mon père
ne t’attrappera point et tu régneras sur Israël — et moi je
serai le second après toi ; même
mon père le sait très-bien • —
C’est en Dieu qu’il fortifia les
mains de son ami, et c’est précisément parce qu’il se place sous
le regard et sous la dépendance
de Dieu, qu'il ne voudrait pas
d'une couronne pour lui-même;
mais qu'il concourt avec joie
pour la placer sur la tête de son
ami, l’élu de Dieu. — Si toute
victoire sur soi-même et sur les
séductions du dehors‘est possible
â qui combat avec foi, tout sacrifice est facile et agréable à
qui le fait avec amour; il porte
déjà avec lui sa récompense.
Celui qui se dépouille s’enrichit
lorsqu’il le fait pour le Seigneur
et selon sa parole.
C’est lorsque nous sommes
occupés par dessus tout des
térêts de Dieu , qu’il s’occuipjjti
lui-même des nôtres que nous!
oublions.
LA BIBLE
son autorité, son contenu
et sa valeur
par Paul Vallotton Pasteur
Ce livre se recommande de luimème aux pasteurs et à tous ceux
3ui ont cba,rge d’enseigner la Parole
e Dieu. 11 peut être utile à toute
âme qui & des doutes, mais qui dé-
4
.178
'.'i
'W
sirfe connaître 'la vérité, et fournit
des arguments pour combattrei INncrédulité à l’égard de la Bible. Il
n’instfüil pas seulement, il édifie.'
Pour éri donner une idée nous transcrivons la page suivante:
« Nous signalerons un dernier reproche que l’on fait à la Bible. On
lui' reproche de renfermer des récits
repoussants, des peintures peu chastes. L’histoire biblique, dit-on, n’est
pas: sainte. Elle usurpe ce nom. Peu
s’en faut qu’on n’accuse la Bible,
l’Ancien Testament du moins, d’être
un livre imtnoral , d’un usage dangereux én éducation; "
Que la Bible raconte du mal, qu’elle
renferme le récit d’actes hideux et
immoraux, nul ne le nie, et nous
demandons comment il en serait
autrement. La Bible n’esl pas une
idylle dont le seul but soit de charmer
les cceur.s sensibles et les irnaginations
gracieuses. Elle raconte le drame de
Thuraanité malade, puis guérie; jpérdue, puis sauvée. Pour guérir notre
plaie; ielle devait d’abord en mettre
à nu les profondeurs horribles, et la
sonder d’une main ferme.
L’hdmtne nie son péché. La Bible
lài*'ferme la bouche. Elle lui met
devant les yeux un miroir où il peut
contempler les manifestations du mal
es.,plus honteuses, hélas! elles plus
¡ta'siBtantes. Quel est en effet lc genre
d*crrm'é ràconté par la Bible, dont
lâpÆroisièrae page de nos journaux
nai reiproduise chaque jour la déso^
lante nomenclature et dont nos cœurs,
si nous voulons être francs, ne ren
ferment, dans quelque repli caché
et oublié, an mojns le germe impur,
heureusement comprimé par les circonstances et par rinflnence de, l’éducation chrétienne?
Pour étré-vraie et’pour être efficace, la. Bible devait raconter et dévoiler le mal ; mais il faut reconnaître
qu’elle le raconte aainfement. Elle
n’en dépeint pas longuement les d,élifqs, elle. n’én"''cache pas la honte
sous dieé''fleurs, co'mme tant dé rbmçijbs; 'dit jôiir; etlé la démasque 'è^
noùs"la m'bfltfe dans'101)10 sa' twpi'''
tudé. N*est"C6 pas le'meilleur moyen
d’en inspirer l’horreur? La naïveté
même de son langage qu’on lui reproche, est une garantie de plus’
contre l’attrait prêté au vice, qui fait
les livres immoraux. Les rélicences,
les équivoques sont mille fois plus
dangereuses que cette naïve simplicité biblique. De tout temps on a pu
observer que « la délicatesse du langage croît h mesure que la pureté
des mœurs diminue, et que les langues
les plus chalouilieuses se trouvent
chez les nations les plus corrompues ».
La Bible est sainte, même lorsqu’elle raconte les crimes et les pires
bassesses humaines, pareequ’à côté
du crime elle place la loi qui le
condamne et le plus souvent la juste
punition qui l’atteint. En face des
pires abominations des Cananéens,
des crimes d’Israël, des défaillances
d’hommes pieux, elle met la lumière
du Sinaï, la sainteté de Jéhoya;
côté d’un Juda incestueux, un Joseph
et sa triomphante innocence; à quelques pas des infamies de Sodome, le'
récit plein d’une fraîcheur virginale
des fiançailles de Rébecca ; à côté de
David adultère, David inondé des
larmes de la repentance, humilié,
châtié et soumis dans le châtiment;
enfin , au-dessus de toutes ces figures,
dont les plus nobles ont leurs souillures,.elle'met la figure sans tache
du Christ,' mélange inexprimable' de'
douceur et de force, d’amoùr et de
vaillance morale; de sagesse et. de
dévouement. Des libertins serabjent
ne voir dans la Bible que quatre ou
cinq récits qui les'transportènl dans
les ruarais où leur imagination se
complait.iQu’ils tournent le feuillet
et ils: rougiront, .süls en,sont encore
capables, en lisant la condamnation,
du vice sous toutes àés formes. '
La Bible est‘sainte,- enfin, parcequ’élle'a pour effet ordinaire de rea^:
dre plua saints ceux qui la lisent. Ilj
y _n i.qj une preuve^ de, failj qu’on ne
peut rfeiser. Les péiiplè’s, les" fa¿
milles, les âmes qùi se^’noUriTssent
de la Bible n’ont pas coutume d’être
au bps dPil’éçhelie^^^d,e,j la-rnorali^éi.,
C’est le contraire qui est vrai, chacun
le sait.
5
^■173
Après ;avoir passé enj,,revue les
attagues principales dii’igées contre
la Bible, nous avons letdroit flè nous
tourner vers lies adversaires du saint,
volume et dedeur direi^ngrals, vous
accusez votre bienfailricè, Vous vous
ingéniez à lui iaire le procès, à la
trouver en ; faute. Quel mal vous ,
a-t-elle fait? Regardez autour de vous
dans ce monde où, vous, bornez vos
vœux et vottio,! horizon.,(Quel est le
bien naturel et légitime dont l’influence de la Bible et du Christ, qui
en est, le centre, n’ait propagé la
jouissance? Quel est lé progrès moral
ou social que la Bible n’ait préparé?
Si vos enfants vous respectent pt
vous obéissent, si. vos femmes sont
fidèles et dévouées, vos. filles pures
et douces, sans fadeur ni faiblesse;
si votre ennemi vous épargne, si vos
amis, dans les moments critiques,
donnent à ramitié la forme du sacrifice, et dii.,d;évouement; si dans la
société au sein de ,laquelle vous vivez,
la guerre est moins.icruelle que dans
les siècles passés; si le crime luimême s’adoucit comme la répression
qu’on en fait; ,sijun .souffle de misév
ricorde et de .bienveillance ,mutuelle,,
a. passé sur le monde; si, la.clémence
et la pitié ont .partout aujourd’hui des
autels,,desi fidèles; si le malheur a ■
partout dés., : rofugès ; si un. grand
idéal de justice et de perfection ¡a
brillé devant les, yeux des hommes et
plane au-dessus d’eux dans tous les
domaines i,comme un but à pour-,
suivre, dût il n’être jamais atteint,
c’est à la Bible et à ses enseignements
que ce]a,iest :dû.
Vous qui dénigrez la Bible, si vous
parveniez à arracher des âmes les
racines dix-huit fois .séculaires de la
foi à ses doctrines et à son Christ,
vous seriez assez punis par voire
triomphe même> ,car vous éteindriez
laiiumiètetdeiila perfection morale ,
vouS'élDufferiezik flamme deil’amour,j
et vous r^leriéz .seuls d'ans les-léi]
nébres frbides de.vos négations désor.
la nies, triste prélude de. la mort. Vos
descendants maudiraient votre! nomi
en redemandànlijà granda cris, lesi
bienfaits de la civilisation chrétienne
que, vous détruiriez en, l’enlevant à
son sol, qui est la,Bible.i ,
Revenez à des sentiments plus
justes. Bénissez Dieu de vqÜs avoir
donné, avec la Bible, l’Évangilé, de
Jésus-Chri.st, et en jouissant des bienfaits qp’il procure en ce monde,
recevez , par surcroît de .Celui, ,qu,e
vous avez trop longtemps'; méconiui
le pardon de votre erreur,,et la.ivie
éteioelle», . \ ;
~nr
iü I
Le kiosque évangélique
à rExposilitm Générale de Tnriri
Parmi tant de merveilles que cette
Exposition renferme, il sé' peut qü’â
beaucoup de visiteurs échappe un
kiosque modeste, et cependant assèz
joli, .placé sous les ai'bres à gauche
dé,.celui qui se dispose ù monter les
dègrés de l’éntrée principale' dfe la
grande galerie industrielle. Il 'mérite
la peine cependant d’êtré cherché et
visité. Nous en dirons tout d’abord
. J „
Dès que ,l’on com,mença â parléi;|
de CExposition, n,,ps ,amis dè, Turin |
sentirent le devoir d’y_.donner ùneVj
place aussi on vue que possible àl
l’Evangile. DanSj,ce but, la Société d.ej
rUnion Chrétienne des. jeunes gens
de cette vjlle, collecta une s.ôm'the,
coasid,érable qui . servi/, à paÿ,er la '
construction du kiosque, le loyer du
terrain sur lequel il s’élève et .tnême
toutes les taxes pendant toute,là durée . de ; l’Exposi tion, L’entreprisëjj fine
foie assurée, ils,mirent leur kipsque
à la disposition de la Société‘Bjblique
Britannique et Étrangère, él,,de la.
Soeiètéillal ienne. dëSjTrnilés ,rpli gien'x,
et.;'cell,es-çi,,.,,a’étant mises. ,d/açcord
enir.’elles,nfpnrnirent,ies,livres èt )ç
personneli néeep?ài,res,,|piès,.le jopr de
l’OlJverture.i.lput étaition plnpè,j_e,t|
malgré l’indifterencei toujours crôissante. fde nos .côncltoyans,:,vis-à-vis de
l’Evapgile.,,; ittous 'espérons' que Dj.eu
se .servira de cej,moyen, pour l’avancement de son règne. j
6
-m.
Qué nos lecteurs, qui visiteront
l’Exposition de Turin, cherchent donc
le kiosque Evangélique. Qu’ils ne s’élonnéfit pas d’y voir exposés en ventes,
à côté'nés Bibles et des Traités, des,
catalogues, guides, plans de l’Exposition etc. C’est là un moyen paiTaitement légitime non seulement de
recouvrer une partie des frais considérables que ce kiosque h coûté, et
peut coûter encore; mais aussi d’y
attirer des acheteurs, à qui l’on peut
offrir quelque cliose de bien plus
désirable que ce qu’ils sont venus y
chercher. Est-ce que le « Colporteur
Vaudois » ne commençait pas par
offrir des étoffes et des joyaux, avant
de présenter la Parole de vie?
Répandre parmi les milliers de
visiteurs qui accourent chaque jour
à l’Expositjon, des traités, des livres
religieux et surtout la Sainte-Ecriture,
et cela, non par le moyen de distributions gratuites et sans distinction,
qui mettent l’Evangile en discrédit,
mais par le moyen de la vente qui
le fait apprécier, tel est en effet le
but suprême de l’œuvre du kiosque
Evangélique.
Pour en faciliter l’accomplissement,
la Société Biblique Britannique et
Etrangère a fait,relier plusieurs milliers d’Evangiles avec l’inscription :
Rîcordo deir Eaposizione di Torino —
4884. Ces jolis petits volumes se
vendent (pour la vente au détail)
au prix réduit de cinq centimes l’un,
et bien près de deux mille en ont
déjà été vendus, non pas au kiosque
seulement, mais aussi dans les rues
de Turin par les colporleiirs.
Outre cela on trouve au kiosque
les principales publications de la Tip,
Claudiana, et les Saintes Ecritures
dans toutes les langues de l’Europe
et dé l’Orient, Pour dix centimes
vous pouvez vous y procurer un petit
livre contenant un spécimen de tous
les langages dans les quefs la Société
Biblique a publié la Parole de Dieu,
et Hen ne saurait donner une meilleure idée de ce que cette grande
Société a déjà fait et continue à faire
pour l’avariceraenl du régne de Dieu
dans le monde entier,
Ceux dont - la bourse est miéàx
garnie, y irouveront de grandes ^
belles ffibles, fortement et richement
reliées, et dans le choix qui en a
été fait l’on livi pas oublié que les
Vallées Vaudoises sont à la porte de
l’Exposition , de sorte que nos lecteurs
y trouveront le souvenir à la fois le
plus joli et le pli« précieux qu’ils
pounaienl conserver de cette grande
fête de l’Industrie Italienne.
La prière d’un incrédule
Le Christian raconte qu’un jeune
homme adonné au viçe et à l’impiété,
saisissait toutes les occasions pos.siblés pour blasphémer le nom de Jésus
Christ et pour jeter le ridicule et'le
mépris, sur la religion.
Il s’avisa un jour de faire accroire
qu’il était converti et demanda à une
association retigiêuse de jeunes gens
de faire profession publique de sa
foi et de faire la prière. Ayant obtenu
facilement cette'permissioni il s’agenouilla et commença à lire un manuscrit où il avait versé tout le fiel
de son coeur corrompu sur la religion
chrétienne'^en attribuant au Rédempteur les noms les plus outrageantft.
Tout à coup sa voix faiblit, et l’on
entendit un bruit sourd dans la salle.
Il était tombé sans mouvement, et
quand les pieux jeunes gens accoururent auprès de lui, ils ne trouvèrent
plus qu’un cadavre à porter au cimetière.
On ne se moque pas de Dieu.
11 passe
Cela est vrai de nos jours comme
ce l'était autrefois ; Jésus de Nazareth
passe pour nous comme il passait
pour les habitants de Jéricho, li nons
entend si nous crions à Lui sans
refard. Mais il passe et chaque insr
tant l’éloigne de nous; invoqnons
l’Eternel pendant qti’il' se ! trouve,
pendant qu’il est prés. >
7
J75
C’est aujourd’hui le jour favorable,
c’est aujourd’hui le jour du salut;
demain cela pourrait êire trop tard.
Jésus pourrait être passé et l’On pourrait nous dire que nous n’avons pas
connu le jour de notre visitation.
Bienheureux celui qui s’approche
de Dieu pendant qu’il en est temps.
Mon (frère, hâte-loi, il -passe!
Un payen disait à un missionnaire :
Vous n’êtes pas aussi bon que votre
livre Si votre peuple était aussi bon
que le Livre, vous gagneriez toute
l’Inde à Jésus Christ en cinq ans.
Celui qui pèche est un homme;
celui qui s’afflige de ses péchés peut
être un saint; mais celui qui se vante
de scs méfaits est un démon.
On ne peut être à la fois danseur
et moniteur à l’école du dimanche.
L’un exclut l’autre.
La (irazzelta 'Pienionlése, d’il y a
quelques jours, annonce qu’un émissaire morraon a été emprisonné à
Prague, pour avoir fait propagande
en faveur des doctrines impures de
sa secte.
^lironiquc ®auboisc
ffs.'
ViLÇESÈCHE. ~ Le dimanche'-«fS
mai il y a eu visite pastorale dans
celle paroisse. La pluie n’a pas empêché le temple de se remplir. Une
bonne assemblée a pris part à ta visite
proprernent dite, où nous avons eu
la satisfaction d’cnlcndre que les auditeurs au culte principal ont augmenté d’un bon tiei's, depui.s que
le service se célèbre dans le beau
temple des Clos.
Une plainte ans.'^i rare qu’elle est
bien _ fondée a été portée contre le
pasteur, qu’on accuse de travailler
trop, sans avoir le moindre égard
pour sa santé.
Quelques pères de famille voudraient que l’on eseignât dans les écoles,
comme cela ,se pratiquait il y a une
trentaine d’années, les prières du
malin et du soir aux enfants. A la
suite d’une discussion animée on est
généralement persuadé que ce devoir
doit être rempli avant tout par les
parents.
Dans l’après-midi, une nombreuse
réunion, tenue à la grande école,
a écouté la délégation de la Table
chiirgéc de recommander la collecte
pour le fonds Régents, Les membres
de l’Assemblée qui ont pris part à
l’entretien ont manifesté de bonnes
dispositions et les membres désignés
pour former le Comité collecteur n’'*
pas reculé devant cette charge
Onéreuse que honorifique.
Framül, — Jeudi dernier, jour de
l’Ascension, une délégation' de la
Table y a procédé à la visite pastorale ordinaire. La chapelle, convenablement restaurée, et pouvant donner
place à 300 auditeurs, était (bien
remplie.
Après le service religieux, environ
150 hommes et une trentaine de femmes se sont arretés pour assister à la
visite, qui n’a donné lieu à aucune
observation extraordinaire. M. le pasteur Muston ayant manifesté l’intention de se retirer prochainement, vu
l’élal précaire de sa santé qui ne lui
permet plus de remplir, comme il le
voudrait, les fonctions de son ministère, plusieurs membres de l’Eglise
expi’irnent, au nom de la population,
les sentiments de la plus vive reconnaissance envers , le pasteur qui a
travail lé, avec dévouement pendant
27 ans, au soulagement des infii'
lilés du corns et au liten sniriluf
mités du corps et au bien spirituel
de ses paroissiens.
On rend hommage à la ponctualité
et à la régularité avec lesquelles les
cultes du dimanche sont fréquentés.
L’assemblée de l’après-midi, peutêtre parce(['i ■ e’élait un jour ouvi’able
et que le i;ii,!e et la visite du matiq
8
-176^
avaient duré près de 4 heures, n’était
pas aussi nombreuse que nous l’aur
riohs souhaité. On a fait bon accueil
à la proposition de la coHecterpour ■
augmenter le traitement des régents
et maîtresses paroissiaux. . ,iu ! i ,
.l,"i !!i ■■lût'
^0
UC
’ Lé'^éhat et}Îa ChÀ'fi)]3re
des îdépuïés qhercheni, à, rattraper le
temps perdu,, mais toutes les questions dont ils,, s’occupent I pâlissent
devant celle;des conventions dès cheirpips ,;de fer, qqi est discutée, dans
ieis bu reauJtj C’est cette fnêrne question qui a fait tomber le dernier
ministère de la droite. Alors la droite
, voulait que Je gouvernement eût l’adininistralion èl l’exercice des chemins
de fer, pendant que la gauche toute
énlière s’était prononcée pour l’exer•Cice privé; metne ce dernier mode
d’àdnpinistration a fait partie dit'fameux programme de Stradella. Crispi,
Nicotera, toute h pentarchie, et l’extrême gauche y adhéraient. Mais tout
cela a bien changé en 1884 i Et ce
t^eftangement est la meilleure préiivc
c^ue'Beaucoup desi nos hommes polii»C^uesi sont bien moins ipréoccupés
'’lu bien de l’Elat que des iquesUons
de' pariis et de personnes,! et que
pour eux huipolitique n’èsti'’qn'une
chasse nu portefeuille. La gauche exitrême el dissidente se prononce contre
lesi conventions, pareeque fe gouvernement les propose; lune bonne-partie
de l’ancienne droite accepte les con
ventions afin d’éviter une crise ministérielle, qui pôiirrait! amener au
pouvoir les Crispi et les INicotera et
d’autres personnages de mauvais augure. Les vrais patriotes vont se
trouver dans une pénible impasse;
par conviction ils sont partisans de
l’exercice gouvernemental et conti'aires aux conventions, comme nuisibles
aux inlérêls du pays, en temps de
guerre surtout, et même en temps
de paix; mais en volant conlre les
conventions ils volent contre le mini
stèire, amènent le désordre ef font la
place à' la gauche extrême!et dissidente. Vôilà un des fruits du système
à bascule de Déprét,is: Ajoutons qu’un
grand nombre de députés, d’accord
en cela' avec le sentiment public; n’ont
nas une bien grande confiance dans
les gCos bonnets’de la finance, ces
riches banquiers qUi n’oht point d’etttrailles pour le pays, qui susciteront
bientôt toute espèce de difficultés au
gouvernement;;!dé là des procès que
celui-ci .perdra i régulièrernenli ! grâces
aux bonsioffices de nos:¡grands avdcats; hommes d’Etat. ■ /! i
Le 'roi Humbert est venu pour
quelques jours â.Turin, il a passé,
aimanche dernier, la revue de la
garnison de Turin et des tr'oiipes
des environs; il rentre â Rome avec
S. M. la reiriè pour la fête du Stalulo.
' i. l: .! Mi
France. — Le gouvernement de
la républipiic semble consentir à ne
trailer dans laiCdnférence de Londres,
au sujelîide TEgyptéi, ¡qucdaiqueslion
des finances. l'.in.'i ml ;ni ,1
Ani/lelerre. — On prend des
mesures pour secourir-Ehartoura.'Les
insurgés o,nt levé )e siègende Rej’ber,
le gouverneur ayant déclaré qu’il se
rendrait désique Khartoum,aurai!capiluié. ,.i, .
Il paraît que Gladstone est convaincu que Gordon peut toujours se
sauver au côté du Congo, vers l’Afrique centrale,, où les français, non
contenfe des lauriers qu’ailé ont reciieiliis au Tonkin, cherchent â élaÉ|r leur domination, ce dont l’AnPèlorré est'fort peu contenté.
Atlëmattne. — Bismark vise à
ce que le gouvernemènf impérial devienne possessèur de toutes les voies '
ferrées. 11 demande que la Prusse
soit repi'ésenvéfi en propoi'lion de sa
force el de sa population daiis le
Conseil de l’Empire.
Ernest Roreut, Gétanl et ÆdminiPirateur.
■PigTlerol, ïniprim. Chiantorc et Mascarelli.