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<e 1920
N*> 41
CHAQUE VENDREDI
PRIX D 'ABONMGMEKT : Par an Pour 6 mois
Vallées Vaudoises , ... . .
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies !
étranger.........................
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Etats-Unis d'Amérique . , , .............
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Suède, Suisse, par abonnement Postaiselon Accord de Vienne, par an : E. 5.
On s’abonne; à TorrePelltce au bureau d’administration de l’EcAo à l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L. 4- 2,''50
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'fC
^ E’abohüement se paye d’avance.
S’adre.sser pour la Rédaction à M. Jean Bonnet, past., Luserne S. Jean et pour
l'Administration au Bureau du Journal (Imprimerie Alpine -TorrePeltiee).
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement de l’année. *
Le Numéro; lO centimes w
Tarif des annonces: Une insertion,4 centimes la parole
parole — de 5 en plus, 2 cent, la parole.*
de 2-4, 3 cent, la
Qh€ toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pores, aimahles,.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phii. IV, 8).
O
* ir*
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Conformément à l’art. 13 des Réglements Organiques, la Paroisse de St.
Germain est déclarée vacante. L’élection du nouveau pasteur devra se faire
dans le terme de trois mois à partir
de la date de cette communication.
Torre Pelliee, le 13 octobre 1920.
Pour la Table
Ebnesto Gi.xmmccou, Modérateur.
ATTENDRE EN SILENCE.
(Lam. m, 2G).
,, Quand un chrétien est dans l’afflictibn, il prie. Mais eirtre la prière et
l’exaucement, il s’écoule souvent —
presque toujours — un temps plus ou
moins long. Dieu n’envoie pas tout de
suite la délivrance souhaitée.
Que faire pendant ce temps qui va
de la prière à la délivrance? La Parole
de Dieu nous le dit dans le livre des
Lamentations: «7/ est bon d'attendre en
silence la délivrance de P Eternel ».
Attendre en silence, voilà ce que nous
avons à faire. Après les supplications
ardentes, après l’exposition entière de
notre confiance à Dieu, ce que nous
avons à faire, c’est d’attendre en silence
la réponse de Dieu.
Certaines personnes — qui ne savent
pas encore ce que c’est que d’attendre
en silence — se figurent peut-être que
rien n’est plus facile. Et pourtant, rien
n’est plus difficile. Tant qu’on peut parler, crier à Dieu, discuter, agir, lutter,
on est plein d’entrain et d’excitation...
Mais quand il faut se taire, attendre la
r’olonté de Dieu en silence, patienter
jusqu’à ce qn’Il réponde, c’est parfois
très pénible.
Et cependant, c’est indispensable. La
Parole de Dieu, qui ne donne pas d’inutiles conseils, nous le rccoiuînande très
claii’cment : « Il est bon d'iitlaulre eu silence la délivraine Je liieii ». Pourquoi
cette attente silencieuse est-elle nécessaire ?
Tout (Tal)ord parce (jm/ quand l’homine a crié dans sa détresse avec ferveur,
avec foi à son Dieu, il .•irri\c un moment où sa requête doit cesser. Sou ceeiir
•certes continue à pousser \a-rs Dieu ces
soupir.s qui sont aussi des prières, mais
les lèvres doivent rester fermées.
L’homme doit apprendre à se taire.
Celui (pli sans intemijPioii prie, crie,
parle, discute avec Dieu, s’étourdit luimènie; il n’entend pins que sa voix, et
la voix de Dieu dansje for de son âme
est étouffée. JG puis, celui qui entretient
sans cesse Dieu de si-s misères en YÎeiil
facilement au murmure... Tl faut laisser
Dieu parler.
Il faut aussi laisser Dieu agir. Et c’est
là seconde raison pour laipiclle la l’arole de Dieu nous recommande d’a-ttendre en silence la délivrance. Quand
l’homme a demandé à sou Dieu de mettre fill à ses souffrances, il doit laisser à
Dieu le temps d’agir. Dieu se réserve
de choisir le temps. Scs pensées sont
plus hautes que les nôtics, sou horizon
infiniment plus étendu. Il f,mt laisser
à Dieu le temps d’agir.
Dans le. Psaume 50.me, nous lisons
cett(3 admirable parofi': « 1 nvotpu-moi
au jour de ta détresse, je te délivrerai
et tu me glorifieras». Mais voilà, enire
I’invocation et la délivrance, il y a celte
attente silencieuse dont parle le prophète. Cette attente peut durer (jiiclques jours, quelques mois, quefipu's
années.riÎest Dieu qui sait le moment
où Tl doit réjiondre et pendant ce tem]is
d’attente, le cliréticn doit faire silence.
D’autres sujets, de prième nous sont réservés, niais sur celui-là,le silence.Laissons Dieu parler! Laissons Dieu agir!
Et ,^in que cette attente silencieuse
affaiblisse notre foi et compromette nos
délivrances, elle nous affermit jidiniraclement. Après avoir crié à Dieu avec
tout,notre cœur, avec toute notre foi,
après lui avoir demandé cette délivrance
.ardemment souhaitée — pour quelque
.temps nous laissons le sujet de côté:
^ dans le silence nous attendons une parole ct.une action de Dieu. Nous l’attendons avec calme, avec confiance, sachant qu’il a entendu notre requête et
que c’est maintenant à Lui d’agir.
Quel bienfaisant conseil nous donne
notre Dieu dans cette parole du Livre
des Lamentations ! Malades, affligés,
personnes dans les soucis et dans la
douleur, criez à Dieu ÇTe toute votre âme,
puis attendez en silence la déhvrance de
rEterncl. Que notre âme ne se tourmente pas et ne s’aigrisse pas, car c'est
dans le calme et la confiance que sera
noire force. Baeth. SouiiiBa.'"
Fidèles jus<iu’à la mort.
Nous reproduisons du Témoignage la
persécution dont les Luthériens des
provinces baltiques ont été les victimes
à la suite du triomphe, heureusement
passager, du bolchévisme. Nous ex;^
trayons de son récit les lignes suivantes:
Celui qui veut bien comprendre l’horreur des souffrances que les bolchévistes
ont infligées aux braves Baltes, doit
comprendre qu’il ne s’est point agi alors
de luttes politiques où ethniques mais
bien d’une persécution du christianisme
dans toutes les règles. En foule, les communistes ont pénétré dans les églises et
leurs chefs y ont tenu du haut des chaires des discours sanguinaires et blasphématoires. Satan' y était célébré comme le premier grand révolutionnaire
qui a délivré les hommes de la servitude de Dieu. L’Internationale y a été
chantée, et les organistes furent contraints de la jouer, et, pour rendre les
cultes impossibles, les réunitms communistes furent fixées à l’heure de ceuxci, et dans les temples.
Rien n’y fit. Dès qrui les pasteurs luthériens célébraient leurs cultes, h->s
églises se remplissaient jns(|u’à la dernière place..o^lors on emprisonna les
pasteurs et les réunions furent int^'rdites. Mais les fidèles, auxquels on avait
tout pris, se réunissaient toujours autour (le leur dernier trésor, la Parole de
Dieu, la Saiiite-Cène. Les Eglises se
remplirent encore davantage. Tous les
pasteurs furent incarcérés. <
Alors commença une grande éjioque!
Sans doute, jamais depuis qu’elle existe,
l’Eglise évangélique n’a compté tant
de martyrs. Parmi les ,4.000 persemnes,
enfermées dans les prisons de Riga, il
y avait presque tofl.s les pasteurs luthériens du pays. On leur imposa les plus
basses besognes, pendant l’épidémie de
typhus: nettoyer les fosses tPaisance,
balayer les rues; on les battait comme
des criminels et pourtant chatjue matin
et chaque soir, ils annonçaient l'Evangile, en plein hiver, dans des finîtes sans
chauffage, à ceux (|ui le voulaient, qui
étaient déjà voués à la mort, mais que
consumait la soif de la parole de Dieu.
« Je n’aurais jamais cru, disait une de
ces prisonnières, <iu’il jint y avoir sur
cette terre un pareil monde de beauté,
d’amour pour le Crucifié. Cela rcmiplissait mon ccenr de joie, au milieu de la
prison sale, des gardiens grossiens, de
la faim, de robscurité, du froid, de la
vermine ».
Chaque jour, un c<'nvoi d{' eondamnés quittait ces tentes inlnispitalières
pour être exécutés. En cimj mois, à
Riga seulement, il y ont q.fçqq exixntions, faites souvent par des jf'nnes gens
qui n’avaierrt pas 20 ans. Quand dans
le désarroi de toutes choses, il m.'inquait
trois ou quatre condamnés désignés
pour hT morfi" on choisissait au hasard
pour faire le nombre. Des milliers ont
été fusillés dans la cour de la prison;
dans les rues de la Ville, c’était'la folie,
partout misère et mort. Les plus horribles étaient les fenimes, la plupart de
jeunes débauchées, qui s’amusaient à
tirer sm' des gens sans défense.
Citons (quelques *ïaits. Le pasteur
Hesse, sachant qu’il serait arrêté et
avant "de r<‘tre, célébra la Sainte-Cène
avec sa femme et choisit le psaume
XXVII comme te.rte niorfuaire. Conduit devant ses juges, la plupart de tout"
jeunes gens, 011 lui présenta un .écrit
à signer, déclarant que tout ce qu’il
avait enseigné n’étajt que mensonge.
A ce prix, il était libre. 11 le prit, le lut,
le déchira et en jeta les morceaux aux
pieds de ses juges. Ils lui crevèrent les
yeux, le conduisirent au bord de la rivière et l’y fusillèrent.
Le pasteur Hauser avait été, par ses
prières et sa parole, le soutien de se|
300 paroissiens de Wesenberg, prisonniers avec lui. Une nuit, son gardien, •
un ancien catéchumène, lui,dit à l’oreille :
« — Venez, je vous aiderai à fuir. Demain matin vous devez être fusillé avec
vos 300 paroissiens ». '
Il répondit :
« — Merci, je reste ! Si mes trois cents
paroissiens, doivent faire demaiii leur
dernier et dur voyage, je veux rester
avec eux ».
Et le lendemain, il marchait avec courage à la tête de sa paroisse au lieu du
supplice. Lorsque l«;s fusils et les mitrailleuse furent braqués sur les condamnés, il entonna un cantique et toute
la communauté chantqit avec lui. Les
bourreaux restèrent stupéfaits. Pas un
ne tirait. Feu ! criait leur commandant.
Mais ils ne tiraient pas. Le chant de ces
trois cents condamnés à mort les avait
saisis. Enfin les salves éclatèrent et subitement le chant se tut sur ce champ
de carnage.
Le -volume « Martyres i\ qui vient de
paraître, raconte ce qui suit au sujet
de la moi t de l’évêque luthérien Marnitz. Un prisonnier entendit la conversation suivante entre deux gardiens;
A. - Hein, vous avez abattu hier le
vieil évêque Marnitz, encore un de ces
maudits bourgeois! “
B. — Oui !
A. — Pouiquoi es-tu donc si mUet?
A l’ordinaire, chaque fois que tu faisais
Iiareille besogne, tu en plaisantais, tu
Jie pomais le taire.
B. — Sthnirc.
A. — Allons ! raconte. S’est-il défendu
le l ieux chien, avez-vous dû l’anacher
solidenuMit ?
T). — Oui nous voulions le faire, mais
il nous a dit : <1 Cela n’est pas nécessaire,
je saurai moniir tranquille ! ».
A. — Alors I il a été tranquille, il n’a
pas aboyé?
B. — Il s’est tenu tout tranquille, il
n’a p.as aboyé, il a seulement dit quelques paroles.
A. — Quoi ?
B. — Il n’a. jias précisément parlé, il
a prié !
A. — Ah ! ah ! prié... prié pour sa vie.
B, — Non, il a prié... }.)Our nous !
Ces faits ne sont ]ias d’hier. Ils se
pa.ssaient l’an dcrni('r ! Mais le témoignage de ces martyrs de la foi et d’une
Eglise sons la croix ne méritc-t-il pas
d’être entendu encore?
EPHEMERIDES VAUDOISES.
Octobre IÔ20.
Laurent Giolito
se présente au Synode d'Alais.
La commune d’Acceglio, tout au haut
de la vallée de la Maira, était si complètement gagnée à l’Evangile, au XVlv
sièdre, qu’on raqipelait la petite Genève.
D’entre les plus zélés des membres de
ce\te église, étaient les frères Jacques,
Elie et Isaac Giolito ou Giolitti. L’aîné,
homme influent, fut un des députés de
la vallée à la congrégation (ou Parlement) du marquisat de Saluces,, en***
1599. Quand Charles-Emmanuel I publia le cruel édit d’expulsion, qui ruina
ees belles églises, ils furent d’entre les
rttilliers qui renoncèrent à tout pour
garder leur foi, et qui prirent la route
douloureuse de l’exil.
En 1607, Jacques obtint du synode
du Dauphiné que son fils Laurent fût
entretenu aux études en vue du ministère. En 1614 on le retrouve établi à la
Tour. Mais la plupart des réfugiés d’Acceglio se fixèrent à Guillestre, où ils
jouissaient du ministère de Pascal, pasteur à Vars-rDans l’espoir d’attirer encore plusieurs de ceux qui avaient faibli sous la persécution, ils désirèrent
avoir un pasteur à eux, peut-être aussi
pour qu’il leur prêchât en italien. C’est
dans ce but que l’Eglise de Guillestre
envoya Laurent Giolito au synode national de France, réunh à Alais en octobre 1620. Cette assemblée accorda
une portion surnuméraire des deniers
roya'ux pour les besoins extraordinaires
de l’église, de Guillestre; mais celle-ci
n’eut pas les moyens de se constituer
séparément de celle de Vaxs.
Giolito, qui avait peut-être espéré devenir le pasteur de ses frères etçyoir renaître, sur l’autre versant, des Alpes,
sa petite Genève, dut y renoncer et passer dans les Vallées Piém on taises. Placé
à Maneille, il y fournit un ministère zélé
et béni, jusqu’à ce que la peste l’enleva en X630, à Tâge de 45 ans. Il laissait deux filles de sa femme Bernardine
Guérin, fille du pasteur de Mentoulles.
J'. J.
L’IRLANDE.
Après avoir brièvement décrit les
beautés de l’Irlande et ses ressources,
il est tout naturel que nems abordions
la question du jour, celle des Sinn feiners. Pourquoi ce mouvement d’anarchie, de séparation ? Le doute n’est pas
permis ; nous nous trouvons en présence
d’une question religieuse et sociale.
Religieuse, parce que les trois quarts
des Irlandais sont catholiques, fanatiques et ignorants. Voir leurs cathédrales entre les mains des protestants, leur
religion passer en seconde ligne, cela
est plus fort qu’eux. Les prêtres qui
sont à la tête du mouvement, quoi (ju’on
en dise, maintiendront toujours le feu
de la révolte jusqu’à ce qu’ils aient gain
de cause, qu’ils soient maîtres chez eux.
Sociale, parce que la propriété foncière est presque entièrement entre les
mains des protestants et, quoique le
gouvernement ait obligé les propriétaires à vendre les propriétés aux fermiers en fournissant eux-mêmes le tiers
de la somme, cela ne change en rien la
situation. Ajoutons en outre que les
grandes industries et les capitaux sont
entre les mains des protestants, grâce
à leur énergie et à leur activité.
Enfin, n’oublions pas que aux EtatsUnis, se trouvent dix millions d’Irlandais très riches, trt>s exaltés et qui ont
juré de rendre leur patrie indépendante.
Que faire? Le gouvernement a déjà
modifié trois fois le projet du Home
Rule et, à notre avis, il ne pourra pas
réussir jusipi’à ce qu’il n’accorde la complète indépendance avec un gouverneneur anglais, comme cela se pratique
au Canada, en Australie et dans les
Colonies, L’état actuel ne peut pas
durer, car c’est la terreur sur toute la
ligne, l'état* de guerre à mort.
L’Angleterre a en Irlande, actuellement, en\4ron_ioo.ooo soldats, les
présailles sont sanglantes et sans pitié.
L’Angleterre est trop fière pour se rendre. trop préoccripée de ■son avenir en
fait de siàreté, trop protestante pour
abandonner les habitants de l’Ulster.
Et alors? La solution nja«* venons de
l’indiquer et, même avec une républi
que qui a déjà élu son président, l’Angleterre s’ôterait l’écHfrde de la chair
qui la fait douloureusement souffrir.
> C.A.Teon.
La solution du problème de l'Irlande
proposée par notre distingué correspondant et qui est auss^la solution proposée
par lord Asquith, a été très vivement débatlue tout dernièrement dans les cercles
politiques anglais. Le premier ministre,
Lloyd George, Pcf^énergiquement combattue paP le fait-qu'elle impliquerait pour
l'Irlande la possibilité de se former une
année et une flotte indépendantes qui,
avec la complicité des ennemis de l'An0.eterre, pourraient mettre en danger la
sûreté même de celle-ci. Il paraît que les
déclarations du Premier ont été vivement applaudies Par la majorité des assistants.
Mais le fait qui pour la première fois
demeure acquis avec certitude, un fait
d'importance capitalef*c' est que désormais
tous les partis anglais sont d'accord pour
vouloir que les aspirations de l'Irlande
soient exaucées dans les limites imposées
par les intérêts de l'Empire.
ILiime nous reste qu'à former Je voeu
sincère que ces dispositions puissent bientôt améliorer une situation si grave et
douloureuse. N. d. R.
. ■ I f j_ I., Il ■ j
Courrier IkstiHMiiiIre
A travers les champs de la Mission.
EH NOUVELLE GUINÉE. — Sur
la demande du Gouverneur du dictxict
de Port Moresby, le missioinnaiiie J. B.
Clark de Boku, Papua, donne dans le
Chronicle of the London Missionafy Society les détails que nous résumons,
dans l’espoir qu’ils puissent servir
d’exemple à nos églises qui n’en sont
pas à^eur début.
Depuis la fondation de la Misaon à
Port Moresby, en 1873, les Missionnaires de la Société de Londres ont toujours eu devant eux le triple but; de
fonder une église indigène qui puisse
pourvoir à elle-même — qui puisse se
propager par elle-même — et qui sache
se gouverner par elle-même.
Pendant un bon nombre d’années, les
contributions ne variaient guère d’année en atvaée, bien que chaque village
tînt à construire à ses propres frais son
lieu de culte, soit avec des matériaux
de l’endroit, soit avec des matériaux
venus du dehors. — Environ cinq ans
' passés, il y eut un mouvement réjouissant à la suite de fadmission à l’église
d’un bon nombre de personnes parmi les
plus intelligentes et occupant une place
de confiance ou de distinction dpns Id
communauté. Ces nouveaux venus sem- '
blaicnt avoir mieux saisi le devoir de
pourvoir à leurs propres besoins religieux et entraînèrent avec eux Içs aîiciens membres de l’église; de sorteV*®.
dans quatre ans, les contributions ont
sextuplé et, tandis que les deux tiers
de la somme totale ont été dépensés au
prerfit de l’œuvre dans le district, l’autre tiers a servi pour aider les districts
moins iavofisés. — Sur 17 villages, il n’y
en a que trois ejui ne puissent pas pourvoir au maintien de leur pasteur et même, pour deux de ces derniers, il ne
manquait que quelques schellings à la
sommie nécessaire. Voici deux exemples bien encourageants:
En envoyant sa contribution, l’église
de Vabtikori demandait que la moitié de
la somme fût consacrée à l’œuvre en
général, et que Tautre moitié diTt constituer la salaire de son yieux pasteur,
Maulii, qui depuis 1884, avait dépensé
son temps et ses forces pour conduire
la population des ténèbres à la lumière;
et, du moment qu’il était maintenant
bien âgé et sans dents, ne pouvant plus
mâdrer les aliments indigènes, ses frères désiraient qu’il pât se procurer des
2
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’* "', J;
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V ^ - . •
«fe
aliments plus tendres venant de l’étra^g^r. /
Le Comité des finances de l’église de
Porep^rena tintine réunion spéciale
pour i^er la destination du produit de
ses collectes ; ensilîte le trésorier écrivit
au missionnaire que l’àrgent, dont clique somme était spécifiée, devait^ c°
pourvoir au traitement du pasteur indigène — 2° pourvoir au maintien de
quatre étudiants mariés qui se préparaient pour le ministérUv,auprès de M,
Clark,— 3° payer une partie du main^
tien d’un étudiknt qui se trouvait déjà
ii»i.,au Collège de Vatorata — 4° donner
une contribution pour le traitement de
trois évangélistes de l’endroit qui tra^ vaillaient dans le district d’Orokolo —
et le reste aller au bénéfice de l’œuvre
générale du district.
(A suivre). Ph, Gbill
DN “PARFAIT SAUVEUR.
Oh ! croyez que Dieu vous donne
Toni ce qu’il promet, ( jean'^av, 27)
Un Sauveur qui vo^ts pardonne,
Un Sauveur parfait. (Héb. v, 9)
Un Sauveur plein de puissance
Sur la terre et dans les deux, ■
(Matth. XXVIII, 18).
Un Sauveur dont la présence,
Seule rend heureux ! (Ps. xvi, ii).
Ce Sauveur vous fera vivre
Comme II a vécu. (Gai. ii, So)
Vous pourrez partout Le suivre,
Sans être vaincu;^ (Eph. vi, lo-ii)
Jusqu’au bout de la mêlée.
Son bras vous protégera.
Et dans la sombre vallée
(Ps. XXIII, 4).
Il vous conduira.
0
Oh! Jésus, dis-lui Toi-même,
Que ta forte main,
Fait passer celui qui t’aime.
Par un sûr chemin. (Prov. ii, 7-8)
Que ITu veux de toute chute,
Préserver ton faible enfant,
(Ps. oxvi, 7-8)
Pour qu’il sorte de la lutte.
Pur et triomphant ! (Rom.Viii, 35-37 •
LE TRAVAIL DES AUTRES.
Le premier effort à faire pour progresser vers l’harmonie sociale est que
chacun s’applique à comprendre le travail des autres.
D’une profession à l’autre on se regarde de travers. L’ouvrier, l’intellectuel, le citadin agacent le cultivateur
aussi bien quand ils le louent que quand
ils le critiquent J Ils ont souvent une
manière de chanter la beauté defa campagne et du labeur aux champs qui fait
hau^r lêÎ épaules aux gens de la terre.
On voit trop que, si jam.ais il y ont compris quelque chose; cela leur a passé !
Et s’ils se mêlent de compter les avantages et profits de la vie rurale, les récoltes qui poussent si bien, les produits
qui se yendent que c’est uiPplaisir, alors
tout se gâte.
Du côté des cultivateurs on n’est
guère plus aimable. Ces ouvriers ! quels
fainéants ! De quoi se pj^ignent -ils ?
Est-ce que nous avons la journée de
huit heures, nous? Et toujours en grève.
Quant aux gens qui travaillent de la
plume ou du cerveau, n’en parlons pas,
s’il vous plaît. Ce qu’ils font n’es’t pas du
travail; et il ne grêle pas sur leur récolte.
Je n’exagère pas beaucoup. Prenez
L’autobus ou le train, vous en entendez
aut£mt chaque fois. ,
Or, il s’agit ici d’un symptôme social
sérieux et même grave, car, le travail,
c’est l’homme, et celui qui ne comprend
pas le travail de son prochain ne peut
pas aimer son prochain. Il se méfie de
lui, le méprise ou l’envie. Le premier
commandement du bon citoyen doit
être; Ne te hâte point de faire bon marché du travail que tu ne fais pas. Tâche
de le mieux connaître ; tu en découvriras
les difficultés, les fatigues, les soucis, tu
seras étonné de tes injustices involontaires.
Tu verras qu’il y a des fainéants dans
tous les métiers, mais aussi, et surtout,
ries travailleurs.
Tu verras que le commerçant sérieux
ne connaît guère de rep^s, avec les risques incessants de ses marchés, les soucis de l’assortiment, les exigences du
courte, que, s’il y a dans lé monde ouvrier des vagues de paresse et de jouissance, il ne faut pas s’en tenir â“*ries
jugements faciles, mais comprendre ce
•qui trop souvent décourage et démoralise le travailleur.
Tu verras que les travaux de l’esprit
usent leur homme tout aussi bien que
les autres, é^tu te souviendras peutêtre, |n pensant à ton*temps d’école,
que ce n’était pas les plus fainéants qui
continuaient leurs études.
Tu comprendras, enfin, qu’il faut au
travailleur des champs non seulement
des muscles, mais encore beaucoup de
réflexion, de patience et d’énergie, et
que les déceptions ne lui manquent pas.
Ne vaqte pas la vie champêtre du haut
d’un col bien repassé pu de la portière
d’un train; essaye d’en tâter un peu;
Tintelhgence ici cpmmence avec le mal
aux reins.
Si depuis la guerre on est plus fortement tenté de méconnaître les fatigues
“^et les soucis du travail des autres, c’est
que précisément tous les travaux sont
devenus plus durs. Partout des hommes
plus fatigués rencontrent des complications autrefois inconnues. Aux heuies
de mécontentement, nous trouvons
toujours légères les peines du voisin.
• Or, rien n’aigrit les hommes autant que
de voir faire peu de cas de leurs labeurs
et de leurs ennuis. L’irritation est partout, et, loin de chercher d’un commun
accord là justice, on se perd en vaines
critiques. Ce n’est pas le moyen d’arriver à mettre fin aux abus.
A tous ceux qui comprennent la gravité du mal dont nous souffrons, il appartient de donner l’exemple de plus
* de .sympathie et de plus d’intelligence
fraternelle. Ni les moissons de Tâme,
ni les moissons de la terre ne poussent
sans labeur. Elargissons notre horizon.
Regardons au-delà de notre spécialité.
Prêtons l’oreille aux luttes des autres
hommes. Ce qu’il y a de bon dans l’héritage de civilisation dont il nous paraît
si naturel de jouir nous vient d’une multitude ignorée d’hommes qui ont consenti des dévouements dont nous n’avons pas la moindre idée. Aujourd’hui
encore il y a dans la ruche humaine plus
d’efforts utiles que le plus instruit n’en
peut apercevoir.
Ainsi ne nous fâchons pas trop vite
quand on méconnaît les difficultés de
notre état. En revanche, soyons prêts à
comprendre le trav'ail des autres. Soyons
au-dessus des préjugés. Aidons nos concitoyens à sortir de l’ignorance mutuelle. Facilitons-leur Tamour du prochain... en le pratiquant.
Etienne Causse.
(Echo de la Drôme et de VArdèche).
CHRONIQUE VAUDOISE.
POMARET. La jeune fille Clotilde Ribet, qui a été reçue ce printemps
à la Communion, est décédée à l’hôpital
Dimanche matin, le 10 Octobre, emportée par une maladie sans pitié. L’exprespublic, et ^’il faut des nerfs solides -^ion de notre sympathie à la famille
pour répondre avec aménité à certaines affligée.
clientes, qui savent si bien faire tout
déballer.
Tu verras que la vie du petit employé
— dès qu’il est chargé de famille —
devient un problème aussi difficile que
de passer un fo^ sur une planche trop
— Le Gymnase Ecole Latine s’est ouvert régulièrement le 7 courant. Le directeur, M. le pasteur B. Léger, les professeur^ et bon nombre d’élèves étaient
présents à ^inauguration des cours de
la nouvelle année scolaire.
VILLAR. Actes liturgiques du 3.me
trimestre. Baptêmes: Glaudel Marcel
de Marcel et de Allio Susette (Teinau)
— Glàudel Anita Barbara Susanne de
Marcel et de Allio Susette (Teinau) —
Collet Denise Jeanne Juliette de Adolphe et de Crouzet Juliette (Ville) —
Musset Jean Eugène de Edouard et de
Gamba Marie Madeleine (Ville).
Mariages: Davit Jean Daniel de Jacques (Bollavecchia) et Vigne Marianne
de Josué (Garins) — Baridon Etienne
feu Jean Etienne (Ciavoun de Villa) et
Charbonnier Jeanne de Joseph (Piantà)
Grand David de Daniel (Combe des
Charbonniers) et Gönnet Madeleine de
Etienne (Fen Menu).
Ensevelissements: Gönnet Catherine
née Davit, veuve (Fen Menu), 91 ans —
Michelin Jean, originaire de Bobi, et
mari de Volât Jeanne (Saret), 65 ans.
— Dans le courant du mois de Septembre nous avons eu le privilège de
recevoir la visite de MM. les pasteurs
A. Comba, directeur de la Maison des
diaconesses, et H. Pons de Palerme. Nous
remercions encore jces deux frères pour
leurs bonnes paroles d’édification, ainsi
que pour les intéressants détails qu’ils
nous donnèrent sur leur œuvre respective. B. S.
__________________________Il ___________________
'BIBLIOGRAPHIE.
L’« AMICO DR CASA» - 1921. —
Elle s’appelle modestement « almanacco
popolare » cette_,petite brochure que la
Librairie Claudiana offre aux lecteurs
de langue italienne depuis 68 ans consécutifs. Le numéro que j’ai sous lesyeus
pour l’année 1921, est en tous cas un
petit chef-d’œuvre du genre. Il y a tout
plein de bonnes choses à savoir et l’éducation et l’édification y tiennent une
large place. Vous y trouverez, entre
autres, la liste des tarifs des postes gt
télégraphes, ce qui est fort utile, et puis
une belle étude d’actualité du docteur
Meynier. Révolution et Evolution, que
nous nous proposons de traduire un
jour pour les lecteurs de ŸEcho, une
page sur Mazzini et l’Evangile, une autre sur l’activité de la « Dante x\lighieri »,
une plus belle sur la victoire de Vittorio
Veneto. J’en passe, et de fort instructives, sur des sujets historiques, sociau.x
et agricoles. Intéressante pvour les grands
et pour les petits, cette brochure est
également à la portée de toutes les bourses, puisqu’on peut l’acquérir au prix
de 30 centimes soit à la Libreria Claudiana, - 51, Via Serragli, Florence soit auprès de nos libraries évangéliques
locales.
LA TOUR. L’ouverture des cours de
notre Lycce-Gimnase e_t de TEcole Normale aura lieu Lundi 18 Octobre, à 2
heures de Taprès-midi, à la Maison
Vaudoise, et sera inauguré par la fonction initiale des « Promotions
Le discours d’occasion sera prononcé
par M. le prof. Adolphe Tron.
Tout le public y est cordialement invité.
— Scuole elementari di Tirocinio. Le
lezioni incominceranno regolarmente
lunedì, p. V., 18 corrente.
PADOUE. Nous apprenons par
les journaux la triste nouvelle que M.
Giovanni Bonifazi, pasteur de l’Eglise
Wesleyenne de Padoue, a succombé
dans l’effrayant désastre de chemin de
fer sur la ligne Mestre-Venise, où 24
voyageurs ont laissé la vie et plus de
100 ont été blessés.
Tous ceux qui ont connu ce vénérable et fidèle serviteur de Dieu à la si
bonne figure pastorale, en seront profondément affectés.
Malgré son âge avancé, M. Bonifazi
avait participé en Août dernier à notre
camp unioniste de la Vachère en laissant parmi notre jeunesse un excellent
souvenir.
Nous exprimons à sa famille si douloitreusement éprouvée, ainsi qu’à l’Eglise Wesleyenne l’expression de notre
sympathie chrétienne bien vive et profonde. ♦4
Nouvelles Religieuses.
morales et religieuses Son fameux In
His Steps, Sur ses trkees, publié en
1898, a été traduit en qiiinze langues,
à dix millions d’exemplaires.
ILES BRITANNIQUES. Un discours
de M. Lloyd George. On lit dans l’Evan'gelical Ch^stendom, organe de la Branche anglaise de l’Alliance évSngélique:
Chacun de nous a son opinion particulière au sujet de M. Lloyd George, envisagé comme homme politique et premier ministre de la couronne. Dans les
pays de langue anglaise, il est regardé, à
juste titre, comme un chrétien qui s’efforce de vivre d’une manière conforme
à ses convictions. Il n’a jamais fait mystère de sa foi. Au fort de la plus haute
pression de son œuvre politique, il a
saisi l’occasion de déclarer que sa foi
dans le Seigneur Jésus-Christ était l’influence directrice de sa vie et qu’il
' voyait en lui l’unique Sauveuÿ de la
race humaine. Le cœur d’un fiomme
peut être à la bonne place même quand
son jugement est sujet à discussion, et
c’est notre devoir de chrétiens que d*e
faire crédit à cet homme de bonne volonté en considération de ce qu’il y a
de meilleur en lui.
Dans son discours de Pallheli. M.'ï
Lloyd Geoi'ge a dit:
« Les doctrines enseignées par les
Eglises sont l’unique'ressource que le
monde possède contre le triomphe de
Tégoïsme humain, et l’égoïsme humain,
si on ne lui fait obstacle, détruira tous
les plans, fussent-ils parfaits, que les
hommes politiques peuvent construire.
Les Eglises sont- les’ grandes stations
génératrices de force qui fournissent
la lumière aux habitations du peuple.
Nous pouvons avoir une installation
parfaite de fils et de lampes électriques;
les câbles peuvent être en bon ordre;
mais, si le courant engendré dans Fustne
des forces motrices vient à faire défaut,
tout cela devient inutile. Mieux vaut
une vieille lampe à huile que tout un
mécanisme d’électricité sans courant
électrique. Le monde est dans le chaos.
Tous les hommes qui pensent cherchent
une lumière capable de guider leurs pas,
et la seule direction sûre provient de la
Croix du Calvaire. Il devient toujours
plus (jair que, sans le Christ, la vie doit
finir par ce cri de désespoir: Tout tourne
contre nous ! Mais, avec Christ, il n’y a
pas de retour en arrière; avec lui nous
avançons, sur .les confins du désert, vers
, la Cité de Dieu ».
« GIOVENTU’ ». — Tel est le titre
suggestif et très bien porté du nouveau
journal mensuel que le Comité National des Unions Chrétiennes de jeunes
gens a fait paraître au premier Octobre
et qui est appelé à resserrer les liens de
fraternité entre toutes nos Unions, ainsi
qu’à en stimuler les diverses activités.
Il se présente, en ses^^huit pages de
^etit format, d’une façon très agréable
et par le sérieux évangélique de ses appels, par la variété des sujets qu’il traite,
par ses allures sympathiques de jeunesse
et de gaîté cordiale promet de bien répondre au but très louable de ses fondateurs .
C’est pour nous, dit VEvangelical
Christendom, un grand sujet de sécurité
que d’avoir à la tête de noti'e gouvernement^m homme dont les principes sont
authentiquement clwétiens. Ses impulsions peuvent l’entraîner, à l’occasion,
dans certaines erreurs. Peu importe !
ces erreurs seront corrigées par l’influence de son désir inaltérable de faire
ce qui est conforme à la volonté de Dieu.
Il est rédigé presque en «itier, pour
l’instant, par son très actif directeur
M. lé prof. Attilio Jalla, secrétaire du
Comité National, mais se propose d’être
une tribune ouverte à toutes les voix
unionistes.
Nous le recommandons vivement à
notre jeunesse et à tous les amis de la
jeunesse. On s’abonne auprès de son
Directeur, Torre Pellice, à L. 3,50 par
an, ou à L. 5 à choix, selon la générosité
du requérant. * ^
ECHOS DE NOTRE SYNODE. —
Le Christianisme au XX° siècle, de Paris, et la Semaine Religieuse, de Genève,
viennent de publier un compte-rendu
très soigné et bien sympathique aussi
de notre dernière assemblée synodale.
Suisse. La fête annuelle de St-Loup,
qui a lieu chaque année le premier .Mercredi de Septembre, a dû être renvoyée
cette arniée, à cause de la fièvre aphteuse. ^eul le Conseil général de l’institution a pu se réunir le jj^ir précédent.
M. le pasteur Ed, Herzog adjoint à la
direction, a retracé la belle carrière de
M. Rau-Vaucher, qui, .avec son travail
persévérant, a beaucoup contribué au
développement de l’institution. M. Raii
avait trouvé à St-Loup 41 diaconesses.
Il s’en trouve actuellement 305. L’Hôpital, le Châlet pour les cas chroniques
et pour les enfants, ont été construits,
la maison mère a été transformée; une
belle chapelle fut édifiée aussi.
Le nouveau directeur, M. le pasteur
Béguin, rappelle qu’à St-Loup, durant
l’exercice, 762 personnes ont reçu des
soins. Quelques sœurs ont été rappelées
à Dieu.
Le poste de Turin sera desservi désormais par des diaconesses italiennes.
Le déficit de 70.000 frs. a été couvert et au delà, grâce au beau résultat
de la collecte par cartes, laquelle a rapporté près de 100.000 frs. Mais le nouveau budget prévoit un déficit de 50.000
frs. Des mesures ont été prises afin d’y
parer.
AMÉRIQUE. Le Rêv. Charles M.
Sheldon, l’auteur bien connu de Notre
modèle ou Que ferait Jésus à ma place
et de trente autres volumes moins célèbres, s’est récemment démis, après
trente ans de service, du poste de pasteur qu’il occupait dans une église congrégationaliste de Topeka, et a pris à
New-York la direction du Christian
Herald, un journal hebdomadaire de
renom.
M. Sheldon donnait déjà aux revues
Jes plus importantes de son pays des
articles très remarqués sur les questions
Chronique politique.
La note saillante de la politique intérieure nous est donnée, cette semaine,
par le Conorès socialiste de Reggio
Emilia, où il s’agissait de se prononcer
pour ou contre le maximalisme, pour ou
contre l’nnité du parti. En d’autres termes, il fallait décider si le parti socialiste doit être de plus en plus léniniste,
révolutionnaire et jeter par dessus bord
tous ceux qui croient que les temps ne
sont pas mûrs pour 11 comftiunisroe
ni pour la révolution immédiate. Une
décision de la plus haute importance,»'
comme vous voyez, et qui nous touche ..
‘ tous de très près. Ôr, le bon sens a heu- j
reusement prévalu et la majorité des!
350 délégués s’est heureusement pro-J
noncée contre le maximalisme grâce aux :
efforts de Turati, Baldesi, Modigliani,;:
Matteotti et Treves, efforts aboutissant !
à la votation d’un ordre du jour qui^
condamne le maximalisme, affirme là^
nécessité de l’unité du parti et si l’oc-1
casion se présente, le devoir de ne pas, ;
renoncer à la conquête du pouvoir po- !
litique. j
— Voici maintenant quelque chose de i
moins réjouissant. D’après le Ministre ^
des approvisionnements, la situatiotn
■'ALIMENTAIRE du pays ne serait pas des^
plus rassurantes. Les réquisitions de blé'
à l’intérieur n’ayant donné que douze
millions de quintaux, il nous f*ut en
importer 30 millions de l’étranger ce
qui, au taux actuel du change et au
prix actuel riu pain, représente une
perte sèche de 7 milliards pour l’Etat !
La viande de boucherie et les graisses de
toute sorte ont aussi atteint désormais
des prix qui vont devenir inabordables
aux petites bourses et même au.x moyennes. Mêmes difficultés au sujet du lait,
des proefuits du lait et de l’huile. De là
la nécessité absolue, ajoute le Ministre,
de nouvelles restriclions sur les consommations et de mesures destinées à entraver la spéculation des gros et des
petits intermédiaires et accapareurs.
Nous nous demandons quelles vont être
ces mesures et ce que nous pouvons raisonnablement en attendre !
— Les pourparlers de Rro_A cqtre
la Russie et la .Pologne qui devaient;
aboutir au traité de paix, sont arrêtes.On se bat toujours, avec fort p>cu d’enthousiasme d’un côté et de l’autre; les
troupes voudraient la paix, mais les diplomates n’arrivent pas à s’entendre.
La Pologne, qui a un change désastreux,
exige de la Russie le payement d’une
forte somme en or, à titre de réparations et d’indemnisation pour l’en-'
tretien des prisonniers; mais la Russie rechigne à cette proposition qu’elle
juge incongrue et inacceptable.
— Lloyd George vient de prononcer
un puissant discours sur la situation
DE l’Irlande, situation toujours fortT
grave que la politique énergique de répression et de rigueurs du Gouverne-^
ment anglais n’a pas réussi à améliorer.
Et le discours du Premier anglais n’a
pas pu tracer une ligne de conduite
aboutissant à la pacification, vu qu’il
demande que les agitations cessent
avant qu’on entre en pourparlers; il
dit que l’autonomie de l’île est impos.si-j
ble, ainsi que sa complète indépendance... pour des raisons que les étrangers ne peuvent ni apprécier ni juger
en parfaite connaissance de cause.
j. c.
rEN.SEES.
Un honune, c’est celui qui a le cœu|
fraternel, qui ne conçoit pas son bonheui
séparé du bonheu des autres, qui aime
l’humanité comme il aime famille
et sa patrie, de toute l’émotion de ses
entrailles et de toute sa puissance de
sacrifice. C. Wagner.
L%,pauvre qui se donne, donne plu;
que le riche qui donne son or.
AVIS.
MM. les correspondants de 1’ ÉCHO
sont priés d’envoyer leurs correspon-^
dances au directeur du journal M.
Jean Bonnet, Luserna S- Giovanni.
Nous recommandons vivement à nos
lecteurs qui connaissent la langue espagnole notre hebdomadaire Vaudois de
l'Amérique du Sud le Mensajero Valdense. Ce journal paraît chaque 15 jours i
et contient toutes les nouvelles conepr^
nant nos colonies Vaudoises de V Uruguay,
et de la Rép. Argentine.
On peut s’abonner au Bureau de /’Echo
des Vallées pour le prix de L. 20 par an.
Nous annonçons en même temps à nos
abonnés de l’Amérique du Sud que l’Administration du Mensajero Valdense
(M. D. M. Dalmas, Estación, Tarariras)
a gentiment accepté de recevoir les abonnements à /’Echo des Vallées (L. 8 par
un) et de nous les trasmettre.
D. Bosio, Bédudenr-Rcsponsfiblp..
Torre pellice - Imprimerie Alpine.
ON cherche femme de chambre,
. petite famille. Nervi, Bonne rétribu„ tion. S’adresser au bureau du joufinal.