1
Année XF,
Prix D'abonnëmentparan
. . . . L. 3
Toue Ua pays da l’Üuion
<*e poste . . * . . fl
Amérique , ! • ; » 9
s’nboiTDe :
Pour VIntérieur ehez. MM,
Pasteurs et Jea libraires
Torre Pellice.
^VEûotérieurâü Bureau d'Administratiou.
les
de
DAVIDE PEYÍ
N. 7
13 Février 1885
Un ou plusieurs numéros sép»rés, demandés avant )» tirage 10 cent, chacun.
Annoacea: 25centimeapar ligne.
Les entîots d'argjent se font par
lettre recowmcàtdie ou ptlif
mandats eut le Bureau de Perosa ArpewÉfna. K ^
Pour la RÉDACTION s’adresser
ainsi: A la Direction du Témoin,
Pomaretto YPinerolo) Italie.
Pour l’ADMINISTRATION adres*
ser ainsi; A PAdmiDistratioo du
rdmoin, Pomaretto (PineroloJ
Italie.
C>o
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
* Paraissant chaque Vendredi
Vous ms seceî «¿moins. Actes 1, 8. Suivant la vérili avec la charité. Bph. iv, 15
as
Somiiialx*e.
13 février. — Pour le 17 février 1885. —
Lou boun Dio paga tard, ma a paga larg.
— JVoiteeite religieuses, — Collecte en
laveur des Vaudois victimes des avalanches. — Revue "politique. — Avis.
13 I^évrifeï"
Nous nous permettons de faire
précéder la lettre ci-après de notre
ami M. le prof. Albert Rével de
la mention d’un fait qu’il ignore
sans doute et que nous avons retrouvé dans no.s souvenirs de
première jeunesse.
Pendant l’année académique 182829 dans le temple de Lausanne c’étaient, comme d’habitude, les candidats eu théologie, ou proposants
qui faisaient l’office de lecteur,
"tout à fait indépendant de celui
de chantre. Or parmi les proposants que l’on aimait surtout voir
priver pour s’acquitter de ces
’modestes mais très importantes
fonctions, se trouvaient au premier
l'ang Messieurs Samuel Chappuis
et Jean Rével. La simplicité, la
clarté, le sérieux et l’onction de
leur lecture en faisaient une véritable prédication et il paraît bien
que les juges les plus compétents
avaient le même sentiment que
la partie la plus jeune de l'auditoinr, pjfix de lecture
fut* assigné à ces deux proposants.
P. L.
2 février 1885.
Cher Monsieur et honoré Frère,
Permettez-moi de me servir de
votre estimable journal pour exprimer un sentiment de profonde
reconnaissance envers les nombreux'amis Vaudois qui, par lettres ou autrement’, nous ont témoigné leur précieuse sympathie
et affection chrétienne, à l’occasion du départ de ce monde de
notr-e bien-aimé et vénéré père
Jean Revel. Je voudrais pouvoir
citer tous leurs noms; mais ils
sont trop nombreux, et je ne puis
répondre à tous individuellement.
2
*50.
Il y a, parmi eux, d'anciens condisciples de mon père, rares survivants d’une génération d’hommes
^qui ont fait leurs études à l’ancienne académie de Lausanne ; il
y a surtout des élèves qui, à
différentes époques, ont profité
de l'enseignement donné au Collège
de La Tour et en ont conservé un
souvenir tlfès-vif et très-affectueux.
Tel d’entre eux m’a proposé de
concourir à l’érection d’un monument sur la tombe de leur ancien
professeur; et je n’ai pas besoin
de dire combien j’ai été touché
du sentiment qui a dicté leur proposition. Mais ayant connu par
expérience la modestie et l’humilité de celui que le Seigneur a
rappelé à Lui, je crois de mon
devoir de décliner cette offre; il
n’eût pas voulu de monument sur
sa tombe ; il aurait même exprimé
plus d’une fois le désir que sa
tombe fût creusée parmi les fosses
communes. Ce désir n’a pas été
une volonté clairement exprimée ;
autrement nous eussions dû y
accéder. Je pense donc que les
dispositions prises par là famille
sont tout ce que mon vénéré père
aurait pu permettre; et je réitère
nos remerciements à ceux qui
auraient voulu davantage.
J’aurais désiré avoir sous la
main quelque manuscrit qui eût
pu servir, de complément *aux
excellentes notices publiées parle
Témoin et Vlialia Evmgelica. Mon
père prenait constamment des
notes ; et il ne préparait jamais
de sermon ni de méditation, sans
avoir médité, et sans avoir fixé
ses idées par une rédaction écrite.
Mais il ne tenait pas à conserver
ces essais, et finissait toujours
par les jeter au p^ier. Je n’ai pu
recueillir qu’un trè's-petit nombre
de fragments que j’aimerais offrir,
avec votre permission, aux lecteurs du Témoin. Le dernier e»
date est d’une écriture presqu’illisible; il servait de signet à uB
Nouveau Testament en gros carac- ’
tères qui a été lu et relu maintes
fois.
♦
Mon père relisait alors , paraîtil, dans l’épître aux^ Romains,
les chap. vi-viii, qui traitent de
la sanctification; et il en était au
chap. vri, vers. 5-6:
«Morts à la loi. C’efeî ce qu’il^
(l’apôtre) prouve par les trois états
différents dans lesquels se trouve
(successivement) l’homme: la vie
sans loi, c’est l’état d’ignorance;
sans loi, le péché est mort; — ^
la vie sous la loi ; conflits et défaites; — la vie sous la grâce;
délivrance et affranchissement.
» La grâce nous assure tous les
secours nécessaires pour bien
vivre, pour avoir le mal en horreur, et pour nous attacher, fortement-au bien. D’ailleurs la force
de Christ s’accomplit dans notre
infirmité ; nous mortifions les oeuvres de la chair, et par TÈsprit
nous faisons mourir le péché en
nous; une nouvelle vie nous est
communiquée. Ce n'est plus moi
qui vis, disait S. Paul, mais c’est
Christ qui vit én moi; et ce que
je vis encore dans la chair,^je le
vis dans la foi au Fils de Dieu qÿii
m’a aimé et qui 's'est donné luîmômè pour moi (Gül. ii, 20) ».
3
,.51
Je vous enverrai, si vous le
foulez bien, qpelqu’autre ftag®ûent de ce genre ; et en attendant,'
JS vous prie d'agréer les cordiales
salutations
De votre bien dévoué
A. Revel.
Pour le 17 février 1885
CHŒUR d’enfants
Ül^eslo di, che çon belle memorie
^>ede a farne più lieti o contènti,
^alutiam con festevoli accenti,
5®'utiamo col riso nel cor.
Esultiamo, che a noi libertade
Volge il guardo ripieno d’amore,
Libertà di servire al Signore,
Più preziosa di tutti i tesor.
^ovra il capo dei nostri parenti
^®r molt’anni ruggì la procella;
lor fede qual viva facella
^'Slle tenebre ognora splendè.
Spuntò alfine l’aurora di pace,
Di giustizia pei figli reietti:
Franse i vincoli ond’erano stretti
Cario Alberto magnanimo re.
Pu dai nostri la lieta novella
^^luiata con plauso e con « viva » ;
?/sqonar dalle Yalli ogni riya
agl’inni di pace e d’anior.
' La memoria d’un giorno si bello
Stia a noi sempre scolpila nel core;
Libertà di servire al Signore
Più preziosa di lutti i tesor.
j^D’Elerno sia lode, sia gloria; '
p* Signor vive grazie sien rese,
pe pietosa dal cielo distèse
sua mano al suo popol ledei.
Sprurao Padre, deh! accogli la prece
' Che'a te volge la giovane schiera;
Sia il Vangelo Ig nostra bandiera;
Ç sig nostra fortezza il Vangel !
Giovanni Niccolini.
Lod boDD Dion pap lard
ma a paga larg
Ce proverbe dit que Dieu ne rend
pas immédiatement à l’homme selon
ses œuvres. Mais le salaire viendra
sans manquer et abondant.
L’homme sème du blé et il attend
plusieurs mois avant de pouvoir reU'
trer la récolte. Mais il recueille, le
cinq, le dix,... peut-être, comme
Isaac, le cent pour un, parceque
Dieu l’a béni. Le vigneron plante la
vigne, et il se passe des années avant
qu’il puisse faire du vin, mais quelle
joie Dieu lui donne, lorsqu’il peut
voir les sarments chargés d’une abondanlé vendange. Ainsi Dieu ne rend
pas tout de suite à l’homme selon
son travail, mais il le récompense
amplement de ses fatigues. « L’Eter-'
nel.... l’environne de bonté et de
compassion, il rassasie la bouche de
biens».
Plusieurs voudraient, pour ce qui
concerne les autres et particulièrement
leurs ennemis, que Dieu punît immédiatement celui gui a fait une
mauvaise action; et ils poseraient
volontiers, comme le faisajt un nègre
de l’Afrique, cette question: «Pourquoi Dieu laisse-t-il vivre le diable? »
Mais Dieu est patient, il ne se rend
pas à nos impatiences toujours plus
ou moins semblables à celle de Jonas.
Il attend pour faire grâce. Et alors'
même que l’iniquité est déjà très
développée, il attend encore, jusqu’à
ce qu’elle arrive à son comble.
La malice des hommes d’avant le
déluge, était très grande, «iciute
l’imagination des pensées de leur
cœur n’était que mal en tout temps »,
«toute chair avilit corrompu sa voie
sur la terré», cependant l’Elernei
attend encore çent-vingt ans avant de
faire venir sur eux le châtiment. Mais
quel châtiment! Le déluge vint qui
les fit tous périr. Sans doute que,
pendant ce temps d’attente, les impies
se moquaient des prédictions de Noé,
et les disaient impossibles ; peut-être
J comme de nos jours, soutenaient-ils
4
,52.
que Dieu est si bon, qu’il ne rendrait
pas aux hommes selon leurs œuvres ;
mais lorsque la pluie commença à
tomber Jour et nuit, sans discontinuer, d’une manière épouvantable,
3ui sait combien d’entre eux auront
it: «Qui aurait jamais cru des choses
semblables ? »
L’iniquité des habitants du pays de
Canaan, était déjà grande du temps
d’Abraam; un châtiment terrible commence à venir sur une partie d’entre
eux, sur les villes de la plaine du
Jourdain; Sodome et Gomorrhe; cependant Dieu attend encore quatre
cents ans après cela, avant d’exterminer les Cananéens corrompus. Mais
leur destruction devait être faite « à
la façon de l’interdit».
Dans notre siècle et de nos jours,
la corruption, la révolte contre Dieu
et contre ses lois, sont grandes; toutefois Dieu accorde des années et des
années de prospérité. Mais les jugements de Dieu sont à la porte, alors
même qu’ils tardent quelque temps,
et les nations se trouvent en face
de désastres à cause de,la neige, de
la pluie, des tremblements de terre,
du choléra, de la guerre. Et le Soigneur Jésusi» prédit que «tes hommes
seront comme rendant l’âme de frayeur, dans l’attente des choses qui
arriveront par tout le monde, car
les puissances des deux seront ébranlées ».
- Plusieurs réussissent parleurfraude
ou leur méchanceté, et «parce que
la sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas d’abord, à cause
de cela le cœur des hommes est plein
en eux d’envie de mat faire. Car le
pécheur fait mal cent fois et Dieu
lui donne du délai». Il peut même
prospérer pendant toute sa vie, mais
tout à coup il descend dans le sépulcre, et quel sera son réveil? Le
jour du jugement, où s’accomplira
celte parole ; « les méchants iront aux
peines éternelles», dira quel sera le
salaire de ceux qui ont prospéré et
vécu loin de Dieu.
Si Dieu larde à punir le méchant,
il larde aussi à récompenser le juste,
mais il le récompense largement.
Dieu donne la récompense à ceux qui
sohf^on ouvrage, et qui prétendent
n’avoir aucun mérite. Ils ont reçu la
grâce de Dieu et y ont persévéré au
milieu de toute espèce de difficultés.
Joseph a été vendu par ses frères.
Accusé à tort, il a été jeté à tort
dans une prison. Il y était comme
oublié, nul ne prenait sa défense pour
faire connaître son innocence et le
délivrer. Mais après une longue attente, Dieu lui donne tout à coup la
place la plus importante dans le pays
d’Egypte.
Le peuple de Dieu a été jusqu’ici
méconnu, méprisé, opp^i’iraé par le
monde; il a même été extérieurement
vaincu. Il peut l'être encore momentanément par l’anlichrist, le fils de
la perdition; mais au moment venu,
le règne, et la domination, èt la
grandeur des royaumes qui sont sous
tous les cieux, sera donnée au peuple
des saints du Souverain.
Avec le cœur rempli de l’amour
que communique; l’Esprit de Christ
vous donnez à quelqu’un qui a froid,
un habit; vous donnez une soupe,
un peu de pain, un peu d’argent à
celui qui est dans le besoin ; vous
donnez un verre d'eau froide à' un
serviteur de Dieu en sa qualité de
serviteur de Dieu; vous n’attendez
pas de récompense pour cela, mais
le Seigneur, au nom de qui vous
avez agi, se souviendra de vous, et
il vous donnera au delà de tout ce
que vous sauriez imaginer; «Venez,''
vous qui êtes bénis de mon Père,
possédez en héritage le royaume qui
vous a été préparé dès la création
du monde, car j’ai eu faim et vous
m’avez donné à manger.... »
Loi! boun Diou paga tard, ma a
pagà iarg.
Au reste, si le temps semble long,
lorsque l’on attend, il est au fond
bien court. «Voici, je vais venir
bientôt, et j’ai mon salaire avec
moi, pour rendre à chacun selon sesœuvres ».
5
.53
HoutrcUes reltjgieuôco
Catéchisme de persévérance. — On
lit dans le Journal religieux de Neuchâtel :
« M. le pasteur L. Pestalozzi de
Zurich annonçait en décembre dernier,
dans VEvangelisches Wochenblatt, dont
il est rédacteur, qu’il s’oifrait à donner
un cours d’instruction religieuse pour
adultes, où, dans une quarantaine
d’heures, on étudierait les principaux
traits de la doctrine chrétienne. Sa
pensée était qu’il faut chercher les
moyens de remédier au manque de
connaissances solides qui se fait sentir
trop généralement. Il priait ses lecteurs d’y réfléchir, et ceux qui le
voudraient et le pourraient, de se
faire inscrire pour ce cours.
» Qu’en est-il advenu? — Dans le
numéro 2 de son journal, M. Pestalozzi annonce que le nombre des
inscriptions a été si petit que le projet
doit être abandonné, au moins pour
cette année.
i> Nous ne nous étonnons pas trop
de cet insuccès. — Où sont les gens
,qui peuvent, sans négliger leurs devoirs de famille ou autres, sortir régulièrement deux soirs par semaine
Kour une séance, si utile soit-elle?
y a là une difficulté très grande.
Peut-être faudra-t-il recourir à d’autres heures. En tous cas, il nous
paraîtrait très fâcheux que cette idée
fût abandonnée. U est très certain
qu’une étude suivie et attentive des
enseignements bibliques, qui permettrait au chrétien de S’orienter au
milieu de la cohue des opinions diverses, serait singulièrement utile et
d’une influence plus durable que beaucoup de séances littéraires ou artistiques, ou même de réunions religieuses où l’on cherche des émotions plus
qu’une connaissance approfondie».
Tout cela n’est que trop vrai!
Un symptôme de tiédeur. — Un
pasteur, qui signe E. N., communique
à l'Eglise libre le fragment suivant
de son sermon de fin d’année:
« Il est malheureusement prouvé
qu’on ne lit guère dans nos Eglises,
les publications religieuses. Il est peu
de personnes, dans cet auditoire,
qui ne soient abonnées à un journal
politique, littéraire ou financier. En
est-il beaucoup qui reçoivent et lisent
un journal religieux? Or, comment
pourriez-vous prétendre que vous vous
intéressez tant soit peu à votre Eglise
si vous ne vous inquiétez pas même
de savoir ce qui s’y passe? qiie vous
avez à cœur les progrès de l’Evangile
si vous n’en lisez pas régulièrement
l’histoire ? — Alléguerez-vous que
les polémiques vous affligent, que
le recil des controverses doctrinales
vous cause trop de douleur ? — Non,
mes frères, ce n’est point là, si j’ose
le dire, le véritable motif de votre
abstention, car les journaux et les
revues politiques, que vous lisez avec
tant de plaisir, peut-être même de
passion, vivent de polémique et de
discussion, sans que vous songiez à
leur en faire un grief. La lutte est
une des conditions de l’existence, pour
les Eglises comme pour les Etats....
Ce n’est point parce que nos journaux
sont trop peu édifiants qu’on ne les
lit pas, c’est parce qu’ils le sont
trop au gré de notre indifférence,
c’est parce qu’on n’y trouve point le
cours de la Bourse, ni de chronique
théâtrale, ni de roman-feuilleUon.
La tiédeur religieuse se manifeste
par divers symptômes; Celui-là est
peut-être le plus significatif de tous,
parce que personne ne se croit obligé,
sur ce point, de sauver les apparences ».
Qui oserait dire que Mr. E. N.
exagère ? On pourrait répéter ceserraon
dans d’autres chaires que la sienne
et l’applimuer à d’autres églises que
celles de France.
Missions évangéliques. (Extrait du
Christian Age). — Les statistiques
les plus récentes prouvent, que les
cent Sociétés et Eglises Missionnaires
6
S4
fV»Aí>.AAí» P>J\n/N nnAAMn/vA^VM
Protestantes, ooHectent chaque année
environ fr, 56.87$.000,répartis comme
suit:
Grande Bretagne . fr. 38.250.000
ÀmeriOTe , , . » 15.000.000
B,lata d’Europe . . » 3,625,000
En 1884, un siècle après que le
Père des Missiona modernes commença
h prier, à parler, k écrire en faveur
de l’EvangéWtioa des Payens, on
ne s’écarte pas de la vérité, en fixant
les cbiffres suivants:
Missionnaires Européens et Américains (Pasteurs, médecins, ftmmes
missionnaires) 5000.
Missionnaires indigènes de l’Asie,
de l’Afrique et de la Polynésie, 30000.
Les Anglais et î,’œuvre des Missions.
— Vpiçi íes chiffres qui réspltenl du
tabileaù annuel, publié par le chanoine anglicf.n Scott Ronertson.* la
lettre A désigne, les Sociétés anglicanes, B les, Sociétés dans lesquelles
anglicans et dissidents travaillent ensemble,, G les Soçiétés dissidentes,
D les Sociétés presbytériennes d’Ecosse et d’irlapde, et la lettre Eles
Sociétés catholiques.
IS75
»..A 41,151.200 frs.
B 3.366.600
7,717.925
’b 3.333.025
E 294.650
18S3
12.291.175 frs,
4.552.125
8.526.150
4.830.200
213,600
Ces données statistiques n’ont pas
besoin de ebmmentaire.
L'Armée du Salut. — Nous empruntons à VEglise Libre quelques
lignes qui donneront une idée des
conclusions auxquelles M, Pilalte est
arrivé, après avoir étudié de près,
les exercices decòtte nouvelle miliee:
« Cette * Armée», dont l’objet avoué est
d’aller chercher les pécheurs inaccessibles ou réfractaires à toute autre
açtiop, parle ses premiers efforts et
remporté ses premiers , peut-être ses
seuls succès parmi les fidèles ! » Phénomène asse? singulier qui s’explique
en partie par le fait que « dans tous
les centres chrétiens il y a un certain
nombre de<désœuvrés (au moral),
curieux de nouveautés, coureurs ae
réunions, gobe-mouches religieux
3u’on est sûr de rencontrer au pied
e toute chaire nouvelle». A cela,
il faut ajouter le puissant attrait
qu’exercent sur les âmes chrétiennes,
les grandes professions que font les
« soldats de l’Armée » d’une sainteté
et d’un dévouement supérieurs. A les
entendre ils sont non seulement affranchis du péché, mais même «de
tout péché».
Cela les conduit à se faire un discours
heureux, qu’ils répètent partout,
toujours le même, et a se faire aussi un
visage heureux, 'disons un masque,
car c’est le uiot. Ce masque, une fois
formé, fixé, ne les quittera plus.
L’homme aura disparu dans le «soldat».
« L’4rmee peut ainsi produire les
effets de « scène » auxquels son fondateur lui a recommandé de viser et
se montrer aux speclateiirs « d’une
façon avantageuse», liais pauvres
âmes tombées inconsciemment dans
cette hypocrisie, quel triste spectacle
vous offrez à Dieu ».
Le roi de Wurtemberg. — Depuis
quelques années, les journaux catholiques insinuent sans cesse que ce
monarque s’est converti à 'rEglise
Romaine. Suivant la Ga-zeile de la
Croix, um pasteur protestant a cm
devoir écrire au roi lui-même pour
lui demender si ce bruit avait quelque fondement. Là-dessus, le roi
Charles a donné au Consistoire l’assurance formelle qu’il adhérait de
tout son coeur à l’Eglise Evangélique
luthérienne et qu’il n’avait fait entrer
dans son entourage qu’un sçul fonctionnair catholique, l’adjulant général
de Spilzemberg.
(Sem. Relig.).
7
55,
fioUttqtt«
La grande nouvelle qui a étonné
tout le monde et qui, depuis samedi
dernier, préoccupe les esprits à cause
des conséquences qu’elle peut avoir,
c’est la frise de Kartoum par les
troupes du Mahdi. Le général Gordon
y tenait bon depuis février 1884 et
allait être secouru par l’expédition
anglaise commandée par Wolseley,
lorsque arrive la nouvelle que les
rebelles soudanais sont entrés dans la
ville grâce à la trahison de deux
pachas égyptiens qui en ont ouvert
les portes au prétendu prophète du
Soudan.
. Les dépêches annoncent que le détachement anglais envoyé de Metarameh
à Kartoum pour apporter les premiers
secours, a été reçu à coups de fusils
et de canon. Il a pu voir depuis les
bateaux sur lesquels il avait remonté
le Nil, le palais du gouverneur saccagé et apprendre que la ville était
tombée au pouvoir des rebelles quelques jours aiipaiavant.
Quant au sort de l’héroïque Gordon,
il paraît qu’il serait mort les armes
à la main. 11 reste en tout cas bien
•peu d’espoir qu’il soit vivant.
Cette nouvelle a produit une grande
émotion en Angleterre, et le Conseil
des Ministres, persuadé que pour
conserver le prestige anglais sur les
populations musulmanes il faut vaincre
le ftlahdi, a donné au général Wolseley
pleins pouvoirs pour adopteç les mesures qu’il croira propres à atteindre
ce but.
On annonce le prochain départ
d’Angleterre et de l’Inde de 7000
hommes qui seront dirigés à Souakira,
sur la mer Rouge, et qui devront se
diriger sur Berner en même temps
que Wolseley qui se trouve à KortL
La distance de Souakim à Bèrber est
d’environ 250 milles, et la route qui
traverse des gorges étroites dans les
montagnes est defendue par Osman
Digma. Les difficultés seront donc
considérables.
Quelle part aura rîtalie dans cette
guerre ?
La première expédition, composée
de 1000 hommes, et dirigée à la
Mer Rouge a occupé les portes de
Beilul etMassaua. Une seconde expédition a dû partir aujûurdhui (12)
pour la même destination. Elle est
formée d’un bataillon d’infanterie avec
une compagnie d’artillerie. Il est probable qu’une 3® expédition beaucoup
plus considérable partira sous peu.
Nos soldats combattront-ils avec les
anglais ou bien seront-ils chargés de
remplacer les garnisons anglaises d’Alexandrie, du Caire, de Port-Saïd et
de Suez ? C’est ce qu’il est actuellement
difficile de savoir, vu la réserve dont
s’entoure le Gouvernement:
Le Chambre a continué la discussion
des conventions des chemins de fer
et s’est occupée de la crise que traverse notre agriculture, mais sans
arriver pour le moment à rien de
concret.
4]0llecte en hmt des Vaadois
victimes des avakmehes
50
5
Les élèves de 5® et 6® années du Collège . . .Fr.
Elisa Monaslier, Torre ^
Pellice ................» 40 — ^
M'"® M. Ceregbino-Gbarbonnier (Tûrre-Pellice) , . » 3— *
Giov. Tron (Pinerolo) . . » 5 —
M™« Joseph, veuve Rostagno,
Torre Pellice . . . .
Henriette Rostagno, id. . » 4
Jean Rostagno, id. . . . » 4 —
Giulia d’Agoslinô, id. » 3 ■—
M. Barih. Pons, id. . . » 2 —
M. R. et L. R., id. . > 6 —
M. M., id. ^ . î 4 —
M“'® Henriette veuve Gay, Id. » 5 —
M“® Selli , id, . . , . » 6 —.
M™® J. veuve Eynard, id. '» 3 —
M. Barth. Goss, ancien, id. » 2 -i
M“® Jenny MesSert, id. . » 5 —
M. le doct. Vola, id, . . t> 10 —
M. Henri Tron, past., id. t 10 —
Mr, A. Vinay, prof., id. . » 40 —
M. Michel Eynard, id. . . » 4 —n
8
M”® Pauline Pons, id
M™« et M<>« Sert, id. . . ï
Mr. B. Pons, prof. cand.
Ih., id....................
M'"8 Fanny veuve Davyt . s
M. et M™* Bérard-Gaffarei
(Mont-Olivet) . . ; . >j
M'"® Méry veuve Bonjour,
Turin . . , . . . J,
M”® Octavie Bonjour, id. . »
M"® Amélie Bonjour, id. . »
M™*Paul, veuve Éertalot, id. »
M. Auguste Bertalot, id. . »
-M. Et: Bonnet, past., (2*®
don), Angrogne . . . î
Mr. D. Peyrot, past., id. »
M™® Et. Malan (Invers), id. »
Mlle Marie Micol (id.), id. »
Mr. D. Simond, ancien, id. »
M. Jean Long, id., id. . «
M. Jean Bertalot, id., id., »
M. Laurent Buffa, id., id., »
M. Jacques Ricca, id., id., »
M. êt M”® Revel, id., id., »
Collectés au Temple d’An
grogne .................. »
N. N. . ..................s
M. le Rév. Donald Miller,
past. écossais. Gênes . »
Mr. A. Comba, past., Brusio »
M. Henry Pellegrin, notaire.
Cesane ......
Mr. J. J. Vinçon, St.-Germain »
M, Et. Balmas, Régent, id. »
M. Aggée Long, id. . . *
Recueilli par M. Sarti rana
Pasquale de Slradella:
A Cardazzo . . . . »
A Stradella.............»
M*"® et M”® Gastellan née
Garnier, Hôtel des Angts
à Cannes ................ »
M. Jacques Eynard, négoc.,
Torre-Pellice . . . . »
Ecole supérieure des demoiselles, id. . .
Mme Sylvie PeyrOt-Durand,
id. . . '.............9
Mme Mélanie Bosio-Gay, id. »
M. Chambeaud, ancien, id. »
Sœur Lina Bourguin de Turin »
Cbev. F. Barone . . . . »
Susanne Lageard . . . »
E. R........................»
1 w n
, . 2
45
.56,
lA AA AJ
5
400
40
40
40
40
10
40
20
40
2
• 4
2
4
4
4
40
^46
42
40
5
2
5
4
4
30
50
50
40
49
2
* 5
A
45
5
5
2
20
50
Collecte faite dans le quartier des Fontaines et Gardiiîle (Rodoret):
Pascal J. Abram ancien, un
sac (te blé (déjà distribué, Faureng). - Pascal J, Pierre Abram,
2 hémines de blé (id. id.) ~
Pascal J. Françoi.s frs. 3. —
Pascal Barthélmy, 1,.50. - Pascal
Jean, 1. — Pons Bartholmy,
1,50. — Pascal François, 1. —
Pascal Henri, 0,75. — Pons
Antoine,!. — Pascal Henri,
2. — Pascal Pierre, 1,30. —
Pascal J. Pierre. 1. — Pons i
Jacques)l,50. — Pons Antoine,
I. — Genre Marie, 1. — Bronzo
Pierre, 1. — Heitro Jacques,
I. — Pa.scal Pierre, — Pons
Jean, 0,7.5. — Pons Jean feu
Jean, 2. — Pons François et
frère, 2.(— Pons Jean Jacques,
1. — Pons Jéan feu B., 1. —
Pons Antoine, 1 . . . . Total 29 30
Errata corrige. — A p. A4 du numéro
précédent, 2® cof., ligne, 7 an lieu de
nou.i nommes corrompm en tous nos sens
et affections. Tellement c’est un abîme
ecc., lisez: nous sommai corrompus en tous
nos sens et affections, tellement ecc.
Au fond de la môme page, et à la première ligne do la p. suiiranle, au lieu de
réveille en lui un désir irrésistible de repos.
L’inertie: lisez: réveille m lui un désir
irrésistible de repos et d’inertie:
AVIS
Siflparmi les abonnés du Témoin,
il s’en trouvait qui eussent en leur
possession, sans intention d’en faire
collection, les années première, seconde,
sixième, neuvième et onzième du Rapport sur l’institution des Artigim>£lti
Yaldesi et qu’ils voulussent s’en dessaisir au profit du soussigné, ils lui
rendraient! un service dont il leur
serait grandement reconnaissant.
Turin, le iO février i885.
J. P, MEILLE.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Iraprim. Chiantore etMascarcIli.