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Soixante-quatrième aimée - Anno VI®.
6 Avril 1928
N® 14
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SpettitBibíioteca Valdese
^ ’ TORRE PËLLICE PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
VALLEES
PBIX D'ABONNEMENT 1 Par an Pour 6 moli
Italie (y compris les Vallées et Colonies) . . L. 10,—• 6,—
Etranger (y compris les deux Amériques) . » 24,— 12,—
Plusieurs abonnements à la même adresse » 22,—
Ôn s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
S’adresser: pour la KedacuoD» au uirecreur m. jiuui uuisisuii, proicsscur,
Torre PaUce — pour rAdministratioD, au Bureau du tournai. Via Arnaud,
N* 31 - Torre Pettket
Pour toutes les ■Boonces s’adresser au Bureau du }oumai.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
OUI la Ridaction, au Directeur M. Jean Coïsson, professeur,
Tout changement d’adresse coûte $o centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Numéro: %5 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables., dignes de louanges, occupoccupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Le Vendredi Saint.
Luc XXIII, 33.
Ce grand jour, si solennel, qui nous
rappelle la mort de Christ, n’a pas été
considéré par < le collège apostolique comme
une date officielle que î’égiise chrétienne
devait observer. En effet, l’église de Rome
Í
et un certain nombre d’églises évangieliques, le laissent passer inapei'çu. Il nous
semble toutefois que c’est une grave lacune, et nous déplorons que même parmi
nous il ait perdu de sa solennité. Dans
notre Eglise, il y a de ceci une cinquan
0 taine d’années, le Vendredi Saint était un
^ jour de jeûne, et de 11 heures du matin
à 3 heures de raprès-midi, des foules
énormes se pressaient dans la maison de
Dieu pour s’humilier et adorer. En ce jour
f les prédicateurs pouvaient faire une charge
1 à fond contre les péchés les plus criants,
•m montrant comment le péché a été la
cause de la mort de Fhomme-Dieu. Combien nous sommes éloignés de ces jours
du lointain passé !
La mort de Christ, unique moyen de salut,
a été préparée par la haine des chefs du
peuple ou parti sacerdotal, par la trahison
d’un, apôtre et par l’inconscience d’une
''foide fanatisée momentanément.
, En relisant l’Evangile, on, peut .suivre
les manoeuvres des ennemis du Christ, .qui
ne laissent pas échapper une seule occasion pour ïe critiquer, l'accuser, lui susciter des obstacles dans sa mission. Quand
le temps est accompli, ife démasquent leurs
batteries et agissent sans pitié.
Le Saint et le Juste a été la victime de
l’orgueil blessé, de la jalousie, du péché, condamné sans aucune preuve de culpabilité.
Et que dire de. l’apôtre qui a agi en
traître, vendant pour quelques pièces d’argent son Maître ? I! a été lui-même, la
victime de Satan qui avait pénétré dans
son cœur, nous voulons le croire, mais
l’avarice en avait fait un esclave, et cet
esclavage l’a perdu. Lui qui avait tout
reçu, qui avait tout vu et entendu de
l’activité du Maître, lui entouré par
l’amour, ayant goûté le bonheur de la so" ciété du Sauveur, lui arraché à Satan s’est
redonné à Satan.
Et la îoule inconsciente ? elle applaudit
au meurtre et réclame la mort de Celui
qui n’avait fait que du bien, qui avait
parlé comme jamais homme n’avait parlé,
qui avait guéri tant de malades, qui avait
apporté la consolation à tant de malheu^ reux ! C’est une foule cruellei, inconsciente,
ingrate, vivant dans le péché et s’associant au spectacle du mal.
Le crime commis par ces trois alliés
qui se retrouvent dans tous les siècles —
excluant Pilate, le représentant du paganisme, unique dans l’histoire — est rappelé avec horreur.
Et cependant, que direz-vous si nous
osons affirmer que l’on continue encore
aujourd’hui à criicifier le Christ ? Ce qui
paraît impossible est cependant une réalité. Les mêmes alliés d’alors se retrouvent
' de nos jours. Que font-ils, en effet, ces
conducteurs du peuple qui renouvellent le
sacrifice de Christ, comme s’il n’était pas
Otort une fois pour toujours, en payant
notre dette?
Que font-ils ces adorateurs d’images et
de saints, si ce n’est crucifier Christ ?
Que font ces prédicateurs qui enseignent
que nous pouvons avo>ir accès au ciel par |
nos propres mérites ? Ils crucifient le i
Christ ; oui, ils crucifient le Christ ceux
qui sont à son service en ne le suivant i
pas, en entravant son œuvre et en mécon- !
naissant sa divinité, tout en proclamant j
qu’il a été le plus parfait des hommes. i
Et combien, parmi les disciples de Jésus, suivent Judas et se laissent gagner
par l’argent, les honneurs, les pompes de
ce monde, préférant les choses d’ici-bas
aux splendeurs célestes ! Combien qui,
après avoir été heureux pendant un certain temps, ont suivi l’exemple de la
femme de Lot. Au service de Christ, il
y a l’abnégation, la pauvreté, peut-être
même la pe.rsécution ; revenons au monde,
disent-ils et jouissons de ses attraits.
Et ces foules qui forment la masse du
peuple ne demandent pas mieux que de
crucifier Christ, en se donnant aux plai
sirs mondains, aux vains spectacles, à l’incrédulité, à l’indifférence, à la haine, au
fléché ; elles aussi crucifient le Christ.
Jésus, par amour et volontairem,ent,
S’est offert en sacrifice ; mais la responsabüité de sa mort expiatoire pèse sur ceux
qui dans le passé, comme encore aujourd’hui, continuent à le crucifier par leurs
péchés.
Rappelons le "Vendredi Saint, accourons
dans la maison de Dieu, entourons les
jeunes recrues, mais pour nous humiher,
mais pour pleurer sur nos péchés, mais
pour nous repentir, mais pour nous relever, bien décidés à mourir avec Christ, à
crucifier notre vieil homme, à recommencer une vie nouvelle, consacrée entièrepient à Dieu, au service de Christ, qui
saura, un jour nous faire; asseoir sur un
trône dans le séjour de gloire.
C. A. Tron.
Le Ressuscité.
« ...il.s le reconnurent ».
Luc XXIV, 31.
On a dit de la Résurrection de JésusChrist qu’elle est le fait le plus documenté de rhistoire ; les différentes versions
des témoins de; ce grand événement et la
diversité des détails, loin de se contredire,
se complètent pour former un ensemble
merveilleux, un tableau lumineux de victoire et d’espérance. Tout dans ces récits
nous dit qu'aucun accord antérieur ni
aucun calcul ne peut avoir présidé à leur
rédaction : dqpuis les grandes lignes, communes aux différents témoignages, jusqu’aux moindres circonstances de détail
sur les apparitions du Christ, sur la joie
des disciples, sur la terre,ur des soldats,
des sacrificateurs, de Pilate. Et de certains détails surtout on pourrait dire qu’Ës
sont comme le sceau de la véridicité des
témoins.
Nous trouvons dans les récits de trois
des apparitions de Jésus, le jour même
de sa Résurrection, un de ces détails caractéristiques. Les disciples, auxquels il
se manifesta, ne le reconnurent pas immédiatement ; Marie le prit pour le jardinier ; des disciples d’Emmaüs il est dit que,
pendant le trajet de Jérusalem à Emmaüs,
« leurs yeux étaient empêchés de ]e reconnaître » ; et les disciples réunis dans la
chambre haute, troublés et épouvantés,
croyaient voir un esprit. Ce n’est qu’à
la suite d’une illumination divine qui réveillera leur sans interne que tous ces disciples reconnaîtront que « Jésus est vraiment ressuscité». S’ils ne le reconnurent
pas tout de suite, c’est probablement parce
que, par suite de la transformation mystérieuse et profonde qui devait s'être accomplie dans le sépulcre, un certain changement dans physionomie s’était opéré :
cette physionomie avait probablement quelque chose de lumineux, comme le reflet
d’une gloire céleste ; mais les disciples durent se convaincre bientôt, 'à sa voix, à
ses traits, à son allure, à ses blessures,
que c’était bien le Maître, revenu à la
^:#ie dans son corps, mais dans son corps
spiritualisé.
« Ils le reconnurent». Ils ne ,1e reconnurent pas seulement comme l’ami incomparable dont ils avaient goûté les enseignements sublimes et connu, les faits merveilleux ; mais ils le reconnurent comme
le Sauveur, comme le restaurateur de la
justice offensée, au Golgotha, comme. le
vainqueur de la mort. Ils comprirent
alors qu’il était «la pierre rejetée qui
est devenue la principale de l’angle», «le
grain qui meurt pour porter beaucoup de
fruits », et « le cep auquel les, sarments
doivent demeurer attachés ». Ils le reconnurent comme Celui qui avait été prédestiné à être « l’arc dans les nuéee »,
s’élevant au-dessus de l'épais brouillard xiu
péché, de la souffrance et de la mort, pour
faire briller ici-bas la lumière de la sainteté, de la consolation et de la vie. Ils le
reconnurent ; et à la douleur qu’ils avaient
éprouvée pendant la longue semaine de
la passion et surtout le jour de la crucifixion, lorsque le voile du temple se déchira, la terre couverte de ténèbres trembla, et le -cri peirçant retentit du haut
de la croix, comme épilogue de la sanglante
tragédie ; à cette douleur, qui était la
douleur du désespoir, succéda la joie du
triomphé ; à la nuit du sépulcre, la lumière
de la Résurrection, et- à la fatalité de la
mort, la victoire de la Vie,
« » »
« Ils le reconnurent ». Deux miUe ans
ont passé : des nuflions et des millions
d’êtres ont entendu parler de Jésus ; des
miniers et des centaines de milliers reconnurent en Jésus ressuscité leur Sau^
veur et crurent à sa puissance vivifiante
pour la vie présente et pour la vie à venir. Des milliers d’êtres saluent aujourd’hui en Lui l'Auteur de la Vie et de l’immortalité et se sentent enflammés d’une
sainte ardeur à la pensée que la puissance
divine a brisé à jamais les chaînes du
tombeau.
Si l’Eglise a été fondée, c’est parce que
des âmes le reconnurent, il y a vingt sièicles, comme le Prince de la Vie.
Si des milliers et des dizaines de milliers de croyants, à travers les siècles, préfèrent le martyre et la mort à l’abjuration de leur foi, c’est parce qu’ils le reconnurent comme le Vainqueur de la mort.
Si la croix a été plantée sur des rivages
éloignés et inhospitaliers et si des œuvres de rédemption morale et spirituelle
se sont multipliées dans les pays chrétiens,
ce n’est pas parce, que des hommes et des
femmes ont cru au Christ mort, mais
parce qu’ils ont cru au Christ vivant : ils
ont reconnu le Divin Ressuscité.
Et si, aujourd’hui, le jour du-'diman'che, qui nous rap;pelle la Résurrection du
Christ, est de plus en plxis adopté dan®
tous les pays civilisés, n’est-ce pas .là une
image saisissante de l’irrésistible mouvement qui entraîne peu à ;peu l’humanité
à reconnaître dans ,1e prophète de Nazareth le Divin Ressuscité ?
Oui, malgré certaines hésitations, qui,
nous rappellent celles des premiers disciples, il faut que l’himianité reconnaisse
toujours davantage que le Christ, ressuscité et monté au ciel, n’est pas un mythe,
« une idée, une abstraction », comme d’aucuns l’affirment encore aujourd’hui, même
parmi les évangéliques, mais une réalité,
la réalité des réalités, le fait central ' de
l’histoîre du monde.
^
Mais pourquoi les disciples reconnurent-iiJs Jésus, et pourquoi sa Résurrection
n’est-elle pas pour nous une simple idéo^
logie ? Parce que sa Résurrection ne fut
pas seulement la résurrection de l'esprit,
mais la résurrection du corps. Ce n’est
pas sous les apparences d’une ombre vaporeuse, ni revêtu d’une forme angélique
ou séraphique, que le Christ se manifesta
aux disciples ; mais il vint à eux, dans
son corps, le même quant à la forme et
à l’apparence, mais ayant subi la transformation du tombeau.
Il n’en a pas été du corps de Jésus comme de celui de la filile de Jaïrus, du fils de
la veuve de Nain et de Lazare, qui, après
avoir été réellement morts, et après avoir
été rappelés à la vie {ré-animés, si nous
pouvions nous exprimer ainsi), ont repris
cependant leur existence dans les mêmes
conditions d’auparavant et durent plus
tard passer de nouveau par les portes de
la mort.
Il n’en a pas été ainsi pour Jésus-Christ
quand il sortit de la tombe, il entra dans
une existence dont les conditions étaient
essentiellement différentes de ceiUes dans
lesquelles À avait existé jusque-là. Il fut
revêtu d’un corps spirituel ; l’enveloppe
matérielle céda la place à une enveloppe
plus favorable, à une phase supérieure de
vie, et II fut doué de nouvelles facultés,
telle que celle d’apparaître ou de disparaître à volonté, de se rendre visible ou
invisible, d’entrer dans une chambre dont
les portes étaient fermées et de quitter
enfin ce monde, le jour de l’Ascension,
en s’éclipsant aux yeux de ceux qui y
assistaient.
Malgré la spiritualisation de son corps.
Christ ressuscité conservait l’aspect caractéristique de sa personnalité, la figure particulière de ce corps qui est l’expression
de la pensée créatrice de Dieu : voilà pourquoi les disciples le reconnurent. Et voilà
pourquoi, à Pâques, nous tenons à souligner l’importance de cet événement, dams
un temps où, comme dans l'ancienne Co
«¿à;
2
rinthe du temps de SaintJ*aul, fl y a des
esprits légers qui cherchflnt à discréditer
la doctrine de la résurrection des corps.
Nous croyons à la résurrection des corps,
comme nous l’affirmons chaque fois que
nous répétons le Symbole des Apôtres.
Nous croyons à la résürrection des corps,
non comme l’entendait Saint-Augustin,
mais comme l’entend Saint-Paul (1 Corinthiens XV, 35-50). Nous croyons que nous
reverrons ceux qui nous ont précédés audelà du voüe et que nous les reconnaîtrons.
D. P.
Pour une pins grande
difllisiOD de l’EGHO.
M. le docteur Thomas Ribet, de Pittsburg (Etats-Unis), accompagnait dernièrement son deuxième don (L. 1.000) pour
les Collèges, d’une charmante lettre, où il
nous disait tout plein de choses aimables,et dont nous détachons les passages cidessous que nous ferons suivre, de quelques simples remarques.
« ...Je lis votre excellent journal avec
avidité toutes les semaines, tout comme si
c’était une lettre particulière d’un ami. Je
me dis que l'Echo des Vallées devrait être
dans toutes les familles, sans exception,
aux Vallées. Que de bien il pourrait faire
avec ses articles d’édification, d’histoire
vaudoise, de questions d’église à l’ordre
du jour, des nouvelUes des paroisses, de la
mission, des Amériques, de l’action de
l’Evangile dans le monde, etc., sans parler
des nouvelles de politique nationale, pouvant intéresser un peu tout le monde.
« La question serait : Comment multiplier le nombre des abonnés, comment arriver à introduire l’Echo dans chaque famille et le faire recevoir comme un visiteur bienvenu, moyennant abonnement
payé d’avance ? (Puisque c’est connu qu’on
n’apprécie que ce qui coûte, quelque chose).
Serait-il pKjssible de trouver dans chaque
paroisse ou District, aux Vallées, un homme
bien qualifié pour cette besogne, qui voudrait bien et pourrait et saurait aller de
maison en maison faire des abonnés et
collecter les abonnements ?
« ...Je ne me fais pas l’iHusion de croire
que l’Echo pourrait avoir un abonné dans
chaque famille ; mais il doit bien y avoir
dans les Vallées des centaines et des centaines de personnes qui pourraient ou devraient être abonnées et ne le sont pas
encore, et qui n’attendent que la personne
qui sache leur montrer les avantages de
toute sorte qu’il y a à être un abonné de
l’Echo... ».
Notre premier devoir est de remercier
très vivement le docteur Ribet pour l’intérêt qu’il continue à porter à ses chères
Vallées et à leurs différentes œuvres. Nous
le remrcions en particulier pour l’intérêt
qu’il démontre au journal vaudois qu’il
voudrait beaucoup plus largement répandu.
Nous n’allons pas le contredire, au
moins : ce qu’il vient de nous dire, nous
le répétons depuis toujours. Notre feuille
a un bon nombre d’abonnés dans nos différentes paroisses des Vallées, il est juste
de le constater. Telles paroisses, que tout
le monde connaît désormais, ont plus que
doublé, ces dernières années, . le chiffre
des lecteurs de l’Echo ; mais nous sommes
loin de l’idéal caressé par le doct. Ribet :
« h’Echo des Vallées dans toutes les familles vaudoises, sans exception ». Notre correspondant ne mentionne que les Vallées,
mais nous nous permettons de compléter
sa pensée comme suit ; « L’Echo des Vallées — le lien de la famille vaudoise —
devrait pénétrer non seulement dans toutes les famiUes des Vallées, mais encore
dans mites les familles des Vaudois répandus dans le vaste monde ». Et là aussi
nous sommes loin de compte.
Cette constatation faite, hâtons-nous
d’ajouter que le projet de M. Ribet « d’avoir
un ou des hommes qualifiés, dans chaque
paroisse, qui iraient de maison en maison
pour faire des abonnés et collecter des
abonnements », est en partie réalisé, grâce
à un certain nombre de Pasteurs (pas de
tous ! ) et grâce aux membres de nos
Unions de Jeunes Gens. Nous sommes sincèrement reconnaissants aux uns et aux
autres pour tout ce qu’ils ont fait jus-j
qu’ici dans ce sens. Nous avons aussi quelques Pasteurs et autres personnes de bonne
volonté qui nous rendent le même service
à l’étranger, mais il faudrait pouvoir les
multiplier, car ils sont malheur^eusement
peu nombreux.
Il S'ensuit que la propagande « pour une
plus grande diffusion de l’Echo» est susceptible d’être intensifiée aux Vallées
comme à l’étranger et que, en applaudissant au désir exprimé par le doct. Ribet,
nous faisons appel une fois de plus à
toutes les bennes volontés... pour peu
qu’on juge l’Echo des Vallées digne de sa
mission.
Voyez, chers lecteurs, si, par votre
moyen, le projet du docteur Ribet a quelque chance d’aboutir. Voyez s’il n’y aurait
plus rien à tenter — cela ou autre chose
— pour engager-nos familles à lire notre
feuille. Quant à la question que nous pose
M. Ribet dans un post-iscriptum, sur ce
que « viendrait à coûter une entreprise
de ce genre », nous serions fort embarassés d’y répondre. L’essentiel, pour le moment, serait de trouver l’homme ou les
hommes qui s’ad,joindraient aux propagateurs que nous avions déjà, en vue de ce
que nous persistons à croire une bonne
œuvre. c.
LES FLEURS.
A mesure que l’instruction se propage,
que le bien-être s’étend, que les mœurs
s’épurent et s’adoucissent, le goût de la
culture des fleurs se développe. Chez beaucoup de personnes, ce goût devient même
un besoin, une passion à laquelle elles ne
résistent pas. Il faut s’en féliciter. M. Joigneaux a dit quelques part avec raison ;
« Nos femmes aiment les fleurs, nos filles
aussi, et ûl n’y aurait pas d’inconvénient
à leur faire la part belle et large ; mais
au prix où sont les terres presque pactout, il y a lieu de réfléchir et de compter
serré. Notre parterre à nous autres c’est
la plate-bande du potager ; les fleurs servent de cadre à nos légumes ; nous logeons
les uns et les autres à la même enseigne...
Un jardin sans fleurs c’est un appartement sans meubles. Elles donnent la vie,
elles égayent l’œil, elles embaument l’air ;
malheureusement, celles que nous cultivons de temps immémorial ne sont pas assez variées’. Elles sont fort jolies sans
doute ; mais il y en a d’autres, et par centaines, qui sont inconnues dans nos campagnes et que nous voudrions voir en
compagnie des anciennes ».
* Ü!
On l’a dit bien souvent : « Le goût des
fleurs est inné chez l’homme. Voyez-les tout
petits enfants, sur les bras de leurs mères, sourire à la vue de la fleur qu’on leur
présente, tendre leurs petites mains pour
la saisir et la porter à leurs lèvres ». Cette
observation n’échappa point à Raphaël
comme le prouve son magnifique tableau
de la Vierge à l’œillet.
Un peu plus tard, si vous laissez seul
au jardin l’enfant qui a grandi, vous le
verrez cueillir toutes les fleurs les plus
belles et les cacher précieusement comme
fait l’avare qui vient de trouver, un trésor.
Plus tard encore, quand l’enfant est devenu un homme sérieux ou soucieux, il
oublie un moment les fleurs ; mais aussitôt qu’il a quitté la vie tourmentée des affaires, il 'se ressouvient d’elles, il leur demande un peu de ce bonheur et de ces
joies pures qu’il a vainement cherchées
dans la richesse et les distractions du
monde, et il finit tranquillement ses jours
au milieu d’elles. Peut-être, en rendant le
dernier soupir, espèra-t-âl que quelquesunes de seis fleurs aimées iront orner sa
tombe et le rappeler à la mémoire des
siens.
{Livre de la Ferme) J. Cherpin.
CORRESPONDANCE.
OCCASIONE! Laaterna proiezioni,
inglese, 500 lastre, luce elettrica, acetilena, petrolio, accessori, tutto per L. 1000.
— Batelli - Via Qimabue, 17 - Firenze.
Colonia Valdense, le 28 février 1928.
Cher Monsieur,
La fête du 17 février ne peut être célébrée ici comme aux Vallées, parce qu’elle
tombe en été. Cependant elle ne passe pas
inaperçue. Nous avons eu un culte d’actions “tfe grâce, en plein air, l’après-midi,
au bord de la rivière Sauce (Saule). Il y
a là d’immenisies saules à l’ombre desquels
nous nous réunissons souvent l’été pour
des cultes.
Je profite de toutes les occasions pour
panier de ce que j’ai vu en Europe Je
m'efforce d’augmenter auprès de nos colons l’intérêt et l’amour pour lés Vallées,
non seulement pour Iqs souvenirs historiques qui s’y rattachent, mais surtout pour
que les âmes aillent à Christ par la conversion, et soient fidèles comme l’étaient
nos pères ; fidélité à Dieu, à Christ et à
la Bible, par l’action du Saint-Esprit.
Les 19, 20 et 21 courant a eu lieu le
Congrès des Unions Chrétiennes à Tarariras, où se sont réunis 45 délégués et
un public très nombreux. Nous y avons
eu des réunions bénies qui laisseront des
traces ineffaçables. M. Tron a parlé sur
la perle de grand prix, le salut, avec beaucoup de force. A ses appels réitérés et
pressants, beaucoqp de personnes .se sont
levées, se déclarant prêtes à suivre
Christ et comme témoignage qu’elles possédaient le salut par grâce.
D’autres invités nous ont entretenus
sur la présence de Jésus, la conversion, la
Venue du Seigneur, et la prière individuelle.. Ce dernier sujet a été traité à
fond et on a voté un ordre du jour invitant -tous les membres des Unions Chrétiennes à pratiquer la prière personnelle
et à instituer des réunions de prière en
commun. Nous avons senti que l’Esprit
travaille dans les cœurs. A Dieu soit la
gloire ! On constate aussi que l’on prie
plus qu’auparavant.
Le major Palaoé, de l’Armée du Salut,
le docteur C. Griot et d’autres amis, nous
ont réchauffé par leurs discours pleins
d’enthousiasme et de foi.
On a rappelé la mémoire de J. P. Salomon, un des principaux soutiens des
Unions Chrétiennes, décédé, il y a un peu
plus d’un mois, d’une manière tragique
et impressionnante ; il fut écrasé sous
une machine à battre. II n’avait que 37
ans.
C est l’heure des jeunes et on attend
beaucoup d’eux pour le réveil. Ils doivent
être les volontaires pour Christ.
Parmi les personnes qui nous ont quittés dernièrement, il y a J. Jacques Travers, de 82 ans, veuf de Marthe Long,
originaire de Pramol, mais résidant aux
Blancs de Saint-Germain. La visite de
M. Bosio, qu’il avait connu tout jeune,
l’avait réjoui beaucoup.
Paid Geymonat, de 84 ans, des Champs,
de Bobi.
Henri Plavan, de Rorà, décédé subitement à Tâge de 67 ans. Notre frère Plavan était un chrétien vivant, un vrai Nathanaël. De lui nous pouvons bien dire :
« Il n’est pas perdu, il nous a devancés ».
Il est maintenant auprès du Seigneur,
le juste juge, qui lui donnera la couronne de justice, au jour de sa venue
(2 Tim. IV. 8).
Nous avons eu le plaisir de saluer
M. Guido Rivoir et sa dame, arrivés depuis peu, après un excellent voyage.
Nous attendons maintenant le pasteur
pour Iris... qui le réclame instamment.
Agréez mes salutations affectueuses dans
le Seigneur. L. J.
Dott. IIIUBERTO EYIVARD
REGIO NOTAIO
LUSERNA S. GIOVANNI - AIRALI
Via Giosuè Giana vello, N. z
ORARIO D'UFFICIO:
Lunedi e Mercoledì
ed al mattino di Venerdì e Domenica
RECAPITO IN TORRE PELLICE
Vicolo Centrale, N. 7 - Casa propria
(di fianco al Municipio).
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGRQGNE. Le 24 mars dernier a eu]
lieu, dans le temple de Saint-Laurent, la|
b^édiction du mariage de Bertalot Alberm
IJ&nri de Théophile, des Pons d’aval, ave®
Malan Elda de David, des Coïssons. — Nos j
meilleurs vœux de bonheur accompagnent]
ces époux. D. P.
LA TOUR. Conférence. Mardi 10 courant, à 8 h. 1/2 du soir, M. le prof. Renato
Longo donnera, à l’Aula Magna, sous les
auspices de la « Dante Alighieri », une,
conférence avec projections sur le Trenr’tino. Le public y est cordialement invité.
NEW-YORK. Première Eglise Vaudoise.>
Un grand vide vient de se produire dans
la famille de Jean et Joséphine Favat’’
ainsi que dans les rangs de notre école
du dimanche et du catéchuménat, par le i
départ — pour le ciel — de Jean Favat
un jeune homme d’à peine 15 ans, bien
connu parmi nous pour ses belles manières, son sérieux, son assiduité à nos
activités juvéniles et à notre culte du
dimanche.
Il n’y a que quelques mois, il était l’image
même de la .santé ; une maladie de cœur 4
l’a emporté soudainement et lorsque ses :
parents avaient la pleine espérance de le J
voir ise rétablir. ;
Le service funèbre a eu lieu mardi, 28 février, avec la participation de nombreux
amis. 4
Que les cœurs meurtris veuillent trou- »
ver ici l’expression renouvelée de notre
sincère sympathie chrétienne. P. G.
PERRIER-MANiEILLE. Actes liturgiques
du trimestre janvier-mars. Baptêmes : Canal Oreste d’Oreste (Saint-Martin) - Gardiol Arthur d’Emile (Perrier) — Ensevelissements : Tron Honorine (Baisse) --|
Micol Henri (Faureng) - Tron Madeleine
veuve Pons Jacques Henri (Id.) - Clot
Henri (Ibrea).
Nous exprimons à tous ceux que le deuil f
a visités notre sympathie chrétienne.
EsI'Ce cela, la vie?
Quand je parcours nos campagnes et
que je vois nos rudes paysans rivés à la
terre, de l’aurore à la nuit, par leurs labeurs acharnés, je me demande : est-ce
donc en vue de cet épuisement seul qu’ils
ont été créés ces hommes, pour cet escla- "vi
vage du sol ?
Quand j’entre à la ferme et que les fem- }
mes harassées n’ont même plus la force de
sourire pour répondre à mon salut, je me
demande : est-ce donc pour ces seules besœ^'^gnes quotidiennes qu’elles sont nées ces-^'
créatures, pour ce seul esclavage des chœ * '
ses et des bêtes ?
Quand, au milieu de la grande usine, je^/|
considère le vaste mécanisme en branle qui iis
va, vient, revient, tourne, tape, ti.sso, scie J
ou perce, sous la direction d’ouvriers de-.%
venus, par la monotone ressemblance de
leurs gestes comptés et calculés, aussi ma-..^
chines que leurs machines, je me demande
est-ce vraiment là le seid but et la seule ^
raison dêtre de ces vies qui se meuvent^:
dans ce tintamarre ? '
Quand, traversant les grandes cités, je
me sens emporté dans le courant fiévreux
de la foule, au milieu de ce flot d’individus''?'
étrangers et indifférents les uns aux aui- ^
très ; quand j’observe, dans les grands ma- <
gasins de la capitale, aux heures de presse,,
la vendeuse débordée de toutes parts qui.^S
s’efforce de sourire quand même aux Ion- -sj
gués files de clients qui l’assiègent ; ou,^
ces employés qui poinçonnent, des heures '
durant, des tickets de métros dans ces ^
sortes d’étuves que sont les gares souter-si
raines ; ou ces maigres « dactylos » qte
tapent nerveusement et comme rageuse-. S
ment sur leur machine, je me demande :
pour toutes ces créatures, est-ce cela seu-È
lement la vie ? et je me pose cette question surtout quand je songe à leur fin, -4
dans un trou noir de cimetière de ville ou^,
dans une tombe boueuse sur le bord d’un
champ ! Oui, est-ce seulement pour cetté
étrange destinée que Dieu les créa ? Est-ce
üa
3
tcette existence qu’il voulut, combina, décida pour elles ?,
■ , Qui oserait le croire ?
Cependant nous affirmons, au nom de
'i'ilvangile, que la vie a un but magnifique,
‘'.?un sens riche et profond, et que la destihumaine est sublime. Mais pour com- prendre cette affirmation et la vivre, ü faut
/lever plus haut ses regards, au-dessus des
! biens terrestres qui nous accaparent, les
-considérer comme choses transitoires qui
lie méritent ni tout notre amour, ni toute
notre peine... ; il faut aimer Dieu qui les
<lomine infiniment, et L’aimer, Lui, avant
«t par-dessus tout. Alors de vastes horizons s’ouvrent à notre âme ; elle ne se
■confine plus dans l’encerclement étroit des
•exigences tyranniques du travail, du gain
-et des besognes de chaque jour. Elle s’élève,
-elle grandit, elle s’épanouit. L’espérance
l’illumine devant l'éternité qui l’attend, et
son plus intense désir est de s’y préparer
^-. ’ici-bas, à l’école de Jésus-Christ.
C’est cela, vivre. Henri Eberhard.
(De L’Aurore).
Mouyelles de la semaine.
Faute d’espace, nous n’en mentionnons
que quelques-unes, piquées au hasard dans
Je las. Et d’abord celle qui concerne la
■dissolution des explorateurs catholiques,
une mesure toute récente du Gouvernement, qui a fait grand bruit et a soulevé
-de vivres protestations dans la presse catholique. Les Préfets ont donc reçu l’ordre fie dissoudre, dans l’espace de 30 jours,
les Sociétés de jeunes explorateurs cathoes, vu que « ou bien ils avaient des
buts nationaux, et alors ils sont inutiles
vis à vis de la vaste et puissante organisation des Balilla; ou bien ils avaient des
buts ou des intérêts qui non seulement
n’étaient pas parfaitement nationaux mais
auraient pu évientudJement nuire à l’Etat,
et dans ce cas il est opportun de les dissoudre ». Il y aurait matière à gloser làdessus si nous en avions le loisir ; mais
retenons au moins ceci : le Gouverneiient
fasciste, qui s’est fait et se fait le défais
seur de la religion catholique, ne veut cependant pas s’en laisser imposer; il ne
veut pas que la religion empiète sur la
politique et entend garder le monopole exclusif de l’éducation et de l’organisation
de la jeunesse. Et tant pis s’il mécontente
par là ceux qui voudraient imprimer leur
cachet à ces organisations.
Nous ne sommes plus arrivés à temps
pour mentionner, dans le dernier numéro,
les secousses de tremblement de terre de
la Caniia, du 27 mars. Il y eut dans toute
la région des dégâts considérables : maisons écroulées ou lézardées, maints édifices totalement démolis ; une dizaine de
victimes humaines, plus un certain nombre de blessés. Les populations, terrorisées
par le cataclysme, ont évacué promptement leurs habitations et couché à la belle
étoile. Les secours furent aussitôt organisés, et depuis quelques jours il n’y eut
plus de nouvelles secousses.
Après les journées du blé, dü riz et de
maintes autres bonnes choses, le Gouvernement désire qu’on ait les journées du
'pain, les 14 et 15 courant. Il sera vendu,
à cette occasion, des écritaux exaltant la
valeur symbolique et matérielle du pain,
et exhortant au « respect du pain. Orgueil
du travail et poème de sacrifice ».
Le prince Humbert, après un séjour prolongé en Somalie, a poursuivi son voyage
vers la Palestine. Il vient d’arriver à Jénisalevi.. en train spécial mis à sa disposition par le Gouvernement de la Palestine. et est accueilli avec tous les honneurs
dus à sa qualité de prince et de représentant d’une grande nation. Nos journaux
italiens soulignent avec une satisfaction
non dissimulée le fait qu’aucun prince catholique, après la guerre, n’avait pénétré
dans la ville sainte avec tant d’apparat et
« entouré de tant de prestige ». Avec Humbert de Savoie c’était rée,llement l’Italie
catholique qui voulait démontrer son. attachement aux Lieux Saints », remarque
La Stampa, qui croit devoir ajouter :
« Tout le monde a compris le profond avertissement (mònito) qui dérivait de sa présence et du faste qui l’entourait ».
— ALLEMAGNE. J.>e 3.me iReichstag de
la République a tenu sa dernière séance le
31 mars, vu que, au dire du Chancelier,
il avait épuisé son programme minimum.
Il eut trois ans de vie, et aurait pu, légalement, siéger encore une dizaine de mois.
Les élections générales sont fixées au 30
Jon.
NouYelles religieuses et faits divers.
Asie. Le scandale de Brousse. Les journaux turcs, écrit XAllemagne évangélique,
consacrent des colonnes entières à 1’« évènement extraordinaire» suivant, qui fait
scandale. Quatre jeunes filles turques, élè. ves de l’école américaine de Brousse, en
Asie Mineure, se sont, tout récemment converties au christianisme et, par cette démarche, ont profondément agité les autorités et la population du pays. Car, dans
la république turque, où toutes choses,
paraît-ü, ont été transfomiées et où la liberté de conscience est censée régner, la
conversion d’une mahométane continue
d’être envisagée comme une honte, et bien
l>lus, comme un crime de haute traliison.
Les autorités scolaires turques ont donc
procédé à une enquête et ont dû reconnaître que les nouvelles chrétiennes —
elles ont de seize à dix-huit ans — l’étaient
devenues de .leur plein gré et entendaient
bien le demeurer. Les fonctionnaires turcs
n’en ont pas moins dé]x)sé une plainte
contre la direction américaine, accusant
celle-ci de propagande religieuse. Selon les
toutes dernières nouvelles, le Gouvernement a même fermé l’école où étaient instruites cent cinquante jeunes filles turques. La presse ottomane saisit ce prétexte
pour se livrer à de violentes attaques contre les écoles américaines en Turquie. Le
journal Son Saat va jusqu’à déclarer : « Le
seul but des Américains est d’exploiter
notre misère et d’implanter dans le cœur
de notre jeunesse l'amour de l’Amérique ».
Les étudiants de TUniversité d,e Constantinople sont entrés eux aussi en campagne et ont. décidé de créer une «Société
pour lia lutte contre les écoles et sociétés
de missions étrangères ».
Liberté ! ne serais-tu qu’un nom ?
(Semaine Religieuse).
« «
Etats-Unis. Un candidat missionnaire
refusé. Le docteur W.-Y. Fullerton, que
nous connaissons personnellement et qui
fut pendant de longues années le secrétaire général de la Société des Missions
Baptistes d’Angleterre, raconte ce qui
suit :
En 1916, un jeune homme demanda à
être envoyé comme missionnaire chez les
païens. Il dut, comme tous les candidats,
passer un examen médical, à la suite duquel il fut refusé : il n’avait pas les aptitudes physiques nécessaires.
Cette décision ne le découragea pas.
^11 résolut, ne pouvant servir la Mission
au loin, de la servir par son travail. Il
entra dans les affaires, afin de gagner de
l’argent pour l’œuvre de Dieu.
En 1917, il envoya à la Société 75 livres sterling; en 1918, 480 livres;
1.900 livres en 1919; en 1920, 1.024 livres; en 1921, 2.500 livres; en 1922,
3.000 livres ; en 1923, 3.500 livres ;‘ en
1924, 4.425 livres; en 1925, 4.908 livres,
et en 1926, 7.403 livres. En tout, 29.215 livres en dix ans ! Au taux actuel de la livre sterling (124 francs), c’est une somme
de trois millions six cent vingt deux mille
six cent soixante francs, que ce candidat
refusé a donné pour les Missions, en dix
ans... Et ce n’est pas fini ! Trois personnes seulement connaissent le nom de ce
donateur hors ligne.
(Grâce et Vérité).
■ü «! «
Pologne. Une grève scolaire. Les paysans de huit colonies évangéliques situées
dans la contrée de Domaezew ont déclanché une grève scolaire parce que, depuis
des années, ils n'ont plus que des instituteurs catholiques polonais pour leurs écoles, où le 90 0/0 des élèves appartient
pourtant à la religion protestante. Au
temps de la domination russe, ces écoles
avaient toujours des maîtres luthériens.
Mais maintenant, malgré toutes les démarches des intéressés, le Gouvernement n’a
rien fait pour leur donner satisfaction, en
alléguant qu’ü ne disposait pas d’un nombre suffisant d’instituteurs de cette confession. En désespoir de cause, les paysans
ont décidé de ne plus envoyer leurs enfants à l’école. Malgré l’intervention énergique du Starost et de la police, üs ne
cédèrent pas. Us implorèrent la protection
du super-intendant général Bursche, et ce
n’est que sur les instances de ce dernier
qu’ils se résignèrent à cesser leur grève.
Mais pour l’instant, cette docilité ne semble pas avoir été récompensée ; les petits
luthériens ont toujours leurs anciens maîtres qui continuent à leur enseigner des
chants et des prières catholiques, au grand
détriment de leur instruction protestante.
Et voilà où en est la liberté religieuse en
Pologne !
(Das Evangeiische Deutschland).
^ Ht
Fin du calendrier julien. Le Synode de
l’Eglise grecque orthodoxe, siégeant à
Alexandrie, vient de décider d'introduire,
à partir du lier octobre 1928, le calendrier grégorien dans les pays orthodoxes,
où règne encore le calendrier julien. Depuis l’an 1582 où les E^lisœ orthodoxes,
soumises au patriarche de Constantinople,
refusèrent d'accepter le nouveau calendrier ré^é par ordre du pape Grégoire XIII, le calendrier julien est arrivé
à un retard de 13 jours sur le calendrier
gr^orien. Il faudra donc que cette année-ci, les pays où l’on comptait le temps
selon le calendrier julien, à savoir la Grèce,
la Bulgarie et la Roumanie, laissent tomber 13 jours. Mais XAllemagne Evangélique n’ose garantir que cette réforme sera
menée à bonne fin, tant est violente l’opposition qu’eUe soulève dans les milieux attachés à la tradition.
En Russie, le calendrier nouveau style
a été mis en vigueur peu après la révolution bolchéviste. (Semaine Religieuse).
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