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Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNKMBNT PAR AN
Italie .... Fr. 3
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Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Eîgyplo, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s'abonnant
à la poste . . Fr. 3
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Chez. M&f. les Pasteurs ; et à
l'imp. Alpina à Torre Pellice.
/.•'abonnement part du 1. Janvier
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Annéb XXI. N. 40.
3 Octobre 1895.
Nnméros sâ|iarda dsmandéa avaat
le tirage, 10 centimes chacun
Annonce!: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — IS centimes de 2 a S fois et 10 centimes pour 0 rOjis et au deasus
S'adresser pour àM.
le Prof. H. Mellra, Torre Pellice, et pour l’Administration
A M. Jean Jalla, prof. Torre
PelUee.
Tout changement d’adresse est
pavé 0,10 centimes.
LE TÉMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUHOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sersE témoins. Aet. 1,8. Suivant la vérité aveclaoharîté.Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Rettli. VJ, 10
iifiiiimairet
r.e 20 Septembre à Rome — L’Eglise Romaine et l’Angleterre ~ Unions Chrétiennes: congrès national deRome —
Nouvelles du Zambèze — Evangélisation — Chronique Vaudoise — Nouvelles
religieuses — Souscriptions — Revue
Politique — Avis.
de la société, à tous les âges, se
pressant autour des livres destinés
aux signatures des visiteurs, les couronnes nombreuses, quelques unes
splendides, de bronze, de porcelaine,
de fleurs fraîches, tout cela formait
un ensemble inoubliable et qui restera toujours comme un de nos plus
précieux souvenirs.
Lundi le S3 Septembre.
Samedi le 31 Septembre.
Notre députation s’est rendue vers
10 h, au Panthéon pour y - déposer
une couronne aux pieds du monument de Victor Emmanuel. L’un
des vétérans de garde l’a déposée
dans une bonne place, en vue, et de
manière à ce que les paroles inscrites
sur les rubans pussent se lire de
tous; mais, hélas, elle fut bientôt
ensevelie par les couronnes sans
nombre qui arrivèrent à la suite.
Quel tombeau que celui de Victor
Emmanuel! Le vaste Panthéon où
des foules semblent se perdre, le
sarcopliage d’airain, les deux colonne,s finissant en lampes qui brûlent
conlinueilement, les vétérans de garde à l’expression énergique et grave
ort*même temps, les groupes nombreux appartenant à toutes les classes
De toutes les fêtes de Rome celle
dont le roi s’est montré le plus content et qui a été, en effet, la plus
émouvante a été la revue des drapeaux et des vétérans. Ayant réussi
à me placer prés de l’entrée du
Castro Pretorio (champ de Mars;
je vis entrer a la spicciolata ceux
que le roi allait voir défiler devant
lui: d’abord le bataillon d’honneur
composé des drapeaux des régiments
qui avaient pris part à la campagne
de Róme, puis des colonels de ces
régiments marchant sur quatre ou
cinq rangs comme de simples soldats,
puis des offiiciers et sous-officiers
délégués à Rome pour la circonstance par leurs compagnons d’armes.
Ce bataillon était un véritable résumé
de l’armée et quel air martial il avait !
Puis vinrent isolés, ou par petits
groupes, les vétérans vêtus en bour
geois, la poitrine chargée de déco-
2
322
rations et les gari baldi ns loiijours
captivants avec leurs chemise et casquette rouges, leur ceinture bleue
et leur mouchoir à couleurs vives
négligemment noué autour du cou.
Hélas! 9s étaient nombreux ceux
sur lesquels l’âge, les privations et
les blessures avaient laissé leur indélébile empreinte! Nous nous souvien
drons longtemps de ce colonel à la
ligure encadrée par une longue che
velure et une barbe également longue qui semblaient composées de lils
de soie argentine. Je le vis se tenant
fièrement debout au milieu d’un
groupe de ses anciens compagnons
d’armes; mais ses genoux me semblaient tléchir un peu. Un autre
complètement aveugle se faisait conduire par la main; d'autres boitaient,
d’autres Irainaienl le pied ; à d’autres
enfin l’âge n’avait fait d’aulre mal
que celui d’arrondir considérablement leur taille ce (pi ôtait quelque
peu à leur air martial. De 7 à 8
h. tout ce monde arriva et prit
place sur trois côtés dë l'immense
place du Macao. À 8 b. précises le
Roi était là et après avoir salué les
ministres, les députations du sénat,
de la chambre et du rnunicipe, il
(Commença la revue. Ce fut plutôt
un entretien affable avec lous\ceux
des vétérans qui voulurent lui parler.
De son côté,c’étaierit des approbations,
des louanges et des encouragements,
De l’autre c'étaient des expressions
de joie, de dévoûment, ici et là une
invilation à étendre soti sceptre sur
Trente et Trieste, souvent aussi des
demandes de secejurs. Le moment
le plus touchant fut celui du défilé.
Ces vieux braves s'elforçaient d’oublier leurs infirmités pour marcher
au pas; cela arrachait des larmes
à Ceux pi étaient les témoins de
cette scène unique dans l’histoife
de notre patrie et l’on raconte que
le roi lui-même eut beaucoup de
peine à maîtriser son émotion et
qu’il n’y réussi,t pas fout à fait.
Les fêtes de Rome ont donné lieu
à beaucoup de critiques. On a parlé
surtout de manifestations extérieures,
théâtrales. Ces deux points cependant restent pour nous hors de doute:
t’est que toute l’ftalie actuelle était
à Rome et c’e.st qu’il y avait à Rome
des représentants de tous ceux qui
de JSLS à 1870 ont donné leurs
biens et ont exposé leur vie pour
avoir une patrie une et indépendante.
Un fait acquis au prix de tant de
sacrifices par les uns et accepté
avec tant d’enthousiasme par ceux |
qui constituent la partie la plus
intelligente et énergique de la nation
de nos jours, ne peut être détruit
ni par la réaction intérieure, ñipar
la Violence du dehors. C’est un fait
dont la raison d’êlre et d’ëtre pour
toujours est aussi profonde que le
cœur des héros qui ont donné leur
sang pour le produire,et aussi étendue
que .s’étend notre patrie bien aimée
(lu Frioul aux plages méridionales
de la Sicile. Une poignée de braves
ont dit: « Nous le voulons » et â '
Rome on a entendu distinctement
les millions d’Italiens du nord, du
centre, du midi, du continent et des
îles répéter : « Nous raainliendrons ! »
L'Église fDiaine et l'Angleterre
Il y a grand avantage à parler
clair et net. Tous les amis de la
vérité ne peuvent que sentir un vrai
soulagement en apprenant qu’ on
s’est décid(? à le faire de part et
d’autre dans les rapports entre l’Eglise anglicane et le Saint Siège.
On a tant parlé des tentatives réciproques de rapprochement, les journaux calholi(jues italiens, en particulier, en ont mené si grand bruit,
qu’on était amené à se demander
avec quelque inquiétude si le haut
clergé angücari ne .serait pas sur le ,.
point de taire des concessions importantes à Rome et, d’-autre part,
si le pape, avec son habileté bien
connue, ne serait pas capable de
3
- 323
faire (|uelqiie sáci ifice extraorrlinaire
pour se concilier les bonnes grâces
cies Anglais. Il s’éLait levé autour fie
cette queslioii comme un nuage de
poussière, de c( poudre aux yeux »,
d’où il était temp.s de sortir.
Entin les déclarations des deux
archevéque.s primats d’Angleterre,
soit du côté anglican soit du côté
romain, ne laissent plus de place à
l’incertitude. L’archevêque de Gaiilerbury chef de l’église anglicane,
tout en .se réjouis.sant du désir d'utfion qui se manifesle dans toute la
chrétienté, déclare dans sa réponse
au pape qu’il y a une limite à ce
louable désir: c’est le devoir d’éviter
tout ce qui pourrait sacrifier une
partie de notre foi ou limiter le champ
de la vision Irés large que nous
avons du christianisme. Il faut qu’t!
y ait progrès, non recul, ni mutilatioii, ni abdication, Or on peut facilement s’y tromper; et c’est ainsi
qu’à très lionne intention, mais un
peu légèrement, « bien des choses
ont été introduites chez nous (en
Angleterre) qui lie trouvent pas leur
place légitime dans la vie religieuse
« à conserver avec pureté et loyauté
la foi ét la pratique qui caractérisent
notre primitive, catholique et scripturaire Réformation, —à poursuivie
un réveil dans lequel l’Eglise, la
famille et l’individu auront leur part
— à éviter tout ce qui par excès
ou par défaut pourrait être une
cause de confusion ou de faiblesse »,
De son côté-le Cardinal Vaughan,
arcbevêque catholique de Westminster et chef de l’église romaine en
Anglelerre, a prononcé au dernier
coturrès catholique anglais, réuni à
Dristol, un discours qui a laissé peu
de place à l’équivoque.
Voici ce qu’en dit le Journal de
Genève. « M.s'' Vaughan a signalé
certains rapports de formes et de
dogmes qui existent entre l’Eglise
anglicane et l’église romaine; il
estime même qu’en ce qui concerne
les dogmes, les différences sont
de
r Eglise
anglaise. Ainsi l’intro
duclion de manuels et d’observances
qui ne datent pas, comme on le
croit, du moyen âge, mais qui ne
sont que des irmovations modernes
de Rome dans le rituel et dans la
doclrine ». C'esI, continue le primat,
restreindre d'une manière bien mesquine ce noble be.soiu de fraternité
et d’unité que de le réduire à la
similitude de pratiques et de formules, qui n’ont d’autre autorilé
(jue celle de leur antiquité présumée, bien moins vénérable que
celle de l’Evangile du christianisme
lui-même. i>’Eglise chrétienne doit
avoir des vue.s plus larges et plus
hautes et poursuivi'e un but plus
noble, celui des rapprochements des
fidèles dans l’unité d’un sentiment
religieux maintenu dans toute sa
pureté et .sa sévérité morale. La
lettre .se termine pai' une exhortation aux fidè)e.s de l’Eglise anglicane
moins profondes que ne pourrait le
faire supposer une vue superficielle.
Mais il a déclaré avec une honorable franchise que si les questions
de discipline ecclésiastique pouvaient
fournir un terrain de rapprochement
et d’entente, il existait entre les deux
églises une barrière plus haute et,
à vues humaine.s, presque infranchissable, celle-là même, qu’a ,signalée dans sa lettre aux évêques
le primat d’Angleterre : c’est la re~
connaissance de l'autorité spirituelle
du pape, c’est celle du pouvoir délégué par Dieu à l’évêque de Rome
de gouverner en son nom l’empire
des âmes, et de lier ou de délier
dans le ciel ce qu’il aurait lié ou
délié sur la terre. C’est là la porte
étroite et basse sous laquelle il faut
absolument passer pour que la réunion souhaitée puisse s’accomplir;
et ici Rome ne peut faire la moitié
du chemin ; IL faut que l’on vienne
à elle; tout ce qu'elle peut- faire,
c’est de tendre la main aux nouveaux arrivants en les relevant pour
qu’ils n’aient pas à s’agenouiller
trop longtemps.. Le cardinal Vaughan est trop bien informé pour
■A 'ié
V.-A'
’Hv.','
4
^ 324
•'?Ç .
i '
se faire aucune illuHÎon; ii ne croit
pas que l’heure soit venue ni même
près de sonner où l’Angleterre fasse
en masse retour à l’Eglise de Rome....
11 sait bien que la fiêre race anglo-saxonne, qui doit au protestantisme sa prospérité, ses libertés publiques qui lui' sont si chère,s, l’individualité de sa pensée et jusqu’à
son caractère national, n’est pas encore prête à renier l’œuvre de ses
pères, tout son passé, tout son li-ésor
de croyances et d’hal)itudes d’esprit
pour rentrer au giron de l’Eglise
romaine. Sur ce point il ne se fait
aucune illusion et si cette certitude
fait honneur à sa clairvoyance, l’aveu public qu’il a fait n’est pas
moins à l’honneur de son courage
et de sa sincérité. Il l’est d’autant
plus que l’on croit savoir que ce
n’est pas sa faute si à Rome l’on
garde encore quelques illusions à
ce sujet. On assure, en effet, que
dans les entretiens qu’il a eus récemment avec Léon XIII, le cardinal Vaughan a parlé avec une
franchise dont ce pape capable de
tout entendre, même de.s vérités
pénibles, et qui se connaît en hommes, ne lui a au d’ailleurs aucun
mauvais gré ».
Félicitons l’Eglise anglicane de
ce qu’elle n’est pas encore pi'ête
à baiser la pantoufle du pape et
souhaitous-lui de tout cœur de se
débarrasser bien vite de ces puériles
innovations qui ont pu faire croire
à Rome qu’elle pourrait bientôt
mettre la main sur l’Angleterre.
n. A.
D^ÏO^S CHRETIENNES
Congrès National de Rome.
Ce congrès composé d’une quarantaine de délégués s’est ouvert le
24 au malin, dans les beaux locaux
que la générosité de M. Stokes a
assuré à l’Union de Rome. Il y a
là une vaste salle pour les réunions
plénières, une série de chambres
plus petites où les membres se
réunissent pour causer, pour lire
les journaux, pour jouer aux dames
ou aux échecs, et enfin une salle
faisant pendant à la première et
s’adaptant bien aux classes du soir
que l’Union ouvre à tous ceux qui
veulent les fréquenter.
Les travaux proprement dits de
la conférence sont précédés d’une
allocution de M. Giampiccoli, prési-:
dent de rUnion de Rome, qui insiste beaucoup sur notre grande faiblesse et sur le devoir qui nous
incombe de reclierclier la force auprès de Celui-là seul qui peut la
donner. M. Piovanelli président du
Comité Nalional souhaite la bienvenue aux délégués et revient, en
les confirmant, sur les idées exprimées par M. G. — Le Congrès procède ensuite à la nomination du
bureau, Il suffira à nos lecteurs de
savoir que le Ven. M. Piggoil clief
de la mission Wesleyenne dans le
Nord de l’Ilalie, homme justement
apprécié de tous à cause de son
esprit large et de son cœur pieux,
■fut nommé président.
Du rapport sur le dernier exercice
(4892-95) présenté par M. Piovanelli nou.s extrayons ce qui suit:
« Le Comité National a eu à lutter contre de sérieuses difficultés,
4“ à cause, du défaut complet de
fonds et 2“ à cause de la dispersion
de ses membres; il faudra qu’à l’avenir on éfise tous les membres du
comité dans la même ville. I.a générosité d'amis étrangers nous a
aidés à surmonter les obstacles d'ordre financier, À ce résultat ont
aussi contribué les dons des Unions,
bien que toutes n’aient pas fait leur
devoir. Nous avons recueilli ces
trois dernières années fr. 2444,42 et
dépensé fr. 4647,45, ce qui nous
laisse un avoir de fr. 763,97. D’autres difficultés surgirent de dissensions qui se sont produites entre
telles dénominations. Et cependant
la nécessité de nous rapprocher les
M
5
325 _
uns des autres s’impose, il nous faut
espérer dans Je succès et maintenir
cet espoir vivant au moyen de la
prière ».
« Jj’état de l’Union de Rome est
tout particidiérement satisfaisant.
I; . Elle compte de.s représenlants de
quatre dénominations. Ailleur.s aussi,
cependant, on remarque du mouvement, du travail. Le Comité avait
dé.siré visiter les as.sociations; mais
comment faire sans ai’gent? Le Bol
lefUno a fait des progrès ces derniers temps, mais il a be.soin d’uii
plus grand nombre d’abonnés. Remercions le Seigneur toutefois de
nous avoir conduit au point où nous
sommes arrivés »
Nous donnerons dans notre prochain numéro les délibérations du
congrès. Qu’il nous soit permis, pour
le moment d’exprimei' à ceux qui
le composaient toute noti'e sympathie pour leur œuvre excellente.
11 est vrai, Jésus a dit à ses Apôtres:
« Allez et prêchez l’évangile à toute
créature;» c’était un ordre auquel nous voyons les dilîérentes
églises évangéliques s’efforcer d'obéir.
Mais dans cet entretien où Jésus
ver.sa une dernière fois sur le sein
de son Père ce cœur qui allait être
percé sur la croix, quelle est la
supplication qui revient avec le plus
d’insistance? « Qu’ ils soient un ! »
C’était une prière. Où est-elle parmi
les chrétiens d’aujourd’hui la préoccupation que cette prière soit
bientôt exaucée? Où est-elle chez
eux la conviction que sans l’exaucement de la prière, V ordre ne
pourra être exécuté? Elle existe,
grâces en soient rendues à Dieu,
l' bien qu’à un trop faible degré et
|j elle existe particuliérement au sèin
de la Fédération des Unions Chrél-ieotnes. Qu’elle soit bénie pour cet
Apostolat de l'Unité des membres
^^bi composent le corps de Christ,
t 'Iésus du haut de son ciel ne, peut
I *ïue répandre ses grâces les plus
précieuses sur ceux qui ont compris
son esprit et qui ont pris garde à
sa prière.
IVoiivelles du Zambèze
Malgré de fréquents accès de fiévre nos missionnaires travaillent de
pied ferme soit à aifermir les positions qu'ils ont occupées, soit à en
attaquer de nouvelles, Pendant que
les travaux matériels de la station,
les [»rédications à Loatile et les visites à la capitale occupaient M""
Ad. Jalla sur place, M'' Coillard
partait aves plusieurs des catéchumènes en tournée d’évangélisation.
Parcourant jusqu’à son extrémité
N. O. la vaste plaine du Borotsé,
lui et ses jeune.s rameurs annonçaient l’Evangile dans des villages
nombreux et populeux où jamais
mis.sionnaire n’avait rnis les pieds,
ifaccueil qu’ils y l'eçurent fut des
meilleurs. Les Ba-Loubale surtout
venaient au devant d’eux en foule
et, tandis que les uns leur barraient
le passage, d’autres chargeaient
leurs canots, jusqu’à les faire .sornbi'er, de blé, viande, et autres aliments du pays. Et avec cela avides
da les entendre annoncer le message du salut dont quel(|u’écho était
parvenu jusqu’và eux. À leur sujet M''
Coillai'd écrit; Il faut là un missionnaire. Pour l'évangélisation du
pays, nos frères comptent beaucoup
sur l’école d’évangélistes qu’ils voudraient organi.ser au plus tôt.
Et les nouveaux convertis euxmêmes n’ont aucun désir plus vif que
celuide contribuer selon leurs moyens
à l’extension du règne de Dieu
parmi leurs compatriotes. L’un d’eux,
Mokamba, a donné un bœuf comme
contribution. Mais la plupart, étant
esclaves, ne pôssédent rien. Que
pouvaient-ils faire? L’amour est ingénieux et prompt au sacrifice. Sur
leurs deux repas journaliers, ils renonçaient à un et mettaient à part
6
3á6
le blé qui. aurait dû les nounir,
le (ont à l’insu de leurs missiontiaires. 11 fallait voir leurs yeux
briller i]uanil, au,joui' donné, ils apportèrent leur recomía)üi'-ancp, comme dis rappellent, (lombien de jeii
loutes adultes et aux 3(4 lioinmes.
Mais une ombre de deuil s’est étendue sur cette slation par la mort
du petit Kdonard Jaila, que le Seigneur a retiié à l’âge de ‘23 mois,
quand sa eonstitniion .semblait avoir
vaincu ta fièvre endémique du Zambèze, bes parents allligés se recomcommandent. aux sympathies et aux
prières de leurs Iréres. Les dernières nouvelles de Loatile sont du 8
Juillet, celles de Kazonngoula du 27.
i.a veille étaient enfin arrivés M''
et M.me Hoiteux, si longtemps attendus. Quant à M' Davit, ensablé
et manquant, d’eau il était encore
à quelipie distance et avait envoyé
flemander du secours que M"' L.
Jalla »’est empressé de lui envoyer.
nés gens ebrétiens des Vallées f'ont
ils un semblable sacrifice, (lour
rEvangéli.satirm,.on pour les Missions? Si l’éveil des consciences an
Zamliéze produit dés l’abord de tels
irnits, pourquoi n’en serait-il pas
de même du réveil des Vallées?
A liazoungonla aussi l’œuvre croit
en étemlue et en profondeur; la
classe des caléebumènes comprend
f)lus de 120 |>e,i'soimes(H'esqne
EVANGELISATION
Mutalions d'Evangéliates. be Comilé d’Evangélisaliün a pris dans sa
durniére séance, les décisions suivantes';
M. Th. Gay est Iransléré de Mre.scia
à Naples, M. Emile bong de Vérone
à Maiitoue, M Bart. béger de Rome
à Vérone, M. E. Rivoire d’Ancone
à Brescia, M, Gelli de Maiitoue
à Revere.
Messine: L’fmparziale publie dans
sa première page un long compte
rendu d’nne conférence donnée le
‘20 Septembre par M. le pasteur
BliITii. be local était |)lein et quatre
cents personnes environ ont suivi
attentivement le conférencier, f-e
discoui's de M, Bul'ia a élé tout du
long nu sérieux avertissement adressé iwx libéraux qui se réjouissent
de la chute du pouvoir temporel
du pape, tout en exaltant son pouvoir :
spirituel et en constatant même avec ,
joie (|ue celui-ci n’a fait que s’ac- i
croître pendant ce dernier (|nart de ,
siècle. Que l’on y fasse attention, a j
dit l’orateur, le pouvoir spirituel dp
pape, surtout depuis qu’il a reçu ’
le sceau de l’infaillibililé, est une
menace pour toutes les liberté.s. Dans ;
la seconde |mrtie de son discours
M. Buiïa a déterminé nettement la.
position des évangéliques pai' rap|)ort à celle des libéraux, et il a
conclu en invitant tous ceux qui
aiment la patrie et voudraient qu’elle
fCit alIVancbie des intrigues fin cléricalisme, à entoure;' les évangéliques
de leur ,sym|)âthie dans la grande
liilLe morale que par, amour pour
la vérité, ils soulieniient en Italie.
Beaucoup de personnes n’ont pas voulu quitter le temple sans aller ;
serrer cordialement la main à borate ui'. !
CHRONIQUE VAUDOISE.
ifi q;
bÜSERNE S. JEAN. - Installalion de pasteur. Dimanclie le 29
Sept, une foule, aussi grande qu®
le temple de S. Jean pouvait
contenii', s’y pressait pour assister,
à l’installation du nouveau pasteur
de cette paroisse, M. W. Meiîl^Comme d’habitude le service sP
divisa en trois parties, un discopi'*’
du' pasteur délégué par la Tabl®
(M. Gay), F acte d’installation
mi discours du j)ast.eur entrariç
en charge. M- Gay nous parla
1 Te.ss. 5/25: « Mes frères pri®*
pour nous » et M. Meille sur Jqg^®
ê
I
7
— iî27
6/14: « L’Etei'iiel le regarda et dit:
Va avec cette (brce (|ue tu as et
délivre Israël de la main de Madian ;
fi’esf-ce pas moi <|ui t’envoie?» —
1*0 U r i:mo fois, nous renonçons à
analyser et à résumer, nous conten
tant lie dire i|üc l’impression produite par ce service sur la nonilii'euse assemblée a été, sans aucun
doute, profonde et bénie.
Dans l’aprés-raidi, à 4 b., a eu
lieu une réunion fraternelle dont
la note Condamentale nous a semblé
être l'union, l’union entre paroisses,
J’union entre les églises vaudoises
et les Missions, l’union entre les
églises vaudoises et J’Evarigélisaliou,
l’union entre les Vaudois et leur
grand peuple Italien. On y a entendu MM. Ugon, Idonnct, Pons,
Procliet et H. Meille. En .somme
belle et bonne journée pour l’Eglise
de y. Jean.
PlGNEllOL. — NupliaUa. Une
absence de quelque.s jours ne nous
a pas ponnis d’annoncer plus lôt
le rnaiiage de M. Jean Peirai avec
M,lle Sarah Berton; mariage célébré à Pignerol le 19 Sept. No.s
vœux, pour andver en retard, n’en
sont pas moins cordiaux.
FLüllENCE. — Ecole de Théoloffie. Les cours sei’ont repris à cette
école le 8 cour. Cependant la cérémonie d’ouverture est pour divers
motifs renvoyée au 1 Novembre.
Nouvelles Religieuses
Sui.ss(ii, — La santé du vén, Prof.
P. Godet s’est de 'beaucoup améliorée. Nous en bénissoiis le. Seigneur.
Hollamie. ~ Le dernier Numéro
du Refuge parle avec un regret
très senti du départ de M,N. Nàrdi
.iusqu’ici .fiasteur de l’Eglise Wallotuié
à la Haye. M. Nardi va se fixer à
Genève.
Le TÉMOIN diplômé.
On peut s’imaginer l’étonnement
de aoti'e humble petit journal en
voyant arriver à son adre.sse un
rouleau soigtimisernent ficelé et cachelé. Que pouvait-ce jbien être ?
Un long manuscrit? Il trembla à
celte perspective. Sa crainte toutefois fut de courte durée'; car le
rouleau contenait un magnifique diplôme dont voici la teneur;
ES'POS/ZIONI RIUNITE - IWEiNO 1894
ESPOSinONE DELLE ART) GRAFICHE EO AFFINI
CATEGORIA IV. MOSTRA INTERNAZIONALE DEL GIDRNALISIVIO
ATTESTATO DI BENEMERENZA
che si rilascia alla Direzione del
giornale « Le Témoin » per aver
partecipalo alla prima mostra internazionale del giornàlismo in Italia,
premiala colletliyamente dalla Giuria con diploma ili 11 grado, nell'Associazione Lombarda ilei Giornalisti
promotrice della mostra stessa.
Alcoolisme. — La Société
contre l'umgc des boissons alcooliques a tenu .«a première séance à
Paris. Le Comité est présidé par
M. le docteur Legrain, médecin en
chef de.s asiles d’aliénés de la Seine,
et compte parmi se.s membres' t»lusieiirs de nos coreligionnaires. Il a
résolu d'entrer en lutte ou verte avec
l’alcoolisme. Des cartes ainsi conçues
sont délivrées aux adhérents:
Je promets:
1“ De m’abstenir entièrement,
sauf prescription médicale, d’eaude vie et de liqueurs ; '
2° De ne faire qu’un usage modéré de vin,,de bière ou de cidre.
Au verso de la carte-.on lit: a Lai
force d’un peuple réside dan,s la
vigueur intellectuelle, morale et physique de ses enfants.
» L'alcoolisme allaiblit un peuple
et le conduit à sa pérte. , /
» Être tempérant, c'est être ¡laIriote. ,
» N’entrez 'dans un débiti de boisson qu’en cas .d’absolue nécessité ».
V' N.
8
- 328
SepL prêtres angiicans viennent
(l’être reçus dans l’Eglise Romaine;
cela porte à 78 le nombre des perversionii de cette catégorie depuis
1870. On voit donc que le ritualisme
conduit à Rome, quoi qu’en disent
ses partisans.
D’un autre côté, d’après le Daily
Chronicle, plus de vingt prêtres catholiques sont entrés ces dernières
années dans l’Eglise protestante.
Les journaux de Londres donnent
le compte rendu du rapport de
M. Donald Mackenzie, commissaire
de la société contre l’esclavage dans
l’Afrique orientale.
On a trouvé, dit-il, dans tes bateaux qui se dirigeaient vers le Nord,
des jeunes geus, destinés aux harems
d’Arabie, et parmi lesquels la mortalité est li'és grande.
D’après les estimations les moins
pessimi.-ites, pour faire parvenir à
Zanzibar et à Pemba 266,(X)0esclaves,
il faut en capturer un million,
c’est à dire que les trois quarts
succombent pendant le voyage; c’est
pourquoi un esclave qui ne coûte
dans ¡’intérieur que quelques mètres
de calicot revient sur la côte au
prix de 10 à 20 livres sterling.
Le rapport se termine par l’espoir
que de tels actes cesseront le plus
!ôt possible.
SOUSCRIPTION
pour la famille Bertot d’Aoirope
M.mes
L. 10 — Elisa
Gay 10 ■
Première lisle.
et M.rs: E. Ronnet, past.
A uguste Mei lie, past. 10
Monaslier 20 — Adelina
— Ed. Arnoulel 5 — Union
chrélienne (V'odia) 5 — James Aguet
(Rome-) 10 — William Meille, past.
5
mas.
Mad.
Jean
past.
Famille Vicino 5 — A. Dal
past. 5 — J.n Gliauvie 1 —
. Gaydou 1 — Eglise de S,
f collecte) 34 — R.re Chau vie,
5 — Miss Drury 2 — Ant.
— Collecté par M'' Fr. Malan à
l'Imprimerie Mazzonis 32,85.
Les dons sont reçus avec reconnaissance par Etienne Bonnet, pasteur d’Angrogne et par l’Imprimerie
Alpine (Torre Pellice).
£. B.
Revue Politique
ITALIE. — Le Roi retourne à
Rome pour le jubilé du plébiscite
et pour la distribution des prix aux
tireurs de Tor di Quinto. Qui sait
que cette fois il ne soit accompagné
(Je quelque prince de Savoie, outre
le prince de Naples?
FRANCE. — Les troupes ne larderont pas à entrer dans la capitale
de Madagascar, mais au prix de
quels sacrifices ! L’altitude de la
presse française vis-à-vis de nous,
pendant les fêtes, a été tout ce qu’il
y a de moins amical.
Pasteur, l’inventeur de l’inoculation de la rage, est mort.
ANGLETERRE. — La bannière
anglaise hissée au balcon de l’ambassade de cette nation à Rome, et
le palais de l’ambassade austro-hongroise hermétiquement fermé et sans
bannière nous ont montré de quel
côté sont nos véritables alliés. 11 y
a heureusement sous une triplice
des plus incertaines une duplice
très réelle. L’Angleterre, point satisfaite de la manière dont on avait
procédé contre les auteurs des derniers massacres en Chine, a envoyé
au gouvernement de cette nation
un uilimatum.
TEMPLE ou CIABAS
Dimanche, non plus à 4, mais à
3 h , culte avec prédmation. Sujet ;
La foule et l'individu devant U
Seigneur
J. P. Maoan, Gérant
Eynard 1 -— V.ve Marg. Benech 1 Torre Pellice — Imprimerie Alpin»
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m.