1
'Soixantième année.
23 Mai 1924
N« 21
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■
L’ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
8
S
PRIX D'ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises . . ..............
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger.............................
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Par an Poor 6 moia
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vu Le Numéro: 90 centimes
Qne tontes les choses vraies, honnêtes, jnstes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
0:
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M
O
Un grand soupir !
«Oh! si tu déchirais les deux et
wi tu descendais... ».
Esaïe LXIII, 19.
Le prophète, après avoir constaté qu’à
cause des infidélités d’Israël, l’Eternel a
retiré du milieu de son peuple cet « Esprit
saint» qui avait agi en Moïse, Aaron, les
soixante-dix et en Josué ; après avoir demandé à Dieu, au nom d’Israël, de ne pas
livrer le peuple 'à l’endurcissement et à
l’aveuglement qu’il aurait mérité, le prophète implore la présence du Dieu vivant
par ce cri sublime : « Oh ! si tu déchirais
les deux et si tu descendais... ». Esaïe sent,
la nécessité de la présence de Dieu au sein
de son peuple, comme plus tard SainfiPaul
sentira que des hommes extraordinaires
dans l’église d’Ephèse ont besoin du baptême du Saint-Esprit, comme aujourd’hui,
des Chrétiens fervents implorent de Dieu
une nouvelle Pentecôte.
«Oh! si tu déchirais les deux et si tu
descendais.,. ». C’est le soupir de l’âme
pieuse privée des gages visibles de la présence de Dieu.
Dans le, désert du Sahara, a,u. coucher
du soleil, par un phénomène de dilatation
de l’atmosphère, on entend camrne un
grand soupir ; les Arabes disent que c’est
le désert qui soupire après l’oasis. Les personnes qui, comme le prophète, désirent
une cckmmjunion plus intime avec le Dieu
vivant, sont comme le désert qui soupire
après l’oasis; des profondeurs de leur
cœur monte à Dieu la prière qui faisait
dire au Psahniste : « Comme une biche
soupire après des courants d’eau, ainsi mon
âme soupire après toi, o Dieu ! » (Psaume
XLII, 2), ou bien encore : « 0 Dieu, mon
âme a soif de toi, mon corps soupire après
toi, dans cette terre aride, desséchée et
sans eau» (Psaume LXIII, 1).
Les âmes qui soupirent ainsi savent
qu il ne suffit pas de croire au Dieu parfait de la Kévélation ; cela est important,
mais cela ne sauve pas ; il faut que ce
Dieu, qui satisfait tous nos besoins, vienne
en nous et que nous puissions vivre de
Lui ; s’il reste au-dessus, nous n’avons pas
la vie divine en nous, il n’y a pas ce que
nous pourrions appeler le « contact électrique » par lequel la chaleur est communiquée. Le Saint-Esprit c’est le contact direct avec Dieu en sorte que nous avons à
faire à un Dieu vivant, intérieur. Ce Dieu
est dans notre subconscient jusqu’au jour
où nous le mettrons dans notre conscient.
Il est dans le subconscient parce qu’il respecte notre liberté ; Il ne viole pas l’entrée. «'(Voici, dit-il, je me tiens à la porte
ot je frappe... » ; si nous ouvrons la porte,
« Il entrera », et deviendra alors le Dieu
^vant, non pas dans l’univers infini, mais
^s notre « moi », dans notre conscience
^hdividuelle !
4 4: H:
«Oh! si tu déchirais les deux et si tu
descendais... ». C’est le soupir de celui qui
®®nt le besoin d’énergies spirituelles.
Au bord de la mer, à marée basse, on
parfois des bateaux de pêcheurs incli^ sur le flanc ; vous avez b^u faire pour
les soulever, tous vos efforts seront vains ;
^lais que les vagues de la marée viennent
et elles soulèveront les embarcations comme des fétus de paille et les emporteront
au loin. Un homme qui n’a pas le SaintEsprit est comme ces bateaux couchés ; il
voudrait aller vers la haute mer, mais en
vain. Mais que la grande puissance du
Saint-Esprit vienne et cet homme se sentira soulevé comme par enchantement, il
franchira les obstacles, il sera porté sur
les sommets sublimes, il réalisera peutêtre même ce qui nous paraît impossible !
Nous avons tous rêvé, n’est-il pas vrai,
un idéal digne de nous ; Christ est devenu
notre idéal : nous aurions voulu et nous
voudrions être comme lui ! Oh ! être transformés à son image, être saints, quelle
douce perspective ! Combien de fois ne
nous a-t-elle pas fait soupirer lorsque nous
faisions l’expérience comme d’un mirage
qui se dissipait et que la tristesse s’emparait de nous !... Et notre soupir semblait
vouloir dire : « Heureux les apôtres qui
vécurent avec Jésus ! Le matin ils le rencontraient, lé soir ils s’agenouillaient à ses
pieds ! Oh ! comme elle devait être belle
la vie avec cet Ami fidèle, visible, tangible ! ».
Lorsque nous soupirions ainsi, notre
âme soupirait après le Saint-Esprit. Et
Dieiu a répondu à ce soupir; Il a déchiré
les cieux et II est descendu dans la manifestation du Saint-Esprit, l’Esprit de force
capable, non seulement de transformer les
'» hommes, mais capable de remettre l’harmonie la plus parfaite dans les cœurs, les
aidant à réaliser le mot de H. F. Amiel, :
«A|ime et sois d’accord».
* *
« Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu
descendais.,.». C’est le soupir des Chrétiens qui désirent le réveil des âmfe. Le
réveil des âmes est comme celui de la nature: il y faut, pqur le produire, l’influence
des rayons d’En-Haut. En hiver le soleil
est le même qu’en été, et pourtant son
influence n’est pas la même, il ne peut
faire fleurir les plantes de nos campagnes ;
mais que ses rayons, d’obliques deviennent
verticaux, qu’ils dardent directement sur
la nature et la puissance du soleil se manifestera et les campagnes se revêtiront
de couleurs éclatantes. Les âmes sont comme la nature ; elles ne peuvent être vivifiées^ que lorsqu’elles se placent sous l’influence directe des rayons d’En-Haut. 11 y
a une foule de gens qui croient en JésusChrist, mais qui ne sont pas vivifiés par
Lui ; ils croient et cette croyance ne les
transforme pas, car ils ne sont pas sous
l’influence du Saint-Esprit. SainfiJacques
dit qjue les démons aussi croient ; on peut
croire et être un démon, on peut croire et
être éloigné de Dieu. Mais que le SaintEsprit descende dans une âme et cette
âme sentira en elle la Source de la Vie,
cette vie qui se manifeste dans l’affranchissement du « moi » qui tyrannise et qui
isole.- Le Saint-Esprit pourra nous apprendre à aimer, à faire du bien et à le faire
parfois par de très petits moyens: par une
poignée de main, par un regard compatissant, par un sourire ; le Saint-aprit
pourra nous apprendre à nourrir les foules avec cinq pains et deux poissons ; le
Saint-Esprit pourra ranimer, par son action vivifiante, les ossements desséchés e€
la vision apocalyptique d’Ezéchiel devenir
pour le monde la plus éclatante des réalités.
Peut-être quelqu’un dira : « Je n’ai jamais senti le Saint-Esprit». Nous répondrons : Dans la mesure où tu soupires
après le Saint-Esprit, tu es sous l’influence
du Saint-Esprit. Biaise Pascal nous a laissé
ce mot profond : « Tu ne me chercherais
pas si tu ne m’avais trouvé ». D. P.
A propos de Crueifix.
C’est avec une visible satisfaction que
la feuille cléricale de Pignerol a pu donner
à ses lecteurs la nouvelle que' voici : « Sur
l’initiative et avec le généreux conccmrs
péauniaire de la jeunesse studieuse catholique de l’endroit, vi'vement sollicitée par
mmseigneur l’Evêqm, cinquante-cinq crucifix viennent d’être placés en autant de
sdUes (aule) d’instituts secondaires de la
vUle ; et cela, bien entendu, avec la pleine
autorisation des «presidi». « Ces jeunes
gens, ajoute notre confrère, sont dignes
de tout éloge, vu que l’acte qu’üs ont accompli répond, avec sincérité, au sentiment religieux des étudiants et de leurs
familles... Les étudiants catholiqjues savent que remettre le crucifix dans les écoles secondaires, signifie ‘précisément y appdrter la première, la plue grande lur
.mière de la vraie science, la vraie force
fqui a iü/urniné la science et a surpassé touIttes les théories et toutes les philosophies...
.f Si l’Italie veut s’élever, elle doit ramener
■ ..QUV3 ea jeunesse au crucifix, à ce signe
sublime de l’amour et de la douleur qui'
a inspiré toutes les grandes intelligences
et tous les coeurs... ».
Si quelqu’un pouvait seulement imaginer que nous allons blâmer la jeunesse catholique de Pignerol pour cet acte de cohérence avec sa mentalité et ses principes,
religieux, ü se tromperait. Sur l’ordre péremptoire du Gouvernement fasciste le
crucifix, comme chaçun sait, vient d’être
replacé dans toutes les écoles primaires du
royaume... ou peu s’en faut. La logique
lu plus élémentaire. exige donc qu’ü soit
remis aussi dans les écoles secondaires...
si ce symbole de la foi chrétienne en général et de la catholique en particulier
est une source, la plus grande source d’inspiration chrétienne, un vrai talisman pour
le croyant et pour l’impie. Il y en a qui
le croient, la jeunesse catholique de Pignérol le croit, c’est pourquoi nous ne sommes nullement étonnés d’apprendre qu’elle
va demander au Gouvernement de faire
replacer le crucifix dans toutes les écoles
secondaires du royaume. On ne parle pas
encore des Universités.
On pourrait faire là-dessus quelques réflexions plutôt mélancoliques. Si le seul
fait d’avoir toujours devant les yeux ce
symbole de la R^mption suffisait à rendre nos petits italiens meilleurs, à leur
rappeler constamment leurs devoirs, à
chasser de leurs cœurs les mauvaises pensées, à éloigner Us tentations, et, pour
tout dire, à Uur faire aimer Dieu; si, à
côté du crucifix, on Uur montrait, par l’étude suivie de l’Evangüe, à connaître le
Sauveur des hommes, les Vaudok, qui
n’ont pourtant pas de crucifix dans leurs
locaux — et l’on sait pourquoi — seraient
Us premiers ~à s’en réjouir. Mais la réintégration du crucifix a-t-elle amené tous
ces beaux résultats dans les 60 mille écoles du royaume ? Est-ce que, dans Us Uçons de religion, on s’applique, par-dessus
tout, à faire connaître aux enfants la vie
de Jésus, sans trop s’embarrasser du dogme ou du catéchisme ? Non, n’est-ce pas ?
Et alors, lorsque vous aurez replacé
ce même symbole dans les salles d’étude
de toutes nos écoles secondaires d’Italie,
nous ne serons guère plus avancés. Que
dira U crucifix à des jeunes gens auxquels
on ne fait jamais entendre, directement
ou indirectement, des appels sérieux, des
exhortations à une vie pure, des encouragements à combattre et à vaincre leurs
mauvais penchants, à lutter contre les entraînements de l’âge, à placer leur idéal
sur les sommets ; en un mot à régler leur
vie, leur conduite de tous les jours sur
le Modèle des modèles ?
Nous ne croyons pas que ces manifestations religieuses, tout extérieures, soient
de nature à exercer la moindre influence
sur l’âme et le cœur de la jeunesse studieuse. C’est la base même de l’éducaüion
qu’ü s’agit de changer «si l’Italie veut
s’élever». Le symbole est moins que rien
s’ü n’est destiné à demeurer qu’à l’état de
symbole. Que va dire le crucifix à l’éducateur inconscient qui n’a pas le moindre •
souci de la noble mission qui lui a été confiée ; à l’éducateur qui ne croit plus ou qui
n’a jamais cru ; à l’impie, à celui qui mène
une vie déréglée, à celui qui se plaît à mettre en ridicule les choses saintes dont ü
ne parle jamais que sur un ton de persiflage, à celui qui s’applique à saper les
bases de toute croyance ? Or, tel maître,
tel disciple. Vous voyez donc que le crucifix, comme tel, n’a rien changé et ne va
rien changer, quelles que soient les Musions — si ce sont des M'usions — de la
jeunesse catholique la mieux intentionnée.
Que ne demande-t-elle, cette jeumesse, au
Gouvernement, d’inviter les 'professeurs à
lui parler quelques fois de Dieu, et à ne
jamais lui donner que de bons exemples ?
Ce serait là un bon acheminement 'vers
une transformation radicale de l’éducation
nationale ; un simple acheminement, disons-nous, car la transformation radicale
dont nous rêvons ne sera réalisée que par
l’E-vangile, l’Evangile étudié, médité, vécu.
Demandez pourtant le crucifix pour toutes les écoles, mais exigez qu’on ne le sépare pas de la Bible. Nous pouvons attendre, hélas! j. c.
CORRESPONDANCE.
Cher «Echo»,
Nous voici de retour, non pas pour
te faire des reproches, mais plutôt
pour nous en faire un à nous : celui
de n’être pas assez régulier en ce qui concerne la chronique de nos activités vaudoises à New-York et environs.
Bref, nous voulons te remercier pour la
place que, jusqu’ici, tu nous a accordée
dans tes colonnes, et pour ta promptitude
à publier ces nouvelles que nous te faisons
parvenir très irfi^xilièrement. Merci aussi
pour l’intérêt toujours grandissant que tu
déploies envers noius qui, très souvent encore, ne méritons pas de tels éloges de
ta part; car* nous voulons le confesser,
nous avons fait bien peu pour ce messager
M
2
qm, après tout, est encore le meilleur lien
nous rattachant à l’E^lise-imère.
Voici donc quelques nouvelles de notre
église de New-York. Il est un peu tard
pour te parler des grandes fêtes de Noël
et du premier jour de l’an, mais elles ont
été si belles et encourageantes que nous
nous permettons encore de le faire.
Le dimanche 23 décembre a réuni autour de l’Arbre non seulement les enfants
de l’école du dimanche, mais aussi tous les
enfants de nos bons iVaudois de New-York
et environs. De Boston même, un ValdoAméricain a été porté pour fêter la naissanceide notre Sauveur. En compagnie de
sa cousine il a été, ce jour-là, présenté à
Dieu par le baptême.
Eît puisque nous parlons d’heureux évèïiemeoiits, enregistrons aussitôt les mariages suivants : Alexandre Peyronel avec
Pavline Bowncms, le 24 novembre, chez
M.me Breusa, sœur de la mariée ; Giidio
A. Caïms et Léa Catherine Malan, chez le
Pasteur. Auguste Tron (frère du p^teur
Alex. Tron, de l’Asmara, Eritrea) et Mhertine Peyrot choisirent la date de l’Emancipation, 17 février, pour leur union. La cérémonie ainsi que le repas de noces se firent »chez César Trop, oncle de la mariée.
¡Par la même occasion, M. et M.me Henri
Tron, de Salse, présentèrent au Seigneur,
par le baptême, leur premier-né Edna.
Le 20 du même mois Paul A. Charbonnier. et Isola Salvageot s’unirent devant
Dieu pour la vie. Le dernier mariage fut
celui de Müano 'Speranzini avec Attilia
Sylvia Bertin, le 15 mars, chez le Pasteur.
Continuons de parler de nos grandes
fêtes, de ceOle qui tient tant au cœur de
tous les Vaudois : le 17 février.
Comme partout, ejn Italie et à l’étranger, cette date, pour nous inoubliable, a
été dignement fêtée à Ne(w-York. Nos
chants de joie et de reconnàissance sont
montés vers Celui qui, protégeant nos pères à travers les siècles de persécutions,
nous a fait hériter — par leurs souffrances et leurs sacrifices — du «bon dépôt>>
que tout [Vaudois, â son tour, est tenu de
garder et de défendre.
C’est au club Gioventù Valdese que
nous devons le succès d’une de nos plus
grandes soirées. Qu’il nous suffise de dire
que la saUe des conférences où se réunit
le « Presbytery » de New-York était
comble le soir du 14 février. Notre bienfaitrice elle-même, M.me Clarfc-Eling, a
bien voulu se joindre à nous et nous a
chanté plusieurs jolies chansonnettes.
Trois comédies avaient été préparées,
mais les chants, violons, pianos ainsi que
les deux poésies récitées par M.Ue E. Baral, occupèrent si bien le temps disponible, qu’une des comédies dut être renvoyée à une autre occasion.
Permettez-nous de remercier, par le
moyen de ÏEcho, notre jeunesse et particulièrement la présidente du club, M.Ue
Vola, de Saint-Jean, à qui nous devons, en
grande partie, la réussite de la fête.
Le dimanche 23, à l’heure du culte, nos
enfants, de l’école du dimanche chantèrent
et récitèrent, à la mémoire de leurs aïeux,
devant une assemblée imposante.
Le soir de la même journée une cinquantaine de Vaudois et amis se réunirent
dans le restaurant GrillrPlavan pour l’agape fraternelle. Jamais, a-t-on dit, nous
n’avions encore eu d’aussi beaux discours
que ceux de ce Soir-là. Nous voulons remercier M. le doct. Fama, M. le major CattapanS, M. le doct. iPirazzini et l’ami Panetta pour leur témoignage d’amitié, d’admiration et de foi en la Cause de notre
iEfelise-mère,
Un merci, aussi, de cœur aux frères
GriM-Plavan pour avoir, cette année encore, mis leur restaurant à notre disposition.
Nous avons eu trois départs pour la
Patrie Céleste : celui du bébé de M. et
Mjne Emmanuel Tron; de la veuve Catam Un, de Bobi, qui s’endormit dans les bras
du Seigneur presque sans souffrances: et
E' uscito il Volnme;
Le Epistole del IVuovo Testamento e FApocalisse
. di ERNESTO COMBA.
E il quinto Volume dell’opera Storia letteraria della Bibbia. ]
Consta di 172 pagine. Il prezzo è di lire 4, franco di porto. Ma chi manda
vaglia di lire 13,50 riceverà, franco a domicilio, tutti e cinque i Volumi della
serie : subito il 11° e il V°, e nei prossimi mesi gli altri tre, via via che usciranno.
Per l’Estero lire 18.
Ogni famiglia evangelica dovrebbe procurarsi questi libri.
Rivolgersi esclusivamente alla Libreria « La Luce» - TorrePellice (Torino).
I signori Pastori sono vivamente pregati di ricevere e trasmettere le sottoscrizioni.
celui de la petite Irène Breusa, qui s’envola au ciel après de longues journées de
soiuffrance continuelle.
Aux parents affligés va notre sympathie chrétienne. Que Dieu leur accorde la
force de supporter avec résignation leur
burde croix ! Barth. Tron.
SoDicfiptioo m la “Casa italiafla dalle Diaconeiie...
Neuvième Liste.
Listes précédentes L. 56.702,20
Mesdames et Messieurs:
Pulejo-De Fernex, Messina » IfiO,—
J. J. R. Tron, pasteur ém., et
Mjne, Masse! (à l’occasion
de leurs noces d’or) » 100,'—
Etienne Bertin, Pignerol » 50,—
Adolphe Vola, Id, » 25,—
N. N., Id. » 50,— ^
Prof. D, Ricca et M.me, Id. » 10;—
L. Godino, Id. » 5,—
Ad. Berton et M.me, Id. » 50;—
M. 'Vicino, Id. » IjO,—
L. Marauda, pasteur, Id. » 20;—
Miss Flora Cox, Florence » 100,—
Société Publications Evangéliques, Id. » 25,:—
E. Vonsesch, Id. » 100,—■
V. Somm£mi, pasteur, Id. » 50,—
M. me Ravazzini, Id. » 30,—
G. B. Giorgini, Id. » 20,r—
O. Mœoa, Id. » lj00,(—
Prof. Grill. Id. » 25,—
Edouard et Clara dalla, Id. » 15,—
MJle A. Jalla, Id. » 5,—
M.Ue Viti, Id. » 5,—
Mjne Guarmani, Id. » 10,—
G. Denoth, Id. » 10,i—
B. Térond, Id. (2.me vefsem.) » 50,—
L. Rivoire, Id. » 100;—
prof. S. Pons et ses sœurs, Id. » 50,—
C. Dubs-Fôrster, Id. » 200,—
Mme Autenrieth, Id. » 5|0,i—
A. Riccioli, Id. » 20,^—
Miss Penrose, Id. » 50,—
Total L. 58.137,20
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Lundi dernier ont eu lieu
les funérailles de Henriette Gardiol, décédée aux Fassiots, à l’âge de 87 ans. Elle
était la mère du maréchal Gardiol, maintenant établi à Pignerol.
— Dimanche l’assemblée d’église a procédé à l’élection de son député au Synode
en portant ses suffrages sur notre cher
frère M. Rastellini.. Les députés à la Conférence, qui aura lieu à Saint-Jean, sont
MM. l’ancien B. Chauvie, »Rémy Ricca, le
régent de quartier David Jalla, et, comme
suppléant, M. le prof. Adolphe Tron.
LUSERNE SAINT-JEAN. M. le docteur
Auguste Gardiol, qu’une terrible maladie
affligeait depuis de longs mois, est décédé
à Turin, le 14 courant. Ses obsèques eurent
lieu à Saint-Jean, le surlendemain, avec
un grand concours de gens venus de près
et de loin.
Il n’avait que 44 ans ; mais ses années
furent très remplie;s. A oelles d’enfance,
qui durent s’écouler joyeusement et paisiblement dans la tranquillité de Bobi, suivit la période des études classiques, au
cours de laquelle le jeune Auguste remplit dignement les charges importantes de
président de la Société missionnaire « Pra
del Torno» et de capitaine de la compagnie du Collège. Il se cons,acra ensuite à
la chimie et fit ses études' à Turin et à
l’étranger. Puis, cédant à l’attrait des
grands établissements industriels d’OutreManche, il initia sa carrière à Edim,bourg ;
mais ne tarda pas à se diriger vers les
Etats-Unis d’Amérique, le pays des espérances et des possibilités.
L’effroyable, guerre devait l’interrompre
lui aussi dans le libre exercice de sa profession. Il répondit à l’appel de la patrie
et le voilà combattant et bientôt après
blessé même. Il entre alors comme chimiste, avec le grade de capitaine du génie,
dans une. grande .usine; puis il repart pour
l’Amérique du Nord, chargé par notre
Gouvernement d’une tâche délicate, absorbante et d’une très grande responsabilité
(l’examen et réception des es^plosifs). Puis
le voilà nouvellement en Italie, à Villlar
Perosa, occupant ,un poste de, confiance.
'Mais un arc si tendu, dans une période
'Critique comme celle de la guerre', finit par
se briser. Sa beBe œuvre, poursuivie avec
modestie, amabilité et persévérance, fut
définitivement arrêtée.
MM. les .pasteurs L. Marauda, Josué Tron
et Emile Tron ont pris une part active, au
service funèbre qui eut lieu à la maison
(La Fontaine), et exprimé à M. et M.me
Barthélemy Gardiol, si durement éprouvés
par la maladie, et la mort de leur fils, ainsi
qtfà la jeune veuve éplorée, la profonde
sympathie dont ils sont entourés. M. B.Revel, pasteur émérite, a présidé le servica au cimetière des Jalla,, où la dépouille
mortelle a été déposée dans le tombeau
de famille.
Nous présentons aussi nos sincères condoléances à Mme Hélène Burke et à M.lle,
Blanche, sœurs du défunt, actueHeiment à
Stockholm, ainsi qu’au frère GMio, qui est
en Amérique en ce. moment. E. T.
Toute notre vive sympathie va aux
vénérés M. et M.me B. Gardiol dans la
grande épreuve qu’ils traversent, ainsi
qu’aux autres parents. Réd.
.'MARSEILLE. Décès : Le dimanche 6
avril est décédé, à Marseille, à trois mois
seulement de sa chère et fidèle Compagne,
M. Charles Amalberti, âgé àe 30 ans. Né
à Yintimille d’une famille catholique, M.
Amalberti avait ensuite été élevé à notre
Institut 'Vaudois de VaUecrosia dont il continua de garder le meilleur souvenir et où
il avait appris à connaître (Celui qui# devait devenir plus tard son divin Chef et
qui le soulagea pendant les heures de
grandes souffrances.
Quelques jours avant sa mort, survenue
à la suite de la gangrène pour l’extraction
d’une dent, M. Amalberti nous répéta encore ces mots : « A ValleCrosia on m’a appris à dire la prière et je ne pourrais
m’endormir sans avoir accompli mon
devoir »?
Le lundi 28 avril, c’est un autre deuil
qu,i vient de frapper soudainement notre
Colonie, en la personne de M.me Judith
Pontet née Pontet, originaire de la Commune de Bobi, enlevée à l’affection commune dans sa 47me année, après une vie
entièrement consacrée au travail et à sa
famille.
Fidèle ^compagne de notre très cher conseiler de l’Union Vaudoise, M. Jean Pontet, ils s’étaient tous de,ux acquis, au sein
de notre Société et des autres concitoyens
de cette ville, la plus grande estime.
- Restaurateurs ex-propriétaires des Sa
lons Olivier au Longohamp, c’est chez eux
que nos Vaudois accouraient chaqjie anl's
née pour l’agape fraternelle du 17 fé»
vrier, où ils étaient sûrs de rencontrer
tous leurs bons amis.
L’aîné de la famille se trouvant à Turin
pour achever ses études d’ingénieur, fut
aussitôt informé de l’état de santé de sa ;
chère maman qu’il vint rejoindre à Marseille où, entourée des plus tendres soins *
de ceux qu’elle a tant aimés, elle remit ,
son âme à Dieu après en'viron trois mois"
de dures souffrances supportées avec une ?
résignation chrétienne.
Ses funéraüles, présidées ,par M. le pasteur Fraissinet, eurent lieu au milieu
d’une assistance nombreuse et recueillie. :
« L’Etemel est près de ceux quj ont le »
cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’es- î
prit dans l’abattement» (Ps. XXXIV, 19). ?
Nous renouvelons à tous les parents affligés nos sincères condoléances.
H. Bouchard.
SICILE; Le Modérateur de l’Eghse Vaudoise visite ou vient de visiter la plupart
de nos floriæantes églises et stations de la '
Sicile et de la Calabre, accompagné par
le chef de District, M. Rinaldo Malan. Inu-'
tile d’ajouter qu’il est partout accueilli
avec joie et reconnaissance.
Le 4 courant M, Léger présida le culte
à Palerme ou, nous dit le correspondant
de La Imce, « nous écoutâmes sa parole
fraternelle qui aurait voulu, en une seule
fois, nous dire tout ce que renferme une
âme qui a le sentiment de se prodiguer
pour une sainte, activité... ». |
’TURIN. A partir de la semaine sainte, j
il semble qu’une bénédiction spéciale repose sur l’église de Turin, à en juger par ;|
le renouveau d’activités qu’elle déployé.
Réunions, conférences au cercle de la
jeunes'se ; remarquable, entre autres une
conférence dans laquelle M. Robert Falchi '
a parlé du iChristianisme et de la recherche de la vérité.
I ja £t, le
pendant quelques jours, et d’entendre prêcher et parler, son ex-pasteur M. Paolo Bosio, qui était ici pour plaider en faveur '
d’un projet qu’il est en train de mener
à bon port. Et puis deux journées ont été
consacreés à la iVente de bienfaisance de ,
la Société de couture « Dorcas », qui vient
en aide au fonds de la Diaconie de l’église. -J
Le résultat a été des plus satisfaisants, *
grâce à l’enthousiasme avec lequel chacun ;
a porté sa petite pierre... ou son gros cail- ^
Iqu à l’édifice.- La mission n’est pas oubliée
et les enfants ont préparé dans ce but ime *
petite soirée qui a joliment réussi.
Pour finir, samedi 17 la jeunesse a organisé une de ses fêtes sociales, périodiques, qui devait être la dernière de la saison ; mais elle a eu un tel succès avec son
programme fin, varié, attrayant, que tout
le monde désire encore une autre soirée,
avant la léthargie de la canicule.
VILLEBBCHE. Nous recevons ces joursci une lettre de l’Amérique du Sud, d’un
Vaudois qui n’a pas oublié sa mère-patrie,
et nous le prouve en nous envoyant spon- ’
tanément un gros don pour nos écoles de ^
quartier dont il a connu la situation dif-h’
ficile. M. Santiago Maugiaut nous unit|
dans sa lettre un chèque de 505 lires; pour
la petite école des Jul.bers, dont il est ori
ginaire, en laissant pleine hberté au CoH'
sistoire d’en faire part aux autres écolescomme il le crqira mieux.
Par la même occasibn M. Maugiaut nous''
prie de vouloir saluer ceux qui se s'oUviennent de lui ; il est maintenant fixé en i
Argentine depuis assez longtemps, et ap- ;
partient à l’église de Belgrano. Celui quî
nous vient en aide si à propos et de façon
si généreuse, désire aussi, par le moyen *
de ces lignes, adresser une invitation à
d’autres Vaudois pour qu’on ne le laisse,
pas isolé dans Texem,ple qu’il donne.
Nous appuyons ce désir franchement, et
en même temps remercions au nom de ncc,
tre. Paroisse entière celui qui nous à
donné si généreusement, et Dieu qui ï
inspiré à nous aider. G. M.
l’sî
3
La “Semaine Protestante,, de 1924.
. Nous recevons le programme détaillé de
„ cette réunion ou mieux de cette série de
" réunions fraternelles — devenues régulières et se tenant à époques fixes à partir
-4e 1920 — des protestants français représentant toutes les églises. Le succès
moral des « semaines protestantes » de Paris 1920 et 1922, de LiUe 1921, et surtout
-de Bordeaux 1923, fait bien augurer de
la réunion de cette année qui se tiendra
/nouvellement à Paris, sous les auspices de
(la « Fédération Protestante » de France,
du 10 au 15 juin. Les réunions du jour
-auront lieu au temple des Batignoles - 46,
Boulevard des ;BatignoHes - où l’on trouvera également une exposition de documents protestants ; celles du soir, consa/ crées aux «conférences.publiques sur des
sujets d’actualité», se tiendront régulièrement à 8.30 du soir, tantôt dans l’un,
tantôt dans l’autre temple des différentes
.dénominations^
Le programme des réunions est des plus
¡riches et des plus variés, le choix des orateurs où figurent les noms fort connus de
MM. L. Monnier, Ch. Dombres, P. Doumer;giue, Westphal, J. Dumas, J. Fleurier —
j’en passe et des meiileirrs — est des plus
heureux.’ Et que dire des sujets, tous de la
plus haute importante que traiteront tous
ces hommes, compétents chacun dans sa
-îphère, sujets que nous voudrions vous
aligner ici, sans en omettre un seul, si
l’espaice ne nous faisait défaut. Piquons-en
quelques-uns dans le tas : Les controverses relatives à l’historicité de Jésus (Baldfinspergeir) ; La pensée protestante de
langue française et son rayonnement (Ch.
Clerc et Paul Doumergue) ; Le problème
du paupérisme et le Diaconat (Ch. Voigt) ;
-L’enfance difficile (Et. Matter) ; La recherche des Protestants inconnus (J. Fleurier) ; La maison pour leS œuvres de paroisse (J. Martin) ; L’autorité en matière
•■ecclésiastique dans le protestantisme français (J. Bianqufs) ; La maison des enfants
(J. Diuimasl), etc., etc. En voilà assez pour
faire, vqnir l’eau à la bouche et nous démontrer la grande importance de ce
genre de réunions fraternelles... que tel
orateur de notre dernier Synode a préconisées pour les Eglises Evapgéliques d’Italie. Mais, au fait, nos « Congrès évangéliques» n’ont-ils pas ou n’auront-ils pas
plus d’un point de ressemblance avec les
semaines protestantes... », avec cette
énorme différence, cependant, qu’ils ne
sont pas encore annuels ? c.
CHRUi^lQUE POLiridVE.
La rencontre de MM. Theunis et Hymans, ministres de Belgique, avec M. Mussolini, a eu lieu à Milan dimanche, et les
oonver^tions se sont prolongées jusqu’à
lunth. D après le communiqué officiel, les
ministres ont reconnu la nécessité de hâter la solution du problème des réparations
sur les bases établies par le rapport des
experts. Ils ont aussi parlé des garanties
qu’il faudrait demander à l’Allemagne, et
de l’utilité des entrevues entre les ministres de l’Entente en vue d’une conférence
qui amène à un arrangement international
et au rétablissement de l’équilibre européen. Les Ministres belges et le Président
du Conseil italiein se sont montrés très satisfaits des résultats de l’entrevue.
— M. Bénès, ministre des affaires étrangères de la Tchécoslovaquie, a fait un séjour à Rome, S’occupant d’abord des questions économiques intéressant les deux
ï>ays. Mais il a aussi traité avec nos Mihistres la question de la situation de la
ï^tite Entente vis-à-vis de l’Italie. De ces
«changes de vue est résulté un projet de
Pacte de « cordiale collaboration » qui fixe
les lignes d’une action commune. Les deux
Pays s’emptoieront réciproquement au
hiaintien de l’ordre, au respect et à l’exé«ution des clauses des traités de Trianon,
NeuiUy et SaiptClermain.
Le oeptenaire de la fondation de
l’école de cavalerie de Pignerol vient d’être
célébré d’unie manière solennelle, à la présence du Roi et de toute le famille royale.:
Des milliers d’officiers sont sortis de cette
école qui jouit d’une grande renommée
dans le monde entier. Les fêtes centenaires en ont rappelé un grand nombre dans
la ville voisine, qui ont pris part aux différentes manifestations: inauguration d’un
monument aux officiers tombés à la guerre,
carrousel, conpours hippiques, etc.
— De vives polémiques continuent à
avoir lieu entre les journaux fascistes et
plusieurs personnalités du parti sont vivemeint attaquées par des fractions hostiles. Le ministfe des finances, M. De Stéfani, a été en butte à des attaques très
virulentes qui n’ont cessé qu’après l’intervention personnelle de M. Mussolini. Un
des leaders, Massimo Rocca, a été expulsé
par le Comité directeur, et invité en même temps à présenter sa démission de
député.
— Le bouillant secrétaire du parti populaire, Dom Sturzo, s’est complètement
retiré de la vie politiqjue, pour s’occuper
d’œuvres de propagande culturale et sociale. Le parti lui a choisi comme successeur M. De Gasperi, député au Parlement.
FRANCK Tout le monde parle de la future crise miniStfe-ieUe qui pourtant n’est
pas encore ouverte. M. Poincaré poursuit
son échange de lettres avec le premier ministre britannique, mais il n’est pas question pour le moment d’une entrevue entre
les deux Présidents. On pense, à Londres,
que M. Mac Donald entrera en communication avec le successeur de M. Poincaré
à la présidence du Conseil dans le but de
se rencontrer avec lui.
Après la victoire de la gauche, les arbitres de la situation sont MM. Herriot,
Painlevé et Léon Blum, dont le premier
sera probablement chaigé de constituer le
nouveau Cabinet. Us ont déjà annoncé que
« le programme de la majorité de demain
est un programme de conciliation et d’entente internationale, qui tienne compte
des jüstes revendications de la France, un
programme financier ayant pour but de
réaliser l’équilibre budgétaire, dont nous
n’avons cessé, dans l’opposition, de défendre le principe, un programme de lutte
contre la vie chère et par conséquent de
lutte contre la baisse du franc ». Comme
on le voit, la politique étrangère est un
peu laissée dans l’omibre dans ce programme sommaire.
ALLEMAGNE. Les habitants de cinq
district de l’ancien royaume de Hannover
ont déclaré, par plébiscite, qu’ils entendent
rester unis à la Prusse et ne pas constituer des Etats indépendants. L.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
Le catholicisme en Angleterre. La Semaine littéraire de Genève publie l’article ci-desspus, qui .permet de se rendre
compte de la fausseté de Tassertion que
l’on entepd souvent en pays cathoüque:
l’Angleterre retourne rapidement à l’église
romaine.
Les lignes suivantes sont détachées du
Père jésuite Joseph Boubée(, paru dans les
Etudes, sur Iq mouvement catholique en
Angleterre. Après! s’être réjoui des conquêtes que le catholicisme a faites au cours
de ces dernières années, le P. Josfeph Boubée reconnaît que, parallèlement, ,un mouvement inverse sfe manifeste.
« Malheureusement, écrit-il, aux apports
s opposent les fuites, aux conversions les
défections. Il ne s’agit pas d’apostasies formelles, de chutqg retentissantes : s’il y a
quelques-unes de celles-ci, le P. Woodlock
n’hésite pas à dire qu’eUes sont dues à des
raisons purement personnelles, nullement
à des convictions retournées. Les pertes
dont souffre l’église catholique sont réeUer
ment des «fuites», des défections, ,im
graduel affaiblissement de la foi et de. la
pratique religieuse, dont les causes ne varient guère ».
«Tout le ijjonde avoue le mal'; on discute seulement sur son étendue. Lesi gens
qui font des statistiques sont comme ceux
qui regardent l’heure à leur montre, habitués à ne pas se trouver d’accord. Au début de novembre, le R. P. Térenœ Donnelley, S. J,, adressa aux étudiants catholiques de rUniveirsité de Londres une conférence qui a fait quelque sensation. Il
affirme que les défections l’emportent, en
fin de compte., sur les conversions : que les
catholiques formaient en Angleterre, il y
a cinquante à soixante ans, un, dix-huitièane de la population totale ; et qu’aujourd’hui, malgré les dix mille conquêtes
annuelles (c’est le ciffre adopté par les catholiques ; Réd.), malgré l’émancipation
irlandaise qui continue, malgré la multiplication normale des familles, ils ne fprraent plus qu’im dix-netuvième. Il y a mêmei, assure-t-il, tel endroit où l’on compte
cinq eenits catholiques alors que, régulièrement, l’on devrait en trouver cinq mille.
Sans atteindre partout cette proportion
catastrophique, le déchet serait donc considérable, alarmant même».
L’auteur de cet article, le R. P. Boubée,
constate, en outre, que c’est seulement au
détriment de l’Eglise anglicane que se font
les conversions au catholicisme. Les honconformistes — membres des Eglises indépendantes de l’Etat et de l’Eglise établie
d'Angleterre — sont très réfractaires à
l’attrait du catholicisme.
(Cité par Le Christianisme).
« H: «
'France - Paris. Le dimanche 13 avril a
été célébré, dans la chapelle du Luxembourg, le centenaire de la naissance d’Edmond de Préssensé.
Il faut féliciter les Eglises Libres de
cette heureuse initiative. Nous aurions
pensé que le public des Eglises protesftantes de Paris y auraient apporté plus d’intérêt. Cette cérémonie, pour avoir gardé un
caractère intime., n’en a pas moins été
bienfaisante. Après une lecture biblique et
la prière faite par le pasteur de l’Eglise,
i‘ M. Hollard, M. Gruner, qui présidait, a
retracé brièvement la carrière d’Edmond
de Pressensé. Puis MM. les pasteurs B.
Couve, au nom des Eglises réformées' évangéliques, J. E. Eoberty, au nom des Eglises réformées, Jean Mayer, au nom des
Eglises luthérienjnes. Roux, au nom des
Eglises méthodistes, ont apporté au pasteur si fidèle, à l’orateur éminent et au
grand citoyen que fut Edmond de Pressensé, im juste tribut de reconnaissance ;
évoquant des souvenirs personnels, ou notant quelques traits ceractéristiques de
la vie et ,de la pensée d’Edmond de Pressensé, ils ont mis en relief les services considérables que celui-ci a rendus tant à son
Eglise qu’à sa patrie.
iM. le prof. Th. Bridel et M. le doyen R.
Allier, dans des études plus étendues, ont
montré la richesse, la limpidité de vie, la
droiture de caractère, le désintéressement
et la bonté de l’éminent serviteur qui a si
grandement honoré le protestantisme.
Nous pensons que ces études seront
publiées et qu’eUes permefttront à nos Eglises de se remettre en' face de l’un de ceux
qni les ont le mieux servies. Au cours de
la cérémonie, Mpie DaUière, petite-fille
d’Edmond de Pressensé, a fait entendre^
avec son délicat et gracieux talent, un
beau morceau de violon.
{Evangile et Liberté).
Japon. Le terrible tremblement de terre
a causé des pertes immenses àux missions évangéliques, mais n’a pas abattu
leur courage. Les sociétés appartenant à
diverses dénominations font des plans de
reconstruction ; le malheur les a rapprochées les unes des autres ; elles vont combiner leurs efforts et, sur plusieurs points,
recréer des institutions communes. Dans
l’avenir, il y aura peut-être moins d’institutions, mais eUes seront mieux équipées
et mieux organisées que par le passé. Ce
n’est que peu à peu que nous apprenons
toutes les terribles conséquences du désastre. M. W. I. Haven, secrétaire de la Société Biblique Américaine, annonce la destruction de leur imprimerie biblique à Yokohama : im bâtiment à 3 étages avec
deux ailes, qui a employé jusque 1200 ouvriers et qui, depuip un tiers de siècle, a
fourni de Bibles non seulement le Japon,
mais les Philippines, la Corée, le Siam et
une partie de la Chine (production moyeime : 15.Q00 volumes par jour). Le Directeur et 4i00 ouvriers ont été tués et les
bâtiments avec les machines et les stéréotypes brûlés. La perte matérielle est de
près de 6 millions de francis. Un appel est
lancé en Amérique pour réunir cette
somme. H. A.
— Par un hasard providentiel, presque
tous les missionnaires du Japon semblent
avoir échappé au récent désastres Avec
quelques sœurp catholiques qui ont péri, la
seule victime parmi les missionnaires protestants serait Miss Kuyper (de l’église réformée hollandaise des Etats-Unis), directrice d’une école normale de Yokohama.
Les missions baptistes et épiscopales ont
perdu de nombreux bâtiments, l’église réformée américaine n’a perdu qu’ime église
à Tokio. {Chrétien Belge).
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Italiana, 131,40 — MUava : N. N., 30 — Parma : T. Viola, 10 — BarlettaChiesa Battista,
20 — Novara : O. Carrozzi, 20 — Mottola :
Chiesa .Metodista Episcopale, 10 — Torino, :
Chiesa Battista Inglese, 94 — Lusema S. Giovanni : B. Boulàrd, 5 — Pordenone : F. Vincenzini, 5 ■— Gioia del Colle:. N. Maero, 3 —
Napoli : Colportore Salerno, 10 - Cdportore
Santoro, 5,25 - Colportore Cuccare, 3 — I/u/ino :
Colportore Grassi, 1,60 — Firenze : Colportore
Vecchi, 1 — Iglesias : Colportore iPiras, 1,60.
- Totale generale L. 23.033,05.
I doni q le collette per la diffusione della
Parola di Dio sono accettati con riconoscenza.
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tradizione della eterodossia italiana nelle
sue relazioni con la Riforma — II - La
Rinascenza italiana — HI - Ciò che Lutero, Calvino e Zuingho devono all’Italia
■— IV - Il contributo italiano alla Riforma
tedesca — V - Il contributo italiano alla
Riforma inglese — VI - Il contributo italiano alla Riforma francese — VH - Il contributo italiano alla Riforma svizzera —
Vili - Il movimento Sociniano e il contributo negativo — IX - Osservazioni riassuntive e bibliografia.
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