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Slx.lèxn.e année.
N. 40.
6 Octobre ISTI.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.oocupeni
vos pensées ~ ( PMHpptens., IV. 8.)
PRIX d’abonhehent :
Italie, A domicile (un an) Fr. 3
Suisse......................
France................*6
Allemagne ....... 8
Angleterre, Pays-Bas . « 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Z7n numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D’ABONNEMENT
ToRRB-PEr.r.rcE : Via Maestra,
N.42. (Agenzia hibliografica)
PiGNERoL : J. Chiantore Impr.
Tdrin :J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour radministration
au Bureau à Torr.e-Pellice,
via Maestra N. 42 —pour la
rédaction : 4 Mr. E. Malan
Prof • à Torre-Pelico.
Somxn.ali?e.
Dialogue. — De l'église évangélique de
l’avenir. —Conférences évangéliques de Berlin. — Les Assemblées des ultramontains —
Variétés. — Chronique raudoise. — Chronique
politique. — Tableau de M. Maggiore.
DIALOGUE
Un pasteur et un de ses amis
venaient de sortir dn temple. Le
pasteur était radieux, il avait pu
annoncer l’Evangile à une nombreuse assemblée de 600 à 700
personnes; il avait été écouté avec
intérêt; ses auditeurs intelligents
et recueillis n’avaient pas détourné
les yeux de dessus lui, pendant
tout le-temps qu’avait duré son
long discours; pas un seul n’était
sorti; pas un seul n’avait remué;
tous avaient bu avec avidité les
paroles qui étaient sorties de sa
bouche. — Pour cette fois, du
moins, vous ne ^urrez pas dire
que mon sermon a passé par dessus
la tête des membres de l’assemblée, et quoique je leur *e reproché avec force leurs défaut^
dominants , y compris leur avat
rice, vous avez pu voir, si vous
l’avez voulu, les signes d’assentiment général de l’auditoire. Je
vous assure, cher ami, que je suis
heureux d’avoir pu rendre aujourd’hui un témoignage fidèle au Seigneur et que j’ai tout lieu d’espérer que ce témoignage a été
reçu.
—A Dieu ne plaise que je veuille
jeter un verre d’eau froide sur
votre enthousiasme et diminuer
votre satisfaction! Mais pour êtçe
sincère je dois vous dire qné je
suis loin de les partager entièrement. Je conviens que vous aviez
une fort belle assemblée, et ce
qu’il y a de plus précieux à relever, c’est que celle d’aujourd’hui
h’est pas une exception, mais que
c’est la règle dans cette paroisse
comme dans beaucoup de paroisses
de nos vallées; je reconnais que
vous avez été écouté avec une
attention plus que sufBsante pour
chatouiller l’amour propre d’un
orateur. Vous avez même obtenu
ce qu’on appelle un succès, si
nous en jugeons par les paroles
flatteuses que quelques personnes,
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et surtout les membres du Consistoire , vous ont adressées. Mais
je sais que ce ne sont pas ces
louanges et ce genre de succès
que vous ambitionnez. Vous ne
tenez pas à ce qu’on vous dise
que vous avez bien diverti l’assemblée ou que vous l’avez bien
grondée. Aussi, je suis tout à fait
à mon aise, en vous disant aussi
mon impression, que je ne me
suis pas formée d’aujourd’hui seulement. Or mon impression, c’est
qu’il n’y a pas eu dans cette assemblée attentive un vrai recueillement. Vous n’aviez pas à faire
à des âmes qui eussent faim et
soif d’instruction , de pardon et
de sainteté.
— J'ai eu moi aussi cette crainte,
mais je n’osais me l’avouer à moimême trop ouvertement. J’éprouve
un véritable chagrin d’être confirmé par vous dans cette pensée.
La dévotion de mon auditoire laissait beaucoup à désirer, je le reconnais, mais au moins j’avais un
auditoire respectueux , attentif, et
vous savez que tous les prédicateurs, même d’entre les plus fidèles et les plus éloquents, n’ont
pas cet avantage. J’ai vu un peu
la Suisse et l’Allemagne et je me
souviens d’avoir assisté, à la ville
et à la campagne, à des cultes où
il n’y avait presque point d’hommes et très peu de femmes. C’est
même un de mes plus tristes sou-‘
venirs d’un charmant voyage que
je fis en Saxe , il y a bien des
années, qu’un service religieux
auquel j’assistai un dimanche matin
dans une petite ville peu éloignée
du berceau de la Réform.atîon allemande. Le temple était trè,s beau,
l’orgue faisaili entendra les son?’
les plus suaves . le pasteur , debout devant l’autel comme cela se
pratique dans l’Eglise Luthérienne,
lut l’Evangile du jour et fit d’une
manière très solennelle les prières
liturgiques; l’orgue entonna ensuite
une de ces mélodies allemandes
qui invitent à la dévotion ; mais
malheureusement, il était presque
seul à faire monter vers le ciel
les louanges du Seigneur. Le pasteur lut du haut de la chaire l’épitre du jour et fit un sermon
intéressant et fidèle, mais le pauvre prédicateur prêchait aux bancs.
Le temple qui aurait pu contenir
1500 ou 2000 personnes était presque vide. L’auditoire se composait
d’une vingtaine de personnes eparpillées dans la vaste cathédrale.
Reconnaissez avec moi que nous
n’en sommes pas là, et qu’il s’est
conservé dans notre peuple des
habitudes précieuses et quelques
restes de la piété de nos pères.
— Je n’en disconviens pas,
mais ces habitudes pieuses cachent, je le crains, chez un très
grand nombre , un déplorable formalisme ; il y a, sous ces belles
apparences, une grande diminution
de la connaissance du salut, un
allanguissement de la foi et un
manque de vie et de dévouement
à l’œuvre de Dieu. —Voulez-vous
un signe très évident de ce défaut
de dévotion , écoutez les entretiens de ceux qui se rendent au
temple et qui en sortent; ils n’ont
pas, soyez en certain, le moindre
rapport, généralement parlant,
avec la solennité du jour du Seigneur; il n’est même pas rare que
bien les personnes, des jeunes
^ens surtout, se lancent au sortir
du temple dg,»» de broyant? diver-,
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tissements. — Cet état de choses
est bien déplorable et il n’est que
trop réel. Toute fois il y a une
partie du culte qui vous aura fait
plaisir comme à moi.
A ce moment la conversation fut
interrompue par un tiers. Les deux
se promirent de la reprendre au
plus tôt, parceque le sujet en vaut
la peine.
L’EGLISE CATHOLIQUE
(le l’avenir
Nous extrayons encore de VIndirizzo al clero piemontese du
comte Michelini le passage suivant
où se trouve une idée juste et
très libérale: «L’Eglise gallicane
a fait son temps; il y a lieu d’espérer, même de croire, qu’elle ne
renaîtra plus telle qu’elle fut dans
le passé. Elle s’appuyait sur le
gouvernement dont elle était protégée, même contre le pape. Or
cette union d’Etat et de l’Eglise,
incompatible avec la liberté religieuse, est condamnée par le droit
public. La religion n'est pas une
chose nationale, parcequ’elle serait
contraire à la liberté de conscience,
mais une chose individuelle. Si les
maximes de l’Eglise gallicane sont
fondées sur la vérité, elles doivent
trouver leur application partout,
ou ne la trouver nulle part, si
elles ne sont pas vraies. Une église
nouvelle doit naître, plus efficace,
plus universelle, qui ne demandera aux gouvernements aucune
autre protection, si ce n’est celle
qu’ils sont obligés d’accorder à
■ l’exercice de tous les droits, qui
préférera d’être persécutée plutôt
que protégée d’une manière spé
ciale, c’est-à-diré qui préférera
de souffrir des injures plutôt que
d’en faire à d’autres. Puisse le
catholicisme, à la réforme duquel
travaillent déjà des hommes de
bonne volonté, être la religion
vraiment catholique qui succède
à l’Eglise gallicane.
COPiFÉRE^GES ÊVANGÉLIQIES
à Berlin.
Une assemblée d’une haute importance aura lieu prochainement
à Berlin ; elle a pour but de réunir
toutes les forces vives des Eglises
évangéliques de l’Allemagne, afin
de les faire concourir à l’avancement du règne de Dieu, au milieu des graves circonstances du
temps présent. On ne lira pas sans
intérêt l’appel sérieux qui convoque
cette grande réunion.
« En présence des événements
d’une portée universelle par lesquels la main de Dieu vient de
fonder à nouveau l’empire allemand, sous un empereur protestant,le vivant sentiment des devoirs
de notre Egliseévangélique s’éveille
de toutes parts. Partout où notre
peuple tient encore aux bienfaits
de la réformation, la conscience
se demande quelle tâche les temps
qui viennent de s’ouvrir imposent
à toutes les confessions et à toutes
les branches de cette Eglise. Son
avenir et l’avenir de l’Allemagne
éxigent que les jugements de Dieu
et ses grâces ne soient pas méconnus, mais qu’ils portent des
fruits pour la foi, pour la vie de
notre peuple.
» Tels sont les soupirs de milliers
de nos frères, au Nord comme au
Sud.
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» Il faut maintenant que ce désir
de leurs cœurs, cet objet de leurs
prières, trouve son expression et
devienne une force vivifiante qui
pousse à l’action en nous pénétrant de part en part.
» Nous pensons que la rencontre
de plusieurs croyants dans une
libre assemblée contribuerait puissamment à ce résultat. Dans cette
conviction , nous vous invitons à
une conférence générale des hommes évangéliques de tout l’empire
allemand, laquelle aura lieu à
Berlin du 10 au 12 octobre prochain. Cette conférence reconnaîtra
comme base les symboles de la
Réformation. Elle accueillera joyeusement les frères de toute confession évangélique et de toute
Eglise établie de l’Allemagne, qui
admettent ces symboles; non seulement des écclésiastiques , mais
aussi des laïques de toute condition.
11 est expressément entendu que
la participation à cette Assemblée
ne préjugé ni n’atteint en quoi que
ce soit la position confessionnelle ni
ecclésiastique de ses membres. Au
contraire, l’Assemblée reconnaîtra,
sans hésiter et comme un principe
acquis, toutes les diversités que
l’histoire et le droit ont établies
dans le domaine de l'Eglise évangélique allemande. Elle n’a d’autre
but, que de donner un corps et
une expression vivante à l’unité
spirituelle qui ressort de ces diversités mêmes, et repose sur la
parole de Dieu et sur les confessions de foi des Réformateurs. Cette
manifestation est commandée par
les luttes sérieuses de notre époque.
Le romanisme d’une part, le rationalisme de l’autre, se préparent
aussi dans le sqin du peuple alle
mand à tirer les dernières conséquences de leurs systèmes, à jeter
le trouble dans les consciences, à
faire tomber en ruine l’Etat et la
Société.
■> En face de Thistoire et des jugements de Dieu dans le temps où
nous sommes, il appartient aux
croyants de l’Allemagne de témoigner devant Dieu et dans la pleine
confession de leurs péchés que la
grandeur de leur pays n’est pas
autre chose qu’une grâce imméritée.
» C’est leur devoir de s’unir en
prières pour obtenir que le règne
de Dieu s’avance dans la famille
et dans l’école, dans la science et
dans les arts, dans l’Etat, dans
l’Eglise, dans la société.
» En particulier le temps présent
nous avertit sérieusement de lutter
avec plus d’energie contre l’esprit
de parti qui déchire l’Eglise évangélique et de rendre ses droits à
la vérité qui est sœur de la charité. C’est en travaillant en commun
à poursuivre ce but que nous trouverons les voies les meilleures pour
assurer à notre peuple, avec les
fruit de la Réformation,'les bases
de la vraie liberté et de la paix.
» Les conférences seront publiques
et se tiendront dans l’Eglise de la
Garnison, mise par l’empereur à
notre disposition. En voici le programme:
• 10 octobre. — Qu’avons-nous à
faire pour assurer à notre peuple
un héritage spirituel découlant des
grands événements de 1870, 1871?
11 octobre. — De l’union des
Eglises , nationales évangéliques ■
dans l’empire allemand.
12 octobre, — De la lâche de
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l’Eglise évangélique dans les questions sociales du présent.
Dans les trois journées des conférences, il y aura, chaque soir,
dans les Eglises de Berlin , des
services célébrés par des ecclésiastiques de toutes les parties de
l’Allemagne ».
Cette adresse est signée de 230
noms , tant écclésiastiques que laïques, luthériens et réformés et
représentant toutes les parties du
nouvel empire allemand.
(Semaine religieuse).
Les Assemblées des allranionlaiiis
Nous extrayons de la Liberté Chrétienne
quelques détails sur les assemblées des
nouveaux catholiques, comme on les a appelés; « Avant qu'à Munich les Vieux-Catholiques eussent tenu leur assises solennelles, les nouveaux avaient tenu les leurs
en plusieurs pays, à Fribourg, à Einsiedein
en Suisse, à Fulda et à Mayence. Dans
cette dernière ville la réunion a été fort
nombreuse; on y comptait'plus do mille
personnes, accourues de toutes les contrées de l’Allemagne et même de la Suisse.
Ce qui frappe d’abord dans les discours
prononcés au congrès catholique de Mayence, c’est l'absence de la vraie piété,
de la piété qui a et qui retient les promesses (le la vie éternelle; la piété est
partout remplacée par la préoccupation
obstinée et violente des promesses de la
vie présente, des intérêts politiques et
terrestres de l’église romaine et de la
papauté temporelle. Ce que les orateurs
appellent le triomphe de l’Eglise, c’est la
restauration du pape dans toutes ses possessions, sans en excepter les Marches,
l’Ombrie et les Romagnes. Ils voient le
salut de l’Eglise et du genre humain dans
cette restauration d’un prince électifitalien.
«Le pouvoir temporel, dit le chanoine
Molitor, est réclamé par toutes les affaires
humaines; sa nécessité est fians l’air.
C’est le devoir du genre humain de trouver
l’unité dans le Christ et le christianisme.
C’est dans l’Eglise (quelle Eglise?) que
nous trouvons le Christ dans son intégrité:
Nous le trouvons dans le roc sur lequel
il a bâli son Eglise. Quiconque attaque
le rocher de Pierre met en question les
fins et les devoirs plus sublimes de l’humanité....L’écrasement de l'infâme ne peut
s’effectuer qu'’ sur les ruines du roc de
Pierre. De la restauration du pouvoir temporel dépend le sort do toutes les souverainetés, et la liberté de nos consciences ».
Malheur aux rois s’ils ne mettent la main
à la restauration du pouvoir temporel car,
ajoute l’orateur, « le monde n’obtiendra
la paix qu’au moment où il aura fait la
paix avec le souverain pontife ».
Les catholiques de Mayence laissent
entrevoir le monstre qui va effrayer le rois
et les forcer de faire la paix avec le souverain pontife, c’est le socialisme, le
communisme , fils du libéralisme. « Le socialisme est l’application des principes du
libéralisme sur le mariage, la propriété».
Mais, dit la Liberté Chrétienne, en terminant: Puisqu’il s’agit d’établir une filiation, le socialisme serait plutôt le fils
du catholicisme ultramontain, qui est la
négation absolue de la liberté.... La Commune et la Saint-Barthélemy sont des
conséquences d’un seul et même principe.
©arictee.
On nous communique la lettre suivante
qui contient un précieux témoignage de
la bienveillance du Roi Chables-Albert
pour les Vaudois.
Casale , 14 ottobre 1835,
Signor B. carissimo,
Mille grazie alle amichevoli di Lei premure per le quali ho subito ricevuto i
numeri del Galignani dalla gentilezza del
signor V. di Lei suocero, a cui la prego
di fare i devoti miei ringraziamenti. Ella
mi farà grazia di darmi un recapito per
restituire i fogli di mano in mano che
mi verrà una occasione economica per
Torino.
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Vorrei che Vossignoria carissima fosse
nella mia Provincia per aver puramente
il bene di vederla da me qualche volta,
giacche io ho qui vita affatto romita; e
non posso aver vacanze finché non continua il miglioramento sanitario, come
speriamo, almeno per quindici giorni.
Vossignoria ebbe ragione dicendo al
comune amico Giacinto (Collegno) ch’io
era sempre Alberto. Alla mia età, nastro
di più 0 di meno è vanagloria che ha
poco peso, se non fosse per far tacere i
persecutori. Ne ebbi la mia parte anche
a Pinerolo, ed era complice il conte di
Lese.... stesso, perchè mi accusavano di
proteggere i Valdesi, ma convien dire la
verità, fui sostenuto dal Re stesso; e
quando ci parleremo, la convincerò che
debbo due croci appunto all’impegno di
giustizia con che tolsi a proteggere quei
bravi Valdesi che moslran sempre d’amarmi.
Sono sempre suo affez. amico
Nota.
On écrit de Bâle à la Nouvelle Gazette
de Moulhouse : Comme je traversais hier
la place de la cathédrale, où s’élève la
statue du réformateur Ecolampade, je
vis, agenouillée devant le monument,
dans l’attitude de la prière, une jeune
fille de l’Alsace. Son attitude excita ma
curiosilé ; je m’approchai d’elle et je lui
demandai ce qu’elle fasait là. Elle ne voulait d’abord pas me répondre; mais comme
j’insistais, elle me raconta que pendant
la dernière guerre, elle avait invoqué ce
saint, dont elle ne connaissait pas le
nom, et qu’elle l’avait prié de faire ensorte que les prussiens ne lui prissent
pas sa vache et son veau ; et comme son
voeu avait été exaucé, ce saint, disaitelle, en indiquant le réformateur protestant, doit être un grand saint.
Popixlatlon de la Belglq,txe. — En proportion de son étendue
(1,8T7 lieues carrées) la Belgique est l’un
des pays les plus peuplés du monde. Le
dernier recensement, celui de 1866 donné
4,827,833 habitants. La moitié des habi
tants environ parle le. flamand, qui au
16' siècle ne différait pas du hollandais;
l’autre moitié parle français ou un patois
dérivé du français, nommé wallon, qui
varie suivant les localités.
®hrottti|ue ©aubotsie
Examens de licence lycéale. La semaine
dernière quatre étudiants, qui ont achevé
leur cours d’études au Collège, ont subi
leur examen de licence et se disposent à
se rendre à Florence pour y continuer
leurs éludes de théologie. Un cinquième
qui ne s’est pas trouvé présent, par un
malentendu', le subit cette semaine. Les
sujets traités par écrit par ces jeunes gens
sont les suivants :
r De la doctrine de l’âme dans les principaux systèmes de philosophie.
2' De la poésie lyrique en France.
3° Le protecteur Cromwell.
4' De la nouvelle antique et de la nouvelle moderne en Italie (italien).
5' De la lune.
6' Traduction d’un chapitre de l’Apologie de Socrate, en italien.
7" Une composition latine ; comparaison
entre Sallustie et Tacite.
Nous prions nos correspondants de ne
pas nous en vouloir si nous ne publions
pas en entier leurs lettres sur le Collège.
Nous avons entretenu si souvent nos lecteurs de cet établissement que nous avons
quelque scrupule à le faire encore, quelque intéressantes que soient d’ailleurs les
pièces que nous avons entre les mains.
Nous donnons ici la fin de la lettre de
M. Rivoire professeur au Pomaret :
« Ce n’est ni à hausser, ni à baisser le
taux de l’entrée au Collège qu’il faut songer. Si on a une introduction trop petite
qu’on cherche à la grossir, mais de grâce
par un autre moyen ; qu’on recommande
le Collège auprès de notre population,
comme on le fait pour les Missions et
pour l’Evangélisation ; des malveillants
en ont médit, que d’autres plus sages
aillent en dire" du bien. Voir un professeur
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en quête d’élèves serait tout aussi bien
venu que de rencontrer un évangéliste
recommandant sa station, fût-ce celle de
Rome. C’est là être au bénéfice du droit
commun sans doute, mais c’est aussi la
condilion normale bonne pour le Collège,
comme elle l’est pour tout individu. Et
certainement, comme on a vu un pasteur
[irocurer, en deux ans, 5 bons élèves de
sa paroisse, si tous les amis de l’inslruclion parmi nous se mettaient en campagne, et faisaient quelque chose, noire
Collège n’aurait pas assez de place pour
ceux qui se présenteraient, quand même
on exigerait d’enx la préparation nécessaire pour attaquer résolument le programme d’une écolo secondaire , y compris une bonne dose de latin ».
Dans la seconde lettre, SI'L. R. propose
aussi sa solution au .sujet de la convenance de commencer eu première et en
seconde année l’enseignement du latin.
— Puis, au risque, dit-il, d’être mis au
nombre de ces esprits ingrats qui, oubliant les services que le Collège leur a
rendus, le critiquent à tort et à travers,
il relève le manque de précision dans les
questions que l’on adresse aux élèves,
surtout dans les premières années du Collège et la trop grande abstraction dans
l’enseignement de certaines branches d’étude essentielteojjent pratiques par leur
nature. « Quant aux bons côtés que présente le Collège, dit-il, il me serait difficile
de les énumérer tous. D’après ce que j’ai
pu voir ailleurs, soit en Hollande, soit en
Ecosse, deux des pays les plus avancés
sous le rapport de l’instruction, je puis
dire que les principaux avantages de votre
établissement sont les suivants :
^ » 1” Les efforts des élèves y sont sérieu
sement appréciés par des examens réeh,
, ce qui n’a lieu ni en Hollande, tii en -4ni glolerre, ni en Ecosse, excepté dans les
[ Cuiversités.
» 2° Le corps enseignant se compose de
personnes instruites qui obtiennent leurs
places à la suite de concours, privilège
que ne possèdent pas les nombreuses
écoles anglaises , oU les maîtres sont
nommés, ou, disons mieux, engagés par
le principal, qui., à son*tour#q’est connu
i
que par des annonces plus ou moins brillantes ».
L’auteur de la lettre relève ensuite
comme un des précieux avantages du
Collège l’absence de cet esprit de caste,
qui, en Angleterre surtout, nuit tellement
à l’accomplissement des mesures libérales
que propose, le Gouvernement; il dit enfin,
à la louange du Collège, que les élèves
emportent généralement de cet établissement des principes religieux et moraux.
(Îlironii|uc politique.
Italie. Le roi a visité Milan, Venise,
et Vérone où l’attendait le prince Humbert, de retour de sou voyage en Portugal
et en Espagne; il a assisté aux manœuvres des troupes du camp et les a passées
en revue à Vérone.
Almiioli. Le congrès des « vieux
catholiques» a terminé ses séances. Il
a affirmé l’intention de ses membres de
repousser l’infaillibilité et tout le catholicisme jésuitique, et de vouloir rester catholique. La question des biens ecclésiastiques qui doit échoir aux vieux catholiques a joué un grand rôle, trop grand
peut-être selon nous et au début du mouvement. Les délégués suisses opinaient
pour précipiter les événements, ceux d’Allemagne et Doellinger en particulier, ont
recommandé la prudence. Les avis sont
très partagés sur les résultats du congrès.
Les uns y voient un pas de plus et même
un pas décisif dans la séparation desriewa?
catholiques et dans la constitution d’une
église nationale allemande, les autres au
contraire disent que les membres de l’assemblée ont fait de beaux et savants discours, mais qu’aucune résolution n’a été
prise. — Le programme approuvé dans
une des séances préparatoires des chefs
du mouvement, qui s’étaient donné le nom
de délégués parcequ’ils prétendent représenter les divers pays auxquels ils appartiennent, n'a pas même été présenté au
congrès, pour manque de temps, comme
s’exprime un télégramme. Il n’a pas non
plus été question dans les séances publiques de la formation de communautés
indépendantes, ainsi que cela avait été
décidé presque à l’unanimité dans une
■ autre séance des délégués. —Ainsi, d’après
certains journaux, le congrès de Munich
n’aurait répondu en aucune manière aux
espérances qu’il avait fait concevoir aux
adversaires du parti ultramontain, et
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n'aurait été qu’une assemblée académique
au lieu d’une réunion de réformateurs.
Pari«. Le remède vient d’oîi était
venu le plus grand mal ; le Comité général des sociétés ouvrières de Paris a pris
la résolution de défendre à tous les membres de ces sociétés de faire partie de
l’Association internationale. Sans doute il
n’aura pas l’assentiment générai ; il y aura
des défections, mais les ouvriers qui désirent travailler tranquillement et en paix
pourront le faire avec la certitude de
trouver un appui et n’auront plus à redouter la pression de leurs malveillants
compagnons. C’est là un excellent symptôme. Les excès commis par l’Internationale à Paris amènent les bons éléments
qui existent dans la classe ouvrière à se
grouper, à se connaître, pour résister au
mal.
Lausanne. Le Congrès de la paix
et de la liberté a tenu ses assises dans
cette ville. Le concours des Lausannois
au Casino où le Congrès était réuni a été
plus que médiocre. Les théories communistes et les horreurs de la révolution de
Paris, quoique défendues par trois ora
teurs féminins, ont été honnies par les
tribunes et par la majorité de l’Assemblée.
Berlin, Les journaux ont beaucoup
parlé de l’entrevue qui a eu lieu à Gastein
entre les empereurs de l’Allemagne et
d'Autriche et leurs premiers ministres
Bismark et Beust. On croyait qu’une alliance offensive et défensive avait été faite
entre les deux états ; on disait même que
l’Italie y avait accédé. Mais des déclarations venant de Berlin et de Vienne réduisent le résultat de ces pourparlers à
une entente sur diverses questions importantes et surtout sur le principe do
non-intervention d’un état dans les affaires des autres états. Sans doute l’Italie et
tous les petits états de l’Europe acceptent
volontiers ce principe qui leur garantit
l’existence et la paix'. L’Angleterre y a
déjà adhéré et le pratique depuis plusieurs
années. Reste la France qui, avec ses
projets de vengeance contre l’Italio et de
revanche contre la Prusse, n’est pas disposée à accepter le principe de non intervention , garantie de paix et de tranquillité pour les diverses nations.
Ai portatori d’Obbligazioni del Prestito Nazionale
Speoohio in cui sono conteggiati gli Stacchi [(coupons) semestrali ottobre
?• « a» *3 a ammontare DBI.LO STACCO RITENUTE o '53
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200 300 184 276 16 24 8 12 20 30 4 6 60 90 12 19 80 20 » » 61 91 / 12 18 19 29 o, si-si. â
400 368 32 16 40 9 20 25 60 1 21 24 39 Q5 'O-r o > a.
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1000 920 82 40 98 23 02 64 » 3 04 60 96
*2000 1841 64 81 96 46 04 128 » 6 -07 121 93
3000 2762 46 122 94 69 06 192 » 9 11 182 89 o ©
4000 3683 28 163 92 .92 08 256 12 15 243 85
5000 4604 10 204 90 115 10 320 » 15 20 304 80 Rio Î2 « o Ss
10000 9208 20 409 80 230 20 640 » 30 40' 609 60 V ^ A ©!K ©*©
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