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Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT t’AR AN
Uiilie ................L. 3
Tous les pays de rUrtion
(poste C
Amérique du Sud . 9
On s\abonnei
Aij bureau d’AdminislriUioii;
(Ihez ItfJJ. Igs Pasteurs;
Glioz M. Ernest Robert (Pigruiirol)
ot a. Vimpriiuerio Alpina A
Torre Peliice.
J/abónnement part du l.Janvìer
et se paie d’avance.
Année XVII
Numéros séparés demandés avant
lé tirage, 10 centimes chadim.
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S’adresser pour la Uédactîon àM.
lePasl.H. Melile, Torre Petlice
et pour VAdministratîon 4 M
Elisée Costabel, TorrePetlice.
29 Janvier 1891
Tout changement d’adresse ' est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DE8 VAILÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me sure/, témoins. Act I,S Suivant la, véri té avec
ec la charité. Epli, IV, 15. Que ton régne vienne, Mattli. VI,10
Si O 911 lit «lire:
Là religion du Dimauclie — M.rae Molineux
■yVinifims, née Bradshaw — Encore sur
la lettre de M. Turin — Les admissions
dans l’Eglise — Chronique Vaudoise —
Nouvelles Religieuses — Revue'Politique,
LA RELIGION DU DIMANCHE
La inai'éb monte deux fois par
jour dans le port de Nevy-York, mais
elle ne monte qu’une fois tous les
huit jours dans le port de Dieu,qui
est le sanctuaire. Elle monte le dimanche, descend le lundi et reste
basse tout le reste de la semaine.
On écrit sur la porte de son bureau;
a Les affaires sont les affaires, s èt
sur la porte de l’église: « La religion
est la religion. » L’on dit à la religion; «N’entre pas ici, » et aux affaires; «Ne pénétrez pas làTbas. »
« Qu’on ne nous 'parle pas des affaires tefresires, » ajoute-t-on, «de-,
' puis la chaire. » Nous en avons a.ssez
pendant la semaine à New York.
Dans la ville tout n’est qu’égoïsme
qui vous étreint et vous mord; tout
n’est que travail et fatigue. Ici nous
avons besoin de repos, de sédatifs,
de baume rafraîchissant. Là-bas tout
est prose; ici nous voulons avoir de
la poésie. Nous voulons chanter des
cantiques et entendi-e parler du Calvaire et du ciel. Bref nous, voulons
le pur Evangile, sans mélange terrestre. B C’est ainsi qu’On désire
passer un dimanche tranquille, tout
rempli d’imaginations agréables et
de paisibles réilexious. Mais le saint
jour fini, tout cela est mis de côté.
On prendra son débiteur à la gorge
en lui criant:' Paie-moi ce que tu
me dois;, c’est lundi. On ne permet
pas à la loi de Dieu de pénétrer
dans la semaine. Si le marchand la
découvre dans son magasin il la jette
par dessus son banc. Si le commis
la vplt dans la banque, il la met à
la porte avec un coup de pied. Si
on la trouye dans la rue, la foule
la poursuit, lui jette des pierres
comme si elle était un loup échappé
d’une ménagerie, et crie: «Eh arrière, en arrière, tu es sortie de ton
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dimanche. » Il n’y a pas de religion
dans tout cela; c’est du pur sentimentalisme. La religion appartient
à chaque jour de la semaine, aussi
bien au bureau qu’à l’église.
Il y a dans un vieux clocher une
horloge, que le sacristain monte
consciencieusement une fois par semaine; mais elle n’a plus ni cadran
ni aiguilles. La pendule marche'jour
et nuit, mais inutilement et sans
que personne s’én aperçoive. Eh!
bien, ce qu’est la vieille horloge
dans son cabinet noir, marquant le
temps pour elle-même, mais ne le
montrant jamais, c’est aussi ce qu’est
le pur sentimentalisme religieux,
perché sur la cime du dimanche,
mais sans cadran et aiguilles, pour
faire savoir à la semaine quelle
heure il est dams le temps ou dans
l’éternité.
Beechee.
MADAME MOLYNEUX-WILLIAMS
, Née Eradshaw.
'''AA/W“
Nous apprenons avec une sincère
douleur, que notre vénérable amie
et bienfaitrice M'’ Molyneux-Williams, vient d’entrer dans son repos,
jeudi dernier 22 courant à 10 h. du
matin, au lieu de sa résidence habituelle de Tumbridge-Wells.
Parvenue à un âge très avancé.
Madame Molyneux s’était sensiblement alfaiblie pendant ces derniers
mois, et les personnes qui l’entouraient,et en particulier sa fidèle Susanne Ilivoire, nous avait déjà préparés à
ce départ qui laisse un grand vide
dans les rangs de nos infatigables
amis.
Nous sommes loin de pouvoir
donner à nos lecteurs même un
abrégé de tout ce que cette chré
Uenne a accompli d’omvres religieuses, pendant sa longue carrière, durant laquelle elle n’a cessé de s’intéresser à l’avancement du régne de
Dieu et aux élablissernents de bienfaisance, qu’elle a tout spécialement
soutenus de sa constante générosité,
Qu’il nous souvienne, la première
fois que la personne dont nous déplorons la perte, alors encore Miss
Bradshaw, ait donné une preuve considérablë de sa libéralité eu faveur
de notre Eglise, ce fut lors(]ue, en
1856, elle fournit à M. J. P. Meille
les ressources généreuses qui lui [)crmirent de fonder l’institution des
A.rtigianelli Valdesi, dont elle a été
jusqu’à ses derniers jours une amie
dévouée.
Quelques années plus tard, lisons
nous dans un Rapport de la Table
au Synode, c’est encore grâces à nn
pi'êt de 25,000 francs, dû a Mlle Bradshaw, que l’on fut en mesure d’achever la bâtisse destinée à servir
de presbytère, à l’Eglise de Turin.
, Depuis lors Madame Molyneux se
fit connaître par de nombreux dons
destinés à réparer les temples des
Coppiers et du Giahàs et à reconstruire celui de Villesèche, comme
au.ssi par de généreuses souscriptions annuelles en faveur de l’Orpheliuat de la Tour, et des subsides
privés en faveur des pauvres.
Nous n’oublions pas non plus (|ue,
à l’occasion du Bicentenaire, cette
vénérable bienfaitricfe de notre Eglise
nous a fait parvenir une somme
destinée à concourir à la dotalioii
des nouvelles chaires du Collège^ /
Les rangs des amis de nos anciennes Eglises des Vallées s’éclaircissent sans que nous en voyons
beauQaup d’autres prendre leur place.
Mais le Dieu qui jusqu’ici s’est montré le <£ Fidèle », ne nous délaissera
pas.
Madame Molyneux ne laisse pa.s,
que nous sachions, après elle de
parents rapprochés, mais nous savons qu’elle manquera beaucoup à
3
hV
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- 3S
quelques personnes qui ont été ses
meilleures amies et qui sont aussi
les nôtres. Qu’elles reçoivent l’expression de nos’ sentiments de vive
sympathie, en ce jour d’épreuve commune,
J. P. P.
ENCOfit SUR LA LETTRE DE ». TURIN
L’estime et l'al'fection que nous
avons toujours eues et que nous
avons encoi'e aujourd’hui pour M.
J. D. Turin, nous poussent à revenir sur la douloureuse polémique
dont sa coiTespoudance au Témoin
a été la cause. Il y avait, il Faut
bien l’avouei’, quelque chose de très
hazardé, de paradoxal même, dans
la forme donnée à l’afiîrmation
contre laquelle a protesté M, J. J.
Malan ; et il y avait quelque chose
d’excessif dans la substance même
de celte assertion.
Certainement lesidéesdeliberlé de
conscience, de respect pour les opinions religieuses d’autrui, de htenveillanôe pour les protestants venant de
l’étranger, ont fait de grands,' de
merveilleux progrès à Gênes, comme
dans toutes les villes de notre patrie; mais, cela accordé par nous et
accordé nous en .sommes sûrs par
M.^urin lui-même, n’y avait-il pas
dans son assertion des éléments de
vérité? Le prote.slantisme non pas
celui qui Se garde de s’ affirmer
et qui ■ reste passif, mais le protestantisme conscient de l’excellence
des principes quMl représente, le
protestantisme actif qui cherche à
se répandre autour de lui, non par
zèle sectaire, mais dans la conviction que la vérité évangélique
acceptée par les hommes- concourra
directement à leur bonheur terrestre
et éternel, le protestantisme qui
évangélise, n’a-t-il pas beaucoup
d’ennemis j\ Gênes comme ailleurs
en Italie.? .n”en a-t-il pas dans les
masses populaires .subjuguées eiKiore
aujourd’hui par les préjugés du
moyen âge et dans les cercles cléricaux de haut-rang? n’en a-t-il
pas parmi ces libéraux disposés à
mettre toutes les religions sur le
même pied et dont l’idéal n’est pas
la recherche et la découverte de la
vérité religieuse, lu plus haute, la
plus précieuse de toutes, mais le
calme, la tranquillité, la bonne
harmonie entre tous, car ü ne vaut
pas la peine, suivant eux, que pour
des choses religieuses, pour des doctrines, pour des noms, comme aurait dit Gallion (Act.l8; 15) iLse produise la moindre agitation, le moindi"e choc d'idées, la moindre lutte?
n’en a-t-il pas au.ssi parmi ces incrédules, non plus passifs mais actifs,
qui ne peuvent souffrir l’évangile,
car il n’est pour eux qu’une forme
de superstition d’autant plus haïssable qu’elle est plus difficile à
vaincre ?
Que l’on fasse le compte et l’on
verra qu’à Gênes, comme ailleurs en
Italie, le nombre de ceux qui voient
d’un œil tout autre que favorable
le protestantisme entendu comme
propagande évangélique est immensément plus grand que le nombre de
ceux qui l’aiment ou même qui se
contentent d’en apprécier et d’en
re^ecter les motifs.
Et que telle fût la pensée de M.
Turin, cela nous est prouvé par le
fait auquel il fait allusion, fait qui
aurait constitué une offen.se au droit
que tout Italien a non seulement de
professer la religion qu’il estime plus
conforme à sa conscience, mais de
s’abstenir de tout acte contraire à
sa profession de foi. Il avait été malbeureusement mal informé; il avait
cru trop,facilement, et c'est là son tort
le plus réel, suivant nous, à ces informations et il les avait reproduites
dans le n. 3 de notre journal, sûr de
ne rapporter que la vérité. Plus tqrd,
ayant reconnu qu’elles étaient sans
. ■
kM
fondement, il le confessa sans ara*
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36
W'~
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f}^-
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bagus, dans le n. 4 de celle même
feuille.
Maintenanl, nous osons .le demander; si l’honneur de la Ville de
Gênes, si la réputalion de l’Ecole
de Commerce avaient été offensés,
la lettre de M. T. J. Malan, la réIractation deM,Turin,imprimées huit
jours après la correspondance incriminée, n’étaient elles pas pleinement suliisantes pour rétablir l’honneur de l’une et la réputation de
l’autre non seulement aux yeux des
lecteurs du T'émoii')?,’mais aux yeux
de tout Génois, de tout Italien qui
aurait entendu parler de cette af' faire ?
Aussi ne pouvons nous que dépiorer l’article du n. 23 dnCaffaro,
dont la provenance nous restera,
espérons le, inconnue,pour que nous
n’ayons, pas de bien tristes réflexions
à faire sur les personnes qui en ont
foiirni les matériaux, article où notre estimé ami est , traité de menteur,,et où on le place dans l’alternative de se rêconnaitra comme ùn
homme d'une légèreté impardonnable ou comme un homme déloyal.
Nous sommes cotnvaicu que si MM.
les rédacteurs du Caffarô avaient
connu M. Turin, ■nou.s ne disons
pas depuis aussi longtemps,ni aussi
intimémeiit que nous, mais que .s’ils
n’avaienteiuhi lui qu’une connaissance même superticielle; nous sommes
convaincu que si, avant de publier
un article qui Idesse son honneur,
ils lui avaient demandé une entrevue
chez lui, ou l’avaient prie de se
' rendre à leur bureau pour entendre ce qu’il avait à dire pour sa
défense, ils se seraient bien gardés
de publier, où bien ils fuiraient
; éoumis à de notables modifications
cet article qui était bien fait pour
remplir d’amertume la 'fin de la
carrière d’un homme dont les qualités prédoniinantes ne seront peutêtre pas le calme et la prudence,
mais dont la probité, l’esprit de
sacrifice et l’entier dévoûment à
une œuvre qu’il croit et que nous
croyons avec lui excellente, sont bien
connus de tout ie monde. '
H. Meille.
DE L'ADM!SSION DANS L’ÉGLISE
RAPPORT PRÉSICNTK PATL M. H- MfilLLE À
J.,V CONFKllENCE l.IRRK J>K .S- .ÎEAN, LK 13
Novemkiuc 1891) t ^'cir •47 et 48 de
¿'année passée).
Me.s.9iciir.^ et chers- frères,
.léserai bref en fait de préambule.
Je ne perdrai pas de temps à vous
décrire dans quelles conditions se
font les nouvelle.s admi.ssions dans
l’Eglise, et quels sont les inconvé
nieiits très gi'aves de la métliode
que nous suivons actuellement. Gés
inconvénients se ré.sument tous en
celui-ci; l’introduetiou dans l’Eglise,
une place donnée dans son sein, à
un certain nombre d’iiotnmes et de
femmes iiidignes de l’occuper et <[ui
par leur légèreté, leur incrédulité,
et leur comluite impure sont, dans
l’Eglise, un élément, trop actif, hélas!
de corruption et de mort.
J’entrepremlrai tout dp suite de
chercher avec vous à quelles ' diffir
cuUés d’une autre nature, mais peutêtre tout aussi graves, domieravent
lieu telles réformes que l’on pourrait proposer, et en second lieu de
mettre devant vous ce .que Ijon
pourrait tenter, non pa.s pour éliminer tous les inconvénienls ,(hélas!
tout ce que font des fmmmes, tout
,ce qui se fait sur la .terre .sera toujours bien loin d’être parfait), mais
pour les réduire au plus petit nombre et pour en réiluire la' gravité
au minimum; non pas pour introduire parmi nous un système radicalement aouvequ, qüi [ia,s plus que
le nôtre ne nous, mettra à. l’abri de
l’hyprocrisie et de la fraude et ne
laissera passer au crible que le bon
grain, mais des modificklions (pii
rendent; notre méthode meilleure
■ : ■ Ì-- ,
5
que ce qu’elle nous , parait être auijourd’liui.
I. Quelles innovations nous propose-t-on lie (lilTérents côtés,comme
pouvant nous apporter de sérieux
avantages? Nous contenter d’instruire les catéchumènes, leur délivrer un certificat de connaissance,
supprimer la céi'émonie publique
rie l'admission, la confession publique
qu’ils l'ont de leur foi, les promesses
publiques qu’ils font d’être fidèles
au Seigtieiir; laisser qu’ils s’admettent d’enx-mêmes, en s’approchant
quand ils le croiront à propos rie
ta Table dn Seigneur’? iVtais cette
suppressinn de la cérémonie publique nous assure-t-elle l'éeilemeiit
de meilleures dispositions devant
Dieu, ctiez les cathècurnènes rjui
s’apfirocheront de la S. Cène? N’ya-t-il pas, d’anlre part, à craindre
(.|ue plusieurs, laissés ainsi compléteme nt à eux mémes, ne se décident
jamais à s’approche)’ de la S. Table;
que. lilu'es de tout lieu, ils n’obéissent plus qu’à cette terrible loi rie,
l’attraction, qui enti’aiue les horai’nos
par le plus bas, jusque dans le précipc du mal? Oui, cela esta crain-.
dre. — Pourquoi, demandons-nous
enco)’e, vouloi)’ priver nos jeurtes
gens rie l’impression solemielle r|u’i|s
peuvent recevoir le joui' de leur
rébeption, iropression qui pourra
sembler, s’évanouir et rester cornplèl,ement latente pendant des années, mais qui reviendra dans toute
sa foi'ce, corarne un remords, coranne
’un appel, comme un espoir dans
telle cirepnstance lie la vie? .-- J’ai
encore une troisième raison àoppose)’,
à la suppression de la ■ céi’émoitie
publi([ué : c’est qu’etle est le co’roliaii’e indispensahle du pédobaplisme
eu usage pariui nous. Elle est là
coniirinatioti (lu vœu , du baptême;
elle correspond à la profession de
foi que faisait, à l’erigagenriént que
prenait le néophyte de P ancienne
église, tm moiiient où il recevait
l’eau, du liaptéme; et cerle.s, cette
coafes.sioii de fui, cet
eugagement
n’avaient pas lieu en secret, mais en
public, devant l’Eglise qui les recueillait comme un gage qu’elle pouvait, eu toute sûreté, tendre aux nouveaux frères la main d’associatjon,.
De quel autre rem'éde nous parle-l-oii ? Reculer le commencement
de l’instruction religieuse, à l’époque,
et au delà môme de l’époque, oû
elle se termine généralement aujond’hui? — Ob'! si cela nous était
possible! Nous aurions des jeunes
gens chez qui le sentiment de la
responsabilité est déj.à réveillé; qui
comprendraient que le pasteur n’est
pas une nouvelle espèce de mentor
qui.leur inllige une heure do,‘leçon
eu sus de [’horaire de l’école, mais
un ami qui se propose de les conduire sur le sentier i.|ui mène à la
vie éternelle; qui saisiraient mieux
pai’ceque leur intelligence serait phis
développée; qui profiteraient davantage, car se trouvant à l’àge où les
passions font sentir leur voix, oû les
assauts du mal commencent à être
nombreux et de plus en plus impétueux,ils sentiraieut plus vivement
le besoin d’ün Dieu qui 'leur pardonne leur.s péchés et qui les fortifie
dans la lutte. Oh! des clas.ses de
catécburnène.s de 1.8 à 21 ans, sans
do.ule elles contiendraient quelques
francs mauvais sujets qui nouS;donneraient bien du fil à retordre, mais
nous y recueillerions plus de fruit
(le notre travail. A quoi bon, cependant, nous étendre sur cette perspective? Vous savez,'Messieurs, qu’avec
ce que’la vie e.st actuellement, avec
les apfiels qui sont faits, par Ips nécessités impitoyables de l’existence,
■à un âge encore tendre, cette perspective est (Tune réalisation im-.’’
possible. ' ' .
On' a parlé aussi commemède à essayer, d'un stage
suite à l’insiructiop et qui
vrait pas durer, je suppose,
d’uu an. A un stage pare'd
. à tous les cathècurnènes nous aurions
de très-sérieuses objections à faire :
a) Il sèi’ail inutile et injuste de faire
de refaisant
ne de-’
moins
imposé
■;íSí,í35a
' '■.'ísá
-j’
6
- 38
subir ce stage au catéchumène qui
à (les connaissances sulïisanles,ajoute un véritable sérieux. Pourquoi,
les faires attendre,.si non seulement,
ils se déclarent prêts à communier,
mais s’ils en manifestent le vif désir?
l^e délai que vous leur imposez ne
sera-t-il pas comme un seau d’eau
froide jeté sur leur ferveur? et qui
vous assure que lorsque le stage
'sera terminé ils soient en d’aussi
bonnes dispositions qu’ils l’étaient qu
terme de leur instruction, b)' Et à
ceux qui doivent quitter le pays et
qui désirent communier avec leur
famille, avant leur départ, comment
imposer ce stage? c) N’ y a-t-il pas
aussi cegi’ave inconvénient à prévoir,
que ai nos jeunes garçons et nos
jeunes fiiles'se disent (¡u’üue instruction de deux ou trois ans sera nécessairement suivie d’un stage, plusieurs d’eiitre eux ne se feront plus
même inscrire pour l’instruction.
Sans rejeter ce remède qui a beaucoup de bon, noips ne pouvons, nous
semble-t-il l’accepter, que si le stage
n’e.sf pas imposé, que s'il est libremeiït accepté par les calécluirnénea
auquels il sera proposé.
, (A sïiivre)
Chroiliqiie V(iiHiois(‘
P A Tour - Conférences. — U y
aura dans le courant de l’hiver,
tous les mardis ou à peu pré.s, dans
la -salle de Via Beckwith, des conférences sur diiïérents sujets par des.
personnes que nous, ne nommons
pas pour ne pas être indiscrets. Nous
pouvons bien répéter cependant ce
que .rAnomior« a annoncée’e.st-à-dire
que’ia série de ces conférences sera
ouverte Mardi 3 Février par le pro.".
Charbonnier,, qui nous pariera d'un
Pédagogue du XVIC siècle.
Union chrétienne — Nous annonçons avec une vive satisfaction
qu’aux deux filiales de l’Üniori Chré
tienne de S.te Marguerite,celles des
Simond et du Taillaret,viennent de
s’eu ajouter deux autres, celles des
Chabriols qui ressuscite, après être
demeurée ensevelie assez longtemps,
et celle de I’ Envers qui vient de
naître. Il est fort probable qu’il y
aura une fois par mois une séance
générale des cinq unions de la Tour.
On atteindra, de la sorte, le doublé
avantage de faire profiter des bienfaits de funion les parties les plus
reculées de la Paroisse et en même
temps de ne pas disperser les forces.
Soirée de Missions à Via Uliva.
— Il y avait tout prés de cent,personnes à la soirée du 27,qui a laissé
ciiez ceux qui y ont assisté, une
impre.ssion très bienfaisante. Nous
entrerons, la semaine prochaine,
dans plus de détails.
Nouvelles Religieuses
Pétitions en faveur de Pobservation du -Dimanche et contre le
caniavai — 11 se fait actuellement
un mouvement intéressant en BâleCampagne en faveur de l’observation
je (lis avec intention observation
et non pas sanctification — du jour
du repos. Le J 2 octobre se réunissait dans le temple de Liestal une
assemblée populaire convoquée pour
s’occuper 'de cette question. Cinq'
cents hommes, parmi lesquels des
catholiques venus de toutes les parties du canton, avaient répondu à
l’appel. La question fut traitée au
point de vue hygiénique par M. le
Ü'^. HIgler, dés longtemp.s connu pour
l’intérêt qu’il porte à cette cause,
■et par les publications qu’il y aconsacrée,s; le point'de vue religieux
était représenté par M, Slockmayer
pasteur à Sissach. La ré.solution
suivante, déjà élaborée par une assemblée de pasteurs, fut proposée
et unanimement adoptée par l'assemblée: « Une requête sera adres-
7
I sée au Grancl Conseil demandant
i l’établissement d’une loi dominicale
;; qui assure, autant (|ue possible, la
‘ paisible célébration du culte public,
en même temps que le repos pby; sique et moral de cliaque citoyen ».
Le numéro du 3 janvier 1891 du
Foi/rsé/aii, auquel nous empruntons
ces détails, nous appi’end que la
pétition dont il s’agit s’est couverte
eu peu de temps de 5000 signatures
de toutes les parties du canton.
Une autre pétition qui aura toutes les sympathies dos honnêtes gens
est celle qui se .signe en ce moment
à Bâle-Ville,; pour protester auprès
du gouvernement contre les orgies
croissantes du carnaval. Nos leCleurs
se souviennent d’une première ten■' tative de ce genre faite l’année
passée, mais qui s’était proiluite tardivement. Ou 'demande à l’autorité
de n’autoriser qu’un bal masqué au
lieu de deux, d’appliquer plus l'igoureusement les lois existantes sur la
police des moeurs, de réduire enfin
(le trois à un jour les vacances scolaires, en reportant aux fêtes de
Pentebôte lès deux journées retranchées. La pétition qui a été lancée
par des médecins, des membres de
l’assistance publique et de.s pasteurs
positifs, compte déjà 2000 signatures
d’hommes. Celles des épouse.s et des
mères dp familles seraient sans doute
plus nombreuse.? encore.
(Chrét. Evang.)
X
Une Eglise ayant besoin de réveil — Les dernières élections du
Synode bernois ont eu lieu le 42
octobre au milieu de l’indifférence
générale,'qui s’est révélée entre autres par les chiirres suivants: la pal'roisse de Bienne, qui compte 15700
âmes, n’a envoyé que 46 votants au
scrutin. La proportion des votants
au chef-lieu du canton a présenté à
peu prés le même caratère: la paroisse du Saint-Esprit, qui est la
plus populeuse, n’a mis en ligne
que 453 votants; la paroisse de la
catbéilrale, 469, et In paroisse de
Nydeck, 120. Quant à la force iiespeclive des partis, elle ne paraît
pas avoir sensiblement vai'ié, sauf
une accentuation plus forte de la
tendance de gauche.
Le premier objet dont le Synode
eut à s’occuper fut... rencombrcment
de^ la carrière ecclésiastique, qui
semble pi'endre dans ce. canton les
caractères d’un fléau, ei auquel ou
n’a su opposer pour le moment que
l’insLitution d’un Lernvikariat, destiné à procurer des po.sles t>i-ovi-'
soires aux, jeunes ecclésiastiques
inoccupés.
La seconde question à l’ordfe du
jour concernait l’instruction religieuse
de la jeunesse, dot)L la réiorrne paraîtra urgente à ceux qui apprendront que l’Eglise bernoise n’oiï're
aucun moyen d’instruction et d’édification à ses membres mineurs
depuis le baptême jusqu’à l’àge de
quatorze ans. Bon nombre de pasteurs y ont suppléé par le moyen
d’écoles du dimanche, et la question
qui se posait était celle de savoir
si ces écoles seraient reconnues et
fondées officiellement dans toule.s
les paroisses. Les réformistes se
montrèrent opposés à P innovation,
prétextant que les enfants tout jeunes ne sont pas accessibles à [’édification (erbaiiungsfàhig),— opinion
contraire: 'Matthieu XVIII, 3, — que
la tenue de ces écoles par des laïques était chose’ dangereuse, que
des conflits pourraient surgir avec
l’école publique, que c’était là une
importation étrangère. Ces pauvres
raisons emportèrent le vote à la
majorité de 55 voix contre 51.
{Chrét. Evaug.)
BIBLIOTHEQUE dite DU COLLÈGE
Ouvrages reçus, avec reconnaissance:
Ebers Georg;, Die Frau Bür
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gemeisterin; (La femme du syndic)
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Ifl:; ■
Sfwí'C'
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(all.) 13® étl. 15“ Süilg, Lpz. 85 459.
Don de rauleiir.
iBboi'M Cne<»i*j^, Uarda, Roman de
l’ancien Egypte (atl.)ll® ed. 'A voli.
12.“Siut,g. Lp'z. 86, don de ranleur.
Ciig'iif V. t^vltack Ad. Er. Hi.sloire
de.s Normands en Sicile (;dl ) 2 voli.
8“ Stutg,, Lpz., Beri, Wien., 89,Don
de la Deutsche Verlags Anslalt, Stutgard. Tous ces vol sont l'ort élégamment reliés,
ilor.svli »Boll., Abrégé de l’iiist'üire des Eglises Mennonites (ail.)8
Elkhart, Indiana 890 (146. Don de
l’an leur, pa.sleur à Beréa, Oliio,,Ètais
Unis, ^
A. «le Qiia<:refas;«ii«,. Les pygmées, av, 31 grav. 12. Par. 87,(Vll350.
A. «le ^ua<r«>i'ageH, L’espèce
humaine, 8® ed. 8“ Par 86 (368 don
de l’auteur M. Alex.de Quatrel'ages
membre de l’Institut, pi'of. au Muséum; ,— par l’enti'emise de M, le
chev D. N. A. Monnet, doçt. rnéd.
Florence.
Torre Pellice, le S3 Janvier Ì891.
Prof. ALEX. VlNAY, bibliolh.
Revue politique
halâ«; — D’après l’exposé financier
du Ministre Grimaldi le déficit-dans
les finances italiennes serait de 45
millions pour l’année 4890-91, et de
26 raillions poui' l’année prochaine.
Une nouvelle explosion a eu lieu
à la fabrique de poudre d’Avigliana.
. Deux ouvriers 'et un soldat' ont été
blessés, les deux' premiers gravement.
, Fi‘aii«e — À Paris cinquante mille
ouvriers sont sans travail. On craignait des désordrés que la police a
pu prévenir jusqu’ici.
. Eibot, interpellé par le député
Pichón, a déclaré que la France avait
pour l’Italie une vive et, sincére afî'eetion. 'Il s’est plaint de l’attitude
prise par la presse étrangère (lisez
Urdienne).
A11« .‘ai«ag’ne -- Le 26 a eu lieu le
Ijaplèrne (lu sixième fils de l’empereur Guillaume, L’enfant a reçu les
noms de .loachim, François, Humbert. Au banquet de gala (|ui suivit
la cérémonie, le dm; de Gênes élait
assis à la droite de l'empereur.
-- Une violente pnlrnonile a enlevé dans l’espace de
ipielques jours le prince Baudouin,
fils du Comte de Flandre, neveu du
roi actuel et héritier de la, courotine.
Les deux partis libéral et clérical,
si traiiché.s en Belgique se donnent
beaucoup de mouvement à propos
d’une réforme à apporter à la loi
électorale. Ctiose étrange mais que
les cil'constances spéciales où se
Irouve le pays, sufrisent à expliquer,,
les cléricaux veulent que le droit an
vote soit étendu au plus grand nombre possible d’électeurs,
— Il semble ciue le
bilt protectionniste de Mac-Kiuiey au
lieu d’auEtmenler les l’essources de
Etat, le.s- diminue sensiblement.
Pendant le mois de Novembre les
douanes auraient produit 4.406.000
dollars de moins qu’en Novemlrre
4889.
Ba*«ï!>iil — Un nouveau ministère
vient de se former sous la présidence
d’Uchoa. , ■
Cliîlî — La révolution continue. [j’on craint que si le président
Balmacedk ne se retire pas toute l’armée ne passe aux insurgés.
PKTITE G,Y i: ET TE
Foires du mois de Février': Cavour, le 17
— Siiropeyre, le 20 — Barge lé 25.
— Le 28, la rente italienne'a été quotée
à Turin L. 98,97. 'f
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice — Imprimerie Alpina