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L'.ahonnement se paye d’avance.
année XXXIII, N. 1.
G Janvier 1898
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le tirage, 10 centimes chacun.
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S’adresser pour la Bëdactlon et
pour r Administration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Fei/tce.
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15 centimes, sauf ceux du commençement de Tannée.
HO
1)E8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
V'niis mi; .*rcz témoins: Act. 1,3. Suiv.inl la vùrilù avec la charité, F,pit. IV, 15 Quo Lun rùaue vieimo. MftW.JIA
.S O III III ili I' It
1898 — Une fête à Villesèohe — Corres.^tondances: Villar, Florence, Illesi —
Chronique vaudoiseiLa Tour, Pomaret,
S. Germain — Informations — Souscription — Avis.
l/aniiée qui commeiico nous rapAllé à tous les évènements (jui
tiaient clianger la l'ace du Piémont,
y a cinqnanle ans. Si notre peiia a commémoré, il y a 12 et 9
, le douloureux exil de 1686 et
¡r'orieuse renlrée de 1689, il
U ut aussi naturel (|u’il coramé' : cette année une Lilate dont
f": rtance ne doit écliapper à
■.oiiie.
'd la guerre de la succession
'a.aie eut été terminée et que
•ernement n’eut plus besoin
1.8 des Vaudois, alors commença
,.ux une époque de lourde
, ssion comme ils n’eu avaient
connu. I.e peuple ne fut plus
ctappé dans son entier, il n’y eut
plu.8 de sang versé, • mais les tra
casseries contre des individus et des
familles séparés se rruiltiplièrent, de
nouvelles lois restrictives furent introduites subreptiGement, iiuoiqu’el les
violassent les promesses les plus
solennelles, on accorda à l’qvêqiie
de Pignerol une ingérence toujours
croissante dans les atl'aires des Vallées, on terrorisait les pères et les
mères par les fréquents enlèvements
d’enfants.
Ce dur régime s’écroula pendant
la Ilévolutioii française etj l’empire
de Napoléon 1. Les^Vaudois purent
alors jouir de quinze années de liberté. En 1814, eiÇdépit des“ promesses fait«« à l’Angleterre qui l’avait renais sur le trône, le roi de
Sardaigne rétablit tous les édits les
plus inhumains qui depuis deux siècles
accumulaient au dénirnent des Vaudüis les iniquités légales. Et ce retour à la barbarie des siècles de fer
fut d’autant plus douloure»xj*^0ur
ceux qui eri lurent les victime^ qii HS
avaient connu les douceurs de la ii
berté, . . J.*' ,
S’il est vrai que le roi Charles
Albert interviut pai'lois. pou# tempérer la rigueur des ordres, et que
les temps ne permettaient plus désormais les énormités officielles des
siècles passés, les Vaudoi.» n’en élaient pas moins, quant à la question
2
â —
de droit, au même point (|u’en 1600
et en réalité moins libres qu’en 1635
ou 1690. Et les faits ne s’accordaient
que trop souvent avec les édits restrictifs qui reçurent une nouvelle
sanction par le code civil de 1837.
En 1842 se perpétrait, en plein
jour et en pleine commune de la
Tour, le rapt d’une personne qui est
encore aujourd’hui au milieu de
nous et qui, n’étant âgée alors que
de 5 à 6 ans, était de beaucoup
au-dessous de l’âge auquel les lois
de l’Etat et de la Sainte Mère Eglise
autorisaient l’enlèvement des enfants
des hérétiques.
En 1843, le Rév. Gilly, dont le
cœur souiïrait pour chaque injustice
que les Vaudûis avaient à supporter,
résrimait comme suit leur état;
S’appuyant sur les édits de 15961609, le juge de Pignei'ol r-ap[»elait
aux pasteurs vaudras, dans sa circulaire du 21 septembre 1842, qu’il
leurélait défendu soit de tTopposer en
rien aux ellbrts des prêtres et moines
pour amener leurs ouailles au papisme, soit de laisser entrer des papistes dans leurs temples.
Plusieurs Vaudois, et deux officiers anglais, venaient d’être inquiétés pour n’avoir pas salué l’hostie.
Il était défendu d’ouvrir de nouveaux lieux de culte — La plupart
des cimetières n’étaient pas murés —
Un pasteur, en visite chez un malade hors des limites, ne pouvait
s’y arrêter une seule nuit — Des
enfants au-dessous de 10 ans étaient
fréquemment enlevés sans retour.
Quant à ceux qui avaient cet âge,
c’était autorisé par la loi — Les
mariages mixtes devaient finir par
la perversion de la partie protestante, et des enfants, sous peine de
prison, amendes etc. — Un ordre
du 23 avril 1839 défendait à quelconque étranger d’assister aux synodes — Les conseils communaux
devaient se composer en majorité
de papistes, et la meilleure commune des Vallées, S. Jean, avait
pour syndic un illettré, fermier du
curé. Une pétition faite en 1838
pour changer cet état de choses
avait reçu une réponse sévère. —
L’activité des notaires vainlois était
limitée par des restrictions telles
que le préfet, en leur donnant connaissance d’une circulaire destinée
à confirmer ces prohibition.s, en eut
honte et ajouta au bas de la circulaire ; « Je vous recomm'ande de
tenir cette présente instruction pi'ofondément secréte».
Un ordre du 8 mars 1841 défendait aux Vaudois d’être fermiers ou
propriétaires hors des limites.
Le travail fait pendant les fêtes
romaines avait valu à des Vaudois
mainte amende judiciaire.
Un ordre du 21 mai 1841 ordonnait de vendre les biens achetés
hors des limites sous le règne de
Charles Albert. Ces biens représentant (filatures, maisons, terres) une
valeur de 2 millions de fruncs, la
Table intervint en faveur des 100
et plus de Vaudois qui étaient en'
cause. Après deux refus, le roi répondit verbalement, le 13 janvier
1843, qu’il ne pouvait retirer cet
ordre dans sdii ensemble; il examinerait les demandes individuelles
qui lui seraient pr’ésentées.
Non moins de six circulaires de
1838-43 pressaient les notaires d’empêcher l’achat de terres par des
Vaudois en dedans des limites. Un
tel état de choses, observe Gilly,
ne peut provoquer que la misère
croissante et l’émigration.
A cela il faut ajouter les universités fermées aux Vaudois, les militaires retenus dans les grades inférieurs, la censure sur les livres,
et cent autres tracasseries qui entravaient à chaque instant l’activité
do nos pères dans tous les domaines.
Les faits qui rendirent mémorable
l’année 1848 seront rappelés plus tard.
I.a Société d’histoire vaudoise, les pasteurs des Vallées et d’aulres personnes préparent à ce sujet des études complètes et décisives.
3
, I
Ce que nous tenons à faire ressortir de ces souvenirs c’est un
appel à la reconnaissance envers
toutes les personnes qui coopérèrent
à notre émancipation, envers CharlesAlbert qui la signa et ses successeurs qui la maintinrent loyalement,
et surtout envers le Tout-Puissant
qui dirige les destins des peuples
et qui incline le cœur des rois selon
son bon plaisir. La comparaison du
présent avec le passé nous prêche
aussi la vigilance pour maintenir et
développer les libertés dont nous
jouissons et pour empêcher un retour à ce état de barbarie dans lequel gémissent encore les pays où
le pouvoir du papisme est le même
aujourd’hui qu’il était en Piémont
avanl le d7 février 1848.
Une te dans la paroisse de Vülesècle
Clo.s de Hiclairet;, 2 janvier 1898
Cher ami,
Me voici à l’œuvre pour me dégager de la promesse que vous ra’a\ez arrachée. Quoique le temps fût
à la neige et à la pluie, et que les
roule.s fussent quasiment impraticables, le hameau des Clos, chef-lieu
de la paroisse, élaii de bonne heure
vivant comme en un beau jour; les
enfants arrivaient des localités les
plus éloignées, le visage plein de
joie, quoique trempés jusqu’à mijambe. L’un d’eux à qui je demandai:
pourquoi es-tu si gai? me répondit
à l’instant: c’est que c’est la fêle de
notre pasteur. Il appelait ainsi le
vingt-cinquième anniversaire de son
arrivée à Villesèche.
Après un service principalement
consacré à la céléliration de la S.te
Cène, à laquelle participèrent bon
nombre d’hommes, les personnes
intluenles de l’église et des communes, anciens et syndics, se trouvèrent réunies au presbytère pour
jouir de rhospitalité toujours si cordiale du pasteur et de sa digne
compagne. I-e repas à peine fini,
voici un des assistants qui constate que,
pour le plus grand bien de l’église,
il existe entre toutes les administrations une union qui n’a jamais
été aussi sincère; en voici un autre
qui assure que riustruclion, munie
de locaux excellents, ti’a jamais été
sur un pied de prospérité plus réjouissante; puis un autre qui trouve
que la fréquentation du culte au
temple le dimanclie et dans les
écoles la semaine est telle qu’on
peut en attendre des fruits précieux ;
puis un autre, l’enfant terrible, qui
lâche le mot de la situation, savoir
que leur église est vraiment gâtée
et que cela est l’œuvre de leur pasteui' qui, marchant sur le.s traces
de notre divin Maître, a su prendre
soin et de l’âme et du corps. Ce
concert, dont la note dominante était
une saine et joyeuse reconnaissance,
est interrompu par un cl)ant entonné
par un chœur de 40 jeunes gens
et jeunes filles, exprimant avec bonheur les sentiments qui animaient
l'assistance. Après quelques moments,
employés à chercher les moyens les
plus propres pour maintenir ce qu’un
avait, et autant que possible l’angmenter, l’heure de se réunir dans
le vieux temple, complètement restauré, ayant sonné, on vit se former
encore une fois cette longue file,
remplissant le chemin qui traverse
en diagonale le vignoble, spectacle
qui émut bien des vieillards, heureux de voir pour un moment revivre le passé. Mais ils le lurent
bien davantage quand, dans le
vieil édifice bondé d’aurliteurs, après
un rapide coup d’œil jeté sur ce
passé si cher, le pasteur invita^ avec
sa chaude parole chacun des présents
à écouter les voix qui lui semWaient
s’échapper de toutes les parties du
temple: de la chaire ou tant dé
pasteurs avaient appelé à la repentance et à la foi; de l’estrade où
l’instituteur avait lu la Parole de
4
— 4 —
pieu et entonné les ¡».saurnes tie
jouangfej d6 cliaque banc, quelquesuns portant le millésime 1710, attestant le zele avec lecjuel leurs occupants venaient se nourrir de la
Parole de vie.
_Un autre orateur fit ensuite l'iiistojre de la construction de ce temple au temps heureux de la réforme,
puis de .»a destruction et des rurnbreuses réparations qui y avaient été
laites pour en conclure que nos
peres, comme le roi-prophète, pensaient qu’un jour dans tes parvis
de l’Eternel vaut mieux que mille
ailleurs. Un autre, plein d’une jennes.se de bon aloi, relevant le fait
due ce vieux temple avait pu élre
rebâti, lépare à diverses l'epiises
et rajeuni, invita jeunes et vieux à
être jeunes de cœur et prêts, sans
tant de calculs et d'arrière pensées,
à faire tout ce qui peut glorifier
pelui qui a tant aimé le monde que
de donner son fils pour (nfil lût
sauvé.
Plusieurs clianls furent exé.ailés
avec un entrain remarquable [»endan t le service et considérés comme
le lril)tiL de l'ecorniüissririce que payap la jeunesse à son pasteur, qui
s occupe d’elle avec une tendresse
que ¡’appellerais volonliers irialernelle. On se sépara à ime heure
avancée, le cœur .plein d’une joie
pure, et chacun gagna sa detnenre
à la pai.sihle clai'té de la lune.
* à
«
Après' avoir publié la Ictlre. cidessus sans y changer un seul mol,
ni meme y ajouter le nom de l’anleui nous avons ce]ienilant le devoir
de réparer une grave oinis.-iion, dont
sa modestie .seule est la cause, i.a
partie principale de la réunion de Vil- I
leséclie a été occupée f>ar une eon- !
férence fort intéressante de M. le
Prof. Rivoir, qui a retracé avec
beaucoup de clarlé l’Iïlstoii'e de celle [
paroisse en remoidant jusqu’au mi- I
lieu du sipde passé. Aussi nous ap- |
prenons d une lettre parliciiliére que
les auditeurs ont voulu «l’associer
un peu aux louanges données an
pasteur ».
La Réd.
CORRESPONDANCES
Villar Pélis le 2 janvier 1898
Cher M. le Direcleiir,
Je ne puis passer sous silence un
fait qui vient de se rnaiiifesler dans
noire beau local de l’école de BurCe,
Notre pasteur M. 7'ron annonçait
hier ofiiciellement une réunion dons
noti'e école, présidée parM. I.opresti.
Celuirci arriva à l’heure fixée, mais
les frères dai lijsles, ou de la chambre liante, je ne sais comment les
a[»[)eler, qui avaient depuis (jiiehine
lemps envahi ce local, ne mamjuérent
pas de s’.y trouver et avec eux leurs
chef M. Posé. Ils semblèrent écouler
allenlivemenl, surtout la première
[»ai'tio ilo la l'éiinion dans hKjuelle
M. Lopresii s’adressa à l’assemblée
et .surtout aux inconverlis faisant
voir les dangers nombreux que peut
[»loduiie le péché (d aussi et surtout
celui de la perdition éternelle. Il
[lassa ensnile à la seconde [»ai lle ([iii
fut un essai de conciliation enlre
les frères de la chambre hante et
legüse vaudoi.se. U’oriilcm'ern[»loya
loule la douceur [»(»ssil»le [K»iir ne
froisser ni un parli ni faiili'e, [»renani pour .sujet (le son discours la
sé|iaration d’Ahiam et do Loi, fienóse XIII.
Il déclara devant l’assemlilée (|ue,
n’éhutt ni d’un parli ni de faillie,
il n’était j»as inléressé, [»iiis il exhorla
les audilenrs à user de l»eaucou|» de
<‘harifélesunsenver.s lesauLr es. Il faul,
dit-il, que la charité"marclie la [»l'omiére. Il iusisla heaucou[» sui’ la
cliarité cuire eulaiits de Dieu employant ioute la [»riideiice [»ossilile
[»Olir ne fi’oisser ni irun côlé ni de
l'autre.
5
Mais voilà (jLie, à la fin du discours, M"' Posé prend la parole et,
dès la première phrase, il insulte
M‘‘ Lopresli en le ti'ailant d’igtioranf.
malgré les instances du pi'ésidenl
de la l'éunion qui répétait, qu’il ne
permeltait pas qu’il y eût de discussion dans ses réunions, et que
dans CO hul il t\e donnait la parole
personne, pour éviter les dispules,
M’’ Posé n’en continua pas moins à
parler jusqu’à ce que l’assemblée se
dispersa. Il t'allait entendi’e les frères et sœurs darbysles, surtout une
sœur <]ui criait pi'esf|ue à hante voix:
H n’est pas dans le bon chemin,
c’est un faux docteui'. Enfin ctiacun
s"en alla dans sa maison mais non
pas éififié comme nous aurions dû
l’être [)ar h’s belles paroles de M*'
Eopresti. Celles-ci avaient fait place
aux mécontents de la fin de la réunion. Aujourd’lmi il a encore voulu
• faire une visite à ces |)er.stuines
|)Our les saluer et leur demander
pardon (pioi (ju’il n’en eût aucun
l)csoin puisqu’il les avail trailées
avec une [»rudencc piesque exlraordinaire; mais, comme il dit, ayons
do l’amoiii' pour eux et (pie la charité se manilesle en nous si nous
voulons èire de lions chrétiens. Mais
ils avaient déjà reçu le mot d’ordre
de M"" Posé et pas un ne voulut lui
lendre la main dans tonies les familles de cetic .seclc (pi’il a visltée.s.
Chers frètes vaudois, où allonsnous si nous marclions de ce pas?
Admclfons que les doefrines soient
libres mais l’amour et la charité tpte
nous devons avoir entre nous où
1 sont-iis? i'ant-il courir après tout
élranger (jui vient nous imposer une
• nouvelle (loctriuc?
Vous (pii avez reçu le saint de
; vos âmes ¡tar le moyen de votre
- pasteur dont Dieu s’est .servi,,maintenant non seulement vous lui toiiriiez le dos mais vous dites qu’il i st
dans l’erreur td, vous ue vous gâtiez
pas de le blâmer ipiojqu’il soit un
fiotnme exlraordiuaire pour l’aclivilé
de sa charge et iioiir l’amour de
ses paroissiens, enfin un chrétien
vivant dont la cliarité se manifeste
clairement.
En conclusion, chers frères darbysles, si vous êtes animés de l’Esju'it du Seigneur pourquoi allez-vous
appliquer des passages comme celui
de il Jean 10, 11 â nu homme qui
est (ont autant chrétien que vous
sinon davantage? Mais c’est plutôt
un esprit de critique ou d’ignorance
t[ui vous anime, vous qui êtes au.ssi
descemjants de ces Vaudois qui ont
.si valeureusement soutenu la devise
vaitdoise et fait retentir jusqu’au
loin Vécho des Vallées.
Votre Irére en Christ,
un Vaudois villarmc.
Florence, le 3 janvici' 1898.
M. le Bédacleur,
Nous voilà arrivés, de nouveau,
au commencement d’mic autre année 1 Los derniers évènements, cpii
.se .sont prod(.iü,s dans les commnnauté.s vaudoises de celle ville, font
bien csftérer pour leur, vie et pros[lérité futures,
i/ati de grâce 1898, dans leipiel
nous venons d’entrer, marque une
date imporlante ilans notre histoire:
dix lustres de lilterlé religieuse! Cela
vaut la peine de. jeter nn regard en
arrière pour voir le chemin parcouru et, stms trop s’altarder, ile
continuer avec foi et courage l’œuvre
etitrejtrise. Vous savez mieux ipie
moi tout ce ipie l’on désire làire cl
ce tpie l’on fait déjà pour célébrer
diguement le cimpianliéme aimiversaire de noire Emancipaüon ! Mais
il est une décision, nn sacrifice
joyeux et muniirnu ipie je tiens à
von,s signaler, un exemple ipii sera
sans doule .suivi, lût du lard, par
tni bon iK.imltre de nos églises, et
(pii est à lui seul une belle commémoralion de l’élit de 18-1-8. Il est
lui aussi un ade <.\'émaucipalionl —
« lieux églises vandoisesdéjà, cellesdc
6
1
Nice el de Turin, se suffisent à elles
mêmes, ne pourrions-nous pas, nous
qui faisons partie d’une des plus
anciennes congrégations de la mission vaudoise en Italie, commencer
là pourvoir à nos propres besoins?
G’est là une (|uestion de dignité, un
devoir même et le meilleur moyen
de témoigner à Dieu notre reconnaissance pour sa merveilleuse protection ». Ainsi s’exprimait, le 17
février passé, M. le prof. Comba. Sa
proposition a été accueillie, le budget
voté par souscription de tous les
membres de l’église et dorénavant
le Comité d’Evangélisation n’aura
plus à foui'nir l’honoraire du pasteur
• de la communauté vaudoise de l’église de Via de’ Serragli. Tout le
monde sait avec quelle abnégation
et quel désintéressement est desservie
celle de Via Manzoni. — Comme
l’a bien dit le pasteur de Via Serragli, élu à l’unanimité le 19 décembre par les mernbres de la pa-,
roisse dont il a été l’évangéliste déjà’
durant dix ans, son église ne s’émancipe que dans le bon sens. Elle
ne dépend plus pécuniairement parlant de l’Administration qui doit
pourvoir à tant de besoins pressants et de nouvelles œuvres, mais
elle est toujours une fraction de
l’Eglise Vaudoise, église vaudoise
elle-même, travaillant à l’œuvre
commune des descendants de ceux
qui se tirent brûler plutôt que de
tenir le chandelier sous le boisseau.
Est-il nécessaire d’ajouter que de
cette résolution virile naîtra un pliis
grand intérêt, chez tous les membres
de l’église, pour les affaires qui la
concernent et que cela ne pourra
qu’encourager le pasteur et aider au
progrès du régne de Dieu,
Le jour de Noël, M. le prof. Geymonat, qui terminait soixante et dix
ans, a vu, sauf les malades ou les
personnes trop âgées pour sortir,
tous les membres de son église se
presser au pied de sa chaire. Un
chœur à quatre voix ajoutait à la
solennité du culte. Le jour avant,
son église avait oiï'ert à M. Geymonat un parchemin, rappelant tout
ce qu’il a fait pour elle, sa reconnaissance et l’affection respectueuse
dont il est l’objet. Les étudiants en
théologie eux aussi avaient tenu à ,
unir leurs vœux à-ceux des nombreux
amis de M. Geymonat et ils avaient
chargé trois de leurs condisciples
de présenter à leur maître vénéré *
une adresse de félicitations.
Un Vaudois.
Riesi, le 28 décembre 1897
Monsieur le Bédacieur,
Ayant vu sur. plusieurs numéros
de l’Echo des nouvelles de Riesi
reproduites du « Bollettino » j’ai cru
bien de vous en donner directement.
J’aurais beaucoup de choses à
vous dire, mais je me bornerai à
deux mots sur nos écoles, et notre
chère église vaudoise que Dieu a,
grandement bénie. Nos écoles ont
cette année surpassé le chilïre de
700 inscrits et sauf quelques exceptions tous les inscrits ÎVéquentenf
leurs classes. Si j’ajoute les J40
élèves des , écoles sérales nous avons
environ 850 individus qui reçoivent
l’instruction dans nos écoles vaudoises. Beaucoup d'entre eux n’avaient jamais entendu parier de <
l’Evangile et dans trois mois, d’école
ils ont fait des merveilles po.ur ce
qui regarde rinstruction religieuse.
Il faudrait voir comme ils s’appliquent à chercher les problèmes bibliques de 1’« Amico dei Fanciulii ».
. Naturellement ce grand nombre
d’élèves qui reçoivent, outre l’instruction des programmes du gouvernement, l’instruction biblique et
morale, donne à penser au clergé
romain, et un de ses membres, ces
jours derniers, dans la neuvaitie de
Noël, prêchait à ses auditeurs que .
tous ceux qui envoyaient leurs en-,,fants aux écoles vaudoises étaient
des ignorants. Pauvre prêtre! R
7
7
i
1
vouilt'uil coûte que coûte aiTêlei' les
progrès fie notre église, mais luinaème s’aperçoit (lue c’est inutile
puisijue plus il déblatère et [)lns
nous avançons.
Au jour de Noél a eu lieu la fêle
des enfants. Notre temple n’élant
pas encore terminé, faute d’espace
nous n’avons pas pu faire l’arbre
de Noél. Toutefois nous n’avoijs pas
laissé passer sous silence ce précieux
jour. Nous avons réuni clans notre
local de cultes tous les élèves de
notre Institut qui, après avoir entendu de leur directeur queUiues
paroles à propos, reçurent un petit
cadeau. Des cantiques d’occasion
donnèrent à la fêle un aspect plus
solennel et plus grandictse,
à A
*
Ces jours-ci a eu lieu l’examen
de foi de huit calécliuménes .sept
desquels ont été admis au seiii_ de
notre église. Ce qui est édifiant
c’'est que quatre d’entre eux^ coDt
tous de la même famille, et bientôt
ils nous doimerout leurs deux autres
membres qui n’ont pu être acceptés
à cause de leur jeunesse. Tous les
huit étaient déjà les uns membres,
les autres catéchumènes de l’église
libre. Notre ministre, le col. Ronzone,
a cru bien toutefois de leur faire
encore quelques mois d'instruction
religieuse. A Pâques nous aurons,
s’il plaît à Dieu, le plaisir de recevoir d’autres catéchumènes qui sortent de l’Eglise Romaine de manière
que cette année notre église s’accroîtra de beaucoup.
Aux n.os 50 et 51 de VJEc/io je me
Vois nommé par M. Salvatore Ferro
et par E. B., toujours à [uopos du
sacristain. Ce dernier, chef dn corps
de musi(|ue de Riesi, était descendu
dans le Bollettino et-{’Echo au grade
de tambour faute d’une virgule et d’un
article, car dans le Bolletlino on
aurait dû lire un tamburino, un
sacrestano e compagnia. M. Salvatore Ferro dit eiicoie que le .sacristain est mot! ami personnel. Je
crois qu’il s’est trompé en disant
une telle chose, voulant peut-être
dire que c’est lui l’ami personnel.
Quant à moi, quoique le sacrislaiii
et " lirecteur musical, religion à
part, soit très gentil, il^ u’a jamais
été mon am _^ei'sonnel. Luigue suum.
Agiéez, iVÎons. le Rédacteur, mes
salulalions chréliemies.
Jacques Buffa.
CHKONlQUlï VAUDOISE
—y\/\A—
f.A. TOUB. — i>uM(li, 1 c., à 13,5,
a été sentie une légère secousse de
trernblemeul de terre ondulatoire.
— Dans son assemblée d’église
du 26 décembre, l’église de la Tour
a nommé cinq diacres dans les personnes de MM. Pierre Poêt (Ghabriols), Jean Planchón (Gopiers),
Jacijues Slallé (Ravadera),' Jean
Rostan (S.te Marguerite), et Rémy
Ricca (Appiots).
On assure que ce dernier n’acceptera pas la charge qu’on a voulu
lui confier.
- L’Avvisatore Alpino annonce dans
son dernier numéro qu’il donnera
cette année plus souvent que par le
passé, et si possible toutes les semaines, des articles de fonds. Nous
lui sommes sincèrement reconnaissants de cette promesse. 11 y a tant
de bien à faire, tant de bonnes causes à soutenir, d’inilisitives à encourager, d’abus à signaler, de préjuges
à dissiper, d’idées à redresser, de
maux à combattre et de remedes a
trouver, (|ue loin de manquer de
sujets il eu aura plus qu il n en
pourra traiter. Nous lui sou ballons
beaucouj) de succès, et nous nous
réjouirons avec lui de tout le bien
qu’il lui sera donné de iairç,
8
r
POMARKT. — M. le tninislro J.
J, Ribelü, qui devait partir pour Marseille après sa tournée dans les
Vallées, a été retenu ici par la Table,
dans le but d’êire employé là où
les besoins sont les plus urgents au
sein de quelques églises qui vont
être privées de leur conducteur
pendant quelques mois. L’œuvre de
Marseille n’esi pas pour cela oubliée, et nul doute (juc l’administration que cela concerne saura accomplir son devoir à cet égard en
exauçant les vœux et des paroisses
et des frèi'es de Marseille.
S.t GERMAIN, — La (|uestion de
la nouvelle constitution a été posée
dans tous le,s quartiers et, après une
discussion fiaterrielle, 1’ unanimité
des quarlieis ,est aridvée à ce qui
suit :
Accepter deux coniércijces poiii'
les Vallées au lieu d’une, cba(|ue
paroisse devant être représentée en
proportion de ses membres. Récianier un synode annuel auquel les
églises qui comptent dOO membres
enverront diiecternent un député,
les autres étant désignés par la
conférence en proportion des inenibi’es qu’ils représenltnl.
Garder les administrations telles
quelles sont, c’esl-à dire une pour
les Vallées et l’aulre pour l’évangélisation. Il e.st plus (pie juste d'ajouler que le pasteur ne s’est jamais pionoiicé, jus(pi’a|né.s la réponse donnée par les intéressés.
G. A. ’I’hon.
INFORMATIONS.
À partir du 1 janvier 1898, le
(aux des caisses d’épargne postales
est liaissé du 3 au 2,88 pour cent,
— La junte provinciale a approuvé
la concession gi'aluite de terrain
dans le cimetière de rEiivers-fqnacbe pour la famille Rerlel, la vente
d’un bout de terrain communal au
Pumaret, le coiilrat pour i’illuminalion enire la commune de Liiserne
S, .leaii et .\i, l.oiiis Turin pour
15 ans.
~ Le conseil scolaire provincial
a décidé de proposer au ministère d’adrneltre à un examen extraordinaire de ré|uiration, en juillet prochain, les maîtresses de degré iulérieur (|ui n'ont pas obtenu la licence normale dans la dernière session.
— Les demandes d’inslituteurs
élémentaires pour l’obtention du
litre de directeur didactique doivent f
être pré.senlées au ministère avant
le 1 mars.
— L’enchère des objets déposés au
Mont de piété de l’igneiol, et i|ui
n’en ont pus . été retirés dans le.
tenijis voulu, se fera chaque samedi,
à parlir du 8 c., de 9 b. à midi et
(le 2 a 5 li.
— 10 janvier, au Laboratoire pyroteclmique .de Rologiie, entreprise
de plariclies et planclicUc.s de peiqilicr
pour 2l 920 lianes.
Souscription pour le Kefiige
En souvenir du D.r Vola
Report 000,05
M.mo Rugciiie Decker 5 — .Adolplic D(îckor 5,
Total 610,65.
J(* soussigné déclare avoir riuçu
de M'' le llirecleur de VEcho dea
Vallées la somme de L. il. six cent
dix el soixante cinq cent. (G10 75J
moulant de lu collecle laite [>ar ce
journal en faveur du Refuge pour
un fonds eu souvenir du 1/ Vola.
W. M DILLE.
1’, S. - i.a sOusci'iptioii esd clo.se.
J. P. Malan, Gérant
’forre Pellioe — Imprimerie .Alpina,