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11 Février 1&16.
N. 6.
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SOMMAIRE: H viendra demain — Pour
le 17 février — Nos morts — Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
IL VIEimOEMAIN
ESQUISSE ALLÉGORIQUE
par EVEDIN KARNEY
traduit de l'anglais
par FDORIDA TRON.
Janvier 1916.
[Suite, voir précèdent).
L’ange jeta un regard d’amour sublime
sur le visage en larmes, et dit avec bonté:
— «Je veux vous conduire maintenant
pour délivrer le message, chez ceux qui
le recevront avec joie».
Ils marchèrent en silence jusqu’à une
grande maison du même faubourg.
L’ange lui fit gravir un riche escalier et
parcourir un long corridor jusqu’à une
chambre à coucher qui était évidemment celle d’une jeune fille.
— « Elle est une enfant unique et une
grande héritière», dit l’ange, tandis qu’ils
attendaient près de la porte. La femme
du vicaire regarda autour d’elle la chambre élégante remplie de luxe et de confort et soupira.
—■ Sûrement qu’elle aura appris à aimer ces trésors, ils pèseront sur son âme
et l’empêcheront de se réjouir du retour
du Seigneur, pensa-t-elle.
Son attention fût distraite par des
bruits de pas dansant dans le corridor
et, tandis que la porte s’ouvrait, retentit
un joyeux éclat de rire.
— «Maintenant, petite babillarde, soyez
tranquille », dit la mère qui était venue
avec elle jusqu’à la porte. « Bonne nuit
mon trésor, dors bien et rêve de tous les
amusements que tu as eu. Je vais t’envoyer Marie à l’instant».
— « Pas avant 10 minutes, chère mère,
s’il te plaît», supplia la jeune fille.
— « Bien, mais pas une minute de plus »,
dit la mère, en baisant le beau visage
tourné vers elle.
La jeune maîtresse de toutes ces splendeurs entra vivement dans la chambre
et, prenant une petite Bible sur la table,
elle se courba sur elle avec un soupir de
contentement.
Tandis qu’elle se penchait sérieuse sur
les pages sacrées, la lumière du feu se
jouant dans les boucles blondes et la
robe blanche, l’expression de son visage
se transforma en joie profonde et pure.
— «Tes yeux verront le Roi dans toute
Sa beauté!» s’écria-t-elle tout haut. —
« Oh ! combien je languis de Le voir,
Jésus, mon Sauveur ! ».
L’ange se plaça à son côté et sa radieuse lumière éclipsa celle du feu. L’enfant leva les yeux et tressaillit. La voix
de l’ange se fit bien douce tandis que,
tendrement, il délivrait son message accoutumé:
—'«Le Maître viendra demain, à l’aube
I) sera ici ! ».
Aucune ombre de regret n’assombrit
la joie pure du beau regard levé vers lui.
Dans une sorte d’extase elle murmura:
— «Jésus, mon Sauveur! voulez-vous
vraiment dire que je le verrai face à face?»
— « En vérité vous le verrez ! », dit l’ange
doucement, en posant sa main bénissante sur la tête penchée. «Mais, vous
avez beaucoup de joies ici-bas, ne regrettez-vous pas de les laisser ? »
La jeune fille le fixa comme si elle n’avait pas compris.
— « Je le verrai, Jésus, mon Sauveur ! »
répéta-t-elle.
L’ange se retourna et la laissa.
— « Ne voyez-vous pas », dit-il à la
femme du vicaire « qu’elle envisage toutes choses comme rien, pourvu qu’elle
puisse gagner Christ!».
Ils passèrent dans une autre maison,
et l’ange fit signe à sa compagne de se
placer dans le coin d’une chambre qui
paraissait vide. Lorsqu’elle fut habituée
à l’obscurité elle vit une personne agenouillée et plongée dans une fervente
prière. Tout à coup une voix s’éleva dans
la chambre silencieuse:
— « Déchire les deux, Seigneur 1 et
viens sur la terre ! Oh ! Jésus, regarde
les milliers de tes créatures ici et en pays
païens qui ne te connaissent pas encore.
Viens sur cette triste terre et hâte le jour
où du plus petit au plus grand tous te
connaîtront».
Il se fit un silence et l’ange s’avança.
— « Il viendra demain », dit-il.
La glorieuse lumière que l’ange répandait autour de Lui ne fut guère plus brillante que la radieuse réponse du visage
de l’homme. Dans sa joie il paraissait
douter d’un tel bonheur.
— « Est-ce vraiment vrai ? verrai-je
Sa face, demain ? Oh ! penser que le Roi
viendra chez Lui pour accomplir le travail que nous nous efforçons si imparfaitement de faire ! »
— « C’est tout à fait vrai », répondit
l’ange; « demain à l’aube II sera ici ! »
C’était minuit et les rues étaient désertes lorsqu’ils se trouvèrent au centre
de la grande métropole, désertes en apparence seulement, car plusieurs pauvres gens sans toit avaient trouvé des
abris sous les arches et sur les degrés des
portes et des églises tandis que des petits
gars affamés se glissaient dans des barils
comme des chiens dans leur niche. De
temps à autre un cri hideux ou une querelle éclataient dans le. silence de la nuit.
L’ange conduisit sa compagne dans la
maison d’un homme qui était un bon
travailleur. Il combattait de toutes les
forces de sa grande âme contre le mal
qui l’entourait.
Et maintenant, à cette heure tardive,
il était encore au travail et la table, pla
cée devant lui aurait pu raconter bien
des histoires pitoyables de péchés et de
malheurs, bien des injustices supportées
avec patience. Les cheveux de l’ouvrier
étaient gris et son front ridé, mais non
par le travail; sa bonne constitution lui
permettait d’en accomplir beaucoup, sans
fa ligue, mais ce qui l’avait courbé, avec
douleur, c’étaient les gémissements et
les soucis du monde, les souffrances des
clirétiens et le pesant fardeau des âmes
qu’il ne pouvait secourir.
I.a perplexité et le chagrin marquaient
son front comme si un problème indéchiffrable l’angoissait. A la fin il mit
son journal de côté, et regardant en haut,
il s’écria:
— «Lorsque le temps de la promesse
viendra, cette guerre, cessera et la convoitise, l’oppression et le crime fuiront devant Sa face».
L’ange se plaça à son côté et dit:
— « Il viendra demain ! »
L’ouvrier leva les yeux, les ridés s’ef
faeëî-ent de son visage et une expression
de tranquillité et de soulagement passa
dans ses yeux, mais il ne parut pas surpris, et il dit seulement tranquillement:
— «Je sais qu’il doit venir bientôt. Oh !
quelle joie et quel repos nous éprouverons à remettre notre travail dans Ses
propres mains ! »
L’ange ne s’en allait pas. Ses yeux
graves étaient fixés sur l’ouvrier avec
étonnement; à la fin il parla:
— «Est-ce que cela ne vous tourmente
pas de penser à tous ceux qui ne seront
pas prêts ? Ne seriez-vous pas heureux
qu’il retarde un peu Sa venue jusqu'à
ce que la moisson soit plus grande ?»
La femme du vicaire retenait sa respiration pour écouter la réponse:
— « Il y a longtemps qu’il souffre pour
nous, désirant qu’aucun ne périsse, mais
que tous arrivent à se repentir. Je sais
qu’il ne viendra pas avant que toutes
les âmes aient été appelées à la repentance. Après cela pourquoi devrait-Il
retarder ? pourquoi l’Epouse devraitelle attendre plus longtemps son Epoux?
Le triste désordre de ce monde demande,
lui-même Ta glorieuse présence, ô Seigneur, et tes mains seules sauront remettre toutes choses à leur place ».
La nuit fuyait et deux heures sonnaient lorsque l’ange et sa compagne
franchissaient le seuil de la chambre
d’une malade. A cette heure de la nuit
si pénible pour ceux qui sont faibles et
souffr’Snts, quand les nerfs sont excités
et fébriles et que le pouls bat presque
imperceptiblement. — La chambre était
très tranquille, car la garde fatiguée s’était assoupie près du feu; un faible murmure s’échappa de la forme délicate
étendue sur le lit:
— « Oh Seigneur, pardonne-moi, suppliait la malade en joignant ses mains
amaigries, mais je ne puis pas me réjouir
à la pensée de la mort ! Je t’aime et je
languis d’aller à Toi, mais la pensée de
la mort me hante, je ne puis la désirer;
je recule devant elle et je la hais !
Je sais qu’elle doit venir bientôt, très
tôt, mais oh ! comme je la redoute ! »
Tout à coup la lumière lui fit ouvrir
les yeux et l’ange se pencha sur elle en
murmurant doucement:
« — Le Maître arrive. Il viendra demain
pour vous chercher Lui-même ! »
La joie fut presque trop soudaine et
les joues décolorées et couvertes de larmes rougirent tandis qu’elle s’écriait:
— «Venir, venir pour me chercher Luimême, et ainsi il n’y aura plus pour moi
de vallée sombre et d’eau glacée à traverser. Oh ! pouvoir Le remercier ! »
Lorsque l’ange quitta la chambre il
se tourna vers la femme du vicaire et
lui dit:
— «A l’aurore II sera ici, nous n’avons
plus beaucoup de temps».
Rapidement ils passèrent de maison
en maison délivrant le message et priant
les chrétiens de se tenir prêts.
Ils s’arrêtèrent dans une maison où
une chrétienne âgée était endormie.
L’ange murmura doucement la nouvelle à son oreille. Elle sourit dans son
sommeil et dit rêveusement:
— « Il sait que tout est prêt, quel que
soit le moment de son arrivée !» puis elle
continua à dormir tranquillement. Cette
pensée lui était si familière que son sommeil n’en fut pas troublé. Chaque nuit
elle se couchait en pensant: Il pourrait
venir avant le matin: aussi la nouvelle
lui parut-elle très douce, mais non pas
étrange.
Le jour se levait... Soudain la voix de
l’archange éclata:
— « Contemple le Fiancé qui vient, et
va à sa rencontre ! »
Des milliers de chrétiens se levèrent à
Sa voix et la femme du vicaire les observait. Elle vit l’expression d’ardent bonheur sur le visage de la mourante
lorsqu’elle fut emportée dans les bras du
Sauveur Lui-même. Elle vit la femme
âgée aller à Lui aussi naturellement que
lorsque sa journée finie elle rentrait le
soir à la maison, car depuis des années
n’avait-elle pas vécu avec cette pensée ?
Elle observa les yeux fidèles de la jeune
héritière se remplir de joie tandis qu’elle
regardait Jésus, son Sauveur. Elle vit
aussi les ouvriers déposer leurs trophées à
Ses pieds et, tandis que le carillon retentissait joyeusement dans les airs, elle entendit ces paroles: — «Bien agi, bons et
fidèles serviteurs, entrez dans la joie de
votre Seigneur ».
Alors lentement et pesamment le propriétaire du livre de banque se leva et
lorsqu’elle regarda de plus près, elle vit
que, quoiqu’il s’empressât, il n’avançait
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qu’avec difficulté parce qu’il était retenu
par des chaînes d’or.
Tout près de lui se leva la jeune fille,
mais ses pieds s’embarrassèrent dans les
filets soyeux de sa robe et la main de
son fiancé la tirait en arrière.
Près d’eux venait la servante désobéissante, mais elle détournait son visage
ce qui prouvait qu’elle se sentait honteuse en Sa présence.
Lorsque le regard du Sauveur tomba
sur ce triste petit groupe et que ces
malheureux rencontrèrent ce regard de
divine pitié, de pardon et d’amour, les
chaînes et les filets furent brisés et ils
s’avancèrent à Ses côtés pour être avec
Lui pour toujours.....
Le vicaire se pencha sur sa femme.
— Je suis heureux que vous ayez eu un
si bon sommeil, ma chère. Je suis sûr que
vous en avez toujours besoin après la
Société de travail.
On m’a demandé, il y a un moment,
de m’inscrire pour la collecte des Missions. Je ne désire pas vous vexer, ma
chérie, mais dois-je donner une guinée
(26 frs.) ou deux guinées ?
Sa femme le regarda en souriant:
— Donne deux guinées, dit-elle; ne
permets pas que nous soyons chargés d’or
lorsque le Maître viendra.
Errata. Dans le précédent N°, i« page,
I*® colonne lisez clore sans accent et soja
avec un f; 2“® colonne, demain d l'aube et
noti au crépuscule; 3“® colonne, étude du
maître sans m majuscule. — Les guillemets
manquent aussi presque partout.
POUR LE 17 FÉVRIER.
Malgré le petit nombre d’exemplaires
souscrits, l’Imprimerie Alpine a décidé
d’imprimer quand même la brochure du
17 Février.
Le récit, dû à M. le prof. J. Jalla, duquel chacun connaît la large compétence
d’historien, traitera le sujet: «Les Vallées Vaudoises sous le règne de CharlesEmmanuel ».
Comme les Paroisses du ValPélis n’auront pas de fête, et que plusieurs familles
désireront sans doute lire la brochure,
l’Imprimeur en tiendra un certain nombre à la disposition du public, au prix
de 10 centimes.
NOS MORTS
lEAN DANIEL RIVOIR.
À peu de distance l’un de l’autre, deux
pasteurs en retraite, tous les deux originaires de Prarustin, ont été rappelés par
le Maître. En novembre dernier, c’était
Daniel Gag, qui a exercé la plus grande
partie de son ministère à Prarustin même; aujourd’hui c’est Jean Daniel Rivoir. Il y a quelques semaines seulement,
le doyen des pasteurs en retraite, dans
sa 91.me année, présidait le culte à l’ensevelissement du petit enfant Tourn. Il
était plein de force et son esprit, d’une
lucidité surprenante, expliquant le récit
touchant les petits enfants présentés
à Christ, en insistant sur le fait que
pour entrer dans le royaume des deux
il fallait ressembler aux enfants, en
ayant leur foi et leur humilité. Une attaque d’inlluenza, suivie d’une bronchite,
ont suffi pour briser cette fibre si forte
et, malgré les soins affectueux de son
fils, M. D. Rivoir, il a dû succomber.
Notre doyen des pasteurs en retraite
était né à la Lioudera, Commune de Prarustin, le 29 octobre du 1825. Il n’était
pas facile alors d’étudier, mais ses parents voyant dans leur fils les aptitudes
pour réussir, n’hésitèrent pas à s’im
poser de grands sacrifices pour le faire
suivre les écoles de la paroisse d’abord,
et ensuite celles qui devaient le préparer
à la théologie. Notre Eglise ne jouissant
pas encore de la liberté et n’ayant pas en
vue sa grande œuvre d’évangélisation,
se limitait à cette époque à préparer ses
futurs pasteurs en les envoyant à la Faculté de théologie de Genève. C'est là
que s’est formé J. D. Rivoir, le seul survivant d’une nombreuse phalange de
pasteurs qui ne sont plus, mais qui ont
exercé une influence bénie au milieu de
nous. C’est là qu’il apprit, à la perfection,
cette belle langue française qu’il savait
si bien manier, soit en parlant, soit en
écrivant. Ayant achevé ses études théologiques à Genève, il fut consacré au StMinistère le 19 décembre 1850.
Il fut appelé à prêcher dans quelquesunes de nos stations dans la province de
Turin, surtout à Pignerol, mais son ministère commença réellement à Maneille,
où il fut pasteur pendant de longues années. Ce champ était un peu limité pour
son activité, aussi le voyons-nous souvent prendre le chemin de la paroisse de
Massel et descendre fréquemment au
Perrier, où un certain nombre de familles
vaudoises s’étaient fixées définitivement.
On peut bien dire que c’est grâce à lui
si le temple du Perrier a été construit,
parce qu’ il prépara le terrain et les
cœurs pour qu’il en fut ainsi. Ce n’est
pas lui, cependant, qui eut le privilège
d’être le premier pasteur de Perrier-Maneille, car son tour de montagne n’ayant
pas été respecté et n’ayant pas eu la paroisse qui lui revenait d’office, il concourut, en 1865, au poste de professeur de
l’Ecole Latine de Pomaret et l’emporta
facilement sur deux concurrents. S’il fit
une longue étape à Maneille, celle du
Pomaret a été bien plus longue encore,
car J. D. Rivoir a été là, en qualité de
professeur, pendant la plus grande partie
de son ministère, formant une armée
d’ouvriers qui sont aujourd’hui pasteurs,
professeurs, avocats, industriels, médecins, gardant tous un excellent souvenir de celui qui les a encouragés et suivis
pendant ces temps où il fallait choisir
une vocation. Il a aimé d’un amour de
père l’Ecole Latine, en travaillant à lui
procurer des élèves, en visitant les familles, et en encourageant élèves et
parents.
Il aurait pu continuer son professorat
au Pomaret, n’était la loi des 70 ans votée par le Synode qui l’arrêta dans son
activité en lui accordant la retraite en
1899.
Jean Daniel Rivoir fut modérateuradjoint pendant deux ans, dans la Table
présidée par B. Malan et, dans sa retraite,
ancien de la paroisse de St-Jean et chapelain du Refuge Roi Charles-Albert. Sa
vie simple et active, son optimisme et sa
jovialité expliquent sa longévité.
Nous exprimons à ses deux fils, MM.
Emile, pasteur à Nice, et David, docteur
à La Tour; à ses filles Mme Vola, des
Mustons, et Mme Armand- Hugon, de
Colonia Valdense, ainsi qu’à tous les
nombreux parents, notre vive sympathie
chrétienne.
— Le 9 c., à 3 h., pendant que le
triste cortège, composé des nombreux
parents et de nombreux amis se rendait
des Mustons aux Bellonats, grand
temple de S. Jean se remplissait, bien
avant l’heure fixée, d’une foule compacte, venue de près et de loin pour
rendre les derniers honneurs au défunt.
Le pasteur de la paroisse, M. Rostagno,
rappela les consolations évangéliques qui
assimilent la mort à un repos, et appliqua, avec beaucoup d’à propos, à
cette belle carrière de pasteur et d’éducateur les paroles de Job V, 26 « Tu
entreras mûr dans le sépulcre, comme une
gerbe qu’on retire en son temps ».
M. Giampiccoli, comme modérateur,
et M. Gardiol, comme doyen des pasteurs en activité, rendirent hommage à
l’activité de M. Rivoir et adressèrent
un appel vibrant au nombreux auditoire,
puis un cortège assez nombreux accompagna encore le corps à sa dernière
demeure. Là, dans le nouveau cimetière
des Malanots, déjà occupé par plusieurs
tombes, M. H. Tron termina la fonction
en élevant à Dieu une prière.
à
Chev. BARTHÉLEMY VINÇON.
Le chev. Barthélemy Vinçon n’est plus;
il venait d’entrer dans sa 98.me année
et, apparemment, tout laissait espérer
qu’il atteindrait le siècle, lorsque l’influenza, transformée en pneumonie, l’emporta en peu de jours. Barba Tourné,
comme on l’appelait ordinairement, était
un type très caractéristique du vieux
Vaudois. En effet, deux qualités l’ont
surtout caractérisé: Travail avec économie et piété, ces deux qualités, très communes aux anciens Vaudois, sont devenues beaucoup plus rares aujourd’hui,
aussi notre frère 11’ a-t-il pas tardé
prospérer et à être béni d’une manière
spéciale. Enfant du réveil religieux, appartenant à la nuance des momiers d’autrefois, il connaissait sa Bible à la perfection, sachant citer les livres, les chapitres et les versets de ce livre sacré.
Tant qu’il l’a pu, il a fréquenté assidûment les sain tes assemblées. — Son pays
l’a honoré en l’appelant à la charge de
conseiller communal, d’assesseur et de
syndic. Le Gouvernement du Roi lui a
accordé la décoration de chevalier de la
couronne d’Italie. — Son Eglise l’a envoyé bien souvent comme délégué au
Synode,
Tout en réclamant ce qui lui appartenait, il s’est efforcé d’être juste autant
que possible en ne recourant jamais aux
tribunaux. Avec Barba Tourné, la paroisse de Sl-Germain perd un de ses meilleurs membres et le pays un Citoyen intègre.
Nous exprimons à ses enfants et aux
parents nos vives condoléances. Puissent-ils tous suivre les traces de leur père
et grand-père. C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Dimanche prochain à 3 h.,
dans le salle de la Maison Unioniste,
M. le prof. Attilio Jalla tiendra une
conférence sur ce sujet très intéressant
et actuel: Notre guerre et l’Emprunt
National.
CATANIA. L’Eglise de Catane compte
152 membres; 20 d’entre eux ont dû
partir pour la guerre. Les collectes se
sont élevées à frs. 1103, les dons extraordinaires à frs. 420, ceux pour l’arbre
de Noël à frs. 431,.50. Le total général des différentes recettes s’ élève à
frs. 3003,37.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats C. Gag, Henri Bouchard de
Pramol, B. Tron, Mourglia de La Tour,
font saluer les amis et remercient pour
l’envoi du journal.
— Du soldat Jourdan Edoardo, de La
Tour: {Retardée)
Egregio Signor Tron,
Oggi, giorno memorabile del Santo
Natale, trovandomi a riposo in un bel
paesetto Cadorino, mi permetto di scriverle qualche riga per assicurarla della
mia ottima salute, e per porgere i miei
saluti e auguri a tutta la bella gioventù
Tourassina, che con tanta gentilezza
volle a sua volta, così uniti, inviarmi saluti, auguri e regali per Natale.
Colla sua gran gentilezza spero vorrà
pure, a nome mio, ringraziare tutti i signori e signore del Comitato Civile di
Torre Pelli ce, in ispecial modo l’egregio
prof. Attilio Jalla, per l’invio gratuito
di un secondo pacco postale di indumenti
in lana, così utili ove mi trovo.
Le annunzio pure che ebbi per la seconda volta la visita, al fronte, dell’illustrissimo sig. Davide Bosio, nostro cappellano evangelico militare della ... armata, il quale, con le sue parole, seppe
incoraggiarmi a sopportare le tristi giornate che dovetti attraversare.
Ora se Dio lo permette spero fra poco
rivedere le nostre indimenticabili Valli,
e portare a tutti quanti una stretta di
mano ed un cordiale saluto.
Intanto gradisca i miei umili saluti e
auguri per la buona fine e principio
d’anno.
— De Piacenza nous recevons du soldat Carlo Ribet :
Bien cher M. Tron,
Je viens de recevoir avec grand plaisir
la circulaire portant aux militaires les
souhaits des amis des Vallées; je vous
remercie du plus profond du cœur et
vous charge de faire part de mes remerciements à tous les amis qui ont si affectueusement pensé à nous.
Recevez, avec M.me Tron, mes meilleurs vœux et souhaits pour la nouvelle
année; que Dieu veuille la bénir pour
chacun de nous et pour notre chère
Patrie.
— Du sergent Marco O. Vinag:
Très honoré Monsieur I
Merci pour l’envoi de L’Echo que je
reçois régulièrement. Aujourd’hui nous
avons reçu l’ordre de nous porter en
avant. Demain matin « zaino in ispalla »,
de cœur joyeux, car nous y allons toute
la compagnie ensemble. Comme j’avais
déjà écrit à M.me Tron, il était à prévoir
que notre position étant devenue de seconde ligne, on ne nous aurait pas laissés
ici à flâner, ce qui du reste est pire que
le péril.
Dieu qui m’a protégé jusqu’à présent,
m aidera aussi à l’avenir. Nous allons
sous les forts ennemis de R...Il Vive l’Italie ! Salutations respectueuses.
De Savigliano nous recevons des
soldats de cavalerie Alberto Rivoir et
Luigi Boston:
Honoré Monsieur,
Quoique nous ne soyons pas dans la
zone de guerre, depuis un peu de temps
nous recevons avec vif plaisir L’Echo qui
nous apporte toujours de bonnes et intéressantes nouvelles de nos chères Vallées et de nos compagnons d’armes.
Agréez, Monsieur, nos plus sincères
remerciements et nos cordiales salutations.
— De Turin, nous recevons la carte et
la lettre suivante du caporal major G.
Enrico Pons:
Très honoré M. le Directeur,
Je viens un peu en retard vous remercier de ce que je reçois régulièrement le
cher journal L Echo des Vallées, que l’on
lit avec plaisir. Bien que je ne sois pas
au front, pourtant je suis toujours heureux quand je lé reçois, car il nous apporte toujours quelques nouvelles des
amis qui combattent. Je vous serais en
même temps très reconnaissant si vous
vouliez, en mon nom et au nom de plusieurs de mes amis Vaudois, remercier le
Comité de Turin de tout ce qu’il fait
pour nous, en nous accueillant d’une ma-
3
nière si fraternelle et cordiale. À tous
ceux qui s’intéressent à nous, un Merci
de vrai cœur. *«
Pregiatissimo sig. Pastore,
Quantunque io non sia al fronte, pure
regolarmente ricevo il molto stimato
giornale L’Echo des Vallées e sento un
dovere mio il ringraziarla della gentile
cortesia di farmelo avere; esso è sempre
accolto, anzi aspettato, con grandissimo
piacere; e colgo nello stesso tempo l’occasione di ringraziare il Comitato per i
miliiari eoangelici, di Torino, le gentili
signorine, l’Unione Cristiana dei Giovani
e tutte le cortesi persone che, non avendo
riguardo a sacrifizi di ogni genere, fanno
tutto il loro possibile per farci passare
allegre serate, e ci circondano del loro
amore cristiano.
A loro tutti un « Grazie » di vero cuore,
a nome anche di parecchi miei amici
Valdesi.
Con ossequio cordialmente saluto.
— Nouvelles de nos militaires: Soldato
Morel Casimiro di Enrico (Rorà), ... bersaglieri, f. a f. spalla 29-1-1916, trasferito
da Pordenone all’ospedale di Alba — Soldato Bouìssa Giovanni, convalescente,
mandato al Deposito ... alpini a Torino
— Caporale Pascal Giovanni (Praly), ...
alpini, tornato al corpo, guarito — Soldato Pascal Beniamino, ... alpini, tornato
al corpo, guarito — Soldato Malanot
Giovanni (Torre Pellice), Ospedale Collegio Convitto Cividale; ammalato di tifo,
sta molto meglio — Sottotenente Davide
dalla. Ospedale Cividale; influenza con
febbre, guarito — Capitano G. Martinat,
lasciato Ospedale Treviglio ed in convalescenza a casa — Soldato Rihet Giovanni ... alpini, 28 Gennaio, tornato al
corpo, guarito — Soldato Micol Lorenzo,
... alpini, 2 Gennaio, Ospedale Udine —
Soldato Pons Stefano (Angrogna), ... alpini, malato all’Ospedale Caserma Alpini di Cividale; tifo, ma non forte —
Soldato Geymonat Giovanni, ... fanteria.
Caserma Alpini di Cividale, quasi guarito — Soldato Michelin Alessandro, ...
alpini, 16 Gennaio, trasferito convalescente da Bra; tifo — I carabinieri Ribet
Enrico (S. Germano Chisone), Egnard
Davide (Torre Pellice), Bonnet Felice (Luserna S. Giovanni), Odin Giosuè (Angrogna), prestano servizio da queste parti
e sono molto stimati dai superiori —■ I
carabinieri Bertalot Edvigi (di forza non
comune), (PramoHo), e Benech Adolfo
(Luserna S. Giovanni), hanno chiesto ed
ottenuto di andar al fronte per tagliare
i reticolati. Onore a quei valorosi e Dio
voglia che possano tornare indietro, dopo
compiuto il loro dovere, sani e salvi.
Con saluti.
Cappellano E. Bertalot.
LA TOUR. La souscription à l’emprunt national a atteint à peu près
frs. 800.000, ce qui est, certes, un bon
résultat.
— Le. capitaine Prenda, élève de notre Collège, qui a été promu récemment
à ce grade, vient aussi d’obtenir la médaille d'argent à la valeur militaire pour
son courage déployé dans une action qui
chauffait.
— Nous avons eu, dimanche dernier,
la plus belle assemblée de la jeunesse que
nous ayons pu constater jusqu’ici. Nos
jeunes gens sentent la responsabilité qui
pese sur eux dans ces moments si solennels, et nous en remercions Dieu.
Dimanche prochain, D. V., nous
aurons le plaisir d’entendre, au culte du
matin, M. le modérateur E. Giampiccoli.
— Nous désirons annoncer dès maintenant que le jour du 17 février, il y aura
un culte public à l’heure habituelle, à
10 h. 1/2- Nous prions les parents d’in
tervenir en grand nombre avec fleurs
enfants. Plus nous serons nombreux et
plus le culte sera solennel. Il nous semble, qu’en temps exceptionnel, c’est le
meilleur moyen de rappeler cette date
mémorable.
MASSEL. Jean Rostan, de la Balsille,
ex-conseiller, vient d’être emporté par
la maladie à l’âge de 59 ans.
PERRIER-MANEILLE. Une délégation de la Commission Financière a
visité les paroisses de Perrier et Pramol.
Je n’ai pas entendu tout ce qu’elle a dit
pour la dixième fois; je rappelle cependant qu’elle nous a demandé de nous
acquitter avec joie de la dette d’honneur
que nous avons contractée envers l’Eglise. L’année est critique. C’est vrai.
C’est tout juste parce qu’elle est critique
aussi pour l'Eglise que nous devons au
moins maintenir nos contributions annuelles. — Nous les diminuerions après
un an? — Non ! Nous les maintiendrons.
Elles ne sont après tout pas si fortes et
avec un peu de bonne volonté, un peu
d’affection pour l’Eglise, un petit élan
de générosité, s’il le faut, avec un vrai
sacrifice nous soutiendrons les œuvres
que l’Eglise a à sa charge.
POMARET. Dimanche passé M. le
prof. Attilio Jalla nous a parlé au culte
principal et dans la réunion de l’aprèsmidi à Pérouse, sur le devoir de contribuer pour les besoins de l’Eglise. Il faut
espérer que la parole de notre frère aura
un bon résultat parmi nous.
RORÀ. On nous apprend qu’un jeune
conscrit de la classe 1916, vient de mourir à l’hôpital militaire. Il s’agit de Jean
Tourn, jeune homme bon et qui promettait beaucoup pour l’avenir. C’est une
nouvelle victime de la guerre.
SAINT-JEAN. Pour le 17 février M.
le pasteur Louis Rostagno tiendra une
conférence spéciale dans la Maison Vaudoise à 8 h. La conférence sera suivie
d’une collecte pour l’Orphelinat Vaudois.
SAVONE. Les journaux se sont occupés du prof. Tron qui, à cause de
quelques phrases mal interprétées, a été
accusé de tedescophilie, et a été l’objet
de certaines démonstrations peu sympathiques de la part des étudiants.
En automne, à la reprise des cours, un
Commissaire envoyé de Rome, procéda
à l’examen de français qui a été très favorable aux étudiants. Quelques paroles
prononcées par le professeur titulaire
donnèrent lieu à d’autres démonstrations, ce qui obligea le Ministère de l’instruction à s’occuper de la chose. Le présidé a été exonéré de sa charge, transféré à Venise, et le prof. Tron chargé
d une mission à Savone, tout en gardant sa place à l’Ecole commerciale de
Gênes, ce dont nous nous réjouissons.
VILLESÈCHE. Comme on le sait,
1 école communale étant devenue vacante, 1 Aurotité scolaire l’assigna à un
prêtre, M. Bert, du Pragela. Il paraîtrait
que les choses ne marchaient pas à la
satisfaction générale, pour plusieurs raisons. L’Autorité scolaire, nantie du fait,
a pris une décision radicale en faisant
une échange entre le maître de None et
celui de Villesèche. Nos habitants de la
paroisse de Villesèche auront désormais,
au lieu de M. Bert, M. J. P. Malan, qui
a son titre de professeur de langue française, est originaire du Pra-du-Tour de
la paroisse d’Angrogne.
VILLAR. Notre chapelain vaudois,
M. le capitaine Bertalot, vient de visiter
quelques-uns de nos soldats blessés ou
malades: à Milan, le fusilier Plenc Jules
Paul, de l’Envers, blessé à une jambe;
à Udine, le caporal des alpins Bouîsse
Jean, du Teinau, malade de scarlatine,
et à Cividale, le fusilier Geymonat JeanPierre, du Ciarmis, qui a la fièvre.
Grâces à Dieu, tous sont en voie de
guérison. Il en est de même du caporal
Vigne Jeaa Etienne, de la Ville, qui,
après un séjour de quelques semaines à
Cividale, est passé dans 1’ « Ospedale di
convalescenza « de Bra. L’alpin Salomon Alexandre Auguste, du Teinau, vient
de quitter cet hôpital pour rentrer chez
lui, pour un congé de quelques semaines.
On a de bonnes nouvelles des autres
soldats.
Plusieurs d’entre eux écrivent pour
remercier l’Administration de l’Echo,
pour l’envoi régulier du journal. — Gras
Daniel, soldat du génie, écrit: «...Il me
reste à vous remercier bien sincèrement
de l’Echo des Vallées que je reçois régulièrement depuis le Nouvel-An 1916, qui
nous donne toutes les nouvelles de nos
chères Vallées et de nos chers frères qui
se trouvent en première ligne. Moi, je
snis bien. Dieu merci, mais il nous faut
endurer beaucoup de froid... ».
Le « bersagliere » Maghit Louis écrit :
« Sento imperioso il dovere di ringraziarla infinitamente del suo giornale
VEcho des Vallées che ricevetti con molto
ritardo, ma sempre in tempo; ed ora lo
ricevo regolarmente, e lo leggo molto
volentieri perchè posso essere informato
minutamente delle gesta dei prodi miei
convalligiani, e di tutto l’esercito italiano, che Dio voglia proteggere e premiare colla vittoria. Abbiamo un tempo
splendido, ma molto freddo; ma, grazie
a Dio, la salute è ottima, come spero che
durerà per molto tempo ».
Le fusilier Lausarol François écrit:
« ...Malgrado la cattiva vita e il pericolo,
sto in buona salute, ringraziando Iddio,
e prego che me la mantenga, e sia con
me-iìno alla fine. Speriamo che sia presto
finito e che possiamo ritornare nelle nostre care Valli.... Ricevo tutte le settimane i giornali VEcho des Vallées e La
Luce, con molto piacere, perchè mi
danno delle vostre notizie. Lascio a lei,
caro Pastore, di ringraziare le Amministrazioni da parte mia; come pure di
ringraziare e salutare il Comitato di Villar Pellice... ».
Chers soldats, les nouvelles que vous
nous donnez réjouissent nos cœurs. Puissiez-vous nous en donner toujours de
bonnes 1 A. J.
IVouyelles politiques.
Sur notre front les duels d’artillerie
ont été de nouveau très vifs sur plusieurs
points. L’ennemi a vainement bombardé
nos positions aü nord-est de Mori dans
la val Lagarina, toujours tenues solidement par nos troupes. Dans la même
localité un de nos détachements de reconnaissance a attaqué et dispersé des
groupes ennemis. De petites rencontres
favorables dans la val Sugana, entre
Roncegno et Torcegno nous ont procuré
quelques prisonniers. Dans la zòne entre
Astico et Torra des pelotons ennemis
vêtus de blanc, soutenus par des mitrailleuses se sont portés contre nos positions de Cima Norre-Millegrobe. Ils ont
été contre-attaqués et repoussés. Notre
artillerie a battu efficacement la grande
voie de communication de la yallée de
la Drava dans les environs de Sillian.
Une nouvelle attaque nocturne à nos
positions du Col di Lana dans le haut
Cordevole a été complètement repoussée.
Nos explorateurs ont pu constater le
lendemain matin les graves pertes de
l’ennemi. Sur les hauteurs de Podgora,
à l’ouest de Gorizia l’ennemi, dans une
seule nuit, a tenté deux fois d’approcher
de nos positions. Nos braves troupes
l’ont repoussé dans une contre-attaque
faisant plusieurs prisonniers.
L’activité des aviateurs a été assez
vive des deux côtés. Borgo et autres localités de la val Sugana ont de nouveau
été bombardées, ainsi que Gorgo dans
la lagune de Grado,
Le 3 février, au matin, une petite escadre composée de quatre destroyers et
un croiseur autrichiens a bombardé le
port de S. Vito Chietino et les installations du chemin de fer d’Ortona a Mare.
Il n’y a eu à déplorer que de légers dégâts matériels. L’artillerie navale a contre-battu vigoureusement la flottille ennemie, l’obligeant à s’éloigner. La population a eu une attitudé admirable.
M. Briand, président du Conseil et ministre des affaires étrangères en France,
vient de partir pour Rome, accompagné
par M. Bourgeois, ministre d’Etat. Il
s’agit d’une visite officielle: les représentants du Gouvernement français viennent prendre officiellement contact avec
le Gouvernement italien. Le voyage ne
. sera pas inutile. Il s’établira entre les
deux Cabinets une communauté de
vues et une collaboration plus étroite, et
M. Briand pourra se rendre compte personnellement de ce que l’Italie a fait
jusqu’à ce jour pour la cause commune.
La troisième catégorie de la classe 1881
est rappelée sous les armes, avec les soldats de cavalerie de la classe 1891 et
quelques spécialités du génie des classes
1882-1885.
La Russie continue son offensive vigoureuse sur les frontières de la Bessarabie et en Galicie. Le président du Conseil des ministres, M. Goremykine a obtenu du tsar sa démission, ayant besoin
de repos. Il est remplacé par M. de Stürmer, membre du Conseil de l’empire.
Rien dans la politique de l’empire ne
sera modifié par cette crise partielle. M.
Sazonof garde la direction de la politique extérieure.
Le prince héritier de Turquie Jussuf
Izzeddin Effendi s’est suicidé en se coupant les veines du bras gauche. Il souffrait depuis longtemps d’une maladie
nerveuse, qui aurait provoqué le suicide.
Mais la version officielle de la mort du
prince est généralement mise en doute.
Les journaux français sont persuadés
que le prince a été assassiné sur l’ordre
des Jeunes Turcs, et sous la pression
d’agents allemands, à cause de sa sympathie pour la France et l’Angleterre et
son opposition à la guerre aux côtés de
l’Allemagne. La mort du prince Jussuf,
qui avait 58 ans, est rapprochée de celle
de son père le sultan Abdul Aziz, qui a
été suicidé de la même manière. E. L»
Ab. payés et non qnittanoés.
1914- 15-16: F.rie Avondet, Monett.
1915- 16; Marthe Balmas, St-Germain.
1916: Tahnon Marianne (Saret) Villar —
'V. ve Maghit Catherine (Vigna) Id. — Vigne
Louise (Ville) Id. — P. E. Bertin, Marseille
(salut, cordiales) — H. Pascal, Chabrans —
Sotto-tenente Bemporad, Zona di Guerra —
Mme V.ve Hugon, Ravadera — F.çois Bertalot, St-Germain — L-se Avondet, Monett
— Ab. Postal, Genève — J. P. Revel, Pignerol.
Dons à /’Echo pour abonnements gratuits envoyés aux soldats.
Mlle Madelaine Pontet (Subiasc) Villar, L. 2
— Auguste Jalla (Saret), Id., L- 3 (i).
(i) Le don de M. Jalla était accompagné
de ces paroles : « Pour témoigner ma reconnaissance aux personnes qui ont eu la bonté
d’envoyer régulièrement le journal à mon
fils Adolphe ». A. J.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
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