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Abonnement Postal.
PRIX O ABONNEM»NT PAR AN
Italie.................L. 3
Tous les paya de l'Union
de poste............& 6
Amérique du Sud .... & 9
On s’abonne;
Au bureau d’Admmislralion;
Chez MîVt. les Pasteurs';
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
Torre Peliice.
I/abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
/Année XVI.
N. 24.
12 Juin 1890
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Bédaetion à M.
le Past. H. Meillo, Torre Peliice
et pour rAdminlstratiou à M
Elisée Costabel, TorrePellice
Tout changement d’adresse est
payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton rfegne vienne. Matth. VI, 10
IS O m m a i I* e :
Coramunications olBciolles — L'Eternel n’était point dans ce tremblement — La consécration de M. L. Appia — L'avenir
de la race nègre Ne parlez pas des
ronces — Chronique Vaudoise — Revue
Politique — Avis.
COiyiIVlUNICATIONS OFFICIELLES
La Taille prie les consistoires de
lui faire parvenir leurs rapports
avant le 10 Juillet prochain. D’après
la Circulaire publiée dans le Témoin
du 1.®'' Nov. dernier, ces rapports
devront porter, celte année, essentiellement sur la coopération des
membres de l’Eglise et contenir des
données précises sur la formation
et le travail des différentes sociétés
qui existent au sein des paroisses.
X
Les examens d'introduction au
Collège, à l’Ecole Supérieure et à
l’Ecole Latine du Poraaret sont fixés
au vendredi 27 courant, à 8 h. du
matin.
Le même jour, à 4 b, du soir,
dans la Salle de via JBeckwith, aura
lieu, pour nos deux établissements
d’instruction supérieure, la séance
dite des promotions.
X
L’examen de concours aux quatre
places de professeur au Collège, aura
lieu Ijg mercredi 30 Juillet prochain,
à 8 h. du matin.
Les candidats doivent trasmettre
leurs demandes an soussigné, avant
la fin de ce mois.
ToT^e Peliice., le iO Juin 1890.
J. P. Pons, Mod.
ditemi n'était point dans ce tremblnent
Ta religion fait trop de bruit, ô
mon âme, et trop de bruit se fait
autour d’elle. Tu es souvent distraite,
comment en serait-il autrement?
Dispersant tes forces dan.s les choses
extérieures, tu ne peux échapper à
la dissipation qu’elles entraînent avec
elles. Ne te laisse pas éblouir par
certaines expressions sonores, qui
t’ont trop longtemps impressionnée.
Au nom de ce que tu appelais piété
active q[, religion pratique, tu as perdu de vue les austères exigences de
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— 186 —
la vie cachée. Occupée au dehors
de certaines œuvres d’évangélisation,
de propagation ou autres, excellentes
d’ailleurs à leurs places, tu n’en as
été que plus facilement séduite; la
surface ayant une étiquette de chris*
tianisme t’a empêchée de pénétrer
le fond. Tu oubliais alors de nourrir
l’homme intérieur qui doit se renouveler de jour en jour. Sans cesse
occupée dn salut d’autrui, tu négligeais de travailler à ton propre salut avec crainte et tremblement.
Tu t’es réjouie dans les saintes
assemblées, ô mon âme, c’est bien;
tu as éprouvé le bonheur de la foi
en communion avec les chrétiens,
c’est bien; tu as goûté les lûenfaisantes expériences de la fraternité
spirituelle de l’Eglise, c’est bien ;
mais où sont tes vertus secrétes, tes
relations intimes avec le Seigneur,
tes expériences intéiieures, tes efforts .solitaires ? Ta religion me montre son activité ostensible, j’aimerais
aussi connaître ses progrès, ses
travaux, ses acquisitions dans les
choses de la vie cachée avec Christ
en Dieu. Je* vois le dehors, montre
moi le dedans; j’entends le bruit,
méne-moi dans le silence. Après l’écorce, donne moi la .sève. Des allégresses de la vie publique, passons
aux joies de la piété solitaire, quitte
le va et vient de la cité et pénétrons
dans le désert. Hélas! tu as peu vécu
sur le sommet de ces montagnes
où ton Sauveur allait si souvent
pour prier. Tu connais peu l’isolement des cimes ou l'âme se rapproche d’autant mieux de Dieu qu’elle est éloignée des hommes. Je t’exhorte donc à gravir dés aujourd’hui
les hauteurs de cette vie royale et
mystérieuse où l’âme occupée seulement de Dieu monte à J.ni par les
degrés de l’oraison sur l’échelle d’or
de la sainteté.
Elévations à Dieu
CONStCRATIOtl DE llr. LOUIS APPIA
Notre collègue, M. G. Appia, a
eu, dimanche dernier, la joie de •
consacrer .son second fils au Saint
Ministère. Il a parlé en présence
d’une assemblée compacte qui remplissait l’église de la Rédemption, y
compris les tribunes du haut et du
bas. Evidemment, cette nombreuse
assemblée avait sa signification; on
avait voulu, dans cette occasion solennelle, donner à notre frère un
témoignage de la sympathie que sa
personne inspire. Aus.si bien, y a-t-il
rien de plus beau que ces familles
dans lesquelles le père réussit, par
le 'simple spectacle de,sa-vie, à donner à ses fils le sentiment que le
ministère est la plus noble et la
plus désirable de toutes les vocations, tellement que la charge de
pasteur se transmet de génération
en génération'^ La famille Appia a
été dans le passé et continuera dans
l’avenir à être une de cea famille.s.
Nous n’essaierons pas d’analyser
le sermon de M. G. Appia.- —11 a
pris pour texte, ou plutôt pour thème
de ses exhortations, deux paroles
adressées à son jeune disciple Timothée: Fortifie-ioi dans la grâce
qui eèi en J. C )) et « Retiens le
modèle des saines instructions que
tu as ouïes de moi, en suivant la
foi et la charité....D 11 nous a semblé particuliérement heureux, quand
il a présenté la grâce de J. C. comme
la .source de la force, et, par con;Séquent, de, tout véritable progrès:
« Les apôtres, a-l-il dit, ont été des
hommes de progrès, pas de nouveauté mais de rénovation... le pasteur doit savoir discerner dans les
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grands courants qui entraînent les
masses populaires, les formes nouvelles îles antiques misères de l’homme et leur appliquer le remède; il
est l’homme de son temps et l’homme de l’éternité; sans cesse renouvelé par la vérité qu’il prêche, il
doit être, dans sa personne, la plus
grande démonstration des vérités
qu’il prêche.... » Sur la charité, il a
eu aussi quelques paroles singulièrement pénétrantes: « le secret d’un
ministère fécond est moins de monter que de descendre. »
La fin a été particulièrement émouvante, Pascal disait: « On est
tout étonné et ravi, car on s’attendait
de voir un auteur, et on trouve un
homme», nous, de même, nous avons
été touchés, parceque nous écoutions,
non un prédicatéur, mais un homme
nous parlant avec son cœur généreux et tendre, avec son détachement
des vanités terrestres, et avec sa foi
chaleureuse et communicative. \
La consécration a eu lieu suivant
le rite ordinaire. Au moment de
l’imposition des mains, M. le pasteur
Kuhn a présenté à Dieu une fervente prière.
Après là consécration, le candidat
s’est relevé et a parlé depuis l’autel.
Nos lecteurs savent^ans doute que
M. L. Appia est déjà au service de
notre Eglise luthérienne de Paris;
il remplit les fonctions pastorales
dans la paroisse de Bon-Secours. 11
a fait, ses études à Neuchâtel et en
Allemagne; il a lui-même rappelé
en excellents termes le bien qu’il
avait reçu en Suisse de M. Godet,
et en Allemagne du prof. Cremer...
L’auditoire a écouté avec un vif
intérêt tout ce qu’il a dit des sentiments de joie et de gratitude avec
lesquels il entre dans le ministère
pastoral Nous demandons à Dieu
que ce ministère soit toujours, comme
il le désire lui-même, sanctifié par
l’Esprit d’ert haut et béni pour l’E
(Le Témoignage/.
Nous voudrions que M. G. Appia
sache toute la part que nous avons
prise, aux Vallées, à la joie que
Dieu vient de lui accorder; et que,
faisant écho à l'église luthérienne de
Paris, nous disons nous aussi: Oui,
que le ministère de son second fils
soit toujours sanctifié par l’Esprit
d’en haut et béni pour L’Eglise !
Rédaction.
L’AVENIR DE LA RAGE NÈGRE
Les 4,000,000 de négrçs émancipés par Lincoln sont maintenant
8,000,000, et leur nombre s’accroît
par les naissances seulement, le 7“/o
plus rapidement que le nombre des
blancs, par les naissances et par l’immigration réunies. De ce pas, ils seront 64,000,000 dans cinquante ans
d’ici. Les nègres ont répondu, d’une
manière merveilleuse, à toutes les
tentatives faites pour les développer.
On a souvent dit, après la guerre,
que le nègre ne vaudrait rien comme agriculteur; qu’il était naturellement paresseux et vagabond. Mais
en réalité, il s’est fait dans le Sud
beaucoup plus de travail depuis la
guerre qu’avant, et ce travail est dû,
en majeure partie, aux noirs. Ils ont
rendu habüable le nouveau-Sud. , .
beaucoup sont devenus propriétaires du sol , . . en 25 années, les
nègres de -16 états du Sud ont
accumulé une somme d’argent dépassant les 50.000 000 de L. st.
( fr. 1250.000.000); si séulementils
peuvent profiter des occasions qui
s’offrent à l’homme blanc, ils deviendront aussi prospères qiie leurs frères de racé Caucasienne. La pauvreté n’est plus un trait distinctif
du noir.... A la dernière exposition
de la Nouvelle-Orléans toute une
g-alerie, à travers l’une des extrémités de l’édifice, ne suffisait pas à
contenir tous les objets fabriqués
par les noirs: il y avait là des mo-*
dèles de machines, de bateaux à
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vapeur, de tranicarp; des spécimens
de toute espèce d’instruments, de
pianos, d’orgues, de poteries etc. On
pouvait se convaincre par là, que le
noir peut suivre le l)lanc, dans n’importe quelle profession ou industrie.
Il y a parmi eux des médecins, des
avocats, des chefs-mécaniciens, des
constructeurs de ponts; ils publient
une centaine de journaux.
NE PARLEZ PAS DES RONGES
— Sammy où as-tu trouvé ces
belles mûres?
— Là-bas, Monsieur, parmi les
ronces.
— Comme ta mère va être contente de te voir rentrer avec un
panier rempli de fruits si beaux et
si à point!
— Oui Monsieur, elle semble toujours être contente quand je lui offre des mûres, et je ne lui dis rien
des ronces qui me sont restées aux
pieds.
Chronique Vaudoise
Bobi. — Assemblées des Unions
du « Gruppo Piemonte ».
Huit unions sont représentées par
dix-neuf délégués.
La séance s’ouvre à 10 h. dans la
Grande Ecole de Bobi par un culte
que préside M. H. Tron past. au
Villar. Après avoir lu le chap, III
de Daniel, il rappelle qu’ en tout
temps il y a eu des jeunes gens
servant le Seigneur; à Babylone il
y avait même une espèce d’association de jeunes gens pieux qui parlaient ouvertement de leur Dieu,
même au péril de leur vie. C’était
des hommes adonnés à la prière en
commun. Leur foi se manifesta par
leurs œuvres: «que Dieu nous délivre ou non, ô Roi, sache que nous
n^adorerons pas tes dieux ». Leur
conduite dans toutes les affaires
qu’ils entreprirent fut parfaitemenl
intègre. Ils voulaient ou vivre avec
le Seigneur ou mourir pour Lui.
Leur fidélité devint un bienfait non
seulement pour eux, mais pour tout
cet immense empire. Voilà ce que
.doivent se proposer les jeunes gens
membres des unions chrétiennes :
être forts et fidèles comme Daniel
et ses compagnons.
Sur la proposition de M, D. Gougn,
sont nommés par acclamation M,
Th. Revel comme président et MM.
Ricca et J. J. Geymet comme secré
taires. M, Gougn lit une commum
cation du Comité National qui exprime l’espoir que Dieu bénira le
peu qu’il a pu faire pendant les trois
dernières années en vue de consolider forganisalion des unions chrétiennes dans toute l’Italie.
Suivent les rapports sur les diiïérentes Unions. Nous y glanons ce
qui suit: Angrogne — 39 membres
qui se réunirent une fois par semaine (24 séances pendant l'hiver,
une en été), et qui présentèrent une
70® de travaux sur les sujets les
plus variés. Un esprit des plus fraternels régne parmi les membres.
Bobi — Plus de 40 membres, chez
quelques" uns desquels règne encore
passablement d’inertie spirituelle. Il
y a eu beaucoup de bonne volonté
dans la présentation des travaux: la
bagatelle de 21, pour la séance publique, seulement. Luserne s. Jean,
— Il y a eu moins d’activité que l’année passée; 20 séances pendant la
saison d’hiver, fréquentées par une
vingtaine de membres. À côté des
travaux, les membres ont entendu
des lectures bien choisies. On a distribué une 80® dé volumes appartenant à la bibliothèque de l’Union.
« Nous désirons nous remettre à
l’œuvre avec un nouveau courage ».
Massel.— «Nous souffrons d’isolementetparlà même de tiédeur». Les
séances n’,Qnt lieu que tous les
quinze jours. Il y a des progrès pour
les travaux ( une 60®). Plusieurs
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membres dirigent des écoles du
Dimanche. Simond — Trente travaux,
sans compter les lectures et les narrations. Progrès général. Turin. — Il
y a eu plusieur.s séances publiques;
conférences données par MM. Meille,
Jervis et D. Peyrot, anniversaires et
concerts: séances qu’il faudrait rendre aussi fréquentes que possible.
TorrePellice. - Il y aurait 63 membres, mais beaucoup sont irréguliers.
Nous avons profondément senti la
perte de Barba P. Pons. La Société
a visité des malades, et pris, en partie,
à sa charge l’éducation d’un pauvre
orphelin. Il est essentiel de fortifier
parmi nous le sentiment de l’union.
ViLLAR.— Nous avons fait de nouvelles recrues; il y a plus de 60 membres maintenant. Les séances se sont
tenues alternativement en français
et en italien. Elles ont été intéressantes et pleines d'animation. Il faudrait cependant que ions travaillassent. Notre zèle a été ravivé par les
visites faites à d’autres unions et reçues d’elles. 200 volumes sont venus
s’ajouter à notre bibliothèque, dont
la plupart ont été donnés par MM.
Jules Parise et Paul Gay. — Après
la lecture des rapports, M. Romano
manifeste la salisfaidion que lui
font éprouver les progrès réels des
Unions Chrétiennes; M. H. Meille
indiqué, comme oeuvres à faire par
les unions, l’éducation de pauvres
orphelins et des invitations adi essées
régulièrement, à toutes les époques
d’admission, aux nouveaux membres
de l’Eglise; M. Pons voudrait que
les membres de l’Union considérassent comme leur lâche de visiter,
dans le courant de l’année, les personnes qui ne fréquentent pas le culte,
soit que, retenues par la maladie
où par l’âge, elles ne le puissent
pas, soit qu’elles ne veuillent pas.
Dans la séance de l’aprés midi
l’on entend lecture d'un travail présenté par M- Gardiol sur le sujet:
« De l’activité de l’Union dans son
propre sein. » Que chaque membre
se dise; On attend quelque chose de
moi; que puis-je faire? L’activité
doit se matiifester dans le recrutement de nouveaux membres bien
qualifiés en leur disant:,« Viens avec
nous et nous le fei'ons du bien.» Dans
les séances, tout en laissant la première place à la Parole de Dieu,admettons-y fhistoire, surtout l’histoire
des Vallées, les biographies de serviteurs de Dieu, des travaux sur
l’agriculture et sur l’élevage du bétail. Chaque association devrait avoir
un ou plusieurs exemplaires de nos
journaux religieux et missionnaires
les plus connus... et telle personne
devrait être chargée de. faire des
résumés de ces journaux, à soumettre aux membres de la Société.
M. Michel Robert lit un travail sur
Les devoirs et l’activité de l’Union
dans la famillle, l’Eglise et la Société. Que le jeune homme porte
dans la famille tout le bien qu'il en
a retiré. Dans l’Eglise, l’Unioii Chrétienne doit donner un corps à cette
idée si attrayante et si bien vue des
pasteurs eux-mème.s, de la collaboration laïque. Elle doit aussi être
une école de préparation pour les
futurs ouvriers de l’Eglise. Dans la
Société, que les Unions Chrétiennes
se fassent les défenseurs de la sanctification du Dimanche, de la croisade contre l’immoralité, de l’établissement d’une paix permanente entre
les peuples. Que, d’une manière particulière, elles se distinguent par un
profond amour pour notre patrie,
amour qui se manifestera en l’enrichissant de tuute.s nos richesses
spirituelles.
Un long entretien, s’étendant jusqu’à 4 h. 1[2, se dot par un ordre
du jour par lequel on remercie
les auteurs des travaux et l’on exhorte les unions à devenir toujours
plus le sel de la terre, La proposition suivante est acceptée elle aussi:
L'assemblé croit convenable qu’au
commencement de la saison d’Iiiver
chacun des bureaux de nos Unions
ail une séance privée où l’on dresse
un plan d’activité, soit pour ce qui
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a trait aux travaux, cholsis.sant ceux
qui pourraient être plus utiles ou
acceptables; soit pour ce qui concerne les œuvres à accomplir au
dehors de l’ilnion. (le plan serait
soumis à la première séance ordinaire de la Société.
M. ring. E. Eynard est nommé
capo griippo en remplacement de
M. Morglia démissionnaire.
Un anéclueux échange de télégrammes a lieu entre notre gruppo
et celui de Liguria-Toscana réuni
le même jour à la Spezia.
S. Germain. — Conférence du
Val Pérouse.
Lundi 2 c. vers les 9 b. du matin,
les pasteurs de la Vallée, moins
celui de Turin, retenu par des devoirs urgenLs, leurs deux collègues
MM. Micol et Rostan, plusieurs- représentants des Paroisses les plus
rapprochées, sans oublier un bon
nombre d'hommes et de femmes de
la localité, se réunissaient, en conférence libre, dans le temple de S.
Germain A notre grand regi'et et
contre, sa louable habitude, la vallée
de Luserne n’était pas représentée,
Après l’invocation, le chant d’un
cantique et une prière, le Président,
M. le Past. D. Gay, lit une parUe
des chap. .XII de S. Luc et X rie
l’Epître aux Roncains, et adresse à
l’as-semblée quelques chaleureuses
exhortations en* prenant pour texte
les paroles du vers. 16 du chapitre
IX de la P® Epître aux Corinthiens
1) L’église Vaudoise a reçu pour
mission spéciale, VÉvangêlisalion de
. rItalie.
2) Elle doit, accomplir cette lâche,
a) par reconnaissance envers Dieu,
bj par amour pour ses concitoyens
et pour sa patrie dans son ensemble.
c) dans son propre intérêt religieux et spirituel; tels sont les différents points touchés par l’orateur.
Getté première paidie de la séance
étant dose par un autrp chant et une
prière, le past. de Pignerol, à qui
échoit la présidence, invite le past.
de S. Germain à vouloir donner
lecture de son travail sur le sujet,
Le valu e VE»angelizzazione.
Le rapporteur, après avoir rappelé
comment Dieu nous a confié la
glorieuse mission d’évangéliser l’Italie et comment nos pères ont
travaillé à la réalisation de ce but avec
courage et fidélité, se demande pourquoi leurs descendants témoignent
si peu d’intérêt pour cette belle
œuvre ; ce peu d’intérêt dépend
peut-être des succès peu considélables obtenus jusqu’ici, de cé que
les ouvriers de la mission n’ont pas
fait tout ce qui dépendait d’eux pour
réveiller notre zélé, de ce que cette
mission n’offre plus l’attrait de la nouveauté, ou encore de ce que d’autres
œuvres absorbent nos sympathies et
notre argent et de ce qu’il est de
mode de laisser à nos amis de
l’Etranger de pourvoir aux besoins
de la Mission italienne; cependant
les grands motifs du petit intérêt que
nous lamentons doivent se chercher:
1) dans les préjugés nombreux
que l’on nourrit cliez nous pour
toute œuvre de propagande religieuse ; ‘
2) dans rallachement excessif aux
biens matériels; ,
3) dans le fait que l’Eglise, dans
sa glande majorité, se décharge de
sa tâche sur les Pasteurs ;
’ 4) dans le peu de pnèm qui's’élèvent au trône de grâces en faveur
de' l’œuvre d’Evangélisation et de
ses ouvriers;
5) enfin, dans le peu de foi que
nous avons dans le triomphe tinal
de l’Evangile de Christ.
Que faut-il donc faire?
1) apprendre à donner el sacrifier
davantage en argent ou eu nature;
2j fonder un peu partout des
sociétés d’Evangêlisalion et des réunions de prières-,
3) et enfin, évangéliser nousmêmes nos frères callioliques placés
au milieu ou autour de nous. ,
Le Président remercie le rapporteur pour son bon ti'avail, et ouvi'e
7
— 191
la discussion qui, très-intéressante
toujours, se prolonge jusqu'à midi
et demi.
l/on indique encore comme cause
de l’indifférence de notre population
à l’égard de^la Mission, V é(]oiame\
on insiste sur le devoir de ne pas
laisser l’avant-garde (les ouvriers
de l’Evangélisation) combattre seuls
contre l’ennemi, sur celui, d’évangéliser avant tout par la conduite,
et l’on conseille d’utdiser les longues soirées de l’hiver pour confectionner comme en Suisse, quelques
objets en bois ou autre matière, dont
le produit pourrait être versé tout
entier ou en partie dans la caisse
du Comité d’évangélisation, La dernière partie de la séance est consacrée à étudier la convenance de
commencer une modeste oeuvre d’évangélisation au sein des populations
catholiques qui nous entourent.
Un champ de travail proposé par
le rapporteur et approuvé par la
Conférence, sera s’il lilait à Dieu,
exploré pendant les mois d’été, et
Ton décidera plus tard sur ce qu’il
y aura à faii-e pour le défricher. Le
bureau est chai'gé de s’occuper de
la chose et de référer, ensuite.
La conférence d’automne s’ouvrira
si rien ne l’empêche, au Pomaret et
M. le past. D. Gay est invité à rédiger un travail sur le .sujet à l’ordre
du jour: la réception des nouveaux
membres de l’église.
Le chant du cantique 92^“®, une
prièi'e et la bénédiction apostolique
servent de clôture à la conférence.
Nous ne saurions pourtant finir
ce petit rapport sans remercier cordialement le past. de S, Germain,
quelques membres de la. paroisse,
spécialement, et la population entière, pour son accueil fraternel.
Un Peirousin.
X X
Nous apprenons que l’on a mis
la main à des réparalions devenues
nécessaires au temple de S. Germain,
réparations qui, si nous sommes bien
informés, équivalent à peu près à
une reconstruction. Nous espérons
ne pas être accusés d’indiscrétion
si nous engageons nos frères de S.
Germain, à conserver tout ce qui leur
sera’ possible de l’ancieti temple,
surtout la façade; de la sorte, le nouvel édifice tout en étant rendu plus
vaste, conservera sou cachet histo
rique, ce qui à leurs yeux aussi
bien qu’aux nôtres, doit avoir une
grande importance.
XX
Turin. — M. D. Peyrot vient d’accepter la place de suffragant du pasteur de Turin que le consistoire de
celte ville lui a offerte. Tout en déplorant la perte bien réelle que nos
Vallées et tout particuliérement la
parois.se d'Augrogne font en lui, nos
vœux l’accompagnent dansGe nouveau champ où va s’exercer son
activité.
Ucvue Politique
La contradiction que nous avons
quelquefois signalée continue toujours. D’un côté tout le monde parle
de paix, tous les hommes d’état affirment que les rapports entre les
différentes nations européennes n’ont
jamais élé empreints d’une si grande
cordialité que maintenant. D’ un
autre côté toutes les grandes puissances poursuivent leurs armements
avec la même ardeur que si la
guerre était imminente. Nous en
avons une preuve dans le discours
que l’empereur d’Autriche a prononcé le 7 courant en recevani les
Délégations
« Les relations amicales que nous
avons avec toutes les Puissances,
a-t-il dit, me confirment dans l’espérance que les, bienfaits de la paix
nous seront continués encore à l’avenir. La fei'me union de nos alliés,
leur coopéi'ation inspii'ée à des senti-ments pleins de confiance, notre but
i commun qui est le maintien de la
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— 192 —
paix, m’assurent que mes elîorts
pour le bien-être et la prospérité
de mes peuples auront, un bon résultat ». Mais il ajoute aussitôt:
« [..e développement continuel de
nos forces militaires doit être nécessairement rais en liarraonie le plus
possible avec la position importante
que l’Autriche-Hongrie doit soutenir
à côté de ses alliés. Tout en tenant
consciencieusement compte de la
situation financière de la monarchie,
il sera nécessaire de prendre en
sérieux examen, outre la continuation des précautions militaires, les
dépenses provenant des progrès
techniques en matière d’armements
et de fortifications ».
Les journaux de Vienne, qui accueillent avec une grande satisfaction
les paroles de paix prononcées par
leur empereur, se bâtent en même
temps de proclamer la nécessité de
poursuivre le développement de
l’armée pour que la Monarchie continue à être un membre imposant
de la triple alliance.
Le gouvernemeut allemand, de
son côté, demande au Reichstag un
crédit supplémentaire pour de nouveaux chemins de fer stratégiques et
pour l’instruction des réserves avec
le nouveau fusil. Le ministre de la
guerre déclare qu’il ne peut promettre, même pour l’avenir, de réduire le service à deux ans.
En même temps, les journaux de
Paris nous arrivent avec une note
officieuse démentant toutes les nouvelles qui annonçaient un accoi-d ou
des négociations commerciales entre
l’Italie et la France. La visite de
l’escadre française à la Spezia est
également démentie: cela pour que
nous ne nous hâtions pas trop de
nous réjouir de nos bons rapports
avec nos voisins.
Ce qu’il y a pour le moment de
plus sûr, au milieu de tant de causes
d’incei'titude, c’est'que tout le monde désire la paix, ou plutôt craint
la guerre, qui serait, en elfet, épou-=
vantable avec les moyens de des
truction que l’on possède et qui deviennent de jour en jour plus terribles. Peut être le remède naîtrat-il de l’excès même du mal. Ce
qu’on ne nïet pas en doute jusqu’ici
c’est la solidité de la triple alliance.
ERRATA-CORRIGE
Dan.s notre dernier N.°, à page 184, supprimer, entre •patient et jeune de cœur
les mots « au lieu d’entraînant » qui n’avaient absolument rien à voir dans cette
phrase.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
Tous les membres sont instamment priés d’intervenir à la séance
générale du printemps, qui aura lieu
mardi 17 Juin, dans la Salle de via
Beckwitb, à 2 heures de l’ap.-raidi.
Jk.'VXS
Les familles dont les enfants ont
été admis à VAsilo de Finalmarina,
en recevront avis à domicile.
La squadra des filles partira D. V.
le 1. Juillet à 9[30 a. m. de Turin.
Les enfants devront donc quitter la
Tour et Pignerol par le train arrivant à Tui'in à 7(20 a. m. et se
rendre tout de suite à la chapelle
Vaudoi.se, 15 via Pio V.“ Ils devront
avoir avec eux un petit trousseau
contenant un costume de bains, et
six francs, prix dn billet d’ailée et
de retour pour Finalmarina.
Un avis ultérieur indiquera le jour
du départ des garçons.
Maison à louer, pour l’été, aux
Albarins d’Ângrogne, à dix minutes
du temple - six chambres meublées
- air salubre - prix modérés —
S’adresser à M.r Paul fiével, aux
Albarins.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.