1
Cinqaante-hnitièmc année.
'■^w.
15 Décembre
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LIGPO DES
S?®
\X.
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PR1V
Vallées Vandoises
Italie (en dehors de
Etranger . .
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,c®' „ojçi* —
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finir, de vouloir le régler sans délai: c’est
'une question de oini'ple honnêteté.
Nous rappelons enfin « tous ceux dont
nous avons sollicité le précieux concours
pour augmenter très sensiblement nos listes d’abonnés, que le ■moment serait venu
de nous dminer des preuves de... leur
acti'mté. L’ÂDMlSlS’f'RATlON.
le
[eie[
Saint-Matthieu XXV, 34, 40.
Dans un ouvrage récent sur la vie après
la mort, le grand astronome et écrivain
spiritualiste Flammarion afRrme que lorsqu’on s’approche de la vieillesse, la question qui s’impose par dessus toutes et qui
absorbe les esprits est cede de connaître
le sort qui nous attend dans la vie d’outre
tombe.
Nous avons quelques raisons d’en douter, car Ton voit trop de pereonnes âgées
qui semblent rattachées pai’ toutes les
fibres de leur être à la vie d’ici-bas, aux
intérêts et aux .joies de la terre et qui
ne portent leur regard vers les choses de
l’au-delà que lorsqu’ils y sont, pour ainsi
dire, entraînés de force, par la maladie et
la crainte de la mort. La vérité c’est que
la noble et salutaire préoccupation de la
vie à venir est très sensiblement affaiblie
un peu chez tout le monde et reléguée au
second plan. Cela ne tient pas seulement
au relâchement de la piété, mais tout
aussi bien, peut-être, au caractère de plus
en plus vague que l’on attribue au jugement divin, à l’interprétation de plus en
plus allégorique que l’on donne aux affirmations de l’Ecriture portant sur ce sujet, à la facilité, au sii^plisme avec lesquels l’on tranquillise son âme pour l’acceptation de la formule générique du salut par grâce et de l’inépuisable rnisér’icorde de Dieu. L’on peut ajouter aussi
que la tendance assez répandue chez les
chrétiens, et les pasteurs en particulier, à
consoler les familles en deuil en leur représentant d’une façon trop assurée l’état
de repos et de béatitude de leurs chers disparus, peut avoir largement concouru à
la fonuation de cette^cjuiétude.
11 y a là un grave danger : celui de réduire pratiquement l’importance de la vie
à venir, d'enlever à notre piété, à noti'c
vie chrétienne ce mobile efficace qu’est
l’inquiétude salutaire de notre vie après
la mort, le danger d’oublier que c’est notre vie présente, la qualité de cette vie
qui, somme toute, déterminera notre sort
éternel. Il est donc urgent de réveiller en
nous cette préoccupation salutaire, de rechercher soigneusement les conditions qui
peuvent nous assui’er l’héritage du Royaume, les voir si clairement que toute notre
vie en soit ilhiminée et qu’eUe devienne
toute une préparation, un commencement
de la vie éternelle.
Dans notre texte, le Seigneln” pose cette
condition d'une façon l’on ne peut plus
claire et pratique. Lorsque le Fils de
l’homme viendra dans sa gloire, il procédera à un jugement rigoirreux et séparera les uns d’avec les autres : les uns à
sa droite, les autres à sa gauche. A sa
droite, les héritiers du Royaiime.
Qui seront-ils les héritiers du Royaume?
Voilà la grande question. Ce seront ceux
qui l’auront aimé, lui; c’est à dire ceux
qui, par amour p>our lui, auront aimé leur
prociuvki d’un amour fraternel. « 11 avait
faim, ils lui ont donné à manger, ils l’ont
recueilli, revêtu, visité ». Mais non pas lui
nécessairement, personnellement. « En
tant que vous l’avez fait, explique-t-il, à
l’un de ces plus petits de mes frères, vous
me l’avez fait à moi-même,».
Nous avons vu l’étonnement des « justes » à cette parole du Christ. Avouons
que nous n’en sommes pas moins étonnés.
Nous pensions que pour être recueillis auprès de Dieu, il fallait bien autre chose.
Nous pensions qu’il fallait avant tout le
repentir, la foi, le travail persévéï'ant de
la sanctification. C’est vrai; « Si quelqu’un
ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu. Sans la sanctification, nul
ne verra le Seigneur ». Nous pensions que
ce travail de là sanctification’ devait, pour
être efficace, se faire avec le secours de
• la prière, de la lecture de la Bible, de la
fréquentation des saintes assemblées, et
que cette œuvre était une chose strictement personnelle, une cho.se à régler entre
nous et Dieu. C’est encore vrai : tout cela
res.sort de l’Evangile.
Mais la preuve de tout cela ? La certitude que nous sommes convertis, sanctifiés, préparés pour la vie éternelle ? La
preuve pour nous et pour les autres ?
Peut-être la paix du cœur, l’e.spéra,nce de
l’àme ? Mais s’il n’y a en nous que la préoccupation de notre salut, et rien d’autre,
notre i-epentir, notre foi, notre sanctification c’est encore de l’égoïsme, c’est encore
le péché. Point de paix, avec cela, point
de salut. Ce qu’il faut à notre salut, ce
qui seul le peut rendre lÿssible, c’est l’amour ; l’amour pour le Christ, l’arnour
pour nos frères. C’est parce que nous n’aimons pas que nous sommes en scandale au
monde et que l’Evangile est blasphémé. Le
monde ne croit à notre piété que si cette
piété est avant tout de l’amour et il concorde étrangement en cela avec les affirmations de- l’Evangile,
Avons-nous un sincère désir de posséder
la vie éternelle ? Aimons nos frères. Aimons-les tous, ceux-là surtout qui ont le
plus besoin de notre assistance, matérielle
et morale. Car observez-le, Jésus nous ordonne aussi bien l’une que l’autre. Ce
qu’il nous demande c’est un amour personnel, un amour fait de pitié et de tendresse pour toute créature, sans exception et visant au bien-être intégral de
toute créature, celui de son corps et celui
de son âme. Le salut est au fond de cet
amour.
Ainsi considéré, notre salut- n'est pas
autre que celui de la conception traditionnelle, le salut par grâce, par la foi ; il a
besoin comme lui de la prière et de la méditation. Mais il supprime tout équivoque,
il nous donne la garantie certaine de sa
réalité vivante et de éternelle valeui'.
P^ lui seul nous pouvons, dès aujourd’hui, savourer les joies de la vie éternelle. C’est encore par lui, le salut dans
l’amour et par l’amour, que le Christ
pourra nous dire aussi, à l’arrivée de
l’heure suprême : « Venez, vous qui êtes
les bénis de mon Père, recevez le royaume
qui vous a été préparé dès la création du
monde». J. Bonnet.
M accolade danierouse.
C’est ceUte que l’Eglise anglicane se prépare à donner à la papauté, ou que la papauté lui donnera, tôt ou tard, si elle continue à se rapprocher du romanisme. Tout
chemin mène à Rome, dit-on. Cette fois
celui que parcourt l’anglicanisme semble
passer par Malines ; et le guide destiné à
J’y conduire n’est rien moins que le cardinal Mercier, qui s’est rendu populaire en
Belgique et ailleurs par son attitude ferme
et courageuse en face des envahisseurs
aveuglés par leur puissance éphémère.
Le Ch')'étien Belge nous informe de ces
nouvelles amours qui veulent aboutir au
mariag'p, en publiant un article de Georg'és Goyau, . trouvé dans Y Avenir de
îfemur.
Lord Halifax, le leader du mouvement
qui tend vers le Vatican, vient de publier,
à Londres, un opuscule trè,s significatif,
sous le titre : Un appel à la réunion. Le
rêve de lord Halifax est de reconduire
l’anglicanisme aux anciens rites du haut
moyen-âge. Ce retour aux vieilles formes
n’aurait pas seulement pour but d’infuser
dans le corps de son église la ferveur mystique de jadis, en ressuscitant la veidu
magique des sacrements, mais il viserait
à la faire rentrer dans le sein du romanisme, duquel elle s’était détachée au
XVI.me siècle.
M. Goyau, qui est membre de l’Académie française et fei-vent papiste, paraît-il,
s’en réjouit fort, et sa joie est largement
partagée par tous les journaux catholiques belges.
11 y a un an seulement que lord Halifax
rendait visite au cardinal Mercier, au palais archiépiscopal de' Malines, pour lui
proposer une entente cordiale entre romains et anglicans, en vue du rétablissement de l’unité religieuse. Le cardinal
acceptait l’idée, pour la plus grande gloire
de Dieu et surtout de son église. Et le lord
anglais, après ce premier colloque, s’empressait de faire loarvenir à Malines une
sorte de « Mémorandum » en vue des futurs pourparlei-s. « Il jetait un regard sur
la foi anglicane, la trouvait très proche
de la foi romaine, et saluait, entre elles
deux, une unité essentielle». Cependant
il faisait quelques réserves sur une certaine liberté de formes, de méthodes et
de pratiques. Mais il s’empressait d’autre
part d’établir des points de contact entre .
les deux églises, même pour ce qui regarde
les superstitions sanctionnées tout récemment par l’église papiste. « Si c’est une
gène pour l’Eglise anglicane de considérer
comme appartenant au dépôt réculaire de
la foi la définition romaine de 1854, d’api’ès laquelle Marie fut exempte du péché
originel, cette église peut s'enorgueillir.
cependant, en trouvant dans les prières
anglaises du haut moyen-âge l’affirmation
de ce privilège de la mère de Jésus ».
Quand on peut s’enorgueillir pour de
telles superstitions plus funestes qu’inutiles, et qui ne trouvent aucun fondement
dans l’Evangile, ce n’est pas étonnant que
cette marche à reculons, vers Ite onzième
siècle, ait porté l’église anglicane sur le
bord du petit fossé qui la sépare encore
de la papauté. Mais lord Halifax travaille
avec un saint enthousiasme à combler ce
deniier fossé, en éclairant ses coreligionnaires anglicans sur l’exacte doctrine ro. maine, par la i^ublication en anglais de la
lettre du cardinal Mercier sur la Papauté,
écrite au lendemain de l’élection de Pie XI.
Et, s’inclinant vers le Siège que Pierre
n’ aurait jamais eu l’audace d’occuper,
mais qui porte son nom ppur cacher le
paganisme qui s’y étale sous des dehors
chrétiens, le pieux loi*d. achève ainsi son
« Appel » : « Prions pour qu’il nous soit
donné de /7oir les représentants d’une
chrétienté/unie, de l’Est et de l’Ouest, du
Nord et au Sud, rassemblés dans l’église
de Saint-Pierre, pour offrir, d’un cœur et
d’une âme, le saint et immortel sacrifice,
par les mains de Pie XI, et remercier le
Père de tous d’avoir, en réponse à leurs
prières, rendu à ses enfants la bénédiction de la paix ».
Pour notre part, nous remercions lord
Halifax pour ses bons vœux, avec fin de
non recevoir, car les expériences unionistes de ces dernières années nous ont rendus prudents. Et avec le rédacteur du
Chrétien Belge nous « regrettons une fois
de plus l’ignorance des pays protestants
sur le véritable esprit de domination du
catholicisme tel qu’il se déploie seulement
dans les pays cléricalisés et nous plaignons
les nations telles que l’Angeterre et la
Hollande qui tendent à se remettre à la
l eraorque du catholicisme ».
H vaudrait mieux pour les con.sciences
anglaises d’arborer encore, comme jadis,
et à l’unanimité, cette devise : No popery!
Pas de papauté ! Devise q ui n’est pas du
tout menaçante pour la liberté religieuse,
comme M. Goyau aime à croire. Elle pourrait plutôt donner aux catholiques euxmêmes la vraie liberté spirituelle que le
Christ a acquise pour tous ceux qui veulent le suivre et le servir avec fidélité. Le
Christ mis à mort par le cléricalisme juif,
dont le romanisme a hérité les formes et
l’esprit, le Chriist, qui proclame que son
règne n’est pas de ce monde et dont la
doctrine est une parole de vie, libre comme l’air des cimes, n’a jamais eu rien à
faire avec la fondation d’unq église dominée par une caste sacerdotale et étouffée
sous le manteau de pierreries d’un paganisme déguisé.
Si nous aspirons de toute la force de notre âme à l’union des membres épars de
la chrétienté, afin d’en former un corps
vivant et spirituel, sous la puissance d’amour du Chef invisible et toujours ]jrésent, notre sincère désir s’est heurté mille
fois contre l’intransigeante raideur et l’esprit de domination mondaine du Vatican.
C’est pourquoi nous adressons à tous les
chrétiens qui ont conquis leur liberté spirituelle, au prix de beaucoup d’héroïsme
et de souffrances séculaires, l’exhortation
2
que le plus grand apôtre du Christ adressait aux Galates, dans des circonstances
analogues : « Demeurez fermes, et ne vous
laissez pas mettre de nouveau sous le joug
de la servitude ». F. Peyronel.
Le Crutiflx dans les Écoles.
La feuille cléricale de Pignerol nous informe qu’un directeur didactique — de
nos amis et bon Vaudois, au demeurant —
a fait placer le crucifix dans les écoles
placées sous sa dépendance. Ledit directeur a naturellement mérité l’approbation
et les félicitations de la gazette en question et aura, non moins naturellement,
notre désapprobation, pour les motifs que
voici.
La « Circulaire Lupi » enjoint aux syndics du royaume, et uniquement à eux,
de faire remettre dans les écoles, à côté
du portrait du'Roi, le crucifix que les administrations spcial-communistes avaient
fait enlever. Je vous prie d’observer que
la circulaire comminatoire parle de « remettre » ; or on ne « remet » que ce qui
existait auparavant, et qui aurait été déplacé. Les écoles vaudoises n’ont jamais eu
de crucifix : elles n’ont donc rien à remettre. Cela crève les yeux ; et si j’étais
syndic, ou directeur didactique, si je détenais la moindre parcelle d’autorité en
matière scolaire, et qu’un supérieur quelconque voulût m’imposer arbitrairement
d’appliquer une disposition de loi qui ne
ccmçerne nullement les Vaudois, je m’en
tiendrais strictement à la lettre de la loi.
C’est d’aüleurs ce qu’on a fait ou ce qu’on
va faire partout .aux Vallées, nous ne
voulons même pas en douter.
Nous n’avons, personnellement, aucune
aversion pour le crucifix. Le crucifix est
un emblème, soit, mais un emblème particulier d’une confession religieuse qui
n’est pas la nôtre, et dont les Vaudois
n’ont aucun besoin pour leur rappeler que
le Christ est mort sur la croix. pour sauver les pécheurs. Nous en dirions long sur
le chapitre du crucifix et des actions qui
ont été perpétrées dans nos Vallées en son
nom. si nous ne désirions garder à ces
simples observations leur caractère purement objectif ! Mais bous n’avons garde
de provoquer des polémiques inutiles. Je
dis inutiles, parce que nous n’ignorons pas
nos droits. Dieu merci. j. c.
Ì Lettre inédite de G. APP1Ä
De GEORGES à sa mère, à Genève.
La Tour, le 2 Mars 1853.
...Je t’avais promis quelques détails sur
La Tour et sur la fête du 17 Février. Il
est vrai que l’enthousiasme presque frénétique, qui saisit la population des Vallées
lorsque pour la première fois elle se sentit
affranchie du joug séculaire qui pesait sur
elle, ne se produit plus aujourd’hui ; on
s habitue si vite au bien-être, et quand
luit le soleil, il nous semble qu’il n’a jamais plu et qu’il ne pleuvra jamais, jusqu à ce que le soleil assombri nous fasse
à son tour oublier la lumière du soleil. On
est tellement habitué à la liberté que le
retour à la servitude nous semble, impossible. Les vieux seuls, pour qui la majeui'e
partie de leurs souvenirs se rattachent à
des circonstances et à des temps qui ne
sont plus, regardent quelquefois avec incrédulité vers l’avenir ou s’écrient dans
un sentiment de vague appréhension ;
« Basta qu’a dura ! ».
Il ne semble pas qu’il n’y ait que 5 ans
qui nous séparent du jour de l’émancipation ; alors on s’embrassait dans les rues.
Pauvres et riches, dans un même sentiment de joie et de gratitude envers Dieu,
se serraient la main, se montraient leurs
fers brisés ; aujourd’hui on en parle encore comme d’un jour d’indicible
allé
gresse. Cette année, la fête a eu un carac
tère un peu plus extérieur ; dès le matin
de bonne heure, par un temps sinon radieux, du moihs assez serein, toute la population, en habits de fête, s’est rendue
dans le temple ; ici, à La Tour, la nouvelle
église regorgeait de monde ; de nombreux
étrangers venus des villages environnants
- de Briquéras, de Pignerol - vinrent assister au sermon que prononça M. Malan
en italien. L’occasion parlait d’elle-même,
et tout le monde a été entraîné, par son
chaleureux appel.
Vers le milieu du jour, un banquet de
200 couverts environ réunit dans une même salle bon nombre de catholiques et
toutes les notabilités vaudoises : syndic,
professeurs, pasteurs, etc. Après les toasts
officiels, un maître de musique catholique
porta la santé des Vaudois, commençant
par un long panégyrique dans lequel il les
présente, si ce n’est comme modèles accomplis de toutes perf’ections, du moins
comme des gens que toute l’Italie aurait
intérêt à imiter, énumérant au long leurs
bonnes qualités et exaltant leurs principes, de sorte que devant les catholiques,
ses coreligionnaires, l’orateur s’est entièrement compromis. Sans les blesser toutefois. M. Malan leprit alors le discours de
l’étranger en faisant, de toutes les louanges qu’il avait prodiguées aux Vaudois,
autant de motifs à se rendre dignes de
leur nom, de leurs principes, de leurs lumières ; il entraîna encore une fois l’auditoire, et fit lever la séance sous une impression fort sérieuse. Ensuite, la jeunesse du collège qui, depuis ce semestre,
est enregimentée et porte un joli unifoiane
gris et noir, se rendit, musique en tête,
fraterniser avec les amis de Saint-Jean et
revint à La Tour où la fête s’est terminée
par une illumination générale qu’embellissaient de nombreux feux allumés sur les
hauteurs, quelquefois même sur les cimes
des rocs les plus escarpés.
Quant à moi, je n’ai vu de tout cela que
les derniers lampions courants de l’illumination, vi.r que je m’étais rendu dès le matin en compagnie des délégués de La Tour
et de Saint-Jean à la fête fédérale de Prarustin ; c’est là, en effet, que l’on avait
fixé le point de réunion des délégués de
la vaUée de Lusenie : Villar, La Tour,
Saint-Jean, Pignerol, Saint-Germain y
étaient ; mais dans cette commune les
rapports fréquents avec les gens de la
plaine ont un peu altéré le caractère et
jusqu’au patois vaudois... Une partie de
la communauté, à la tête de laquelle se
trouve le syndic ou maire, fait opposition
au pasteur, et fraternise avec les Piémontais de la plaine.
L’église était bien remplie, le texte’fort
bien choisi: «Si le Fils vous affranchit,
vous serez véritablement libres », l’auditoire passablement attentif et nombreux.
Là, comme à I^a Tour, le point central
était un repas en commun dont le premier acte a été un peu bruyant : les catholiques venus de Pignerol presque tous
en costume de gardes nationaux, n’avaient
guère d’autre intention que de vider un
verre avec leurs amis les Prarustinais. Cependant le président, M. le professeur
Rollier, commença par la prière, et quand
le moment des toasts fut venu on entendit aussi quelques paroles utiles qui peuvent avoir porté quelques fruits. La principale question mise en avant avait déjà
été préparée dans une conférence à La
Tour ; c’est l’introduction d’une industrie
dans le pays, et si possible d’une industrie
pour laquelle la matière binite se trouve
dans le pays, soit peu coûteuse, et dont le
travail n’exige pas d’autre local que celui
de nos gens d’ici, savoir l’écurie. M. Rollier proposa la chose ; je l’appuyai par
quelques paroles, et en particulier par
l’exemple des école,s industrielles, empi*unté aux intéressantes relations de
mon ami Contin sur l’Irlande, dans La
semmne religieuse que publient à présent
plusieurs jeunes ministres genevois. L’espèce d’industrie à laquelle on s’est parti
culièrement arrêté, est celle de la paille
qui semble réunir les conditions signalées
plus haut, et l’on a élu un comité pour
s’occuper de la question. Pour le moment,
l’importance est d’avoir sur ce point tous
les renseignements nécessaires afin de
pouvoir envoyer bientôt un rapport bien
fourni aux différentes communes vaudoises pour les engager à poursuivre cette
idée...
..Si tu avais parmi les connaissances de
Vallette ün homme expert en ces questions, qui pût nous donner des renseignements sur cette industrie de la paille,
c’est à dire des chapeaux, paniers, nattes,
etc., nous indiquer les lieux de la France
où on la pratique, la manière la plus profitable de l’exercer, les conditions de réussite, cela pourrait être fort utile pour
nous...
MiitloD pr It Teiwle de Pendit
(Würtembcrg).
Listes précédentes, L. 1.034 — MM.mes
et MM.rs : L. Trossaielli-Revel, L. 5 —
Doct. Enrico Pons, Rome, 10 — Prof. Erm.
Vinay, 10 — Gustave Turin, Turin, 50 —
Arnaldo Comba, pasteur, 10 — Prof. H.
Bosio, 10 — Prof. Achille Malan, 5 — L.
Lantaret, Pallanza, 10 — G. Griot, Milan,
30 — Doct, Rocchi, 20 — David Rivoire,
Envers, 3 — H. Geymet, Ciapera, 5 — H.
Armand-Hugon, La Tour, 5 — Hélène Armand-Hugon, Id., 5 Jean Armand-Hugon, Id., 5 — Prof. Longo, 5 — Jean Davyt (Gianot), 5 — N. N,, Crémone, 10 —
Inasnuch, St-Jean, 10 —^V. Morglia, Id.,
20 — M. et M.me B. Gardiol, Id., 10 —■
Elisa Ribet, Id., 5 — Em. Tron, pasteur,
Id., 10 — N. Balme-Van Aalst, 4 — H.
Pascal, pasteur, 5 — Josué Tron, id., 10
— Ph. GriU, id., 10 — P. Calvino, 5 — B.
Soulier, id., 5 — Weihnachsgruss, Rorà, 5
— Veuve Fanny Peyrot-Zürcher, 10 —
Total L. 1.346.
Nous prio)vs toutes les personnes qui
seraient encore disposées à contribuer
]Jour le temple de Pérouse, de nous faire
jmrvenir leurs dons avant le 25 cou7unt :
mus en avons dit les raisons dans un numéro précédent.
POUR L'ÉCOLE DE RODORET.
Liste précédente, L. 510 — MM. Paoto
Bosio, pasteur, Rome, 10 — Gustave Turin, 50 — Doct. Rocchi, 80 - H. ArmandHugon, La Tour, 5 — Hélène ArmandHugon, Id., 5 — Jean Armand-Hugon, Id.,
5 —David Rivoire, Envers, 3'— Prof. J.
P. Vinay, 5 — Prof. E. Longo, 5 — B.
Gardiol, pasteur, 5 — Emile Tron, id., 5
— Josué Tron, id., 5 — Henri Pa.scal, id.,
10 — Ph. Grill, id., 10 — B. Soulier, id.,
5 — P. Calvino, id., 5 - Collecte temple
de Rorà, 5 - U. C. D. G., Id., 5 — A. C.
D. G., kl, 5 — Total L. 738.
CORRESPONDANCE
L'Eglise Vandoise à Milan.
La capitale de la Lombardie mérite
d’être vue de près et alors on ne manquera pas de confirmer l’importance
qu’eUe a en Italie, en lui assi,gnant la première place soit au point de vue commercial, soit au point de vue politique, sans
compter qu’en fait de population elle occupe la seconde place par le nombre. Milan est une grande et belle ville où tout
est « grand » et respire l’aisance. Ces derniers temps un vent de patrioti.sme s’est
emparé d’elle et on se croirait i-evenu en
1859. La jeunesse est celle qui s’est mise
à la tête de toutes les autres classes en
agissant d’une manière admirable.
I^e Protestantisme est bien représenté à
Milan par toutes les dénominations, ayant
chacune deux pasteurs et deux églises.
Nous avons dans cette ville, comme pasteurs : M. Albert Costabel, membre de la
Table, à la tête de l’église dé S. Giovanni
in Conca, et Emile Corsani, dirigeant celle
de Via Fabbri. La congrégation de San
Giovanni in Conca est de beaucoup plus
nombreuse que sa sœur, ayant près de
370 membres. I^es cultes sont bien fréquentés et l’école du dimanche compte 5iÜ
ojfants et au-delà. La Lega Femminile est
très active, s’occupant des pauvres. J’ai
retrouvé dans Téglisê (îe San Giovanni in
Conca de bien chers amis, comme mon
vieux condisciple M. le chev. P. FontanaRoux, les familles Griot, Leidheuser, Balmas, Rollier, Giampiccoli, Long-Boër, Armand-Hugon, Cariot, Bonetti, Delon, Gibert, sans oublier celle du Pasteur.
L’église de Via Fabbri, qui a environ
130 membres, est composée — en dehors
des familles Rostan, Pons, Eynard et Coïsson — presque totalement d'éléments venant de l’église romaine. On le sent dans
la conversation, dans le désir ardent d’attirer de nouvelles recrues à Christ. Le
Cercle, qui s’occupe surtout des jeunes
gens, exerce un grand attrait. Là aussi
j’ai trouvé des amis tels que les deux frères àlM. Barthélemy et Henri Rostan, la
famille Vidossich, mon vieux condisciple
Jean Pons de La Tour, les familles Gandini, Gatti, Arcangeli et tant d’autres.
J’ai trouvé dans les deux églises une
grande cordialité, de l’affection et une
hospitalité touchante.
Ce mois passé à Milan m’a confirmé une
fois de plus qu’il faut apprécier notre
belle œuvre d’évangélisation, qui doit être
le grand but de l'activité de notre Eglise.
Que le Seigneixr bénisse nos deux églises de Milan et leurs Conducteurs !
C. A, Tron.
CHRONIQUE VftUDOISE.
FLORENCE. Le dimanche 10 décen’bre
Joséphine Gay était rappelée auprès de
son Créateur après une courte et cruelle
maladie. La chère défunte, appelée dès sa,
jeunesse à exercer un ministère d’éducation de la jeunesse au sein de familles aisées qui appartenaient à différentes religions, sut toujours tenir haut élevé le
flambeau de la foi chrétienne. Quelquesunes de ses élèves, reconnaissantes, l'ont
entourée d’une affection filiale jusqu’à sesderniers instants.
. On peut dire d’elle avec l’Apôtie : « Je
sais en qui j’ai cru, et je suis pei-suadé
qu’il est puissant pour garder mon dépôt
jusqu’à œ jour » (2 Tim. I, 12).
L’ensevelissement a eu lieu le 12 courant, au cimetière « degli Allori » de Florence, présidé par le pasteur H. Meynier.
Nous exprimons au frère et à la sœur
de la chère défunte, nos sincères condoléances.
Les cousins G. C. G.vv et Clara Jalla.
LA TOUR. Dimanche passé, à SainteMarguerite, notre Pasteur nous a parlé de
la question de l’enseignement religieux et
du crucifix dans les écoles, en montrant,
sur la base des lois scolaires, que la « Circolare Ijupi » n'a rien à voir avec nos écoles des Vallées.
— Mariage : Roland Jean Daniel avec
Roland Catherine, tous deux de l’Envers.
Nos bons vœux.
— Le journal iest en page à l’heure où
nous recevons la triste nouvelle de la mort
subite de M. Charles Decker, décédé à
Tunis chez sa nièce, M.me Cignoni-Ribet.
Nous espérons donner dans notre prochain
numéro de plus amples détails, et nous exprimons dès aujourd’hui à la veuve, aux
enfants et à tous les parents notre profonde sympathie.
PRAMOL, 4 décembre 1922 (arrivée
jeudi 7 courant !). Inauguration. Dimanche 3 courant, à 2 heures de l’aprèsmidi, sur la place du temple, devant une
nombreuse assemblée, a eu lieu une cérémonie solennelle en souvenir des Pramotlins tombés sur le champ d’honneur. Cette
cérémonie aurait dû avoir lieu le 4 novembre, mais pour différentes raisons elle
a dû être renvoyée, et on l’a fait coïncider avec l’inauguration de la balustrade
du monument élevé en honneur des héros
morts pendant la grande guerre.
M. Emile Bouchard, vice-président de
l’Union Chrétienne, a ouvert la série des
discours, en exposant éloquemment la raison d’être de cette cérémonie et en invitant les présents à se lever et à prêter
1
3
serment de soutenir les veuves et les orphéli-ns de ceux qui ont donné leur vie
pour la patrie.
Après que la Jeunesse eût chanté
l’Hymne de Mnmeli, sous la direction de
M.ine Lisa Pons, le secrétaire de l’Union
Chrétienne, M. David Grill, illustra, au
moyen d’images bien appropriées, les raisons pour lesquelles l’Italie est entrée en
guerre ; M. le géomètre Rosia, président
de 1’« Associazione Combattenti », venu
avec plusieurs membres de ladite association, drapeau en tête, exprima les sentiments des ex-combattants ; et le pasteur
David Pons clôtura la cérémonie par quelques considérations appropriées à la circonstance et par une prière à Dieu.
Cette cérémonie solennelle a laissé dans
le cœur de tous ceux qui y ont assisté une
émotion vive et dm'able.
— Actes liturgiques du mois de novembre : Baptême : Beux Livie de Michel et
de Sappé Emma. — Mariage: Sappé Charles avec Travers Lydie (23 novembre).
Nos meilleurs vœux. D. P.
HOME. Nous saluons affectueusement
notre nouveau confrère II Bollettino deUa
Chiesa Valdese di Rama et, pour lui et
avec lui, son directeur M. Paolo Bosio. Le
« petit périodique » — dans les petits çots
sont les bons onguents — paraîtra une
fois par mois et sera adressé à tous les
membres de l’Eglise Vaudoise de Rome,
qu’il tiendra au courant de tout ce qui
se fait dans et pour la congrégation. Il a
pour but essentiel « d’encourager, de reprendre fraternellement, de stimuler l’activité... », et veut être un ami affectionné.
Le premier numéro, si intéressant et varié dans son contenu, est déjà un gage de
suiecès.
CHROIVIQIIË POLlTiaUË.
Les pourparlers pour la formation d’un
syndicat national des ouvriers ont continué avec succès. D’Annunzio en a pris
courageusement l’initiative et a eu un entretien très important avec deux grands
organisateurs. On est tombé d’accord sur
le principe que les chefs des syndicats ouvriers ne doivent être liés à aucun parti
< politique et ne viser qu’à l’amélioration des
cori<iitions de travail. Naturellement, les
s(x-iaîistes sont vivement contraires à ce
projet qui les priverait de leur organisation la plus puissante, la Confédération
du Travail. - A Milan, M. Mussolini a
prc.'hté d’une visite à l’usine Vanzetti,
pon.r rappeler aux ouvriers ses humbles
origines, son pas.sé de manœuvre, son
pour le peuple qui travaille ; mais
il s’est déclaré aussi l’ennemi acharné « de
ceux (iui, au nom d’idéologies fausses et
, grotesques, cherchent à mystifier les ouvriers et à les mener à la ruine ». — A
Msian encore, dimanche dernier, ont eu
lieu les élections administratives, sous la
surveillance des équipes fascistes, venues
LES VAU0018
lis par leurs amis et par leurs ennemis.
{Suite, voir N°^ 30-33-35-40-42-46).
Îjc prof. BONET-MAURY, dans son introduction au cours d’histoire ecclésiastique
à la Faculté de théologie Protestante de
Pans, en 1879, s’exprimait ainsi : « ...L’EI glise Chrétienne doit être excessivement
rer-onnaissante à ces hérétiques, car c’fest
à eux que nous sommes redevables si la
précieuse lumière de l’Evangile du Christ
ne .s’est pas éteinte... Les Vaudois, par
leurs vulgarisations de fragments de la
Bible en dialecte et par leurs Leyçons ou
traités religieux en vers, ont répandu partout la connaisance de la parole de Dieu,
ils ont été les propagateurs de la semence
divine, au Moyen-Age, dans tout le centre
et dans le midi de l’Europe, à tel point
que c’est le diminutif du nom des ministres vaudois : barbetti, qui est encore employé dans certaines provinces méridionales pour désigîier les colporteurs bibliques.
Ceux-ci ne se bornaient pas à annoncer
de toute la province; elles n’ont donné lieu
à aucun incident remarquable. Le bloc
constitutionnel — allant des fascistes aux
démocrates et aux populaires — a remporté une victoire écrasante sur les partis
de gauche qui avaient présenté trois listes
distinctes — socialiste unifiée, maximaliste et communiste. Le bloc a eu plus de
21.000 voix de majorité sur toutes les autres listes réunies et a gagné 60 sièges ;
les socialistes unifiés —^ le parti de Turati
—■ en ont eu 20 et les autres ont subi une
défaite totale d’autant plus grave que les
maximalistes avaient obtenu un véritable
triomphe en 191i9. Les élections de Milan
sont un signe éloquent de la défaite du
socialisme et ne manqueront pas de pousser Mussolini à dissoudre la Chambre, qui
ne représente rééllement plus l’opinion
du pays. — Le gouvernement est en train
de réaliser la réforme de la bureaucratie;
c’est le Ministre du Trésor qui est chargé
de la besogne ingrate et difficile, mais si
nécessaire ! Il vient d’adresser à tous ses
collègues une circulaire très sensée en
leur soumettant la nécessité urgente de
simplifier tous les services publics et de
réduire les bureaux et le personnel. — A
l’occasion de son premier Consistoire, où
il a créé plusieurs cardinaux, le Pape a
prononcé ime allocution touchant les
droits de l’Eglise Catholique en Palestine,
son œuvre de secours en Russie, et terminant par un rappel à la justice et à
la charité chrétienne pour le bien des peuples vainqueurs et vaincus.
Les Conférences se suivent et, malheureusement, se ressemblent, c’est à dire
n’aboutissent à rien. Il en est ainsi des
pourparlers engagés à Londres entre les
quatre premiers ministres alliés. Il s’agissait de la question très complexe des
dettes alliées et de l’accord commun à l’égard du moratoire à accorder ou non à
l’Allemagne. Les plans ne manquaient certes pas. Celui des Allemands, qui réclamàient un moratoire de cinq ans et la possibilité d’un emprunt à l’étranger et à
l’intérieur, a été repoussé d’emblée. Bonar
)
Law était disposé à annuler les sommes
prêtées par l’Angleterre à la France et à
ritalie à condition de réduire à 30 les 132
mililiards-or qui représentent le total des
obligations allemandes et de renoncer à
tout le système de contrôle et de sanctions
qui empêche le libre échange des produits
et entrave le commerce anglais. Par contre Poincaré était d'avis que jamais l’Allemagne ne s’acquittera de ses dettes si
eUe n’y est pas forcée et envisageait l’occupation française du bassin de la Rhur
— la plus riche région minière et industrielle de l’Europe — avec 14 viUes dépassant les cent mille habitants, 3 millions
d’ouvriers, 5000 ingénieurs et 540 puits
de mines, comme la seule solution possible. Entre ces deux projets opposés, Mussolini présentait un programme moyen,
visant à la réduction de la dette allemande
à 50 milliards-or et à un système de ga
Jésus-Christ, mais ils l’imitaient dans leur
vie ; ils le faisaient aimer par leur douceur, leur ciiarité et leur pureté » {Revue
politique et littéraire, 1870, N" 49).
LOUISE CRUPPI, écrivain français,
après avoir séjourné quelques mois dans
les Vallées Vaudoises (été 1913), écrivait,
dans la Revue, un long article, qui est un
hymne de sympathie pour la terre et le
peuple de Valdo, «ce peuple - - dit-elle —
qui a su, pendant tant de siècles, résister
aux persécutions des Autorités civiles et
religieuses piémontaises. Les Vaudois...
rappellent non sans orgueil que leurs pères ont été les précurseurs de Calvin et
de Luther... Ils ont toujours combattu vigoureusement pour défendre leur alpestre
Israël... Tous les Vaudois étaient, autrefois, de magnifiques soldats, des connaisseurs parfaits de leurs montagnes... I^a
terre la plus frappée par les luttes et la
plus ensanglantée pendant les plus atroces
persécutions, est maintenant habitée par
des gens tranquilles, dévoués aux études
et au pacifisme. Le calme est profond ;
mais ce n’est pas le calme d’un pays mort.
ranties économiques tel que le contrôle
des forêts et des mines de la Ruhr, sans
occupation militaire. Les thèses anglo-italiennes auraient pu se concilier si elles
n'avaient pas heurté à l'intransigearjce
bien arrêtée de Poincaré. Tout accord
étant impossible, la discussion a été ajournée au 2 janvier, à Paris. La Conférence
de Bruxelles n’aura donc plus lieu. — Les
nouvelles de Lausanne sont meilleures :
après mainte concession de part et d’autre, l’accord général sur la navigation
commerciale et militaire des Détroits est
en marche et il semble que le problème
des capitulations soit aussi sur la bonne
voie. Aurons-nous la paix pour Noël, comme le désire lord Ourzon ? Espérons-le.
— L’Irlande a proclamé son indépendance : le drapeau britannique a été remplacé par le drapeau tricolore, vert, blanc
et jaune de la nation irlandaise, La pauvre île n’en est pas moins tourmentée ;
les rebelles pullulent de toute part, malgré la sévérité du gouvernement provisoire, et rUlster protestant, contraire au
principe de l’autonomie, a déclaré qu’il ne
se spumettrait jamais à l’autorité du Parlement catholique de Dublin.
— La Suisse même, si paisible et tranquille d’ordinaire, a été agitée, ces derniers temps, par les luttes politiques. Les
socialistes avaient réussi à provoquer un
referendum sur un prélèvement progressif de la richesse qui arrivait jusqu’au
60 0|0 pour les fortunes très élevées. Ce
projet insensé, dont la nouvelle avait suffi
à provoquer l’exode des grands capitaux,
aurait amené la débâcle financière de la
république. Grâce à une campagne très
intense de tous les journaux modérés, il
a pu être repoussé à grande majorité.
A. S.
DAME FRANÇAISE, instruite, pianiste, bonne éducation, désire place de
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1923 : Comité Protestant, Paris (1922)
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Auguste, S. Germano Chisone — Goss C.,
Villar Pellice — BeUi A., Luserna S. G. —•
Tron Jean, New-York — Pons Marguerite, Asari, S. Germano Chisone — Bounous Louis, Milano — Boldrini-Gay A.,
Torino — Jouve D., Torre Pellice — Pascal Fanny, Marseille (1° sein.) — Soulier
Daniel, Provo (e 1924) — Richard Jeanne,
Le Caire — Bertin C., Torre Pellice —
Ricca Ines, Cannes — Trincherà Rissone,
Reggio Calabria (1° sem. 1922 e 1° seni.
1923) — Rochon J., Inverso Rinasca —
qui vit exclusivemeñt de ses souvenirs. On
travaille à Torre Pellice, on y travaille fortement... Les Vaudois sont maintenant respectés et aimés : une entente parfaite règne avec les minorités catholiques. Quelquefois les missionnaires vaudois, peutêtre pris par la nostalgie des anciens martyrs, partent pour les terres africaines les
plus sauvages et inexplorées, à la recherche de dangers, avides de la joie mystique
de la mort — l’éternel besoin de l’humanité... — Fiers, dans leur vie humble, de
l’indomptable et incoercible puissance de
l’esprit, les Vaudois sont les citoyens les
plus idéalistes de l’Italie contemporaine »
(Luce 1913, N” 43).
Le colonel américain H. C. WILLIAMS,
après avoir séjourné quelques mois, pendant l’été 1906, à la colonie vaudoise de
Valdese, dans la Caroline du Nord des
Etats-Unis, communiqua ses impressions
au journal Observer. En voici quelquesunes ; « Les Vaudois sont des gens extraordinaires : ils éveillent l’intérêt de toutes
les personnes avec lesquelles ils entrent
en relation. Ils ont transformé les plus
Forneron R., Bricherasio — Comba Ad.,
Torino — Vigliano A., Napoli — Long
Amilda, Torino — Griot G., Milano — Benech Bmile, Genève — Corsani E. M., Napoli — Malan Giov. Luigi, Torino — Malan ved. E., Id. — Lupo C., Edimburgo (1°
sem.) — Pascal H., pasteur, Torino —
Codino Alfredo, S. Secondo — Comba Arnaldo, Fiume — Coisson Pablo, Tarariras
(e completamento 1922).
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citoyens... Les femmes sont robustes et ne
portent point de corset ; elles sont des
épouses fidèles et de bonnes mères...
«Si vous entrez dans la maison d’un
Vaudois, il vous offre immédiatement une
chaise et un verre de vin. Offrir à boire
à quelqu’un, c’est lui témoigner de la
cordialité.
« Ces petits Italiens sont industrieux et
font tout par eux-mêmes... Je n’ai jamais
vu une colonie aussi prospère que celle de
Valdese... Ils ont l’esprit de solidarité et
travaillent d’accord pour le bien commun.
Quand un Vaudois tue un bœuf, il en fait
part -à ses amis et à ses voisins... Ils ont
construit eux-mêmes leur temple. Chaque
homme a fait sa part de travail, en transportant les matériaux ou en bâtissant...
«J’aime ces gens venus de loin, qui se
montrent dignes d’être des nôtres et de
vivre dans la Caroline du Nord ».
(A suivre).
4
'‘■y-Y if“'
/ííííW
INDIRIZZI
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VALLI VALDESI.
(rogna • Pastore: Eugenio Revel.
Bobbio Pollice - Pastore: Enrico Tron, S.
Lnaema S. Giovanni - Pastore : Emilio Tron.
Masaello - Sìg. D. Gaydou.
Ecrrcro - Pastore: Luigi Micol.
Pinerolo - Pastore: Luigi Marauda.
Pomaretto - Pastore: Giulio Tron.
Prali - Pastore Guido_ Comba.
Pramollo - Pastore.: Davide Pons.
Prarostino - Pastore: Augusto Jahier.
Riclaretto: - Pastore: G. Marauda.
Rg^oretto - Piastore: Alberto Fubrmann,
Rari - Pastore: F. Peyronel.
S.GennanoChiaone-Pastore: Enrico Tron, J.
TorrePellice - Pastore: Davide Bosio.
VtllarPellice - Pastore: Bart. Souiier.
Aosta - Chiesa: 3, Bue Croix de Ville - Pastore: Pietro Chauvie, ivi.
Bari - Chiesa: Corso Vitt. Em., r64.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio. Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
SorrcIIo - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione. Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Porneron.
Catania - Chiesa: ViaYNaumacbìa, 2% - Pastore; Giuseppe Fasulo, ivi,
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15
Cbieti - Chiesa Evangelica; Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coazze - Pastore G. Petrai.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino,
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa; Via Serragli, 51 : Pastore
. V. Sommani.
Chiesa; Via Manzoni; 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore; Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chie.sa: Via'A.ssarotti - Pa.store;
G. Bonnet - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica
Ivrea - Chiesa: 5, Cor.so Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica; Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa; Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80- Pa.store:
G. D. Buffa.
Lugano - Sig. Paolo Calvino - Pastore Evangelico, Gassarate (Lugano).
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Me.ssiua, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Vis
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore; Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore : Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica
Palermo ■ Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malati, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore : F. A. BUlour,
Asiló Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna. 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore; Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastori : Alesa. Simeoiii,
!07, Via Tre Novembre, e Paolo Bosio,
Via Pietro Cossa, 42.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci
Sanremo - Chie.sa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
I Savona - Chiesa: Corso Crisi. Colombo, 13
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 3 - Pastore:
P'rancesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore iS
Susa - Chiesa; 14, Via Umberto I - Pastore:
G. Petrai.
Taranto - Chiesa: Via d'Aquijio, 132 - Big.
Pietro Varvelli,
Torino - Chiesa: Corso Vici. Emanuele li
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori; Alberto Prochet e Giov. Bertinatti,
15, Via Pio Quinto,
Triote - Chift&a; Via S.M.Maggiore - Pastore:
Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcola,
Venezió - Chiesa : Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa) -Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufßcio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig, Past. Bartolomeo Léger, Moderatore.
Sig. Past. Ant. Rostcm, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre,'B,oma.{ï).
Facoltà di Teologia : Roma (26) • Vìa Pietro
Cessa,42: Prof. G. Lussi,G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni; Torre Pellice, Via
Arnaud, 29,
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice Preside: Prof. D. Jahier.
Scuola Normale Pareggiata: ToirePellice
Direttore: Prof. A. falla.
Scuola Latina: VomoxeVto - Direttore : Prof.
G. Maggiore (Torre Pellice).
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore:
Past. F. Grill.
Convitto Femminile: Torre Pellice • Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice - Direttrice:Sig.na.
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Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Fasi.F. A. BUlour.
Rifugio per incurabili: LusernaS. Giovanni..
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
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Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Bertiiollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22, Via Beaumont - Torino,
Scuole elementari (annesse alle Chiese) ; Carema, Dovadola, Forano, Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Salle,
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