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■ V. année
29 Octobre 1869
N.“ 43.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBD0M4DAIRÉ
Spécialement consacrée anx intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.eccupent
vos pensées — i Phiîippiens., IV. 8.)
PRIX D ABOMNEMENT !
Italie, ^ domicile (un an) Fr. 3
Suisse................» 5
France................» 6
Allemagne 6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
f'n numéro séparé : 5 cent
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D AB0NNEMEHT
TorRk-Pei.mce : Via Maestra,
N.42. (Agenzìa bibliografica)
PiGNEROL ; J. Chlantore Impr.
Turin :J J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Fr.DRENCB : Libreria Evangelica, via de’Panzani.
J ANNONCES : 5 cent. la ligne
\ ou pftrtion de ligne.
' Lettres et envois franco. S' aî dresser pour radminislration
î au Bureau il Torre-PelUce ,
\ via Maestra N. 42. — pour la
t rédaction ; â Mr. A. Revel
< Prof, il Torre-Pellice.
SOMMAIRE — La question du Baptême. — Fondation de l’Hôpital vaudois.
Emnyélimlion. — Chronique locale. — Chronique politique.
La question du IBapteuie.
i V. N. iiJ.
11.
ORIGINE DU BAPTÊME.
Le baptême existait avant Jésus. Il y avait déjà, chez les
juifs, et longtemps avant l’ère chrétienne, une cérémonie,
à peu près semblable, qui se pratiquait à l’égard des pro*
sélyteS. Ceux qui, rompant avec l’idolâtrie, se vouaient
au culte du Dieu d’Israël, étaient soumis à la coutume du
lavage d’eau ; et il était même passé en proverbe que l’on
ne pouvait être prosélyte sans avoir été d’abord [circoncis
et baptisé. Ce baptême était destiné , à rendre le prosélyte
participant de l’alliance de grâce; l’âme du gentil, disaient
les juifs, faisait place à une nouvelle âme, et le prosélyte
devenait comme un enfant qui vient de naître.
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iJ4fî
On objecte que cette lustration ne différait aucunement
des autres purifications lévitiques, et que le baptême chrétien n’a aucun rapport avec ces sortes de cérémonies juives.
Mais dès que l’on admet comme un fait certain que les
ablutions étaint fort nombreuses dans le culte juif ( Jean
II. 6; Hebr. IX, 10 etc.) et que leur signification était
ordinairement symbolique, on ne peut se refuser à admettre
qu’elles n’aient contribué à provoquer l’institution du baptême au temps de Jésus-Christ. Nous ne voyons nulle part,
en effet, dans le N. Testament, que le baptême soit présenté comme une nouveauté inconnue ; tout le monde y
accourt comme s’il s’agissait d’un usage établi.
La question d’antiquité mise à part, ce qu’il faut établir
c’est: 1° que Jean Baptiste s’est servi de ce rite d’une manière inconnue jusqu’à lui, et %° que Jésus-Christ à son tour
lui a donné une direction toute nouvelle. Ici encore, ce
n’est pas la forme qui est l’essentiel, mais la signification.
l’idée religieuse.
IN’ond.ation
d© l’Hôpital vaudols. (b
M' Cellérier père, et #• Cellérier ¡iln -^à M’’ Geymet Ancien Pasteur.
rienève 13 février 1822#
Moq cher Geymet, — Tu as dû apprendre par Madame Long que notre
collecte allait fort bien, malgré l’obstacle qu’une prudence trop scrupuleuse
nous a opposé, obstacle que ta réponse (2) communiquée à M^ A. S. n’a
point pu lever. —‘ Je puis te dire aujourd’hui que mon fils aura bientôt
cinq mille livres de francs qu’il place à mesure chez un banquier, à compte
courant.
L’église anglicane de Genève, à qui mon fils a écrit en détail, a refusé
de donner pour le présent, renvoyant à l'été prochain oü il y aura plus
(1) V. l'Echo N. 30.
P) Nous ne ooanaissuns pas la réponse de M' Oeymet
J
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— 347 —
li'Anglais, fil an moment oii vous aurez reçu de votre Gouvernement une
réponse favorable.—Si vous l’obtenez, il faudra de suite nous en informer.
Jusqu'alors je doute iju’on puisse vous faire passer cet arfreut, <» moins
qu’en attendant vous ne preniez le parti de louer une ou deux chambres,
citez l’un des vôtres pour y placer quelques malades, en sorte que cela
soit évidemment une propriété particulière et à l’abri de toute recherche....
Tout à toi.
Cellérier ancien Pasteur.
PS. Je demande à M'' le pasteur Geymet la permission d’ajouter quel(|ues
mots à la lettre de mon père , pour lui dire que, à l’heure qu’il est, les
fonds placés, recueillis on promis pour Tllofutal des Vallées montent ici à
environ 190 louis; et si l’on obtient de S. M. Sarde une autorisation positive, je me flatte que nous aurons les cinq mille fraucs de France’, sans
compter ce que l’é;?lise anglicane pourra faire. J'ose répondre à M'' Geymet
que je mets à cette affaire tout le zèle dont je suis capable, et que les
genevois y mettent un intérêt auquel il serait sensible. Je n’osais pas
espérer moi-même ce succès au milieu des nombreuses et intéressantes
souscriptions on collectes qui affluent tous les jours, et du nombre croissant des quelles on commence à se plaindre avec force. Duc-huit autres collectes ont été faites à peu-près eu même temps que celle-ci — sans quoi
elle aurait rapporté bien d’avantage. — Je prie Mr Geymet de croire au respectueux dévouement de J. Cellérier fils Professeur ».
II.
Madame Charlotte Geymet — à Cellérier père.
La Tour 21 février 1H22.
Monsieur. — Hier le 19, nous avons reçu presque en même temps votre
billet à ma fille Long en date du 13 février, et votre lettre du 13 courant
à mon mari. — Leur contenu a rempli nos cœurs de sentiments délicieux.
Votre zèle infatigable, celui de M' votre digne fils, la libéralité des bons
amis qui se sont [irêtés au delà de nos espérances à cette œuvre de charité: toutes ces choses réunies ont encore augmenté notre gratitude envers le Seigneur, que j’ai remercié de m’avoir indiqué un si zélé coopérateur.
En attendant l’approbation de notre gouvernement, voici quelle est notre
détermination pour le moment: c’est que nous allons suivre vos précieux
conseils. Ils donnent du poids aux idées proposées peu* un sexe qui, en général et pour les choses essentielles, a si peu de voix en chapitre auprès
du vôtre.
Il y a environ trois semaines qu’en m'éveillant, et pensant, comme à
l’ordinaire, au plan projeté et à ce qu’il faudrait faire ou écrire à cet
objet dans la journée, je me dis : nous avons une maison, ici à La Tour,
appartenant à l’église : si nous commencions à y mettre deux lits.........; nous
pourrions y faire aussi notre prière du dimanche soir, puisqu’on nous à dé-
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fendu de la continuer chez le Maître Bianqui où elle avait lieu ; nous pourrions y faire en même temps notre école du dimanche : je me charge de la
tenir, le pasteur ayant trop à faire dans ce moment. Ma fille Henriette, qui est
une des anciennes, reprendra ses fonctions avec ses collègues et fera réciter
les jeunes filles.
Pénétrée de cette pensée, je me lève de bonne heure, et remplie de zèle
pour la gloire de Dieu , je ¡m’achemine vers la cure, où je communique mes
idées au pasteur... Hélas que d’obstacles, que de rabat-joie! — La maison est
louée à un aubergiste pour trois ans, il faudrait des réparations, etc. etc. —
A présent nous commençons d’avoir des fonds, il se pourrait qu’en offrant au
locataire une indémnité, il voulût se loger ailleurs. J’ai prié le ministre de lui
en faire la proposition.
En attendant, ma sœur et moi, ayant notre maison paternelle vide ici à La
Tour , nous ne la louerions pas pour le moment, et nous laisserions libre le
second étage pour commencer à y établir deux lits dès le premier avril 1822.
— Comme emblème du commencement de notre Hôpital, je planterai un gland
dans le grand jardin , devant notre maison, et chaque fois en l’arrosant, je
prierai le Tout-Puissant que ce gland devienne un chêne, lorsqu’il sera transplanté dans l’enclos de la maison Oberbec, dont je vous ai fait mention dans
ma première lettre du 5 septembre 1821.
Croyez-vous, Monsieur, que vous ou M' votre fils puissiez employer une
partie des fonds de la collecte de Genève pour nous expédier une cassette de
remèdes de la meilleure qualité, tels que bon quinquina, poudre ou tablettes
contre les vers], tablettes pour la poitrine et pour l’estomac, bon thé pour sudorifique, bonne thériaque, poix de Bourgogne, ipécaquana...?
Je désirerais aussi beaucoup avoir le plan de rhôpital de Genève. Cassette et
plan devront être adressés à M' Malan banquier à Turin, qui sera le banquier
de l’Hôpital des Vaudois...
M' Peyrot, le ministre, me dit avant-hier ; « Je n’ai rien dit à mon beau frère
concernant l’hôpital, parceque j’attends de lui marquer en même temps l’agrément du Gouvernement ». — J’espère qu’avec l’aide de l’Ètre suprême nous
vaincrons tous les obstacles. Dans cette ferme espérance, je me dis, Monsieur,
avec profond respect et parfaite considération, votre dévouée amie
Charlotte Geymet née Peyrot.
0üanjg¿lt6ation.
On nous écrit de Oatanla, en date du H octobre:
Notre petite chapelle réunit chaque dimanche, matin et soir, de 50 à 60 personnes , en général de condition pauvre, mais attachées à l’Evangile et d’un
caractère très-affectueux ; ceci est un des bons côtés du naturel sicilien. Au
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mercredi soir, l’auditoire est do quelque peu diminué. J'ai remarqué avec
plaisir une très-grande régularité dans la fréipientalion des difléreuls cultes;
quelqu’un vient-il à manquer? on s’enquiert aussitôt s’il est malade, car il n’y
a qu’une indisposition ou un obstacle d’une certaine gravité qui puissent légitimer une absence. Pendant la lecture de la Parole de Dieu, tous suivent sur
leur Bible, ceux du moins qui savent lire; le premier dimanche ipii suivit
mon arrivée, on me pria de ne point commencer la lecture immédiatement
après l’énoncé du chapitre, et d’avoir la bonté d’attendre, afin que tous eussent le temps de chercher le morceau indiqué (1). K la fin du service, l’assemblée répète à demi-voix l’Oraison dominicale par laquelle se termine la
prière.
Les pauvres ne sont pas habitués ici, comme dans bien des localités, à aller
sans cesse frapper à la porte de l’évangéliste pour obtenir un secours en argent. Lorsqu’un membre de la petite égli.se se trouve dans le besoin, chacun
est prévenu, et, dans la mesure de ses propres ressources, il offre quelque
chose, entre 2 centimes et 2 francs.
L’Ecole du dimanche est fréquentée par 8 garçons et une quarantaine de
jeunes filles. Celles-ci sont, pour la plupart, catholiques; mais comme elles
fréquentent l’école sur semaine, elles viennent aussi avec plaisir le dimanche
réciter leurs versets, qu’elles apprennent avec beaucoup de soin, et en écouter
l’explication. Celle.s-là môme qui ne savent pas encore lire, c’en récitent pas
moins, aidées qu’elles sont dans leur tâche par les deux maîtresses. J’en remarquai une, de 4 ans au plus, qui, pour se faire mieux entendre, avait
grimpé sur une chaise.
Il n’y a, ai-je dit, que 8 garçons, à côté de 40 jeunes filles; cette disproportion s’explique par le fait que l’école des garçons .s’est ouverte, il y a un mois
à peine; elle en est donc à ses débuts, ce qui n’empêche pas que le régent n’ait
besoin de beaucoup de patience, car ses 8 élèves se trouvent chacun à uu
degré divers de développement.
Le 15 septembre, la petite église de Catania s’est augmentée d’un nouveau
membre, M"" G. M. résidant à Caltagirone (dans l’intérieur de l’île ); ayant eu
occasion de voir un de nos colporteurs, il lui acheta quelques opuscules de
Mf le D’’ Desanctis, puis une Bible qu’il lut avec attention et avec Tardent
désir de parvenir à la connai.ssance de la vérité. Eclairé par cette lecture,
M"" M. résolut de se rendre à Catania au commencement de septembre, afin
de conférer avec l’évangéliste ; il est déjà d’un certain âge et souffre d’une
blessure réçue en 1848, pendant la révolution. Malgré cela, et malgré l’opposition qu’il rencontra au sein de sa famille et dans son entourage , il mit son
projet à exécution. Je fus frappé de ses connaissances religieu.ses; mais ne
pouvant prendre sur moi la responsabilité de son admission dans l’église, je
le munis de lettres de recommandation pour M'' A. Malan évangéliste à Messine
[Ij Cette observation est à l'adresse de certaines églises des Vallées, où les actes
du culte s'accomplissent avec une précipitation que rien ne justifie. (Réd )
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ol il repartit aussitôt pour Messine. M' A. Malan, à qui il fit part de son désir
bien arrêté d’entrer dans l’église évangélique de Catania, lui fit subir un examen : SF G. M. répondit aux questions qui lui étaient adressées d’une manière très-satisfaisante, et le 12 septembre il était de retour à Catania. Ce jour
là M'' Malan se rendit lui-même auprès de nous pour la célébration de la Cène
et il reçut à la communion M'' G. M. Tous étaient visiblement émus et la commémoration de la mort expiatoire du Soigneur fut une véritable communion,
paisible et édifiante, laissant après elle un sentiment de joie et de bonheur.
Agréez etc. Pour extrait: A. R.
dtrontc|ue locale.
Torre-r'elUee. La mission catholique. Elle remonte à l’année 1844;
et relève de l’ordre militaire des saints Maurice et Lazare. Ce temps n’est pas
très-éloigné de nous, mais que d’évènements se sont pressés depuis lors, qui
le font apparaître dans un lointain presque vaporeux 1 La construction du couvent et de sa vaste église, sous le nom de Prieuré de la sacrée religion , avait
amassé bien des soucis et bien des inquiétudes ; ou craignait que l’établissement de cette nouvelle mission , confiée |à huit pères, ne devînt l’origine de
maux depuis longtemps inconnus, et à mesure que s’approchait le jour de
l’achèvement des travaux, l’anxiété allait croissant. La visite du roi CharlesAlbert dissipa bientôt toutes les appréhensions qui avaient pu naître au sein
de la population Vaudoise; et la fontaine qui orne l’entrée du village nous dit
encore les sentiments du prince ému de la réception cordiale et enthousiaste
de ceux dont il disait; « Je n’ai pas besoin de garde au milieu des Vaudois »
Le fait est que la création du Prieuré (at réduite à la valeur d’un mince incident et que, depuis lors, elle n’a pas gagné en importance. — L’insuccès de la
mis.sion a été rendu assez évident pour que l’ordre des Ss. Maurice et
Lazare ait jugé nécessaire de réduire le nombre des missionnaires] nous
apprenons que deux d’entr’eux ont reçu leur éméritatiou et qu’on ne songe
pas à les remplacer.
fS. Oiovaiiixi-F*ellioo. La charge de «juge de. paix » [conciliatore) n’est pas une sinécure, mais elle n’en est que plus utile. Dans le
cours de 3 ans et 5 mois, l’on a compté, à S. Jean, 388 assignations,
ou citations à comparaître par devant le concilialore, pour affaires d’intérêt au-dessous de la somme de 30 francs. Dans la plupart des cas, plaignants et défendeurs se sont accordés en route; dans 48 cas, le juge de
paix a amené un arrangement à l’amiable; dans 9 seulement, il a dît faire
acte d’autorité et passer une sentence. Quant aux prestations de serment,
il n’y en a pas eu une seule I
On nous écrit : — .Aujourd’hui (24 octobre), la Commission
des écoles s’est réunie à S* Barthélemy, à l’effet de.pourvoir aux écoles dites
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de quartier. Il paraît qu’il y avait de grandes deliberations à prendre, car la
Commission, composée de trois conseillers communaux et de trois membres
du Consistoire, était au complet, et se trouvait en présence d’une nombreuse
assemblée, d’administrés. Le fait mérite ([u’on le relève ; on commence à sentir
le besoin de veiller aux droits et aux intérêts sacrés de l’instruction et de
l’éducation. Malheureusement, cette, fois-ci, les paroles des intéressés ont été
emportées par le vent : malgré leurs protestations, la Commission sus-dite a
délibéré, à l’unanimité, de retrancher 20 francs à chacune des écoles du Hoc,
des Cardonnats, et de S'Barthélemy, c’est-à-dire qu’on leur assigne, pour une
durée de ciu([ mois, 100 francs au lieu de 12). L’école des Rostaings , qui se
tient 6 mois et jouissait d’un honoraire de 211 francs au moins, a vu le salaire
de son régent réduit à fr. 180. Cette admirable opération financière a eu ceci
pour premier résultat : quatre écoles de quartiers n’ont pas de régent, — Instituteurs vaudois qui désirez vous vouer à l’enseignement au sein des Vallées,
recevez instruction ; vous pouvez vous présenter pour desservir ces écoles ;
mais si vous êtes trop grassement payés, la Commission y pourvoira; et si
par aventure vous désiriez abréger l’année scliolaire, vous serez satisfaits; car
à Prarustin on a trouvé bon d’abréger la durée des écoles et de rogner le
rniuce salaire des régents. L’école subsidiaire est maintenant réduite à cinq
mois ; qui sait si, l’année prochaine, ce ne sera pas le lourde l’école paroissiale?
Or qu’on veuille bien tenir compte de ce fait; la paroisse compte près de 500
enfants.
Ces quelques mots pourront être suivis de plusieurs autres.
CKronique poUliquc.
D’après la Correspondance italienne, le Ministère reconvoquera la Chambre
actuelle pour le 16 ou 18 novembre prochain. Les deux nouveaux Ministres ont
pris possession de leurs dicastères. Le marquis Rudini, jeune homme à peine
âgé de 30 ans s’est empressé d’annoncer aux préfets du royaume son entrée au
ministère de l'Intérieur. L’énergie qu’il démontre est fort grande. « Comptez
sur mon appui, leur dit-il, comme je compte sur votre coopération. Je veillerai à ce que dans chaque province l’autorité du préfet soit maintenue entière et efRcace, comme j’entends que pleine et entière demeure sa responsabilité ». — Ce langage laconique et nouveau sera-t-il suivi d’une meilleure
administration ? C’est ce que nous verrons bientôt.
Les débats du procès Lobbia ont été ouverts devant le Tribunal Correctionnel de Florence le 26 de ce mois. Dès le début le prévenu a soulevé la
question préjudicielle de la garantie parlementaire sanctionnée par notre
charte constitutionnelle, mais le Tribunal ne Ta point accueillie. Les témoins
invoqués par le Ministère Public dépassent le nombre de cent. L’arrêt définitif ne sera prononcé que dans huit ou dix jours.
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La reine du Wurtemberg, est aetuellement à Florence où l’on attend aussi
sous peu le prince Charles de Roumanie,
France. La journée du 28 s’est passée sans troubles. Le Gouvernement
ne néglige rien pour prévenir les désordres qu’il craint de voir se renouveler
le 2 novembre prochain. Le Corps legislatif |n’est reconvoqué que pour le
29 de ce mois. Le père Hyacinthe a été frappé de l’excomunicationimajeure ,
noté d’infamie et déclaré apostat par le général de son ordre.
Angleterre. Le parti Tory est en deuil. Son chef le plus éminent,
lord Derby, vient de mourir. De grand meetings 'ont eu lieu en faveur des
fenians récemment emprisonnés. Lord Gladstone se montre inflexible.
Espagne. On craint une rupture entre les Unionistes et les progressistes. Le désaccord semble avoir pénétré jusqu’au sein du Ministère. Le bruit
a même couru que Serrano voulait renoncer à la Régence.
Eccitamento. Ci scrivono in data SS ottobre :
Le incertezze e difficoltà non piccole nelle quali si troverebbe avvolto il nostro
Collegio di Bricherasio qualora si sciogliesse la Camera e piacesse al Ministero
or ora ricostituito di convocare i Comizi elettorali, m’inducono a valeìmii del di
lei foglio nel fine di esprimere un mio desiderio :
Bramerei si costituisse Un Comitato locale, il quale volesse attentamente studiare i legittimi e più universali voleri della popolazione di questo distretto,
onde poterle trovare un rappresentante ed un interprete che le torni accetto,
A tal uopo non sarebbe, a parer mio, fuor di proposito, che la Direzione del
Circolo Letterario di Torre-Pellice, qual rappresentante di libera associazione
avente sede in centro popoloso ed importante, se ne facesse iniziatrice col proporre ai membri del Comitato quei cittadini che, nelle singole località, le sembrassero i meglio disposti e i più influenti. Se hanno da avverarsi le prossime
elezioni, il Comitato potrà, in tal modo, mettere innanzi una proposta maturata
che annulli le improvvise candidature, e provocare assembla elettorali, in cui
gli eligendi sarebbero chiamati ad esporre i loro intendimentv.
Mi farò lecito in ultimo, tiella speranza di ottenere anche qui l'assenso di non
pochi coelettori, di eccitare eziandio a nome loro tutti i nostri compaesani ora
domiciliati fuori dei limiti del nostro collegio, a volersi valere della facoltà concessa dalla legge, di mantenere presso a noi il loro domicilio politico ; potrebbe
avvenire infatti che i loro voti, riuniti ai nostri, avessero più influenza che
non nei centri ove abitano.
Gradisca ecc.
.ivv. G. Vola Elettore.
Pignerol, I. Chiamtoeb Impr.
A. Revel Gérant.