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28 Juin 1918
N. 26.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Pour 6 mais
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Seul, mais avec Dieu 1 —
Des Vaudois d’aujourd’hui — Une
tournée d’évangéhsation dans les Abruces — Glanures — Page du soldat —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
au risque d’être seul, toujours plus seul,
mais avec Dieu !
*
* *
Seul, mais avec Dieu!
’ I Rois XVIII, 22.
Lorsqu’un peuple, jadis florissant et
heureux, courbe les épaules sous la férule
de chefs sans cœur et sans conscience et
abandonne la voie de la droiture, de la
justice et de l’honnêteté, lorsque l’incrédulité ou l’idolâtrie prennent la place
d’une foi pure et vivante, lorsque la corruption et la violence rongent l’organisme social, il semble qu’aucune force humaine n»i»soit plus capable d’arrêter ce
fleuve débordant. Quel est l’homme qui
oserait essayer d’endiguer ces eaux sordides roulant fatalement vers l’océan de
la perdition?
Il y a de tels hommes qui peuvent sauver les peuples de la décadence et de la
ruine ! L’histoire a enregistré les noms
de plusieurs d’entre eux à lettres d’or
dans ses pages.
Un de ces héros à l’âme noble, à la
volonté forte, à la conscience pure c’est
sans doute le prophète Elie. La source
à laquelle il a puisé ses énergies mèrveilleuses est encore celle qui alimente aujourd’hui tous les cœurs généreux, dans
les heures solennelles des grandes actions
ou dans les moments tragiques de l’attente angoissante et du sacrifice accompli.
* *
Elie est seul !... Seul lorsqu’il fuit devant Achab et l’exécrable Jézabel, seul
dans l’exil, seul lorsqu’il revient pour
affronter le tyran... Il y a bien le fidèle
et pieux Abdias avec les cent prophètes
de rEternel, cependant Elie est seul, car
aucun autre que lui n’ose élever la voix
en faveur de la vérité, en dénonçant l’idolâtrie et le crime.
Dans un siècle comme le nôtre, où les
violents, les opportunistes et les fourbes
semblent triompher, on. a de la peine à
comprendre un héros comme Elie. L’intérêt, le bien-être matériel, la tranquillité égoïste, l’amour de la gloire et du
succès priment souvent les droits de la
conscience et étouffent souvent en germe
les plus nobles sentiments du cœur. On
aime faire'alliance avec les prophètes du
mensonge, on aime ployer le genou devant les Moloks de la cruauté, devant
les Baals des richesses, devant les Astartés de la luxure. La fin justifie les
moyens. Après les Jésuites, les chefs d’une
Allemagne criminelle l’ont proclamé devant le monde.
L homme de Dieu déteste les chemins
tortueux de la flatterie et des compromis
honteux. Il marche droit devant lui, par
la route royale, par la route rude, sévère
et dangereuse de la vérité et de la justice.
Après s’être présentés seul devant Achab, nous retrouvons=le prophète seul
encore sur le Mont CarmeD en présence
d’un peuple fourvoyé et de la cohue dee
prophètes de Baal. Nous admirons son
calme plein de dignité et de force, au
moment où il va briser la fatale idole et
obtenir la grande victoire qui force le
peuple de s’écrier; «C’est l’Eternel qui
est Dieu ! » Elie a triomphé I Lui, seul
partisan de la vérité, contre des milliers
de fanatiques partisans du mensonge et
de l’iniquité. Le secret de sa victoire? Il
est simple, mais infaillible: défendre la
cause de Dieu.
C’est aussi le secret de toutes les vraies
victoires qui élèvent et ennoblissent les
individus comme les peuples. L’essentiel
dans toutes les grandes causes n’est pas
d’être du côté du plus grand nombre, ni
d’affirmer et de soutenir ce qui plaît à
la masse et peut procurer une popularité
facile, mais c’est d’être du côté de la vérité et de la justice, c’est-à-dire avec Dieu.
Dans cette époque tourmentée surtout,
il est de la plus haute importance que
nous sachions saisir et garder cette vérité merveilleuse. Seuls au milieu de nos
angoisses, de nos soucis et de nos luttes,
seuls dans les ténèbres du deuil, nous
pouvons être forts si nous sommes avec
Dieu. Et en présence du débordement
de violence et d’iniquité qui semble vouloir submerger le monde, ne cédons pas
au découragement, ne pensons pas que
cette paiivre terre doit devenir la proie
des violents et des fourbes, souvenonsnous plutôt d’EIie sur le Carmel et le
courage ne nous manquera pas; nous
répéterons même la parole victorieuse de
l’Apôtrç: «Si Dieu est pour nous, qui
sera contre nous? ». F. Peyronel.
Sur l’invitation du Directeur de l’Echo
nous insérons, dans ce N° et les deux suivants, quelques fragments de la deuxième
partie de la conférence donnée par le prof.
J. Coïsson en mars dernier, concernant*
Les Vaudois d’aujourd’hui.
... autant le Vaudois du passé a été,
pendant des siècles, un objet de mépris de la part de ses compatriotes, un
sujet d’opprobre, un être qu’on tenait
pour vil et abject et qui devait vivre relégué dans ses montagnes ; autant le Vaudois de nos jours est honoré et estimé de
ses concitoyens. Ce qui fut jadis un titre
d’infamie, est devenu un titre de gloire,
j’allais presque dire un titre de noblesse.
Personne aujourd’hui ne doit plus rougir
d’être reconnu pour Vaudois, et l’on a
même vu des gens qui ne le sont pas, se
targuer de Vaudoisisme, lorsque cela
peut servir- leurs intérêts. Pourquoi ce
contraste frappant? Valons-nous mieux
que nos ancêtres? Non, hélas ! nous valons même un peu moins, mais leur héroïsme rejaillit s^ur nous leurs descendants qui avons l’air d’exploiter parfois
l’histoire glorieuse de nos pères. Ce n’est
donc pas nous qui avons changé en mieux :
ce sont les idées qui ont évolué, les esprits
qui se sont ouverts, grâce au régime de
liberté sous lequel nous vivons.
Jusqu’à la moitié du siècle dernier, nos
pères ont vécu parqués dans leurs montagnes, isolés et relégués entre deux torrents ; assujettis aux mêmes devoirs, aux
mêmes charges que tous les autres citoyens, tuais ne jouissant pas des mêmes
droits civils et politiques; pour eux la
patrie fut une marâtre toujours, jamais
une mère; exclus des universités et des
écoles supérieures, exclus de toute charge
publique de quelque importance, exclus
des grades de l’armée, défendus de posséder ou de célébrer leur culte hors de
l’étroite enceinte de leurs Vallées.
bien — à trouver au moins un "V^iudois.
Et c’est la fleur de notre jeunesse qui s’en
v^ et nous appauvrit en nous enlevant
le meilleur .de nos forces physiques et
même intellectuelles. Or, tandis que nous
envahissons les hôtels, les restaurants
et les cafés du midi ou de New-York, nos
gros villages et, dans telle paroisse, les
hameaux reculés de nos montagnes sont
envahis à leur tour par les catholiques
venant du dehors ou même indigènes
qui monopoliseront bientôt notre petit
commerce et notre industrie à La Tour,
à St-Jean, à St-Germain, au Perrier.
Pourquoi nos jeûnes gens vont-ils
presque tous chercher leur pain ailleurs,
lorsque plusieurs trouveraient à le gagner plus aisément et avec plus de dignité chez nous? Pourquoi prétendre que
nos Vallées n’offrent pas de ressources,
alors que des étrangers réussissent à y
vivre et, d’aucuns, même à y faire fortune? Aussi est-il de notre devoir de veil
Comme les temps ont changé ! Nos? 1er à la conservation des Vaudois dans
allées et venues ne sont plus contrôlées; les Vallées, dont le nombre diminue annous sommes libres de prêcher, de fonder née après "année. C’est une vraie lutté
des églises où bon nous semble; de fré- pour l’existence qu’il nous faut engager
quenter les écoles supérieures, de pren- avec ceux qui nous envahissent, en nous
dre les grades universitaires, de faire efforçant d’enrayer, de détourner un cou
carrière dans l’armée. Ah comme nous
avons su profiter de nos nouvelles libertés ! Les étudiants des universités et des
écoles supérieures, les docteurs, les officiers de l’armée et de la gendarmerie,
vaudois ou descendants de Vaudois, sont
proportionnellement beaucoup plus nombreux que partout ailleurs en Italie. Nou^
avons pénétré dans les écoles secondaires, surtout par l’enseignement du français. Bon nombre de Vaudois se sont
voués à l’industrie et au commerce, ont
fondé des maisons jouissant d’une réputation méritée, à Turin, Milan, Gênes,
Florence où plusieurs se sont enrichis,
tandis que d’autres y ont acquis une
aisance que leurs ancêtres n’auraient jamais osé espérer.
Mais il y a une ombre au tableau; et
si, d’un côté, nous nous réjouissons de
la prospérité, absolue ou relative, de ceux
qui ont abandonné les travaux champêtres — poussés par une réelle vocation
vers les carrières libérales, les études supérieures, l’industrie ou le commerce —
nous regrettons profondément que tant,
que trop de Vaudois aient déserté, souvent sans nécessité, les champs paternels,
pour servir dans les maisons particulières
ou dans les hôtels et les cafés de Marseille, Nice, Turin, New-York ou d’ailleurs. Ah ! l’amour du sol natal qui liait
nos ancêtres à leurs rochers semble ignoré
de la nouvelle génération I C’est par centaines chaque année que la jëunesse vaudoise des deux sexes s’éloigne de nos montagnes où la vie lui semble trop dure.
Notre émigration temporaire est excessive, il n’y a bientôt plus un coin du
globe où l’on n’arrive — en le cherchant
rant puissant qui menace de nous submerger en dépeuplant de Vaudois le pays
de nos ancêtres...
d’
dans les Abrntes.
Dans un article précédent j’ai parlé
du repos relatif du dimanche à Schiavi.
En effet on n’y gaspille pas son temps.
Je préside le culte du matin, je parle aux
enfants de l’école du dimanche et à la
société d’activité chrétienne « Gabriele
Rossetti » dans l’après-midi et je donne
une conférence dans la soirée, toujours
avec un bon auditoire. L’œuvre se développe et l’école élémentaire dirigée par
M.lle Candida Cimili est appréciée par
la population.
Le 6 mai, me voilà à Carunchio; je
viens d’entrer dans l’hôtel qui, soit dit
sans malice, n’est pas une dépendance
du Quirinale de Rome, quand on m’annonce le docteur Grilli de Còme. Dans
les grandes occasions il faut laisser de
côté le français et l’italien et avoir recours au patois de Praly qui est pour les
dialectes des Vallées ce qu’était l’attique
pour les peuples de la Grèce.
Le soir, nous ayons une bonne réunion.
Je préside, Amicarelli ajoute quelqü*es
mots et Grilli termine par la prière. Le
lendemain nouvelle séparation. Grilli
reste à Carunchio, Amicarelli retourne à
Schiavi, je pars pour Casalanguida. En
attendant l’auto, nous jetons un coup
d’œil sur Carunchio juché sur l’éperon
d’une colline. C’est l’heure du départ des
laboureurs pour les champs. C’est la fa-
2
m.
mille entière qui se déplace, le mari, la
femme, les marmots; ils sont accompagnés par la chèvre et... l’habillé de soie.
L’animal chérit par Saint-Antoine n’est
pas sauvage comme aux Vallées. C’est
un animal domestique, je dirai presque
familial qui a ses entrées libres dans les
maisons de Schiavi, de Carunchio, de
Gissi. Avec son groin fureteur et ses
yeux en coulisse il trouve toujours quelque chose à grignoter sous les tables et
dans les coins les plus reculés.
Gissi, après les bourgades mentionnées précédemment est presque un
petit Paris. L’hôtel a tout autre allure. À table d’hôte, oui, à table
d’hôte; s’il vous plaît, j’ai une conversation animée avec un professeur et sa
femme. Ile ont quitté Venise pour venir
échouer dans ces parages. La dame est
abonnée au Pane di SanL’Antonio. Je me
tiens sur mes gardes, car je pourrais avoir
affaire à une catholique fanatique. 11 n’en
est rien et nous nous entendons à merveille. Le professeur répète notre conversation au cercle et bientôt un certain
nombre de messieurs viennent pour me
faire visite.
Malheureusement, j’étais parti pour
Casalanguida. Ce n’est pas facile d’aller
dans cette bourgade qui a 3500 habitants.
Par la route qui était carossable et qui
ne l’est plus à cause des éboulements, il
y a 20 kilomètres ; il y en a 7 par la route
muletière. Malheureusement il'faut traverser à gué le Sinello qui en temps ordinaire n’a qu’un fil d’eau, mais quand il
pleut c’est un fleuve respectable avec
un lit de la largeur d’un kilomètre. J’ai
de la chance, je puis le passer en sautant
de mon mieux d’une pierre à l’autre. Le
docteur Grilli, dans une visite précédente
en a eu moins que moi. En vrai philosophe qu’il est, il s’était tout simplement
enlevé les bas et les souliers et était passé
à même le torrent.
Casalanguida a la forme d’un lézard
qui se rôtit au soleil et est bien misérable.
Je lis sur les murs; W. Riccio. C’est le
député de l’endroit, l’ex-ministre des
postes et des télégraphes. Riccio vit, mais
Casalanguida se meurt; un excellent
mepibre de notre église, le pharmacien,
va quitter le pays pour se rendre à Lanciano; mais si la pharmacie n’a pas d’avenir et ne nourrit pas son homme la
musique y fleurit. Casalanguida a deux
«bandes musicales qui font fureur» dans
les fêtes foraines. Le son de ses clairons
et de ses flûtes se fait entendre jusque
dans le lointain Brésil où nous avons
maint membre de notre petite congrégation qui serait reconnaissante si on lui
faisait cadeau d’un harmonium. L’Eglise
Vaudoise y possède un joli petit temple.
Au culte du soir j’aperçois le docteur et
le maître d’école. ^
Je rentre à l’hôtel à 10 heures. Ce n’est
pas une maison de premier ordre, mais
le patron est bon et la chambre à coucher est propre. Les Evaiigélistes vaudois
forment le plus clair de sa clientèle. Le
matin à 6 heures, j’ouvre ma fenêtre
tout juste à temps pour voir un jeune
homme plonger la lame de son couteau
dans le cou d’un agneau tout blancs, le
spectacle me sert de café, et je me sauve
plus vite qu’en presse. L’exécuteur des
hautes oeuvres ne devrait pas travailler
sur la place publique, mais dans une
cour bien close.
J’étais attendu à S. Giacomo degli
Schiavoni la veille de l’Ascension. Je
prends l’automobile à Gissi. Mon voisin
de banquette est un jeune homme qui
parcourt les villages avec son père à la
recherche de vieux ânes. 11 m’annonce
avec un air de triomphe qu’il en a vendu
hier, à Basto,une centaine «ai Bolognesi».
La fameuse mortadella baisse de plusieurs
crans dans mon estime.
J’arrive à S. Giacomo sans accroc. On
dit du mal de nos chemins de fer; je veux
leur donner une bonne note. Depuis mon
départ de Sienne, je n’ai pas subi de retard appréciable.
À San Giacomo l’intérieur du temple
et du petit presbytère sont tout battant
neufs. L’extérieur par contre est pitoyable. Les mauvais garnenients de l’endroit
se sont amusés à lancer des boules de
boue contre la façade. Le poète a dit
vrai: I figli d’Italia son tutti Balilla !
On nous corne toujours les oreilles en
nous parlant de notre civilisation latine 1
Nous avons encore quelque chosette à
apprendre en fait de civilisation; par
exemple: à ne pas écrire notre nom un
peu partout, à ne pas voler les courroies
des fenêtres des chemins de fer, à ne pas,
casser le nez aux statues qui ornent nos
jardins publics, à ne pas détruire à coups
de pierres les poteaux' indicateurs du
Touring Club., etc., etc. Qui nous délivrera des phrases faites et de l’orgueil
imbécile qui nous ronge?
Il y a une excellente assemblée au
culte du soir. Le sexe fort est faible par
son nombre. Le côté des femmes est
rempli comme un œuf.
Il y a beaucoup de jeunesse. Les garçons allument les cierges et sonnent la
cloche. Ils se mettent à la disposition du.
pasteur. Voilà une œuvre qu’il faut
cultiver.
■ l
Je m’étais proposé de terminer ma
tournée d’évangélisation par Orsara di
Puglia, mais le mauvais- temps ne m’a
pas permis de réaliser le dernier numéro
de mon programme. Durant la matinée^
du jour de l’Ascension j’étais à Foggia.
J’avais même pu visiter les silos^. de la
ville qui au lieu d’être dans une immense
Bâtisse, comme à Gênes, se trouvent sous
terre dans une grande place. À première
vue, on dirait un cimetière parsemé de
colonnes en marbre; mais vus de près,
on s’aperçoit bien vite que ces colonnes
portent des numéros, ou des inscriptions
« Credito Italiano » « Banca Commerciale », pour indiquer que la fosse au pied
de la colonne appartient à tel ou à tel
autre propriétaires.
Dans l’après-midi les bondes des deux
furent ouvertes ; on aurait dit la seconde
édition du déluge universel. Aussi au
lieu de descendre à la gare d’Orsara avec
la perspective d’une montée de 7 kilomètres avec un vent à écorner les vaches
avant d’arriver au pays, je continuai ma
route par Caserta et Rome, quitte à recommencer lorsque l’occasion se présentera.
Sienne, juin 1918.
F. Rostan.
GLANURES.
Nous sommes à Cesena, belle petite
ville entourée de magnifiques campagnes.
L’hôpital où je me rends faire Visite au
soldat Afmand-Bosc Gustave, de Torre
Pellice (Ste-Marguerite) est bien tenu et
les militaires là réfugiés ont l’air d’y être
contents. C’est le cas de mon jeune ami
Armand-Bosc. Le public vaudois connaît son histoire déjà. Malgré les nombreux mois passés dans les tranchées de
premières lignes et les combats auxquels
il avait pris part en y faisant vaillamment son devoir, jamais il n’avait encore
été blessé, quand dernièrement, en faisant un service de transport nocturne, il
fut frappé par un 152 autrichien qui lui
emporta le pied gauche. Transporté de
suite à un Ospedaletto, il y reçut des soins
prompts et intelligents, mais il avait
perdu beaucoup de sang en route. . Tou
tefois, grâce à sa constitution robuste,
à sa jeunesse et à son moral très élevé,
malgré sa rude épreuve, il est en train
de se guérir rapidement. C’est une fête
de l’esprit et du cœur que de s’entretenir
avec lui. Dieu seul peut donner une telle
force morale. Nous souhaitons à notre
ami de pouvoir bientôt rentrer en Piémont guéri, pour vivre désormais au sein
de sa famille, objet du respect, de l’admiration et de l’affection de tous ses
compatriotes. ***
A Bologne je cherche les soldats Durand-Canton, Chiarvetto Francesco et
Balma Giovanni lesquels, d’aprèc le régistre, devraient se trouver au « Posto
di soccorso ». Partis per ignota destinazione. Je suis très heureux de serrer la’
main au capitaine-médecin Lino Gay,
envers lequel j’ai une forte dette de reconnaissance pour les soins affectueux
dont il m’a entouré pendant ma maladie.
*
A Muntone je prends part à un culte
pour militaires év^angéliques dans notre
gentil petit temple, culte organisé par
mon collègue Adolfo Tron. Ces quelques
moments passés en douce et intime
communion chrétienne nous firent du
bien à tous. **,(,
A Vérone j’eus l’immense plaisir d’assister au colloque des aumôniers vaudois,
présidé par M. le modérateur Giampiccoli.
Ces colloques, dans lesquels nous avons
l’occasion de nous entretenir avec des
frères ayant plus ou moins nos mêmes
idées et nos mêmes aspirations, nous font
un bien énorme ; aussi nous prions M. le
Modérateur de les réunir aussi régulièrement que possible.
«
* *
A Piove di Sacco je vais visiter les soldats Bellion Giulio çt Jalla Daniele, mais
voilà qu’ils sont tous les deux « in licenza ». Tant mieux pour eux.
*
•¥ ^
A Cadoneghe je cherche mon paroissien Pastre Davide, et j’apprends que lui
aussi est « in licenza ». Je regrette vivement de ne pas avoir été à Monselice lors
de sa visite, car j’aurais volontiers essayé de lui donner un coup de main afin
de lui faire jouir de la « licenza agricola »,
car je sais que sa famille en aurait besoin.
* *
A Mira je revois avec plaisir le capitaine Giulio Martinal et nous nous abandonnons avec bonheur à une bonne causerie. Mais je m’empresse d’aller à l’hôpital pour y voir le bersagliere Alfano
Bonetti de l’Eglise Vaudoise de lailán.
Il appartient au « Reparto d’assalto» qui
s’e>fit fort distingué à Capo Sile. Il a une
vilaine entorse qui le tiendra au lit longtemps. Il est gai, intelligent, plein d’un
enthousiasme communicatif. Il a été
transporté depuis à Reggio Emilia. Dieu
veuille qu’il se remette vite et bien.
*
^ At
trouver. Je fis visite aussi au soldat Gennaro Galiano, de l’église du pasteur Chiminelli de Naples. Ce jeune homme, ex
prêtre, est en train de se préparer pour
le ministère évangélique. Dans les alentours je cherchais le lieutenant Giorgio
Trossarelli, mais il était parti en congé.
* %
À Monselice je retrouve une vieille
connaissance de Monfalcone, le caporal
Nello Vezzosi de Florence. Durant le
bombardement de Monfalcone il s’était
distingué par son calme et son sang-froid
et c’était lui qui avait aidé son officier à
emporter en lieu sûr la caisse de l’hôpital.
(À suivre),
E. Bertalot, aumônier év. vaudois
3® et 8® Armées.
LA PAGE DU SOLDAT.
Le mitrailleur Albert Bouchard, l’alpin
.Jean Jourdan de la Foulia, le mitrailleur
Henri Long, les soldats Lorenzo Perrou
et' Ernest Bar al, le mitrailleur Eugène
Reynaud, le caporal major Albert Bonnet,
le carabinier Alexis Po'èt, les soldats du
génie Giacomo Griset, Rostan Edoardo,
Travers' Stefano et Cogno Paolo, l’alpin
Lévy Jahier (V> Alpini), les artilleurs
Alexandre Pellenc et Bounous Barthélemy,
les soldats Alfred Gönnet et Jean Malanot
(fronte macedoné), l’artilleur Long Eli
Giovanni, sont bien, saluent parents et
amis et remercient pour le journal,’qu’ils
reçoivent assez régulièrement.
M. Giovanni Gelso, de l’école de Modène, envoie ses meilleures salutations
aux amis, est heureux de recevoir le
journal qui lui est précieux; malheureusement nous n’avons point d’Eglise Vaudoise à Modène; le lieutenant Jules Rostan est blessé à la tête et se trouve à l’hôpital, il a reçu la visite de l’aumônier
Bosio et voudrait s’approcher des Vallées,
à Turin ou à Pignerol: on verra si l’on
peut obtenir la concession; Bosio David
Emile de Pramol, et Rivoire Silvio, d’Angrogne, qui se trouvent dans la même
compa,gnie en France, reçoivent le journal avec reconnaissance' et, par son
moyen, remercient parents et amis; Gio
vanni Garnier de Bobi reçoit toujours
avec joie son cher Echo et, par son moyen
A Rovigo, je vais faire visite au soldat
Jean Subilia de Luserne St-Jean, mais
ayant habité longtemps la France. C’est
un jeune homme.plutôt délicat soit de
corps, soit d’esprit. Cela ne l’a pas empêché d’avoir supporté pendant longtemps les fatigues de la guerre ni de supporter sa longue maladie avec une résignation chrétienne vraiment digne de
louange. Je suis très heureux de pouvoir
dire qu’il va beaucoup mieux et qu’il se
trouve maintenant all’ospedale territoriale de Rome N» 3, Via Pompeo Magno,
N° 21. Mes affectueuses salutations.
Je l’avais cherché à Piove di Sacco,
mais là on m’avait dit qu’il était parti
pour l’hôpital militaire de Francolino
près Ferrara. M’étant rendu à Francolino
on me dit ne pas l’avoir reçu. Je le trouvai à Rovigo parce qu’iZ m’écrivit de s’y
envoie ses salutations aux parents, amis
et collègues qui sont au front; Gisletio
Carlo et Tourn Mario: merci, nous insérons ; Paolo Bertalot, du Crouzet de Praly,
de retour de la permission, ne trouve plus
son cher Echo qu’il réclame et par le
moyen duquel iT envoie ses salutations
aux parents et amis; Peyronel Giovanni
est toujours reconnaissant de recevoir^
son cher Echo; Jean Louis Malan, douanier, est transféré à Gressoney, sàlue et
demande changement d’adresse ; Balmas
Edoardo se plaint de ne plus recevoir le
journal qu’il réclame et envoie 2 francs
pour le journal: oh avisera; Benecchio
Stefano d’Angrogne, ayant une permission de 90 jours, prie de suspendre le
journal, salue et remercie; Ludovic Bounous de Pramol, reçoit le journal et remercie chaleureusement; Pons Carlo réclame le journal, qu’il aura; Costantino
Ricciotii, réclame le journal et fait saluer
les parents et les amis de la Colonie de
Genève; Hugon Paolo de .La Tour,'-remercie pour le journal et salue cordialement; caporal Bounous Alfred: nous
insérons et merci.
— Militaires visités par M. l’aumônier
D. Bosio: Infanterie : Lieutenant Cesare
Gay, caporal major Giardina Angelo de
Riesi, soldat Peyret Pietro —- Centurie e
lavoratori: soldats Bourne Carlo, Gardiol
Paolo, caporale Soulier Pietro — Génie:
soldats Travers Stefano, Guarnoli Alfredo
de Rome, Cogno Paolo — Lieutenant
3
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^ V.
d’artillerie Arnoulet-Weber Carlo, capitano Fanelli, gergent major posta militare Froda Carmelo de Paierme (20-6-18).
— Dal Comitato di Torino:
Il soldato Coslabel Pietro scrive una
gentile cartolina al Comitato d’assistenza
di Torino, gode buona salute, e fa salutare per mezzo dell’£cfto, che desidera
leggere al più presto, i genitori, i pai’enti
e gli amici.
— Il sqldato Buffa Stefano manda i
suoi saluti « ai fratelli d’armi evangelici »
ai due amiti che si trovano in Francia:
Bertin Lamy, Silvio Rivoir, e al tenente
Turin Giovanni.
— Lager Lechfeld, li 3-3-18.
Egregio Signor Tron,
Pensando sempre a lei e alle care nostro
valli, le invio questa cartolina in segno
d’affetto e di ricordo profondo. Fui prigioniero nella ritirata dell’ISonzo, il 27-91917, e con me vi fu pure Luigi dalla e
Gay, ambedue di Torrepellice. Speriamo
e preghiamo per una prossima pace, affinchè possiamo presto ritornare fra voi.
Affettuosamente la saluto con una buona
stretta di mano, come pure la mia cara
famiglia e i parenti tutti.
Dev.mo Sergente Hiigon Prospero.
— Fermignano, 23 maggio 1918.
Preg.mo Sig. Tron,
Gradito e regolare mi giunge il Suo
caro giornale ì’Echo des Vallées e appena
arriva, il mio primo momento disponibileè per leggerlo,o meglio divorarlo cogli
occhi, facendomi molto piacere le notizie
che mi porta dalle nostre care Valli e
dei miei compagni, che, in tutte le parti
si trovino, servono la Patria, facendo il
loro dovere con mirabile slancio tanto
da meritarsi l’ammirazione di chi ne fa
conoscenza.
Eccoci giunti alla vigilia del 3° anniversario di una guerra spietata, per i
mezzi adoperati da parte dei nostri nemici, contro città indifese, vecchi, donne
e bambini inermi, credendo colla loro
prepotenza intimorire l’avversario e
schiacciarlo; ma malgrado tutto questo
non hanno ottenuto fino ad ora l’obbiettivo propostosi di soggiogare l’umanità
e tutto fa sperare che non lo possano
ottenere in avvenire ; per la fermezza
con cui i nostri alleati e noi dimostriamo
• ogni giorno di saper resistere e batterio.
Colla speranza però che questo diffìcile
problema possa aver presto il suo svolgimento e termine, riconducendoci a
casa tutti per servire Iddio e consolare le
nostre famiglie, in pace. La prego voler
trasmettere i miei saluti, per mezzo del
Suo pregiato giornale, a tutti i miei compagni, amici e conoscenti, che, essendo
sotto le armi, adempiono il loro dovere
e a tutte le nostre famiglie che ansiose
ci aspettano !
»? Gradiscano Lei e Signora i miei ringraziamenti e saluti, e mi creda Suo
dev.mo Rostan Alberto.
— Dal fronte, 12-6-1918.
Egregio Signor Tron,
Con gran piacere le comunico che il
nostro cappellano sig. Fuhrmann, pochi
giorni fa, ci fece una visita, e siccome
non tutti erano presenti, ci ha promesso
che ritornava a ritrovarci; aspettiamo
con ansietà la sua presenza, che per noi
è di gran conforto. — Il pastore delle pecore, dopo averle fatte pascolare, pensa
all’abbeveraggio. Così fece il nostro
pastore sig. Furhmann : dopo aver stretto
la mano* a ognuno di noi, cònfortato colla
parola di Cristo il nostro spirito, lasciò
pule a nostra disposizione cinque fiaschi
di buon vino che abbiam bevuto la*sera
al tramontare del sole, in suo onore.
Avendo cosi fede in Dio e forza nelle
vene, possiamo combattere il nemico e
dirgli ; « Di qua non si passa : siamo al.pini».
Altro non mi resta che darle i nomi
dei compagni che si uniscono a me per
ringraziare il sig. Furhmann del suo atto
di fraternità che regna fra noi Valdesi.
Desideriamo che questa mia sia, per
mezzo deWEcho, resa nota ai nostri cari
genitori, amici e combattenti. Tutti siamo in ottima salute e speriamo che cosi
duri sino a completa vittoria.
Con l’augurio delle migliori sorti le
giungano i nostri sinceri saluti£unitamente a sua Signora.
Suo dev.mo caporale Bounous Alfredo di Riclaretto — sergente Bosso di
Villar Penice, sergente Bellion Arturo,
caporal maggiore Geymet Guido e caporal
maggiore Eynard Giacomo di Torre Pellice. Soldato Garnier di Bobbio Pollice,
soldato Costantino Cesare di Prarostino,
soldato Robert Giovanni di S. Germano,
soldato Massel Ettore di Fuetto, soldato
Avondet di San Germano.
Abbiamo Robert e Avondet di meno in
nostra compagnia ; sono andati al deposito dei mitraglieri: auguriamo una
buona sorte.
— Zona di guerra, il 17-6-1918.
Cher Monsieur Tron,
Je ne puis vous remercier assez et .vous
dire le plaisir que j’ai eu en recevant
VEcho, ce cher journal qui nous donne
des nouvelles de nos chères Vallées et
de nos amis qui combattent pour la justice «t la liberté.
Quand je le lis, il me semble de me
trouver à La Tour. Mais c’est une illusion car je me trouve bien éloigné; mais
Dieu merci la santé est bonne.
Nous vous envoyons nos meilleures salutations et en vous remerciant infiniment du cher journal que nous lisons
avec grande attention moi et mon ami
Tourn Mario de Rorà, qui désire aussi
l’avoir.
Recevez nos sincères salutations ainsi
que Madame. Votre dévoué
Gisletti Carlo, de La Tour.
teria, nel quai caso la legge militare li
autorizza a domandare di venire esonerati da certi lavori faticosi e vengon loro
anche somministrati dei libri utili pei
loro 'Studi. Io spedirò a Meschede libri
utili, fra i quali l’interessantissimo Ruvenzori del Duca degli Abruzzi.
Sursum corda ! Verranno giorni migliori. Dio non abbandonerà l’Italia.
Con i più cordiali saluti. Sempre tuo
Paolo Calvino.
Vaudois, prenez bonne note de cette correspondance !
BORI. Un autre de nos soldats, le 13me,
vient de nous quitter. C’est PaulRostagnol
d’Etienne, de iïalpërtus, du 3« Alpini,
classe 1884, qui a succombé dans un hôpital à Florence, des suites d’une grave
maladie contractée au front. Son vieux
père et son frère, appelés par une dépêche
du médecin en chef de l’hôpital, ne sont
arrivés que pour assister à son ensevelissement. Celui-ci a ét.é présidé par M. le
pasteur Rochat, qui a entouré de ses
soins notre cher malade jusqu’à son dernier soupir. Nous lui exprimons aussi
notre bien vive reconnaissance pour l’accueil qu’il a réservé à ceux qui étaient
accourus de si loin pour voir leur cher
malade, en même temps que nous disons
à la famille affligée notre bien affectueuse
sympathie. B. G.
LA TOUR. Le lieutenant Cavalli a ténu
vendredi 21 cour., à la Maison Vaudoise,
une bonne conférence sur le mouvement
Jougo-Slave en Autriche-Hongrie, dans
ses rapports avec notre guerre. Une quinzaine d’officiers du 3° Alpins, colonel en
tête, les autorités locales, nos deux établissements d’instruction secondaire au
grand complet et un public choisi ont
suivi pendant une heure environ le sympathique conférencier avec la plus vive
attention et l’ont remercié par leurs chaleureux applaudissements.
. Que sa compagne dévouée, M.me Eynard, et tous les autres parents reçoivent
l’expression de notre sincère sympathie
pour la perte qu’ils viennent de faire.
Le service funèbre fut présidé, soit à
la maison du défunt, soit au cimetière,
par le pasteur Peyronel.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
4“e Liste de Souscriptions.
M. Amato Jalla (Orphelinat) L. 1.000,—
M. Emile Tron, past., Rome » 10,—
M. et M.me A. Bachi »
M. Avondet Ph. feu Jean
(Orphelinat) »
N. N., Pinerolo »
Capitaine Paolo Bosio »
J. J. Ribet, ancien, Poma
ret (Hôpitaux) ,
Mères de famille, Villesèche
. (Refuge) »
50,—
2,
50,—
25,
3»
’ L. 1.150,—
Listes précédentes » 4.879,—
Total L. 6.029,—
MONNET GIOVANNI
di Laserna S. Giovanni, Soldato Alpino,
decorato della medaglia di argento al
valor militare, caduto da prode sul
campo dell'onore il 20 Maggio 1917.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ALLEMAGNE. Lugano, 5-6-1918.
Caro amico.
Ho notificato al Moderatore la notizia
che il Kriegsministerium di Berlino ha
deciso di affidare la cura spirituale dei
prigionieri evangelici italiani al pastore
Correvon di origine svizzera e perciò li
concentrerà tutt’insiemc nel Campo di
Meschede in Mestfalia, dove quel caro e
fedele amico mio e dell’Italia potrà più
facilmente visitarli, confortarli ed anche
soccorrerli se sono malati. Fa’ conoscere a tutte le famiglie dei nostri correligionari che lo scrivano ai loro cari prigionieri che rivolgansi soltanto al loro
rispettivo comandante di campo e inoltre
dicano sé sono studenti in qualsiasi ma
— Dimanche 23 courant, à 17 h., a eu
lieu l’ensevelissement de l’ingénieur M.r
Louis Eynard, décédé aux Appiots, à
1 age de 81 ans. Après une longue vie consacrée au travail, à la direction de maintes entreprises ressortissantes à sa profession, l’ingénieur Eynard était venu
voilà une douzaine d’années, s’établir à
La Tour, où il mena une vie plutôt retirée, ne refusant cependant jamais ses
sages conseils, ni son concours efficace,
lorsqu’il s’agissait du progrès et de l’avenir du pays de ses ancêtres.
M. Louis Eynard naquit à Lecco, de
parents vaudois, en 1837. Après de brillantes études à l’Université de Turin, où
■ il fut diplômé ingénieur-architecte, il fut
appelé à collaborer à la construction de
plusieurs lignes de chemin de fer en Ligurie et en Sardaigne. Plus tard, durant
l’espace de 18 ans, il revêtit les fonctions
honorifiques de Vice-Directeur général
des chemins de fer de la Sicile. Parmi ses
projets de vcics ferrées, nous ne voulons
pas oublier celui de la ligne PineroloTorre Pelliçe, qui ne fut probablement
adopté qu’en partie, mais qui contribua
sans aucun doute à la réussite de l’entreprise. Dernièrement l’ingénieur Eynard fit encore un projet d’endiguement
du Pélis entre Villar et Bobbio.
Peu de gens savaient que l’ing. Eynard
était chevalier officier de la Couronne d'Italie et des Saints Maurice et Lazare, car
il était aussi modeste que savant, mais
il ne fit jamais parade non plus de son
savoir, bien que sa conversation fut des
plus intéressantes. Il porta constamment
le plus vif intérêt aux choses de son
Eglise qu’il honora partout par sa vie
exemplaire, comme il honora le nom
Vaudois. 11 laisse donc des regrets unanimes parmi tous ceux qui l’ont connu.
NottTelles politiqnes.
L’échec de l’offensive autrichienne est
complet. Les ennemis ont été repoussés
au de-là de la Piave après neuf jours
d çfforts sanglants et inutiles pour élargir l’occupation du Montello et l’étroite
bande conquise sur la droite du fleuve.
L attaque qui avait commencé sur un
front de 120 kilomètreê s’est vite épuisée
dans la zone montagneuse : la résistance
de nos troupes sur le plateau d’Asiago et
dans la région du Grappa, a brisé l’effort
de l’ennemi qui espérait descendre à
Bassano pendant que les armées de la
plaine auraient forcé la ligne de la Piave.
Mais au Montello, à Zenson et à l’ouest
de San Donà ffi Piave la bataille a continué très violente. L’ennemi a* lancé à
l’attaque ses nombreuses réserves sans
faire aucun progrès et au prix de pertes
énormes. Les nouvelles tentatives pour
passer le fleuve ont été repoussées. Au
sixième jour l’offensive était nettement
brisée. Enfin, sous la pression pùissante
’ de nos troupes, le feu de l’artillerie et les
attaques continuelles des aviateurs, les
Autrichiens passés-sur la rive droite ont
dû l’abandonner, nous laissant un butin
très grand d’armes et de imunitions. Le
nombie des cadavres amoncelés montre
la valeur de l’ennemi et l’importance de
notre victoire. Près de 20.000 prisonniers
sont restés dans nos mains.
Les aviateurs ont contribué magnifiquement au succès : 95 avions ennemis et
six ballons captifs ont été détruits par
nos pilotes. Des aviateurs américains ont
pris part a la lutte à côté des anglais et
des français qui depuis plusieurs mois
nous rendent de précieux services.
C’est une grande victoire pour notre
pays, dont nous pouvons être fiers. Notre
reconnaissance va à toute l’armée qui a
fait des prodiges de bravoure et âu général Diaz qui a si bien su mettre en valeur les magnifiques qualités de nos soldats.
Les troupes italiennes qui combattent en France ont repoussé brillamment
une attaque allemande dans le secteur
de Reims. Une grande offensive ayant
pour but de prendre la ville, a été nettement arrêtée: nos soldats ont pris une
large part à ce nouveau succès des alliés.
E. L.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
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