1
Année XIIF.
PEIX »’ABOlfNBillBïrT PAR AN
Italie . . . . II. 3
Tous les pay« de TUnion de
poste
Amépîqite dit Sud .
On s'aboune:
Au bureau d'Ailministration ;
Chez TŒ. lo9 Paateur«.,
Chez M. Eraesc Robert (IMgaerol). et
à la Tjîbi'aîrie Chtaatore et
Ifîaseareiy (Plgnerol),
L’abOnnomenC part du 1*“ Janvier
et, se paie d'avance.
N. 6.
NunxèroB séparés demandés avamt
le tirage 10 centimes cbACtu).
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pînn' tme aeùîQ fois,—15 ceptimea âe '2 à 5 fois et 10 éep
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S'adi’esser pour la BédnctiOB ©t
VA’dminIsliration à M. le Pasteur H. Bosîo — Saif^t ^rmain^
ChiSon (Finerolo) Italie,
Tout changement d’adresse ast
P$yé 0,25 èeutimeô.
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5»*
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant «haque Vendredi
Vous rjii sey^a ¿««lotMèv Acths 1,8- ^itivdnt ?«' %ériU ftvee /i* chariU. Eph. iv, 15.
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»
fP?:
iHom mair*©.
Pour le 17 février: — Il y a deux uents
ans ; — U y a 90 ans ; - Il y a 34 ans. —
Tu PS abandonné ton premier amour, -fLes plus misérables. — Bibliographie.
.'Voni.uiito religieuMf. — Fariélds. — C/ironique ÿaudmne. Souscription, — Rame
poliltque.
Pour le 17 février
Dans quelque.sjours, le.s Vaudois,
petits et grands, vont célébrer, dans les Vallées et ailleurs,
le 39"'® anniversaire de 1’ édit
l'émancipation signé par Charles
Albert, le 17 février 1848. Nous
ne saurions mieux faire, pour raviver dans le cœur de nos iecteura
les sentiments de reconnaissance
dont tout bon Vaudois doit être
pénétré, que de, mettre, à la suite
l’un de l'autre, trois petits articles
de nature historique qui font ressortir le contraste entre la condition malheureu.se de notre église
dans les temps passés, et ses pri
viléges actuels. Le premier nous
transporte à l'époque désastreuse
de l’exil, le second nous rappelle
Eétat des vaiidois à la fin du siècle
dernier et le troisième nous fait
assister aux premiers pas, encore
q'uelq ue peu tremblants et craintifs,
de la liberté religieuse dans les
anciens Etats Sardes.
11 y a deux cents ans: point de
liberté.
Il y a 90 ans : quelques faibles
concessions.
Il y a 34 ans ; la liberté s'affirme
dans un coin de l’Italie.
Aujourd’hui: elle triomphe du
Mont Blanc à V'Etna.
Que J,es Vaudois louent l'Eternel
pour sa bonté. , ,
Et pour ses merveilles en faveur
des fils dé l’homme!
Car il a brisé les portes d’airain.<
Il a rompu les verrous de fer.
(Ps. d07). H. B.
Il y a deux cents ans
14 janvier 16S7. — Les registres
du Conseil d’Etat de Genève raen-
2
7
42
tiennent l’arrivée dans cette ville d’une
bande de 70 proscrits Vaudois.
24 janvier. Arrivée à Genève de
208 proscrits.
26 janvier. — Arrivée à Genève
d’une troupe ^exilés composée de 340
personnes.
2 février f 687. ~ Le Conseil d’Etat
de Genève ordonne que chaque citoyen
attende, pour recevoir dans sa maison
les exilés, la distribution des billets
de logement. « Les Genevois, en effet,
dit un contemporain , s’entrebattaient
pour recueillir les plus misérables de
ces pauvres Vaudois. C’élait à qui les
aurait plus tôt conduits dans sa demeure. Il y en eut qui les porlèienl
entre leurs bras, depuis les frontières
jusqu’à la ville. »
S février. — Une lettre annonce
aux autorités genevoises qu’un grand
malheur vient d’arriver aux Vaudois
sur je Mont Cenis. Une troupe d’exilés
que l’on avait fait partir pour le col,
au milieu d’un orage avait éprouvé
d’énormes pertes. Quatre-vingt-six proscrits avaient péri ■ dans les neiges et
beaucoup d’autres avaient eu tes pieds
ou les mains gelés. De 320 qu’ils
étaient, 230 seulement arrivèrent à
Genève,
Il y a 90 ans
Noul^ nous habituons si facilement
à la liberté et à tous tes privilèges
qu’elle accorde, que nous avons de
la peine à comprendre les restrictions
et les difficultés dans lesquelles ont
dû vivras nos pères.. Toutefois, les
témoignages, iles, ;plus positifs sont,
de toutes parts, rendus à leur fidélité non seulement , à leur religion
mais aussi à leur patrie.- Il est non
que lêur exemple soit, de temps à
autre, placé sous nos yeux, afin que
nous nous sentions pressés de les
imiter dans les circonstances beaucoup plus favorables où nous vivons.
C’est dans ce but que je présente aujourd’hui aux lecteurs du,Témoin un
édit d’il y a 90 ans, publié par le
Préfet de Pignerol, Pietro Ludovico
Ruffino. Il contient un témoignage
très flatteur à la fidélité des Vaudois
et les nouvelles concessions qui leur
sont accordées à cause de celte fidélité même. Ces concessions sont les
suivantes; i. Les vaudois ne seront
plus tenus de contribuer aux dépenses
du culte catholique. 2. Us pourront
exercer la médecine auprès de leurs
coreligionnaires. 3. Quant à leurs
temples, il leur sera permis de les
réparer et de les agrandir pourvu
qu’on n’en augmente pas ie nombre.
4. Dans les conseils communaux, la
majorité catholique sera maintenue
autant que possible; non pas pourtant d’une manière absolue. Ces concessions nous semblent, sans doute,
bien peu de chose, et toutefois je
suis sûr gu’eiies ont été accueillies
par. nos pères avec beaucoup de joie
et de reconnaissance.
Je tiens ce document d’un ancien
vaudois qui est dans son repos depuis
quelques années, et il est signé par
le secrétaire Oddero qui déclare l’avoir copié sur l’original écrit par le
Préfet Ruffino îui-même. J’avais d’abord pensé à !e traduire en français,
mais il vaut, peut-être, mieux le reproduire textuellement. Le voici:
« Essendosi la M. S. degnala con
Regio Vigliello del giorno di ieri di
comandarci, che con nostro manifesto
da pubblicarsi a modo e luogo solili,
rendiamo note agli abitanti delle Valli
rtiste le infra tenorimle benefiche
sovrane provvidenze e determinazioni
che per uno special riguardo al fedel
attaccamento che li Religionari abitanti in dette Valli hanno in ogni
tempo dimostralo verso !a persona
della prelodata M. S. e dei Reali suoi
Predecessori, si è degnala di dare
sulle domande stategli rassegnale dai
Religionari abitanti di dette Valli (*);
(') Le docHiuent fait probaUlumeTit aliusion à
une requête do la Table Vaudoise, signén :
Oeymet inortérateur, Jteillo sficnHaii-e, et dont
voici, d’après M. Alexis Miistou, les ])oiivlfl pi-in"
olpaux: 1. Qu’on ne fasse pa.s contribuer ie.s
Vaudois aux dépenses du culte catholique. 2. Que
3
43
ciò eseguendo notifichiamo ad ognuno
degli abitanti di dette Valli le surriferite e tenorizzate reali provvidenze
e determinazioni.
» Contribuendo i Valdesi precipuamenle alle spese del loro culto saranno
esenti da ogni spesa riguardante l’esercizio e la manutenzione del culto
cattolico,
ì> Non dovranno conseguentemente
contribuire alle spese del Cereo Pasquale, per qualunque motivo siasi
da qualche tempo in qua introdotto,
e neppure al pagamento di decime,
primizie ed altre simili prestazioni
verso i Parrochì, te quali non siano
loro dovute per ragioni di fondi stabili, alle medesime affetti, da essi
Valdesi posseduti, o di legittime convenzioni ; dovranno perciò riguardo
a queste ultime i Parrochi stessi far
fede dei toro, titoli con farli passare
per mezzo deirUfficio di questa Prefettura alla Segreteria di Stato per
gli affari interni.
s Potranno i Valdesi riparare e ristaurare i loro templi che ne abbisognino e cosi pure ampliare in caso
di necessità e trasportare nei siti che
più credessero opportuni e convenienti, purché non se ne accrescali
numero e con quelle condizioni e
cautele che verranno all’ occorrenza
frescritte dall’ Intendente di questa
rovincia, a cui dovranno all’evenienza de’ casi ricorrere per ricevere
la necessaria permissione e direzione.
p Essere Reale Intenzione che nelle
Comunità delie Valli miste di Cattolici
e Religionari si osservi bensì esattamente il disposto degli antichi editti
prescriventi il maggior numero di
Cattolici nelle pubbliche amministrazioni, ma che volendo ciò essere nel
les élootions raunioipales se fassent sans acception de culte. 3. Qne loi'squ’on diminuera les
mpôta pour les catiiolkines, ils soient aussi diminués pour les Vaudois. 4. Que sans augmenter
le nombre de leurs tejuples, les Vaudois puissent réparer ceux qui existent. 5. Que les habitants de St,' .Teaii puissent avoir une école dans
cette commune. 6. Que les Vaudois soient admis
aux emplois civils comme les catholiques. —
ÜM. e/ÉS Vawiois du Piémont, Vol. iv. p. 95.
miglior modo possibile conciliato col ’
disposto del generai Regolamento rispetto ai requisiti necessari per le
.persone da eleggersi in amministrazione di comunità, non debba per
conseguenza essere lecito in diffetto
di Cattolici registrati nel luogo, di
prenderli in altre vicine comunità,
molto meno di perpetuare l’ufficio di
amministratore in un soggettò per
mancanza de’ Cattolici registrati da
surrogarvisi.
^ » Volendo la prefata M. S. che all’evenienza dei casi, se gli rappresenti
l’occorrente per mezzo dell’Ufficio
generale delle finanze, onde potervi
addaltare quelle provvidenze che si
crederanno convenienti, ed a quésto
effetto si fanno pervenire all’Intendente della Provincia gli ordini opportuni. Oltre all’esercizio del notariato
sarà pure ai suddetti Valdesi permésso
di esercitare la medicina a favore»di
quelli che sono della loro Religione,
con ciò che siano ammessi previo
quell’esame che sarà per tal fine préscrilto
» Mandando come sopra pubblicarsi
le avanti tenorizzate reali provvidenze
e determinazioni a modi è luoghi soliti affinchè siano rese note agli abitanti di dette Valli.
Pineri'lo. li 96 Agosto 1797,
Pour copiti enti forme
Italo ».
11 y a 34 ans
Sous le titre'; Lord Shaftesbury et
l’Eglise Vaítdoise, nous avons été
heureux de rencontrer dans la Voice
from Italy les notes suivantes écrites
par le célèbre phiLanlhrope chrétien,
a l’occasion d’un voyage en,Piémont,
dans les premiers temps de l’évangélisation italienne. Elles sont tirées
du vol. Il de sa biographie.,
%S janvier Í853. — Turiii. — Vu
hier le pasteur Meille, de l’Eglise
Vaudoise, et ce soldat et confesseur
chrétien, le général Beckwith. Parlezmoi du dévouement chez les papistes!
Qui en a montré plus que ceUiomme',
4
. 44-
peod^Bit soft long séjour de 30 atta
panipi « les, as^inls;» des Vallées ?
V-U) aussi le: temple vaudois; qui est
bâti dans. u®e des plus belles positions^
de Turin.
24 ¡.anvkr. — Gênes. J’ai ais^
sislé hier au culte ilaiien à 2 heures
et entendu 1« pasteur vaudois Maille.
Or Seigneur, quelle grâce d’avoir vécu
pour voir et pour entendre une pardillo chose dans anîpareil.'lieu ! Quels
auraient été les sentiments; du vieux
Milton?
4 Venge, o Seigneur, tes saiais égorgés! jt Ils sont vengés et de la ma-.nièjîe
qu’ils auraient euoirrUtê.mes siouhailée,
la, parole de ÎHeu- ajant libre cours.et
étant glqri^ée dans la capitale méuaa
de leurs, plust amela pereéicutieursl .í
Congrégation trésiuowbreuse, ser-;
vice, émouvanL, cantique propre à
raniçoier le cœui’i ;
te soir, à huit heures.. Deaanetisi
(jadis prêtre cathoilique et ruaiiutenant uu.presbyter ehirélien) prêcha,
au, peuple). C’est uo grand hqmmei, un,
homme bon, et un chrétien. Nous
pou,voinahi#p-. dire avec .une b»mhlie et
piouse gratitude; Plusieurs rois cl prophètes ont désh'éi de voirviles: choses,
que vous vu^ez, et nd; lies ont. poÍBí
vues.
— Mais tout ne tient qu’à un fil!
s’il est brisé, tout est perdu! — Ne
crains point,Audessoussont les «bras
éternelsji. — L’évènement peut être
retardé, dit l’excelienl Meiile, des
persécutions peuvent surgir, mais le
fondement de l’Eglise est posé. Dieu
nous donnera bientôt le couronnement
de l'édificel'
Après le service du matin, j’ai vu
Desànclîs et'Malan (Joseph) ctépulé,
à ia 'Cljámbre ' et vahdôis. Longue
cqnversalioii confidentiellè et Agréablé chez Mé'llc. ' ’
Nous convîütijqs de faire maintenant
un grand effort pdht’' âpcroître l'a,
circulation des ËcjjîiAc^ef, mais d’éviter, même en Angjeferre, (fexposer
au grand public nos espérances, nos,
progrès, nos intentions. «Lesloissonp
encore cotitpe ripusj elles ne sont pas
abolies; ce sont encore les lois d'u,
Moyen Age et elles riiontpas élé'misés
d’accord avec te constfliition. De là
notre dangeiv Les juges qui adhèrent â Taneien régime, jugent de
toutes les causes religieuses à huisclos et dteprès le code, non d’après
la constitution, il existe un parti
réactionnaire puissant qui s’ il arrivait au pouvoir, nous écraserait
au moyen des lois en vigueur dans
le royaume. Nous n’avons-, en définitive, sous te ciel, d’autre appui que
les bonnes dispositions’.du Ministère
actuel»',
W fut arrêté que je rendrais^ visite’
au comtedeCavour, premier ministres
Je Itei fait. J«' l’ai- cherché partout,
mais en vain. Je lui ai donc éerit
ime lettre que Perponcher chargé
d’affaires prussien- s’est chargé de liii
remettre. i
Jfelui dis fue, comme anglais,p’avaiis.beaucoup désiré loi témoignêt’ Huai
recoAnaissamce et celtei de’ mon pays
pour sa bienveillance à l’égardi de
l’Eglise Vaudoise; que noms sui-wons;
avec un- profond întêiét tes progrès
de- la liberté; religieuse et-civile; que
l^Angleterré désire vivement l» prospéi'ilé de la Sardaigne et que s’il y
a une chose qui rtous soulêyerait ce
s èrait U ne meTFacq à' son indépen da nce.
Je continuai; en lui exposant le désir
que j’avais eu dp l’entendrô expliquer
la divergence qui continue dtexistei”
entre les lois et ta-cojistitiitiqn; comiment il' pouvait se fàire que Màzzarella eût été condamné à trois ans
de prison,pour avqir donné un exempteirq de. l’Epître de St. Paul a-uxEpnésteùs; que: nous ' avions de la
peine à comprendre lequel devait'
¡aVoir le dessus, de l’anciènne loi om
de la rtdtivelle eopstftutîoiu J’y ajoutai
l’expression de mon admiration pér*
sonnelle pour son caractère, pour
ses talents etc.
Tn n akiidonné Iad premier ameor
ÀPiiç. 1.1. 4.
L’amour, le premier amour du
cœur, est bien la meilleure et la plus
agréable offrande que vous puissiea
5
45 ■
apporter à Bieu ; c’est lui seul qui
d-onne vie et chaleur à toute autre
grâce et met de l’âme à tous vos
devoïis sur la terre, et vous él-ève
sur dies ailes d’aoge aussi haut qu’il
est permis à'un pied mortel de fouler
le parvis des cieux.
— Un aucien a dit avec une heureuse énergie:
« Tant que le faucon est ardent
et prompt à saisir sa proie, il demeure sur la main des nobles et des
rois; «tais s’il devient faible et languissant, on le jette sur le fumter.
De même, tant que notre amour pour
, Die» et pour Ghrist sera fervent et
cha»d, nous serons portés comme
sur la- propre main de Dieu, mais
si cet amotir s’affaiblit et décline,
nous tomberons plus bas que si
nous n’àvions jamais été aussi élevés ».
Ne soyez donc jamais tranquilles
jusqu’à ce que vous viviez ainsi sur
« la propre main de Dieu; » qu’aucune autre place ne vousi satisfasse;
mais si jamais! vous vous apercevez
que votre vol: s’abaisse vers la tei’re,
efforcez-vous de reprendre i’ essor
sur les ailes d’u-ne prière fidèle et
persévérante jusqu’à' ce que voua
ayez regagné cette haute retraite.:
Henri Blünt.
Les plus misérables
Qui sont-ils les hommes les
plus misérables ? Regardez autour de
vous, lecteursj et diles-le-moi.
^— Spnt^ee les indigents ?
— Non, avec toutes leurs misères,
les indigents ne sont pas les- plus misérables.
— Sont'Ce les malades' qui- endurent des souffrances aigiies'et eonlfnu elles?
— Il én est de plus misâ'abîea
encore.
— Sont-ee les prisonniers enfermés
dans des cachots sombres et humides,
ou les forçats condamnés à f’mfamie
et à de pénibles travaux?
— Nous en connaissons de plus
misérables.
— Et qui sont-ifs ?
— Ce sont ceux qui n’ont d’espérance que pour cette vie, qui rêvent
ranéantissement de Tâme que Dieu
a créée immortelle, qui ne pensent
qu’aux biens de ce monde et vivent
sans Dieu et sans espérance. i Si nous
n’avons d’espérancé én Christ que
pour celte vie seulement, nous sommes les plus misérables de tous les
hommes » (i Cor. xv, 19).
E. Bonnet.
Bibliographie
Le idee religiose del Colite di
Carour Conferenza tenuta dal prof.
Em. Bomba, in Firenze, li 27,ottobre
1886. — Firén,ze Tip,. Claudiana,
Célie conférence que nous avons
lue avec beaucoup d’intérêt dans la
Rivista Cristiana ^iie dit’ige M- le
prof, Comba, a été publiée à part
en un opiiycule de: 12 pages in 8°
et se vend au profit de rAiSsnciaztone
Evangelica della Gioventù in Firenze.
Elle jellé une nouvelle lumière, à
l’ajd^ du livre récent de Domenico
Berli, suf riftfldence qu’exercèrent
sur le grand homme d’Etat piémontais, ses parents protestants, ainsi
que la lecture de divers auteurs évangéliques.
Ilaiuieüe0 reltgtensc©
Es^uimaw- Sur la demande du*
Comité de la Mission Intérieure: presbytérienne des Ëms-'Unis du Nord,
les Moraves viennent d’envoyer huit
missionnaires aux Esquimaux qui habitent celte vaste et- ruée eonlrée
qu’on appdaitjadis l’Amérique Russe,
et qui , dejrais que la Rassie l’a cédée
aux Eta.ts,Ùnis;, se nomme FAIaska.
fEgll Libre.)'
Lausanne. — Quelques amis chrétiens que prépccupe la question si
controverséejdes réveils réligieux, se
sont réunis, à Lausanne le i8 janvier
f
6
.46.
dernier el ont décidé d'ouvrir un
concours et d’offrir un prix an travail
qui leur paraîtrait mettre le mieux en
lumière les principes religieux et
moraux que comporte la.notion môme
de » réveil ». Voici le programme de
ce concours:
1. Les «réveils» contemporains
dans les pays de langue française;
leurs causes, leur nature, leurs effets.
Origine du mot et de la chose.
2. Les «réveils» appréciés à la
lumière de l’Ecriture sainte.
3. Les « réveils » et le développement de la vie chrétienne chez l’individu et dans l’Eglise. Ecueils à
éviter; directions pratiques.
Les mémoires doivent être écrits
en langue française, d’une manière
très lisible et d’un seul côté de la
page. Leur étendue ne doit pas dépasser 200 pages d’impi'ession, format
in-12. Nom et adresse de l’auteur
sous pli cacheté, avec épigraphe correspondante. Adresser les manuscrits,
avant le 31 décembre 1887, à M. le
pasteur Armand Vautier, à Valleyressous-Rances, Vaud, Suisse.
Un prix de fr. 500 sera décerné
au travail couronné par le Jury, dont
il deviendra la propriété. Un ou deux
accessits seront en outre accordés,
s’il y a lieu.
*
# *
Suisse. — Les cochers et les bateliers
de Brunnen, (canton de Schwytz) ont
pris une décision originale, mais qui
leur fait grand honneur. Ils ont pris,
raconte le Semeur Vaudois, les engagements suivants; Chaque batelier
est tenu de verser dans un tronc
spécial 5 centimes pour chaque course
qu’il entreprend avec des étrangers
au Grulli ou à Treib et 10 centimes
pour chaque course à la Tellsplatte.
De leur côté, les cochers donnent
pour chaque course 5 centimes par
cinq kilomètres. Le 80 0(0 du montant
de ces versements est destiné au fonds
de construction d’une chapelle protestante à Brunnen et le 20 0|0 à
une œuvre de bienfaisance.
Le vent de la persécution continue
a souffler sur Véglise luthérienne des
provinces Baltiques.
Le Conseil municipal de Revel
(Eshtonie) avait la gestion des biens
ecclésiastiques de cette ville, dont les
revenus, qui s’élevaient à ^,000 5'.,
servaient à salarier les pasteurs et à
défrayer le culte protestant. Au mois
d’octobre ou de novembre dernier,
te gouvernement russe a ordonné à
la Ville de déposer tous ces capitaux
à la Banque impériale et il lui a interdit d’accorder sur ces revenus aucun subside quelconque à l’Eglise ,
évangélique. Malgré celte odieuse
confiscation, les pasteurs sont restés
à leur poste. Mais, comme le dit la
Semaine religieuse, qu’est-ce que l’avenir leur réserve?
(Eglise Libre.)
Une séance d’adieux a eu lieu le
16 janvier à Lausanne, dans fa chapelle de Mailhcray. pour saluer, avant
leur départ pour l’Afrique, Mr. le
missionnaire Honoré Schisefli, sa
femme (née Julia Glardon) et M“®
Elise Ifenchoz, la fiancée de monsieur
Alexis Thomas, aide missionnaire au
Transvaal. Ce frère et ces deux sœurs
doivent s’eriibarquer à Southamplon
le 10 février prochain.
Le centenier de Capernaüm. — Un
officier supérieur de l’armée fédérale
suisse se plaignait un jour, dit-on,
à un ministre de l’Evangile de la
difficulté spéciale qu’il éprouvait, dans
sa vocation militaire, à se conduire
en chrétien. « D’abord, lui disait-il,
il estabsolumentimpossible de se faire
obéir des .soldats sans se meltre à
jurer comme un charretier ».
— < Pourtant, répondit le pasteur,
je connais un Commandant qui, sans
le secours d’aucun juron, se faisait
fort bien obéir de ses subordonnés ».
— « Ah! par exemple! répondit
l’officier. Dites moi comment il s'ap-
7
.47
pelait; je voudrais bien faire sa
connaissance ».
~ « Eh bien! repartit le pasteur,
c’était Je centenier de Capernaûm.
Lui qui avait aussi des soldais sous
ses ordres, il disait à l’un: Va, et
il allait, à l’autre; Viens, et il venait, et à son domestique: Fais cela,
et il le faisait, -- sans se croire du
tout obligé d’ajouter à ses commandements le moindre juron. Ce qui pouvait se faire dans l’armée romaine
avec des soldats païens serait-il donc
impossible à pratiquer dans l’année
suisse et avec des soldats chrétiens?»
L’officier aurait pu répondre au
pasteur qu’après avoir entendu le
centenier de Capernaûm, Jésus avait
« admiré cet nomme » et déclaré
qu’il n’avait pas encore trouvé son
pareil, « même en Israël, » mais, —
si nous nous en tenons au récit du
Sonntagsblait, de Berne, auquel nous
empruntons cette anecdote, — l’officjer, fort interloqué ne trouva pas
même cette réplique.
D’autres que les officies peuvent
profiter de la leçon du centenier,
en Suisse et... aux Vallées.
J. P. P.
Les vieilles voiles. — Que deviennent les voiles des navires lorsqu’elles
sont trop usées pour continuer à
servir?La grande imprimerie d’Oxford
les achète en masse, les réduit en
pâte puis en fait un magnifique papier sur lequel elle imprime ses
Bibles en tomes langues qui se répandent ensuite dans le monde entier.
Ainsi celle même matière qui, sons
sa première forme, a voyagé .sur
tous les océans, recommence, sous
une forme nouvelle, d’aussi grands
et plus utiles voyages.
Le Gréai Eastern, ce vaisseau géant
de 23,000 tonneaux dont la construction éveilla si fóri, il y a un quart
de siècle, la curiosité du public des
deux mondes, a enfin trouvé sa destination. Après avoir été d’abord
aménagé pour 4,000 voyageurs, ce
palais flottant avait servi aux Iranspo-rts de troupes, puis â la pose du
câble transatlantique. Il est maintenant amarré dans le port de Dublin
et y sert de salle de conférences.
Tous les dimanches, il se lient dans
son plus grand salon un culte auquel
tous les ouvriers du port sont invités.
iiriirotùcjuc
Encore le naufrage de ¿’Abissinu.
— On a bien raison dé parler des
lenteurs de la justice chez nous. C’est
le 30 novembre 1885 que l’Abissinia, qui avait à bord, le pasteur
Hugon et plusieurs autres Vaudois,
faisait naufrage sur les côtes du
Maroc, et ce n’est que le¡5 février
courant que le Tribunal de Gênes a
prononcé sa sentence à l’égard des
officiers accusés de négligence dans
l’exercice de leurs fonctions. Les accusés se défendirent en alléguant que
le naufrage avait' été causé par une
déviation de la boussole q'ui avait
porté le bateau .sur la gaucne.
Le Tribunal a renvoyés absous les
officiers Grocco et Vallarini et condamné le capitaine Mancini Alexandre
dont la négligence avait été clairement
prouvée, à cinq jours d’arrêts, à la
suspension de sa charge pendant un
mois, au payement des dommages
aux personnes lésées et aüx frais du
procès.
El la compagnie qui confie la vie
et les biens de 1200 passagers à un
tel commandant?
ÎRcmie politique
ftalie.
Dans un de ses articles de fond,
La Gazzetta Piemontese, invite lanar
tion, el surtout, ses honorables représenlanls à être plus sérieux.
Ce sérieux,, en effet, a plulôt brillé
par son absence, soit à Montecilorfo
soit au dehors; des démonstrations
hostiles contre Depretis et le Mini-
8
. 48
Stère ont eu lieu, quelques turbulents ont été arrêtés, mais l’alarme
n’a pas duré longtemps.
La note patriotique ri’a pourtant
pas fait defaut; des légions de volontaires se sont offerts pour accourir au secours de notre colonie
Africaine; la Municipalité de Rome
a voté 10000 frs. en faveur des familles des morts et blessés deSaali,
la Chamb(*é a acclamé avec enthousiasme à la bravoure de nos soldats
tombés en Afrique sous les coups
de Ras-Alula et de sa bande.
La Chambre des Députés aurait
peut-être voté à l’unanimité l’ordre
du jour demandant 5.000.000 de
frs. en faveur de notre colonie Africaine , si ce vote (Depretis l’exigeant^
ne devait impliquerla confiance dans
le Ministère, qui a, ainsi, obtenu
une majorité de votes.
Notre' vénérable Sénat, presque
seul, s’est comporté dans ces pénibles circonstances avec celte dignité
et ce patriotisme auquel chacune
s’attendait et a voté, calmemeni et
à l’unanimité, lesfr. 5.000,000 requis
par le Ministère.
Le Ministre Robilant, lui-même,
non seuleroent a eu la franchise d’avouer qu’il s’était trompé dans ses
prévisions touchant notre colonie,
mais jugeant avec raison que te Gouvernement ne pouvait continuer à
occuper son poste lorsqu’il savait
d’être à peine loléré par la nation,
a résigné ses déroissiuns entre les
mains du Roi.
Celte franchise a déterminé les démissions du Ministère tout entier et
depuis le 8 c. nous sommes en pleine
crise; les journaux se demandent si
nous aurons’une nouvelle administration Depretis. Rien de décidé , encore.
Une nouvelle dépêche du général
Gêné fixe comme suit le nombre des
morts et blessés de Saali,
Morts; soldats 407, officiers 23.
Blessés » 81, » 1
Atiemagne, — Une circulaire
de Mgr. Jacobini laisse croire que Bismark et Léon XIII s’entendent même
trop bien pour assurer le triomphe
du parti et du programme rninistériel en Allemagne.
Du reste, les humeurs belliqueuses
semblent se calmer, et la question
de Bulgarie être en voie de solution.
80miPTH)N
POUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS k L’OHPHELIHAT VAUDOIS
Montant des listes précéd. Fr. 1661 35
M. elM“®D. Peyrot-Zürcher » 10~
Collecte au temple de Rorà,
par Mi Hugon . . . j 650
M. Pierre Tron, régent
évang » 1 50
M. Pierre Pellenc, Appiots,
La-Tour 2M. A Bert secr., Périer » 3» J. Jacq.Peyran, Maneitie « 0 50
9 Jacques Micol » » 0 50
» Etienne Gaydou ancien.
Angrogne . . . . . » 1 —
M. Jean Odin feu Paul An-
grogne » 0 60
M'' Barth, ReynaudPygnerol * 6Total fr. 1692 95
A. VIS
Les Pasteurs du Val Saint-Martin
sont priés de faire retirer la brochure
destinée aux enfants Vaudois, pour
la fête du 17 février, chez M'" le Past.
Lartaret.
Ceux de Praraol, Saint-Germain et
Prarustin, chez M"“ MicoL négociant
à Pignerol.
Ceux du Val Pélisà la Typographie
Alpine, Torre-Pellice.
EnMEsT Robert , Girmi
Pignerol, Imprim. Ctiiantore et Masoaretli.