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Soixante-neuvième année - Anno XI“ '
17 Février 1933
Spi^ Biblioteca Valdese ,
HOS^ fELLiCE ¿aQUE VENDREDI
- - - - - 1Ï.J—,. -v-'ICrV.’
PRIX D'ABONNEMENT: Par an: Pour 6 mois
Italie (y compris les Vallées et Colonies) L. 10,- 6,Etranger (y compris les deux Amériques) » 24,— 12,Plusieurs abonnements à la même adresse . » 22,—
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...^ dignes de louange, occupent vos pensées (PhiL IV, 8).
•iRjfc- Al
XVII FEVRIER 1933 - 85' annivi^aire de la
Quand VEt&rnel ramena ceux qui remn
\rent à Sim,
Noms étions comme des gens qui songent...
Oui. L'Eternel a fait pour nms de grandes
Nous avons été dans l’allégresse, [choses.
Ceux'qui sèment avec larmes
Moissmineront avec chant de triomphe.
Psaume CXXVI.
Louez, servite\Ws de l’Eternel,
Louez le nom de VEternel !
Que le nom de l’Eternei soit béni
Dès maintenant et à toujours !
Du soleil levant au soleil couchant.
Le nom de VEtemel est digne d’être loué.
L’Eternel est élevé au dessus de toutes les
[natims.
Sa gloire est pim haute que les deux.
Qui est comme l’Eternel notre Dieu,
Qui habite dans les lieux très-hauts.
Qui s’abaisse pour regarder
Dans les deux et sur la terre ?
Louez VEternel !
Psaume CXIII.
Je t’exalterai, mon Dieu, ô Roi!
Et je bénirai ton nom à toujours et à
Chaque jour je te bénirai. [perpétuité.
Et je célébrerai ton nom à toujours et à
[perpétuité !
Grand est VEtemel : il est digne de toutes
[les louanges.
Et sa grandeur est insondable.
Un âge à l’autre âge dira la louange de
Et ¡yulbliera tes hauts faits, [tes osmrres.
Psaume CXLV.
A A A A AA AA AAAAAAAAAA
Notre fête.
Voilà 8'5 ainp que le roS Charles Albert
a signé l’Bdit de notre émaneipation. Ceux
qui ont alors exulté die joie sont pasjsés
par delà le voile, mais le souvenir ne s’est
pals affaibli, et année laprès année la date
est rappelée avec le plus grand entrain,.
Il ne s’ag;it pas d’une froide cérémonie
officielle, mais d’une fête populaire, pleine
d’enthousiasme, à laquelle prennent i>art
les ^rrapdis et les petits. La commérooliation
n’est pas faite seulement par nos églises
des Vallées, mais par toptesi nos comimtU“
nautés dd cham,p de l’évangélisation, pajr'
toutes nos églises de l’étranger et même
par les petits noyaux-de Vaudlois.
Le XVII févrifer est donc la fête vaudoiaie pair excellence.
Que neprésente-tHeUe pour nous ?
C’est la journée du souvenir. La célébration n’aurait aucune valeur si elle faisait abstraption' db passé : c’est le passé
qui, en reviivant devant nos yeux, donne
à la fête son em.pireintei
Nous n’oublions pas : on ne peut pas et
on ne doit pas oublier ses héros et ses
martyrs ; il ne faut pas effacer un passé
qui a toutes les chances de former le présent par des exem,ples de foi, de renoncement, die douinage ijnivinciible, de cohérence
à toute épreuve. La publication d’une brochure historique est pairfaitement à Sa
place et nous ne pouvons qu’approuver,
la Société d’Histoire Vaudoise qui, chaque
année, s’efforce de faire connaître à notre
peuple quelque détail de notre glorieux
Dietro al candor dei mQj^i èra scomparso
li solle di quel giorno ornai Jiòntano.
Nel veiide-azzurro vespro ui|r, Barba andava
Verso un alpeggio, incontmj^.a un mandriano.
Il mandriano baduna\ a -il gregge ;
Avea in braccio un agnello ìi^anguinato :
— Era caduto — egli spieg^ — da un picco,
10 presto son disceso e l’ho sì-lvato ! —
— A Gesù somigliante 4^ ii' Barba disse.
E l’altro, alzando le pupill^td cieloi.
Annuì ; poi, con voce appiis^ònata,
Recitò le parole del Vangelè;^’
— Ben conservii, o Vald^, il tuo tesoro —
Lodò il Barba — e per que(^
Altre parole a mente io ve
Parole sante che ti sienl d’?
■— Tu rechi pan di viti
11 mandrian rispose — oh
E dimmi il Verbo ch’è salvj
— Io resterò con te fino a
- , é.
* ^ #
son venuto
¿mandarti,
àio ! —
benedetto, —
f! rimani
5a e gioia !
>mani. —
Sul pasco bruno brillio le ste,lle,
Il gregge diorme, la fontana canta.
Il vecchio Barba al giovili mandriano
Dice e ridice la Parola Santa...,,.
E quando Talba .già chiarisce il cielo
S’alza il giovane e comè.iniebriato :
— Barba — prorompe —possa l’Evangelo
Libero iiluminar tutto il creato ;
Ad ò.gni umano possa pervenire
Ed io contento mi starò dii pane
E d’acqua soli, tutta la mia vita,,
Rinunciando per sempre a cose vane ! — >
Passò del tempo e a Cianforan giungeva
Il mandriano,, e il Barba era pur quivi.
Con altri molti, a udir dell’insperata
Fraternità che li fiacea giulivi.
E quando — dopo i,caldi conversari —
Il Farei, giubilando, strinse al core
Il valdese Gonin, sonò una voce :
— Diano i Valdesi un pegno, ora, d’amore !
— E che darem ? siam poveri e siam pochi ! ■
— Tutto possiamo dar ! ne abbiamo il mezzo ;
Poiché il più ricco è quello che più ama.
Noi daremo la perla di gran prezzo ! —
#
Parlava il mandriano : •— Sia la Bibbia
In volgare tradotta dia un sapiente
E impressa ini millei e milte copie. E come
L’eco del monte e il canto del torrente
Risuoni, e giunga — salutare come
Il vento della vetta — al più lontano :
Pegno d’amor del Popoli del Vangelo ! ■—
Disse.
E la Bibbia fu d’Olivetano.
i i I f
Piamprà, 20 agosto 1932.
ADA GIOVANNI MEILLE.
8?^
'Bsnæé, Tout Vaudofs ,a le qaioré devoffi de ne pas ignorer l’histoire de ses
aïeux.
Nous n’oublions pas : nqis frères de l’autre rive aimeraient que nous oubliions,
que nous ensevelissions nos souvenirs, qfue
nous renoncions à rappeler cette date. La
raison ? Ils nous attribuent éviidemmentdes sentiments que nous n’avons pas et’
pensent que nous voulons lefcir ireproc,her
les méfaits de leurs pères.
Nous h’oiublions pas, mais en même
temps nous bannirons de notre cœur tout
sentiment d’animosité et de haine, et nous
nous en rapportons au jour, où, persécuteurs èt persécutés, fratemisèrent enfin,
par un réel élan die l’âme, dans les rues
de Turin, acclamant ensemble le roi Charles Albert.
C’est encore la journée de la recommissance,. Quand le passé, avec ses horreurs,
revit devant nos yeux terrifiés et que nous
le comparons avec le présent, il est impossible de ne pas élèvejr im chalnt de joie
et de reconnajissiance.
Nous bénissons Dieu pour sa merveil'leuse délivrance et nous chantons avec le
Psialmiste des hymnes qui_ jafflissent du,
plus profond de notre cœur.
En même temps nous pensons à ces hommes supérieurs, à ces âmes nobles qui par
leur attitiude, par leur parole, par leurs
conseils, amenèrent la liberté pratique et
religieuse, condition indispensable de tout
réel progrès. Notre reconnaissance va au,
roi Charles Albert, à ses ministres Eoberto D’A,2seglio, BoreUi, Cesane Alfieri di
Sostegno, et à tous ceux qui, directement
ou liudirectement, contribuèrent à nous
faire accorder la liberté.
Elle s’étend, à ceux qui ont ©cwrservé
cette liberté : nous n’oublions pas que l’actuel Gouvernement a proclamé à nouyeaiii; J
la liberté de culte par un© loi daîre
et précise et éliminé le teirme de « tolé- °
rés» comme qualificatif des cultes noncatholiques.
Et ne sentirions-nous pas aiussd de l’admiration pour ces catholiques qui ont su
pénétrer idans notre sanctuaire avec le
plus grand respect ? De Amicia par exemple, a écrit sur les Vaudois des pages inspirées et émouvantes, dont nous donnons
à part un spécimen.
Il y a des hommes capables d'admirer
la beauté et la grandeur sans se préoccuper de l’étiquette : De Amicis, entre autres, a compris notre histoire et il a écrit
des pages immortelles qui en nous honœ
rant l’honorent.
Le XVII février ne doit pas être seulement la journée du souvenir et de la rœ
connaissalpce : le passé que nous rappelons
parle à chajeun de nous de mission. Pourquoi Dieu nous a-t-il conservée et d^vrés ? Quel est son plan ? Notre Eglise a
une mission, et eUe l’a compris le jour
que, la Bible à la main, nos premiers évangélistes se sont dirigés vers les villes de
notre chère patrie pour y faire rayonner
la lumière de Christ.
Ce jour nous parle de responsabilité.
Dans le lointain passé, a)u Synode de Ohanforan, nos pères, traqués et pauvres, décidèrent d’offrir la Bible à leuin semblables. Faire connaître l’Evangile est resté
2
■'1
1
Il ! >mt i •
notre grand idéal, c’est une responsabilité
qui dlulre eincore audourdfhui. * •
Des fqux s’allument sur nos montagnes
et sur nos coteaiiK, la veüile dlu XVIÎ février : ils ne doivent êtire que des symboles repirésenitant le feu sacré quii nous
anitae tous, la lumière qui rayonne pour
édaireir toutes les ténèbres, la flamme qui
consume tout mid, le ipMre vers lequel regardent tous ceux qui cheirchent le port
du salut en Christ.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
La parole à De Amieis.
Venu à La Tour par une de ces coïncidences qui semblent disposées par Dieu
lubmême, fl écrit (de crainte de gâter sa'
prose nous ne traduisons pas) :
« Ed ora mi ritrovavo, quasi all'impensata, in mezzo a lorcT e stavo per entrare
nel loro paese, e, cosa che non prevedevo
ancora, nella loro storia, nella quale il mio
spirito ed il mio cuoire dovevano poi rimanere per molti mesi, come imprigionati
dairammiraizione (».
« Questo popolo ha una storia propria,
la cui origine si perde nell’oscurità del
medio evo, una fede sua, una sua letteratura, un suo dialetto, un particolare organameni'to religioso demopirTatico, che apipartiene a lui solo, un’assemblea libera
che tratta e decide dei suoi intereæi più
delicati, delle istituzioni speciali...
« Ha corrispondenze e stazioni in tutte
le parti d’Italia, e colonie in Germania (1)
e in America, e vanta amicizie di popoli
e di principi, manda soldati e divulgatori
della sua fede in tutti i continenti...
« ...ebbero le vicende e la forza d'un
grande popolo ; ebbero i loro eserciti, i
loro generali, i loro eroi, i loro martiri...
« Dispersi, uccisi, distrutti quasi tutti
come ima riazza Infetta di ¡cui, si volesse
purgare la terra, ripullularono più numerosi e più œtinati.’ Infine stancarono colla
loro costanza invitta gli oppressori, si fecero invocare da loro nei pericoli, combatterono valorosamente per la calusa comune,
strapparono ai secolari nemici l’ammirazione e la graltitudine, li costrinsero a dar
loro la libertà per cui lottavano da secoli,
a vergogna’rsi''del passato, e a festeggiare
•
quella iconceiæione come un bene e una
gloria di tutti. E nonostante le mflle persecuzioni, e le guerre spietate, e i lunghi
esflii, che avrebbero dovuto spezzare intorno a loro ogni legame, e soffocaire nel
loro lanimo ogni altro affetto fuor che
l’amore dei propri monti e l’orgoglio della
propria storia, essi si mantennero sempre
italiani nel cuore, e come furono del vecchio Piemonte, sono ancora una delle provincie più nobilmente patriottiche della
nuova Italia». DeAmicis
« AMe Porte d’Italia ».
(1) Sur les Vaudols d’Allemagne Curzio Malaparte a publié dans le Cmriere della Sera
(31 décembire 1932)- un article très intéressajit.
-Cf ^
Les étapes séculaires
de l’histoire vaudoise
— 1233-1933 —
Lr, r -oisade contre les Albigeois (12081244) força des millierB de Vaudois à fuir
le midi de la France pour échapper aux
massacres faits ad majorem Dei glariam.
Ils n’ont rien écrit eux-mêmes sur leur
dispersion ; mais nous pouvons les suivre
jusqu’aux extrémités de TEurope, grâce
aux inquisiteurs kncés partout sur leurs
traces. Dominique Guzman et ses moines
prêcheurs, de même q|ue les disciples dégénérés diu séraphique François d’Assise,
s’adonnèrent à l’envi à cette chasse huimiine, sans jamais oublier de confisquer
les biens des victimes, même lorsqu’ils
laissaient des veuves et des orphddns.
Le dominicain Etienne de Bbiurbon introduisit en 1233 ITnquisition à Valence,
en Dauphiné, et ce tribunal y sévit pendant deux siècles et demi.
D’aaitres passèrent les Alpes pour agir
en Piémont et Lombardia C’est le franciscain Henri de Milan qui, en cette même
année, rédigea les Statuts contre les hérétiques, pouir la commune die Vercedl.
Un siècle plus tairfl, les Vaudois, repoussés de France et d’ItaMe, sont déjà établis
en bon nombre dans les Vallées. Aussi
voit-on l’inq/uisiteur Albert d® CasteUazzo,
des seigneurs^ die Biiquéras (?), exercer
son oeuvre sanguinaire au Val Pérouse et
au Val Luseme, en 1333. Les Angirognins
apprinent q|ue le vénérable Barbe Martin '
Pastre, après vingt ans d’iun ministère fidèle parmi mifle dangiers, avait été arrêté
ep Provence. Attribuant-à l’espionnage de
leur curé cette capture et la venue de l’Inquisiteur, ils l’assommèrent. Le pape or- ■
donna alors, en juillet 1333, à l’inquisiteur idie MaïseiUe, de remettre Pastre à son ï
collègue piémoutais pour lui arracher des
dénonciations contre ses ouailles, le juger et le punir. Nous ignorons la fin de '
ce martyr, qui périt dans les flammes ou, r
pis encore, (dans lun cachot, après une Ion- .
gue détention. Quant aux jéngrognins,
descendus en armes au château de la
■i'h
Tour, où était logé l’inquisiteur, ils se ¿í
montrjèrent si résolus à en ictóharrasser la
vallée, que le frère Albert vida la place Ven cachette. Naturellement, ¿1 protesta
ensuite par devant le pape et le prince ^
d’Achaie contre la méchanceté des Vau- i
dois, et contre l’inertie des seigneurs de >
Luseme, qui auraient dû s’emparer de ^
leurs sujets, confisquer leurs biens et li- '
vrer le tout aux moinœ irapaces et cruels.
Un franciscain ayant référé au-concilede Bâle que les Vaudois étaient nom--;;
breux dans l’Embrunais et le Biriançou- „
. ^
nais, une violente persécution lest signa
iée en 1433 contre ceux de Freissinière, .
r Argén tière. Val Pute et des vallées de la,"
Doire et du Cl'uson.
Sortons dlu moyen âge.
Le synode de Chanforan avait réveillé
le zèle persécuteur des ennemis de la ii-ÿ
berté de conscience. Celui de 1533 dut_^
s’aæembler en cachette à la Traversetto, îsur les hauteurs de Pral. On y confirnai : .
les décisions de l’assemblée précédente, ./”
contre l’opposition de quelques Barbes
conservateurs. |Lkbbé de Pignerol invoqua contre les Vaudois le bras séculièr,
pendant que contre ceux de Provence commençait une série de procès, qui provoquèrent à leur tour le brigandage ' du
comte Beraour aux Vallées.
La peste de 1630, qui décima l’Europe,
affaiblit beaucoup lés Vaudois. Le duc
Victor Amédée I en profita pour les expulser, en 1633, de Campillon et de la
vallée du Pô. Pendant ce temps, le sénateur Fanzone parcourait les Vailées pour
condamner à la démoütidn les temifles
construits, selon lui, hors des limites.
Ceux qu’il prétendait être dans ce cas
étaient ceux de Bobi, Villar, Copiers, Chabas, An grogne, Rocheplate, Saint-Germain,
Pramol, Vflltesèche, Balbënchio et le Saret
(Maneflle ? ). L’énormité même de ces
prétentions en empêcha l’exécution, et ces
temples, à l’exception d’un, servent encore
aujourd’hui à la prédication de l’Evangile.
Le troisième exfl (1730) avait encoae
privé les Vallées de 840 personnes ; mais
la misère de ceux qui restaient était tellé
que plusieuirs autres familles en partirent pour aller chercher une patrie moins
ingrate. Le roi Charles Emmanuel III
s’aperçut enfin que ses vallées de frontière s’appauvrissaient d’habitants. Aussi,
par son édit 'du 9 octobre 1733, défendit-il à quiconque d’abandonner les Vallées. En même temps, des chicanes étaiént
faites aux pasteurs pour avoir procédé au
partage entre les paroisses d'un don venu
de l’étranger, sans consigner la somme à
l’Intendant de PiginerdL
Et cependant, à ce moment, les Vaudois
combattaient vaülamment pour leur souverain SQUs les murs de Miantoue, aux ordres du maréchal Rhebinder, dans lia
guerre de succession de Pologne.
Encore un siècle, et nous trouvons, en
1833, les Vallées gémiœant sous le joug
de lia Restauration, sans que l’œuvre dies
bienfaiteurs eût encore pu sensiblement
alléger le paupérisme ni étendre l'instruction aux quartiers éloignés. A Rodoret,
le pasteur Amédée Bert prêchait en pa-"
tois. les canreajux des fenêtres étaient en
papier à l’église de Bobi, en papier huilé
à celle d’Angrogtie. '
Tandis que l’introduction de toiut livre,
contraire au catholicisme, était défendlue,
les curés profitaient de la misère des Vaudois pour provoquer des abjurations. Précisânent cette année-ià, un réveil de zèle
convertisseur donna un nouvel essor à
l’Hospice des catéchumènes dé Pignerol,
qui arriva à compter jusqu’à 300 hôtes,
au dire de l’abbé Croset-Moucàet. Le mariage de Jacques BaUd et de Constance
CoUirdin, idu Viflar, fut emipêché parce
qu’il avait été béni en France, par le pas^
teur de Fbeissinière.
A ces mesquines tracasseries, et à d’autres semblables, s’ajoutait la scission provoquée par le Réveil des Mônders et la
réaction, parfois violente, conservateurs à outrance. C’est en 1833 qu’eut lieu
l’échauffourée des^Ghabrirès et, comme conséquenice, la fuite de deux des énergumènes, qui allèrent fâire fortune à la Martinique et en Egyprè.
Par contre, l’intérêt des Eglises sœurs
pour l’ancienne Eglise des Alpes s’étendait. Les Vallées reçurent la visite du docteur Mayerhoff, qui écrivit à leur sujet
un intéressant petit livre allemand. Le
Roi de Prusse, sans doute à la suggestion
du comte Waldburg-Truchsess, son ambassadeur à Turin, fonda des bourses à Berlin, dont deux étudiants vaudois commencèrent à jouir dès le mois de septembre.
La collecte pour la bâtisse du CoUège allait assez bieU, grâce au généreux enthousiasme du docteur Gflly et du colonel
Beclcwith.
Et que dire de l’année 1933? Si elle
‘ se présente hérissée de difficultés, à cause
de la crise mondiale, elle peut tourner en
bénédiction mr tout Vaudois qui saura accomplir joyeusement de plus grands sacrifices pour son Eglise et pour l’honneur
de Dieu. j. J.
Commentaire à une liste.
Nous publions aujourd’hui la première
liste des dons de la semaine ,de renoncement (lire les derniers numéros du journal). Les chiffres mêmes sont assez éloqjijents et nous pourrions faire à moins de
les commenter.
Nous avons affirmé que les Vaudois, au
besoin, seraient encore c.apables .d’héro'.'sme, (et qu’ils ne permettraient pas que
leur Eglise eût à réduire son œuvre, faute
de moyens. La première liste confirme no^
tre optimisme.
Nous ne voudrions pas mentionner des
cas partiquliers, mais est-il possible de ne
pas attirer l’attention sur le chiffre de
lires 939 (neluf-cent-trente-meuf), rep résent,ant le travail du vieux colporteur Deodato et la générosité du grqupe de
Piombino ?
Notez qu’à Piombino il n’y a pas de
pasteur, il ne s’agit pas d’une Eglise régulièrement constituée, mais d’un simple
n,oyau de fidèles (ici le ternie fidèles correspond bien à la réalité).
* * *
SEMAINE DE RENONCEMENT.
Dott. Giovanni Grilli e famiglia,
Lugano L. 175,—
Chiesa Evangelica Italiana e
Francese, Id. » 200,—
E. Megert, Id., in memoria di
Paolo Calvino » 50,—
Sorelle Santacroce, Lainciano » 20,—
Collettato da Angelo Deodato,
Piombino » 939,—
Moderatore V. A. Costabel e
Signora » 510,—
« Amos, Milano, ricordando il
XVII febbraio » » 100,—
Brochnre da XYII février.
Nous informons le public que l’Impri^
merie Alpine a encore un certain nombre
de brochures du XVII soit en français soit
en itailien.
Ceux qui les désirent peuvent les
commissionner.
CHRONIQUE VAUDOISE.
CAT ANE. M. Doménico Abate nous]
dotone quelques informaltions sur l’Egli
die cette ville. Elle a 222 membres, unej
école idfu dimanche avec quaitre-vingts en-i
fants environ, une boirme classe de oaté-l
chumènes, une Société ,de bienfaisance pré-'4
sidée pair M.me Marthe von Waldkjrch. Et, w
à côté de l'Eglise, les deux origan,iHations'i
de jeunesse, l'A. C. D. G. eit l’U. C. D. G.J
qui vient d'être fondée.
Les contributions marquent nn rythme
croissant, ce qui, par les temps qui cou-1
rent, est considéré comme un signe des]
plus encourageants.
Lés cultes sont bien fréquentés et charS
que dimanche matin il y a une assemblée j
dfe 120-130 auditeurs, moyenne supérieure
à celle des années passées.
Cette assemblée chante et chante bien,
exercée pair un chantre de choix, le pas^' J
teur E. Revel.
C’est grâce à sa ipirépariafion qu’on peufci
chanter ,aux principales solennités reli- "
gieuses des chœurs qui émeiuivent le public,^
La correspondance rend un bon témoi-ji
gnage ,a'u candidat M. Bert, qui s’est mis'1
à l’œpvre avec entrain pour le bien de
l’Eglise. On se prépare eïi ce moment à
célébrer, avec tOus les Vandois, la fête dejj
la liberté de conscience.
LA TOUR. Samedi dernier le Pasteur al
célébré le mariage de M. SibiUe David avec*.
M.U10 Spairtel Margumite. Nous demandons
à Dieu de bénir le foyer qùi vient de se|
fonder.
'— La isemaine passée, M. et M.me Emile
Ganz se sont embarqués à Gênes pour|
l’Amérique du Sud, où ils vont occuper
une paroisse dans nos colonies. Nous leurl
souhaitons d’abondantes bénédictions idiair^
le champ de travail qui leur sera confié.
— Dimanche soir M. le prof. Jean Jall
donna, à Sainte-Marguerite, une confé&J
rence sur « Les Vaudois penda,nt fe gue
de la ligue d’Augsbourg ». L’intéressant
conférence, dite avec la compétence et e|
même temps avep la simjplieité de
gage que tout le monde reconnaît à « nlj
tre historien », a été fort goûtée piar
public qui remplissait notre grandie salle
MASSEL. Dernièrement no,us avonii
rend,u les derniers honneurs à la dépoudi
mortelle de trois de nos vieillards : Gaÿ%
dou Pierre, du Chabers, âgé de 84 ans, il
21 janvier, .décédé après une courte mâ4
ladie. Pons Suzanne veuve Rostan, du Pe-j
tit Pa.'bSet, âgée de 70 ans, le 3 iévriier|
qui s’est endormie après plusieurs anné<
d’infirmité. Baral François Arnaud, de
Portes, âgé de 75 ains, le 7 février. Di|
manche niiitin il était assis à sa place àj
l’églilse et il feuilletait son captique
attendant de célébreir le culte qui allait
commencer, quand le Seigneur l’a soud,a.i-1
nement appelé à monter plus ha)ut, àj
« la montagne de (Sa sainteté, dans SeS
tabernacles ».
Toute notre sympathie chrétien ik' ai
familles dans le deuil. C.<
PIGNEROL. Vendredi dernier, une
nos doyênnes nous a quittés pour la Pa|
trie céleste : Mèry Eynard, âgée de 82
originaire de La Tour, mais établié ave
ses frères et sœurs dans notre vide, d®
imis de longues aninées. Nous recomma
dons la famille affligée au Père de tout
consolaition.
PRAMOL. Baptêmes. Dimanche, 15 jan|
vier, le baptême a été administré à Pla
van Irma, Roggero et Hélène de Henri et
de Boudrandi Henriette.
Dimanche, 12 février, trois autres en|
fants ont été baptisés ; ce sont : Gardio
Eisa, Silvio et Renato de Allieirt et
Long Am,alla. - '
Que Dieu garde tous ces qnfants soi)
son regard et qu’il accorde aux parent
la lumière qui console, qui guide et qûj
fortifie.
— Un nouvel ancien a été élu pour
quartier des Tournims dans la personn®
de M. Peyronel Eugène. Nous lui souhS
tons lieaucoup de Satisfactions dans l'c
vre qui lui est confiée ; et nous remericiiû*|
sincèrement l’ex-ancien M. Pèyronel Fl
3
L
à
;
1
ìS
w
déric pour tout ce qu’il a fiait en vue diu
bien ide la paroisse pendant cinq années
de travail.
PRARÜSTIN. Le premier du mois s’est
endormie notre sœur Mwgueñte IHvoir
veuve Godino, de la Veiroulera. Apjrès le
service à la majson, préside par le Pasteur de la: paroisse, et eiu: présence d’une
vraie foule, le corps a été emporté aiu cimetière de La Tour. A la famille, notre
paofonde sympatliie chrétienne.
— Le Cdnisistoire, grâce à l’activité de
M. Auguste Jahier et à la générosiité de
beaucoup de paroissiens, a pu racheter les
écoles du Coularei, des Candonats, de la
Orotta, ides Gay, des GriU et des Pians.
Tous les quartiers ont ainsi nouvellement
leurs petites, mais si nécessaires écoles,
excepté le quartier du Roc, pour lequel il
faudra aussi rme bâtisse pour liss cultes
et ix>ur les réunions.
— Baptêmes : Rivoir Mvina d’Alexandre
et de Flederica BertaJot (Miloun) — Silvio
Paschetto d’Alfred et d’Ernestine Forneron (Ciiaibot Crotta). G. R.
SUD-AMÉRIQUE. Du 13 au 15 de ce
mois, les délégués des 14 Unions Chrétiennes de l’Uruguay se sont réunis à Colonia Valdenise pour leur XI® Congrès. Nous
sommes certains que Dieu a béni le travail de ces chers jeunes gens cjui sont la
force de nos Eglises dans nos Colonies
d’outre-meir.
— Les nouvelles qui nous arrivent nous
disent que, finalement, les sauterelles s’en
sont allées vers le nord, mais en laissant
le pays complètement ravagé. La récolte
■qui a pu être recueillie avant leur arrivée
a été bien maigre.
— Notre œuvre d’évangélisation donne
de bons rfeultats. Dans la viUe de Rosiario,
à la fête de l’Arbre de Noël, il y avait
plus de mille personnes présentes.
— A Colonia Belgramo est décédé Jacques Jahier, ide 75 ans, de Pramol.
G. R.
VALDESE. Deux des vieux colons sont
morts dernièrement : Catherine Barus, originaire de Villesèdie, 85 ans, et Philippe
Pascal, de Prajli, 72 ans'.
VALLECROSIA. Cher Directeînr. J’ai eu
l’occasion die me rendre à Menton pour
nrce conférence, il y a quelques jours. Le
pasteur Matossi, de l’Eglise Evangélique
de cette ville, m’avait invité à y parler
des Valudois et de leur histoire. L’auditoire était composé de personnes appartenant à diflPérentes nationalités : Français, Suisses, Hollandais, Allemands, Ang'iaig, Italiens, etc. Une Díame Allemande,
qui assistait à la conférence et qui s’occupe d’évangélisation, désire traduire elU'
eilemand ma brochure sur les Vaudois, qui
a été tmdluite a'u^i, dernièrement, en hongrois, par mon ami le doct. Kovats J. Istvan,' de Budapest. Malheureusement, la
« grippe » avait empêché plusieurs personnes (d’intervenir. ,Mais, malgré cela, je
dois avouer, que cette conféreUce, loin
d’être inutile, m’a révélé au moins trois
choses :
1" Notre histoire et notre œuvre intéresseUt toujours ceux qui en entendent
parler.
2° Il y a dans le monde beaucoup de personnes qui pensent comme nous et qui
sympathisent avec nous.
3“ On constate uh peu partout un renouveau d’intérêt pour l’Eglise Viaïuidoise
et son œuvre en Italie.
, Je crois.que ces constatations, à part les
autres preuves de sympathie qui (nous
sont idonnées par nos frères en la foi de
tous les pays, doivent npus enpourag^ à
aller de l’avant lavec foi.
— « Delegato Podestarüe » Vaudms.
L Eco délia Rimera de cette semaine nous
donne une bonne nouvelle. Un de nos coreligionnaires, M. Henri Billour, frère dq
pasteur Albert BiUour, vient d’être^ nommé « Delegato Podestarüe » de Valleçrosia.
« Monsieur Billour, ajoute le journal, est
né dans cette comm,une, et il y jouit de
la neinommée d’une personne droite, culti-vêe et géniale. Il a été premier assesseur
de ]|a commune et il est actuellement membre du Directoire du «Fascio» local, de
1’« AssocicEione Combatten.ti », de l’O. N. B,
et de la Direction du Sous-Comité de la
C. R. I. ».
Nous nous associons aiux félicitations du
journal, heureux de voir les mérites d’un
Vaudois publiquement reconnus. Nous en
sommes d’autant plus heureux que M. Billour est un des aficiens du Conseil de notre
Eglise de Vallecnosia. David Pons.
Un témoignage.
« Sans la prière et sans la foi et l’espérance que la prière donne, je ne orois pas
que j’aurais pu continuer à vivre pendant
les nombreux et mauvais jours qui ont
été mon lot peîndant les demièsres années.
« Consolation, cahne, résolution de poursuivre la couree, confiance certaine quoique mystôrieîuse qu’un jour toutes les
voies impénétrables se dévoileraient à mes
yeux, toutes ces choses auraient été impossibles sans un fréquent fléchissement
des geiniofux et sans une sanglbtahte invocation à la miséricorde, à la compassion
et à la direction divines.
« Je confesse tout cela, et j’en ai pas
honte ». Sir Harry Lauder.
(Traduit du League Calendar, 1931).
Ce témoignage est prépieux, car il vient
d’un homme duquel on ne ïattendlrajt pas.
Harry Lauder est en effet un chanteur de
théâtre écossais, et ceux qui l’ont entendu
dans quelquas-unies de ses pièces légères
ne sauraient imaginer qu’il ait pu passer
par une crise, et qu’il ait été capable de
se concentrer en prière.
L’école de la douleur est une grande
école : Harry Lauder y a passé.
Sauf erreur, ü a perdu sa femme, mais
ce qui l’a le plus frappé, c’est la mort de
son fils unique, tombé au champ d’honneur.
Voici de quele manière il én apprit la
nouvelle, si mes amis ,anglais m’ont bien
informé.
Il se trouvait à Louidres et habitait
dans un hôtel du cenfire. Un soir, un ami
va le trouver, Jui serre fortement la main
et tarde à trouver des paroles. Harry
Lauder s’,aperçoit du trouble du visiteur
et devine que quelque chose de grave vient
d’arriver. Il s’agissait en effet de la, mort
de son fils. Harry Lauder reçut la nouF
veUe avec, calme, en vrai écossais, mais
une plaie fut ouverte dans son cœur de
père. Le reste est connu par les jiaroles
mêmes que nous avons rapportées plus
haut : il n’,aurait pu survivre si ],a prière
et la foi ne l’avaient aidé.
L’auteuir de chansons légères, sans être
graveleuses, avait, eu son heure sombre,
mais la prière y avait projeté son rayon
de lumière ,et l’avait sahvé du désespoir.
C’est lui qui nous le dit, nous pouvons
donc le-croire.
Faifs ef Nouvelles.
France. Une fête de Noël franco-allemande Umoniste. Cette fête, organisée
par le Groupe des U. C. ,de J. G. de la
Seine, le mardi soir 27 décembre, dans les
salons de la Maison diu Protestaoitisme
Français, s’est déroulée dans une atmosphère de,franche cordialité et tout à fait
chrétienne. Plus d’une centaine de jeunes avaient répondu à notre invitatibn.
Les memlbres de l’Uinion Ghirétienne Alema'nde de Parjis, au nombre de 25 jeunes
gens et jeunes files, ont contribué au
succès ide la soirée en nous faisant entendre ,de beaux cantiques de Noël en allemand, que nous avons pu reprendre, ensuite en français. Au programme: piano,
chants, récits de Noël, violbn, alternent
avec des cantiques chantés avec entrain
et joie par toute notre .assemblée de jeunes, heureux de cette soirée d’amitié
francoiallemande et d'affirmer ainsi leur
idéal chrétien. Un bel arbre de Ndël est
dressé, les bougies brillent; TEtoile de
Noël dit la joie de Noël et proclame le
message de Paix], et que le Sauveur est
né pour tous les hommes.
— Un nouveau portrait de Calvin.
M. le Ministre de ^ l’Education nationale
du Royaume d’Italie a fait don au Musée
protestant ide La Röchele d’une bele reproduction pihotographique d’un portrait
de Calvin, entre 25 et 30 ans.
L’original appartient à la collection de
M. le comte Arturo Giglîoli, de Ferrare.
Calvin ne portait alors que la mouetaphe.
Son menton puissaut accuse une grande
fossette. Les regairds ardents rappellent
ceux du Calvin d’Azay-le-Rideau.
U doit exister à Rome, dans les collections des princes, d'autres portraits de
Calvin, vus et signalés par Athauase Coqueirel fils. S. E.
{Le Christianisme au XX® siècle).
Hc a: «
Angleterre. Le doct. Campbel Morgafn *
vient de rePtrer à Londres comme collègue de notre ami le doct. Hubeirt L. Simp,;^s6n, .à l'Eglise Congrégationnelte de Westminster, où il avait précédemment été pastseulr. B rentre de Philadelphie laissant son
Eglise là-bas à l’un de ses qtcatre fils pasteurs.^ C’est un cas intéressant.
H: « »
Bspa6n;e. La España Evangélica, passant en revue les principaux événements
quiî ont marqué, en 1932, la vie du pro, testantisme espagnol, signale, entre autres, qu’à l’ooa.9sion du premier anniversaire de la République, l’Alliance Evangêli«5iue a envoyé une adresse de sympathie
et lie félicitations au Président de la République, qui y a été très sensible. Des
exemplaires du tirage spécial de YEspana
Evangdim, consacré à cet anniversaire,
ont été adressés au Président de la Répub3,ique et à celui des Cqrtès, ainsi qu’à
tous les ministres. Tous en ont .accusé réception. Ce fait doit être relevé, car sous
l'ancien régime, les protestants espagnols,
considérés comme quantité négligeable,
n'ont pas été habitués à ces miarques de
deference de la pairt du Gouvernement.
{Evangile et Liberté).
* m *
. Le pays de VantùdcodlÂsme. La Suède est
le pays par excellence de l’enseignement
antialcooliqiue. Les autorités suédoises ne
se contentent pas d’encourager par des
subsides importants l’organisation de cours
sur Taileoolisme et la publicatiou' d’un bon
matériel d’enseignement. Elles s’intéressent aussi au mouvement d’éducation populaire contre l’akool, en iirenant à leur
charge la plus grande partie des frais occasionnés par les conférences autialœoli'ques. Par contre, l’Eîtat se rfeerve un droit
de contrôle qu’il confie à la Fédération
.Centrale pour l’enseignement antialteooli||ue. Les conféremces et leurs sujets dob
■^nt être agréées par la Fédération. En
,^outre, les conférenciers doivent s’engager
à observer quelques règles d’impàirtiiahté
et d’objectivité qui sont exigées d’eux. Mal', gré ces restrictions très naturelles, les organisateurs des confénonces antialcooliques
doivent être parfois embarrassés de choiF sir, par excès de richesses. Le clatalogue
des conférencièrs et des sujets autorisés
vient en effet de paraître et ne contient
pas moins de 447 noms de conférenciers
et 1.597 titres de conférences.
(Bull, du Bureau Inter, contre l’alcoolisme).
iAluemagne. Ministère féminin. A la
suite des düaeussions qui ont eu lieu au
Synode niational de Saxe sur l'emploi des
théologienneB dians JEglise, le Consistoire
i national ,a d&idé de consentir, à titre d'essai, à ce que les candidates en théologie
servent d’ajides aux ipasteurs. Cette aide
peut comprendre l’enseignement religieux,
l’instruction des oaftéchumènes sous la direction du pasteur, les études bibliques,
les services religieux pour les enfants, la
cure d’âme (spécialement parmi les femmes et les jeunes filles), la bienfaisance et
le travail parmi lés prisonniers libérés. Elles peuvent être employées aussi comme Itectrices de la Biblé et po,ur l’administiiaibioin.
{Evangüe et Liberté).
* * *
La salle die Luther, de Wittemberg, qui
occupe une partie de l’ancien couvent des
Augustins, a été admirablement restaurée
ces derniers mois. Le beau réfectoire a été
transformé en salle de lecture, qui pourra
servir à l’avenjr pour des conférences et
des cours scientifiques. Les collections qui
se rapportent à l’histoirie de la Réforrnation ont été mises en ordre et en pajrtie
augmentées considérablement. On y trouve
plus de 2.000 portraits de Luther.
{Eglise Nationale).'
Institutions Hospitalières Vaudoises.
Hôpitaux :
Arthur Balraa, en souvenir de
son cousin Albert Pohs L. 15,—
Juliette Balmia, id. » 15,—
Ida Pons-Bahna, id. » 15,Orphelinat : I
A. et Th. Pons, en souvenir de '
leurs parents L. 100,—
Notre enquête de librairie.
UJn lecteur nous signalé un bon livre
à lire : Ceucic d’autrefois, pair Jean Maiclaren. L'auteur est écossais, mais nous entendons parler de la traduction franSMse
publiée par Maurice Reymond & C.ie, imprimeurs éditeurs, Genève -Rue de SaintJean, 8.
« Je Tai lu et rélu ; il est très bien traduit; c’est une lecture fort agréable ,et
d'une profonde inspiration religieuse ».
Qm lisez-vous cet hiver ? Nous attendons des réponses. Le meilleur moyen de
lutter contre la mauvaise littérature est
de répandre, la bonne. Aidezmiom, sortez
de votre réserve, dites-nous ce que vous
.avez dêco'mert en fait de bons livres.
LIVRES REÇUS.
Le devoir d’apostolat, par J. Henri Mett.t.e,
pasteur de l’Eglise protestante de langue friançaüse d'Anveps.
Il s’agit d’un sermon sujr, le texte : « Malheur à moi, si je n’évangélise » (1 Cor.
IX, 16). Ce sermon fut prononcé l’automne depniier, au moment (d'ouvrir la
nouvelle campagne de travail.
Si les moyens ne manqueront pas on
publiera un sermon chaque deux mois.
Ceux qui ne peuvent pas fréquenter les
cultes doivent se réjouir de pette initiative, et nous souhaîtnns à notre coUaboratpur et ami, M. MeiUte, de pouvoir réaliser son x^rogranîme.
COIN DES ENFANTS
«Y* 9
^ ^ «A* «A» •
Vous savez ce qu’est l’écho, i>aricB que
vous vous êtes tous amusés à le provoquer
et à l’écouter, à la montagtnei. C’est la répétition d'une voix, d’un son, tombés s(ur
la surface d’un corps qui a la propriété
de lés renvoyer. Comme un sou répété
peut se répéter de nouveau éU’ rencontrant de nouveaux obstacles dans sa direction, il existe des échos doubles, triples, iqfuadlruples, etc. Il paraît qu’il y a
des échos qui répètent lé son vingt et même quarante fois !
Louis, en vacamce pour la première fois
à la montagne, était toujours en courts ;
ü paircourait dans tous les sens le beau,
frais vallon qu’il habitait, escaladait les
flancs de la montagne couverts de mélfees
et de sapins.
Un jour qu’il s’était éléigUé plus que
d’habitude, pour rompre le grand silenpe
qui l'environnait, il poussa un cri, et voüà
qu’une voix lointaine le répéta avec le
même ton: Surpris, Louis criai son nom à
gorge déployée, et aussitôt la voix mystérieuse le répéta. — « C’est sans doute
quelque berger qui garde son troupeau
et se moque de moi en me contrefaisant ».
Irrité à cette pensée, Louis appela, appela
encore, et toujours sa voix était admirablement et impeirtinemment imitée par
le pâtre inconnu. Rouge de colère, le garçon se précipita à la rjechenche de l’impudent qui osait se moquer le lui, mais
en vain : il ne lé trouva pas. Il lança alors
à son adresse des injures qui lui furent
fidèlement répétées et s’en retourna tout
bouleversé à la maison, —. «Un méchant
garçon, dit-il à sa mère, caché dans la
montagne, s’œt moqué de moi et m’a dit
de vilains mots».
« (Mon enfant, répondit la mère, ces
mots n’étaient que l’écho ides tiens. Si tu
avais appelé gentiment, l’écho t’aurait répondu gentiment. Il est de même dans le
monde. Les hommes répondiront avec
amour à ton amour, avec sympathie à ta
sympathie, avec égoïsimie à ton égoïsme.
Tu recevras ce que tu donneras : fais aux
autres ce que tu veux qu’on te fasse».
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Pinerolo : Cliiesa Valdese, 40 — Trieste : Chiesa
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