1
Cumple-courant avflc la Posle
,1’RIX D'ABONNEMENT PAH AN
Italie ........ L. 3 I
feufi les paya da TUtiion |
Je poste............tì.
Amériqrte ilu Sud .... n
Oo s’abonne;
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Chea MH. Ics Pasteurs;
Chea M, Ernest Robert (Pignerol)
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Torre PelUce.
K'aboaneniont pari du 1. Janvier
et se paie d'avance,
Année XVIII. N, 32.
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S’adresser pour la llédactlou 4M.
le Past. H. Meille, Torre Pellice
ot pour rAdminiKlratiou à M
Elisée Costabel, TorrePellice,
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aeroî témoins, *et, 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Mattli. VI, 10
K 4» lU ■■■ Il i l‘ « t
Etre servi ou servir (Suite) — Nécrologie
— Corre.spotidance — Evangélisation
— Une mission des RR. PP. Capucins
(Suite) — L’ineeiulie de S. Germain
— Avis.
AV I S
i/adminiairaiion du « Témoin» p>ie
imiammenl le^ leoieurs de ce journal
qui son/, en relard de payement de
bien vouloir Iransmellre au plus-lôl
le montant de leu?' abonnement, civanl
qu'on publie la listé4es retardataires.
Eire servi eu servir?
{Suite).
Nous avons dit, dans notre précédent article, que l’homme parfait est
celui (|ui ne trouve pas son plaisir
à être servi et qui a la passion de
servir.
Inuliie rl’ajouler tju’un homme pareil n’a pas existé ¡iisqu’à l’apparition
de JçsusChrist,el n’a pas eiiisté depuis
même parmi les imilatepr's les plus
zélés du Maître.
Il y a eu des Itommes serviables,
(¡ui, humides et généreux eu meme
temps, ont mis à la dî.sposition de
leur famille, de leur ville, de leur
patrie, des aflligés et des opprimés,
tout ce qu’ils élaient et tout ce qu’ils ‘
avaient. Il y a même eu de ces
hommes qui ont poussé le .service
jusqu’au sacrifice de leur propre vie,
et qui l’on fait, non pas poussés par
un aveuglé instinct ou pour s’acquérir du renom, mais de propos délibéré et uniquerTient par amour. Ceci
est indétiiahle; nous le recottnaissons
avec joie, car rtous y découvr’ons une
des traces les plus itohles de la nature première de l’homme, un de
ses points de ressemblance les plus
frappants avec Dieu qui est amour'.
Mais (le ces hommes là, que leur,
généi'ation placre avec r'atson bien
au dessus des savants les plus accomplis, des diplomates les plus habiles, des tribuns les plus' éloquents,
des hommes de guerr-e les plus courageux et surtout des négociants,et
industriels les .plus heiu'eux, aucun
ri’a toujours servi, aucun n’a ser'Vi
d’une manière parfaite, aucun ne
s’est pr’oposé comme but ionique de
son existence de servir'.
Goci a été la gloire exclusive du
Fils de l’Homme.
Lui il a quitté le ciel powr servir.
2
t . yy i..
- 250 —
fOÿ:
■■' <r. :
pour prendre la forme de serviteur,
pour s’abaiaser de degré en degré
jusqu’à la mort et à la mort de, la
croix. 11. a été le serviteur des multitudes et des malades (|u’elles venaient jeter à ses pieds. Les multitudes! quel maître exigeant, impérieux, indiscret, cruel que celui-là
(voir Marc i, 35-39 ; 6,30-34), mais
jamais sa patience ne se démentit,
jamais il ne se retira d’avec elles,
jamais il ne leur retira une seule
de ses grâces. Il a été le serviteur
de ses disciples, il les a supportés,
il les a instruits, rnot après mot, ligne après ligne, il les a aimés jusqu’à la fin. — li a été le serviteur
des demi-payens de Sicliar et des
payens de Tyr et Sidon. Parmi les
personnes qui ont été servies par
Iqi, nous remarquons avec étonnement; des péagers, des gens de mauvaise vie, une femme pécheresse,
une autre qui avait eu sept démons,
un voleur de grande roule. N’est-ce
pas? ce n’est pas un maître, c’est un
serviteur qui prononce des paroles
comme celles-ci; « Il faut que je
fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé; la
nuit vient où personne ne peut travailler », — « Je clias.se les démons
et je fais des guérisons aujourd’hui
et demain et le troisième jour j’aur
rai fini; mais ü faut que je marche
aujourd’hui: et demain et le jour
suivant ». — N’est-ce-pas? ce n’est
pas un maître, c’est un serviteur qui
se ceint d'un linge, qui verse de
l’eau dans un bas.sin, qui se met à
laver les pieds de ses disciples et à
les essuyer avec le linge dont il s’est
ceint ».
Ceci semble être, en vérité, l’acte
extrême de l’humiliation de Jésus
Ghî'isti Gomment descendre plus has?
Un esclave peut-il rendre à son maiti'e un service plus humble que celui de lui laver les pieds? Oui il
peut encore mourir pour lui. L’histoire rapporte de ces traits émouvants
d’esclave.s, de domestiques qui, non
contents de servir leurs maîtres,
tombés dans le malheur, sans exiger d’eux la plus petite rétribution,
ont rnis à leur disposition tout leur
petit pécule, ont consenti joyeusement à partager leurs jeûnes et ont
couronné leur dévoûment en donnant leur vie pour les faire échapper à la morl. Mais ces esclaves ils
avaient reçu maint témoignage d’estime et d’affection de leur maîtres;
plus iruti parmi eux avait été traité
plus comme un enfant de la maison
que comme un serviteur; em tout
cas ils avaient été honorés de la confiance de maîtres qui avaient fini par
se remettre complètement entre leurs
Aussi parcequc leurs maîtres étaient
des (( hommes de bien », ont ils consenti à mourir pour eux. Mais le
Fils de Dieu, mourir pour des esclaves, et pour des esclaves fugitifs,
rebellés qui brisant son joug avaient
couru se donner à ces maîtres abominables qui s’appellent l’orgueil,
l’avarice, l’impiété; pour des hommes qui considérés, des pieds à la
tête, de l’extérieur à l’intérieur, dans
tous leurs., actes et dans les sentiments les plus intimes de leur âme
«étaient», suivant l’expression de S.
Paul « encore des pécheurs, des impies », voilà ce qui surpasse, maintenant, et ce qui surpassera aux
siècles des siècles, noire connaissance.
Nous, ne pouvons pas comprendre,
nous adorons... et nous nous réjouissons d’une grande joie, car ce service en notre faveur il l’a accompli...
« c’est même pour cette heure là
qu’il est venu », Après avoir lavé les
pieds de ses disciples avec de l'eau,
il lave leur âme dans sqn sang. Mais,
tout fils de Dieu qu’il était, plus que,
cela, il ne pouvait pas faire. Ah!
comment ceux qui ont refusé ce
service là, qui ne se sont pas encore,
laissés laver par lui, dans son sang,
peuvent-ils s’attendre de sa part à
autre chose? « Personne, a-t-il dit
n’a un plus grand amour que celùici, de donner sa vie pour ses amis »,
ce qui veut dire, je pense, « Personne, pour ardemment q.u’il' aime
. -.f ■
3
ses amis, ne peut donner plus que
sa vie pour eux ».
H. M.
(La fin au prochain numéro).
ËLliSA nos TAU
La mort continue infatigable à
faucher des victimes dans cette paroisse. Après le départ de Madame
E. Trori'Rostan et de H. Bal mas,
nous espérions que le Seigneur aurait épargné une famille déjà ¡bien
éprouvée, lorsque tout à coup, après
un mieux sensible 11 jugea bon de
retirer à Lui M.lle Elisa Rostan, la
seconde fille de notre syndic.
'Le nombreux cortège composé des
habitants (le la paroisse, de ceux
'de l’Envers Pingche, où notre sœur
exerçait son minisière d’institu'ti'lce, et des alentours, disait a.ssez'cpmbien M.lle Rostan était aimée.
En elle, la famille perd une fille
dévouée, l’Eglise une ouvrière humble et active, l’école une institutrice
qui avait su gagner le cœur des
enfants et des parents et rUnion
Cbrélienne un membre intelligent.
Que le Seigneur console les parents affligés et qu’il fasse naître de
cette épreuve un redoublement de
zélé et une foi toujours plus vivante
à son saint service.
c. a: thon.
C’est de grand cœur que tous les
lecteurs du Témoin s’uniront aux
vœux de M. Tron. Ces coups re^
doublés sont terribles; mais elle ne
reste îpas moins vraie celte parole:
« Le jour ou je t’ai invoqué tu m’as
exaucé, itu m’as rassuré, tu as fortifié mon âme. Quand je marche
au milieu de la détres.se, tu me
rends la vie ».
Ps. Í38, 3, 7.
CORRESPONDANCE
Liisorno S. Jean, 30 juillet 1892.
Cher Monsieur
Que font les Vaudoi.s pour l’avan
cement du règne de Dieu dans
le
monde, et d’une manière spéciale
dans notre patrie?
Voilà un sujet qui me préoccupe
depuis environ trente années, époque où notre œuvre d’Evangélisalion
a commencé à prendre une ceidaine
extension en Italie. '
Avons-nous fait ce que nous pouvions et devions faire? C’est ce dont
je me suis entretenu souvent en particulier, et quelque fois même en
public, sans avoir eu leiboilheur de
voir des résultats pratiques; mais
comme je suis loin de m’avouer
vaincu, je désire encore faire un
e.ssai au moyen de votre journal,
(écho des Vallées Vaudoises) si vous
voulez bien me le permettre, en examinant la question au moyen de
quelques chilfres. J'avertis (jue ces
chilTres ne concernent pas toutes les
cla.sses de la société, mais seulement
les familles qui sont à leur aise et
les riches.
1” N’est-il pas vrai qu'une famille qui possède des propriétés ou
autres valeurs, pour une rente, (ndtte
d’impôts) de 1000 frs. par an pourrait et devrait donner pour l’avancement du règne de Dieu, (Evangélisation et Missidns) au moins le 2
et 50 pour cent, soit 25 frs. par an).
2“ N’est-il pas vrai qu’une famille qui a 2000 fns. (le rentes,
pourrait et devrait donner au moins
le 3 et 50 pour cent, soit 70 frs.
par an?
3” N'ést-il pas vrai qu’une 'famille qui a 3000 frs. de rentes nettes
par an, pourrait et devrait' donner,
au moins le 5 pour cent, ou 150 frs.
par an ?
4“ N’est-il pas vrai que cette fai
mille, (ici j’entre déjà clans la catégorie de ceux qui ont le superflu)
qui a une rente nette de 5000 frs.'par
'4
./M
4
Il:
an pourrait et devrait donner pour
l’avancement du règne,de Dieu au
moins le 8 pour cent soit 400 fi's.
par.an,
5" N’est-il pas vrai qu’une famille que le Seignenr a commencé
à combler de ses lai gesses, et qui
possède un revenu net de 40000 fis.
ponrrait et devrait restituer au Seigneur et pour son œuvre, au moins
le 12 pour cent ou 1200 frs. par an.
Ici je m’arrête avec mon dernier chiffre, car je, pense qu’il y a
peu de famiUes Vaudoises qui le
dépassent on rente.
Il y a pourtant à côté des diverses catégories que je viens d’énurnérer, ceux qui, avec un emploi ou
commerce très lucratif, ont eux aussi
un joli revenu fort supérieur aux
dépenses de la famille, lorsqu’elle
sait se contenter, comme font les
vrais chréliens, du simple néces.saire;
que ceux-là aussi pensent à leurs
devoirs!. ‘ .
Cher.,lecteur! Ayez-vous observé
avec moi que si tous les. Vaudois
riclies et à leur aise voulaient se
ranger aux chilfres que je viens
d’indiquer, nous n'aurions pas besoin de recourir à l’étranger pour
noire œuvre d’Evangélisation?
Je dis notre œuvre, car je suis
convaincu, que si le Seigneur a mis
au cœur de nos ancêtres, réunis à
Prangins il y a 203 ans, le des.sein
de rentrer dans leur patrie; c’est
[larcequ’il nous réservait à nous,
leurs descendants, qui vivons dans
un temps de paix et de liberté, et
même do prospérité, le glorieux privilège d’apporter son Evangile au
milieu de nos concitoyens.
.Je sais fort bien, qu’il y a parmi
nous (les moiidaiiis déclarés, et un
plus grand nombre encore de ceux
qui veulent servir deux maîtres, ét
[lar conséquent ce n’est pas à ceux
là que je m’adresse pour le moment,
mais au petit nombre de ceux qui
ont fait leur choix, ou au moins ])ré' tendent l'avoir fait pour le Seigneur,
et je leur demande : Est-il bien po.s
sible qui) vous puissiez dire et répéter «Seigneur, Seigneur, que Ion
régne vienne et que la volonté soit
faite sur la terre comme au ciel», et
cela avec foi et confiance que le
Seigneur vous entend et vous exauce, lorsqu’aux jiaroles vous ne
joignez pas l’action, en conlrilmaut
selon vos moyens pour le Seigneur?
Dans mes nombreux entretiens,
même par écrit, dans cette paroisse
sur un sujet si important, et quoique quelques uns m’aient donné
raison, je n’ai qiourtant pas encore
eu le bonheur de voir des résultats
pratiques.
S’il y avait quelqu’un parmi les
chrétiens vivanls ou considéi'ë.s (’.omme tels, fût-il même conducteur d’uii
(roupeaii,qui croie que j’exagèr e avec
mes chiffres, je le prierais de bien
vouloir présenter ses ob.^érvations;
à mon tour j’essayerai de soutenir
ma thèse, car c’est un sujet qui est
bien loin d’ôtro nouv(\au pour moi,
et que je considère d’une très grande
importance; et parmi les motifs que
je puis mettre en avant, j’ai celui-ci:
c’est que celui qui prend la bonne
habitude de faire ce qui est en son
pouvoir pour le Seigneur, bien loin
de s’appauvrir, l’enrichit, pareequ’U
se gai'dera de faire des (lépenses de
luxe ou iiijililes.
Votre bien dévoué
Etienne HoBtan.
Sans vouloir réglementer les dons,
d’une manière aussi maihémalique
qu’y serait disposé M. Roslan, nous
croyons que sa lettre est inspicée
aux trois principes suivants dont
l’excellence est incontestable et sur
lesquels noue ferons bleu de réfléchir. l“j Une partie de nos biens
(toit être appliquée directement aux
œuvres de ce Dieu dont nous recevons loùle chose. 2°) Celte partie
ne doit consister ni en miettes ni
en baillons, >mais avoir une valeui’
réelle. 3°) De pour cent mis .à.i parl
pour le service de Dieu ne doit pas
5
- 253
être le mêoie pour celui qui a 500
frs. de rente et celui qui en a. 10.000.
Evideinment plus quelqu’un a et
plus faolIemeuL il peut donner.
Pour nous, nous serions déjà très
heureux si la part du Seigneur était
laite dans le sens qu’indique M. Roslan, quitte à l'épartir celte part enIre les dinérentes œuvres qui se
recommandent à notre sympathie et
parmi lesquelles l’œuvre de l’évangélisalioti de notre patrie devrait
tenir le premier rang,
Réd.
Pjgnerol, 1 Août laGg.
... Voudriez-vous, cher M. et frère,
me permettre de remercier, par l’organe du Témoin, tous les collègues
et les nombreux amis qui me témoignèrent, ainsi qu’à la l'amille
Roslan, leur sympathie chrétienne,
dans la douloureuse épreuve que
nous venons de traverser.
Agréez cher Mr. et frère mes re
merciements anticipés.
Votre dévoué
Abr. Tron.
ÉVANGÉLISATION
L. 939,00
» 550,35
, Livourne. Rapporto finanziario
1891-92. — L’église de l/ivourne a
collecté pendant le dernier exercice;
Pour le culte et les écoles .
Pour les pauvres
Pour la Commission d’Evangélisalion . . » 815,85
Le nombre des personnes qui donnent une contrihuLioii est de quatre
vingt trois. Onze s’occupent particulièrement de collecter pour le
soldo Evangelico.
« Nous rendons grâces à Dieu »,
c’est ain-sique commence le rapport,
« qui noms a aidés et bénis au delà
de toute aUenle. Nous avons pu
Caire face aux dépenseiis du culte,
fournir une aide suffisante à nos frères
pauvres et envoyer une assez jolie
somme à la caisse centrale ».
«C’est ici», « lisons-nous ailleurs,
que se trouve le secret de la prospérité d’une église; la consécration
de soi-même au Seigneur! Si nous
commençons par nous dopner nous
mêmes à Lui, nous donnerons volontiers suivant notre pouvoir et même
au de.ssus ».
Paierme. I.e Corriere del Mattino parie en terme très élogieux
d’un saggio de récitalion et de chant
doiiné par Vinslilnt internaiional
évangélique. Nou.s ndus coritenterons
de repi'oduire la coiiclusion de l’arlicle qui occupe tonte unfe colonne
du Journal palermitain :
« Questo saggio, al quale abbiamo
assistilo con piacere, 'ha costituito
per noi una festa graditissima e ci
ha mostrato quanto può un’educazione informata ai sentimenti dèll’amore e del bello, un’educazione
scevra dai volgari pregiudizi, sugli
animi tenerelli di tanti fanciulli.
« E l’educazione imparlila ai ragazzi di qUeirislituto evangelico piena
di morale e di pratici, gentili risultati, dà una mentila a tutti coloro '
che con le coscienze Vendute ai preti
del cattolicesimo, rifuggono dagli
istituti evangelici,
« Al Pastore, signor Arturo Muslon, un uomo di cuòre nobile, e
ricco d’intelligenza, direttore dell’7stitulo internazionale Evangelico,
ed alle maesti'e tulle, facciamo le
nostre più sinceiè congi’alulazioni,
e ti'ibuliamo quella lode che sgorga
sincera, veridica, meritala.
Eomo.
Une Mission des RR, Pères Capucins
BANS LE Val s. Martin
(1596r1658)
Le soldat rie Dieu devra donc
attaquer ces làux docteurs, la cause
de tout le mal, dans leurs repaires,
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Le 6 Avril, Valérien monte à Maneille avec son collègue Maurice;'« il
assaille dans le temple ce profanateur de choses sacrées, cet imposteur
Léonard apostate (le pasteur de Ma^
neille) et cela devant une multitude
de séduits des deux sexes qui. s’y
trouvait réunie. A peihe entré il
montre les lettres qui tèmoigrjenl de
la légalité de sa mission, puis, sans
autre délai, ayant commencé à discourir sur les quatreipoints Jesmlus
conn US' touchan t, l’église, savoi r, qu elle
lest une, sainte, .catholique et apostolique il eontinue à instruire la umllilude, bien que ce,perfide contradioleur, faisant grand tapage avéç
force moqueries et sophismes, s’efforçât de troubler le raisonnement cgthelique ». \ .
•Tout à céup, on lie sait d'abord
pourquoi, la congrégàtioiT'Se dissout,,
les hommes eoui-ent aux arriies ;’ tous,
se retirent <en un clin d’oeil dans les
dédales de .leurs rochers.,Les septinelles ont annoncé l’approche d’un^
détachement .conduit par .le Meute- *
nant Gatanio. .Les VaudiOis sont êii.
sûreté désormais dans leurs remparts
naturels et de là-haut ils meaaceht j
les missionnaires qu'ils açpusent évidemment >de deur avoir tendu Un
ipiége. Les capucins, faisant bornie
mine à mauvais jeu, obtiennent de
Catanio qu’il se tetire,,puis, ils rappellent les Vaudois. Ceu:îc-Gj, bons
enfants, rentrent dans l’église suivis
par leur pasteur Léonard duquel »fait
un ¡discours sur le jeûne, où « il
mêle, dit Ferrerò, à un très ipetit
nombre de vérités ¡beaucoup deimensonges ». ,,
Le discours fini, on lui présente
un enfant qu’il baptise. Scène caractéristique, n’est-il pas vrai? .que ce
b8ptiê,iïie célébré après un appel aux
armes, à la suite d’une polémique
ardente él en présence des capucins.
Ceux-ci n’y voient, ‘toutefois, qu’un
nouveau prétexter pour renouveler
les hostilités; «’Léonard ayan* été
gravement réprimandé par les messagers de ’la vérité à ‘Cause de Tal
tération de lafforme du bapléme et
à cause du retard apporté à la cédébralion du sacremenf, ce qui constituait pour les enfanls'un péril évident de damnation éternelle, le pasteur se mit à vomir lès nombreux
blasphèmes accoutumés; Obligé de
s’en reconnaître coupable, ne voyant
aucun moyen dé délivrance ces
’Pierreux ’(petroni) séduits soulevèrent une nouvelle émeute-cortlre les
Gàpucins, et avec des cris, des injures et de violentes menaces et ¡non
sans un grave péril, ils rompirent
l’entretien ».
!\ Une'opposition aussi décidée de
la .part du peuple Vaudois et'de ses
conducteurs devait aigrir ce moine
.au naturel irascible. Us ne veulent
.pas se laisser convaincre; eh!.bien,
Qogeniur, « qu’ils soient contraints ».
Et;-.dans ce but « Fr. Valérien, avec
,une pieuse sollicitude obtint de la
curie séculière du Prince que les
..punitions des scélérats, les expulsions des proscrits, les empUsonne.rnents des rebelles, les répiessioViS
cíes insolênts fussent justement exécutées ». (1)
Il ne. craignit même pas de se
servir d’une arme moins ciùelle, en
appar'éncé, mais plus dangereuse,
paroequ’elle était déloyale. Les Validéis ne veulent pas se laisser persuâderj ils ne cèdent pas à la force,
eh! h\exi seducentur, « qu’ils soient
séduits ». «Il obtint pareillement
.les plus amples pouvoirs d’absoudre
de, tout crirrie, quelqu’atroce qu’il
fût, des censures maje;ires, et, en
,méme temps de concéder des dispenses en cas d’empêchements de
muríales etc. etc. »
' Lë bouillant Valérien quîtla le
Ferrier eh‘1597. Mais son activité
ne fut que trop continuée par le Fr.
Maurice Murrensis qui y travailla
les années 1597 et 98. Lui et un de
ses confrères eurent à traverser deux
aventures d'un caractère plutôt grav,ç
mais qui n’eurent pas toutefois l’issue
(1) Ràtionariufn. W.t part, p, 46.
7
Sd5 —
tragique, que, à les en tend l'e, en espéraient leurs ennemis.
« Il arri,va un joür (1) qu’après
avoir oll’ei.'t au peuple la nourriluià^
spirituelle ordinaine, cet ouvrier évangélique fut, ainsi qu’un de, ses confrères, irivite à un banquet religieux
par un. noble pieux de la fçpnille
des comtes de Tniehetide.la Vallée^
Or dans cette maison iï y avait une
servante, femme hérétique, qui, poussée à cela par les ministres sacrilèges, rendue furieuse par une peste
ou rage sectaire, prépara un poison,
et, (servante vénimeuse), elle posa
iatalement devant les deux moines
capucins, des plats empoisonnés. A
peine en eurent-il goûté, tout de
suite se produisirent des symptômes
par lesquels, ayant râme étreinte
dans une angoisse mortelle, ils reconnurent que, trompés, sans s’en être
aperçus, ils avaient mangé et bu la
mort. C’est pourquoi, deux frères appelés du couvent de Pignerol étant
tout de suite accourq.s, avec peine,
et après F application d’antidotes
et de spécifiques, ils se remirent de
ce mal mortel pour continuer plus
énergiquement iû guerre contre les
sectaires ».
L’autre aventure de caraclêre encore plus dangereux fut la suivante;
Une nuit lisse réveillèrent entourés
de flammes. Déjà ils se préparaient
à offrir leur corps comme une victime vivante, quand un moyen miraculeux de fuite se luésente a eux.
Qui avait mis le feu à la mais.on?
Et comment en douter? Les hérétiques.
(A suivre).
INCENDIE DE S, GERMAIN
Lundi soir, vers onze heures, le
feu se déclarait dans la grande fila
ture de coton des frères Mazzonis à
S. Germain. 11 semble (|u’uiie machine se réchauffa jusqu’à brûler et
(4) Rationarium. 11.e part, p. 46.
répandre' le; fe^ ¡ autour Le
jeune garçon. <ie.i4 ans auquel elle
était confiée perdit la lêt'è, il ne api
pas tourner le robinet de sûreté qui
aurait donné asfee^ d’eau pour éteindre tout de suilejce commencemenb
d’incendie; il s’enfuit, e|u contraire,
demandant un secours qui n’arrivai
pas à temps; bref, en peu de
moments, la fabrique ne itft plus
qLi’tin immense bfasiér. Grâces à
Dieu, il n’y a pas' éu de morts ni
de graves accidents. Les peides sont
diversement évalues à l'.SOO.OOO ou
2,000.000 de 'frs. pour la Seule ananufaclure. Il faut y ajouter une centaine dé mille francs pour les mqisons d’en face qui appartiennent à
MM; Mêynier; Vinçon David; Vinçon
Louis et Vinçon Jacques. Tous sont
assurés. Les plusi à< plaindre sont
évidemment^ les 800i puvrierà qui;
resteront sans pain, car il faudra
au moins une année avant que la«
fabrique soit de nouveau sur pied
et en activité.'
Nous ouvrons pour eux une souscription dont nous yemeüons le mondant au pasteuif de S. Germain. ,i
Réd. du Témoin
Fr. 10,
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Ouvrages reçus dernièrement;
Itaabe, W, Abu TeÎfan, oder die
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3" éd. 12" Beri. 90 (327). — De là
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Lpz., Beri,, W.içju 91.
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Roman. 5 voll. 12“ StuUg., Lpz-.B7,
•¥
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'"-.¡Jti
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* í-^ 1 v''^ * >‘ / / ^ , i " f^r ^ ‘ f ‘ ., „ ,' ,'v
fmHf ■,*. ' '.I ;', ■■ :',.i r.': ■ V ;,. V ■;.. ' , - '■" - "-í
aií/í/’-.'
m
Erhard, Em, Onkel Hermann,
Novelle, 12o Beri. 86 (171.
Erhard, Ein, Ein Eragezeiclien.
Novelle, 18° Stuttg., Lpz,, Beri., Wien
Bl (132. — De ia part de l’atileur,
M me la baronne Emilie von Warhurg, née Freiin von der Goltz,
Berlin.
üluolli, J, C, lieber ündnerisclie
Geschlechtsnamen und ihre Verwertung für die Bündnergeschichte, I.
Vornamen und Taufnamen als Cieschlfechtsnamen, 4® Chur 92 (47;
— Programm der bündnerischen
Kantonsschule. 4° Chur 92 (46. r—
De la pari de M Michael, past, à
Vicosoprano (Grisons).
Ilellini, F, Gentii int. alla vita
di Massimiliano di Bethune, duca di
Sully. 8, Parma 47 (56. Don de M.
G' Ghelfi, dépos. biiilique, Milan.
Gfaïupiecoli, E, l>a doctrine de
Jésuf sur sa personne, d’après les
sytioptiquès. Thèse, gr. 8". Torre
Pellîce 91 (124. Don de l’auteur aideévarig, à Turin.
Nos meilleurs rémercîments aux
donateurs!
Torre Pellice, le 4 Août 1892.
Pi'of. A L. Vin A Y,
BiUiolhêcaiy'e..
PENSEES
Ce que la respiraliop e.sl pour les
ponmons, ce que les sciences sont
pour l’intelligence, la prièré l'est
pour le cœur. Gomme un air pur
produit la santé corporelle, la prière
produit la santé spirituelle. Derrière
elle marche h paix, la confiance la
précède, l’assurance, l’amour, l’ahandou entre les mains du Seigneur
l’accompagnent.
Enfant! tu as pleuré le jour de ta
naissance, mais on se l'éjouissait autour de loi. Oli! fais en sorte que
le jour de ta mort, tandisque l’on
pleurera, tu puisses sourire.
Ont payé leur abonnement pour 189Í
De la paroisse de MASSED, M. Mathieu,
régent - .lean Micol, ex-brigadier (6 mois)
- PRARUSTIN, .loseph Rostaing, ancien.
- S. JEAN. Et. Gay, leu Daniel - Jean B.
Odiu — L.A. TOUR, M.me Procliet-Tonoglio
- Jean Armand-Hugon, ancien - Js. Gonin
- M.lle Elisa Charbonnier {6 mois) — RORA
B. Morel - Jean Morel - J. D. ArmandHugon, past. - Louis Peyrot - Jean Tourn
- Rivoir de Bibiane — VILLAR, J, Planchon - Dl. Caïrus, diaere — BOBt, Jean P.
Massel - Pietro Monetti, (Dovadola). —
SUIS.SE, Mons.r F. Croff - Ad. Combe, past.
- FRANCE, M.rae veuve Chéré - Abram
Tron — ANGLETERRE, Rev. E. P. Riddai
- HOLLANDE, M.lle Camerling — AMERIQUE, Jean D.l Pavarin.
SUISSE FRANÇAISE
. Dans une bonne pension de jeunes Demoiselles à Morges (Canton
de Vaud), on recevrait encore quelques élèves.
Facilité d’appreudi'e l’anglais et
de fréquenter une excellente’ école
Supérieure, '
S’adresser pour renseignements:
à M, le pasteur H. Melile, Torre
Pellice; à M me L. Peyrot, aux Maraudes (Torre Pellice); à M.me Anna
Turin, Via Carlo Alberto, Torino.
AVVISO
I membri della Società «Pra-del'forno», sono convocati in seduta
ordinaria Domenica, 7 Agosto, alle
3 ppm., nella scuola Ialina di Po
maretto. I Sig'g. M. 0. sono caldamente invitali ad intervenire a quella
seduta.
Il Presidente
». PONS.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerle Alpina