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Quarante-sixième année.
06 Août 1910
N. 34.
L
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoïsseN, prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année. ik la«»
Les changements non accompagnes de la somme de lo c
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).,
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’ SOMMAIRE:
Communications officielles — Le Congrès libéral de Berlin — Ephémérides vaudoises
— En Amérique — Un sacnflce humain
— Correspondance—, Chronique vaudoise
— Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Nouvelles politiques — Souscriptions.
CONimUNlCATIONS OFFICIELLES
---------ÎS———
M. le pasteur Jean Bonnet ayant
donné sa démission, le poste de pasteur de l’Eglise de Perrier-Maneille
est déclaré vacant.
A teneur des articles 13 et 24 des
Réglements Organiques en vigueur, la
convocation de l'Assemblée Electorale
sera annoncée du haut de la chaire
les deux Dimanches qui précèdent le
jour fixé pour la nomination du pasteur, et celle-ci doit être faite dans le
délai de trois mois.
MM. les Pasteurs des Paroisses Vaudoises sont priés d’annoncer, du haut
de la chaire, les Dimanches 28 cour,
et 4 Septembre prochain, que au service d’ouverture du Synode, Lundi 5
Septembre à 2 heures de l’après-midi,
dans le Temple de La Tour, aura lieu,
D. V., la consécration au Saint-Ministère de MM. les candidats François
Peyronel et Emilio Corsani.
Terre Pellice, le 23 Août 1910.
Pour la Table:
• B. Léger, Modérateur.
Le Congrès libéral de Berlin
Les journaux anglais et français,
nous apportent les détails du Congiès
qui s’est tenu dernièrement, dans la
capitale allemande. Le programme de
ce Congrès a été publié dans notie
journal et maintenant plus que jamais nous nous sentons perplexes devant le jugement qu’il faudrait porter sur une telle assemblée. Disons
tout d’abord que comme Congrès, il a
eu un succès complet. En effet plus
de 2000 représentants étaient là, dont
200 américains, 100 anglais, une cinquantaine de français, alsaciens, suisses, hollandais, hongi^ois, quatre représentants du Boudhisme et du Judaïsme, un du Catholicisme et quinze
cents libres croyants allemands, venus
de toutes les provinces, de tous les
l’oyaumes et principautés de 1 Empiie.
Notons ensuite l’intervention d’hommes éminents, tels que le Père Hyacinthe et son fils Paul Hyacinthe
Loyson, Montet de Genève, Wilfred
Monod, Roberty, Bonet-Maury, Gounelle, Hirsh de Chicago, Harnack, Sabatier, Murri et bien d’autres encore.
Jb’accueil accordé aux représentants
a dépassé toute attente; l’hospitalité
a été somptueuse et rien n’a manqué pour faire trouver le séjour de
Berlin agréable. Le concert sacré et
les visites aux villes historiques les
plus célèbres ont fait trouver le séjour en Allemagne trop court, mais
délicieux.
Quant au résultat du Congrès il se
réduira à quelque chose qui se rapproche de zéro. Les uns veulent un
autre Evangile, d’autres une nouvelle
religion, d’autres un amalgame de toutes les religions, d’autres la libre-pensée uniquement. Que pouvions-nous
attendre de ces hommes qui dépouillent Christ de sa divinité et qui voudraient s’en servir comme drapeau?
De ces hommes qui veulent faire par
eux-mêmes et qui ne peuvent se passer des pages du Saint Evangile?
Le 6, au matin, à l’Université de
Berlin a eu lieu une conférence du
prof. Harnack sur le double Evangile
dans le Nouveau Testament. Cette conférence a été faite dans la plus grande
salle, devant un auditoire qui avait
peine à y entrer. Il y a, a dit l’orateur, deux Evangiles dans le Nouveau
Testament, celui qui est formulé dans
cette parole : « Le royaume de Dieu
est proche»; et celui qui s’exprime
dans cette formule : « C’est par la foi
au crucifié et au ressuscité que l’on
parvient au royaume ». De ces deux
Evangiles, proches l’un de l’autre, le
premier est le plus ancien ; le second
a été développé par les apôtres, sur
l’affirmation de Jésus que sa personne
et son action sont en relation avec le
pardon des péchés. Le premier de ces
Evangiles est la vérité, le second en est
le chemin. Tous deux ont continué à
coexister dans l’Eglise jusqu’à nos
jours, et tous deux y sont nécessaires.
En affirmant qu’on ne peut se passer ni de l’un ni de l’autre, Harnack
a donné un coup de massue formidable aux bouillants libres-penseurs du
Congrès; la déclaration de l’instituteur Pantich qui s’écrie : « Au nom
de tous les instituteurs d’Allemagne,
je dois déclarer que nous désirons une
seule chose: le régne de l’esprit de
Jésus dans l’école; Gounelle qui insiste sur la v)-aie conversion, tout cela
dit assez que les libres penseurs ne
pourront rien en dehors de Christ, à
moins d’adorer le Dieu raison et retourner au paganisme.
Combien nous serions tous plus heureux de vivre en Christ notre Sauveur, vrai Dieu et vrai homme, qui
est mort pour nos péchés et ressuscité
pour notre justification!
Le Dimanche 7 Août, à 5 h., un
culte dans les trois langues du Congrès (allemand, anglais, français), réu
nissait dans la Jerusalem-kirche un
public formé essentiellement de fidèles
de l’Eglise de Berlin, que le vaste et
élégant 'édifice avait peine à contenir.
Les prédicateurs ont traité de la foi,
de l’espérance et de la charité; c’étaient les pasteurs Schcenholzer, de
Zurich, Tarrant, de Londres, Roberty,
de Paris. Ce dernier a parlé de la
charité avec cette éloquence si profonde et si sincère qui est l’un des
traits des plus frappants de sa prédication originale et d’une pensée si profonde. Ce culte, où de beaux chœurs
se sont fait entendre, a produit sur
les auditeurs une forte impression religieuse.
Le soir, dans trois quartiers différents de Berlin, avaient lieu simultanément, dans de très grandes salles de
brasserie, trois séances populaires.
Cette tentative de vulgarisation des
idées d-u christianisme libéral est la
caractéristique de ce Congrès; cés
séances ont été suivies avnc un évident intérêt par un public très nombreux, qui paraissait appartenir surtout à la bourgeoisie, dans le sens le
plus étendu du mot; elles correspondaient d’ailleurs bien, dit-on, aux
préoccupations présentes du parti politique libéral.
EPHÈMÉRjDE^UDOISES
30 Août.
Emmanuel Philibert.
Le 30 Août 1580 est la date de la
mort de l’un des plus glorieux ducs,
de Savoie, Emmanuel Philibert. Il avait
succédé à son père Charles III en 1553
quand il ne restait au duc de Savoie
que quelques lambeaux de ses états, tout
le reste étant occupé par les Français.
Emmanuel Philibert sut reconquérir
son territoire en se jetant corps et
âme dans le parti de l’empereur Charles V. H fut fait général en chef de
l’armée impériale et remporta la célèbre victoire de St. Quentin (1557)
après laquelle vint la paix de Cateau
Cambrésis (1559) qui lui restitua une
bonne partie de ses états. C’est alors
qu’il épousa Marguerite de France, fille
de François I, et que commença vraiment son règne qui dura 20 ans. S’il
avait pu et su suivre seulement les
nobles instincts de sa nature généreuse et les conseils libéraux de sou
épouse très attachée à la Réforme,
rien n’aurait terni sa gloire. Hélas 1
il se laissa remorquer par la fatale
influence de la papauté, et l’histoire
doit enregistrer son nom côte à côte
avec ceux des deux autres ducs de
Savoie qui ont fait le plus de mal
auxVaudois, Charles Emmanuel II et
Victor Amédée H.
Emmanuel Philibert commençait à
peine à régner, et n’avait pas encorq
repris possession de Turin, que déjà,
le pape Pie IV obtenait de lui le féi oce
édit de persécution daté de Nice le
15 février 1560, qui mit les Vallées à
la merci de l’inquisiteur GiacomelH,
du Jésuite Possevino et du comte de
la Trinité avec ses bandes armées. .,
Il s’ensuivit la première des 4 grandes persécutions sanglantes qu’eprent
à subir nos Vallées, dont nous ayons
un récit bien circonstancié de téipoins
oculaires. Lentolo nous l’a racontée
au lendemain même de la guerre, à
laquelle il avait pris part comme pasteur de St. Jean et les Archives d’Etat
de Turin nous ont conservé une boqne
partie de la correspondance échangée
pendant cette guerre entre 1& duc et
Trinité. H n’y a pas de doute que ces
■deux personnages s’entendaient à merveille pour ruiner les Vaudois par la
fraude et le carnage. L’indigne trahison
dont les députés Vaudois furent les
victimes à Vercelli et les brutales attaques faites de Novembre 1560 à Août
1561 contre le Val Luserne, sont quelques-unes des pages les plus noires de
nos annales. Mais Dieu donna la victoire à nos aïeux, et alors Emmanuel
Philibert céda, fit avec eux le traité
de Cavour qui leur garantissait la
liberté de conscience.
Pourquoi, après cela, établit-il à Lâ
Tour l’infâme Castrocaro et le soutintil jusqu’au bout dans sa persécution
à coups d’épingles contre nos pères,
tellement que ce ne fut que 2 ans après
la mort du duc qu’ils purent être débarrassés de leur oppresseur?
L’action du clergé papal sur lui devait être terriblement insistante pour
étouffer ainsi à l’endroit des Vaudois
sa noblesse de caractère dont nous ne
voulons pas oublier de rappeler deux
traits.
En 1560, l’évêque Albardet de Mondovi, écrit au duc depuis Chambéry
lui offrant de faire tuer Calvin à Genève
par des émissaires sûrs; Emmanuel
Philibert lui répond le 14 Avril refusant d’acquiescer à cet infâme complot.
En 1562, tandis que son cousin Claude
de Savoie comte de Tende avec son fils
René combat à la tête des Vaudois de
Provence contre les troupes Catholiques de Catherine de Médecis, Emmanuel Philibert règle par son édit
du 22 Janvier la succession au trône
dans sa famille, et admet à succéder
au trône (en cas d’extinction des autres
branches) la branche des Comtes de
Tende représentée par son cousin qui
s’est déclaré chef Huguenot. Cet édit
admettait donc la possibilité qu’un
jour il put y avoir un duc de Savoie
protestant!
2
C’est que le duc avait aloi’S à sa cour
sa cousine Françoise de Foix comtesse
de Tende qui rendait le plus beau
témoignage à la foi protestante, tandis que son époux et son fils se battaient
en Provence pour la défense de cette
même foi. Teofilo Gay.
EN AMÉRIQUE
Quand George Washington mourut,
en 1799, il était l’homme le plus riche de la République Américaine. Or,
il légua à ses héritiers la modeste
somme de trois millions. Actuellement,
aux Etats-Unis, il y a dix hommes
dont les fortunes réunies se montent à
un total de dix milliards ! il y en a
cinq cents autres qui ont accumulé
entre eux quinze milliards ; un troisième groupe de cinq mille financiers
et industriels dispose d’un budget de
cinquante milliards. Evidemment, il
faut que quelqu’un dépense cet or si
abondant, et comme les hommes sont
uniquement occupés à le gagner, les
femmes américaines deviennent, par
nécessité, des acheteuses téméraires,
des gaspilleuses forcenées.
C'est par milliers, pendant la belle
saison, qu’elles s’embarquent sur les
paquebots qui voguent vers l’Europe.
Elles y viennent pour y dépenser beaucoup d’argent. Mais même en Amérique elles n’y vont pas de main morte ;
on nomme cent femmes à New-York
qui dépensent cent cinquante mille
francs par an pour leur toilette ; plus
de mille autres à qui leurs vêtements
coûtent annuellement soixante-quinze
mille francs; cinq mille autres qui se
restreignent à trois mille francs par
mois pour des fanfreluches. Une mondaine dépense régulièrement 120 mille
francs par an pour sa toilette; puis
il y a les passionnées pour le linge,
les gants, les fleurs, et encore ne fautil pas oublier de mentionner les dépenses fondamentales d’une domesticité dont les gages varient de cent
francs par mois payés à la plus modeste servante, jusqu’aux cinquante
mille francs par an que certains millionnaires donnent à leur chef de
cuisine.
Et cependant tout le monde n’est pas
millionnaire en Amérique, car d’après
une statistique la moitié des familles
a pour tout revenu moins de trois
mille francs par an; une sur vingt
seulement touche plu# que cette somme, et on compte jusqu’h quatre millions de familles qui vivent avec moins
de deux mille francs par an. Bien entendu, il n’est pas question ici du prolétariat, ni des hommes de peine. M.
Vorst, qui fournit ses données, dit que
la jalousie n’existe pas entre les différentes classes de la société, vu que
la fortune est à la portée de tous.
Nous comprenons cela, mais nous
ne pouvons pas faire à moins que de
constater la grande responsabilité qui
pèse sur les richards américains. Il
est vrai qu’ils peuvent déshériter leurs
enfants s’ils le jugent à propos, et
cela arrive souvent, cependant ces
grandes fortunes sont aussi un grand
danger social, et nous n’hésiterions pas
à les limiter et à instituer l’état héritier du surplus qui serait fixé par
les lois. Ajoutons enfin que les américains sont ceux qui, toute proportion
gardée, donnent le plus pour les Universités, les œuvres de bienfaisance
et les œuvres missionnaires.
r—
UN SACRIFICE HUMAIN
On mande d’Almeria:
Un crime horrible a eu pour théâtre le villa de Godor (Espagne) :
Godor est une localité de 800 âmes,
sur la ligne de Linarès à Alméria.
Près Godor se trouve Rioja, petit village de 400 habitants, où dans une
grotte vivaient misérablement les époux Gonzalès et leur fils Bernardo,
un charmant bambin de 7 ans. A Godor habitait un nommé Francisco
Leona, âgé de 70 ans, veuf, individu
aux tristes antécédents, qui vivait avec
ses enfants et ses petits-enfants. Dans
deux fermes voisines habitent deux
familles, dans la première, celle de
Pedro Hermandez, dans l’autre celle
de Francisco Ortega.
Ce dernier, tuberculeux au troisième
degré, consulta Leona, qui jouit de la
réputation de savant rebouteux: < Le
remède est simple, répondit celui-ci,
buvez le sang chaud d’un enfant et
enduisez-vous la poitrine de sa graisse
et vous serez guéri !... »
On débattit le prix et aussitôt Leona
et son voisin Julio Hermandez, munis
d’un sac, se mirent à la recherche de
leur victime. Ils trouvèrent le petit
Bernardo Gonzalès qui se baignait près
de Rioja, avec quelques camarades.
Ils l’invitèrent à venir cueillir des
abricots et en chemin ils enfermèrent
le pauvre enfant dans leur sac. Ils
l’apportèrent chez eux, où Francisco
Ortéga, le tuberculeux, attendait comme un tigre le sacrifice, un saladier
en porcelaine à la main. Et alors se
passa cette scène monstrueuse que la
plume est impuissante à décrire.
Muni d’une longue riavaja, Leona
fit au malheureux enfant une large
saignée au côté, coupant les artères
qui affluent au cœur, pendant que le
nommé Orjeda soutenait sous la plaie
son saladier et recueillait le sang de
sa victime, qu’il buvait ensuite comme
l’élixir qui allait lui sauver la vie.
Cette épouvantable opération terminée, les misérables discutèrent devant le corps de leur petite victime
ce qu’on allait faire du cadavre, mais
auparavant l’infâme Leona ouvrit le
corps de l’enfant afin d’en extraire les
substances dont devait être enduite
la poitrine d’Ortega et Ortega se plaça
sur la poitrine un emplâtre fait des
chairs sanguinolentes de la petite victime. Afin de la défigurer, ils lui écrasèrent la tête à coups de pierre et
jetèrent le corps dans une fosse.
Les misérables assassins ont été arrêtés. Ils ont avoué leur crime et ont
donné les détails ci-dessus, Leona, le
rebouteux, avait touché pour ses honoraires 750 pesetas.
CORRESPONDANCE
Monsieur le Directeur
de ¿'Kcho des Vallées.
Permettez-moi de relever la dernière
partie surtout de l’excellent article de
M" N. Tourn sur VEméritation, publié
dans le dernier numéro du journal.
M'' N. T. dit avec raison: « Il est
toujours imprudent de faire une loi
sous la « suggestion » d’un cas particulier, et il ne serait pas sage d’établir
une mesure si grosse d’inconvénients
réels, pour prévenir un inconvénient
qui pourra bien se présentei*, mais
seulement dans des cas tout à fait exceptionnels, une ou deux fois par siècle
peut-être, et qui en tout cas, ne mettra
jamais la caisse en danger, comme
on l’a prétendu ».
Je répète, M"" N. T. a raison, car un
fait particulier, individuel, ne fait pas
loi, et si ce fait exceptionnel peut
porter quelque léger - dommage à la
caisse, un autre pourrait, au contraire,
lui être d’un grand avantage. En voici
un exemple frappant:
Le bruit court que M' le pasteur
Emérite X se remarie. Vite le dernier
Synode avant son mariage, par la
crainte d’avoir une veuve de plus à
pensionner, étant en train de refaire
les Réglements, s’empresse d’ajouter
à l’article des veuves de pasteurs, quelque chose qui n’y était pas auparavant.
« La vedova di un ministre ha diritto
alla pensione nel solo caso in cui sia
stata sua compagna mentre era in attività di servizio ».
Cela semble juste et c'est bien; mais
je dis, il faut être prudent en refaisant
les réglements, car dans le cas présent
unique, la veuve n’aurait paS mis la
caisse des veuves eu danger, tout au
contraire. Si elle avait pu jouir des
400 frs. que l’Eglise accorde à la veuve
d’un Emérite avant 1903, elle les aurait
rendus à sa mort, à la caisse de l’Eméritation avec gros intérêts.
Ensuite je me demande parfois :
Est-il moralement juste que celle qui
a été le soutien moral, l’amie tendre
et dévouée d’un homme de Dieu, lequel
a donné 41 ans de sa vie au service
de l’Eglise, qui était seul, sans enfants
pour prendre soin de sa vieillesse...
soit moins bien traitée que les veuves
dont les maris sont morts après 5 ou 8
années de service seulement?
Agréez, M” mes remerciements anticipés. Zêta.
Août 1910.
CHRONIQUE VAUDOISE
Genève. Vaudois du Piémont.
La fête traditionnelle de Frangins
a eu lieu dimanche par un temps
splendide.
La partie officielle commencée à
10 heures par un chœur habilement
exécuté par la chorale sous la magistrale direction de M. Durand, a été
très intéressante.
On a d’abord entendu un discours
du Président de la société M. Benech
qui, après avoir souhaité la bienvenue
aux présents et excusé les absents, a
tracé une rapide esquisse de la glorieuse rentrée des Vaudois, qui eut
précisément pour lieu de départ l’alpage où s’élève le monument. Ensuite,
M. le pasteur Bertalot a charmé les
assistants par un discours plein de
verve en un italien pur et mélodieux.
Puis M. Rostan de Lausanne a parlé
de l’origine des Vaudois, bien antérieure à la Réforme.
M. le pasteur Secretan de Zurich,
se trouvant occasionnellement parmi
l'assistance a bien voulu aussi adresser
quelques mots aux auditeurs, en disant
que les Vaudois doivent rester ce qu’ont
été leurs ancêtres, des hommes de foi.
On entend encore M. Gonin, imprimeur
à Lausanne, qui malgré ses attaches
suisses, n’oublie pas son origine vaudoise, et se dit heureux de se retrouver
au milieu de la famille vaudoise.
Après un duo très bien exécuté par
Messieurs Durand et Emile Pasquet,
M. le professeur Gay de Vercelli fait
en italien un heureux parallèle entre
deux expéditions que l’on peut appeler
l’une et l’autre «des Mille», celle de
Garibaldi et celle des Vaudois, en faisant ressortir la supériorité de cette
dernière pour l’avenir religieux de
l’Italie.
Après une intéressante communication de M. Charbonnet, et un dernier
discours du secrétaire de la chorale, M.
Em. Pasquet, qui invite les Vaudois
à se grouper et à venir renforcer l’effectif de la chorale, la fête officielle
se termine par un chœur et une prière
de M. le pasteur Bertalot.
L’après-midi a été consacré à jdes
jeux et à la sieste sous les frais oihbrages de Promenthoux.
I^a Tour. Message de M. Appia.
Voici le message que le vénérable M.
Georges Appia, que la maladie a empêché de prendre part à la fête dû
15 courant, a fait adresser à l’assemblée réunie au Theynaud, et qu’il vaut
la peine de conserver, comme fruit
de la longue expérience chrétienne
de ce distingué serviteur de Dieu:
« L’encouragement que donnent les
« Missions a été un des éléments de
« ma vie spirituelle, et l’est pour toute
« l’Eglise, parce qu’elles sont la pi'euve
« que Jésus-Christ est roi et régnera
«éternellement.
« Demandons à Dieu, tous, que cette
« persuasion soit une réalité efficace
« et personnelle ». Et M. Appia pesait
surtout sur les mots tous, efficace et
personnelle.
Nous sommes heureux d’ajouter, au
sujet du cher malade, que les médecins font encore espérer un rétablissement relatif, malgré son grand âge,
vu la force de sa fibre. Plaise au Seigneur qu’il en soit ainsi ! J. W.
Massel. Une jeune fille de neuf
ans, paissant son troupeau au chalet,
composé de deux vaches, fut surprise
par l’orage et frappée par la foudre
qui en fit une victime. Les deux vaches ne furent pas épargnées et subirent le même sort. Nous exprimons
à l’ancien Tron des Aiasses notre vive
sympathie dans cette grande épreuve
qui vient de s’abattre sur sa famille.
§ Notre réunion du « Grò la guerro »
a eu lieu l’après-midi de Dimanche,
21 cour.; Le public, composé de grandes personnes et d’enfants, était assez
nombreux, le temps des plus favorables.
Le culte commence par le chant
du cantique 150, la prière et la lecture de quelques versets du Ps. 119®.
Les pasteurs de Rodoret et de Praly
parlent d’abord sur le sujet: «Pourquoi la Parole de Dieu ne porte-t-elle
plus tous ses fruits au milieu de nous?»
—■ Quels sont les fruits que la Parole
de Dieu doit porter? — Pourquoi ne
les porte-t elle plus comme autrefois?
^ Que faut-il faire pour que cette
Parole les produise en toujours plus
grande abondance?
MM. J. Bonnet et Eug. Revel, membres de la Commission du chant sacré,
s’adressent aux enfants, les exhortant
à prendre goût à la musique, à l’étudier, à chanter au Seigneur avec grâce.
avec intelligence et k contribuer ainsi
à l’édification de l’Eglise ét à la gloire
de Dieu.
M. le D' H. Pons décrit, d’une manière succinte, la vie de nos colons
dans l’Amérique du Sud, leurs progrès depuis la fondation des colonies
jusqu’à nos jours, ainsi que leur amour
pour leurs frères des Vallées et leur
attachement à la Parole de Dieu.
Enfin le pasteur de Livourne, M. le
D*' J, Grilli, nous parle de ses expé
%
3
rienccs dans les différents champs de
travail où il a été et rappelle ce que
l’œuvre d’évangélisation s’attend des
Vallées.
Plusieurs autres cantiques, dirigés
par MM. H. Balme et J. Ribet, instituteurs,_ sont exécutés, les uns par les
enfants de nos trois Ecoles du Dimanche, les autres par tout le public
et M. l’étudiant L. Micol clôt par la
prière^
La collecte, frs. 17,65, est divisée
entre la Commission du chant et l’œuvre d’évangélisation.
Suit la distribution de pain et chocolat aux élèves de nos différentes
écoles, et chacun prend à la hâte le
chemin du retour. Ph.
ülarseiUo.Le Petit Marseillais nous
apporte la triste nouvelle de la mort
de M.j-Long; nous ignorons de qui il
s’agit, mais comme c’est un Vaudois
qui nous envoie la nouvelle, nous avons
lieu de supposer que M. Long appartenait à une famille Vaudoise, probablement de la vallée du Cluson.
« Il y a trois jours à peine, nous avions
la douloureuse occasion d’annoncer la
mort, due à une chute en montagne,
d’un excursionniste fervent, un jeune
interne de nos hôpitaux, M. Paul Jacques, âgé de 25 ans.
Aujourd’hui, la même triste nouvelle
nous parvient ; le cruel destin a fait
une autre victime, plus jeune encore.
C’est un autre excursionniste, M. Eugène Long, âgé de 18 ans, qui a succombé, dans des circonstances analogues, au pic des Béguines dans la
chaîne de la Sainte-Baume.
M. Eugène Long, qui habitait avec
sa mère, veuve depuis trois ans, ses
sœurs et ses frères, rue des Tyrans,
n° 13, à Marseille, avait quitté notre
ville, samedi soii’, à 10 heures.
En compagnie de l’un de ses frères,
Alfred Long, âgé de 21 ans, et de plusieurs de ses camarades appartenant,
comme lui, à l’Union chrétienne de
jeunes gens, dont le siège est situe
rue de Rome, 114, il partit pour la
Sainte-Baume, où le pauvre garçon
devait faire une chute mortelle.
Le joyeux groupe, dans la nuit de
dimanche à lundi, se mit à gravir la
chaîne conduisant au Pic des Béguines,
but de l’excursion. La hardiesse de la
jeunesse les animant, les excursionnistes, tantôt éparpillés, tantôt groupés,
parvinrent à une assez grande hauteur.
Eugène Long, à un moment donné,
lundi, vers 7 heures du matin, cheminait loin des autres; il était cependant
suivi de près par l’un de ses compagnons de voyage, jeune comme lui,
M. Borel.
Tout à coup, ce dernier entendit un
grand bruit, c’était un chute de pierres
dégringolant au fond d’un précipice.
Et M. Borel aussitôt, n’aperçut plus,
devant lui,EugèneLongqui, à la minute
même, roulait au fond de l’abîme. Le
témoin de ce terrible accident, glacé
d’effroi, donna l’alarme et, peu d’instants après, tous les jeunes excursionnistes étaient là, jetant aux échos le
nom du disparu.
Aucune réponse ne leur parvint.
Longtemps encore, ils appelèrent de
toutes leurs forces et le silence inquiétant, angoissant, continuait à planer
autour d’eux. Ils ne désespéraient point,
cependant ; le frère de la victime surtout, Alfred Long, qui, s’exposant aux
endroits périlleux, fouillait du regard
le gouffre, prêtait l’oreille, désirant
entendre une plainte, un gémissement
humain. Pas un soupir ne mopta dans
la montagne morne. Le désespoir était
au cœur des jeunes gens. Ils erraient
quelque peu au hasard, criant toujours
devant eux pour obtenir un bruit de
voix, lorsqu’un chasseur leur révéla
l’étendue du malheur.
Ce chasseur, peu de temps avant,
avait assisté de loin à la chute terrible
du touriste. Il indiqua le point où elle
s’était produite et le groupe d’amis,
désolés, en proie à la plus poignante
émotion, découvrirent enfin le cadavre
de leur malheureux camarade, Eugène
Long, gisant au fond d’un précipice.
Lundi, dans la soirée, quelques-uns
des excursionnistes rentrèrent à Marseille. La triste nouvelle fut d’abord
annoncée à l’Union chrétienne dejbunes
gens, où elle causa une véritable stupéfaction.
Mais il restait à prévenir la famille
frappée par le malheur, la mère, M““
veuve Long et ses enfants.
C’est hier matin, seulement, à 9
heures, que la gérante de l’Union chrétienne, M“® Martin, se chargea d’aller
elle-même, rue des Tyrans, n° 13. Avec
tous les ménagements possibles, M“®
Martin ouvrit la conversation sur le
triste sujet. Mais son visage trahissait
son angoisse et, soudain, la mère et
les sœurs fondirent en larmes: elles
avaient deviné que l’enfant qui, samedi,
à 10 heures du soir, chantait encore,
avant son départ, ne leur serait ramené
que mort.
Il en sera malheureusement ainsi.
Eugène Long s’était tué sur le coup
eu tombant de plus de cinquante mètres
de hauteur.
Le pauvre jeune homme, qui était
bijoutier de son état, travaillait, depuis
près de deux ans, chez M. Charles
Jachia, marché des Capucines, 17. C’était un excellent ouvrier, Uès aimé
de tous ses camarades, chéri par les
siens, accablés par la douleur.» P. C.
l*rainol. L’orage qui a éclaté soudain le 16 Août a fait une victime à
Pramol. Catherine Travers, une jeune
fille de 14 ans, s’étant réfugiée sous
un arbre elle fut frappée par la foudre et réduite à l’instant cadavre. Le
fait a produit une vive impression
dans le pays.
RodorcL Dans sa réunion du 7 Août
cour., l’Assemblée d’Eglise, a nommé,
comme son député au Synode M.r Jean
Ribet, régent.
Elle a ensuite réélu deux anciens
qui avaient fini leurs cinq années réglementaires: MM. Paul Balme pour le
quartier Rimas-Côtes et Jean Baral de
Philippe pour le quartier Ville-Serveil.
Nouvelles et faits divers
Amérique. Un grand mariage.
Il y aura beaucoup de monde au
mariage de miss Mabel F. S., de Atchison (Kansas). Non que sa fortune, sa
beauté ni son élégance soient particulièrement remarquables, mais parce
que sa manière de comprendre la vie
conjugale est tout à fait exceptionnelle.
Miss Mabel F. S., qui n’est plus de la
première jeunesse et qui ne paraissait
pas encline aux tendres attachements,
se décida, il y a quelques jours, à annoncer dans les journaux son prochain
mariage. Comme elle ne disait point
le nom de son futur époux, les reporters mondains se précipitèrent chez
elle pour savoir quel heureux élu l’avait convertie aux douceurs de l’amour. « Aucun, répondit brusquement
miss Mabel F. S. Je me marie seule:
je n’ai pas de fiancé. En envoyant mes
billets de faire-part, je n’ai pas eu
d’autre intention que celle de recevoir
des cadeaux. Il y a as^sez longtemps
que j’en fais à tous lès amis qui se
marient; c’est bien le moins qu’ils
m’en fassent à mon tour. Puisqu’il le
faut absolument, je renonce au célibat; mais pourquoi prendrais je un
mari ? Qu’est-ce qu’un homme, je vous
le demande ? Si j’installais sur le prieDieu de l’église un mannequin en souliers vernis, en frac et cravate blanche, personne ne s’apercevrait de la
différence; eh bien! je ne veux même
pas me donner cette peine-là. J’ai toujours marché seule dans la vie; je
saurais bien aller seule devant le prêtre et sa bénédiction mé fera autant
d’effet que si j’avais un homme à côté
do moi. Je ne connais pas les intentions de mon père ; mais je pense qq’ü,.
n’hésitera pas à me doter et à faire
les choses largement : il doit être^content car il a de la chance: il marie
sa fille sans avoir ni ménage à nourrir ni gendre à supporter. Quand mon
mariage m’aura donné les satisfactions
que j’en attends, j’annoncerai que je
suis veuve et peut-être recueillerai-je
alors de nouveaux témoignages de
sympathie ». Ainsi parla miss Mabel
F. S. La question est de savoir si
pai’mi tant de sectes religieuses établies, en Amérique, il s’en trouve une
pour consacrer le mariage solitaire et
unilatéral. ,
LIVRES ET JOURNAUX
Ami de la jeunesse
Sommaire du N. d'Aoiii.
La Vestale - Bartimée -'Croquis d#:Rome
- Notes d’une voyageuse en Turquie ''— La
flamme apprivoisée - Le tfaflc des enfaiits
La fée Ninette - Moi - L’Alpe homicide Affiches - Livingstone - Lés nains - Üne nouvelle profession féminine — Les rayons ultraviolets - Concours d’arithmétique - Variétés.
Minerva
Sommario del 7 Agosto- ' '
Rivista delle Riviste: 11 simbolismo dei sogni
- Appunti inediti di Gustave Flauber - La vita
musicale a Berlino - Il beriberi - Come difendere le nostre case contro le malattie estive Formule di saluto - Un mercante principe del
medioevo - 1 discorsi degli animali - Editori,
letterati e letteratura - L’insegnamento della
zoologia - I progressi delia « Clearing-House »
in Germania. »
i4-2i Agosto.
Rivista delle Riviste: Sale e zucchero - Servitori d’altri tempi . - Due cause prevenibili
dalla pazzia - Il cavallo e l’automobile - I progressi dell’aviazione nel 1909 - Lo studio dei
terremoti nel Giappone - « Amleto » e la « Sposa
di Lammermoor » -11 corredo igienico dei « turisti » - Una Rivista settantottenne è lettori
nonagenari.
Nouvelles politiques
Après avoir assisté, à Castellammare
de Stabia, au lancement du nouveau
grand cuirassé, type Dreadnought,
Dante Alighieri, le roi et la reine
sont partis pour le Montenegro, où ils
assisteront à toutes les fêtes jubilaires
du prince Nicolas. Comme nous l’avons déjà annoncé le prince ceindra
à cette occasion la couronne royale
et la proclamation aura lieu le 28
courant. La loi a été votée par le
Parlement et les puissances européennes reconnaîtront le nouveau royaume
qui sera certainement le plus petit
d’Europe tout en ayant une histoire
glorieuse. Le roi Ferdinand de Bulgarie s’est aussi rendu à Cettigné, et
les ambassadeurs des grandes puissances interviennent aussi officiellement. Toutefois le roi Nicolas I n’abandonnera pas ses habitudes patriarcales et il restera l’idole de son peuple.
Notre patrie est malheureusement
atteinte par un grave fléau, le choléra, qui a déjà fait de nombreuses
victimes dans les Pouilles, surtout dans
les villes de Trani et Barletta. L’infection aurait été apportée par des
pèlerins russes venus pour visiter le
sanctuaire de St-Nicolas de Bari. Il y
eut quelques cas dans d’auti’èsTÎôc'iHiàtés, mais les mesures prises pour aiÍ
|réte¿l’épidéin|e^lai$s^nt espérer qu’elle
s’éteindra sur place et. qu’elle ne soi^
tira pas de là région des -PSutïles. Le§
nouvelles de cas de choléra dans d-’amtres villes du royaume, à Rome, |
Milan, etc., sont destituées de fondement. |
L’aéroplane a fait: sa première vidtime en Italie. Le lieutenant de ca|valerie Vivaldi Pasqua, était parti d|
Rome pour Civitavecchia et avait fai|
un magnifique vol au-dessus' de cettf
ville. Aji,^.retour un accident s’est
produit et le malheureux aviateur est
tombé et mort sur le coup,..—
Autriche. G randes réj o uissances dans
tout l’empire à l’occasion du 80™° anniversaire de l’empereur FrançoisJoseph qui se trouve dans sa residen^
d’été de Ischl.
Suisse. Genève est en déui|'j poV
la mort d’un de ses enfants les plus
illustres, M. Gustave Moynier. U ^t
. un de ceux ^ui ont le pTuâ Cbtftribiiié
à la fondation,,de sjla Croix-Rougej tet
il présida: depuiavd’originq j.qix qqinffé
international. S’occupant aussi
tres nombreuses œuvres philanthïo;pques' il travailla toute àa vie^Aif'bi^
de ses semblables. Il était fiéîàlilèiiè^e
en 1826. • : d -U-íi/Odie '
Etats-Unis. Des incendies dévastent
de vastes étendues de forêts dada fés
états de Montana et Ida'fib. Pfiïstedï’s
villes sont détruites, d’autres menacées. Les pertes sont très considérables. Des milliers de personnes sont
sans abri et oircrâlnFquè'^uëT^
centaines n’aient trouvé là •üiisrtdâlls
les flammes. ’ ’ I '0
Dans l’état dé Ohio un refëiféMqm
populaire avait décidé de fernier |es
saloons ou débits de liqueurs. MaisGa
ville de Newark n’a pas voulu en savoir et les saloons ont continué/«à
débiter leurs poisons et mêûie'Ie^iio^bre des ivrognes a augmenté. Les
abstinents ont voulu faire respecter
la loi, on les a maltraités. Un agéiit
a été assassiné, et la lutté dure encore.
Japon. Un télégramme' de ToMo
annonce que la Corée a été définitivement annexée à l’empire dirMïul
levant.
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Odoardo Jalla, pasteur .
Attilio Jalla, prof. . . »
Corrado Jalla, pasteur . »
Auguste Pastre, Pomaret »
M™° Wissmann . . »
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Jeanne Poët
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