1
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. L. 3
Tous les paya de PUnion
de poste...........» 0,
Amérique du Sud . 9'
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre Pellice.
li'abonnement part du !..Janvier
et se paie d’avance.
21 Janvier 1892
Annonces.' âO centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser poiirla Hédftütioc àM.
lePast.H. Melilo, Torre PcUiee
et pour rAdmlnlstratlon à M
Elisée Costabel, TorrePellice*
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO ÜE8 VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua ma aaraï témoina. .Vol,. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Qua ton rbgno vienne. Miilth. VI, 10
M O in III II i i‘ 11; !
La Société Biblique de T-ondres — Evangélisation en France — Missions —
L’Institution de S. Loup — Nécrologie
__Correspondance — Bibliographie_______
Revue Politique.
LA SOCIÉTÉ BIBLIQUÉ OE LONDBES
Nous avong reçu le rapport Français (qui n’est qu’un extrait du gros
volume anglais) de cette institution
que nous n’hésitons pas à appeler
la première société missionnaire du
monde entier. Elle a plus de 600
colporteurs à l’oeuvre, 230 dépositaires et 330 lectrices de la Bible.
Le nombre total des langues o'j
dialectes dans lesquels les Saintes
Ecritures ont été traduites en tout
ou en partie par la Société Biblique
de Londres est aujourd’hui de 227;
65 traductions de plus ont été faites
conjointement avec d’autres sociétés.
Son bilan pour 1890-91 a été de
fr. 5,428,721,55 de recettes, fr. 5,789,
595,90 de dépense, déficit 360,874,35.
Pendant la même année, soit par la
Société de Londres, soit par les autres, 3,926,535 volumes (bibles, nouveaux testaments, portions) ont été
mis en circulation dans le monde
entier, L’Italie y entre pour 153,770
volumes, (21,020 plus qu’en 1889-90)
chiffre rernaniuable si l’on tient
compte de l’opposition du clergé, de
l’ignorance du peuple et du souffle
d’incrédulité qui semble vouloir tout
envahir, villes et villages, palais et
chaumières, écoles et ateliers.
Nous détachons de ce rapport si
intéres.sant quelques traits qui intéresseront sans doute nos lecteurs;
France
La section du Nord, avec Paris pour
point central, offre peu d’encouragement. Nous avons réduit à deux le
nombre de nos colporteurs dans Paris et leurs ventes sont presque
nulles. Ils sont plus encouragés dan?
les environs, et nous attendons davantage de nos postes d’Amiens, de
Reims, de Fontainebleau et de Versailles. Notre colporteur de VersaiL
les, au retour d’une tournée dans
l’Oise, ncus écrit qu’il voyait ses
ventes diminuer à mésure qu’il se
rapprochait de Paris.
Hollande.
Dans ce pays, la Société biblique
néerlandaise prend un remarquable
essor. Le prix des Livres saints a
été réduit, de nouvelles éditions ont
paru, des colporteurs sont à l’oe^uvre
et plus de cent dépôts sont ouverts.
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T^p,
La Société auxiliaire hollandaise,
fondée l’an dernier, fail de réjouissants in'ogrès. Dans ces conditions,
M. Grelinger pense que l.e moment
est proche où notre Société pourra
se retirer des Pays-Bas, qui se suffiront facilement à eux-mômés.
Allemagne.
La mort du docteur Delilzsch a
été une perte douloureuse pour iiou's;
c’est à lui qu’est due l’une des meilleures versions du Nouveau Testament en hébreu, dont p/irsiie 50,000
exemplaires ont déjà été vendu,s, en
grande partie parmi les Juifs.
Deux de nos plus vaillants colporteurs ont été envoyés à OberAinmergau où, tous les dix ans, les
représentantions de la Passion attirent un grand concours de population. Par toutes sortes de vexations,
la vente leur fut rendue impossible.
Comment s’expliquer que ceux mêmes qui mettent en scène la vie du
Seigneur, craignent tant dé voir l’Evangile pénétrer dans le.s masses? .
Dans un petit village catholique,
que jamais il n’avait visité, un colporteur a trouvé chez une' pauvre
vieille femme intii me les cahiers dépareillés et en partie détruits d’une
Bible que cette femme avait trouvée
un jour dans les décombres d’un
incendie. Elle les [‘élisait souvent, et
c’est avec des larmes de joie qu’elle
reçut un Nouveau Testament complet.
' Autriche Hongrie.
Les faits encourageants ne manquent pas, .surtout en Bohême, l’anthiue berceau de Jérôme de Prague
et de Jean Huss. Jamais il n’a été
vendu en'Bohême autant de livres
saints que l’année dernière, et nulle
. part les populations n’ont montré
un désir plus vif de po,sséder la pa
Dieu.
Dans la Haute-Autriche, en raison
^ l’intolérance des catholiques, le
travail est très .difficile et il faut
beaucoup de courage pour ne pas
.abandonner la tâche. Un colpoi teur
a parcouru onze villages en un mois
sans vendre un seul exemplaire. En
Moravie, on brûle souvent tios livres
et’ un de nos oolporteui's dut môme,
une foi.s, se sauver pour ne pas être
écharpé.
Eussio,
Les progrès sont des plus encourageants. On a répandu pendant
1890-91, dans cet immense empire,
492.134 volumes, dont 16,216 .seulement ont été donnés gratuitement.
Afrique
20,000 volumes. Sur ce nombre
l’Egypte en a eu 7,000, les navires
qui traver.senl le canal de Suez 5,500
et les pèlerins allant à La Mecque
100. Ce dernier chilfre peut paraître
insignifiant, mais M. A\eakley en fait
ressortir toute l’importance ilans son
rapport: « Il y a longtemps, dit-il,
que nous demandions à Dieu de
l'airé pénétrer l’Evangile, à Le Mecque, cette forteresse de l’Islamisme,
et c’est pour nous uu fait d’un intérêt capital que 95 volumes en arabe
et 5 en tui'c aient été vendus à des
rnusulmaus se rendant à la ville
sainte. »
Asie
(Perse, Indes Anglaises, Geylan, Birmanie, Malaisie, Chine) volumes répandus: 679,993.
Amérique du Sud
(Chili et Pérou, République Aigeiitine, Brésil^ volumes 27,212.
Une demande avant de terminer.
Qu’est-ce que les Vaudois envoient
à une Société qui dépense environ
quatre vingt cinq mille'francs par
an pour répandre parmi leurs concitoyens et po ir fournir à eux mêmes et à leurs enfants, à uu prix
véritablement minime, le livre « de
grand prix», la Parole de Dieu?
Evangélisaüoii en France
Toute oeuvre s’acomplissant en pays
catholique comme le nôtre nous in
' '.W-H
M;
3
m; \ *
■■ ■■'■?'■’■'' '''-ÿj; ? i"-'* '.'.
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léresse et les
rencontre sont
sements poiir
succès que l’on y
autant d' encouranous. «‘Aussi sommes-nous heureux d’enregistrer les
faits suivants que nous reproduisons
du Signal.
A Cttcn, M. le pasteur Bourgeon
se voit très encouragé par l’assis-,
tance régulière, dans la salle d’évangélisation qu’il a ouverte au cœur
de la ville (après le départ'du bateau missionnaire), d’un auditoire
composé, en bonne partie, de personnes appartenant à la bourgeoisie
ou aux carrières libérales: professeurs, avocats, dames, etc. Il y a eii
déjà (les auditeurs eux-mémes en
ont témoigné) beaucoup de bien de
fait dans ces réunions, et plus d’une,
parmi les âmes qui ont été mises,
par ces conférences, en relation avec
le Christ vivant des Evangiles, sont
en chemin pour aller vers ldi et
pour conquérir le « royaume des
deux ». ,
A Rouen, ou plutôt dans les faubourgs de cette ville, notamment à
Sotteville et au Petit-Quevilly, les
réunions populaires Sont aussi, depuis le commencement de cet hiver,
particulièrement bien suivies. Depuis
surtout qu’à l’œuvre de l’évangélisation proprement dite est venue
s’adjoindre,sur l’initiative des pasteurs
qui président à ces réunions, une
œuvre de tempérance, sur les bases
de la Société de la Croix-bleue, plusieurs cas de conversions réjouissantes et de relèvement de buveurs ont
pu être signalés. L’effet de la prédication de l’Evangile est toujours
plus gr-and quand on peut voir en
quelque sorte, de ses yeux, ces démonstrations de sa puissance pour
le changement des comrs et le relévernent^des plus bas tombés. Dés
à présent, tous les « ouvriers de l’Evangile » dans la capitale de la Normandie, Réformés, Méthodistes, Baptiste.s, ont sur les bras autant de
besogne qu’ils en peuvent porter, et
le pasteur auxiliaire qui doit être
adjoint prochainement aux deux pas
teurs de l’Eglise réformée de Rouen
pour s’occuper spécialement dos protestants disséminés dans la banlieue,
trouvera aussi de quoi occuper' son
zèle et donner carrière à une activité féconde,
A A leury-sur-Andelle où, par l’initiative d’un industriel |«rotestant,
des conférences .sont tenues dans
sorte de salle de bal et de thé
une
-’’fis
■ Ws
M
%-i
âtre, r auditoire va toujours croissant d’une réunion à l’autre, et la
tenue, l’attitude recueillie et religieuse de cet auditoire (aux premiers rangs duquel le maire de la
ville ne craint pas de se montrer),
fournit vraiment la preuve des dis-'
positions de cette population à recevoir le message de l’Evangile.
Nous croyons qu’une œuvre profonde
et durable se prépare dans cette petite ‘ville. ‘
Au Hâvre, l’œuvre d’évangélisation
poursuivie avec autant de persévérance que de zèle par M. le pasteur
Whelpton et par ses collaborateurs
MM. Gray et Le Quéré (ce dernieç,
Breton de naissance, s’occupant .spécialement des Bas-Bretons), donne
aussi des fruits encourageants ét,
bénis.
Lady Beauchamp (sœur de Lord
Radstock), en outre du Home pour
les marins qu’elle a fondé au Havre,
a établi, sur l’autre rive de la Seine,
à Honfleur,. un asile et un café de
tempérance pour les débardeurs ou
charbonniers qui forment la classe
la plus misérable de cette population
des ports, et cette œuvre de charité ■ 7^»?
'S
et de relèvement moral a été mise
que
au
sous la direction, aussi ferme
dévouée, d’un ex-curé, M. L.,.., ,,
jourd’hui converti et sérieusement '*
de la religion des vaines .
la religion de la foi et dé,
converti,
formes à
la vie.
Au Puy (Haute Loire), M. le pasleur Abel poursuit une œuvre intéressante autant qu’urgente, parmi
les protestants disséminés de la
4
“>';. ■ ' V 5 •';V O 'Pr ; fW'sp /A■^l'^^’*‘>■í"
&‘^r
-28
Haute-IjOire. Nous extrayons d'une
de ses lettres les lignes suivantes:
« A l’extrémité du département de
la Haute-Loire, vers le Cantal, il y
a deux villages qui demandent des
î'éunions. Quand j’y suis allé, accompagné de l’Evangéliste de SteF|orine, de la Société évangélique
de Genève, nous avons été accueillis
avec beaucoup de cordialité. Nous
y retournons lundi procLain, après
mon service».
La salle des réunions Mac-Ail de
Nice a eu ces derniers temps de
fort belles soirées. Nous ne ])arlons
pas des réunions habituelles qui,
grâce à Dieu, sont presque toujours
nombreuses, mais de séances u)i peu
en dehors de l’ordinaire.
S'iM.
MISSIONS
c;hc,
X X
il'-'
Plusieurs personnes, notamment
■MM. Bœgner et E. Jalla avaient émis
des doutes sur l’authenticité de la
nouvelle du décès de M.me Coillai’d.
Malbeureusemenl des nouvelles récentes provenant du Zambèze confirment le triste message. M.me
Goillard est décédée à Séfula le 28
Oct. 1891.
L’INSTITUTION DE S. LOUP
Les personne.s soignées à S. Loup
pendant 1890 91 ont à leur débit
. 18,901 journées de présence. Elles
ont .été 355 à se'partager ce chiffre
élevé de journées de nourriture et
de soins.
« Les élèves, dit le rapport qu’on
a bien voulu nous envoyer, sont venues à nous en nombre réjouissant,
et, par un bonheur que nous n’avons
pas toujours connu, la vocation de
, la majorité d'entre elles a surmonté
, les obstacles. Nous en avons admis
six parmi les diaconesses et nous
espérons célébrer, cette année, une
plus nombreuse admission. Ainsi
renforcées, nos sœurs ont vu se combler les vides qui, au nombre de
quatre, se sont produits par des admissions à la retraite ou par démission. Elles sont, en outre, plus
nombreuses qu’à aucune autre époque de notre histoire. De fait, en
réunissant à celles qui travaillent
actuellement, leurs compagnes an
retraite dont quelques-unes peuvent
encore nous aider dans les moments
de presse, ainsi que les élèves de
tous les degrés, nous arrivons à un
chiffre supérieur à quatre-vingt
Il a été dépensé pendant le dernier exercice fr. 60.426.83. Les recettes ont été d’environ 2.000 fr.
supérieures.
La diréction de l’établissement a
de grands plans pour l’année prochaine, où l’on célébrera le 50® anniversaire de sa fondation. Il s’agit
de construire une nouvelle inflrmerie modèle qui sera spécialement
affectée aux enfants et aux femmes.
Les frais s’élèveront à 284.000 fr.
dont 104.000_ sont en cai.sse. Pour
obtenir ce qui manque M. Rau s’adresse à la générosité de la Suisse
Romande; mais n’a-t-il pas un peu
pensé, sans le dire, à ces Vaudois
d’au de là du Cenis, à ces Vaudois
de Turin et de nos Vais S.t Martin
et Pélis qui depuis tant d’années
bénéficient des .soins dévoués de
sœurs provenant de l’institation qu’il
dirige?
Nous l’avons lait observer déjà;
les rapports rédigés par M. Rau sont
d’une lecture tout particuliéi'ement
intéressante et bienfaisante. Nous ne
pouvons, cette année, résister au
plaisir de citer, tout au long, la
dernière partie de celui que nous
venons de parcourir. Après avoir
montré ce qu’a d’insuffisant la charité telle qu’elle peut se pratiquer
dans les asiles, et le besoin que les
personnes pauvres et souffrantes ont
qu’ont les cherche dans leurs masures et mansardes, il ajoute:
5
.'. /.
S9
Visiter les affligésl Pénétrer, en
particulier, dans les ménages d'où
la piété est absente et avec elle
l’ordre et la bonne harmonie, mais
où l’épreuve a aussi fait son entrée
et avec elle le besoin!Y venir, non
pas pour adresser des reproches, ni
pour y écraser les gens sous le poids
de sa propre supériorité morale,
mais avec ce tact si rare que donne
une profonde sympathie, quel baume
pour les blessures cachées, quelle
victoire sur l’esprit de révolte chez
beaucoup de déshérités, quelle lumière pour dissiper de déplorables
maieideudus! Et nous pouvons ajouter: quelle source d’instruction, et
de la meilleure, pour le visiteur luimême, à la seule condition de ne
pas laisser l'efroidir la charité dans
son cœur! Nous nous laissons gagner, de nos jours, par une réaction
parfois exagérée contre les doctrines
de l’ancien réveil, aloi's qu’un christianisme plus pratique nous maintiendrait dans le vrai et dans une
précieuse indépendance à l’égard
des opinions des hommes, quels
qu'ils soient. Le péché, pour ne çiter
qu’un point, le péché, olTense directe
à la majesté de Dieu, son juste salaire, sa réparation aussi absolument
nécessaire que tragique, si l’on ne
veut pas anéantir dans les consciences le, besoin de justice qui y est
gr'avé.-i toutes ces vérités dont nos
l'ères nous ont nourris, semblent
parfois n’étre plus même soupçonnées, et la conséquence en est l’aharrdon de convictions qui ont fait
notr-e joie: Dieu lui-même descendu
pour combler’ l’abîme creusé par la
chute entre l’homme et lui; le péché
r’éellement expié; et, comme conséquence, une réconciliation qui arrache des lar-mes de joie à l’àtTie repentante et prépare la voie royale
de-la sainteté.
Ah! si nous repr'enioris le contact
avec les pécheurs, tels qu’ils sont;
si nous allions voir chaque jour les
ruines que le péché entasse dans
les âmes avant de ruiner les cor’ps,
nous ne retrancherions rien des malédicüons prononcées contre lui par
l’Ecriture et nous ador-erions, pottr
son insondable charité. Celui qui
« étant r iche, s’est fait pauvre pour
nous » et qui, « étant le Prince de
la vie » a passé par la mort pour
nous en ar'r'acher. Ce ne serait pas
la première fois que la charité, sérieusement pratiquée, aurait ramené
ou aifermi quel(ju’un dans le chemin
de la vérité.
MISS OAKES.
Une autr’e amie de notre église
vient de mourir. Miss Oakes est décédée à Cliftorr près Bristol le 14
cour. Ce fut ver’s 1882 qu’elle arriva
à la Tour. Tout de suite elle manifesta un vif intér’êt pour les différentes œuvres de l’église et un désir sinsére d’y apporter le concours
de sa li bér alité chrétienne. Elle donna
fr\ 11.000 comme premier appoint
pour la bâtisse d’une maison devant
servir d’école pour garde-malades. (*)’
Bien qu’alisente depuis de longues
années, nous savons que son cœur
généreux continuait à s’ intéresser à nous et qu’ elle faisait parvenir à telles personnes auxquelles
elle était restée attachée des dons
pour les pauvres.
En déplorant la perte que nous
avons faite en elle, qu’il nous soil
permis de présenter aux membres de
sa famille, l’expressiou de notre respectueuse et cordiale sympathie.
(•) L'idée si généreuse en elle-même qui avait
A n+i An vh,AÌ4a wio^An'n vi'a mf Mlfi«
présidé à la fondation dâ cette maison û'a pu jusqu’ici se réaliser, car 1°, îa b&tiase, '
^____ . _ _ _ , ______^ une fois achevée,
sft trouva être grevée d’une dette cons.ïdéïubley qui a
été heureuseraenl diminuée par ie concours bienveîlla l de M. et M.itift Croff; et 2®j il n’y avait aucun fonda
pour maintenir la directrice, leà garde-malades el
î’inilrmerie qui aurait été nécessaire pour les former.
Nous savons cependant que l’Administration de HQglise n'a pas perdu de vue ce but si exceilenl et qu’elle
fera tout ce qui dépend d'elle polir l’atteindre
rj
1/ 'Ÿ
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6
CORRESPONDANCE
'•¡3
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30
Í .'
Torre PellíEñ, IB Janvier 1892,
Momieur le Mrecleur du 'rémoin
Toi're PeUice.
J’ai lu avec plaisir dans le dernier
numéro du Témoin les quelques ligues concernant les Unions Chrétiennes de La Tour et je vous remercie sincèrement de ro’avoir procuré l’occasion de me servir de votre
excellent journal (ai vous me le
permettez) pour recommander à vos
nombreux lecteurs notre
Salle de Lecture de Via Beckwith.
M'Sf I
Vous nous demandez si « des le.» çons où l’on enseignerait à nos
» analfabêti à lire et à écrire n’au» raient pas leur place marquée à
» côté des leçons d’anglais et d’id» lemand que l’on dôme déjà ».
Mais certainement!
Nous ne demandons pas mieux.
Nous conformant à l’exhortation
»de l’Apôtre Paul (Phil, IV, 8), nous
désirons nous occuper de tout ce
qui est « véritable, honnête, juste,
» pur, aimable, de Ix'ntm réputation,
» digne de louange ».
-t,
Le malheur, c'est qu’en ce moment il nous manque les moyens.
Nous avons déjà trois soirs par
semaine qui sont pris! le Mardi,
séance, le Mercredi, leçon d’allemand et le Vendredi, leçon, d'anglais. Si nous prenons encore une
ou deux soirées pour l’école des
analfabeti, notre Salle de Lecture ne
pourra plus être ouverte pour ceux
qui préfèrent un milieu tranquille,
des lectures utiles et des distractions
honnêtes, à la fréquentation des au
berges.
sM-
riü.
Mais on pourrait facilement remédier à cet inconvéïdent en ajoutant une deuxième salle à la nôtre
■ On aui'ai^ ainsi; Salle de lecture et
école en même temps.
Que les personnes qui s’intéres.sent
aux bonnes œuvres et au relèvement
moral de notre jeunesse, veuillent
nous venir en aide et nous nous
■mettrons de suite à l’œuvre.
El maintenant, permettez-moi de
vous dire. Monsieur le Directeur, que
vous n’avez pas été bien renseigné
au sujet des séances mensuelles
communes des six Uidous de l^a
Tour.
Nos Unions n’ont jamais senti le
danger de fractionnement, et nos
réunions mensuelles communes n’ont
pas été décidées pom' remédier auxinconvénients de la décentralisa lion
(car il n’y a pas d’inconvénient) mais
pour profiler des avantages de la
multiplicaHon des Unions.
Ces l'éunions mensuelles se font
depuis un an et je n’ai jamais entendu (oaniltsler aucune crainte fii
signaler aucun danger de la part
des Unions des Sitnound, Taillaret,
Chabriols, Envers et Ville.
Est-ce l’Union-mère qui se plaint?
Et de quoi se plaindrait-elles? De
sa fécondité? Elle devrait au contraire s’eîi réjouir et prodiguer à
ses filles des soins maternels et affectueux.
Du reste, prenons la statistique de
nos Unions, et nous voyons que le
maximum des membres de l’Ûnionmére n’a jamais, depuis lûen des
années, dépa.ssô le nombre de üf)
à 65.
La fondation de l’Union des Sjrnounds lui a pris un membre, mais
celle-ci en compte une vingtaine;
cèla fait donc dix neuf membres
ajoutés à l’armée Unioniste.
L’Union du Taillaret en a pris
deux, et elle en compte aussi une
vingtaine, ce (jui fait encore dix huit
à ajouter.
Les Unions des Chabriols et de
l’Envers n’ont pris aucun membre
à l’Union-mére et entre les deux
nous pouvons compter une guaran- '
taine d’unionistes.
L’Union de la "Ville a été fondée
par une vingtaine de membres de
i’Union-mére sans se sépa.rer d’elle
et depuis sa fondation, c’est-à-dire
-.i .i.L
7
depuis bietilôt un an elle s’est augmentée (le ciruj nouveaux, membres,
sans compter les nombreux abiJiiués
de la Salle de Lecture.
19
.18
40
Récapitulons :
Sirnounds
Taillaret
Cliabriols et Envers
Ville ... . 5
Total 82 unionistes de plus.
Où donc est le danger?
Je voudrais db‘e deux mots encore sur l(“s inconvénients d’une
seule et t/rande Union, mais j’ai peur
d’ennuyer vos lecteurs et de,., sentir
le dangei' do vos ciseaux!
Veuillez agrée)', Monsieur le Uirecleur, l’expression de ma considé
ralion ti'cs
tislinguéo.
Votre dévoué serviteur
ÏHÉODOBE RéVEL.
En l'cmei'cianl M. Rével de sa
letti'e (d en convenant avec lui t|ue
la raulliplicatiou des Unions à la
Tour a notablement augmenté le
nombre des unionistes, il ne nous
eti voudra pas si nous répétons que
le besoin de grouper ces forces un
peu dispersées, de fortifier ces liens
qui tendaient à se relâcher, étaient
bien réellement sentis. Et n’est-ce
pas pour le satisfaire (jue l’on a
créé les réunions communes une
fois par mois (celles qui se tinrent
l’année passée n’arrivèrent qu’au nombre de2 ou 3)etsui'tout qu’on a élu
un bureau central, autre que celui
de rUnion-mére de S,te Mal-guerite,
appelé à les pi'ésider? Tout en admirant le beau zèle des 20 membres
qui ont fondé l’ünion de la Ville,
tandis qu’ils l'estent membres dexelle
de S.te Marguerite, nous ne pouvons
pas nevpas nous demander jusqu’à {[uand il sera possible à des
personnes très occupées de consaci'er
deux soirées de leur semaine aux
Unions. Ce qui est plus que proba■ble c’est, qu’avec le temps, ils se replieront sur rUnion de la Ville, sans
que personne ne puisse les en blâmer, et que rUnion-mère sera appauvrie (raillant. — Nous ne pouvons
en terminant que relever l’appel, bien
digne qu’on y réponde, contenu dans
la lettre de .M. Revel,
BIBLIOGRAPHIE
Moi et ma Maison. Guide pour le
culte de famille offert par les pasteurs des Vallées à leurs Eglises.
3>na livraison.
Cette nouvelle ¡lublication, à laquelle ont cmilribué presque tons
les pasteurs des Vallées, mérile par
son conlenii et par la modicité de
son prix (20 cent,;, de trouver une
place dans loutes les familles de nO.s
Vallée.3. C’est, comme les deux livraisons qui l’ont précédée, un recueil de courtes méditations appuyées sur autant de passages bibliques
et traitant des sujets bien déterminés, Si les [lasteiirs se sont décidés
à la publier, c’est parce que les autres avaient reçu un accueil des plus
favorables, et avaient éiéd’uii secours
réel [lour établir le culte de famille
à maint foyer où il était inconnu.
Voici mainteiiaut les titres des
dilTérents cbapitres qui, comme on
le voit, révèlent un plan médité à
l’avance;
Une semence incorruptible —^ Le
lait spii'ituel et pur. —- ¡’Eternel des
armées — Dieu seul sage — L'affectioti de la chair — Eloignés de
la vie de Dieu_— Rebelles! — Dieu
veut-il la mort du méchant? — l,.e.
Sauveui' est né — Jésus noli'e médiateur et notre rançon Résur-,
rection — Jésus la lumière du monde
— Dieu a resplendi dans nos cœurs
— Soyez remplis de l’Esprit — 11
vous conduira dans toute vérité —
Vous avez reçu l’Esprit d’adoption —
La coupe de la nouvelle alliance —
Un sérieux examen — Vous pardonnant les uns aux autres. — Le
i
M
i
x
>4 ï?)
'•m
^ Sir
. .•.'ùjryiviL
y.
8
• V » V'y-k:/':
■Vv." /•;''■■/’■ ^ .. ■■'■r ■■
i'<’ 1 '. '
mi.
wV^
— '32
:
lien de la perfection — La paix de
Christ — On ouvrira à celui qui
heurte — La paille et la poutre —
IjU Ians3fue — Le devoir de la femme — Le devoir des maris — Le
devoir des enfants La vraie consolation — Patients dans l’affliction
— Dehors! — Entre dans la joie.
La parole de Dieu, donc, Dieu luimême, l’état de péché de tout homme, le Sauveur, le Saint Esprit, la
Sainte Cène, la vie chrétienne, la
vie à venir sont passés successivement en revue. La brochure de cette
année, renferme en outre une prière
pour le matin et une peur le soir,
des sujets de prière pour chaque
jour de la semaine, une liste de portions à lire chaque jour de Vannée.
Enfin la doublure contient les informations utiles habituelles, calendrier, foires, marchés etc.
Nous espérons que le public Vaudois voudra, encore cette fois, faire
bon accueil à un opuscule qui a
donné plus de travail qu’on ne pour' rait le supposer aux pasteurs (surtout à MM IL Tron et J. D. Hugon)
et qui a été rédigé sous le regard
de Dieu et avec un désir sincère
qu'il contribue au réveil religieux
de nos populations.
S'adresser à la Tipografîa Alpina
ou bien aux dilTéreuts pasteurs. —Prix, 0,20 au détail, Escompte du
25)0 pour quantités dépassant les 50
exemplaires.
FOU» LES AFFtIIÊS 1)B Lt BOSSU
À rapporter L. 34550
J. D. Billour (Vallecrosia) » 5
N. N. (Ciaperassa)
Nouvelles Religieuses
M. Henri Le Goultre ancien professeur d’histoire ecclésiastique à la
faculté de l’Eglise Libre de Lau
saune, est mort le 3 Janvier à Leysin à l’âge de 39 ans. Marié depuis
i peu d’années, dit la Semaine relii gieuse, et père de deux enfants en
lias âge, M. Le Goultre devait tenir
à la vie. Par la' grâce de Dieu, il a
! quitté ce monde en chrétien sou1 mis, la paix au cœur et le cantique
de louanges sur les lèvres.
Kevtie Polili<|Ili;
os
IB,alic — La chambre discute
projets de traités de commerce avec
l’Allemagne et l’Autriche.
Le 14 est mort le cardinal Siméoni
préfet général de Propagande.
Le nouveau projet de loi sur le
Monte Pensione dei maestri porte à
l’art. 2“; «la pension de tous les
maîtres est augmentée d’un quart ».
— Le 14 sont morts
le Duc de Clarence, fils aîné du
Prince de Galles. La nation anglaise
,pleure sa perte, mais a confiance
dans les qualités du Prince Georges
(le second fils du Prince de Galles)
qui feront de lui un bon roi.
Franc« — Le député Laur ayant
dit, en pleine chambre, que le ministre Constans était « flétri par l’opinion publique », fut souffleté par
celui-ci, au milieu des applaudissements de l’Assemblée. ■ ‘ ,
Rnsisie — À Tiflis une procession d’Arméniens qui revenaient de
la cérémonie dite de la « consécration de l’eau », passait sur un pont
provisoire qui s’écroula. Beaucoup
de noyés et de blessés.
ytufriehe — La chambre auLrichienne a adapté le traité de commerce avec rilalié.
J. P. Malan, Gérant
Tone Pellice — Imprimerie Alpina