1
Année XXXVm.
27 Novembre 190B.
N. 48.
I;
L’ÉCHO DES VALLÉES
OHÀQUE> VE>JVORJ®I>I
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Que chacun fasse son propre devoir —
Croissez — Echos de la presse —
Questions morales et sociales — Variétés
— Chronique — Bibliographie — Nouvelles et faits divers — Revue Politique.
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ÛDE CHIÎCÜN FISSE
SON PROPRE DEVOIR
Ces paroles, que le célèbre amiral
Nelson prononça en donnant le signal
de la bataille de Trafalgar, devraient
être toujours présentes à notre esprit.
Ce n’est pas petite chose que de faire
son devoir, d’être à son poste au moment voulu, de ne le quitter que quand
on a achevé sa tâche ou que l’on est
appelé ailleurs, et de faire tout ce que
l’on doit faire et aussi bien qu’on peut
le faire en y mettant toute ^attention
et tout le soin '"dont on est capable. Si
nous faisions toujours cela, chacun à la
place qui lui est assignée, nous remporterions des victoires bien autrement
importantes que celles des armées de
terre et de mer.
Mais nous ne voulons faire aujourd’hui qu’une seule application de ces
paroles. Elle nous est suggérée par un
mot que nous avons lu dans un journal
étranger à propos des récents voyages
de S. M. Victor Emmanuel à Paris et
à Londres. Le Roi a fait sa part, disait en substance le journal cité, que
les ministres et le Parlement fassent la
leur, et les choses iront bien pour l’Italie. — En effet, nous aimons à voir
dans les visites que notre Souverain
vient de faire au président de la République française et au roi d’Angleterre, non pas ce qu’ on appelle un
voyage de plaisir, mais bien un acte
accompli dans l’intérêt et pour le bien
de la patrie, c’est à dire l’accomplissement d’un devoir. Et nous n’ hésitons
pas à généraliser et à dire que notre
jeune Souverain montre par tous ses
actes et par toute sa conduite qu’ il
connaît son devoir, 4^’ ^ prend au
sérieux et qu’entre son intérêt personnel, ses goûts, son repos d’un côté et
ce qui lui apparaît comme son devoir
de l’autre, il ne sera jamais indécis.
Nous espérons que les hommes qui
viennent d’être appelés à la haute charge
de conseiller de S. M. sauront montrer à
leur tour qu’ ils ont pleine conscience
de leurs devoirs.
Mais, pouvons-nous espérer que tous,
ou du moins, la grande majorité de nos
représentants en feront de même? L’expérience dû passé ne nous laisse guere
d’illusions à cet égard. Le spectacle
qu’offre ordinairement notre Chambre
des députés est plutôt décourageant. La
charge de représentant du peuple est
recherchée avec avidité par un grand
nombre d’hommes qui y sont poussés
par de tout autres mobiles que le sentiment du devoir. De là non seulement
beaucoup de députés dont les capacités
ne sont pas à la hauteur de la tâche,
mais une foule d’ambitieux et d’opportunistes qui ne songent qu’ à profiter
de leur position pour leurs intérêts particuliers. De là aussi cette étroitesse
de vues qui fait qu’on regarde plus aux
personnes qu’aux principes, et que l’esprit de parti prévaut si souvent sur
les grands intérêts de la nation. Bien
peuplée lorsque la position du ministère est en jeu. la Chambre se vide dès
qu’un vote politique a décidé de la majorité, et la discussion des lois les plus
importantes se fait ordinairement devant des bancs déserts ; les députés
qui assistent régulièrement aux séances
— nous sommes heureux de dire que
nos représentants à nous sont de ce
nombre — ne sont qu’une petite minorité.
Mais pour avoir des représentants
qui comprennent leur devoir et le fassent, il faut que ceux qui les nomment
aient eux-même pleine conscience de
leur devoir. Il y a là toute une éducation à faire chez notre peuple, et ce
n’est pas seulement une éducation politique. Ce qui manque, en général,
dans tous les domaines, c’est précisément un sentiment clair et profond du
devoir. Efforçons-nous nous-mêmes de
remplir fidèlement notre devoir partout
où nous nous trouvons et dans tout ce
que nous sommes appelés à faire, et
nous contribuerons, au moins par notre
exemple, à l’éducation de notre peuple.
CROISSEZ!
2 Pierre III, 18.
Dieu est celui qui donne l’accroissement. Je prépare mon champ, j’y
sème une bonne semence, au besoin,
je sarcle, j’arrose, mais je ne puis faire
croître mon blé d’un millimètre, comme
jé ne puis par mes inquiétudes ajouter
une coudée à ma taille. Et cependant
Dieu nous ordonne de croître. C’ est
dire qu’ il donne tout, qu’ il fait tout,
et qu’il arrange tout de manière que
nous soyons ouvriers avec Lui.
La plante de blé croît en développant ses racines dans le sol, et en
poussant sa tige hors de terre jusqu’à
la formation de l’épi, et à la maturité
du grain dans l’épi. L’accroissement de
l’animal s’ accomplit dans le développement régulier de tous ses membres,
de tous ses organes, de toutes ses
facultés, jusqu’ à la stature qui lui a
été assignée.
Pour l’homme spirituel, son accroissement consiste à atteindre la stature
parfaite de Christ, à être transformé
à son image de gloire en gloire, à lui
devenir semblable tellement que notre
corps vil soit conforme à son corps
glorieux. Cette perfection ne sera un
fait accompli que lorsque nous le verrons tel qu’ il est. Elle est telle que
nous ne saurions y arriver par nous
mêmes. Mais Dieu qui a dit que la
terre fasse pousser des plantes, et fasse
sortir des êtres animés, met aussi l’homme dans de telles conditions et lui
fournit de tels moyens qu’il puisse être
accompli et parfaitement propre pour
toute bonne oeuvre dès ici-bas, en attendant qu’il le couronne de gloire et
d’honneur dans son royaume céleste.
Tout d’abord, il faut que les pécheurs
morts dans leurs fautes et dans leurs
péchés, soient mis en communion avec
Christ, qu’ ils reçoivent le pardon, la
paix, la vie. En Christ, ils sont de
nouvelles créatures, ils sont enfants de
Dieu. Seulement alors ils peuvent croître,
et c’est à eux que l’apôtre dit : «Croissez
dans la grâce et dans la connaissance
de notre Seigneur et Sauveur JésusChrist ».
Comme la plante croît en plongeant
ses racines toujours plus en avant dans
le sol pour en retirer les sucs qui lui
sont nécessaires, et en s’appropriant
les éléments que lui apportent l’air et
la lumière, ainsi l’enfant de Dieu plonge
les racines de la vie dans le sol de la
grâce, en tire sans cesse sa subsistance,
s’approprie ce qui est à Christ par une
connaissance toujours plus intime de
sa personne, par la recherche continuelle de sa présence, de son secours
tout puissant. Et comme la parole de
Dieu nous fait à tous égards, connaître Christ et sa grâce, le chrétien désire ardemment cette parole selon ses
besoins, soit comme lait spirituel et pur
nécessaire aux enfants et à ceux qui
sont faibles, soit comme viande, la nourriture solide qui est pour les hommes
faits. Notre part de responsabilité dans
l’ordre qui nous est donné de croître
consiste donc dans le fait de nous nourrir constamment de Christ, et de sa
parole. « Celui qui me mange vivra
par moi ».
Il n’y a pas un vrai accroissement,
sans développement de vie, d’activité.
L’enfant qui se nourrirait sans exercer
ses membres, ne serait guère qu’une
masse de chair, s’il exerce sa vue, ses
mains, ses pieds, sa langue, on lui voit
faire des progrès de toute manière.
Ainsi l’enfant de Dieu exerce son cœur
à l’amour, à la bonté, au support, à
l’humilité, ses mains au travail comme
Dorcas, sa langue à l’édification, ses
pieds aux démarches qu’inspire l’Evangile de la paix.
S’il y a des choses qui favorisent
l’accroissement et qu’il faut rechercher
il y en a qui lui sont contraires et défavorables, et qu’il faut écarter. Il y a
des mauvaises herbes et certains parasites qui sont bien en vue et qu’il faut
arracher ou tuer sans pitié. Tels sont :
le mensonge, l’ivrognerie, l’impureté,
les haines, les querelles. Il y en a d’autres qui sont cachés ou qui s’adaptent
si bien à la plante qu’on a de la peine
à les découvrir, on s’en croit exempt,
et ils sont à l’œuvre. Tels sont: l’orgueil, la malice, 1’ avarice ou 1’ amour
de l’argent, les hypocrisies, les folies,
les médisances.... et alors au lieu d’avancer, on recule, on dépérit.
Celui-là croît, qui est fermement et
intimément attaché au Seigneur J.-C.
et en qui Jésus demeure, qui est de
plus en plus humble, petit et misérable
à ses yeux, qui a horreur du mal. qui
a l’amour des âmes pour les voir
sauvées, qui a besoin de voir le nom
de Dieu sanctifié, et qui lui consacre
temps, forces, biens, tout.
La plante qui ne croît pas, meurt
ou est morte. D. A. U.
Echos de la Presse
M. Hyacinthe Loyson a adressé à M.
Combes une letttre ouverte dont nous reproduisons la partie essentielle.
Genève, 7 Novembre 1903.
... Et cependant malgré votre courage
incontestable et la persévérance de votre volonté, malgré la puissance du courant qui vous porte et quelquefois vous
entraîne, vous n’atteindrez pas le but
qui est de délivrer la France de la domination cléricale ; disons le mot, —
car vous êtes trop clairvoyant, monsieur
le Ministre, pour ignorer que le cléricalisme est inséparable du catholicisme,
tel que le dernier existe aujourd’hui en
France, — de la domination catholique
romaine.
On ne détruit efficacement qu’à la
condition d’avoir un plan et des matériaux pour reconstruire, et c’est là précisément ce qui caractérise les vrais
hommes d’Etat. L’avenir nous dira.
Monsieur le Ministre, si vous étiez du
nombre, ou s’il faut vous ranger parmi les esprits superficiels qui s’imaginent pouvoir supprimer une religion
enracinée dans les âmes et dans l’histoire au profit d’une libre pensée qui
se refuse à penser et qui ne laisse de
choix à ses sectateurs qu’entre une neutralité hypocrite et peureuse et une irréligion violente, mais impuissante.
2
L’histoire nous l’enseigne, c’est par
des réformes et des transformations religieuses que se résolvent les problèmes
religieux et non pas en opposant une
négation à une affirmation, et si j’ose
dire, le néant à l’être. La France plus
attachée qu’on ne le pense à son passé,
qu’elle veut transformer non détruire,
eût été sauvée après le concile et la
guerre de 1870, si elle fût retournée à
ses traditions chrétiennes et gallicanes
en les mettant en harmonie avec les
développements de la pensée et de la
vie modernes. Rien n’eût été plus grand,
rien n’eût été plus facile.
Cette réfonne, durant de longues
années, seul et sans appuis, je l’ai prêchée à la manière des apôtres, à Paris
et dans nos départements, devant des
auditoires nombreux et sympathiques ;
mais, à part quelques braves, ceux qui
avaient applaudi leur propres idées dans
les miennes n’avaient pas le courage
de me suivre dans l’action, parce que
l’action, dans les premiers temps surtout, c’était le sacrifice.
Je ne sache . pas d’hommes qui se
soient montrés moins courageux et moins
intelligents en ce qui touche la question religieuse que la plupart des républicains français. Ils ont préparé l’anarchie morale où nous sommes et
l’anarchie politique où nous allons, et
ils nous conduiront enfin à la plus détestable des républiques, celle que, depuis longtenip-, prophète de malheur
en même temps qu’apôtre de revers,
je ne cesse d’annoncer à mon pays :
je veux dire la république cléricale et
militaire !
Si les républicains ne croyaient pas
à l’efficacité d’une réforme gallicane,
même très large, ils pouvaient s’orienter
vers le protestantisme que leur indiquait, au lendemain de nos désastres,
le profond penseur dont nous portons
le deuil, Charles Renouvier. « Il reste
donc, écrivait-il alors dans un appel aux
républicains français, que c’est le christianisme, sous la forme à la fois ancienne
et nouvelle, traditionnelle et libre des
Eglises réformées, qui peut redevenir
aujourd’hui ce que la violence seule
l’empêcha d’être au seizième siècle, et
achever la conquête pacifique de l’Europe. Le protestantisme peut tout d’un
coup, si nous le voulons, s’agrandir chez
nous par l’adhésion des chefs de famille qui, ne trouvant plus dans l’Eglise du Si/ilabus la satisfaction de sentiments religieux sincères, obligés d’ailleurs par devoir patriotique de rompre
publiquement avec cette Eglise, ne peuvent cependant se résigner à vivre dans
l’isolement de croyance, eux ou les leurs,
ni surtout compter sagement sur la
vertu des pures négations pour changer
les habitudes morales d’un peuple».
Les républicains devaient au moins,
comme nos lois scolaires les y obligent,
constituer dans l’école publique un en-'
seignement spiritualiste, qui eût été
l’honneur et la force de la République :
sorte de religion universelle, supérieure
aux étroitesses et aux fanatismes des
sectes.
Ils pouvaient encore, puisqu’ils donnent à la f anc-maçonnerie une part
considérable dans la direction des affaires publiques, s’effuc r de ramener
cette institution si déchue aux principes élevés et bienfaisants de son passé.
Il fallait tout essayer plutôt que de
pousser une grande nation, qui ne s’en
contentera pas, dans les bas-fonds de
l’athéisme et du matérialisme. On n’a
rien fait, ou l’on a fait le mal.
La séparation de l’Eglise et de l’Etat,
à laquelle on sera bientôt contraint sans
l’avoir voulue et sans l’avo+r préparée,
sera elle-même un mal, parce qu’elle
se produira dans les circonstances les
plus défavorables.....................
J’en appelle à l’histoire, et si l’histoire est aussi imbécile que le journalisme et la politique, j’en appelle à
Dieu, un Dieu personnel et vivant que
j’affirme non pas seulement dans ma
foi de chrétien, mais dans ma raison
d’être pensant. C’est ce Dieu, le Dieu
de la justice vivante et de la vivante
harmonie, qui aura le dernier mot, tôt
ou tard, contre ceux qui, refusant d’élever leurs. }mux vers lui, adorent une
idole ou adorent le néant, contre ceux
qui abusent de son nom et contre ceux
qui l’outragent et contre ceux qui le
taisent.
Hyacinthe Loyson.
OUESTIONS MORALES ET SOCIALES
I^e Comité de la Ligue française de
la Moralité publique adresse un appel
aux amis de cette œuvre pour la formation d’un fonds qui permette à M.
Louis Comte, directeur du Bdèoement
social, de se consacrer entièrement, pendant deux ans, à l’œuvre de propagande
de la Ligue, en donnant des conférences dans les principales villes de
France et s’efforçant d’organiser partout
la lutte contre toutes les manifestations
de r immoralité. 6 000 francs par an
suffiraient pour que le vaillant pasteur
de Saint-Etienne pût se faire remplacer
a son poste et se donner tout entier à
cette tâche a laquelle il travaille avec
tant d’ardeur et de dévouement même
au milieu de ' ses nombreuses occupations. Nul doute que, si l’appel de la
Ligue trouve de l'écho et si les moyens
lui en sont fournis, M. Comte n’accomplisse dans ce vaste champ un travail
des plus bénis.
* *
Le dernier numéro du Relèvement social
raconte un fait qui prouvœ que la lutte
contre les manifestations publiques de
r immoralité n’ est point inutile là où
elle est poursuivie d’une main ferme
par des hommes résolus.
Il s’agit d’un spectacle des plus risqués, donné aux Folies Bergères de Rouen
après avoir été annoncé par des placards
portant les titres les plus tristement
suggestifs, avec des gravures indécentes,
le tout complété par une légende de
plusieurs ligues, constituant à elle seule
de l’avis des moins prévenus, un grossier outrage aux mœurs. Le spectacle
eut lieu et se trouva correspondre pleinement aux affiches qui l’annonçaient.
Théâtre bondé ; applaudissement à tout
rompre, surtout aux passages les plus
graveleux.
Dès le lendemain le Comité de la
« Solidarité » de Rouen porta plainte
à la fois au procureur de la République
et à la Préfecture ; et des deux côtés
il eut gain de cause. L’auteur de la
pièce, qui était en même temps acteur
et imprésario, fut condamné par le
tribunal à 1000 francs d’amende, et le
Préfet fit fermer le théâtre.
Encore une invention d’Edison
Un journal américain a publié dernièrement une interview d’un de ses rédacteurs avec Edisson. Le célèbre inventeur a déclaré avoir trouvé un gé
2 — _______________________________________
nérateur électrique qui mettra à la
portée des plus petites bourses l’éclairage électrique. Avec quelques sous
par jour on pourra se procurer la lumière pour éclairer sa demeure et la
force pour faire marcher un automobile.
Vous pourrez placer dans votre maison des sonnettes électriques, et des
téléphones allant d’une chambre à l’autre ou n’importe quel autre appareil
électrique, et la batterie qui vous aura
servi dans votre automobile mettra
tout cela en activité. La dépense ? Oh
si minime, qu’une fois pourvu de votre générateur, le reste ne vaut pas la
la peine d’être mentionné.......
Le combustible dont il sera fait
usage n’a jamais jusqu’ici été employé comme tel dans ces conditions.....
J’ai toujours eu cette ambition suprême de placer l’électricité à la portée des hommes de position modeste.
Il faut que je voie les maisons des
hommes et des femmes qui ne disposent que de revenus infimes éclairés à
l’électricité. Je désire abaisser le coût
des plaisirs et des agréments que procure l’électricité aux proportions du
porte-monnaie des pauvres ayant pourtant quelque chose. J’aime à voir le
monde heureux et content et, dans ce
sentiment, je consacre toute mon énergie à mettre ces plaisirs, qui ne sont
aujourd’hui que pour les riches, à la
portée des pauvres.....
Les chutes du Zambèze.
Extrait d’une lettre de M. Alfred Bertrand
au Journal de Genève.
.... En Europe, beaucoup de personnes
ne se doutent pas que les fameuses
chutes du Niagara ont une rivale en
Afrique, soit les chutes du Zambèze
ou chutes Victoria. Cette rivale africaine
a une hauteur et une largeur doubles
de sa sœur américaine. Comme pour
le Niagara, les chutes du Zambèze
seront domptées et un projet grandiose
les concernant est à l’étude.
Après un travail préliminaire, on
est arrivé à la conclusion que les chutes
Victoria, qui ont une profondeur de
100 à 140 mètres sur une largeur de
seize cents mètres, pourraient fournir
pendant la période des grandes eaux
une force moyenne de trente-cinq millions de chevaux. Les chutes du Niagara
donnent environ sept millions cinq cent
mille chevaux.
On parle déjà de transmettre cette
force électrique à une distance de plusieurs centaines de kilomètres.
Comme chacun le sait, Livingstone a
découvert en 1855 les chutes du Zambèze. Jusqu’ à maintenant le nombre
des Européens qui ont pu admirer dans
toute sa majesté cette merveille de la
nature se limite à quelques douzaines;
mais qu’en sera-t-il lorsque dans peu
de mois, le chemin de fer Cap-Boulouwayo atteindra les bords du grand
fleuve? Il est à peu près décidé qu’une
nouvelle ville appelée « Livingstonia »
s’édifiera sur la rive gauche du Zambèze,
non loin des chutes. *
La nouvelle que le chemin de fer
Cap-Boulonwayo touchera prochainement les rives du Zambèze et que les
chutes seront utilisées comme génératrices d’électricité, a fait naître la crainte,
dans certains milieux, que la beauté
de ces chutes magnifiques en soit atteinte. Ce malheur n’est pas à craindre,
et la compagnie qui s’occupe de cette
question se rend compte de la nécessité
de préserver en tous points ces merveilleux sites du Zambèze.
Par conséquent, il a été décidé que
le pont du chemin de fer qui doit
relier les deux rives du Zambèze, ainsi
que les installations électriques, seront
éloignées des chutes de plusieurs kilomètres et hors de vue ; il en sera de
même de l’hôtel gigantesque que l’on
se propose d’y construire. Un parc
d’une superficie de deux mille ares,
renfermant des spécimens de la faune
africaine, entourera les chutes Victoria.
Mono.
On désigne par ce néologisme une
carte postale illustrée d’un genre tout
nouveau. Et vraiment, la carte postale
illustrée est aujourd’hui d’une telle banalité qu’il fallait trouver quelque chose
de nouveau.... et de mieux. Le mono,
imaginé par M. Bûhrer, de Zurich, est
d’un format sensiblement plus grand
que celui des cartes postales (ii ip
centimètres sur 16 1^2) et s’envoie sous
enveloppe, comme inprimé. On peut
y écrire son nom et la date.
Le côté illustré ne porte aucune inscription qui puisse nuire à son caractère
esthétique. Au verso, on imprime une
brève monographie (d’où le nom de
mono) donnant des renseignements documentaires sur le sujet de l’illustration.
Ces sujets sont extrêmement variés.
Quinze cents « monos » ont déjà été
exécutés. De magnifiques vues alpestres,
quelques vues de Genève, du lac Léman,
du Valais, d’un caractère vraiment
artistique, une série de reproductions
d’œuvres d’art etc. etc.
M. Bührer a donné à son idée les
applications les plus variées. Il fait
servir les « monos » de moyen de réclame, de menus, de cartes-souvenirs
pour des fêtes, des anniversaires de
famille.... Ils conservent toujours leur
mime format, avec un système de numérotation unique qui facilite beaucoup
le travail des collectionneurs.
Il existe déjà un Mono-Club qui
publie une revue mensuelle.
C 11 fl O 1 (2 li n
Notre nouvel administrateur. M.
le professeur Jalla, ne pouvant, à cause
de ses occupations, garder l’administration de YFcho des Vallées, qu’il a tenue
une dizaine d’années, M. l’instituteur
Alexandre Rivoir a bien voulu consentir à le remplacer dans cette charge,
qui, si modeste qu’elle soit, ne demande
pas peu de soins et de temps. Les abonnés voudront bien lui faciliter la tâche
en se hatant de renouveler leur abonnement. Les nouveaux abonnés pour
1904 recevront gratuitement les numéros qui restent à paraître de l’année
courante.
Le vote des femmes. I.’assemblée
d’eglise de la Tour a discuté dimanche
soir la question de l’électorat féminin
en matière ecclésiastique. Nos lecteurs
savent que le réglement voté par le
synode ne tranche pas la question, mais
laisse faculté aux églises particulières
d’accorder le vote aux femmes « aux
mêmes conditions » qu’aux hommes.
Notre assemblée d’église s’était prononcée dès l’année dernière pour cette
reforme et avait exprimé un vœu dans
ce sens à la Commission des réglements.
Tout devait donc aller comme sur des
roulettes. Il n’en a cependant pas été
ainsi: non pas qu’il y ait eu beaucoup
d’opposants en principe, mais quelques
électeurs voulaient que le droit de vote
3
I ne fût accordé qu’aux femmes qui, au
Fpoint de vue ecclésiastique, peuvent
têtre considérées comme chefs de fapmille. Or, outre que cette distinction
■présenterait, dans la pratique, des difLficultés dont la solution exigerait une
l'casuistique des plus compliquées, nous
fne pensons pas que cette limitation
i'puisse s’accorder avec le texte de l’arBticle voté par le Synode, lequel veut
|que l’électorat, s’il est accordé aux fem. mes, le soit aux mêmes conditions qu’aux
rhommes. Ces conditions telle que l’arKticle les établit ne permettent aucune
[distinction de ce genre.
L’assemblée s’est ajournée au premier
I dimanche de décembre. Nous ne douptons pas que la résolution qu’elle pren|<ira ne soit pleinement conforme au
çtexte de l’article et à l’avis exprimé dès
fl’année passée.
Notre député. Nous avons le plaisir
d’avoir au milieu de nous M. Soulier,
pde retour de Hollande. Il ne s’arrêtera
• pas longtemps à la Tour, la réouverture de la Chambre étant imminente.
fcNos souhaits de bienvenue au milieu
des siens et nos bons vœux pour la
campagne d’hiver qui va s’ouvrir.
fc
iy Turin. M. le pasteur Giampiccoli an•nonce, par une circulaire, aux lecteurs
l'du Lien, qu’il a décidé de suspendre
■définitivement la publication de cette
feuille. Par un accord avec l’administration de VEcho, les abonnés du Lien
Recevront notre journal jusqu’à la fin
de l’année. Nous espérons que plusieurs
i d’entre eux s’abonneront pour l’année
; prochaine, d’autant plus que M. Giampiccoli nous a promis sa collaboration
ipour autant que ses occupations multiples le lui permettront.
Société “Pra del Torno„,
Nous avertissons les Membres Ho" Horaires du « Pra del Torno » que les
séances ordinaires de cette société auront lieu D. V., pour la saison d’hiver,
le premier mercredi de chaque mois à,
7 i\2 heures du soir dans la grande*
salle du Collège.
Nous rappelons en outre à tous ceux
d’entre eux qui, depuis bien des années, n’ont plus donné signe de vie de
bien vouloir nous dire s’ils entendent
continuer de ce pas. Il serait fâcheux
de devoir tracer le nom de bien des
personnes qui, en acceptant le diplôme
de membre honoraire, se sont engagées
à verser chaque année la petite somme
de trois francs.
Les dons et les contributions peuvent être adressés simplement au trésorier de la Société «Pra del Torno»,
Collège Vaudois.
Le bureau.
Sl'felt®
I
Natlianiel H. Shaw — L'Evangdo
nei suoi rapporti coi problemi sodali- —
113 pag. in 12® — PVtem. Tipografia
Claudiana — Prix 0,50.
Cette brochure contient sept conférences que le pasteur baptiste de Florence a faites dans son église, pendant
l’hiver 1901-02. Sur l’invitation de plusieurs personnes qui avaient eu l’avantage de les entendre, M. Shaw s’est décidé à les publier, dans l’espoir qu’elles
ne seraient pas sans intérêt pour tous
ses coreligionnaires de langue italienne.
Voici les titres de ces études : ILEoanle et le bien-être de l'homme dans la vie
I présente, VIndMdu et la Société, la Lra
ternité, le Travail, l’Evangile et lu pauvreté, l'Evangile et les richesses, les Besoins
suprêmes de l'homme.
Comme on le voit, l’Auteur traite dans
ces conférences, très intéressantes et de
la plus haute actualité, la question sociale
dans ses rapports avec le Christianisme.
Il le fait avec une véritable compétence. On voit qu’il possède son sujet,
grâce à la lecture d’un grand nombre
d’auteurs socialistes, chrétiens et athées,
qu’il cite fréquemment.
A ces qualités intrinsèques de la
brochure que nous avons sous les yeux,
ajoutez les suivantes, qui ne sont pas
sans importance : beau papier, belle impression.
Nous recommandons chaudement l’ouvrage de M. le pasteur Shaw à nos lecteurs qui s’occupent de Christianisme
social. A. J.
Pour la protection des oiseaux
L’ Union romande des sociétés protectrices des animaux a eu son assemblée
générale la semaine passée à Neuchâtel.
I.’Union s’est adressée à la reine d’Italie
pour faire cesser le massacre des oiseaux dans notre pa}'S. Une brochure
publiée par la Société contre le massacre des oiseaux a reçu un accueil
favorable de la presse de tous les pays.
On demande des mesures législatives
internationales contre le commerce des
plumes.
NouYelles et faits divers
Italie. — Le pape. Ceux qui se faisaient des illusions sur le nouveau pape
et croyaient trouver en lui un chef
d’église purement religieux et disposé
à reconnaître les faits accomplis et se
réconcilier avec l’Italie ont dû être déçus par la dernière allocution consistoriale, où Pie X renouvelle la protestation de ses prédécesseurs et revendique ses droits à s’occuper de politique.
Ce n’est pas là qu’on change.
Note triste. M. Henry Corre von a adressé, de Várese, au Journal de Genève,
sous le titre de Fleurs d'Italie une lettre,
où il parle avec enthousiasme de l’amour
des fleurs qu’il observe chez les habitants de cette petite ville, riches et
pauvres, mais il ajoute :
Pourtant, il y a une note triste, un
revers à la médaille pour les cœurs
sensibles et que peinent les cruautés
commises envers les animaux. Ici l’homme est cruel et il semble n’avoir pas
d’entrailles pour les maux soufferts
par les êtres inférieurs à lui, même
dans le domaine humain. Les pauvres
et les estropiés sont plus misérables
ici qu’ailleurs, et quant aux animaux
il semble que les personnes les mieux
éduquées ne portent aucune attention
à leurs souffrances. Je ne parle pas
seulement de la guerre aux petits oiseaux, des horribles roccoli, ni des milliers de ces jolis petits êtres ailés dont
les restaurants offrent des pâtés et des
fricassées à toute époque de l’année
sans que personne n’y trouve à redire.
Ici tous les animaux sont des souffre-douleurs..
Finlande — du Journal de Genève:
L’indignation provoquée en Finlande
par les dernières mesures du gouvernement est maintenant à son comble.
Les expulsions avec résidence faculta
tive en pays étrang'er sont remplacées
par l’incarcération brutale dans les
prisons politiques, suivie de l’exil en
Sibérie. M. Hallonblad, ci-devant bourgmestre d’une des petites villes de la
Finlande et père de famille, vient
d’être emprisonné dans une cellule
d’isolement à St.Pétersbourg. Après
une dizaine de jours, son procès était
instruit, et il était exilé à Viatka. Sa
femme, qui espérait pouvoir obtenir
son élargissement, l’avait suivi à StPétersbourg. La seule faveur qui lui a
été accordée fut de le revoir et de lui
parler alors qu’il allait entreprendre ce
long voyage entre deux gendarmes et
qu’on lui avait déjà rasé la moitié de
la tête. Viatka est considéré comme le
plus terrible séjour de déportation.
Il y a quelques jours seulement que
M. S. Wainio, maître d’école à Kexholm, également marié et père de plusieurs enfants a été jeté dans la prison
de Viborg. On est presque sûr qu’il
subi>-a le même sort que le bourgmestre Hallonblad, bien qu’on ne sache
rien encore de précis sur le lieu qui
lui sera assigné en Russie ou en Sibérie.
Les socialistes belges et l'alcool.
Les grandes coopératives établies dans
les maisons du peuple de Bruxelles,
Gand, Jolimont, ne vendent en aucune manière, des boissons distillées, malgré le grand avantage pécuniaire que
cela offrirait. Et cette mesure de saine
hygiène morale et physique va se généraliser ©nrore. Car le eong-rèE général du parti ouvrier, réuni à Bruxelles
le dimanche et le lundi de Pâques
1903, après une longue et intéressante discussion, a décidé à l’unanimité moins sept voix, qu’on ne pourra
plus débiter de boissons alcooliques
dans les maisons du peuple affiliées
au parti. Un délai d’une année est accordé pour la mise à exécutionde cette
décision ; mais en avril 1904, les Maisons du peuple qui n’auront pas supprimé la vente de l’alcool dans leurs
locaux, seront désaffiliées sur simple
note du Conseil général.
L’île de Noderney, en Norvège, dans
la mer du Nord, est une station balnéaire des plus fréquentées. Naturellement, là aussi, les propagateurs de
littérature immorale avaient tendu leurs
filets. Mais ils ont trouvé un obstacle
insurmontable dans un groupe de huit
personnes (trois pasteurs et cinq négociants) qui ont porté plainte à la
direction de l’établissement et en ont
été bien accueillis. De sorte que non
seulement les étalages indécents ont
été proscrits, mais l’on a concédé à ces
huit messieurs un espace sur lequel,
aidés par les souscriptions d’autres baigneurs, ils ont fait élever un joli kiosque, où se vendent et se prêtent de
bons livres et d’honnêtes journaux.
L’origine de ce mouvement fut l’indignation d’un père qui avait vu des
publications indécentes mises entre les
mains de ses propres fils.
. Revue Folilique
De retour en Italie depuis fjuelques
jours, IjL. mm. ont manisfesté, aux
personnes qui les ont approchés la profonde satisfaction qu’elles ont éprouvé
en se voyant l’objet de tant d’estime et
de synipatliie de la part des souverains
et du peuple anglais, au cours de leur
voyage en Angleterre, Elles sont d avis
que les liens d’amitié qui nous unissent
depuis si longtemps avec le Royaume
Uni n’ont pu que se resserrer, à l’avantage
des deux nations. Les conférences entre
lord Laiisdowne et M. Tittoni n’ont fait
que confirmer, si la chose avait été nécessaire, le plus parfait accord entre
les deux pays à l’égard des grandes
questions do politique internationale, y
compris, bien entendu les réformes austro-russes en Macédoine que les deux
gouvernements vont appuyer.
Accord diplomaliqiie sur toute la ligue
donc : accord entre les puissances occidentales, accord entre l’Autriche, la Russie
et l’Allemagne, accord entre ces deux
dernières puissances et la France. Jamais
les gouvernements n’ont donné l’exemple d’un pareil concert, ni les chefs
d’état n’ont tait des protestations plus
catégoriques de vouloir l’employer, au
maintien de la paix. Il devrait nécessairement en résulter une réduction progressive des dépenses militaires, un peu
partout comme le simple bon sens l’exigerait. Mais eu cela, comme en toute chose,
c’est le premier pas qui coûte, et malgré
les vœux des pacifiques du monde entier,
malgré le moment propice, ce premier pas
ne semble pas encore à la veille d’être
franchi.
La date do 1’ ouverture du Parlement
paraît être irrévocablement fixée au l.er
décembre. Le dernier conseil dos ministres
s’est occupé de la question morale, de la
situation économique de Rome et de
Naples, de la Busilicata, tout autant de
sujets qui vont être prochaitiemont imo
en discussion. A propos de l’exposition
financière que M. Luzzatti aurait demandé
à faire dès la séance du deuxième jour,
il semblerait que M. Giolitii, d’accord
avec le ministre du Trésor, aurait manifesté le dessein de proposer au Parlement la conversion de la rente, qui serait
suivie de réformes tributaires radicales à
base d’impôt progressif. C’ est là une
vieille idée du président du Conseil, qui
a ses bons et ses mauvais côtés mais
que la Chambre actuelle se gardera bien
de mettre en pratique. Le procès FerriBettolo continuera a défrayer la presse
pendant bien des semaines, surtout, si
on songe à la liste effroyable de témoins
à interroger, aux interruptions d’aujourd’hui, aux harangues de demain de
la légion d’avocats. Jusqu’ici les témoins
à décharge des ingénieurs de Terni, des
officiers supérieurs de Marine, n’ont eu
que des éloges pour M. Bettolo, dont
ils ne mettent pas un instant en doute
la délicatesse et l’honorabilité. Mais cela
n’ est pas encore une raison suffisante
pour conclure quoi que ce soit, pour ou
contre le bien-fondé des accusations de
M. Ferri. Nous n’avons pas besoin d’ajouter que les audiences n’ont pas toujours
été parfaitement calmes; une scène des
plus violentes, scandaleuse même a eu
lieu à la séance de samedi dernier en
attendant les autres, que M. Ferri et
ses ami.-!, vu leur tempérament excitable,
nous ménagent sans doute pour l’avenir.
— A la nouvelle Diète Prussienne, récemment élue, les conservateurs et le
Centre auront une grande majorité. Sur
4;H députés, les différentes fractions des
partis libéraux disposeraient à peine d’une
centaine de voix. Quant aux socialistes,
ils se sont fait battre sur toute la ligne,
et, chose inouïe, ils ne vont pouvoir disposer d’un seul siège. Pour.expliquer cet
échec, il faut tenir compte du fait que,
grâce aux restrictions anti-libérales de
la loi électorale prussienne, les partis populaires ne disposent que d’un nombre
fort limité de voix. Aussi les socialistes
vont-ils s’agiter en faveur de l’introduc
\
4
4 —
tion du suffrage universel tel qu’il existe
pour les élections du Reichstag de l'Em
pire.
— Au cours de la discussion du budget des Aff. Etrangères à la Chambre
française, M. Delcassé dit que le czar a
salué avec satisfaction l’accord francoitalien qui va faire bénéficier les intérêts
réciproques des deux pays. 11 ajoute que
le voyage de M. Loubet à Rome sera
d’une grande importance politique et que
les chambres vont être incessamment
priées de manifester leur avis à l’endroit
de cette nouvelle visite diplomatique.
— En réponse au vœu, plusieurs fois
exprimé, des étudiants de nationalité italienne de l’empire d’Autriche, le gouvernement de Yienne avait accordé des cours
libres italiens à 1’ université d’Insbruck,
tenus par des professeurs du Royaume
d’Italie. M. De-Gubernatis devait commencer la série des leçons par une étude
sur Pétrarque. Arrivé tout fraichement
de Rome lundi dernier, il venait d’être
accueilli par les étudiants réunis, avec
enthousiasme et se préparait à commencer
sa conférence, malgré 1’ obstructionnisme
des étudiants allemands lorsque, sous
prétexte d’ordre public, les cours ont
été interdits et l’assemblée dissoute. Ce
nouvel acte vexatoire du Gouvernement
autrichien n’ est pas fait pour gagner
les cœurs des Italiens de l’Empire qu’on
semble prendre plaisir à blesser dans ce
qu’ils ont de plus sacré et ne contribuera
nullement à améliorer les rapports italoauLiioklon-ci, toujours quelque peu tendus,
en dépit de l’alliance politique.
_______________ .1- c
La Rivista Cristiana.
N. di Novembre.
G. Luzzi: La Facoltà Valdese di Teologia e l’ora presente. — G. Grilli :
Bancarotta politica di Leone XIII. —
P. Geymonat: Risposta al sig. Ugo Janni
intorno allo spiritismo (continuazione).
— Moggia Gerolamo : A proposito della
« professione di fede » del prof. Mariano.
— A. Fons : Ideali ed intenti della Dante
Alighieri (fine). — FJ. Bosio : Schiarimento biblico. — G. P. Salviati: Nuova
orientazione cattolica ? Rifiuto di un
ministro valdese all’ambasciatore Nelidow. — Dalle .Riviste: i. Riviste tedesche (G. G.). 2. Riviste francesi (A. N.)
3. Riviste inglesi (G. I.). 4. Riviste
italiane (C.). — Biblioteca della Rivista :
Studi Babilonesi. — U Cronista : Notizie spicciole.
L’Aiui de la Jeunesse
Sommaire du N. du 21 Novembre 1903.
l.’Ami aux malades — Histoire d’une
ligue — La chauve-souris — L’âne
sauvage — Décortiquage du café —
Grain de poussière — Le crocodile
(poésie) — Antialcoolisme ; Le témoignage du général Gallieni — Frayeur
et courage — Sur les plaisirs — Une
excuse capitale — Une légende —
L’arbre aux pièces d’or — Flamilton
et Grammont — Coccinelle des blés —
Torquato Tasso — Le bon dimanche
(poésie) — Fêtes d’autrefois — Sonnet
lie 3. Thérèse sur l’amour de Dieu
La bourrache.
MINFRVA RIVISTA DELLE RIVISTE
Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommapio del N. 50.
Rivista delle Riviste : I porti della
Francia : Le Havre — Lettere inedite
de Madama de Staël — Il nuovo strumento dei trust — Georges Clémenceau
— Le miniere di diamanti nell’Africa
Australe — La pace di 'Villafranca. —
Questioni del giorno : I nostri Sovrani a
Londra — Il Congresso cattolico —
Notizie di cronaca (Rip.) — Spigolature
— F’ra libri vecchi e nuovi — Varietà
scientifiche : L’illuminazione a incandescenza nei treni — L’evoluzione dei
ghiacciai — L’occhio come obbiettivo
fotografico — La lotta contro la polvere — L’orticaria trasmessa dalla biancheria — Il « tic dell’orso » nei cavalli
(Dottor Antonio). — Rassegna settimanale della stampa : Uno studio statistico
sul suicidio — Una scuola automobilistica — La temperatura delle stelle
— Le scuole veterinarie in Germania
— Per l’insegnamento delle lingue straniere — Vittorio Emanuele II a Londra nel 1855.
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8.49 12.34 15.48 19.26
9.1 12.44 15.54 19.40
9.6 12.49 19.45
9.13 12.66 19.52
9.31 13.16 16.12 20,12
10.55 14.35 17.30 21.35
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7.39
7.49
7.66
9.15
10.46
10.56
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
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12.55
14.2
14.28
14.38
14.48
14.64
16 —
17.31
17.42
17.49
17.57
18.7
18.18
18.25
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
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Le conseil provincial, dans sa séan
ce du 24 novembre, a nommé M. l’avocat Henry Poët membre de la Direction du Collège Convitto, et MM.
Poët et H. Coucourde membres de
l’Administration do l’Asile de mendicité de Pignerol.
J. Jalla, gérant-administrateur.
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