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Cvrnpte-uouraifl avei* la Posts
UKIX D’ÀDONKEMENT PAR AN
Italie.............. . L. a
l'ouà los'pH,ys du L'Ünlûn
de posts s 6
Amórìqiae da Suii .... & 9
On s'abonne ;
An bureau d'Adininistraliun;
Chex MM. les Piisloiirs ;
Cber, M Ernest ftaburl (Pigniei'ol)
et à nmprimei'ie Alpina à
Torro Pellice.
I/abonnemeot part du 1. Janvier
et se paie d'avance.
Année XVIlI. N. 13.
|| Numéros stiiparûs demandés avant
le tirage, 10 can limes ehacun.
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S'adresser pourla ItèdacUén àM.
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et pour rAclmJuUtrailoii à M
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Tout changement d’adresse eal.
payé 0,^^ centimes,
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua mu asrei léuioina. Act. 1,8 Suivant la vérilA avaulacharilij. Epli, IV, 15, Quo tou règne vienne, jtatlli. VI, 10
K (» lia ni 11 i r V :
Pour inaiiiteiii)’ le réveil — Esclaves libérés., — Des Cetnversions — La ponctirntité — Conseil d'un profosseur à uii
étudiant — Corresporiddnoe — Chronique Vaiuloi.se — Nauvelles religieuses
— Revue Politique.
Pomi* maiulciiii* le réveil
Nous lie saurions assez supplier
nos frères et nos sœurs (|ui ont retiré (|tiek(no iH’oiil des réunions de
réveil tie ne [las le laisser se perdre
par leur paresse et par leur négü
C’est une flamme qu’il faut étendre, rendre pins directe, plus brillante, plus puissanle en faisant passer sur elle ce souffle divin qui vient
à nous comme l'exaucement d’une
prière ardente. Qui n’a vu un dur
, C’est une petite flamme (|u’i! faut
alimenter par une lecture de l’Ecriture .attentive, assidue, faite sons
le' regard de Dieu et en lui demandant là lumière de soii Esprit.
G'ef5t une flamme qu'il faut rendre stable, permanenle, si je puis
ainsi m’exprimer, en ne la laissant
pa.s brûler toute seule, inutilement,
en l’employant régulièrement, constamment à éclairer les ténèbres qui
nous entourent et à réchaufl'er des
cœurs que leur incrédulité et leur
égoïsme avaient transformés en dé
véritables blocs de glace. ,
métal se fondre comme de la cire
sous racüon d’un jet de flamme qu'uu
courant d’oxygéiie avait rendu plus
intense? Qui n’a vu aussi de.s cœurs
plus durs que le diamant s’attendrir
à l’ouie de paroles qui venaient d’un
cœur où brûlait non l’amour d'un
bommc,raais l’amour de JésusChrisl?
Ce n’est pas ici certes une force qui
vient des hommes, mais une vertu
qui vient de Dieu, Mais si Dieu veut
la mettre à notre disposition, et se
servir de nous, faibles,indignes instruments, pour sauver et sanctilier
ceux qui nous entourent, qu’avons
nous à dire à cela? et comment ne
ferions-nous pas usage de cette vertu
avec humilité sans doute, mais avec
une parfaite confiance?
Frères et sœurs; il est certain que
l’Esprit de Dieu a soufflé sur nous
et sur notre peuple. Mais éloigfipns
de nous toute négligence, toute par
resse, loüle tentation de nous reposer sur le passé. Non ce n’est
pas exclusivement sur ce que ,nous
avons reçu qu’ il nous faut vivre;
c’ est sur ce que nous recevrons.
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si nous le demandons, sur ce qu’il
veut nous donner tous les jours
et en toujours plus grande abondance.
Frères et sœurs! Veillons et prions!
ESCLAVES LIBÉRÉS
Nous avons reçu le « Rapport du
Comité exécutif et d’initiative de la
Société Suisse de secours aux esclaves africains ». Nous en extrayons
les passages suivants qui nous ” paraissent être de nature à intéresser
nos lecteurs:
Profitant du passage à Genève de
deux missionnaires français, MM.
Tesseyrés et Allégrèt, qui revenaient
d’un voyage d’exploration dans le
Congo français, le Comité demanda
à ces Messieurs un entretien familier, dans lequel ils voulurent bien
répondre à toutes les questions qui
leur furent posées sur l’esclavage
dans les contrées qu’ils venaient de
parcourir, sur ses causes, son origine, les guerres qu’ il suscite, ta
condition îles esclaves et les droits
îles propriétaires. Pour- le moment,
il n’y a l'ien à faire dans le Congo
français, vu que la traite n’y existe
pas encore, c’est-à-dire que les Arabes ne sont pas encore descendus
aussi bas dans leurs razzias.
Au Gabon, l’esclavage domes’lique
existe, mais il e.st extrêmement difilcile de s’en assurer. Si l’on interroge un /propriétaire d’esclaves, il
répond: « Ce sont mes enfants, » et
si on interroge les esclaves, jamais
ils n’avoueront qu’ils sont esclaves.
Dans bien des parties de l’Afrique, l’esclavage ressemble beaucoup
à ce qu’il était chez les Romains.
Quand un homme meurt, ses esclaves passent avec ses autres bions à
ses héritiers, les enfants d’esclaves
naissent esclaves, et ils ne font aucun effort pour acquérir leur liberté.
Dans certaines parties du Gabon,
on se procure des esclaves avec la
plus grande facilité, et sans coup
férir. C’est une institution voulue et
acceptée par toutes les parties. Que
l’on ne s’imagine donc pas que le
nègre qui vient à franchir la limite
d’un territoire appartenant à une
nation européenne et qui par ce .seul
fait devient libre, s’il était esclave
auparavant, soit transporté de joie
à l’idée de la liberté qu’il vient d’acquérir. Se trouvant subitement dans
un milieu qui n’est pas le sien,
obligé de travailler pour vivre, l’incurable paresse du noir se fait jour,
et il est cent fois plus malheureux
libre dans une station européenne
où, abandonné à lui-même, il faut
qu’il se tire'd’affaire tout seul, alors
qu’esclave, il était nourri par son
maître et n’avait aucun souci du
lernain.
tle qu’il faut donc à l’Afrique, ce
i’est pas seulement la coalition des
puissances européennes pour faire
la guerre aux Arabes, empêcher les
razzias d’esclaves, la destruction des
villages et de leurs popülalions, ce
n’est pas seulement la surveillance
des côtes du continent noir pour
empêcher l’exporlation de la marchandise humaine, c’est encore le
réveil chez le nègre des sentiments
élevés de la nature humaine, c’est
son éducation morale et spirituelle
à faire, afin _ de le rendre capable
d’atteindre au plein développement
de ses facultés latentes, facultés qui
ne le cèdent en rien à ^lles de ses
frères à peau blanche,c’est enfin
et surtout de le mettre à même de
saisir les notions de péché, de repenlance, de pardon et de sainteté
tn lui apprenant à connaître l’Evangile et l’oeuvre rédemptrice de notre
Seigneur et Sauveur Jésus Christ,
Des expéditions militaires, régulièrement constituées, recherchent
les caravanes d’esclaves, délivrent
ceux-ci de la main de leurs oppressenr.s et se hâtent de faire arriver
le convoi sur un terrain soumis à
un pi'otectorat, A ce moment les es-
3
clavea deviennent hommes libres,
mais de nom seulement, et on les
lâche dans l'intérieur de la possession, ou colonie européenne où, loin
de leur pays d’origine, séparés de
leurs familles, ne possédant plus
rien au monde que leurs bras, ne
sachant pas même s’en servir puisqu’ils ne savent aucun métier, le
corps extrêmement aüaibli par lés
privations et les mauvais traitements
sans nom que leurs persécuteurs
leur ont fait subir, ils sont subitement abandonnés à eux-mêmes sans
aucunes ressources et sans que p-àrsonne se préoccupe d-i leur en fournir.
Comme résultat, nous voyons qu’un
nombre infime de ces pauvres gens
arrivent dans la région de la civilisation et peuvent à grand peine y
trouver une occupation. Les autres
se débandent peu à peu, beaucoup
d’entre eux meurent, un plus grand
nombre encore préférant le pain de
la servitude aux tortures de la faim,
retournent sur territoire sauvage et
ne tardent pas à retomber dans l’esclavage dont on venait de les délivrer à si grands fraisa
Ce qu’il reste à faire, surtout,
c’est donc de compléter l’œuvre d’émancipation que les grandes puissances ont entreprise, en créant partout des asiles où ces caravanes
d’esclaves libérés trouvent des bras
ouverts pour,les recevoir, des cœurs
chauds pour les aimer, des intelligences prêtes à développer la leui-,
en leur enseignant les métiers qui
permettront à ces pauvres déshérités de se reconstituer sinon un patrimoine, au moins un honnête gagnepain;— ce qu’il reste à faire, c’est
de créer des institutions où ces corps
malades soient soignés et guéris, où
ces cœurs et ces âmes profondément
ulcérés et meurtris trouvent la sympathie, l’affection, l’amour chrétien
que nous, disciples du Christ, de
l’Homme de douleurs et qui sait ce
que c’est que la souffrance, devons
à nos frères Africains.
Les communications et Jes dons
devront être adressés soit au Président, M. le Comte de S. Georges,
fj Rue Eynard, Genève, soit au Secrétaire, M. Cb, Faure, 10, chemin
Dumas, Ghampel, Genève.
Des conversions!
De quels éléments se compose une
Eglise chrétienne? De chrétiens.
Comment devient-on chrétien? Par
la conversion,
11 en résulte donc que les "membres d’üiie Eglise chrétienne devraient être de.s convertis.
Mais on se récrie : Vous prétendez
donc faire des Eglises de convertis!
Vous voulez trier l’ivraie du pur
Iroment! Vous voulez .juger de ce
qui .se passe dans les cœurs!
Non, nous ne voulons rien de pareil. Nous réprouvons autant que
qui que ce soit la prétention déjuger les consciences. Mais nous disons
à nos frères: Prenez garde que la
peur de faire des-" Eglises de convertis ne vous conduise à faire des
Eglises d’inconvertis, des Eglises où
’inconversion soit la règle et la con
version l’exception, des Eglises où
les chrétiens ne se sentent pas chez
eux,, parce qu’ils y sont débordés
par le flot des mondains!
Ce que nous voudrions, ce sont
des Eglises dé professants, composées de membres qui font profession
de croire au Sauveur et de lui appartenir, et dont la vie ne dément
pas la profession.
Et en attendant, — puisque, par,
suite des circonstances, Ü faut attendre, — nous voudrions que l’on
se gardât avec soin d’entretenir la
dangereuse illusion de tant 'de gens
qui s’imaginent qu’ils sont chrétiens
par la naissance sans avoir passé
par la nouvelle naissance, par le
baptême d’eau sans avoir passé par
le baptême de l’Esprit, par l’admission à la Sainte-Cène sans avoir fait
l’expérience de la communion spi
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rituelle avec Jésus-Chrisl, dont la
Cène est le loucliant syml)ole. Nous
voudrions que l’on considérât les
grandes Eglises historiques comme
des champs d’évangélisation, et leurs
membres comme des âmes à convertir.
La prédication de la repentaVice
et de la conversion est donc celle
que réclament les besoins de l’beure
I présente. Mais cette prédication, pour
être efficace, doit être pressante.
L’expérience nous montre que partout où elle l’esl, elle aboulit à des
conversions, Sortons des généralités,
dirons-ttous à nos frères dans le ministère; pressons nos auditeurs de
se décider pour Christ, de se. donner à lui. Descendons dé nos cbail'es et allons de maison en maison
et d’individu à individu ¡>our poser
devant chacun la question du salut.
, (Emni/élisle.) .
t-A PONCTUAL.ITÉ
I.a Ponctualité est, si l’on veut,
une des moindres vertus, mais le
défaut contraire n’en est que moins
excusable. Il est aussi facile d’arriver à l'heure que d’êlre cinq minutes en retard, lorsqu’une fois on
en a pris l’habitude. Prenez-la, celle
habitude, et une fois prise, ne la
perdez jamai,s. Ces cinq mirnitos
peuvent épargner un ennui incalculable au prochain; ce doit être
là pour le chrétien un argument
d’nn'très-grand poids. Nous n’avons
pas le droit de causer du désagré ■
mentaux autres quand, avec un peu
d’attention, bous pouvons l’éviter. Si
nous avons un rendez-yous pour
midi, qu’est-ce qui iious autorise à
le transporter à midi cinq minutes?
Un monsieur, membre d’un comité de quatre porsormes, an'iva un
jour tout en hâte, un quart d’Iieure
en retard, à une séance de ce comité. Il s’excusa à peine. Un quaker,
J. membre du môme comité, qui avait
dû attendre ])arce qu’on ii’élait pas
en nombre pour déliiiérer, lui dit:
« Ami, c’est une, heure entière -que
tu as perdue, car, outre ton quart
d'heure, tu as perdu le quart d’heure
de chacun des trois frères qui ont
dû l’attendre. Et les heui'es ne] sont
pas si abondantes qu’on puisse les
gaspiller ainsi ».
Deaucoup aimeraient mieux supporter une amende que d’avoir à
attendre. .Si un homme veut me
porter tort, qii’il me ]>i'enne mon
argent plutôt quemón temps.'Faire
attendre un homme occupé, c’est un
vol et une insulte. On ne s’en rend
pas compte, sans doute, mais si ou
respecte son ami, on doit connaître
la valeur de son temps et ne pas
ÍQ Un faire perdre. Il y a du mépris
dans le manque de ponctualité. Gela
revient à dii'e: Cet individu peut
bien m’altendi'e. Qui est-il pour que
je prenne la peine d’êlre exact à mon
rendez-vous avec lui?
Traduit de Spurgeon, pm* D. U.
4
Conseil d’un professeur à un étudiant
Un éludiant <ie î’universUé de
Leipzig vint, un jour, à Berlin pour
consulter Hengslenberg, le savant
auteur de la Christologie de l’An-^
cien Testament, dont la répuiaUon
était fort grande. « Je voudrais, dit
’étudiant, vous faire part des doutes
et des -scrupules qui assaillent mon
esprit, et, pour plus de clarté, je les
ai rédigés par écrit. — Il n’est pas
néce.s.saire que vous me les communiquiez, l'épondit Hengslenberg, lisez
seulement votre Bible. — Mais, je
l’ai lue, reprit l’étudiant. —Eh ! bien,
lisez en particulier l’évangile selon
saint Jean, conseilla le professeur,
— .Je l’ai fait, dit l’étudiant aussitôt,
mais visiblement déçu dans son atteinte. — Alors, plus qu’une question,, ajouta Hengstenberg avec un
pi'ofond sérieux : Avez-vous prié avant
. f.-y
5
- lô(.
(le lire volie Bible el, tout en la 11sa 11 I, ?
L’étudiant dut avouer que la pensée ne lui en était pas même venue.
« Mon ami, dit alor.s le professeur
avec bonté, retournez maintenant
chez vous, mettez-vous à genoux et
suppliez Dieu qu’il vous éclaire et
vous enseigne Lui-même quand vou.s
lisez votre Bible. »
L’étudiant suivit le conseil donné
par le professeur. 11 n’eut plus besoin de coucher par écrit ses doutes et ses scrupules. Dieu vint, en
effet, à son aide. Le jeune homme
est devenu pasteur, et son travail
vii’a pas été vain devant le Seigneur,
\\ Tiré du Journal Religieux de Neuchâtel.
CORRESPONDANCE
Une dette de reconnaissance.
11 y a déjfi plusieurs semaines que
le Témoin, parlant des projets d'agrandissement de l’Hospice de S.t
Loup à l’occasion du 50® anniver.saire de cette institution, exprimait
l’espoir que les Vaudois voudraient
contribuer au fond d’actions de grâee.s
collecté en vue de l’érection d’une
nouvelle infirmerie-modèle, destinée
aux enl'ants et aux femmes.
Je ne doute point que nos diverses Adminislrations plus particulièrement intéressées aient depuis longtemps décidé de concourir, comme
telles, à la réalisation de ce projet en
témoignage de la reconnaissance des
divecse.s institutions re.ssorti'ssant soit
à la Table soit à la Commission des
Hôpitaux, soit à la Paroisse de Turin, qui ont bénéficié |)endant tarrt
d’années des soins dévoués des sœursdiaconesses de S. Loup. Mais iraisje trop loin en affirmant, qu’en dehors de cette coopération plus ou
moins officielle, le public Vaudois
serait heureux de témoigner sa reconnaissance à ces personnes qui
laissant leur patrie et leurcparenté,
et au risque de se trouver parfois
fort isolées, sont venues à la Tour,
au Piomaret, à Turin nous dire,
mieux que. par des paroles, par des
faits: « Votre peuple sera notre peuplé, vos enfants seront nos enfants,
vos souffrances seront nos souffrances et nous ne négligerons rien pour
les soulager ». N’y aura-t-il rien qui
vibre dans les cœurs Vaudois? n’y
aura-t-il pas une pierre de nos carrières qui entre dans le nouvel édifice? Cela me paraît impossible et
pour ma part je vous prie d’inscrire
mon nom dans la liste pour 10 l'rs.
Votre bien dévoué
W. Meili.e.
Rédaction du Témoin
» 10 —
CimONiaiE VAUDOISE
Bobi, 21 Mars. — Réunions de
réveil.. Ce que nous avons dit de
ces réunions dans.notre dernier numéro. peut se répéter au sujet de
celles qui les ont suivies. Même il
y a eu. un orescendo, soit pour le
nombre de personnes qui y prirent
part, soit pour le sérieux el le recueillement que nous y avons remarqués.
L’école des Ciamp s’est trqpvée
trop petite pour la foule qui y élâit
accourue, .et nous dûmes laisser les
fenêtres ouvertes pour pouvoir respirer et pour permettre à ceux qui
ii’avaient pas pu entrer de suivre
également le service. Ils sont restés
jusqu’au bout, malgré le froid assez
vif qu’il faisait au dehors.
Les réunions tenues de jour à' la
Ferrière, au Beuy, au Ciamp et
Romana u'ont guère été moins nom-1
breu.ses, les travaux de la campagne,
ayant été renvoyés à plus tard,
Jeudi soir les foules accourues
nous obligèrent (ce que nous iimes
volontiers) d’avoir deux réunions,
l’une dans la grande école et l’au-
6
k'-r
m
Ire dans le qiiarliei' voisin de l'Abcès. L’an des pasleurs parla d’abord
clans l’un de oes locaux, nuis il alla
prendre part à la réunion tenue
dans l’autre.
La réunion du vendredi soir à la
Ferrière ne sera pas oubliée de sitôt
à cause du cachet spécial qu’elle revêtit. Une dixainede lampes (iumou)
distribuées dans l’ancienne église
qui sert actuellement d’école éclairaient la belle assemblée, semblable à
toutes les autres par le recueillement et par l’attention qu’elle prêta
aux appels qui lui furent adressés, ■
Samedi soir pendant que nous
étions aux Ciamp, une nombreuse
réunion de prières avait lieu dans
la grande école sous la présidence
de M. H. Tron et avec le concours
actif de bon nombre de membres
de l’église du Villar.
Dimanche 20 nous eûmes, conime
le Dimanche 13, quatre réunions et
le Seigneur nous accorda clans chacune de précieuses bénédictions.
Il y eut toutefois une ombre au
tableau et ce fut un bal qui attira
bon nombre de personnes venues
d'un peu partout du dehors. Très
peu de personnes de l’endroit prirent part à cette fête mondaine et
pendant qu’elle avait lieu une assemblée de 300 personnes environ,
composée surtout de jeunes gens
des deux sexes prenait part avec
nous au service religieux dans la
grande école. L’opinion publique déplore vivement que de pareilles scènes soient encore' possibles de nos
.jours, au grand détriment de la piété
et de la moralité.
Le soir le temple était bondé pour
la réunion de clôture à laquelle prirent part aussi nos frères du Villar,
leur pasteur en tête. Toutes les
places furent prises en moins de rien
.jusques sur les galeries, et il fallut
apporter les banc.s de l’école pour
asseoir dans les couloirs et autour
de la chaire ceux qui arrivaient encore.
Bon nombre de frère,s laïques pri^
vent une part active aux réuuions,
soit en prononçant des allocutions
soit en faisant des prières.
Il a plu.au Seigneur de nous accorder toute la semaine le beau
temps, la santé et des coeurs ouverts pour recevoir sa Parole. Qu’il
lui plaise maintenant de faire germer et produire abondamment [la
semence qui a été jetée dans les
cœurs au cours de 23 réunions qui
viennent d’avoir lieu à Bobi!
Prarpstin. — Nous avon.s eu le
privilège d’avoir du 9 au 13 courant
à Prarustin des réunions extraordinaires de réveil présidées par M.W.
Meille. Ces réunions ont été tenues
dans les principaux centres de la
paroisse et ont été partout suivies
par un auditoire nombreux et recueilli. Au Roc, aux Rostan, à S.
Barthélemy nous n’avions pas moins
de 150 à 250 pei’sonnes- Nous sommes sincèrement reconnaissant à
M. W. Meille et moi le tout premier du travail qu’il a accompli dans
notre Eglise,. Que Dieu y mette sa
bénédiction! '
D. G.
Pramoi.. — Le consistoire de Pramol ayant demandé une visite extraordinaire d’église, nous apprenons
que celle-ci a eu lieu cette semaine,
en présence d’une très nombreuse
assemblée et qu’un grand nombre
de personnes ont pris une part active a l’entretien qui n’a pas duré
moins de six heures. Il s’agissait
d’établir bien clairement quels sont
les devoirs du régent paroissial visà’vis du Consistoire et de la Commission des écoles (voir art. 14 de
la Constitution) comme aussi de
fournir au pasteur l’occasion de s’expliquer sui' certains actes qu’il a
abcomplis soit comme président du
Consistoire soit comme président de
la Commission des écoles. La discussion, quoique parfois très animée,
7
a toujours conservé un caractère
convenable et même fraternel. Notre désir est que cette visite d’E
glise contribue au rétablissement
d’une parfaite harmonie entre tous
les membres de cette paroisse, ce
qui ne manquera pas d’ari'iver si
l’on est prêt à se faire des concessions réciproque.s et si l’on invoque
l’Esprit de Jésus Christ qui est un
esprit d’amour et de vie.
Turin. — Sa.medi soir, 10 courant, à 8 1|2 h. dans la ^nunde salle
de Ilue Bertholet a eu lieu l’Assemblée annuelle des bienfaiteurs de
l’Institution des Artigianelli Valde.si.
Après la lecture de la Parole de
Dieu et la prière, M. le pasteur D.
Peyrot a lu la Kelatioii sur la marche de l’Institution pendant 1891.
Sur 30 élèves présents au commencement de l’exercice, 4 sont partis
pour avoir terminé leur- apprentissage, 2 pour motifs de santé et 1
pour causes disciplinaires. Ca marche de l’établissement a été de tout
point satisfaisante: il est à regretter que pour des raisons de famille, la directrice doive quitter son
œuvre -qui a été hautement appréciée.
M. Paul ¡Vieille donne le compterendu financier de l’exercice, dont
il résulte, contre un actif de francs
14.247.59 pour un passif de 13.085.40,
un solde en caisse de frs. 1162,19
inférieur de 400 frs. à celui de l’année précédente. Les paroisses des
Vallées figurent à l’entrée pour 1rs.
141.85.
Mess, de Planta et de Fernex, ne
possédant pas la nationalité Italienne,
ont dû, d’après Part. H de la loi
sur le Opéré Pie, donner leur démission comme membres du Conseil et ont été remplacés par Mess.
H. Lœscher et Paul Meille qui a remis ses fonctions de caissier à M.
de Planta. M. l’ingénieur Pellegrin
a été reconfirmé dans sa charge à
l’unanimité moins un.
La faim en Russie
(Eælraif. d'une lettre du Comte Tolstoi
à ta Baronne Suttner).
« Les paysans émigrent conliuueliement de leurs hameaux pour nu
pas être témoins des souûrances de
leurs bien-diniés.
« Le long des sentiers on rencontre beaucoup de cadavres d’enfants
morts de faim.
« Les paysans manquent de pain
et d’argent. Beaucoup se nourrissent
d’argile et d’écorces et meurent au
bout de- quelques jours.
« Dans une cabane non chauffée
et ouverte aux intempéries de la
saison froide, git une femme accouchée, mourante, près de son mari
le nouveau né dort sur le
engourdi de la mère; cinq
enfants pleurent autour du
lit de froid et de faim.
« Une autre famille est depuis trois
jours sans nourriture. Son chef va
au procliaifi village demander uti
morceau de pain à un ami. il le
trouve mort. Au retour, il tombe
exténué dans la boue où le froid
lui ôte la vie.
« Dans d’autres villages la population résignée se prépare à mourir
en se confessant et en communiant.»
Suivant Tolstoï la famine aurait
déjà coulé la vie à 37.000 femmes,
3.000 enfants et 10.000 hommes.
On a vu — chose terrible des
mères, dans le délire du désespoir,
tuer leurs enfants pour ne plus les
voir soufiVir.
mort;
corps
petits
P0D8 tK imifis M U IDSSM
k reporter L. 796,00
Eglise (le Praly . . » 40-7
Total L. 836
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— 104
P'
réP.
> Nouvelles Religieuses,
'M. Louis Bonnet, pasteur pendant
de longues années à Francfort, et
retiré depuis quelques années à
Montpellier, est mort le 15 courant
à l’âge de 86 ans. Nombre de nos
lecteurs ont trouvé une source toute
particulière d’édification dans son
livre « Communion avec Jésus ».
+
On va célébrer, comme nous l’avons annoncé déjà, le trois centième
anniversaire de la naissance de Jean
Amos Coménius né le 28 Mars 1592
à Gorania en Moravié et qui fut le
dernier évêque de l'ancienne église
des fières de Bohême et. de Moravie. Les innovations qu’il proposa
dans les méthodes à suivre pour
l’instruction élémentaire et supérieure, lui valurent une réputation
européenne.
+
Quelques chrétiens anglais, mem))res de la Sunday School Union
(Union des écoles du Dimanche)
s’étant rendus à Rome pour y visiter
les écoles du Dimanche de la ville,
deux j-éunions eurent lieu, une dans
l’église méthodiste de Via délia Scrofa,
pour les enfants; l’autre dans l’église presbytérienne écossaise, pour
les ministres et moniteurs. Au cours
do cette dernière, M. M Prochet
prononça des parole.s bien dignes
d’être relevées par notre feuille:
« Nous voyons », dit-il aux membres
de la « Sunday School Union » a avec
une douleur profonde le progrès que
fait le catholicisme dans votre pays
évangélique. Il y a parmi vous, anglais, un esprit de tolérance excessive à cet égard. Vous dites: «Après
tout les eatholique.s sont eux aussi
des chrétiens comme nous; il est
vrai qu’ils croient au Pape et qu’ils
lui sont soumis; il est vrai aussi qu’ils
invoquent les saints et se repaissent
de superstitions; mais laissons-les
faire et ne les jugeons point. »
Il ne devrait pas en être ainsi.
Tandlsque nous, ici, combattons le
catholicisme, et Je voyons avec joie
diminuer en nombre et en puissance, en Anglelerre, par contre, il
fait des progrès :'apides et effrayants;
et votre indifférence est un mal dont
vous aurez à vous repentir,
Extr, du Piccolo Me^saogero.
Revue Poriliqiie
-wi.
Italie — Le 17 à 6 b. du matin
une forte détonation jetait l’effroi
dans la ville de Suse, elfroi qui s’accrut encore lorsqu’on apprit qu’une
maison s’était écroulée et (|ue plusieurs personnes avaient péri.
La cau.se du désastre a été semble-t-il causé par un coffret contenant des matières explosives et qu’un
soldat avait laissé tomber.
¡llaiiüMaua — Le capitaine Bettini
a été tué par une troupe de bandits
commandés par un certain Abarra.
i%lloma^'iie — i,’Empereur préoccupé de la vive opposition faite
au nouveau projet de loi scolaire par
les partis libéraux voulait oljlenir
de ses ministres qu'il retirassent ce
pu'ojet. Quelques-uns auraient accédé, maisM. dé Sedlilz et le Cliancelier Gaprivi étaient pour <iue le
projet fut maintenu. De Sedlilz est
démissionnaire. Quant à Gapilvi,
.s’il l'esie encore à son poste, c’est
par pure obéissance.
Maison à Vendre
à Torre Pellicé, rue Appiotli N” 2.
S’ndre.sser pour in formations, au
portier J.s Griglio.
.1. P. Malan,
Torre Peilice — Imprimerie Alpina
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