1
Qaarante-septième année.
10 Février 1911
N. 6.
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LIGHO DES
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y
ta
SOMMAIRE:
L’Italie et son jubilé — L’hospice l’enfance abandonnée — Le Comte Léon Tolstoï — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers —' Feuilleton : Le trésor de grand prix —
Nouvelles politiques.
L'ITALIE ET SON JUBILE
Li’Exposition de Rome en fOll.
Une idée heureuse a été celle de réunir en groupe des constructions
représentant l’architecture, l’histoire, les traditions, les goûts des diverses
régions de l’Italie, et de
composer ainsi le «Forum
des régions», que l’on a
en face de soi à peine
franchi l’entrée.principale
de Piazza d’Armi.
L’Emilie et la Romagne ont contribué avec
une combinaison harmo
« Forain des réglons* »
nieuse de ses grands Monuments, le Palais des Estensi de Ferrare, celui des
Bentivoglio de Bologne et le temple de Malatesta de Rimini.
Le Piémont avec une. reproduction du de S. Cb^sû d’Aoste, qui
fut construit entre 1470-1490, sur l’emplacement même où s’élevait le « Palatium Sancii Ursi». Il appartint pendant de longues années à la famille
de Challant, qui l’a restauré à plusieurs reprises, et nous l’a conservé en
assez bon état. Il" constitue un des monuments les plus caractéristiques du Piémont et surtout du temps des Seigneurs et des péripéties de la Maison de Savoie.
L’Abruze a présenté un vrai joyau d’architecture romantique: la Basilique de S. Clément à Casaurîa, que peu de monde connaît, et que l’on aura
occasion ainsi d’admirer, avec les modifications qu’y a introduites - surtout
dans l’intérieur et dans l’ornementation, l’architecte Antonio Liberi.
, La Campania, la Lucania et la Calabre, les Marques, la Toscape même,
fèront revivre aux yeux des visiteurs les splendeurs de Part des diverses
régions qu’elles représentent, par le moyen de compositions allégoriques, qui
résumeront ce qu’il y a de plus beau à voir chez elles.
il L’art normand-sicilien, manifestation exclusive de la Sicile, a inspiré à
Pttrchitecté Basile le pavillon sicilien, construction originale et bizare, dont
lA partie principale est constituée par une grande salle carrée, reproduisant
le'îyestibule du Palais de la Ziza à Paierme.
- Et l'Ombiie évoquera ses g!ôir<'s austères et grandioses par la fusion
savamment faite des coneept,ions arcbiu'cturales du Palais du peuple à Pérôusë et dé PEgiise de S. Sévère.
’ Et ainii cet admirable concours des régions, fera en sorte que la gloire
de 1 Italie entière, avec sa bêauté et son histoire, vivra d’une manière frappante dans la capitale en fête.
a
(A suivre). P
la guérison
Fais t-elnire ta face et nous
serons sauvés. Ps. LXXX, 3.
Quand le corps de P homme est
malade, on appelle à son secours toutes
les forces naturelles; le soleil avec
ses rayons bienfaisants, Pair parfumé
des bois, comme la bise des mers, et
Peau limpide des sources. Ce sont les
grands moyens de guérison, que la
nàture nous offre en toute abondance
et tout le reste ne vient qu’à l’appui
de ces moyens. Etre sauvé, obtenir la
guérison, c’est sentir de nouvelles
forces pénétrer dans nos membres, et
c’est pour arriver à ce résultat, que,
^uand les beaux jours reviennent,
l’homme abandonne les villes, et va
à la recherche de Pair pur et fortifiant des hautes montagnes. Que le
soleil continue à nous éclairer et à
nous réchauffer; que la source continue à jaillir limpide, et Pair pur à
remplir nos poumons et nous serons
sauvés!
Mais les maladies intellectuelles et
morales sont aussi nombreuses que
les maladies physiques. Qui est-ce qui
péut dire d’être parfaitement sain?
L’un est victime de la violence de son
caractère dont il ne peut se débarrasser; un autre le sera de la mauvaise
éducation reçue; un autre encore, l’esprit de bavardage, le poussera à la
médisance et à la calomnie. D’autres,
et en grand nombre, apportent avec
eux, dans la position élevée qu’ils occupent au milieu de la société du village, l’esprit de la rue qui a toujours
été, malgré les apparences, leur vrai
élément. Nous n’en finirions pas de si
tôt, si nous voulions continuer l’énumération; et la conséquence en est,
que partout, les pensées viriles se flétrissent; l’enthousiasme s’attiédit, et
l’idéal qui relève et ennoblit, disparaît de devant les yeux. La société de
nos jours est malade; son agitation ne
lui apporte rien de bon, et son soupir
n’est que l’expression de sa misère.
Où est le soleil et Pair pur qui doit
apporter la guérison ? Sera-ce celui
qui nous éclaire et réchanffe chaque
jour? C’est vrai que les rayons du
soleil contribuent beaucoup à la guérison des maladies intellectuelles et
morales, mais c’est également vrai
que le soleil de notre Italie ne suffit
pas pour guérir les âmes qui sont malades; et chez nous les maladies spirituelles existent aussi bien que dans
les contrées brumeuses du nord. Les
moyens doivent être appropriés à la
nature de la maladie; à celui, par
exemple, qui désespère, il faut l’espérance; la pureté à l’impureté; la profondeur à ce qui est superficiel; à la
pauvreté intérieure les richesses spirituelles. Mais où trouverons-nous toutes ces choses réunies, si ce n’est en
Dieu? C’est dans ce sens que nous
lisons déjà dans l’Ancien Testament:
« Servez PEternel votre Dieu, et Lui
il bénira votre pain, et éloignera de
vous la maladie », et que nous, à notre tour nous Lui disons : fais reluire
ta face et nous serons sauvés !
Nous cherchons sa face, et nous lui
disons : Auteur de toute vie, fais-nous
vivre, Dieu de paix! Ce n’est pas en
vain qu’on l’invoque; le seul fait que
nous tournons nos regards vers Lui,
démontre que nous avons déjà été
saisis par sa puissance, et qu’il s’est
établi entre Lui et notre âme un lien
particulier. La faiblesse s’oublie à son
contact; celui qui est tombé sent une
main miséricordieuse qui est dirigée
vers lui; l’âme perdue se sent l’objet
de son amour et de sa sollicitude.
C'est quelque chose de glorieux et
plus que la parole humaine ne peut
décrire, ce qu’éprouve l’âme qui a de
nouvéau retrouvé la face de Dieu, et
qui à travers ses doutes et ses ténèbres arrive enfin à dire: Il vit! Une
telle âme devient puissante par sa foi,
et même heureuse au milieu de ses
épreuves; elle n’a pas encore obtenu
la guérison complète, il est vrai, mais
elle s’en approche, en la saluant de
loin avec la plus profonde émotion.
Les jours de la guérison de notre corps
infirme ont une beauté particulière et
nous procurent une grande joie ; mais
il n’y a rien qui puisse égaler ce que
nous donne la guérison de nos âmes.
Seigneur, auteur de toute vie, fais reluire ta face, et nous serons sauvés!
P. Giraud.
L’iiospite dt l’eÉoce abandoniiit
Dans notre dernier numéro nous
nous sommes limités à publier la démission, de cinq membres sur huit,
de la commission de l’arrondissement,
en nous abstenant de tout commentaire. Aujourd'hui, nous sommes à
même d’ajouter quelque chose, sur cet
incident déploraiîle, qui jette le discrédit sur une œuvré qui avait tous
les caractères de la vraie philanthropie. S’il s’était agi d’un cas isolé, on
aurait pu croire à une méprise, mais
c’est tout un système qui s’est établi
et qu’il nous faut dénoncer. Si l’hospice de l’enfance abandonnée était
une œuvre religieuse, dépendante du
diocèse de Turin, nous n’aurions rien
à dire, car chacun a le droit de veiller sur ses intérêts, mais il n’en est
pas ainsi ; l’hospice est une œuvre qui
dépend de la province, revêtant un
caractère purement civil, c’est-à-dire
étant le patrimoine de tous les citoyens
sans distinction de culte. Les communes sont appelées à contribuer et allouent chaque année une somme à cet
objet contemplé dans le budget.
Les enfants sont confiés par l’admi-:
nistration à ceux qu’ils croient, mais
alors s’il en est ainsi, pourquoi au
bout de 11 ans vient-on brutalement
réclamer l’enfant confié à des citoyens,
qui ont été des parents pour eux, et
qui sont disposés à les adopter, ou à
les favoriser pour les établir? Pourquoi, sur l’indication d’un prêtre, arrache-t-on à une famille catholique un
enfant parce qu'il fréquente une école
communale composée en grande partie
de Vaudois? Pourquoi pour des motifs
politiques élimine-t-on un enfant d’une
famille pour le confier à une autre?
Evidemment il s'agit ici d'un plan organisé dans le secret ayant pour but
d’élever ces pauvres enfants, victimes
des péchés de parents indignes, dans
la religion catholique romaine. Nous
n’allons pas à la recherche ni des cadavres ni des bâtards, mais nous affirmons hautement qu’il s’agit ici d’un
système qu’il faut dénoncer et démasquer au grand public. Si l’administration a pris des mesures récentes elles
ne doivent pas avoir un effet rétrospectif, et dans tous les cas, elles ne
doivent pas revêtir le caractère odieux
de la persécution. Nous espérons
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: V’ '
’ éonseil provinçi^I, dap^n
examinera îa^ueàti^ et
invitons les cons^érs liljipaux à?*ipcônâplir fidèleme^ l^ur^èVoiri^p
s.^us célébrons, cette année, notre
j^ilé et nous rougirions de le céléb#er avec l’impression que notre lil«rié est menacée et que le sang versé
sur des champs de bataille a servi aux
eai^mia de la liberté pour reprendre,
une place qu’ils ne doivent plus jamais occuper, , C, A., TEON.i >
te Comté Léeii Tolstot
'A^t-on assez parlé de Tolstoï? Me
sêrà-t-il perihis,3 après. tant- d’autres,
dÊ’JiQBJier une pensée à ce grand
homme dont la popularité est aujourd’hui si'singulière? Essayons toujours.
D’où vient cette popularité du célèbre écrivain russe? quelqu’un disait
un jour; « Il faut, dans toute œuvre,
pour qu’elle puisse triompher du temps,
une pensée,; un sentiment vrai du
cœur humain ». Tolstoï triomphera-til du,, temps?, Des siècles à yenir le
diront. 'Ipujours est-il que ce grand
hommè' a- faméuserneht triomphé de
l’espace. Du nord au sud, du couchant
à l’aurore, partout on a parlé et on
parle de ,lui, Or, pour triompher pareillement de l’espace, il faut aussi
« une pensée, un sentiment vrai du
cœur bumain ^.
Et. voilà précisément ce que l’on
trouve chez le grand, apôtre de la
Éussie. Une double "pensée, un double
sentiment, tourmentent Tolstoï : \a. souffrance H V amour, - choses qui sont
le partage non pas d’un peuple mais
de toutes les nations. C’est pourquoi
Tolstoï a su se faire entendre du genre
hamain.tout entier. A cet égard il est
universel, , il appartient moins à la
Eussie qu’à l’humanitA
*
* *
~ Né à Jasnaïa Poliana le 28 août 1828,
Tolstoï devait 'mourir à Astapovo le
dimanche 20 novembre 191Ó, à 6 h.
Ô m- du matin.
" 11 n’aVâit pas deux ans qu’il perdait
sa mère, à neuf ans il perdait son
père. Le voilà jeté dans le monde, orphelin dès le premier âge. Il étudie
le droit avec succès, mais il ne se
sent bièntôt plus attiré par la magistrature. Il s’engage dans l’artillerie et
doit affronter le feu dé l’ennemi. Mais
les horfetirn de'la guerre le" font réd'échir;'lui inspirent la haine dé toute
violence et font de lui un pacifiste
décidé. Lési Belles Lettres devaient
l’attirer et le conserver, elles devaient
aussi’ lui ouvrir les chemins de la
gloiré.‘ Voici donc Tolstoï écrivain et
de sa plume vont naître des chefs
d’œuvre répétés. ’
À notre époque de bavardage inféeond ou corrupteur, au milieu d’une
redoutable Invasion de romans sordides ou creux, Tolstoï a maintenu la
dignité>de la littérature; il a fouillé
Pâme ' humaine, il rU analysée avec
soin et aveë l’ardent désir de la perfectionrtèr. Au milieu du genre hUhiaîn allant à la dérive, il s’est acq[üîs üné’haute place de penseur et
de moraliste.
‘‘ Affilié â‘ la haute aristocratie par
sa naissance et par Son éducation,
Tolstoï se Volt porté vers le peuple et
vers lé paysan par sa sympathie. Par
là il devient, comme l’observe Gaston.
Frommel dans sa magistrale étude'sur
Tolstoï^ < un miroir complet de la vie
russe à teus leu degrés son échele.
ilciale # 0 ‘
M,
*
* *
||Pe||^d|^t uí(¿ demi-^cle environ.
"ïolstof mène, à peu près comme beaucoup d’autrf3, unç absorbée par
les études, fès^exigénces socialeé, Tés
intérêts mondains, les jouissances terrestres. Au bout de tout cela, il fait
la découverte du vide de son âme, et
il en est épouvanté. C’est pour lui Une
expérience décisive et tragique.
‘Expérience que chacun fait un jour!
. Alors les uns se désolent, d’autres se
suicident, celui-ci va s’étourdir dans
I quelque jouissance, celui-là va s’abrutir dans l’alcool... Tolstoï ne veut pas
. les suivre. Avec, angoisse il se pose
les questions : « Qiïe croire? Que faire?
Pôurqtioi'vivre?» La réponse luiap-’
paraît bientôt lumineuse dans cette
réfiexion d’un pauvre paysan : c Jë vis
pour mon âme et pour Dieu ».
Tolstoï lit alors l’Evangile, il découvre Christ, il en est tout heureux. Il
trouve la vérité et se sent beaucoup
plus libre de marcher dans le bien.
Jésus avait dit: * Je suis la vérité...
si vous persévérez dans ma doctrine,
vous êtes vraiment mes disciples, vous
connaîtrez la vérité et la vérité vous
affranchira ».
*
* *
Tolstoï se met à la suite de Jésus,
mais il ne tombe ni dans la bigoterie
ni dans Vorgueil spirituel, ces deux
choses qui deviennent si facilement
l’écueil des chrétiens. Il avoue : * Je
ne suis pas un saint, je suis un Homme tout-à-fait faible, avec des Habitudes mauvaises. Je veux servir le
Dieu de vérité, mais je trébuche sans
cesse. Je désire devenir un homttte
tout-à-fait bon, c’est à-dire un serviteur de Dieu ». , ^
De cet aveu se dégagent, entre autres pensées, les trois que voici:
1* Lë bien, l’idéal, sont inséparables
de Dieu.
2* Il faut avoir devant soi un idéal
élevé, c’est-à-dire, en déflnitivé,'Dieu.
3' La vie est une course et un combat pour parvenir à la perfection, dont
le terme suprême est Dieu.
Les préoccupations de l’existence, la
fièvre des affaires, l’attraction des plaisirs du monde, les exigences de l’industrie, l’influence de la mauvaise
presse, nous détournent trop souvent
de ces hautes pensées. Sachons gré à
Tolstoï de nous y avoir ramenés. Et
notons cet autre aveu du grand apôtre Russe : « Il y a cinq ans que la
doctrine du Christ m’a été révélée, et
ma Vie tout d’un coup est devenue
autre ». Saint Paul avait dit : « Si quelqu’un est en Christ, il est uné nouvelle créature ; les choses vieille^ sont
passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles ».
Je ne prétends pas faire de Tolstoï
ün professeur de théologie «'orthodoxe ». La pensée de saint Paul va
plus loin que la pensée de Tolstoï, la
théologie de saint Paul est beaûcoup
plus profondément « chrétienne » que
la théologie de Tolstoï: cela est incontestable. Tolstoï a eu c’est certain,
des « opinions » erronées, et il n|a pas
voulu du surnaturel chrétien: c’est
une lacune considérable dans sa pensée. Mais s’il n’entre pas dans le détail dogmatique il n’en proclame pas
moins le fait. C’est une grande, glorieuse et éternelle vérité qu’il annonce
en disant le renouvellement, c’est àdire la transformation de la vie par
Jésus-Christ. Affirmer cela, c’est beau
coug pour un homme comme Tolstoï.
À sa manièVe sans doute, mais d’une
façon réelle, il se montre ainsi diiïèipJe du crucifié. Jésus-Christ lui-même
#dit: « Quiconque n’est pas contre
.nous est pour nous».
' (A suivre).
CHRONIQUE VAUDOISE
Genève Nous publierons la semaine prochaine la correspondance
de Genève, sur la conférence de M.
Rostagno.
La Tour. Jeudi le 2 février, M. le
chev. prof. D. Jahier donna sa première
conférence sur les Vaudois. Le temps
était superbe, malgré un froid intense,
et le public accourut en grand nombre. Le sujet que le conférencier avait
à traiter est probablement le plus beau
de notre histoire car, qui ne sent
palpiter son cœur en entendant parler du retour de l’exil ? M. Jahier,
en langue italienne, traita son sujet de
main de maître nous faisant assister
au triomphe de nos ennemis, et aussi
à la préparation du retour de l’exil,
organisée par deux hommes, gloire de
notre peuple: Janavel et Henri Arnaud. Deux essais échouèrent, mais
le troisième fut couronné par le succès. Nous avons suivi ce retour pas
à pas, en Savoie, à Salbertrand, à
Massel et à Bobi; nous avons suivi
nos héros à la Balsille qu’ils durent
quitter pour traverser le Guinivert et
l’Asera, afin de rencontrer les troupes
du duc de Savoie auxquelles ils s’unirent assurant ainsi, d’une manière
stable, leur séjour dans cette patrie
qu’ils aiment et où ils vivent maintenant heureux et libres. L’orateur a
été vivement applaudi, après durant
une heure et quart s’être fait entendre.
OANIEI- BERTIN.
Lundi dernieiy à deux heures de
l’après midi, le Temple des Coppiers
se trouvait bondé d’auditeurs réunis
là pour affirmer une dernière fois la
grande sympathie dont jouissait Daniel Berlin, rappelé à Dieu à l’âge
de 76 ans.
Professeur de langue française en
Hollande et en Ecosse pendant de longues années, il était rentré à la Tour
où ses compatriotes voulurent l’honorer en le nommant conseiller communal et en l’appelant à la haute
charge honorifique de syndic. Décoré
de la croix de la couronne d’Italie il
ne s’en glorifiait jamais, mais vécut
au milieu des siens, se montrant digue de la confiance qu’on avait placée
en lui, honorant son Eglise et servant son Dieu.
MM. Tron, Weitzecker, l’ancien D.
Gaydou et Hugou, pasteur émérite,
s’adressèrent au public les uns en langue italienne et les autres en langue
française. Au cimetière, M. le syndic
de la Tour, H. Arnoulet, au nom du
conseil communal et de toute la population, parla eu termes émus et élogieux de celui qui venait de nous
quitter. Que Dieu soutienne la veuve.
La famille Pizzardi vient de perdre son chef, Giovanni Pizzardi, à
l’âge de 42 ans. Ayant épousé une
vaudoise il était venu s’établir à la
Tour, où, grâce à sa modestie, son activité et sa droiture, il se captiva
bientôt la confiance du public. Ses
affaires prospéraient quand, il y a deux
ans, commença à se manifester le
f • ■
‘Y
germe de la ^maladie qui devai| le
conduire au tombeau. Il laisse fine
veuve avec quatre enfants. Que DSeu
veuille être le Père de cette famille,
la bénir et la protéger. Le grand (Concours de peuple accouru aux fiHiêrailles a été imposant, i
Madame Caroline Gourdin née Long,
a été rappelée par Dieu mardi derr
nier, dans sa 69“' année, après | de
longues souffrances supportées avec
foi et patience. Le mercredi, à dÇux
heures, un long convoi funèbre accompagnait ses dépouilles mortellesi au
champ du repos, après un culte |[ui
eut lieu au Temple neuf et auquel
prirent part MM. les pasteurs Tron et
Weitzecker. Nous exprimons au mari,
aux enfants et aux frères, ainsi qu’à
tous les parents, notre sympathie chrétienne.
La famille Sapei a perdu son unique
enfant, Alfred, qui a été enlevé à
l’âge de trois mois. Que Dieu veuille
consoler les parents affligés.
£» Nous rappelons que le dîner en
commun, à l’occasion du 17 février,
aura lieu, D. V., à l’Hôtel de l’Ours,
au prix de 2,40 pour les hommes et
de 2,10 pour lés femmes. Prière de s’a-r
dresser avant le 15 à MM. J. Romano,
D. Gaydou, D. Poët ou directement à
l’hôtelier.
S Pour la Caisse Nationale de Pré>
voyance. La ¡Société d’Utilité Publique a convoqué pour dimanche, 12
courant, à 3 h. de l’après-midi, dans
la salle de la Société Ouvrière, une
réunion spéciale pour étudier le meilleur moyeu de faire connaître davantage et apprécier aussi par notre populatimi la Caisse Nationale de Prévoyance et y faciliter l’inscription des
ouvriers et des petits agriculteurs.
Les syndics, les conseillers communaux, les maîtres d’école, les présidents des Sociétés Ouvrières et toutes
les personnes qui s’intéressent au progrès et au bien être des ouvriers sont
instamment invitées à y intervenir.
Nous sommes heureux
d’annoncer que cette année encore,
nos Jeunes Gens de l’Union Chrétienne
se préparent à fêter le 17 février en
donnant une soirée publique de bienfaisance, dans la Salle Albarin. Nous
nous félicitons avec eux, surtout pour
le choix des ouvrages qu’ils présenteront au public, et nous faisons des
vœux sincères pour la bonne réussite
de la soirée.
Nous savons qu’on représentera en
premier lieu une comédie : « L'Ami
Fritz » d’Erkmann et Chatrian, qui
sera appréciée à sa juste valeur par
le nombreux public, et ensuite une
farce très amusante «Un’avventura ai
bagui di Viareggio».
La Société de Chant égayera les
entr’actes par l’exécution de plusieurs
chœurs.
Les billets d’entfée sont en vente
auprès des membres de l’Union, et
chez M. Canton aux Blonats. Gib.
8 Le 29 janfier. Dimanche des
Missions, notre ^iasteur prêcha sur les
Missions, recherchant pour quels motifs tant de gghs ne s’y intéressent
pas, et pour quels motifs nous nous
y intéressons
8 Le soi4 à la Salle Albarin il
donna la 3“' conférence historique,
sur « nos persécutions ». Beaucoup de
monde et d’applaudissements,
8 Diiqanche dernier; 5 février, c’est
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■miÉiÊÊÊÊmmÊiiÈÊmmmÊÊmBÊÊÊÊmaÊÊÊBmÊ^ÊÊm
It ie^pafiteur émérite J. D. Hugon qui
a.' prêché, et fait le Catéchisme, et le
soir à la Salle Albafin, c’est M. le chev.
proh |ÇfeHd Jàhiei’' qui ,a donné la 4“‘
Confèrence histpi ique sur * la glorieuse
Rentrée ». Les vifs applaudissements
de la vaste assemblée ont montré combien lia è-onférence a été admirée et
goûtée,
O Mardi 7 février, à 2 h., M. le
prof, éra, Rivoir, fit devant une immense assemblée, le service pour l’ensevelissement d’Henriette Traners,
veuve Frache, ancienne maîtresse d’é
cole de St-Jean; et M, le past, Pascal
fit le service au cimetière,
Q Le 17 février auront lieu les
trois fêtes habituelles :
A 10 h, au Temple, pour les enfants;
— à midi, à la Salle Albarin, dîner
à 2 fr. 50, (S’inscrire chez M, Canton);
— à 8 h,, à la Salle Albarin, soirée
payante donnée par l’Union chrétienne
des jeunes gens,
San llemo. Nous reproduisons du
Pensiero de S. Remo ce qui suit sur
la Conférence du Rev, Ugo Janni:
Chi vive? Italia!... — È il titolo
della conferenza tenuta Venerdì sera
dal rev, Ugo Janni nel Tempio Valdese davanti ad un pubblico sceltissimo e che, per la ragione della impenetrabilità dei corpi, non avrebbe
potuto essere più numeroso. Nella
prima parte, fu fatto un duplice raffronto tra il rinascimento del sec. XV
è quello del sec. XIX e tra le condizioni religiose attuali e quelle dell’impero romano al tempo di Cristo, affermò che una caratteristica della vita
italiana in quest’alba di secolo è il bisogno di una riforma religiosa. Esposte
le prove di fatto di tale affermazione
si addentrò ad esaminare che cosa
questo bisogno è, e che cosa non è.
È bisogno di religione, ma di religione vitale e perciò evolutiva come
gli organismi viventi, non immobile
come i macigni e i fossili : è bisogno
di Cristo, è bisogno di libertà spirituale,
è bisogno di affrancamento dà viete
superstizioni. Non è desiderio di apostasia religiosa, non desiderio d’importare in Italia una forma di Chiesa
straniera, non velleità d’incarnare
quésto anelito di liberazione in una
sètta arcigna e intollerante che contrapponga il suo altare alla tradizione
religiosa della patria. Nella seconda
parte, con una rapida scorreria attraverso i secoli, rilevò l’esistenza di una
tradizione riformatrice cattolica italiana, dai Monaci di Farfa a Guglielmo
Audisio, e si fermò di proposito sul
'vaiamo descrivendolo negli aspetti
suoi q[uali rfsùltano specialmente dai
quattro secoli di sua storia anteriori
al protestantesismo, e rilevandone il
carattere^cattolico ed italiano. Accennò
ai posteriori rapporti di esso col protestantesimo e mostrò come il valdismo contemporaneo tragga bensì profitto spiritnale da tali rapporti, ma
non si esaurisca in essi. Sente che i
suoi caratteri attuali debbono dipendere e dipendono non dagli ultimi
quattro secoli soltanto, ma dagli otto
secoli di sua storia : da ciò trae gli
auspici a diventare il cattolicismo
evangèlico d’Italia e il nucleo centrale
deUa éoihetit della nuova riforma modernista che sarà più grande e più
profonda dell'antica. Tratteggiò i rapporti tra la Chiesa Valdese moderna e
la Chiesa romana, considerando questa
come società religiosa cristiana ed
astraendo dal vaticanismo che la opprime ; ed al quesito se sono una Chiesa
sola o due Chiese rispose : l’una cosa
e l’altra. Sono la stessa Chiesa pel
credo fondamentale cristiano, per la
preghiera cristiana, per i sacramenti
cristiani, pel rainisterio. Sono due
Chiese, a causa di una differenziazione
che nella mente del valdismo moderno,
non è scisma, non vuol essere scisma,
ma organizzazione del processo epuratore del patrimonio comune, organizzazione che va di pari passo con
i’opera di penetrazione nella grande
massa della Chiesa unica per preparare la gi’ande riforma avvenire. Cosi
il valdismo contemporaneo e modernista, ripugnante da atteggiamenti settari, vuol essere movimento riformatore italiano della Chiesa d’Italia; e lungi
dal contrapporsi alla tradizione religiosa della Patria in. quanto essa ha
di grande e glorioso nei secoli, è apostolato che dalla coscienza feligiosa
nostra vuol far erompere il grido evocatore che chiami quella grandezza e
quella gloria alla riscossa !
L’oratore che parlò circa due ore
fra la intensa attenzione dèli’eletto
uditorio, venne alla fine, vivamente
felicitato.
ira % «CMC. Après plus de 30 ans
de syndicat. Mi Frédéric Poët vient
de démissionner son âge réclamant
des ménagements. Nous lui souhaitons
un long repos dans sa retraite.
Nouvelles et faits divers
Autriche - Hongrie. Intolérance
en Carinthie. — U y a quelque temps,
le pasteur d’une ville de Carinthie
adressait une lettre au curé de la
même localité. Quelques jours après,
le commissaire de police recevait du
curé une missive ainsi conçue ; « Le
soussigné a reçu hier la lettre ci incluse. Il prie respectueusement M. le
commissaire de faire savoii’ à l’expéditeur de l’incluse qu’il est interdit
aux curés de cori’espondre avec des
pasteurs ». — Ou croit rêver eu voyant
des pi'êtres condamnés à demeui’er
toute leur vie dans un tel état de minorité spirituelle.
(27)
L.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSK
SOCIETE DES LIVRES RELIGIEUX
Chapitre IX - Jours sombres.
Je ii’y puis rien coti/premlre, NaneUe; nous
avons été si heureux en l'abseiipe de M”® Coi'vielti; depuis qu’elle est de retour tout est
changé et Riia est plus triste que jamais ! Je
croyais à notre arrivée que c'était moi qui
rennuyais, mais je sais maintenant qu’il n’en
est rien. Quand je vois son visage sombre, je
me demande si c’est pour la même cause que
mon oncle. Lui ne rit plus jamais. Ohl Nanette ! que Roccadoro est donc lugubre I
Eisa avait obtenu de sa vieille bonne de
l’accompagner jusqu’au Casino, et c’est là
qu’elle dégonflait son pauvre cœur oppressé.
M“‘ Mactavish partageait tout à fait la manière de voir de sa jeune maîtresse, mais elle
ne voulait pas en convenir; aussi gardait-elle
un silence prudent. Eisa continua:
— Rila ne semble se soucier de rien, pas
môme de nos fouilles qui l’intéressaient tant,
et voici bien longtemps qu’elle n’est pas venue
lire la Bible avec nous. Dimanche dernier j.*
l’engageais à monter dans la tourelle; elle me
répondit presque en colère : « Non, j’ai promis de ne plus le faire. » Je suppose que c’est
le père Gaspard ou M“* Corvietti qui lui ont
arraché cette promesse. Comme je voudrais
qu’ils repartissent tous les deuxl
Certes, la vieille bonne partageait ce désir,
mais elle continua de se taire.
Et pbuftant, reprit Eisa, je ne puis m’empêcher de plaindre M“« Corvietti. Ri ta m’a
dit qu’elle'se laisse presque mourir de faim,
qu’elle passe ses nuiu à genoux sur la pierre,
que quelquefois, épuisée par le jeûne et la
fatigue, elle tombe évanouie; mais ce n’est
pas tout Figurez-vous qu’elle se flagelle ellemême avec un fouet garni de pointes d’acier,
jusqu'à ce que le sang coule. Quelle idée se
fait-elle donc de Dieu, si elle croit qu’il prend
plaisir à sa soulTrance ? Quand Je ne la vois
pas et que je pense à elle, J’ai une pitié profonde; mais quand elle est là, je frémis; pas
autant, toutefois, que lorsque le père Gaspard
me regarde avec ses yeux méchants. J’ai alors
alors envie de crier au secours.
— Ma chère enfant, dit enfin M“® Mactavish
de sa voix lente et douce, je ne disconviens
pas que dans ce moment la vie n’est pas couleur de rose à Roccadoro; mais prenez patience: après les jours sombres, le soleil reparaîtra radieux.
En somme, ces mois d’été et la vie du
château auraient été bien tristes pour Eisa,
si elle n’avait eu comme diversion ses fréquentes visites à Bagatelle. Chaque dimanche,
les jeunes Maxwell, avec leur bonne et les
Babil, se rendaient au service fait par le professeur Clarence. Le chemin, pour y arriver,
traversait des vignes et un petit bois ; en
passant, Eisa allait chercher les enfants Clarence, dont l’ainée, Monique, s’était prise d’une
belle passion pour la jeune Ecossaise. Tout
ce petit monde écoutait avec attention les
iii.<tructions simples et familières du professeur, qui, malgré sa science, savait sa mettre
à la portée de tous. Le service terminé, tous
ceux qui le désiraient prenaient part à une collation servie dans le jardin, après quoi on
causait Qii peu, on chantait quelques cantiques,
puis chacun retournait chez soi. Eisa revenait
réconfoi'tée, et quoiqu’elle regrettât toujours
autant son oncle Alister, et qu'elle se piéoccupât de Rita, son petit visage pâle s’animait,
et elle racontait avec bonheur ce qu’elle avait
vu et entendu à sa tante Eléonore, qui quittait bien rarement sa chaise longue.
(a suivre).
IXouYelles poliliques
Le ministère Luzzatti à remporté à
la Chambre des députés une victoire,
qui tout en n’étant pas aussi complète
que celles de son début, lui assure au
moins encore quelques jours de vie.
Par 261 voix contre 88, c’est à dire
avec 193 voix de majorité, la Chambre a exprimé sa confiance dans le
ministère actuel. L’opposition était représentée par le groupe de M. Sonnino,
les socialistes et républicains, quelques cléricaux et ultra-conservateurs
,et un petit nombre de dissidents de
Ga suite de M. Giolitti, lesquels peutêtre s’étaient fait illusion sur leur
pombre et leur autorité. Ce vote a été
la conclusion peu logique d’une longue discussion sur un sujet très grave
et très actuel, le renchérissement de
la vie. Un vif mécontentement se fait
sentir en Italie et ailleurs à propos
de la cherté croissante des vivres de
première nécessité. Cette question a
été portée devant la Chambre par les
députés d’extrême gauche. Ils invitaient le gouvernement, en présence
dft renchérissement sensible de la vie
à proposer de sérieuses mesures tendant à diminuer aussi rapidement que
possible le pi ix excessif de certaines
denrées, telles que le pain, la viande,
le sucre. Des propositions plus ou moins
pratiques ont été développées par plusieurs orateurs. Le gouvernement a
déclaré avoir fait le possible pour dégréver les consommateurs sans compromettre la solidité du budget. Enfin
cette discussion d’ordre purement économique a pris un caractère politique
et aboutit au vote de confiance dont
nous venons de parler.
A la suite de la découverte de fraudes graves dans les magasins d’une
société pour la distillation des alcools,
fi^udes ayant pour but de soustraire
uhe certaine quantité d’alcool au paiement des droits de fabrique et d’octroi; il a été déposé à la Chambre une
demande en autorisation de poursui
tes contre le député Montag^, président du conseil d’administratioh dQ la
société incriminée, pour faux en ackes
publics, corruption d’officiers puWes
et contravention à la loi sur les 'alcools et sur l'octroi. Des fraudes ^alogues ont été commises à NapleS, et,
paraît-il, avec la complicité de fonctionnaires de l’administration des douanes. Les directeurs et administrateurs
ont été arrêtés et l’autorité judiciaire
poursuit une enquête très sévère pour
mettre au clair cette affaire assez obscure et compliquée.
Allemagne. Le chef socialiste Paul
Singer, député au Reichstag, vient de
mourir à Berlin. Ses funérailles ont
eu lieu en présence d’une foule énorme
qui a défilé pendant plusieurs héQl’es.
Aucun désordre ne s’est produit.
Le roi Georges d’Angleterre a prononcé son premier discours du trône
devant le nouveau Parlement. Les
points saillants du discours sont une
allusion aux mesures à prendre pour
régler les relations entre les deux
Chambres pour qu’elles fonctionnent
d’une manière plus efficace, et la p«>messe d’achever les lois sur les peur
sions pour la vieillesse et les assu*
rances contre les maladies et les chô-,
mages.
Russie. La Douma a voté un crédit '
de 28 millions de roubles pour de nou7
velles constructions navales. Elle a
adopté ensuite un projet de loi relatif
à l’introduction dans tout l’empire de ■
l’instruction primaire, obligatoire et^
gratuite, en suivant un plan qui sera
entièrement réalisé dans dix ans aveQ
une dépense annuelle de dix millions
de roubles. '
Transwaal. On annonce la mort de
l’ancien général boër Piet Cfonjè, qui
fut pendant la guerre contre les anglais l’un des plus précieux chefs mi- !
litaires de la république sud-africaine. '
La guerre finie il accompagna en Europe les généraux Dewet et Botha
dans leur voyage diplomatique. Après
avoir erré en Amérique et en Australie, il retourna dans son pays où il est
mort âgé de 70 ans. ,
La peste continue ses ravages en
Chine et surtout en Mandchourie. Des
milliers de cadavres gisent dans les
rues de Kharbine et d’autres villes
sans qu’on puisse leur donner sépulture. Il a fallu brûler les morts après
les avoir aspergés de pétrole. La maladie se présente sous une forme très
grave puisque presque tous ceux qui
en sont atteints meurent au bout de
quelques heures. Plusieurs Européens
ont aussi été frappés et entre autres
quelques-uns des médecins qui courageusement sont accourus sur les lieux
pour combattre et étudier le terrible
fiéau. E. L.
Ab. payéH «t non qulttaneés.
1911: Et. Guigou, Pignerol - Veuve Vola,
Bobi - J. B. Boi<io, Rora - Jacq. Canton, Id. H. Benalot, Sauxses - P. Tron, Rocheplate Jacob Tron, Massel - Et. Roatan f. A. (Guigou),
Prai (Pas payé 1910) - A. Martinat (Guigou),
1(1. *- J. Et. Grill f. Philib. (Pommiers), Id. J. Peyrot (Orgôres), Id. - Sus. Oiiigoa (Ville),
Id. - Gaio Gay, Napoli (1910-11) - L. Meynier,
Abbadia - M. Metzger, Asti - C. Hustadt, Torino - Avocat Jean Gay, Pérouse
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
La veuve du
Prof. DANIEL |EBT1N
remercie de tout cœur lés nombreüses
personnes qui lui ont démontré leur
sympathie chrétienne dans son deuil
récent, soit en accompagnant à sa
detnière demeure la,dépouille.de son
cher époux, soit par des missives ou
par leur aide personnel.
Torre Pellice, 6 février 1911.
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semestralità;
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— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per :
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