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-ânnée Huitième.
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TévHiin, Pomaietto ; I’iiierolo).
Italie.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Vom me seven témoins. Actes 1. 8.
Paraissant chaque Vendredi
Suivant la vérité avec la charité. Kp. !,1B
Soiiimaire.
17 Novembre, L’Eeolo de méthode. —
k propos de quelques observations sur
l’antiquité de,s Vaudois, d’après leurs anciens manuserilis. — Correspon
dance. — Conférence du Val l’élis. — iVoiitelles religieuses. — Bibliographie. - Berne
pplUique. ~ Souscription eu faveur des
incendiés du village de Brunis.sard (Arvieuü).
IT IVovemTbre
' L'ECOLE DE ÏIËTHODË
Les personnes qui sont impatientes de voir, et d’admirer pentôtre, .le fruit de leur travajl, qui
voudraient qu’en un seul jour, ou
en une seule nuit, comme dans
le songe de l'échanson du roi
d’Egypte, le sarment portât des
grappes mûres, ne croient pas
po.ssible que, dans l’espace de
quatre à cinq jours, nos régeuts
d’école^ de quartier ajoutent quelque chose à leurs connaissances,
ou à leur capacité pour enseigner.
Leur mémoire qui n’est plu.s très
exercée, ne peut pas, diLon, retenir la multitude des choses qu’on
leur explique. Il y a d’ailleurs
entr’eux une telle inégalité d’in-'
telligence, qu’en se mettant à Ip.
portée des meilleurs, on paasp
par dessus la tête des plus faihle^j
et qu’en se mettant au niveau dç
ces derniers, on fait perdre le
temps aux plus avancés.
Tout cela a du vrai , et nous
pourrions signaler encore d’autres
difficultés que l’on ne réussit pas
à vaincre entièrement; mais si,
en toutes choses, surtout dans la
vie chrétienne, nous devons tendre
à la perfection, comme elle ne se
trouve nulle part sur la terre, il
faut chaque fois se contenter de
ce qu’il a été possible d’obtenir.
— Sans doute que si l'on pouvait
réunir nos régents de quartier pendant un mois entier, de la mi-octobre à la mi-novembre, par exemple,
et leur faire donner par des personnes spécialement désignées un enseignement soigneusement préparé
et des directions praticj'TO? intelligentes, cela vaudrait. mieu!x et
donnerait des résultats plus apparents. Mais comme il y a à cela
des difficultés que nous croyons
insurmontables, U n’y faut pas
songer. Mais parceque l'on ne
peut pas tout avoir, faut-il donc
■Se.
2
^362
^ ?
se priver du peu de bien que l’on
peut obtenir? nous ne le pensons
pas.
Au reste s’il est assez probable
qu’aucun des régents, jeunes ou
vieux, qui suivent l’Ecole de Méthode, n’augmentent pas d’une
manière très sensible le trésor de
leurs connaissances, nous ne pensons pas <^06 le but de cette école
soit manqué pour cela; car,si nous,
avons bonne mémoire, ce h’est
pas précisément celui que l’on
s’est proposé en l’établissant. C’était plutôt, comme son nom l’indique, celui de donner à ces ouvriers si utiles, des directions pratiques et des conseils sur la meilleure manière de communiquer
aux enfants ce qu’eux-mêmes avaient déjà appris, de leur inspirer,
si possible, ou d’affermir en eux
le sentiment de leur responsabilité
devant Dieu , et du' devoir de ■
veiller aussi sur l’àme des enfants
cbnfiés à leurs soins. '
Or ce but spécial, si ceux qui
dirigent l’Ecole de Méthode ne le
perdent pas un moment de vue,
peut être atteint dans une bonne
mesure, même dans ces quelques
joürs, qui sont insuffisants pour
l’acquisition de connaissances pro
prement dites. — Au reste nous
pensons que les meilleur.« juges
de l’utiUtô de cette in.stitution,
sont les bons régents, eux mêmes
qui se sont appliqués à en retirer
du profit et qui ne se prévalent
pas du droit qu’ils auraient d’être
dispensés d'y intervenir encore.
sistoires, des quels ils dépendent,
au moins en partie, ont soin de les
encourager.
A (tropos (le peiques observations
m ranliquité des Vtiniiois,
d'après leurs anciens tnanuscrils
Au Pomaret d’Ecole de Méthode
a été suivie par' 65 régents dont
16 Üe première année et 18 qui
le sont depuis 5 ans et au dessus.
La moyenne Æst bonne, quelquesuns sont excellents,un petit nombre
seulement sont plutôt faibles, mais
comme ce sont surtout les débutants, il y a lieu d’espérer qu’ils se
perfectionneront, surtoutsi les côn
fSuite voir V. N. 4SA
d « Il y aurait une comparaison intéressaûle à faire, èntre ces Viiudois
des Alpes et leSs antres dialectes
voisins ; et je serais surpris qu’il n’en
résultât pas un spus-groupe de dialectes à base latine, intermédiaire
entre les langues d’oc et de si d’un
coté, et la langue d’oii de l’autre.
En particulier on pourrait voir si
la disparition de toute déclinaison, à
une époque où il en restait encore
des traces dans la littérature d’oil
(car vous n’ignorez pas que la déclinaison disparut tout à fait de la
langue parlée, avant d’être supprimée
dans la lan'güô' écrite):‘si, dis-je,
cette disparition précoce, quë vous
signalez dans le vaudois ne serait
pa_s un trait commun de ce sousgroupe.
En tout cas je doute que l’on
puisse , 'sur ce seul caractère , conclure à» la très haute anciennêté des
documents où il se rencontre. Mais
je le répète,, je ne vous jivre toutes
ces réflexibiis qu’eii hésitant, et me
défiant beaucoup de_ mes lumières
bornées, sur ce terrain de pure philologie.
Je vais soumettre cette brochure
(la réunion des articles publiés dans
le Témoin, en 1881) à mon collègue
Paul Meyer J dont c’est la partie et
je vous dirai ce qu’il m’en aura dit».
Sur ces entrefaites M' Paul - Meyer
voulut bien m’éCrire, lui-même, et
voici son avis :
« Je crois que l’pn peut soutenir
indifféremment, que le langage des
Vallées Vaudoises se raUache au provençal , ou qu’il se rattache à l’italien.
Je m’en tiens pour ma part à une.
troisième opinion, savoir que c’est
3
.383--
un langage roman, comme l’ilaUen
et le provençal, mais qui se lient à
égale distance de l’im et de l’autre ».
(Paris, 17 novembre 1881).
Telle n’est pas l’opinion d’un romaniste, également distingué: Monsieur Fœrster, qui s’est exprimé avec
une vivacité d’intransigeance, remarquable, dans un sens tout à fait
exclusif. (liimsta Cristiana de Florence, numero de Mars 1882).
Il établit dans cet article que toutes
les prticularités de langage, par les
quelles j’avais cru pouvoir rapproche^'
la formation de Pidióme Vatidois de
celle de l’italien se retrouvent dans
le vieux français et dans le prpvençat.
M‘‘ Roque-Ferrier, secrétaire de la
Société pour l'étude des langues romanes, établie à Montpellier depuis
plus de vingt ans, m’avait déjà fait
connaître la plupart de ces faits, avec
une, courtoisie qui ne nuit pas à
l’érndition; et m’avait appris déplus
qdf les'désinences en za, si fréquentes en italien, étaient loin d’avoir
dispiiru du provençal; que le mot
beauté par exemple, s’y dit non seulei|lent beltà, mais aussi ôeten; pour
folie, on dit fadeza, etc.,
Il résulte de ces divers détails que
ma démonstration eut pu être mieux
renseignée; mais elle n’en demeure
Êas moins intacte dans ses conclusions.
n effet, quels qu’aient été à leur
origine les rapports entre l’italien et
le français, il est incontestable que
le français a définitivement repoussé,
et l’italien définitivement admis, les
particularités signalées dans Pidióme
vaudois; n’est-il pas dès lors parfaitement légitime d’admettre, ou plutôt
de reconnaître, que dans sa formation l’idiome vaudois a suivi une
marche bien plus conforme à celle
. de l’italien qu’à celle du français, r
Mf Fœrster a fait observer ensuite,
(Rivista inuméro de Juillet 1882) que
la parenté des langues résulte bien
plus de l’analogie dans l’accentuation
que de- la ressemblance dans les mots;
ce qui est fort.juste, comme on peut
' le voir par l’anglais où^ les mots
français abondent, mais aux quels la
prononciation anglo-saxone donne une
phYsionomie tout à fait différente,
' Cette considération pourrait suggérer une analogie de plus, entre
le vaudois et l’italien par rapport au
français. Les idiomes de l’Italie ont
conservé à Vi et à l’e leur prononciation naturelle, tandis que le français donne parfois à Pi celle de l’e;
jardinéden ; et à l’e celle de l’a:
les dents, même pronuncialion que
dans, de dans, etc. Le vaudois se
range sous ce rapport avec les idiomes de l’Italie, (il prononce dlèiti,
temp et le mot fin: fi-n’) ce qui
confirme sa parenté avec l’italien.
A. M. (mite).
*!Parrc0ponbancc
En publiant la lettre ci-après de
monsieur le pasteur émérite Am. Sert
nous lui laissons l’entière responsabilité de son point de vue qui n’est
pas le nôtre, mais qui peut se soutenir comme conséquence naturelle
de l’omnipotence que possède déjà,
ou à la quelle aspire le pouvoir civil.
C’est d’ailleurs une question d’une
certaine importance surtout parmi
nous et i! peut être utile de l’examiner de tous ses côtés.
Rédaction.
Ijii Tottr-pélis, 1« 7 Doveiîibre 1882^
Honoré Monsieur le Directeur !
La Commune mixte de La Tour
¡avait, depuis longtemps, deux cimetières qui servaient, l’un aux inhumations des catholiques, l’autre à
celles des vaudois; et, comme tous
deux étaient trop près du bourg, le
Gouvernement oliligea la Commune
à en construire un nouveau à la distance légale, et qui servît aux deux
cultes, d’autant plus, que le catholique était aussi beaucoup trop petit
et, en même temps, incommode, et
point digne. Le Conseil Communal
choisit donc un local parfaitement
convenable, le ceignit de murs etc.,
et il fut convenu de commun accord,
4
.364^
que le nouveau cimetière serait communal, c’est-à-dire de propriété du
Municipe •, mais que les protestants
seraient ensevelis dans une partie du
champ des morts à eux destinée, et
les catholiques dans celle qui leur
écherrait par décision du sort.
— 11 eût été beaucoup plus conl'orine aux iumièi‘es modernes, et à
la fraternité qui devrait régner entre
bons concitoyens, d’avoir les tombes
nouvelles aliectées successivemeul ,
sans distinction de culte, au preminr
occupant; et, dans le Conseil, comme
dans le public, bien des gens l’auraient voulu ainsi. — Mais des idées
moins larges ont prévalu; et, pour
complaire aux deux clergés, une occasion unique à été négligée de faire,
dans ce pays, un grand pas en avant,
en déposant dans la terre commune,
à côte les uns des autres, catholiques
et protestants. — Et, hier, monsieur,
après en avoir obtenu pleine autorisation du Municipe, pour les protestants, le clergé,catholique de La Toui%
est venu , évêque en tête, et en pompa
magnâ, l3cnir processionnellemerit la
V moitié du nouveau cimetière destinée
aux siens, ainsi que la grande croix
en pierre qu’on y avait plantée; —
et, au milieu des hymnes et des invocations religieuses, des génuflexions, des cierges allumés sur des
croix en bois, des aspersions d’eau
bénite, et autres rites assez longs du
culte romain Ipour celte fonction; —
api’ès un discours très convenable,
prudent et chrétien du chef du diocèse, -• la pi’ocession est retournée
solennellement à La Tour, évêque en
tête, avec sa grande mitre épiscopale,
et deux prêlims soutenant respectueusement les pans de sa robe sacerdotale, de chaque côté...; - et, maintenant, voilà un local tout prêt pour
recevoir les moiTs de la religion romaine.— Si l’évêque avait fait allusion aux vaudois désormais à enterrer
tout près de ses ouailles, et exprimé
des vœux fraternels pour eux à la
gramle procession des res.siiscités au
dernier jour; — s’il avait dit que,
malgré'-ffes rites différents, Christ est
notre Sauveur commun, comme noirs
mêmes le croyons, — et tant d’autres belles et bonnes choses qui,
dans sa bouche, auraient produit un
excellent effet!!
— Mais , non ; — Il a, sans doute,
oublié de le dire, disons le donc ici
pour lui, et espérons qu’au grand
réveil, la foi seule sincère et pratique,
sans distinction de secte, servira pour
tous ; et prions que Dieu garde et
bénisse l’Evêque et son troupeau,
près de nous, et loin de nous...
-• En attendant, monsieur le Directeur, ctail-il nécessaire de faire la
cérémonie que je viens de vous narrer, dans un cimetière communal où
les morts doivent tous être reçus et
lionorahlément ensevelis, quelle que
soit ou ait été leur foi? — Aux ministres de chaque mort à faire sur
les lombes les cérémonies voulues
■pouf chaque décédé; — ou bien, que
l’enterrement soit etUièretïient civil,
dans lin cimelière civil èt çpfi^munaL
C’est là l’étal normal d’urtii^tablissemènt de cette nature; ët‘le È'û'nicipe s’est désaisi, en faveur de la
paroisse catholique, de ce que^^fllèci n’avait pas le diœït de récliurier..,,
et il a agi, par excès de défèrenci)
comme on faisait avant 1848 ; — cefô
est fdrl à regretter. — J’ai confiance
dans les lumières elles principes dfe'îa
population et du clergé vandois, qu’ils
ne feront, à leur tour, aucune cêféraonie semblable par laquelle ils accapareraient exclusivement., pour les
personnes de leur culte ou couleur
religieuse , l’autre rtioitié du nouveau
champ des morts; autrement ce cimetière pourrait bien ne plus recevoir
bientôt, ni hérétiques, ni incrédules,
ni juifs, iii autres qui ne seraient
ni catholiques, ni proleslanls ; —et
alors, où les ensevelirait-on?
— Je conclus ; « toute église a le
devoir d’être pieuse et zélée, et nos
concitoyens de la foi romaine démontrent cerlainemcnt beaucoup de dévotion pour leurs dogmes et leur
culte; comme les vàudois aussi ont
le devoir d’en faire autant pour leur
religion. —Mais, quand la loi civile
impose aux Communes d’avoir des
cimetières civils; ceux-ci doivent être
5
^■365 ..
enlièrement le1s ; el il incombe aux
magislrats civils s’ils sont éclairés et
sages, de leur conserver scrupuleusement ce caractère.
Agréez, monsieur le Directeur, mes
meilleures civilités
AmédésEeiit, Ch.
(loiiféi'fiice du Val ¡’élis
La XIV® session des conférences
libres du Val Pélis vient d’avoir lieu
aujourd’hui 6 courant dans le temple
des Coppiers.- Une première réunion
dans la quelle ont prononcé une allocution chacun les pasteurs d’Angrogne,
de Rorà, etdeRodorel, sous la présidence de celui de La Tour, a eu
lieu dès hier soir dans le Temple
neuf, où les disciples de Bérée (Actes
XVII. 10-42 ) ont été rais en avant
comme des modèles à suivre en tant
qu’ils reçurent la parole avec prompti'
tude, qu’ils examinèrent les Écritures
el qu’ils crurent au Seigneur, L’eunuque de Candace lisant le prophète
^aie et Philippe qui lui explique ce
|m?ilrm’enlendait pas ( Actes viix. 26-40)
uournit au pasteur de Praruslin le
I sujet d’une allocution par la quelle
’ fut ouverte la conférence des Coppiers
On voit par ce qui précède que le
sujet à l’ordre du jour de celle conférence est, comme il l’a été déjà au
Villar, l’étude de la Bible, et plus
précisément; De la meilleure manière
de faire avancer l’élude et la connaissance de la Parole de Dieu par la
prédication el par les réunions de
quartier, i
En lisant un travail sur ce sujet,
le pasteur de Bobbio-Pellice constate
le mal qui travaille les églises de nos
jours ; avec une affluence passable
d’auditeurs au temple, la piété n’en
est pas moins languissante chez le
' grand nombre. Et cela vient en grande
partie de ce que la Parole de Dieu
n’est pas lue comme elle devrait
l’être. Tant le rapporteur que ceux
qui prirent la parole dans le cours
de la discussion indiquèrent quelques
remèdes au mal qui vient d’être si
gnalé. Nous ne pouvons guère que
les indiquer en les résumant, puisque
les développements nous amèneraient
à trop de longueurs.
Pour ce qui concerne les réunions
dans les écoles de quartier l’on est
unanime pour qu’elles prennent un
caractère plus intime encore que celui
qu’elles ont déjà. Que le sermon en.
soit banni, même que l’allocution à
y prononcer ne soit pas trop longue
et laisse encore de la place à un
entretien fraternel, au quel il est
bon que les enfants de Dieu prennent part. Pour cela il s’agirait', en
annonçant la réunion, d’indiquer aussi
le sujet qui y sera traité et le chapitre de la Bible gui y sera lu afin
que chacun ait soin de le lire avant
d’aller à la réunion. Peut-être conviendrait-il de traiter le même sujet
successivement dans tous les quartiers
de la paroisse. Mais, comment ouvrir
la bouche de nos frères qui la tiennent presque constamment fermée
quand nous leur offrons la parole ?
On conseille de faire des questions^
simples aux grands el aux petits, cl
de rétablir dans la mesure du possible les examens de quartier comme
on les faisait autre fois. Gomme, plus
d’une grande personne a déjà moHtiié
de la répugnance à être catéchisés,
ce serait peut-êtré le cas de méllre
les catéchumènes bien disposés (en
première ligne et de s’adresser àletix
d’abord pour s’adresser aux grands
aussi quand la glace serait une fois
rompue. Qui sait que l’on ne fit pas
bien aussi, comme acheminement a la
lecture, d’inviter toutes les personnes
présentes à la réunion à lire à tour
un verset. Il peut être tout aussi
difficile de réaliser ces réformes qu’il
est facile de les indiquer; car certes
les obstacles ne manqueront pas.
Mais regardons les en face et demandons. au Seigneur la force de les
surmonter. N’oublions pas d’insister
beaucoup pour que notre peuple
prenne l’excellente habitude d’apporter la Bible à la reunion, comme il
y apporte déjà le cantique. Si le livre
ne reste pas dans la poche, pourquoi
ne le porterait-on pas sous le bras '?
6
~5ee
Ce serait là un exemple à donner, et
uu témoignage à rendre; et quand
notre peuple en serait venu à prendre
avec soi le livre de Dieu pour aller
à la réunion, il le porterait bientôt
après au temple.
Les régents des écoles de quartier,
et les anciens eux-mêmes pourraient
bien donner un coup de main pour
assurer la bonne réussite des réformes que nous venons d’indiquer. Il
faudrait que l’un ou l’autre et mieux
encore que l’un et l’autre lussent la
Bible soit aux personnes qui se
réuniraient pour cela dans l’école
tous les soirs ou au moins le dimanche , soit au sein de chacune des
familles du quai-tier. Cela serait en
même temps un acheminement au
culte de famille là où il n’existe pas
encore et un encouragement là ou il
est déjà introduit.
El pourquoi les livres Saints, Genèse
et S.-Luc, ne seraient-ils pas dans
toutes les écoles le livre de lecture
comme il l’a été au temps de noire
bienfaiteur le Général Bechwilh? Que
de bien a fait la Biblette, comme on
appelait Genèse et S. Luc, reliés ensemble — et que de mal ont fait
ceux qui ont voulu la remplacer! Où
trouvera-l-on — pour des enfants
qui ont parcouru leurs tableaux et
qui par conséquent savent déjà lire,
où trouvera-t-on un meilleur livre de
lecture, un livre qui contienne autant
de bonnes choses, utiles pour la vie
présente et profitables pour la vie à
venir? Qu’on ait d'aulre§ livres de
lecture, outre la Parole de Dieu,
mais que la Bible continue toujours
d’avoir sa place dans toutes nos écoles.
Les tendances de la pédagogie moderne cherchent à remplir la tête
d’instruction, mais nos instituteurs
Sui sont chrétiens par la grâce de
ieu, chercheront" en même temps à
nourrir l’âme de leurs élèves avec le
pain de vie, car ils sentent bien que
l’éducation doit primer l’instruction.
Quant à la prédication elle-même,
qu’elle soit toujours foncièrement biblique, et que le prédicateur n’oublie
jamais qu’il est ambassadeur de Christ,
et que comme tel il a un message
à délivrer, message qui est le contenu
de la Parole de Dieu. Que la prédication soit toujours simple, toujours
à la portée des âmes qui cherchent
leur nourriture spirituelle. La difficulté augmente là où se trouvent des
auditoires composés en partie de personnes peu cultivées et en partie de
celles qui le sont autant et quelque
fois plus que le pasteur lui-même.
Nous pensons qu’il faiif, même dans
ce cas viser à nourrir les âmes par
une prédication simple; les savants
pieux goûteront le pain de vie et
trouveront qu’il n’est rien d’aussi
sublime que la simplicité évangélique;
et les personnes peu cultivées, — qui
sont le plus grand nombre, — ne
seront pas sacrifiées à la minorité
savante qui regarde plus à la forme
qu’au fond de la prédication. 'Visons
à imiter Jésus qui est un modèle par
la simplicité de sa prédication, —
même quand il se trouve en présence
des docteurs de la loi.
Bien que l’on ne puisse guère imposer le texte au prédicateur qui doit
tenir compte^ des circonstancesnspér
cíales et en tirer parti, quelques-uos
recommandent les séries de discoù%
sur., des sujets déterminés, comme
aussi l’étude suivie d’un livre, des
pàraboles, des miracles, de l’oraison
dominicale, des commandements, du
discours sur la montagne, des lettres aux sept églises d’Asie etc;
Que l'on fasse un sermon ou une
homélie, l’essentiel c’est qu’on se
fasse comprendre et qu’on ne soit
pas trop long.
La prochaine conférence aura lieu
à St. Jean le printemps prochain, et
traitera de nos écoles. Une Commission de trois membres est désignée
pour étudier préalablement
lion.
là quesG. B. .
JloinjcUee rcUqicuëes
Suisse. — Le premier novembre, le
Synode protestant de Zurich, requis
par le Gouvernement de ce canton de
son préavis sur le nouveau projet de
loi organique sur la constitution de
7
l’Eglise, soumis en ce moment au
Grand Conseil, s’est prononcé, à une
très grande majorité, pour le maintien de l’église nationale. La proposition de la minorité, tendant à la
séparation de l’Eglise et de l’Etat,
celui-ci taisant une fois pour toutes
à l’église une dotation de dix millions , n’a réuni que M voix.
— 0n des hommes les plus marquants du réveil religieux du commencement de ce siècle, l’ami et le
collaborateur des Gonthier, des Pitt,
des tiost, des Empeylaz, M. le pasteur &ueî:s vient de s’étci-ndre
à Genève à l’âge de près de 89 ans,
après 64 ans d’un ministère, des plus
actifs consacré à l’Eglise dite du Bourg
de Four, du nom de la rue où elle
se réunissait, et où il prêchait encore il y a moins d’une année. « Quel:ue fut, » écrit on de lui, « Son étal
n faiblesse, » pendant ses neuf der
l
nier mois, «il a pu, presque tout
le temps recevoir ses amis, et continuer ses lectures de la Bible dans
leS; textes originaux 11 avait une netteté d’idées el, une iVaîcheur de parole qui aurait fait envie à bien des
„ieunes genSi^..^ _ ,,
— Les missionnaires de ULglise
Libre du Canton de Vaud, dont nous
avions, en son temps annoncé le-dé■part pour Valdesia, dans l’Afrique
méridionale, MM. Jacques et Mingard,
le premier, pasteur, le deuxième,
agriculteur, sont benreusement arrivés à Natal, et doivent, h cette heure,
avoir rejoint leur champ d’activité.
L’école de théologie de l’Oratoire
à Genève vient de se rouvrir. M. le
professeur Buffet, chargé du discours
d’ouverture, a pris pour sujet : La
parok, sa puissance ei son importance.
— VVnion évangélique s’esl réunie
à Bienne. Le sermon d’ouverture a
été prononcé par M. le pasteur Porret,
de Lausanne. Les séances oht été
présidées par M. le professeur Riggenbach. M. le pasteur de La Roche,
présente le rapport. Zurich, Bâle,
Berne, Argovie, Vaud, Genève et les
Grisons persévèrent dans les œuvres
■ d’évangélisation qu’ils ont entreprises.
— Dans le canton de Zurich, une
quarantaine de localités de la cam
pagne sont visitées par les six évangélistes que la Société entretient, —
Berne a subi deux défaites électorales :
les deux pasteurs dont nous avons
parlé ont eu pour successeurs deux
libéraux. Mais la paroisse du SaintEsprit a déjà plus de 2.000 fr. de
souscrits en vue d’appeler daas son
sein UE pasteur évangélique.,— A
Bâle, la crise est à l’élal aigu. Le
Synode cherche à rendre difficiles les
cultes parallèles présidés par des pasteurs croyants ; il en vient môme à
rendre le baptême iacullatif pour ceux
qui veulent être reçus dans l’Eglise.
— Puis, M. le pa.steur Fayet a donné
lecture d’un remarquable travail sur
la Conscience et l'Evangik.
France'— Du 24 au 26 octobre, a
eu lieu, à Nîmes, sous la présidence
de M. le pasteur Æschiman de Lyon ,
l’assemblée des représenienls des Eglises libérales convoquée par leur délégation pour entendre de celle-ci un
compte de son mandat, et pour prendre les résolutions indiquées à ce
parti par les circonstances dans les
quelles se trouve l’Eglise Réformée
dans son ensemble.
Le fait, vraiment étrange, pour des
hommes qui font du Ubéralismé leur
apanage presque exclusif, que les
'séances se sont tenues, dp conibaehcement I la fin , à huis-cloS, n’a
laissé percer de ce qui s’est dit et
voté dans cette assemblée, que deux
ou trois « ordres du jour, « des quels
il ré.sulte chez tous ceux qui la composaient , un désir sincère de conciliation. A que! prix ? C’est ce qui
reste à savoir, et ce qu’on dira peutêtre plus tard, si l’on veut que le
but que l’on s’est proposé par celle
convocation ait quelque chance d’être
atteint.
§tbliojjra|jh;ie
Alinauach des Missions évangéliques pour 1883, prix 30 .cent.
Ce channaut petit almanach contient d’abord un calendrier avec une
note pour chaque jour se rapportant
8
-.368
a quelque grand événement dans le
champ des missions, p. ex. 5 janvier
1829: Ouverture du séminaire missionnaire à Berlin; 19 janvier 1753:
Les^ premiers missionnaires moraves
partent pour le Groenland ; 23 février
1807 : Wilberlbrce obtient l’abolition
de la traite des nègres etc. etc. Suit
une biographie intéressante de Patteson
l’évêque et le martyr de la Polinésie.
Viennent ensuite quelques données
sur la Mission Morave, dont les convertis étaient en 1881 au nombre de
74.MO âmes ; un article sur les Léprmx de Jérusalem, un autre sur la
Mission Vaudoise. Suivent des notices
sur Abraham, l’esquimau mort à
Paris, sur le Projel de Mission au
Zambèse, sur la Puissance de la vérité. L’almanach se termine par Un
dialogue dans un bazaar, Bethel, La
Colombe de Noë. Rien que l’énoncé
de ces titres suffira, nous l’espérons,
pour procurer à l’Almanach beaucoup
d’acquéreurs.
Eeime poUticjiie
Miatie, —Nous sommes à la veille
de l’anverlure des Chambres f le roi
-Iluijabhft, ainsi que la Reine et le
Prince de Naples sont rentrA à Rome.
Le ministère prépare le discours de
la Couronne et arrête le nombre des
nouveaux sénateurs. Nous saurons
bientôt quels sont les hommes politiques qui seront proposés à la nomination royale. — Après quelques
hésitations , à cause de l’état de santé
de Thon. Tecchio, ce dernier sera
encore désigné pour présider le Sénat.
Il était question d’Alfieri et surtout
de Saracco.
Les députés qpuveaux ont choisi
leur place à Montecilorio, six seulement iront s’asseoir à droite, trente
à gauche, le grand nombre au centre.
Goccapieller, qui avec ses partisans
a ces jours-ci à Rome un succès de
scandale, siégera à l’extrême gauche.
Il fera la paire avec le trop fameux
Costa radical élu dans les Roraagnes.
On a annoncé et démenti de prochains changements dans le ministère.
On a dit qu’ensuite du discours de
Déprétis à Slradella , Zanardelli, Baecarini et Baccelli, ne garderaient pas
longtemps leurs portefeuilles ; mais
au fond personne n’en sait rien, üp
Des changements importants ont
eu lieu dans la diplomatie ; le général Ménabrea ambassadeur à Londres
a été nommé en cette même qualité
auprès du président de la République
française; et le cbev. Nigra, ambassadeur il St Pétersbourg, a été appelé à Lomb es, iiuprès de Id Reine
d’Angleterre.
11 y avait bien longtemps que nous
n’avions pas de représentant régulier
et officiel à Paris. Rien des noms
avaient été mis en avant. Le choix
de Ménabréa a obtenu l’approbation
générale. Le premier secrétaire d’Ambassade occupe provisoirement le poste
d’ambassadeur en Russie. ’
jPranec. — M. Béerais, qui a
déjà occupé des postes importants
dans les ministères ¡françàis,t'«gt désigné comme ambassadeur de la République française auprès de S. M.
le Roi d’Italie,
— L’Angleterre n’a laissé
que il,000 hommes en Egypte pour
maintenir l’ordre et protéger le Rhedivé. Ce nombre sera-t-il suffisant
pour arrêter les 150 milles hommes
qui, assure-t-on, s’avancent de la haute
Egypte à la conquête du Caire et du
monde ?
sotj.scHiriiON i:n kavkhh .
DES INCBSrUÉS
du, oilifige de iirtinissard ¡^Ài'dieùieJ
Montant des listes précéd. Fr:' 802 80
Paroisse de Rodoret . . s 40
» Massel, . , » 45
ËRNESTiiOBEBT, Gérant etÀdminKl7ùti:iir
Pignerol, lmp. Chiaalore et Hascarellî.