1
Année Neuvième,
PRIX D'ABB'ONNEMtîNtPAR'AtÎ
Ita-Ue . • . . , •
T<iub íes paya â^rUnion
de p<ist€ , . .
Améxicfùe . ...
On s'Hbinine :
Pour rjiitèrfeuy che?! MM. Iak
pasteurs et les librai
Torre PelJice.
Pour ri?«j/enaiirau Bureau d’Administratton.
N. 48.
30 Novembre 1883
I On AIL plusieurs oumêros sépaI rés, damaniléa avant 1« tirurfié 10 «eut. cliaunn.
r Amioniiies: S.b centimes Hp:ue.
I.es eiiîJoi.« se lout pur
: , ïfiltJ’e re(^nfnïii<,(niiee ou pat
j îimnria/s sur la Bureau de P«roiTii AVij^niina.
\ la RÉDACTION s'adresser
aiusi : A laDirccnon du Témoin,
I Pomaretto ('Piûerulo) Italie.,
i Tour radministration adresser ai nsi; A J'Admiiiistratiou du
— I, Pomaretto ^Pinerolo)
Italie.,
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
V«tei mr séres témoins^ .Actkr 1, S,
Sommaivo*
30 Pioremhré.fGirciiIaire aux coiisisloires.
Çotrespondance. Dôdiçace du Temple de
Rome, —, jBibliographio. Bevue polUique.
.JJ ^ 1 j 0»iJ '. > J ^ • 1 ■ ..
CliiCVLilKE COKSiSTOIRËS
Messieurs c( irês /¿onoirs Frères!
Vous attendez, .sans douta, et
depuis un .certain temps, la communication qui vous est faite par
ces lignes. Si vous ne l'avez pas
reçue beaucodp plus tôt, ce n'est
ni par oubli de notre part, ni
par indifférence, car nous pouvons
vous assurer en toute vérité, que
parmi tous les objets dont nous
avons ,été. a:ppelés à vous entretenir, il n’y en a pas un seul qui
nous tînt'À cœur plus que celui
que nous vous .soumettons aujourd'hui. II.s^agit, en effet, d’améliorer d’une manière sensible la
position matérielle de nos régents
5wjy«H/ ifl. vérité avâc 1« cJíííík/¿í. Eph, u, 15,
‘ .!
de
a un
et_ de nos maîtresses d’école ,
paroisse, et c’est dans ,qe. .but
que noqs- avons Vobligation, dq
nous adresser tout d’abord aux
Vaudois, c’est-à-dire, aux inté*rçss^s eux-mdme^,
Laccueil qh,qs ont fai
appel semblaffie eu faveur de leurs
pasteurs nous , est un garant de
celui qu’ils feront à la demande
de concours au profit de leurs
instituteurs.
Nous n’entrerons pas dans beaucoup de détails pour démontrer
que si à l-’égard des matières à en
seigner et de la durée de l’école ,
le travail des maîtres et maîtresses
d’écoles centrales a été considérablement accru l'honoraire de
la plupart d'entr’eux, s’il n’e.st
pas demeuré stationnaire, a été
loin de s'accroître ni dans la proportion du travail, ni dans celle
de la cherté de' la vie. II s’en est
suivi pour les meilleurs et les
plus consciencieux d’entre ces serviteurs [si importants de l’Eglise,
un état do malaise, si ce n’est
1
2
.378.
de découragement auquel ils est
urgent de porter remède, si l’on
ne veut pas-jeter un funeste discrédit sur cette noble carrière.
Nous savons que les administrations communales qui, dans nos
vallées, ont tout naturellement
concouru avec les Consistoires,
pour le maintien et la direction
des écoles, ont généralement augmenté le subside communal alloué
à chacune d’elles ; mais nous savons
aussi qu’il y a place encore pour
un supplément à celui qui est
fourni par les consistoires, ce
supplément fût-il même le double
de l’allocation actuelle.
C’est le but que la Table se propose d’atteindre et a,vec le secours
de Dieu, elle comptes y parvenir.
Comme vous n’aurez pas de peine
à le comprendre, Messieurs et
très honorés frères, il ne peut
pas être question de simples gratifications éventuelles, offertes de
temps à autre aux régents et
aux maîtresses d’écoles, les moins
rétribués, ou les plus méritants,'
bien qu’une gratification reçue
en temps opportun ne soit pas
à dédaigner et puisse être un
précieux encouragement'. Ce qu’il
faut au serviteur du public c’est
uu revenu assuré sur lequel il
puisse compter pour son entretien
et celui de sa famille, qui le mette
à l’abri du scSuci et lui laisse toute
sa liberté d’esprit comme tout
son temps pour s’acquitter de sa
belle tâche.
C’est donc un capital qu’il s'agit
de recueillir, un fonds à former
dont, le revenu réparti entre les
régents et régentes, dans' "des
proportions à déterminer, assure
â chacun d'eux une augmentation
fixe de son traitement. — Nous
savons très bien que les paroisses
des Vallées sont dans l’impossibilité de fournir, à elle seules, le
fonds en question. Mais nous savons aussi par expérience que le "
contingent qu’elles fourniront avec
la libéralité que comportent leurs
ressources matérielles , est la condition sans laquelle nous n’oserions ni demander, ni attendre le
concours charitable des amis de
notre Eglises que nous savons
bien
d’ailleurs animés des plus
veillantes dispositions.
Voici donc, chers , et honorés
frères, comment, aprfès mûres réflexions, nous nous sommes décidés à procéder dans cette entreprise si importante pour l'avenir
de .Dév^''Éâblé-' s’est
constituée en Coœité^éeBf;^|4:potir
"recueillir et faire imaédiatement
fructifier les souscriptions. Un ou ••
deux, si possible, de ses membres
se rendront auprès de vous pour '
organiser, avec votre concours,
un Comité local pour chaque paroisse, même plus d’un si l’étendue de la paroisse, ou telle autre
circonstance dont vous serez les
meilleurs juges , semblent l’exiger.
Persuadés qu’il n’y aurait aucun
profit à beaucoup éloigner le terme
extrême du versement des souscriptions, noas l’avons dès maintenant fixé au 31 mai de l'année
1883, afin d’avo-ir le tçmps nécessaire pour régler tous les comptes
et faire un rapport général au
Synode aussi bien qu.’aux paroisses.
I
3
„370™
\/>iWV*W »A/V WW
Un mot encore. Que vous soyez
tellement satisfaits de vos maître
et maîtresse actuels que vous souhaitiez vivement les garder#encore
pendant de longues années ; ou
bien que, avec ou sans raison,
vous désiriez en obtenir de meilleurs , que cette considération n’aît
pas une influence trop grande sur
la mesure de vos dons et de ceux
de vos administrés. Ce n’est pas
pour quelques années seulement
que nous avons besoin de maîtres
capables et dévoués, et l’un des
moyens les plus sûrs de nous en
assurer de tels pour un longtemps
c’est de leur offrir la perspective
d’un traitement sensiblement meilleur que celui qu’ils reçoivent
maintenant.
La Table compte sur chacun des
ineianbres des Consistoires et plus
spécialement sur les pâsteurs, pour
préparée leurs paroissiens et les
disposer'àla libéralité chrétienne,
en leur expliquant la nature et la
nécessité de l'œuvre placé devant
eux et que l’honneur-et la prospérité de notre Eglise, nous imposent de commencer et d'achever
dans le plus court délai possible.
Persuadés que vous ne tromperez pas notre attente, nous sommes heureux de nous dire,
Messieurs et très honorés frères ,
T'os découés seniieurs
les membres de la Table
et pour eux
P. Lanïauet Mod,
i!rorre0piibAnce
Dédicace du Temple de Rome
lïoint:, le 2G novettibre 1883.
Honoré Monsieur le Directeur,
Le vœu de l’Eglise Vaudoise, et
de ses plus fidèles amis, a reçu hier
son accomplissement, par l’ouveiTure
et la consécration solennelle d’un niagnilique temple au service du Seigneur.
Quant on pense aux diificullés sans
nombre qu’il a fallu surmonter et à
la manière,- toute providentielle, dont
Dieu les a aplanies, une à une, quel
sujet de joie et d’actions de grâces,
pour nous tous, en pré.sence de cet
heureux évènement! Gloire à Dieu,
et reconnaissance envers nos bienfaiteurs !
L'édifice occupe une position des
plus favorables, dans la plus belle
rue de Rome (via Nazionale), à quelques minutes du Corso, Son aspect
extérieur est très élégant et — malgré
les deux étages supportés par la chapelle, — l’architecte a su conserver
à tout le bâtiment l’apparence d’une
église, avec ses larges fenêtres à vili'au.x peints et sa grande rosace.
L’intérieur du temple ne laisse rien
à désirer. 11 me faudrait des connaissances artistiques que je ne possède
pas, pour donner au lecteur une idée
de la simplicité élégante qu’on y admire. Le plafond, avec ses caissons
en relief dorés, est du meilleur effet
à la clarté des 22-4 becs de gaz qui
illuminent a giorno Ja chapelle. —
Le local peut donner placq à 450
personnes envii'on, dont prèi de 300
sont commodément assises sur des
bancs, _et les autres près de la chaire,
à l’entrée, et sur la galerie de l’orgue
sur des chaises.
M. Pilalte dans VEglise Libre, et
M. Peter dans le Chrétien Evangélique, nous en donneront une idée plus
complète que je ne puis le faire.
4
Samedi soir nous avons eu une
réunion de prière et d’actions de
grâces, dans la petite chapelle.
Hier matin à 11 heures, outre une
vingtaine de pasteurs vaudois, venus
de toutes les parties d'Jtalic, le rév.
doct. Stewart, le rév. doct. Scott de
Glasgow, M, Pilatte de Nice, M. Peter
de Naple.s et plusieurs pasteurs représentant les différentes dénominations qui travaillent à Rome, sauf
croyons-nous, la Chiesa Libéra, occupaient dös places réservées au pied
de la chaire, au moment où M. le
pasteur ,1. P. Meilte, après y avoir solennellement déposé la Üibic, prononçait la prière de dédicace.
Le temple était comble, quand M.
Prochet, président de la Commission
d’Evangélisation et pasteur à Rome,
commença le service ordinaire. Ayant
choisi pour le.vte Rom. i, 10, l’orateur a montré que l’Evangile est une
jm'issance- — ù salul — pour ceux qui
croient.
Nous croyons à la ' puissance de
l’Evangile, pour cela nous le proclamons et malheur à l’Eglise Vaudoise
si elle ne le faisait pas. Ce devoir
nous devons le remplir comme citoyens et comme chrétiens.
La puissance de l’Iivangilc a fait
ses preuves. Après avoir vaincu le
paganisme civilise d’Athènes et de
Rome, elle renverse aujourd’hui les
dernières barrièies du fétichisme. —
Mais celte puissance n’a pas pour but
de renverser simplement l’erreur ou
de produire uniquement une civilisation supérieure. Elle s’exerce en vue
du salut des pécheurs, auxquels elle
apporte les douleurs du repentir, et
la joie du pardon. — La condition
unique établie par Dieu, afin que l’Kvangile soit utie puissance à saint,
c’est la.foi.
Impossible de z’endre ici la chaleur
et la vie de celte prédication entraînante, sortant d’un cœur profondément ému et qui se donne avec la
parole vibrante, pleine et animée du
saint désir de sauver les âmes.
A 7 1|2 I). du soir, le temple était
de nouveau bondé; et j’avoue- 'qu’à
la douce et abondante lumière du gaz
il me parut encore plus beau que le
matinii-
- M.f Îof professeur E. Comba était
chargé |i}e présider la réunion. R
clioisit pour sujet de sa conférence
Rom. I, 8-16. Voici un résumé détaillé
de cet éloquent discours, que l’orateur,
comme il l’avait annoncé d’avance, a
cru devoir lire en partie:
a Siamo a Roma, e se piace a Dio
questa voila d resteremo, telles furent
les premières paroles du conférencier.
Les Vaudois n’ont pas attendu la
breccia de Porta Pia pour venir à
Rome. Rs ont été ici dès avant la
Réforme. On en rencontra à Rome
l’année môme où l’on Jjrûiait Savonarola à Florence, c’est-à-dire sous
le pontifical d’Alexandre VI, le Borgia.
Plus tard , voici arriver Gian Luigi
Pascale, qui fut brûlé dans la cour
de Castel Sant’Angelo. Sa dernière
lettre disait; « Je vais à Rome fortifié
en Dieu de la façon que dit St. Paul ».
11 nous ramène ainsi sur les traces
glorieuses de l’Apôtre des Gentils.
Eh bien, que celui qui .aAété ici le
guide de nos martyrs,' soit notre
•guide. Ayant été l’amliassadeur de
Christ à vos pères, c’est de lui que
nous apprendrons sûrement quels
sont les motifs qui doivent nous ramener à vous et quel est le message
que nous devons vous apporter. S’il
plait à Dieu que vous le receviez,
alors l’Evangile restera à . Rome, et
c’est là notre plus grand désir.
» lo desidero di vedervi, dit saint
Paul. Désir fort simple, n’est-ce pas?
Mais il ifa rien de vulgaire. St. Paul
n’est pas un touriste, ni un pèlerin.
R est vrai que ce n’était pas encore
qu
bais, avec nos bruyants pélçrins di
nuovo generc? Le désir de St. Paul
est saint en soi.et encore consacré
par la prière. C’est qu’il vient avec
le sentiment qu’il a une dette dont
il doit s’acquitter. Racheté par Christ,
appelé à évangéliser aux Gentils,
malheur à lui s’il n’évangélise pas.
Sa vocation le pousse à Rome, capi-
5
'vv'i^wvw^'
..381........
tale des Gentils. Voilà pourquoi il
est venu , et voilà comment nous désirons venir, c’est-à-dire au nom de
Dieu qui nous envoie. L’Eglise Vaudoise a reçu un appel et elle l’a entendu, Ils sont en Italie depuis tant
de siècles, pourquoi, si ce n’est pour
propager l’Evangile de Dieu qui les
a « miraculeusement conservés dans
ces contrées ? » Il y a des analogies
qui nous aident à le reconnaître. Si
vous lise?, l’histoire de la àlaison de
Savoie, vous serez frappés de sa destinée au point de vue politique; elle
est claire et évidente. Eh bien, sous
le même ciel, est né un petit peuple
qui a évidemment une destinée religieuse, et .nous trouvons toujours
plus vrai le mot de notre bienfaiteur
Ileckwith ; « ou nous sommes missionnaires ou nous ne sommes rien » .
Voilà ce qui nous pousse jusqidà
Rome. D’autre part, nous avons été
attirés par des Romains, comme Mamiani qui a salué notre émancipation
avec tant de générosité; córamele
docteur Louis De Sanclis et le raar-quis Espèce, qui ont été chair de
notre chair. Même les ennemis nous
attirent, car nous ne dédaignerons
pas la lutte. Vous comprenez maintenant que ce jour nous fasse éprouver
de quelque façon ce que nous lisons
touchant l’apôtre St. Paul, savoir que
« ayant vu les frères, il rendit grâce
à Dieu et prit courage», Ce_jour est
d’autant plus précieux qu’il a été
plus Jongnement attendu. Il y a ici
deux*bommes qui pourraient vous le
dire, dont l’iui a eu le privilège d’inaugurer pai’ la prière les temples
de la première et de la dernière
étape de notre mission, à Turin et à
Rome, et l’autre ouvrail, il y a 35 ans,
à Livourne sa maison aux premières
réunions évangéliques tenues par votre
exilé De Sanclis ».
Ici le conférencier commence à
traiter son second point, savoir le
but ou, si l’on veut, le programme de
la mission. R est tout compris dans
les paroles expliquées ce matin : l’Evangile de Christ puissance de Dieu
à salut pour ceux qui croient. Rome
oblige, mais non pas à changer l’E
vangile de Christ, seul éternel ici
comme ailleurs. Hélas, Rome nous a
fait assister à un Ilux et reflux de
traditions qui laissent les âmes encombrées dans les vieux écueils du
paganisme. Elle est bien un peu éternelle, mais dans ses erreurs. ses
plaies et ses besoins. La croix de
Christ est seule immuable, seule puissante, inépuisable. Elle est la source
de la lumière et du salut.
Le conférencier termine en rappelant à nos frères de Rome qu’il leur
reste maintenant à s’acquiller d’une
dette et que les chrétiens, surtout
d’Italie, l’attendent avec prière.
11 y aura chaque soir de la semaine
une conférence.
Tous ceux qui ont à cœur l’avancement du règne de Dieu se sont réjouis avec nous de la journée d’hier, t*
Redoublons de fidélité et que l’esprit
de prière, de toutes nos églises,, soutienne nos frères qui sont engagés
dans la sainte lutte dans cette grande
ville.
Agréez etc.
J. P. Pons.
un fei»
Rüine, le 2(5 NoveBpSI?i^ '
Bien Cher Ami,
Nous avons reçu, sur le raèrac
sujet, la lettre ' suivante dont nous
n(3 retranchons que les passages qui
feraient double emploi avec celle qui
précède.
....La fêle d’hier a très bien réussi,
grâces en bonne partie, à la manière
intelligente dont elle avait été organisée. Un danger à craindre, la confusiou
et le désordre ont été évités, grâces
à la mesure de billets d’entrée, n’admetlant d’assistants que ce que l’édifice peut contenir, en utilisant la
galerie même de l’orgue et le dessous
de celle galerie: 500 environ. Ceux-ci
étaient tous à leur place, .quand les
pasteurs sont entrés au nombre de
27, dont 17 vaudois, les uns résidant
à Rome, d’autres venus des stations
les plus rapprochées de Rome et
■ s
6
.382.,
>
'Éii
'%
U’ois des Vallées Vaudoises. À la lêle
des pasteurs amis de notre Eglise,
on était heureux de voir l’homiTie
vénérable qui a eu la grande part
dans la construction de l’édifice dont
la consécration au Seigneur était l’occasion de celte fête, et immédiatement
après lui le cher Pilatte qui avait
fait le voyage de Nice à Rome pour
manifester la puissance des liens qui
le rattachèrent jusqu’à la fin à l’Eglise dont, pendant des années, il fut
un des pasteurs.' Seuls MM. Prochet
et Meille étaient en robe, la fonction
devant s^accomplir par les deux. Le
dépôt. solennel de la Bible sur la
chaire, immédiatement suivi de la
prière de consécration confiée au second, en constituèrent la première
partie. Après le chant d’un cantique
exécuté avec beaucoup d’ensemble,
comme du reste tous ceux qui ont
suivi, vint le culte proprement dit,
confié au Président de la Gomrnission
d’Ëvangélisalion qui prêcha sur Rom.
I. 16 ■ ■
gelo di Gristo ».
.....Du temple lui-même je ne vous
dirai que ceci: c’est qu’il a dépassé
de beaucoup l’attente que je m’en
étais faite et dissipé bien des craintes dont, avant de l’avoir vu, j’étais
assiégé à son égard. La fin de ma
lettre pour anjourd’liui ne peut être
que la parole de i’Apôlre adressée
à tous les coeurs vi'airnent Vaudois:
« Soyez reconnaissants », car un grand
motif de l’être a été ajoute à tous
ceux que nous avions déjà.
« Non rai vergogno dell’Evan
La joie en famille
Il est des maisons dans lesquelles
la franche gaieté n’est pas connue,
et Ton dirait en voyant combien les
habitants en sont taciturnes et réservés qu’un mauvais esprit hante
jeur demeure. Si un ange allait un
jour passer par là il pourrait bien
demander:
— Pourquoi ne rit-on jamais dans
celle maison?
Je_ pense bien que le Créateur l’a
fait à dessein en nous fournissant la
faculté de rire, et en nous distinguant aussi par ce don de tous les
animaux. Vous ne sauriez en effet,
malgré dc.s efforts redoublés, faire
rire un chat, ni une poule, ni un
chien, ni un cheval, m une vache,
ni même un singe. Le rire appartient
aux créatures raisonnables et spirituelles; il y a de la beauté morale
dans la franche gaieté.
Efforçons-nous de faire de notre
demeure l'endroit le plus agréable
de la terre, en n’en bannissant point
Ic.s plaisirs innocents. Eveillez chez
vos enfants l’amour pour la nature,
ainsi que le goût des amusements
en plein air, qui sont faits pour
fortifier leur corps et pour réjouir
leur esprit. N’oublions par les plaisirs
de l’intelligence, le goût des bonnes
lectures à donner à nos enfants.
Faisons ensorle que quand ils seront
obligés de quitter la maison pour
fournir la carrière de leur choix,
leur pensée se porte souvent et avec
joie vers la maison paternelle; cela
sera une joie dans l’aflliciion et une
consolation dans l’épreuvej comme
aussi un bouclier dans le jour de la
tentation.
Mais voulez-vous réellement que
vos enfants emportent de chez vous
un souvenir inetfaçablc et bienfaisant?
Apprcnez-Ieur à prier avec vous, à
lire la Bible avec vous; la piété seule
a les promesses de la vie présente
et de celle qui est à venir.
E. Bonnet.
i3ìbUogiriiplttc
La Genèse: S'mifks explioalions ojferles '¡Kir les pasteurs des Vallées
Vaîidoises à leurs Eglises. TorrePellice: Imprimerie Alpina, 1883.
Nous sommes entrés dans la saison
des longues veillées et des jours où
7
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«inAruVl AA AAAAAy
.fVAAAAAAA A
-KA A-'A JM\AA A AA AAA.
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/*k/WWW\A/V\AA/vA/\A/\^V\/ /\A/V\AtA.AW\Av%/\Ar\/W\/»
les travaux sont moins pressants dans
la campagne. C’est l’époque la plus
favorable pour les lectures instructives
et édiflantes. Aussi, nous faisons-nous
un devoir de recommander chaleureusement à nos frères Vaudois le
livre dont nous avons donné ci-dessus
le litre.
Il n’a pas été écrit par un auteur
étranger, mais par les pasteurs des
Vallées qui y ont consacré pas mal
de temps et" de peines. — Est-ce un
défaut? Nous estimons, au contraire,
que c’est une qualité précieuse autant
que rare. Ceux qui le liront s’apercevront bientôt qu’il s’adapte à l’intelligence et aux Jaesoins de la grande
majorilé des lecteurs vaudois.
La Genèse est un des livres les plus
importants de ^’Ancien ïestamenl,
celui que l’on étudie, avec Saint Luc ,
dans nos écoles de quartier. Il est
donc nécessaire que, soit les parents,
soit les régents, soient à même de
fournir des explications aux enfants
,i*fqu’ils doivent instruire. Où les trouver?
i.Les gros et savants commeiitainîfe
ne sont pas faits pour le peuple; il
lui faut de simples explications qui
tout en aplanissant certaines difficultés, fassent ressortir les richesses
que contiennent les récits sa^ôs pour
l’édification. Tel nous paraît être le
petit volume que nous annonçons et,
à ce titre, nous lui souhailoris de
■prendre place dans toutes les fitmilles
■des A'allées, où il pourra être d’iiti
frai'secours pour le culte de famille.
‘V La matière -est partagée en 54 paragraphes ou leçons ayant pour sfujet
le's faits principaux de la Genèse.
Chaque paragraphe se subdivise à
son tour en trois ou quatre points
qui^ pourraient servir de guide, à un
maître enseignant dans une école du
Dimanche. Cette division de la matière
rend la lecture attrayante et facile,
d’autant plus que le caractère est
assez gros pour contenter même ceux
dont la vue commence tà baisser.
Ajoutez à cela, que ces. 136 pages
in-l’2'^ se vendent au prix de cinquante
centimes seulement. Lorsqu’il s’agira
d’en faire une seconde édition, il sera
bon d’y ajouter une courte introduction au premier livre de la Bible.
S’adresser à MM. les pasteurs des
Vallées.
Le l•l•elnîel• Livre de Lccliire à
l'usage des écoles Vaudoises. TorrePellice: Imprimerie Alpina, 1883.
Il y a quelques semaines déjà que
ce manuel est sorti de presse. L’ancien Premier Livre étant épuisé, on
se souvient que le Synode avait nommé
mie Commission chargée de s’occuper
des manuels de lecture français. Cette
Commission proposa de mettre à l’essai
le Manuel de lecture courante imprimé
à Paris, et les Lechires pour les enfants. de six ffl douze ans du pasteur
Andrié. — Le premier de ces manuels
aurait été adopté, croyons-nous, sans
difficulté, dans nos écoles, si on avait
pu continuer à l’avoir au prix réduit
de IV. 0,40. Mais étant donnée l’impossibilité de l’obtenir à ce prix, il
devint évident pour chacun qu’il fallait pourvoir au besoin urgent de
nos écoles de quartier d’une autre
manière. La seule qui eût chance de
réussir était de se mettre tout simplement au travail et de composer
un premier livre que l’on donnerait
au prix de revient. Telle fut la résolution adoptée le printemps dernier
à la Conférence de Saint Jean. Une
Commission composée de pasteurs et
d’instituteurs appartenant aux trois
Vallées prépara le plan du nouveau
travail, le distribua entre un bon
nombre de travailleurs, et, lorsque
les travaux furent prêts, les revit et
les corrigea avec le concours de la
Commission synodale mentignnée plus
haut. Le travail ayant été présenté à
la Table, celle-ci s’est empressée de
le faire imprimer et, à l’heure uu’il
mprimer et, a meure qu'
est, il est connu de tous les régents
qui ont assisté aux écoles de Méthode
et s’introduit rapidement dans les
écoles de quartier à mesure que
l’ancien disparaît.
8
38i..^
» #■
* 4*
* p
Celte histoire succinle du livre que
nous annonçons est déjà une justification de son apparition et line recommandation en sa faveur. Nous ne
ferons qu’énumérer les qualités qui
ne manqueront pas de le faire apprécier.
1. — 11 est écrit dans un esprit
évangélique.
2. — Les 46 paragraphes dont il
se compose présentent une assez
grande variété de matières traitées.
.!!. — Point de phrases interminables de '18 ou 20 lignes. —■ Les propositions sont courtes, le style toujours très simple.
4. — 11 présente une gradation
naturelle quant aux qàraclères choisis
pour l’impression. .
5. — Il est à ,bon marché. — Ses
80 pages in 12° avec couverture en
couleur ¡se vendent au prix de trente
■juV'/c'
iKeime :poitttque
Mialie. La Chambre des députés a
repris scs travaux lundi dernier, et,
après avoir entendu les communications du Gouverneraenl, a commencé
l’examen du projet de loi sur l’instruction supérieure. — Le nombre
des députés présents est assez considérable, puisqu’il doit dépasser la
cbiP’re dc 300. — Dans les bureaux
„lès Présidents élus appartiennent presque tous au parti modéré ou ministériel.
Le banquet des dissidents qui a eu
lieu à Naples a réuni 4*50 convives
environ; dans ce nombre 87 députés
et quelques sénateurs. Environ 60
députés ont envoyé leur adhésion,
mais n’ont pas pu," ou n’.ont pas voulu
se rendre à Naples pour celle occasion.
Les deux discours les plus l'ernarqués sont ceux de Cairoli et de Zanardolli ; celui de ce dernier est un
vrai réquisitoire [contre Déprélis' ot
son évolution à droite. Zanardelli .se
prononce ouvertement pour la monarchie démocratique et professe estime et
affection pour le roi îlumbert I, le roi
libéral, le digne successeur de Yictor
Emmanuel IL
I! se prononce aussi en faveur de
l’alliance avec les puissances de l’Europe centrale, gage d’une paix durable
ddnt notre jeune royaume a un grand
besoin. Il se plaint de ce que Déprélis,
traite plus sévèrement les radicaux
que les cléricaux, beaucoup plus dangereux pour le pays, et sans patriotisme', dont les démocrates ont donné
et donneront toujours des preuves.
JEa^atfue. — Le roi d’Espagne et
son peuple fêtent la présence du prince
Impérial d’Allemagne. Ce dernier rentrera en Allemagne ou par la France
ou par Gênes et l’Ilalie.
M'fan0e. — Les rapports entre la
France et la Chine sont chaqueJo#'
plus tendus. L’Angleterre s’est offerte
comme médiatrice. Le gouvernement
chinois a soutenu ses droits d’intervention dans le Tonquin dans un mémorandum ferme et modéré.
ÆlNIVOÎVOEJiS
Paroles et textes tirés do VEcriture
Sainte iwnr chaque jour de Vannée
Ì8S4. — Prix 0,95, '1,20 ou 1,70
suivant la reliure.
Journal des frères moraves. — Abo,niieraent pour rannéc; fr. 4,33.
S’adresser à M. David Peyrol, à
Corne, (agent pour l’Italie), olì à
M'*“ Marie Peyrol, Luserne St. Jean.
Ehn liST Ilo rivirr, Géranlel A dminislralcvr
l’ignerol, lmp. Cfiianlore cl Masearelli.
I. .