1
CnmiiU-coüranl 4v«c la Posit
PRIX D'ABONNBMBNT PAR AN
Italie i . , , Fr. 3
Etranger . . . i 6
Alléniagne, Autrlché^Hongriei
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, *.
SuîBse, etc., en s'abonnant
à la poste . . Fr. 3
üu s'abonne;
Au bureau d’Administration;
Chet MM. les Pasteurs; et à
l’imp. Alpina à Torre Pellice.
i..'abonnemeDt part du 1. Janvier
______et se paye d'avance. ____
Aninék XXI. N. 46.
U-- '
14 Novembre 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces.' SO centimes par ligne
pour une seule fois — 16 cen»
times de 2 & 5 fois et 10 centimes pourdfoiset au dessus
fï'adresser pour la Bédaotlon' AM*
le Prof. H. Meille, Torre Peilice, et pour V Administration
A M. Jean Jalla, prof,, Torre
Pellice»
Tout changement d’adresse est
payé 0.10 centimes.
LE TEMOIN
Ét’IlO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 16. Que tou règne vienne. Aatlih. VI, 10
Ü 41 ni m II i r « 1
Fidélité — La Société Gustave Adolphe —
Eglise Nationale du Canton de Vaud
__ XXXVI Conférence du Val Pélis —
XXXIII Conférence du Val S. Martin —
Ecole de Théologie de Florence —
Nouvelles religieuses — Avis.
FIDÉOTÊ
Nous avons à retenir fermement
l'évangile contre toutes les menaces
île la sufiersUlion et de rirvcrédulité.
Laissant de côté les ruses de Rome,
sii nous recherchons la forme particulière que revêt aujourd’hui l'opposilioM faite à l’Evangile par une
déviation très générale de i’eaprit
rhoderne, nous signalerons une tendance générale à le démarquer de
son chiffre divin, à le rabaisser au
niveau d’une doctrine humaine. Supprimer la révélation directe et positive, le mvstéfe, le surnaturel; au
lieu de la sagesse de Dieu, ne reconnaître que celle de l’homme, réduire le cbi'istianisme à une piiilosophie à laquelle seraient égales en
droit toules les autres philosoplde.s,
à un point de vue sans primauté,
voilà l'effort insensé mais constant,
du monde étranger à la loi. Les esprits distingués y apportent plus au
moins de formes respectueuses, les
esprits vulgaires ne dissimulent pas
leur dédain, Sous des allures diver-:
ses, raffinées ou grossières, ce péril
enlace nos consciences. C’est l'anlique et diabolique suggestion : « Dieu
ourait-il Dieu n’a pas parlé ».
A nous de répomlre à cette tentation perfide: Dieu a dit,. Dieu a
parlé. Notre rôle, dans toutes les.
églises chrétiennes, notre mission
séculaire, qui fait notre gloire, si
elle fait notre opprobre, c’est d'être
à l’égard de la révélation de Dieu,
franchement, carrément conservateurs. Garder sa parole comme Sa
Parole, comme le message infaillible
du salut, y veiller avec le soin que
l’on apporte à sauvegarder un dépôt
précieux, avec le sentiment de responsabilité que ce dépôt nous impose envers le dépositaire et les
destinalaire.s; maintenir l’évangile
avec là jalousie de l’amour Îe plus
ardent, avec l’enthousiasme de la
confiance la plus absolue, avec la
joie communicative de la plus entière certitude, tel est notre devoir.:
Qu’importe, à cet égard, que npusayons à distinguée entre l'Evangile
et l’Ecriture sainte, entre: la révéla^
tion et son document, entre la vérité
et sa messagère, entre l’esprit et la
lettre? Si contenant et contenu n’ont
pas et ne revendiquent pas une au-
2
370
torilé égale, ni de même nature,
nous ne nous soustrairons jamais à
l’autorité des témoignages de Dieu.
Les lumières de sa grâce intervenant miséricordieusement dans l’bistoire, et les rayons de sa pensée
rédemptrice, nous ne les voilerons
à aucun degré. Et lors même que
la sagesse de Dieu vient jeter en
l’homme les ferments d’une incomparable philosophie, nous ne la ferons jamais descendre cependant au
rang de la sagesse ou de la philosophie humaine. Si elle se marie admirablement à l’esprit de l’homme,
elle vient de plus haut que l’homme,
elle vient de Dieu. Ainsi, fidèle à
sa mission la plus élémentaire, l’Eglise proclamera toujours les grandes
doctrines-eonleiiues dans la Bible
Elle affirmera les glorieuses vérités
pressenties par les prophètes, scellées par Jésus Christ, résumées en
sa peraonoe et développées, sous
l’asHistance du S.t Esprit, par ses
apôtres attitrés. Elle prêchera Jésus
Chrislj Jésus Christ Fils de Dieo,'^
Jésus Christ crncifiéj qui n’est pas
seulement le centre de l'EvangUe,
mais l’Evangile même. Ce n’est pas
du bout des lèvres, c’est avec une
pleine hai'diesse, que l’Eglise de
Cbidst, appuyée sur la charte des
diviiies- promesses, prononcera à la
faœ de tous les systèmes et de tous
les scepticismes, le vieux mot de
Luther: « Je ne puis autrement »,
H. CORDEY. {L’Eclaireur).
La Société Gustave Adolphe
Comme Gustave Adolphe, le pieux
et vaifiant roi de Suède, a défendu
le prol'estawtisme de son épée et au
prix de sa vie; au moment où il
allait swtjcomber sous les coups que
lui' portait la ligue catholiq'ue qui
avait à sa tête l’Empereur Ferdinand 11, ainsi la Société qui porte
son nom soutient le proteslanlism©
aot’Bel en aidant les églises évangé
liques pauvres à bâtir les temples, |
les écoles et les presbytères qui leur |
sont nécessaire.s. ^
Son activité s’étend à toute
l’Allemagne et même au delà, en
Autriche,Roumanie, Bulgarie,Serbie,
France et Algérie, Belgique, Hollaiide, Ijijxembourg, Suisse, Italie,
Portugal, Espagne, Russie, Amérique, Turquie et Egypte, Afrique,
Indes, Chine et Japon. Partout où
il y a des communautés protestantes allemandes pauvres, isolées, en butte aux attaques d’autres , ,
religions la Société Gustave Adolphe
accourt et par ses dons généreux
assure la vie d’églises qui semblaient
fatalement destinées a mourir. f>es
dons toutefois ne se limitent pas
aux communautés allemandes. D’autrès églises travaillant en plein pays
catholique ou musulman, dans le
but d’y faire triompher la foi de
la ré format ion, entre autres' notre
église Vaudoise, ont une large part
à ses dons.
Pour nous faire une idée aussi
claire que pratique de l’œuvre de
cette société, examinons d’un peu
plus près un de ses champs de
travail, la Galicie en Autriche. Le
protestantisme y est professé |)ar
une infime minorité de la population, laquelle a d’autant plus droit
aux secours des frères en la foi.
I,a pauvreté, nous dit le rapport du
dernier exercice, est générale, et de
mauvaises récoltes l’ont encore accrue. On y compte avec le centime
et une dette de quelques florins
constitue déjà une charge. A Arbora
la maison ne prières menace ruine,
à Brigtiau l’église datant du commencement du siècle est basse, obscure, détériorée, à Deutschbach il
faut bâtir une chapelle, comme aussi
à Dolina' pour que le vieux lieu de
culte soit transformé en école. Suit
une liste de localités ayant besoin
de chapelles et nous arrivons à
Makowa dont la maison de prière
est toute crevassée. « Souvent lorsque pendant le culte, le vent soutfle,
3
- 3^1
les fidèles se lèvent effrayés de leurs
sièges tellement ils craignent que
les murs s’écroulent; et leur crainte
n’est pas sans fondement ».
En fait de presbytères, il en faudrait à Harlfeld, à Unterwalden, à
Andrasfalva. À Bandrow, la construction d’une nouvelle cure e.st une
urgente nécessité. Bâtie en bois en
4867, elle n’e.st presque plus habitable. Les murailles sont si pourries
qu’on peut les traverser d’un coup
de bâton; les poutres sont devenues
l’habitation d’innombrables fourmis
et en hiver on a beau faire du feu,
jamais la température ne s’élève à
l’intérieur au dessus de 12®.
Les écoles sont en un état encore
plus mauvais si possible. « Il serait
trop long de nommer tous les endroits
où il faut bâtit', transformer, agrandir, adapter. À AU-Jazow, à Uelsendorf, à Makowa, à Einsiedel, les
autorités catholiques menacent de
fermer ces misérables cabanes (ce
qui équivaudrait, pensons-nous, à
« point d’instruction » ou «instruction
catholique »), à Baranowkd IdVent
et le froid ont libre accès à travers
les minces murs et les châssis pourris. D'Enisingen on écrit: La vieille
maison a été bâtie au commencement
du siècle, en pierres reliées avec
de la boue. 11 y a actuellement dans
les murs de vrais cavernes, les
salles sont froides et humides; par
tout l’édifice on sent une odeur
insupportablè de moisi.
Certes, n’est-il pas vrai, les 40,000
Marks que la Grustave Adolphe donna
l’année passée pour la Galicie y
trouvèrent un bon emploi I
N’oublions pas de mentionner les
nouveaux champs qui s’ouvrent tout
à coup à l’activité de la Société.
À la suite de l’introduction de'nouvelles industries, de l’ouverture de
nouvelles mines, il se produit des
déplacementsconsidérablesd’homme.s
et de femmes protestants accourant
là où les appelle le travail. Ils en
trouvent sans doute; mais ce qu’ils
ne trouvent pas à leur arrivée c’est
un lieu de culte pour eux, c’est
une école pour leurs enfants; et le
danger qui les menace c’est, ou
bien de tomber dans l’indifférence,
ou bien de se fotidre dans la population catholique. Que par contre
on leur donne un pasteur et un
maître, une chapelle et une école,
et il conserveront leur foi.
(À suivre).
ÉGLISE NATIONALE
du Canton de Và|id
Belle journée pour notre chère
Eglise que celle de mardi 5 Nov.
Jamais l’assistance à la Consécratipu
n’avait été aussi nombreuse, et depuis très longtemps, il n’y avait eu
un aussi grand nombre de candidats.
Iis étaient douze, âu pied de la
chaire de St-François, â recevoir
l’imposition des mains (4).
A deux heures, le Synode commence ses travaux dans la, salle du
Grandi Conseil.
Citons quelques passages du rapport de la Commission synodale,
beau travail, plein de vues élevées
et de judicieux conseils.
Les assemblées de paroisse n'otVt
pas encore assez conscience de la
lâche qui leur incombe. Quant aux
conseils de paroisse, ils accomplissent de mieux en mieux leur mission. Quelques-uns, il est vrai, ne
se réunissent qu’une fois l’an, et
laissent tout à faire au pasteur,
quittes à se plaindre de lui Si quelque chose cloche. Mais beaucoup
d’autres sont plus actifs, on le constate par leurs rapports ; ils font
donner des conférences, or-gaoisent
des cultes supplémentaires, s’occupent de bibliothèques populaires,
d’œuvres de charité. Une trentaine
ont fondé des cai.sses paroissiales,
dans le but de subvenir à ledrs
besoins.
iQ -Un des 12 candidats est 'M. Albert
Monastier, originaire de nos Vatlées.
4
- 372
lie favorablement du fait que la
sortie de l’école a été de nouveau
fixée à seize ans presque partout.
Les pasteurs ne sauraient être trop
IjU sanctification du dimanche est
loin d’être ce qu’il faudrait. On ne
suspend pas le.s tra.vaux agricoles,
les magasins restent ouverts, il y a
trop de tirs, de'fêtes et de dissipation. Nombre de personnes qui, le
matin, sê rendent dans la maison ;
de Dieu, finissent le saint jour dans
la danse et en se livrant au plaisir.
Y a-t-il progrès ou recul dans la
fréquentation du culte public.? Sur
92 paroisses qui abordent ce point
dans leurs rapports, 22 signalent
une amélioration, 8 un recul, les
autres sont stationnaires. Le 17 Février, plusieurs temples ne purent
être ouverts à cause du mauvais
temps, mais, hélas! les monceaux de
néige ne sont pas seuls à les tenir
fermés devant beaucoup! La participation à la tablé sainte est souvent très faible; telle paroisse néanmoins peut nous dire: « Tous les
fidèles communient quatre fois l’an »;
telle autre: «Tous les assistants
restent afin de prendre part à la
Cène ». Des Services de préparation
ont lieu dans certains cas, des services du soir se sont organisés
dans plusieurs paroisses.
Bien des temples ont été restaurés.
Plusieurs autres devraient l’être. Que
l’on n’accorde pas l’usage de la
mai.son de Dieu pour des concerts
mondains; il faut apprendre à respecter,ce qui est consacré à l'Eiernel.
Le culte pour la jeunesse ou se
confond avec l’école du dirnaiiclie,
ou est resté l’ancien catéchisme
oratoire, auquel assistent aussi les
adultes. Il faut que les enfants prennent de bonne heure l’habitude de
se rendre régulièrement à un culte
dans la maisôn de Dieu. Des sociétés
d’activité chrétienne se sont, fondées
dans quelques paroisses. L’instruction des catéchumènes s’est re.ssen
de réprimer
eunes gens
sévères, quand il s’agit
la légèreté chez les
qu’ils instruisent; qu’ils persistent,
quand même le conseil de paroisse,
oubliant son devoir, comme on l’a
vu dans un ou deux cas, s’opposerait à eux.
De nombreuses sociétés de chant
sacré se sont fondées. Si le culte de
famille était mieux célébré, il y aurait moins de déficits à signaler
dans les rapports entre enfants et
parents, maîtres et serviteurs. La
lutte contre l’alcoolisme est appuyée
par beaucoup de conseils, quoique
certaines localités se montrent encore hostiles à ce travail, mais il
s’agit de luttes contre la vie d’auberge et le |tenchant à la dissipation, et ce qui; souvent les amène,
la lâcheté des parents envers leurs
entants.
■■ t
Quelques conseils de pai'oi.sse se
plaignent du travail de la dissidence,
qui Transvase, disenl-jls, les âmes
réveillées et, ne nous laisse que, le
besoi,n de nous occuper des naprts.
Mais s’ils sont persévérants et fidèles, '
ils verront du fruit de leurs etforts;
s’ils ne travaillent pas, ils ri’onl à
s’en prendre de leurs déceptions .
qu’à eux-mêmes.
Les autorités communales prêtent
aux conseils de i)aroisse leur appui.
Nous les en remercions.
La collecte faite dans nos temples
pour le temple de Villars Burquin
a produit 3491 fr. 10, à Pâques
pour les protestants disséminés 4686
IV, 80 La caisse des Bibles de mariage a un déficit de 1980 fr. Sur
1975 mariages civils en 1894, 1459
ont reçu ia bénédiction religieuse
dans notre église: 1424 Bibles ont
été données; et sur 7087 naissances,
5126 baptêmes ont été célébrés.
Semeur Vattdois.
■I
5
H73
XAXVr COIVFEREIVCE
du VAL PÉL.IS
TENUE AU VILl_AR LE 7 NOVEMBRE
A la veille tle la conférence, trois
réunions ont. lieu dans la i>aroisse
du Vilîar. Le 7 Nov., à 9 h. du
raaLin, les membres de la conférence, au nombre d’une li'enlaine,
avec un public assez nombreux, se
réunissent daus le temple.
Le culte commence par le chant:
«O Dieu de vérité» et par des prières,
des supplications avec des actions
de grâces. M*' Ricca lit ensuite 1
Thess. 4, et le président de la conférence M. Al, Balmas prononce un
discours sur la sancliflcalion. Suit
le cantique; «J’ai soif de la présence»
et la prière.
Après la lecture du i>rocès verbal
de la sessioti précédente, le prévsident lit le travail de M, B, Gardiol
sur' VEijlise de Thessalonique, li'avail
dans lequel sont développés les points
suivants : 1® De la l'ondalioni de l’Eglise de Thessalonique; 2® de l’admissioii dans l’Eglise; 3“ de l’aotivilé
vies membres de l’Eglise; 4“ de l’organisation et de la discipline.
La discussion est ouverte: L’Eglise des Thessaloniciens nous est
présentée comme un. modèle. Nous
devons comme elle recevoir la parole avec empressement, comme une
puissance à salut, et la transmettre.
Toute Eglise vivante, est missionnaire; les œuvres d’évangélisation
et de missions reviennent sur nous
eu bénédiction. Si les Thessaloniciens
croyants ont eu à souffrir des persécutions, nous ne devons pas nous
étonner si le malin fait tout ce qu’il
peut pour éteindre la vie. Il est
comme le chasseur qui ne court
pas après l’oiseau déjà mort, mais
après celui qui seulement blessé
peut encore Ipi échapper. - 11 importe avant tout d’avoir la vie, puis
de faire de continuels progrès dans
la sanctification.
Il faut nous en tenir à la question
que nous présente le li'ayail qui
itous a été lu. 11 nous déclare que
l’Eglise se compose de ci'oyatrls. Je
suis de ceux qui ne confondent pas
Eglise et peuple. Mais tout eit regardant à l’Eglise de 'rhessalouique
comme à l’idéal d’une Eglise, nous
devon-s reconnaître que nous ne
sommes pas dans une situation identique. Elle répond plutôt à la situation des Eglises de la mission. Nous
(levons nous demander; qu'est notre
Egli.se actuellement? Comment avoir
une Eglise composée de croyants? —
Notre Eglise né répond ps à qelle"
de 'rhessalouique. Celle-ci n’est cependant pas un idéal qui ne puisse
se réaliser acLuellement. Recevoir
la parole, se convertir, avoir le sceau
de l'Esprit, c’est toujours nécessaire
pour faire partie de l’Eglise ¡que
Jésus recevra dans le ciel. 11 faut
que par un travail persévérant quelques-uns commencent par comprendre que ee qui se produisait du
temps des apôtres, est eiicore un
fait- actuel. Si les membres de l’Eglise se réveillent, les conditions de
recrutement changent aussi.
Nous voyons dans l’Eglise de
Thess. ce que nous devrions être
en foi, en œuvres, en persévérance.
Quoique les membres de cette Eglise
fusseiil des croyants le mal s’est
faufilé parmi eux. Malgré tous nos
efforts, le diable cherche à tout gâter. Cela ne doit pas nous décourager, mais nous exciter à plus
d’activité et de persévérance. Le
recrutement des membi es de l’Eglise
ne doit pas être seulement l’œuvre
du pasteur, mais de tous les membres vivants de l’Eglise.. Si tous ensemlde, par nos prières, nous portons nos jeunes gens devant le
trône de la grâce, nous les introduisons: un peu à la fois dans l’Eglise. — Nous sommes la plupart
convaincus de la gravité de la question, non pour nous décourager,
mais pour déployer une action plus
intense. Il s'agit de se conformer à
6
•■Î74 _
la parole de Dieu. En donnant facilement à des jeunes gens le diplôme
de chrétiens, les conducteurs des
Eglises pèchent par la base.
Est-ce que TapÔtre pourrait nous
louer? Y en a-t-il parmi nous qui
donnent? Ceux qui ne sont pas réveillés sont encore dans les lénèbres.
Il faut la lamièie pour avoir la vie.
J. G. donne encore la vie. Il serait
à désirer que chacun pui.sse dire;
Je ne dors plus, parceque J. G. m’a
Iransporlé de la mort à la vie. Le
prince de ce siècle agit, le chrétien
doit combattre; en J. G. la victoire
est certaine. Gourage ! que chacun
compte sur le S. J„ G., Il nous rendra forts et vaillants.
L’instruction donnée par le pasteur ne suffit pas pour donner à
l’Eglise des membres vivants. Les
jeunes gens n’attendent que l'admission pour dite; nous avons rompu
la chaîne. Cette question a heaucoup
préoccupé les membres vivants de
l’Eglise, Ils doivent parler aux pères
et aux mères, le pasteiir ne peut
pas suffire à tout. Quand plusieurs
auront appris à vivre d’üne vie nouvelle, ils exerceront une action spirituelle sur leurs enfants. Ne décourageons pas le faible. 11 faut beaucoup de patierioe dans un réveil;
peu à peu l’œuvre de Dieu se fera
— Il est néce.ssaire de faire comprendre aux parents qu’il n’ÿ a pas
de déshonneur pour les jeunes gens
à ne pas être reçus à un âge déterminé — Nous devons nous occuper
de l’e.sprit du recrutement plutôt
que du monde — C’est heureux que
la question d’Eglise s’impose à nous,
c’est un signe que l’œuvre de l’Esprit se fait. Quand les membres
d’une Eglise obéissent à la répréhension ; « Repena-loi », l’œuvre de Dieu
se fait, nous avançons vers la solution ; iiii© effusion du Saint Esprit
qui rafiime tout.
Nous avons un petit peuple privilégié; dans ce peuple qui n’est
pas Eglise, nous avons des croyjanjts,
«t des âm-es accessibles à PËvanglle;
les enfants nous .sont confiés. La
paroisse comprend les Vaudois d’une
certaine circonscription; je l’aime,
c’est le cliamp. Dans la paroisse il
y a l’Eglise qui se compose de ceux
qui servent le Seigneur. Il y a le
levain dans cliaque paroisse; tous
les membres vivants de l’Eglise
doivent travailler an réveil de ceux
qui les entourent. Soyons davantage
dans l’attente de l’avènement . du
Seigneur, ce sera un moyen puissant de vivification et de zèle — 2
Thess, 3, 4, 5. Tout en croyant
avoir la sagesse de Dieu je n’avais
que la sagesse humaine. Je ne connaissais pas mon état de perdition;
je croyais être dans la famille de
Dieu, je .n'étais qu’à la porte. Gloire
à Dieu ! il m’a saisi par sou Esprit.
L’enfant de Dieu doit se retirer de
celui qui vit dans le désordre pour
que celui-ci se dise: Où suis-je? Il
faut nous conformer à la parole de
Dieu, pour agir sur le monde — La
trop grande bonté dont a usé l’Eglise dans le recrutement de ses
membres est devenue de la faiblesse.
Tout relâchement dans une société
est funest'ë.
La conférence se dot par le chant:
«S. Esprit viens dans nos âmes»,
et par la prière.
La prochaine conférence est fixée
pour Angrogne. Le sujet à traiter
sera décidé entre les pasteurs de
cette paroisse le rapporteur M.
W Meille. L’on y ^ura aussi un
entretien sur les principes du projet de constitution. Livres à étudier
pendant le prochain hiver: Amos,
Mallbieu, Hébreux. Les lecteurs
comprendront aisément que dans
ce compte-rendu sont représealées
les opinions des différents membres
de la conférence. A chaque trait et
à chaque alinéa nous avons l’avis
exprimé par l’un ou par l’autre de
nos frères.
4î
7
— 375 —
33,“ Coníereiiée du Val S. Martin
La conférence du vai S. Martin
s’est ouverle à Masse! le 5 du mois
courant, à 9 heures et demi, par un
culte présidé par le pasteur du lieu,
M. J. J. R. Tron. i^es paroles de son
texte (1 Cor. V, 18) qu’il développa
eurent spécialement pour but de
montrer que si les chrétiens ne
[leuvent pas éviter le mat dans le
monde, il faut par contre le combattre au sein de l’Eglise, s’ils ne
veulent pas se nuire à eux-mêmes,
aux personnes qu’il s’agit de ramener et déshonorer l'Evangile,
Dix membres ayant été reconnus
pour constituer la Conférence, outre
les délégués du val Pérouse et Pellice, M.rs les pasteurs H. Pascal, C. A.
Tron,A,BaIraas,le nouveau président,
M. Ph. Rostan, assuma la présidence
en donnant lecture d’un travail bref,
clair et bien nourri, sur le sujet à
l’ordre du jour, « la discipline dans
l’Eglise ». — Il attire l’attention des
auditeurs sur les trois points suivants: J,a discipline telle qu’elle a
été-exercée, ou enseignée par Jésus
et les apôtres; la discipline telle
qu’elle a été comprise et appliquée
dans l’Eglise à travers les siècles ; la
discipline telle que nous devons l’enseigner aujourd’hui. — La méthode
de Christ est celle de la répréheosion.de l’exhorlatioii et de l’exclusion
en dernier ressort; telle doit être la
régie à suivre.
La discussion assez mouvementée
qui suivit, et à laquelle prirent part,
outre les membres de la Conférence,
quelques frères de la paroisse conduisit aux conclusions suivantes :
1) La discipline doit être exercée.
2) Plus une église est vivante et
plus elle le sera.
3) Elle doit être appliquée, non
pas uniquement pour le cas dé l’adiiKère et de la fornication, mais pour
tous les péchés scandaleux.
Gomme moyens indiqués pour
arriver à un tel résultat on re
commande la prudence dans. l’admission des catéchumènes, la réaction contre les mauvaises habitudes de la jeunesse, la création
d’un comité pour arrêler les procès,
une prédication insistant davantage
sur la loi et les questions morales,
et enfln la création d’un courant
dans r Eglise, favorable à la discipline.
La séance s’est close par une
prière et le chant d’un cantique, en
laissant une bonne impression sur
ceux qui eurent l’excellente idée d’y
assistei'.
J. J. Matthieu, secrétaire.
ËllUlË DE THEOLOGIE DE ElOEEIGE
Wilalia Evàngelica nous apporte
des détails sur l’intéressante séance
d’inauguration de l’année académique 1895 96. Malgré le temps
pluvieux le public était nombreux
corrime il ne le fut jamais dans le
passé. Plusieurs ministres de la Parole, italien.^ et étrangers, établis à
Florence ou venus de loin, se pressèrent le 5 cour, dans la grande
salle du Palais Salviati.
\jB Modéiateur qui présidait lut
Marc 1, 21 à la (lu et décrivit « «ne
journée du Seignetir Jésus-» montrant rétonqïiiile activité du Maître
qui est en exemple à tous les disciples et particulièrement à ceux qui
sont consacrés à son service ou se
préparent à s’y consacrer. A l'activité extérieure doit s’ajouter celle
intérieure; la prière, la communion
spirituelle et cotîliiiuelle avec Dieu
qui est la source de notre force et
par conséquent I ’ auteur de nos
succès. I
Le D’^ Em. Gomba occupa ensuite
la chaire et lut un discours dode
et soigné sur « La Bible en Italie
et ses ■principales traductions. » Les
nombreux et minutieux détails ne
nous permettent pas de donner un
résumé fidèle de ce travail magistral
8
- 376 —
qui fut accueilli par des applaudissements unanimes. L’on nous fait
espérer que nous pourrons le lire
imprimé.
La parole est ensuite oITerte à
quelques unes d’entre les nombreuses
personnes inlervennes, et l’on entend
successivement le Rev. Donald Miller, le Rev. D r Gray, le Rev. Wood
Brown, l’illnstre profe.«seur Castelli
de rinstilut Supérieur de Florence,
le Rev. Shaw et le Hev. Eager.
Nos colonnes sont trop éti'oiles pour
que nous songions à: reproduire ces
excellents discours dont le résumé
ne pourrait que nous faire regrelter
davantage de n’avoir pu les entendre.
E. B.
Nouvelles Religieuses
— Après avoir vainement traduit
les salutistes devant le tribunal, les
catlioliques de Nebraska City (état
de'Nébraska) ont employé contre eux
un mcyen cuércilif qui ne rnaïupie pas
d’originalité. Au moment où l’armée
du salut allait ti'averser les rues en
cortège, les pompes de la ville, organisées en bataille sui' les ordres de la
municipalilé, ont dévei’sé sur' les
salutistes une vérital le tr ombe d’eau,
ütr se demarrde ce que diraient les
catholirpres si l’on faisait à leurs pr’ocessiurrs pu accueil de ce genr'e?
Canada.— ’l..e pèr e Cliirriquy expr'êtr'e dt venu pasteur a été assailli
prtr' une bor^dée d’irrjures et de siftlels au sor tir' d’urte cortfér'ence qu’il
avait donnée le 16 septembre dans
l’église presbytérierrrre de Québec.
Celte mqtrifestation à l’américaine
avait été, dit-on, pr'éparée par le
clergé roptiain. ., '
Hollande. — Nous avorrs parlé
des nombreuses places vacantes
dans l’Eglise Irollarrdaise. Le Refuge,
sous le tilre d’Heureux symptômes
contient des rerrseignements rassurants. 11 dit :
Abonnements payés pour 1895:
J. D. Albo, Sarei (Villar) ; Et.
Berlin ancien (Angrogrte).
AVIS IMPORTAIT
DA VEIVDERE
IN LUSERNA SAN GIOVANNI
dì:
J. P. IVI ALAN, Gérant
De septembre 1894 à septembre
1895 ont été admis dans l’Église réformée néer landaise 40 carrdidats au
saint mirrislère A ce cbilfre il faut
ajouter trois pasteurs de l’élr'atrger,
qui ont subi avec succès les épreuves du colloquium doclum.
Selon toute probabilité, le nombre des pasteur's augmerrter'a bientôt
d’une façon sensible. En novembre,
28 candidats se présenteront aux
examens et le nombre des étudiants
en théologie qui se sont fait inscrire
en ces deux derrtières années s’est
élevé de 204 à 296.
Nos abonnés qui sont encore en
retard, et que trous pressorts de se
mettre ett régie, se Irouvertt; 6 à la
Tour, 3 à S. Jean, 1 â Rota, 2 au
Villar, 3 à Bobi, 1 à S. Second, 2
à S. Germain, l à l’Envers-Pmache,
3 au Pomaré, 5 à Villesèehe, 6 à
Turin; 1 à Goazze, l à Florettce,
1 à Cannes, 1 à Draguignan, 2 à
Pat-'is, 2 en Allemagne, 2 aux Etals-'
üui.s, 7 à la Rép. Argentine.
cascina di reddito di ettari 7,50
circa pari a giornate 19 1[2 circa
di antica misura còmposta di vigna,
campo, prato e boschi; con fabbricali facilmente adattabili pei* due
farhiglié. Si vertde anche in dUe lotti.
Rivolgersi, per trattative, alla Segheria Enrico Benech, in Lusérna
San Giovanni.
Torre Pellioe — Imprimerie Alpina
ìi.