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OHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vans mii serez témoins. Aut. [, 3. Suivant la vérité aveo la charité. Eph. !V, 15. Que ton l'è^ua vioiine- Statt. VI 10.
Sommaire :
Ecliüs (le la seimiino. — Le.s idées rétrogrades
de M. Enuietiére. — Le “ HOME ,, de
Turin. — Evaiigélisatiüii, — Nouvelles
et, faits divers. — Infonnatious. — Revue
Püliti(iue. — .Annonces.
Echos de la semaine
M. le pasteur AV. Meille vient de
publier le premier Rapport du
Refuge Roi Ciiarles-Albert, 1896
1898. Inutile de dire que ce travail
est fait avec le plus grand soin. On
y trouve le récit des circonstances
qui ont conduit à la fondation de
cette admirable institution hospitalière, la description des locaux et
du matériel, le mouvement des malades et le compte-rendu financier
de ces 25 mois d’exercice, de novembre 1896 à la fin de 1898. Le
rapport est illustré d’une douzaine
de gravures fort bien réussies, dont
lés plus saisissantes sont celles qui
nous montrent les traits défigurés de
quelques-uns des malades recueillis
dans cette maison providentielle. Mais
ce qui nous a surtout frappés, c’ est
lé dernier jTaragraphe du rapport,
oii le fondateur du Refuge expose
les principes d’après lesquels il a
poursuivi cette œuvre de fol. Nous
ne pouvons nous empêcher d’en citer
une partie.
Ou m'a demandé plus d’une fois si j’enteudai.s poursuivre cette œuvre d’après les principes du vénéré Georges Muller, fondateur
des asiles de Bristol. Je suis trop petit et
ma foi est encore trop faible pour établir un
rapproeliemeut quelconque avec cet homme de
Dieu. Son nom était à lui seul une. prédication et nu appel. Je crois de toutes Ses forces
de mon âme à la puissance de la prière pour
que les cœurs des enfants de Dieu soient
dirigés à la libéralité à l’égard d’une institution charitable, mais encore faut-il que l’on
sache an moins qu’ello existe, et là où, comme
en Italie, le milieu évangéliqvre est si restreint,
cela devient d’autant plii.s nécessaire. Je n’ai
jamais cm devoir faire jusqu’ ici aucune conférence, ou réunion publique, ni aucune tournée
systématique de collectes. J’ai écrit à des
amis chrétiens, tout d’abord quelles étaient
mes intentions ; ceux-ci ont parlé de la chose
dans lenr milieu ou dans les jonniàux. D’autres fois je me suis senti poussé à présenter
directement la cause du Refuge à des personnes qui m’étaient totalement incoimues,
mais je ne l’ai fait qu’ après avoir demandé
à Dieu de dicter lui-même à ces eœurs, non
suspects de subir la pression d’une influence
personnelle, la réponse qui devait être faite.
Dieu a été le Eidèle; il a pourvu mivant le
hmnm. 11 n’a jamais permis que je pusse faire
¡irovision de manne, et je me suis trouvé dams
des moments très critiques, mais il a toujours
2
ion
envoyé ce qui était strictement nécessaire pour
la journée. Il s’est .servi pour cela, aussi bien
de pauvres enfants qui m'ont remis le produit de leurs petites épargnes, que de la jeune
Tieine Wilhelmine de.s Pay.s-Bàs. De,s Juift,
des Grecs, (1) des proto.stants de tontes les
nationalités, Allemands, Américains, Anglais,
-Français, Hollaiidaia, Italiens, Russes, Suisses,
Suédois, tous ont voulu avoir, par quelques
représentants. au iuüiiis, une place dans cette
(euvre de charité. J’ai reçu des dons, la plupart anonymes, qui m’ont fait verser de bien
douces larmes....
I.es malades reçus au Refuge pendant ces deux années ont été au
nombre de 37 , avec un total de
6732 journées. Les frai.s d’achat, d’adaptation, d’installation et d’exercice
se sont élevés à L. it. 90223,55, le.s
recettes à 54002,80. 11 y a donc un
déficit de T.. 36220,75, somme à peu
près égale à celle qui a été dépensée
pour l’achat des immeubles avec les
frai.s d’actes et d’instruments.
M. Meille vise en outre à constituer un fonds de dotation permanent,
par lequel il soit assuré à chaque
lit une rente annuelle à peu près
équivalente à ce qu’ il coûte. Au
taux actuel de la rente italienne il
faudrait 10000 fr. pour chacun des
24 lits. Le fonds con.stituant le « Lit
des Vallées », est déjà entre les mains
de la Table; un millier de francs a
déjà été recuelli pour la fondation
du « Lit du D.r Voile » il faut parfaire la somme. « Et pourquoi les
Eglises de la Mission n’en auraientelles pas aussi un à leur nom ? Des
amis de Genève nous ont fait espérer
un subside annuel dans un but identique, et les enfants d’une grande
amie de notre Eglise ont exprimé
l’intention do parfaire peu à peu la
rente d’ un lit en souvenir de leur
mère. Nous souhaitons que l’exemple
soit contagieux et que bientôt le
¡1} I] paraît- qu’il u’y a pas en rte rton.s rte
Catholiques. Meus le regrettous d'antaut plus
que les portes du Refuge se sont ouvertes à
uu malade appartenant à cette religion.
Béd.
Refuge soit doté d’une manière permanente, de sorte que l’on pui.sse
consacrer les ressources éventuelles
aux nouveaux besoins de l'œuvre.».
Nous nous unissonls de tout notre
cœur à ce vœu et nous souhaitons
à notre cher frère d’en voir l’accomplissement. Certains d’interpréter les
sentiments de tous les Vaudois, nous
lui exprimons notre vive reconnaissance pour l’œuvre qu’il a si coura-'
geusement entrepri.se et qu’il poursuit
avec tant d’activité et une si évidente
bénédiction d’En-Haut.
N. T.
LES IDÉES DÉTROGDADES DE IL DDÜNETËË
M. F. Bruneticrc de l’Académie
française et directeur de la E-eeue défi
deux Mondes, a donné le 16 mars, à
Lille, sous les auspices do l’Union de
la Faix Sociale, une conférence ayant
pour sujet : “ les ennemis de 1’ âme
française,. Disons d’abord que l’auditoire de 3000 personnes environ était
trié sur le volet : on y remarquait
“ tout le dessus du panier bien pensant et clérical lillois,, et que M.
Brunetière, un converti (?) de la onzième heure, s’est surtout appliqué à
entrer dans les vues étroites et exclusivistes de ses auditeurs.
M. Brunetière doit constater en
premier lieu que l'âme française n’ a
plus la direction du monde ; (aveu
pénible pour un Français de sa trempe)
mais on ne doit pas pour cela cesser
de défendre “ le patrimoine liéi'éditaire
de puissance et de gloire ,, contre les
internationalistes d’abord, qu’ il dit
être les moins redoutables, contre les
libres-penseurs, (catégorie où, on le lit
entre les lignes, sont compris les protestants et les juifs) et contre les politiciens et les individualistes.
On siiiivera 1’« âme française», en
perpétuant; les fxmiilions/mUitiâres.
L’aiunée n’est pa.s un élément improductif ainsi que les sociétés de la paix
ont bien voulu croire ; bien plus, la
3
— 107
prospérité une nation ne se développe qu’ à l’abri d’une armée. On
pourrait lui objecter que la Suisse et
les Etats-Unis, qui n’ont pas d’armée
permanente proprement dite, jouissent
d’une prospérité matérielle au moins
ég-ale à celle de la France et de l’Allemagne.
2“ Les traditions IntellectmlUs. Le
17.me siècle est le centre du mouvement intellectuel et c’est grâce à ses
écrivains que Vâme française a rayonné
dans le monde entier. Voilà les maître,s que nous devons imiter ; souvenons-nous en toujours. G’ est dire en
termes sufiisamment clairs que le siècle
de la révocation de 1’ Edit de Nantes
et des dragonnades, le siècle qui a
donné à la France les Bossuet et les
Fénelon, le siècle de la réaction en
un mot a toutes les sympathies de
M. B., et que les auteurs contemporains devraient se pénétrer de son
esprit d’intolérance et d’exclusivisme.
3*^ Les traditions reU;/ienses. La supériorité du catholicisme sur le protestantisme ne doit plus même être
discutée, d’après M. Brunetière ; et il
affirme en outre, sans cependant citer
les preuves à l’appui, que l’influence
de la France varia en raison directe
du développement du catholicisme. «La
France doit rester la fille aînée de
et tout ce qui est tenté contre
catholicisme se retourne contre la
l’Eglise,
le
fortune et la grandeur de la France.
« L’Allemagne a tout récemment rouvert les portes aux Jésuites, et la
France devrait savoir profiter de la
leçon que lui donne une nation protestante. Il réclame une religion pour
le peuple, la catholique, en exprimant
le regret personnel de ne pas croire
autant qu’il le voudrait. Dcimière
sortie ; « il est impossible d’être à la
fois bon Français et anti-catholique ».
Voilà CO qu’un des hommes les plus
influents de "la France intellectuelle a
osé dire publiquement. Il n’ÿ a pourtant pas lieu de s’en étonner outre
mesure ; le vieux pécheur qui, sur le
retour, fit sa soumission an pape avec
une sincérité dont on a toujours douté;
celui qui a eu l’impudence de déclarer
dans ce qui a été la proniière revue
de l’Europe que « la science a fait
banqueroute», a bien pu dire aussi,
d’une manière plus ou moins explicite:
les protestants et les juifs, voilà l’ennemi, C’est un retour en plein moyeuâge, direz-vous. Absolument ; mais les
idées que ce colosse de la réaction a
.si hardiment exprimées à Lille sont
peut-être communes à la majorité de
ceux qui font l’opinion publique en
France : on l’a constaté tout demie- .
renient ; et les ligues parées de noms
plus ou moin.s pompeux, qui ont surgi
au cours de la malheureuse affaire
Dreyfus et qui toutes prétendent sauver
la France, sont cines à l’initiative
d’hommes, dont les opinions politiques
réactionnaires et les idées intolérantes
en religion, sont à l’unisson avec celles
de M. Brunetière. Pour avoir raiidace
do parler aussi clairement du rappel
des jésuites, et cela dans une ville
qui a été naguère le théâtre dos exploits du père Fhimidieu, il faut être
un ealotin ou un opportuniste de la
pire espèce. Et M. B. sera probablement l’un et l’autre. Nous ne doutons
pas que les paradoxes de M. B, concernant les arméc.s permanentes, uo
soient victorieusement réfutés par les
sociétés de la Paix qui ont en France
une mission plus ardue que partout
ailleurs.
- y. c.
Le “ HOME ,, de Turin.
Qui n’ aime pas la violette ? Qui
ne SC réjouit de ti-ouver la première
de ces fleurs au printemps ? Et
pourtant, c;’cst une plante bien modeste ; elle se cache dans les buissons,
sous les haies, et souvent, cui parcourant le sentier c^ui conduit au
sommet de tel coteau ensoleillé de
nos vallées, le promeneur sent le
parfum exquis de la petite fleur du
Bon Dieu, bien avant de la découvrir
dans son creux. Mais quand nous
4
— iÜ8 —
la découvrons, gare à elle ! Nous ne
la laissons pas sur place ; mais nous
la cueillons bien vite pour la porter
à quelque personne, peut-être à une
malade, dont elle réjouira le cœur
en lui parlant du grand printemps
éternel où l’amour de Dieu régnera
souverain.
Il est certaines œuvre philanthropiques qui ressemblent à la violette.
Il faut les découvrir, tant peu elles
font parler d’elles ! Et encore, quand
vous aurez vu le bien qu’elles font,
il vous sera difficile de trouvœr les
noms des personnes bienfaisantes qui
en sont 1’ âme.
Elles préfèrent rester cachées,
C’ est précisément ce qui arrive
avec le « Homé » de Turin.
Nous avons pu avoir dernièrement
sous les yeux le deuxième rapport
bisannuel de cette institution, signé...
par personne ! mais portant simplement l’indication au bas; .« Le Comité». Nous ne croyons pas manquer
de délicatesse, et nous savons faire
plaisir aux lecteurs de l'Echo qui se
réjouissent de tout ce qui est utile,
bon et agréable, en leur disant aujourd’ hui quelque chose de cette
œuvre qui sans faire beaucoup de
bruit, fait beaucoup de bien.
Et d’abord, pour ceux de nos
lecteurs qui ne comprennent pas
l’anglais, et qui pourraient croire
que les « Home pour le jeunes filles »
soit un bureau pour les mariages,
nous dirons que c’ est tout autre
chose, et que cette parole anglaise,
signifie simplement: maison, ou foyer.
Les institutrices, et les jeunes servantes qui arrivent dans la grande
ville sans connaître personne, peuvent
bien dire, en lisant l’avis qui se
trouve placé à la gare, à l’arrivée
des trains; «Non! nous ne serons
pas reçues comme des étrangères ici;
nous avons notre maison ! ». Et
qu’elles viennent en toute confiance
Via Pio Quinto, N. 15, tout près de
la gare ; qu’ elles sonnent à la porte
de Madame Veuve M. Malan-Berrer,
elles seront reçues avec toute l’af
fection qui les attend dans une maison
amie ; elles trouveront à des prix
très modiques logement et nourriture
et de bons conseils par dessus cela.
Mais qui a fondé le « Home » ?
Quel est son but ?
Cette mstitution est en relation
très étroite avec la Société de l’Amie
de la jeune fille qui étend ses branches et son activité bénie sur tout
notre vieux continent. Mais l’établissement de Turin fut fondé, il y a
environ 4 ans par un comité de
Dames de notre ville.
« Le but de cet établissement, dit
l’article premier du règlement, est de
venir en aide aux jeunes personnes
éloignées de leurs familles et cherchant une situation, en leur procurant, selon les circonstances un
asile honorable, des recommandations
auprès des personnes respectables et
une protection active de leurs intérêts matériels et moraux »...Les
jeunes personnes étrangères sont
admises sans distinction de religion.
Les italiennes seulement si elles sont
protestantes ».
Quant au prix de la pension, il
est vraiment minime pour les hôtes
du Home: I.. 1,75 par jour pour
logement, nourriture, vin, éclairage,
et chauffage. Cette petite somme se
paie journellement anticipée. Pour
la « Chambre des Domestiques » annexée au Home, les prix sont encore
inférieurs et correspondent à ceux
des cuisines populaires.
Voici quelques renseignements intéressants sur l’ordre observé dans
rétablissement :
Le culte se fait régulièrement le
matin et le soir.
Toute pensionnaire doit être prête
à 8 heure du matin et assister au
déjeuner en bonne tenue. Elle doit
ensuite faire sont lit, mettre ses effets
en ordre, ainsi que la table de toilette, balayer et ôter la poussière.
L’exactitude aux heures de repas est
requise. La rentrée le soir doit avoir
lieu entre 6 et 7 heirres, à moins d’une
autorisation spéciale de la Directrice.
5
lût) —
A lo heure '^1., la lumière doit
être éteinte dans les chambres à
coucher. S’il arrivait qu’ une personne admise au « Home » passât
la nuit hors de la maison, son expulsion serait immédiate.
La durée du séjour au « Home »
ne pourra pas excéder 15 jours sans
une autorisation spéciale du Comité
directeur.
Tout cela est fort beau sur le
papier, dira-t-on; mais l’institution
répond-elle à 1’ attente de ses fondateurs? Le but proposé, a-t-il été
atteint ?
Nous pouvons 1’ affirmer, sans
crainte d’être démentis. Les résultats
obtenus sont tels, qu’ ils prouvent
combien cette institution était nécessaire. Il n’y a rien de tel que les
chiffres pour démontrer la v'érité de
cette assertion.
Pendant les deux années i8g6
à 98, 278 personnes (dont 52 institutrices, 18 gouvernantes, 125 bonnes,
71 femmes de chambre et 12 cuisinières), ont été reçues dans l’établissement avec 975 journées de présence. Sur ce nombre, il y avait
247 protestantes et 31 catholiques.
Il est intéressant do savoir à quelles
nationalités ces jeunes personnes appertenaient. Il y avait;
185 Italiennes,
43 Suissesses,
32 Allemandes,
8 Anglaises,
6 Françaises,
3 Autrichiennes,
I Caucasienne.
Total 278.
Malgré cette fréquentation réjouissante, il ne s’est pas .présenté la
moindre difficulté dans la marche de
la maison, mai.s au contraire, bien
des cas encourageants. Citons ici
quelques lignes du rapport.
C’était (écrit la Directrice), la semaine de l’ouverture de l’Exposition, la ville était pleine d’étrangers,
les hôtels et les auberges au complet.
Notre « Home » tout rempli. Vers
11 heures arrive encore une jeune
fille. Les 6 lits étant occupés, on lui
dresse un canapé-lit. Enfin, tout le
monde était en repos, et je venais
d’éteindre ma lampe, quand j’entends
sonner à la porte. La bonne se lèvm
pour ouvrir, et étant bien fatiguée,
j’eus un instant la tentation de rester
couchée, lorsque la pensée me vint
que le Home étant au complet, la
domestique pourrait renvoyer la nouvelle arrivante. Je me hâte,, et j’arrive à temps pour apercevoir une
jeune fille qui descendait rtipidement
l’escalier pour aller à la recherche
d’un logement, et cela à 1 i heures
et demie, je la rappelle, et lui offre
un abri sous notre toit, gratuit bien
entendu, puisque je n’avais plus de
lit à lui donner. Nous transportâmes
une chaise longue à la salle à manger
et la pauvre fille fut toute heureuse
et reconnaissante de s’y reposer. Elle
était arrivée de Nice par le dernier
train, se rendait chez sa tante, et
n’avait pas pu obtenir qne le portier
ouvrît la maison.
« Vaudoisss et étrangères ont toujours vécu dans la plus parfaite harmonie, et je crois qu’elles ont été très
souvent utiles les unes aux autres.
Quelques-unes ont été d’une délicatesse vraiment touchante, et lorsque
l’argent venait à leur manquer, elles
faisaient de tout pour me le cacher,
plutôt que de se faire donner une
soupe qu’elles ne pouvaient payer.
Ne cherchez pas à connaître les
noms des dames qui s’occuj/ent avec
tant de dévouement de cette modeste
institution ! Admis que je les connaisse, je me garderai bien de le
révéler, car.... j’aurais à faire à elles! 1
Mais n’est-il pas vrai que j’ai raison
de comparer cette œuvre au doux
parfum de la violette !
Que toutes les jeunes filles qui
passent par 'J'urin en cherchant une
■place, profitent de la bonne hospitalité qui leur est offerte au nom de
Celui qui a dit :
« Je ne mettrai point dehors celui
qui viendra à moi ».
D. P.
6
llù
Voici ime toute petite g'erb'e glanée
dans Vlfalia Kcaïufdka.
M. Jean Rochat et son digne fils
ont tenu récemment à Florence quelques conférences contre l’alcoolisme.
En voici les titres: Frrjii{/id gnr le vin,
Dommai/es sociaux de ^alcoolisme, Nos
2»'hinpes el la Furole de Dieu.
Dans les récentes élections administratives de Livourne M. Henri Corsani
instituteur dans nos Ecoles Vaudoises
de cette ville, a été réélu conseiller
municipal avec 1912 voix. Il est le
onzième en liste sur 60 élus. Nos
félicitations'à l’élu et aux électeurs.
Le Comité national des Unions
Chrétiennes invite toutes les associations à tenir une réunion de prières
le .soir du 10 Avril courant.
A Pieve di Fagna en Toscane l’on
fait force ■ exorcismes, pendant plusieurs heures par jour, pour chasser
le démon d’un malheureux habitant du
village. On les fit d'aboi d en public en
produisant une profonde impression
sur le peuple, mais le dimanche suivant les portes de l’église furent
fermées et le peuple assemblé entendait depuis dehors les hauts cris du
prétendu possédé et ceux du prêtre.
Voilà ce qui se passe dans un pays
civilisé en plein 19.'ne siècle!
L’archevêque de Malines vient d’apporter au pape l’obole des catholiques
Belges à savoir 100,000 fr. comme
première offrande. Voilà de quoi
déjeuner et de quoi chang'cr la paille
de son lit.
Une 40.11e d’étudiants d’un lycée
de Rome accompagnait au cimetière
la bière de l'un des leurs, mais voilà
que M. le curé ne veut pas laisser
entrer le drapeau tricolore dans l’église. Les étudiants protestent, le commissaire intervient pour faire respecter l’ordre et le drapeau entre dans
l’église. Chez- nous les drapeaux tricolofe:s reçoivent toujours bon accueil,
mais pourquoi vouloir les faire entrer
là où ils sont reçus comme la fumée
dans les yeux?
L’Eglise d’Udine rend par l’un de
ses membres un bon témoignage à
M. le pasteur Pierre Chauvie d’Angrogne qui la quitte pour porter son
activité dans la province de Mantoue,
Les prédicateurs du carême sont
particulièrement agressifs à Gênes, où
plusieurs orateurs de différentes églises, appartenant à l’Alliance Evangélique, ont répondu par une série de
conférences tenues dans le temple
vaudois de via Assarotti qui a réuni
de très nombreux auditoires.
Douze nouveaux membres ont été
ajoutés à l’Eglise de Gênes le dimanche des rameaux.
E. B.
M. le pasteur J. Pous, de Gênes,
écrit à la Senuiine Rdiyiense pour annoncer sa prochaine tournée de collectes en Suisse. « I.e président de
notre Comité, dit-il, m’écrit : Jamais
notre situation financière n’a été aussi
critique et angoissante qu’à présent;
aussi il vous faut partir ». Il reprendra
donc « le bâton du pèlerin, avec
l’inséparable besace » et arrivera dans
la cité de Calvin « avec une petite
gerbe, de bonne nouvelles ». Puisset-il en rapporter une abondante
moisson.
IouYgIIgS Gi Ms diVGFS
MitÎSiOIL^Î.
L’ appel du Comité
de i’aris n’ii pas été vain. Au 20 mars
le défiüit était descendu à 48,750 fr.
pour l’œuvre générale et 84,850 pour
Madagascar. Le 28 il n’était plus
que de 02.000 fr. dont 22.000 pour
Madagascar. Et nous U.-iOus- dans le
Témoignage du avril que l’exercice
financier do la Société se termine sans
définit. Tous les amis des missions
s’uniront au Comité pour remercier
Dieu do cette grande délivraitce.
Paris. — M. le pasteur Georges
Appia a été nommé président du
Comité do l’Alliance Evangélique, en
7
— Ill —
renipliicomciit do M, le pasteur Hocart,
décédé.
Russie — Nos loutcui's ont sans
doute entendu parler de la secte des
DonkJwbortd du C'aucaso, dont le nom
signitie (htcrrid'S de VK^pritj ou Combattants par l’Esprit, ainsi nommés
parce qu’ils refusent d’employer la ,
force pour se défendre, et par conséquent ne veulent pas se soumettre au
service militaire. Tout en laissant
beaucoup à désirer au point de vue
de la doctrine évangélique, les principes
de ces pauvres gens leur viennent en
grande partie de l’Evaugile-, ainsi ils
professent et pratiquent la, communanté
des biens et se font remarquer par
leur douceur et leur liouuéteté. Le
gouvernement russe les a violemment
persécutés, sans parvenir à les soumettre, ni à les détruire. Grâces à do
hautes interventions, il vient de consentir aies laisser sortir de Russie.
Les quakers anglais se sont montrés
pour eux, dans leur détresse, de véritables frères et ont souscrit des sommes considérables pour faciliter leur
émigration. Un millier ont d’abord
été transportés dans File de Chypre;
mais le climat, trop (diaud par rapport
à celui des montagnes du Caucase
qu’ils venaient de quitter, a fait parmi
eux de grands ravage.s. iSnr ces entrefaites le gouvernement canadien, mieux
avisé que celui de Nicolas fl, a mis
à leurs disposition de vastes territoire.s
dans la Nouvello-l'lcüssc. Quatre à cinq
mille s’y sont déjà installés. Ceux de
Chypre y seront probablement transportés également. On estime que la
population totale des Doukliobortsi
est d’environ 10 à 12 müÎe personnes,
(de VEdaireur).
ba Junte pruvinciftle a approuvé la vente
il 11 vieux cimetière de Boln et une eonceasioii
de plantes en voie d'nrgûune à Siilse.
— La députation pruvinéiale a déiîlavé ne
pas pouvoir accorder le subside demandé par
la oomimuie du Perrier pour la mauutentioji
d’mi bout de mute muletière. Elle a autorisé
le payement des travaux faits sur les routes
provim-iales , entre antres nu pout sur la
t'iainnngua.
— La conseil pruviuiial est oouvoipié ptiar
le 8 c. pour rélectiou d'un député provinrial
et de diff'érentes eonnnissions, l'extriirtion au
.sort pour le reiniuvcilemeiit de trente eon.seillers, etc.
— Ij‘ assemblée séiiérale des actiuunaires
du clieniin de fer de Pigneml à la 'l’our aura
lieu le 25 c. à 3 h.
Revue Politique
Il y a queltpres semanies qn’on parle de
refuudre le ministère dont la politique extérieure surtout compte plus d'un iusnceès;
téuioiii la quest.ion cliinoise où iiou.s ne faisons
pas la meilleure des figures, et la convention
franco-anglaise qui semble devoir compromettre
nos intérêts sur les côtes méridionales de la
Méditerranée,, et que notre Gouveriiejnent n’a
pas su empêcher. 81 reinaniemeiit il y aura,
M. Oanevaro est doue particuliérement indiqué
pour...s'en aller le tout premier. Ou prétend
qu’il sera suivi par le.s ministres du Trésor
et des Pinance.s qui, dit-on, no demanderaient
! pas mieux que de soi’tir du Cahinot. Mais ce
Í ne sont que des bruits, et avant l’ouverture
j de la Chambre il n’ est pas i)robable que le
I Ciilnnet soit modiüé.
: Le congrès inteniational de la presse va
se réunir iiiecssamuieut à Eome. Les réceptions
splendides seront faite.s aux mt'mlin'H du coiigi'ès par les soins du Gouvcriieinent, de la
Mnuidpalité de Eome et de rAssociatioii nationale de la presse. S. H. prendra part à, la
séance d’inauguratiou.
On signale de nouveaux désordre aux iie.s
Samoa placées soirs le protectorat de l’Angleterre, de rAllemagiie et des Etats-Unis, désordres qui pourraient bien avoir un écho
dans la rdeille Eurojte, si les pirissances pratcctrices lie tronveiit, le moyen de régler l’affaire
il l’airaablc. La seule manière d’en venir d bout
serait dr partager l'areliipel en trois parties
égales. On objecte cependant à cela que les
intérêts de r.\llemagne sont là-bas plus importants que ceux des deux autres puissances
et que par conséquent elle prétend une part
plus considérable. Les .Aliemauds ont su du
reste s’y rendre beaucoup plus popiiUiiros, et,
il u’esC pas à pré.sumer qu’ils ne .saciient pas
tirer profit de cette position priviligiéc.
Le Figaro a initié la pulilieatioii de l'enquête de la Cour de flassation, toiieliant l’affaire Dreyfus, enquête qui devait demeurer
secréte jusqu'à la lin du procès et que le
journal n.iisien a pu se procurer au prix de'
qui sait quel stratagèmo ou de quels sacrifiées
d’argent. Ladite jmblieatioii démoutve toujours
plus clairement ce dont tout le. immde se doutait
8
— 112 —
c’est à dire rine Henry, du Pat-y de Clam,
Esterhazy et consorts ont eonstaminciit at;i
d’après l’ordre de leurs chefs ; et i|ue si Vnffnirc
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